Législatives au Lesotho : un nouveau parti en tête du scrutin

La Révolution pour la Prospérité (RFP), parti nouvellement formé, est très en avance sur ses concurrents selon les résultats préliminaires des élections législatives publiés lundi par la Commission électorale du Lesotho.C’est un coup d’essai qui se transforme en un coup de maître. La Révolution pour la Prospérité (RFP), formation née en mars dernier, est partie pour ne laisser que des miettes à la concurrence lors des élections législatives tenues la semaine dernière au Lesotho.

D’après la Commission électorale indépendante, la RFP de Sam Matekane (64 ans), un magnat de l’industrie minière, a raflé pour le moment 47 des 80 sièges en jeu au parlement alors que le dépouillement est toujours en cours dans les circonscriptions.

Le Congrès démocratique, dirigé par le vice-Premier ministre sortant Mathibeli Mokhothu, s’est quant à lui adjugé 14 sièges. La Convention All Basotho, au pouvoir depuis 2017, est la grande perdante du scrutin. Au Lesotho, le parti ayant obtenu 50+1 % des suffrages valablement exprimés aux législatives élit un Premier ministre et forme le gouvernement. Les résultats définitifs sont attendus demain mardi.

Mawlid 2022 : la « spiritualité » pour soigner les maux du Sénégal

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur l’appel des guides confrériques à un changement de comportements de tous pour une « société sénégalaise meilleure ».Le Soleil revient sur la célébration au Sénégal du Maouloud (ou Mawlid), la naissance du prophète de l’islam, et note qu’elle fut une « nuit de spiritualité à travers le pays ». A Tivaouane, lieu d’attraction de plusieurs fidèles soufis tidianes, le Khalife général Serigne Babacar Sy Mansour, « appelle à un retour à Dieu et à s’inspirer des enseignements d’El Hadji Malick Sy afin de construire une société sénégalaise meilleure ».

Selon le quotidien national, le guide religieux a aussi réprouvé les « dérives verbales, la dépravation des mœurs, les insultes, les calomnies et les bagarres politiques ». Pour WalfQuotidien, ce sont « pouvoir et opposition (qui ont été) sermonnés » à Kaolack (Centre) et Tivaouane (Ouest) lors de la célébration du Gamou, autre appellation du Maouloud au Sénégal.

« 60 ans de polémique, ça suffit », martèle dans L’Observateur Serigne Babacar Sy Mansour à la cérémonie officielle du Gamou célébré ce week-end. Le journal retient dans « le discours magistral » du  chef religieux ses interventions sur la « gestion du pays et de l’espace public » ainsi que les « relations entre marabout et disciple ».

En politique, EnQuête souligne que l’éventuelle « déchéance parlementaire » de l’ex-Premier ministre Aminata Touré se heurte « à l’épreuve des jurisprudences ». Hier, le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall « a menacé de ses foudres » son prédécesseur, devenu députée, mais en rupture de ban avec la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof) depuis quelques temps. « Si Aminata Touré se dresse contre la majorité, elle sera démise de son mandat de député », prévient M. Fall.

Toutefois, « élue sur la base d’une coalition, même si elle démissionne de l’APR (parti présidentiel), elle ne perd pas son mandat », précise l’ancien député Alioune Souaré. De son côté, L’Observateur se fait l’écho de la « réponse cinglante »  de l’ex-Premier ministre qualifiant la sortie du Garde des Sceaux de « menaces de tigres en papier ».

Earthtalent by Bolloré : plus de 50 000 bénéficiaires en 2021

Depuis de nombreuses années, le Groupe Bolloré soutient l’autonomisation de la jeunesse à travers son programme de mécénat Earthtalent by Bolloré. En 2021, 366 projets à fort impact sociétal ont été soutenus dans les pays d’implantation du Groupe. 70 % d’entre eux étaient sur le continent africain. Au total, ils ont permis de toucher plus de 50 000 personnes*.La philosophie du Groupe, fondée sur l’engagement éthique et solidaire, a pour vocation d’accompagner la jeunesse sur le long terme afin d’aider au plus près les communautés locales. Aussi depuis la création de ce programme de solidarité internationale, le Groupe Bolloré présent dans 130 pays, développe une politique unique de mécénat de proximité. En 2021, les dons aux associations ont principalement soutenu le secteur de l’éducation et de la santé. 

Au Congo par exemple, grâce au programme Bibliobus, un accès à la lecture a été mis en place pour les jeunes défavorisés dans plusieurs quartiers de Pointe-Noire. Un partenariat de quatre ans a été signé avec l’Institut Français du Congo. Il permet actuellement à 1 000 enfants de bénéficier du dispositif. 

À New Delhi, en Inde, ce sont 180 jeunes en situation de handicap qui ont pu être accompagnés à travers la prise en charge de leur formation professionnelle et le financement de la rénovation d’un centre adapté. 

Si la jeunesse est l’axe prioritaire du programme de solidarité Earthtalent by Bolloré, elle n’en est pas l’unique destinataire. Le Groupe se mobilise aussi en cas d’urgence humanitaire, comme cela a été le cas en 2021 après les pluies diluviennes au Timor-Leste et plus récemment en Haïti. 

« L’an dernier, le Groupe Bolloré a mené une politique de mécénat ambitieuse à destination des communautés locales, des personnes en situation de handicap, des femmes et bien évidemment de la jeunesse. Au sein de toutes les divisions du Groupe Bolloré, les collaborateurs se sont également mobilisés à travers des missions de bénévolat effectuées sur leur temps de travail. Nous continuons en 2022 à nous mobiliser pour maintenir nos engagements et mettre en place de nouveaux projets », a déclaré Dorothée Van der Cruyssen, Directrice de l’Engagement Solidaire International et Mécénat du Groupe Bolloré.

À propos du Groupe Bolloré

Créé́ en 1822, le Groupe Bolloré figure parmi les 500 plus grandes compagnies mondiales, avec plus de 79 000 collaborateurs, répartis dans 130 pays et sur les 5 continents. Grâce à sa stratégie de diversification basée sur l’innovation et sur le développement à l’international, il occupe aujourd’hui des positions fortes dans trois secteurs d’activité : le transport et la logistique, la communication, le stockage d’électricité et les systèmes. Implanté dans de nombreux pays en transition, notamment en Afrique, le Groupe Bolloré participe à la croissance économique et au développement social des territoires sur lesquels il est présent.

À propos d’Earthtalent By Bolloré

C’est le programme de solidarité du Groupe Bolloré en faveur de l’autonomisation de la jeunesse. Crée en 2010, il s’appuie sur son ancrage territorial développé à travers ses différentes activités pour soutenir les projets d’associations de proximité principalement dans les domaines de l’éducation, la formation professionnelle et l’entrepreneuriat. Répondant aux enjeux sociétaux, ce programme constitue une priorité tant pour les jeunes générations que pour les communautés locales. 

Contact presse : 

Cindy Patan, Responsable Relations Médias T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 cindy.patan@bollore.com *Toutes les filiales du 

Groupe Bolloré n’ont pas pu recenser le nombre de bénéficiaires de leurs actions de solidarité.

Congo : Le groupe Bolloré au chevet des étudiants congolais à Pointe-Noire

Le 29 septembre 2022, les filiales du Groupe Bolloré ont conclu un accord avec l’institut Ucac-Icam pour accompagner les étudiants congolais issus des familles défavorisées.L’accord prévoit la participation de Bolloré Transport & Logistics, GVA Congo, Congo Terminal, Canal Olympia et les Terminaux du Bassin du Congo (TBC) au fond de solidarité de l’institut en vue prendre en charge une partie des frais académiques des étudiants majors au titre de l’année académique 2022-2023. 

D’une valeur de quatre millions de francs CFA, cet accord a été conclu en marge du Marathon day. Une course solidaire du Groupe Bolloré lancée à l’initiative de son Président Directeur Général Cyrille Bolloré. 

« Notre participation au fond de solidarité de l’institut Ucac-Icam traduit une valeur qui nous habite depuis 200 ans : savoir redonner une part de ce que nous avons eu la chance de recevoir. Nous sommes d’autant plus heureux puis qu’il s’agit d’accompagner les majors en difficulté en vue de garantir leur réussite » soutient Christophe PUJALTE, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics Congo / RD Congo. 

« Nous avons beaucoup d’étudiants majors qui peinent à terminer leurs études faute de financement. La participation des filiales congolaises du Groupe Bolloré au fond de solidarité est un soulagement pour cette année » déclare Martial ADIANG, Directeur Institut Ucac-Icam. 

L’Institut Ucac-Icam forme des ingénieurs et des techniciens supérieurs sur les campus de Pointe-Noire au Congo et de Douala au Cameroun. Elle offre également des formations généralistes pour les hommes et les femmes au service des entreprises.

À propos du Groupe Bolloré au Congo 

Présent au Congo dans le transport et la logistique, la communication et le divertissement, le Groupe Bolloré participe à la transition énergétique grâce à ses solutions d’alimentation à base de l’énergie solaire. Avec plus de 1 500 collaborateurs congolais à travers ses agences de Pointe Noire, Brazzaville et Dolisie, le Groupe Bolloré s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs et participe activement au développement socio-économique du pays au moyen d’actions de responsabilité sociétale dans les secteurs de l’éducation, l’environnement et la réinsertion sociale.

 Contact presse : 

Ghislain Maginot, Chef section Médias – Bolloré Transport & Logistics

 T +242 05 775 02 10 – ghislain.maginot@bollore.com

Tchad: Padaré, au nom du père et du fils…Déby

Cet ancien ministre fait partie de la poignée d’hommes qui ont farouchement lutté pour obtenir le droit de se présenter à la prochaine présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby; investi ce lundi comme président de la transition au Tchad. Il dit qu’il va pouvoir « enfin » se « reposer un peu », tellement il n’a « pas arrêté ces derniers temps ».

Depuis la mort surprise du président Idriss Deby Itno, touché mortellement en avril 2021 alors qu’il était au front pour diriger une contre-offensive militaire contre une énième rébellion qui visait à le déloger du pouvoir, Jean-Bernard Padaré ne cesse de courir de réunion en réunion, parfois publiques, parfois secrètes, de voyager aussi, avec comme seul soucis que la succession de son ex patron ne se fasse au détriment de son camp, celui du Mouvement patriotique du Salut (MPS), la formation fondée par le chef de l’Etat disparu qui a régné durant plus de trente ans en maître absolu du Tchad.

Samedi 8 octobre, après plus de cinq mois de laborieuses discussions au Qatar avant d’être finalement poursuivies durant quarante-cinq jours sous le format d’un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) organisé à N’Djaména, les 1500 délégués, dont d’anciens rebelles importants, ont adopté l’essentiel de ce que voulait cet avocat de 55 ans, plusieurs fois ministre, actuellement numéro 2 et porte-parole du MPS: la prolongation de deux ans de la période de transition censée conduire au retour à l’ordre constitutionnel au Tchad et le droit de se présenter à la future élection présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby Itno, fils du président disparu qu’un Conseil militaire de transition (CNT) avait installé à la place de son père et que le DNIS vient d’introniser samedi comme « président de la transition ». Un titre plus confortable pour celui de chef de junte et auquel ce jeune général de 38 ans, s’apprête à être investi ce lundi 10 octobre en présence de plusieurs chefs d’État africains.

« Prophètes de l’hécatombe…»

« Les prophètes de l’hécatombe ont échoué. Ils avaient promis la catastrophe pour le Tchad, alors que tout s’est bien passé lors de ce dialogue. Les échanges étaient parfois virulents. Mais au final, l’intérêt du pays a prévalu et chaque camp a vu ses revendications principales prises en compte, la déchirure promise entre le Nord musulman et le Sud chrétien n’a pas eu lieu. Les affrontements entre clans et tribus non plus », se félicite l’homme politique originaire du sud majoritairement chrétien, passé par plusieurs ministères dont celui très sensible de la Justice. Cependant, il avoue qu’il aurait « été beaucoup plus heureux, si tout le monde avait accepté d’être présent à ce dialogue », en allusion au boycott de la rencontre par une partie de l’opposition dite radicale et le Fact (Front pour l’alternance et la concorde au Tchad), le groupe rebelle à l’origine de la mort du président disparu,  auxquels il promet que la porte du dialogue leur reste ouverte », reprenant à quelques mots près les propos tenus samedi par le général Mahamat Idriss Deby lui-même dans son discours de clôture du DNIS.

« Je voudrais ici réitérer, mon appel incessant à la paix, aux frères qui s’accrochent toujours à la logique des armes et de la violence sans lendemain. J’invite par la même occasion, les forces politiques et sociales qui n’ont pas participé à ce dialogue, à s’en approprier les résultats, car l’idéal recherché, n’est rien d’autre que le progrès du pays. Je voudrais leur rappeler que nous sommes dans un dialogue continu, permanent, pour bâtir une Nation qui nous ressemble et qui nous rassemble », avait notamment déclaré Deby fils devant les délégués du DNIS.

Au lendemain de sa prise du pouvoir, Le général Mahamat Idriss Deby Itno avait pourtant promis de ne pas briguer la présidence une fois terminés les 18 mois de transition initialement promis, « renouvelable une seule fois », selon ses propres mots.

Mais celui qui était du vivant de son père, le discret patron de la garde présidentielle, cette unité d’élite que le monde entier avait découvert pour la première fois quand elle s’était courageusement battue dans le Nord du Mali lors de l’intervention militaire internationale conduite par la France en janvier 2013 pour chasser les jihadistes qui occupaient la région, semble avoir changé d’avis depuis juin dernier. Si les Tchadiens n’étaient finalement « pas capable de s’entendre », déclarait-il alors, il remettrait « à Dieu » son destin personnel pour la future présidentielle.

« On a très vite interprété cette déclaration comme une volonté de se présenter à la prochaine présidentielle. Pourtant à aucun moment, il ne le dit clairement. Mais supposons qu’il y pense. Quelle est la règle de droit qui pourrait lui être opposée. En droit tchadien, il n’y en a aucune. Et en droit communautaire ou international non plus », plaide le dirigeant de l’ex parti au pouvoir. Selon lui, « contrairement à ce qui a pu se passer au Mali, en Guinée ou au Burkina-Faso où les militaires actuellement au pouvoir avaient commis de véritables coups d’Etat que les textes de l’Union africaine interdisent de manière claire et nette, au Tchad ce n’est pas par la force que le Conseil militaire de la transition a installé le général Mahamat Idriss Deby à la tête du pays ».

Padaré, avocat de Déby fils

L’ancien Garde des Sceaux jure que c’est  le président de l’Assemblée nationale, légalement chargé d’assurer la présidence par intérim en cas de vacance du pouvoir au sommet de l’Etat, qui a lui-même demandé aux chefs de l’armée de désigner l’un d’entre eux pour assurer la transition à la tête du pays en raison du contexte particulier dans lequel le président Deby a disparu. « Il est mort au combat, au milieu de son armée. Pour maintenir la cohésion au sein des troupes et leur moral, le président de l’Assemblée nationale a jugé que seuls les militaires étaient en mesure de gérer le pays dans ces circonstances particulières », défend le porte-parole du MPS.

L’Union africaine et les partenaires internationaux de ce vaste pays enclavé et à moitié désertique, considéré comme un acteur-clé pour la sécurité et la stabilité au Sahel où depuis plus de dix ans des insurrections islamistes sévissent un peu partout, avaient initialement fermé les yeux sur la prise du pouvoir par la junte du CMT que le DNiS a désormais dissous au profit d’un Conseil national de transition (CNT) élargi censé jouer le rôle de parlement durant la nouvelle période de transition.

Mais samedi 19 septembre, l’organisation panafricaine a publié un communiqué demandant  à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

« il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances…»

En Afrique, ce genre de sortie des deux organisations internationales, est souvent annonciateur de tout sauf de bonnes nouvelles. Dans les rues de N’Djamena, comme dans les couloirs du palais du 15 août où s’est achevé samedi le DNIS et où le jeune général cinq étoiles doit être officiellement investi lundi de ses nouvelles fonctions de « Président de la transition » et de Chef de l’Etat, l’hypothèse de sanctions politiques et économiques contre le pays font peur à beaucoup de monde. .

« Ce serait une grande injustice qui pourrait avoir de graves conséquences sur les relations entre le Tchad et ses partenaires traditionnels. La nature ayant horreur du vide, il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances comme l’ont fait récemment certains pays africains », avertit l’ancien ministre, en allusion au rapprochement opéré ces dernières années par certains États africains comme la Centrafrique et le Soudan voisins ou encore le Mali avec la Russie, dont les paramilitaires de la compagnie privée controversée Wagner ont remplacé les coopérants militaires historiques comme la France dont les milliers de soldats engagés depuis plus de dix ans contre les groupes jihadistes ont été contraint de quitter le territoire malien pour s’installer dans certains pays voisins.

Côte d’Ivoire : des « opportunités pétrolières » dans la zone de San-Pedro

Des opportunités d’investissement dans le bassin sédimentaire ivoirien ont été présentées aux investisseurs lors de l’édition 2022 d’Africa Oil Week à Cape Town, en Afrique du Sud, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro.Au cours de cette semaine africaine du pétrole (Africa Oil Week), un ‘‘National Showcase », organisé le 05 octobre et dédié à la Côte d’Ivoire, a permis de présenter aux compagnies pétrolières, les opportunités d’investissements dans le bassin sédimentaire ivoirien, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro (Sud-ouest).  

Une délégation ivoirienne conduite par le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a participé du 04 au 07 octobre 2022 à Cape Town, en Afrique du Sud, à la semaine africaine du pétrole dénommée Africa Oil Week.

Cet évènement mondial qui se veut un espace de prise de décisions sur l’avenir du continent africain dans le secteur pétrolier, a regroupé des gouvernements, des compagnies pétrolières, des indépendants, des investisseurs à l’effet de stimuler l’industrie pétrolière et gazière africaine.

A la faveur de plusieurs rencontres bilatérales avec les potentiels investisseurs, M. Mamadou Sangafowa-Coulibaly a révélé que la Côte d’Ivoire, avec sa façade maritime, dispose d’opportunités pétrolières importantes et d’un environnement des affaires attractif.

Le gouvernement ivoirien, dira-t-il, a engagé depuis plusieurs années des actions fortes visant à mettre en valeur le potentiel pétrolier et gazier dudit bassin sédimentaire dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant, afin de faire de ce secteur, une véritable mamelle de l’économie ivoirienne.

« Dans cette perspective, nous sommes prêts à vous faciliter l’accès aux données des dix blocs de la partie occidentale du bassin sédimentaire ivoirien que nous vous avons présentés », a lancé à l’endroit des investisseurs le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie. 

Le ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly a annoncé, au niveau du bassin sédimentaire ivoirien, quatre blocs en production et dix en exploration/développement, 11 blocs pétroliers en cours de négociation et 10 blocs dans le bassin sédimentaire occidental avec des perspectives intéressantes de promotion.

Une découverte majeure de pétrole et de gaz a été opérée en Côte d’Ivoire dans le champ « Baleine » en 2021 et 2022. Une découverte offshore faite par ENI et son partenaire Petroci Holding dans le bloc CI-802 et estimée au total à 2,5 milliards de barils de pétrole et 3 300 milliards de pieds cubes de gaz associé.

Côte d’Ivoire : les priorités de la chaîne de valeur du palmier à huile définies

Les acteurs du secteur ont soulevé lors d’un atelier à Divo, dans l’Ouest ivoirien, des questions liées au financement, à la mécanisation, à la vulgarisation des résultats de la recherche, à l’encadrement et à la formation.Durant deux jours d’échanges, les 6 et 7 octobre 2022, les responsables du Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) et les acteurs de la chaîne de valeur du palmier à huile ont établi une matrice en vue de la compétitivité de la filière.

Ces échanges interviennent dans le cadre du partenariat public-privé. Les acteurs de la chaîne de valeur et les équipes du PCCET ont réfléchi sur les problèmes de la filière et ont dégagé les actions pour son développement.

Des questions telles que le financement, la productivité agricole, la mécanisation, la vulgarisation des résultats de la recherche, l’encadrement, la formation, la valorisation des produits depuis le bord champ, la logistique pour la commercialisation ou encore le partenariat avec les autres pays producteurs ont été abordées.

« Nous avons parcouru avec les acteurs de la chaîne des valeurs les principales contraintes, les causes profondes de ces contraintes, les solutions envisageables et un plan d’actions », a déclaré M. Arthur Coulibaly, conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET.

L’atelier a ressorti que d’importants progrès ont été faits par la Côte d’Ivoire en termes de production. Aujourd’hui, le pays se hisse à la place du deuxième plus grand producteur de palmier à huile sur le continent africain.

 « Aujourd’hui, tous ces acteurs s’inscrivent parfaitement dans la vision du président de la République pour une création de valeur ajoutée dans le but d’augmenter les revenus pour les producteurs et pour les autres acteurs de la chaine de valeur et aussi de créer des emplois pour les jeunes et les femmes », a-t-il dit.  

L’atelier a été l’occasion pour le PCCET de partager avec les acteurs de la filière les résultats de la mission initiée par le Projet dans le bassin de production du palmier à huile entre le 1er juillet et le 19 août 2022.

Un document final contenant les recommandations devrait être vulgarisé auprès des acteurs de la chaîne de valeur selon M. Arthur Coulibaly qui a assuré de l’engagement des acteurs de la chaîne de valeur à accompagner les initiatives de l’Etat pour un secteur du palmier à huile ivoirien davantage compétitif.

Financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une Unité de coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre ivoirien, le PCCET vise à améliorer l’accès au financement et la compétitivité des chaînes de valeur de l’hévéa, du palmier à huile, de l’ananas, de la mangue, du karité, du textile et de l’habillement en vue de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.

Finale de « Ma These en 180 secondes » : l’Afrique sur le toit du monde

Les représentants du continent africain à la finale internationale de « Ma Thèse en 180 secondes » se sont bien illustrés.Jeudi 6 octobre, Montréal a accueilli la finale internationale de « Ma Thèse en 180 secondes », organisée par l’Association canadienne française pour l’avancement des sciences (ACFAS). L’édition de cette année a enregistré la participation de candidats venus de 20 pays francophones et francophiles.

A l’issue de cette compétition dont la première édition s’est tenue en 2014 à Montréal, l’Afrique qui a été représentée par 13 candidats s’en est bien sortie en gagnant trois prix. 

Le premier prix du jury a été décerné à la Sénégalaise Mané Seck. L’étudiante, doctorante à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a présenté en trois minutes sa thèse intitulée « élaboration et caractérisation de nanomatériaux à base de gommes arabiques et amandier : orientation vers la green electronics ».

« Je félicite Mané Seck sacrée au concours « Ma thèse en 180 secondes » organisée au Québec. Je suis fier de cette belle consécration et félicite l’Université Gaston Berger de Saint-Louis dont la lauréate est pensionnaire », a réagi sur Twitter le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.

La Malgache, Mamy Henintsoa Randrianjatovonarivo de l’Université d’Antananarivo Ambohitsaina a reçu le 3e prix en arrivant derrière Sophie Rivara de l’école polytechnique fédérale de Lausanne.

Le prix du public a été remis à la Marocaine Kenfaoui de l’Université Sidi Mohamed ben Abdellah de Fès pour sa thèse « « Prospection et diagnostic de l’état phytosanitaire de la vigne au Maroc et élaboration de méthodes de lutte alternatives ».

Burkina : le GSIM diffuse la vidéo de l’attaque de Gaskindé

Des images de l’attaque meurtrière de Gaskindé, dans le nord du Burkina sont publiées par un groupe jihadiste.Ce samedi 8 octobre, les autorités burkinabè ont enterré les 27 militaires tombés le 26 septembre dans l’attaque d’un convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo, dans la province du Soum (Nord). Le même jour, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a diffusé, via des canaux non officiels, une vidéo de l’embuscade meurtrière.

Mardi 4 octobre, la franchise sahélienne  d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l’attaque, affirmant avoir tué 65 soldats et 11 supplétifs, connus sous le nom de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

D’une denrée de 10 minutes, la vidéo à laquelle APAnews a eu accès, semble avoir été enregistrée avec un téléphone. Elle montre des hommes armés à bord de motos. Sortis de la forêt, ils prennent d’assaut le convoi de ravitaillement qui, s’est soudain immobilisé. Le doigt sur la gâchette, les jihadistes n’hésitent pas à tirer au moindre soupçon de mouvement dans les véhicules qu’ils prennent le temps de fouiller l’un après l’autre. Dans la revendication de mardi dernier, ils prétendent en avoir incendié 90 sur 119 qui composeraient le convoi attaqué.

Pour constater les dégâts, les insurgés sont revenus sur les lieux du crime le 28 septembre, d’après la même vidéo qui ne fait, à aucun moment, allusion aux victimes civiles qui, selon l’armée sont au nombre de 10.

L’Union des conducteurs du Burkina Faso ( UCBF), a dans un communiqué, fait part de la disparition de 70 de ses membres lors de cet incident sécuritaire qui est le deuxième enregistré dans la même localité en moins d’un mois. Le 5 septembre, un convoi sous escorte militaire en partance pour Ouagadougou avait sauté sur un engin explosif improvisé (EEI), occasionnant la mort de 37 civils.

A lire aussi:
Burkina : les jihadistes, « faiseurs » de putschistes ?

Depuis plusieurs mois, des localités du nord du Burkina Faso sont assiégées par les groupes jihadistes qui entendent ainsi accentuer la pression sur les populations locales pour les dissuader de collaborer avec les autorités. 

Dans la revendication de l’attaque de Gaskindé, le GSIM rappelle à la population que son salut se trouve dans l’application de la loi islamique.

L’attaque de Gaskindé a provoqué la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, renversé vendredi 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré pour ses insuffisances dans la lutte contre les jihadistes.  

Côte d’Ivoire : le cacao Mercedes amélioré produit des fèves entre 1,5 et 2 g

Les derniers résultats sur le cacao dit Mercedes mettent en évidence des variétés qui présentent des propriétés aromatiques et sensorielles avec de grosses fèves oscillant entre 1,5 g et 2 g contre une norme recherchée de 1 g.Dans un entretien à APA, Dr Mathias Tahi, directeur de la station de recherche du Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Divo (Ouest ivoirien) et chef du Programme d’amélioration génétique du cacao, expose les caractéristiques du cacao Mercedes amélioré.

Selon Dr Mathias Tahi, les dernières recherches sur le cacao Mercedes indiquent qu’« il existe des groupes qui présentent des qualités physiques aromatiques, technologiques et sensorielles vraiment recherchées par les chocolatiers ».

Deux variétés de ces cacaoyers, indexera-t-il, ont un rendement à l’hectare de 2 tonnes et se caractérisent par de grosses fèves dont le grammage se situe entre 1,5 g et 2 g, alors que la norme recherchée est 1 g. Ces nouvelles variétés présentent des saveurs riches prisées par les chocolatiers.

Le cacao Mercedes se distingue par son entrée en production rapide et précoce. Dix-huit mois après plantation les premiers fruits apparaissent avec un rendement élevé de 2 à 3 tonnes de cacao marchand à l’hectare, là où le matériel végétal donne dans les meilleurs des cas 500 Kg de cacao marchand à l’ha.

Dr Patricia N’Goran, chercheur au CNRA et chef du Programme conservation et transformation des produits agricoles à Bingerville, une cité située à l’Est d’Abidjan, soutient également que les fèves issues de la variété Mercédès, nom donné par les paysans, ont « un profil sensuel très spécial ».

Toutefois, le producteur qui fait usage des clones de fèves déjà éprouvées devra appliquer les bonnes pratiques agricoles, au niveau du cabossage, de la fermentation, du séchage pour tendre vers le profil sensoriel recherché par les firmes internationales, note Dr Patricia N’Goran.

Les chocolatiers recherchent notamment « une forte intensité cacao, une belle amertume, un faible taux d’astringence et d’acidité », rapporte-t-elle. Ces deux chercheurs du CNRA, Mme Patricia N’Goran et Dr Mathias Tahi ont présenté aux paysans ces résultats lors de l’édition 2022 des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC).

Le cacao, avec une contribution à hauteur de 14% au PIB, est l’un des secteurs clés de la Côte d’Ivoire pour lequel le gouvernement s’est fixé de bien grandes ambitions. Cet or brun représente 40% des recettes d’exportation du pays qui produit 40% du marché mondial.     

La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de cacao avec 2,2 millions de tonnes. Pour la campagne principale 2022-2023, qui a débuté le 1er octobre 2022, le gouvernement ivoirien a fixé le prix bord champ à 900 Fcfa le kilogramme, en hausse de 75 Fcfa.  

Côte d’Ivoire : les communautés au cœur du développement des villes vertes

Le pays, particulièrement vulnérable aux impacts des changements climatiques, veut impliquer les populations, les collectivités et les acteurs économiques dans la protection de l’environnement.La localité de Memni, un village de la région d’Alépé, dans le Sud ivoirien, a accueilli la célébration de la 4e édition des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques (JFAC 2022) autour du thème « Quelles stratégies pour le développement des villes vertes en Côte d’Ivoire ? ».

A cette occasion, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi, a invité les populations à changer de paradigme face à la forte dégradation des ressources naturelles.

Les JFAC ont servi de soupape au ministre de l’Environnement pour présenter aux collectivités les opportunités afin de capter des revenus additionnels liés à la biodiversité et de créer de multiples emplois verts dans divers secteurs d’activités (déchets, tourisme, construction, agriculture, transport).

Ces journées s’inscrivent dans la vision de l’Etat de Côte d’Ivoire qui tient compte des enjeux environnementaux, a soutenu le ministre de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi qui a souligné l’engagement du gouvernement à repenser son modèle de développement face au changement climatique. 

Pour atteindre un tel but, de nombreux défis restent à relever, parmi lesquels la sensibilisation, le renforcement des capacités sur les opportunités et modèles de développement durable ainsi que la dissémination de bonnes pratiques environnementales et la gestion des matrices.

Pour M. Jean-Luc Assi, aborder les thématiques de la ville verte et du développement durable des collectivités territoriales n’est pas fortuit. Les JFAC ont permis notamment aux participants de partager les technologies et les expériences sur les questions écologiques.  

L’évènement qui a réuni des opérateurs économiques, des acteurs de collectivités territoriales, des membres de la société civile et les populations, a permis d’ouvrir une lucarne sur le rôle socio-économique de l’écologie dans les systèmes de développement.   

Les participants ont été par ailleurs invités à adhérer aux solutions et alternatives écologiques et à les vulgariser. M. Jean-Luc Assi a assuré qu’il n’avait aucun doute quant au soutien et à l’accompagnement des citoyens aux cotés des experts du ministère pour les questions liées à l’environnement et aux changements climatiques.

A Memni, tout comme à Alépé, la mobilisation a été importante et diversifiée. Les cadres et élus locaux, le corps préfectoral, la chefferie, les partenaires techniques et financiers sont venus massivement prendre part à cet instant de partage d’expériences.

L’étape du village de Memni a vu la distribution de foyers écologiques à plusieurs femmes et un planting d’arbres. La prochaine étape est prévue à Bocanda, dans le centre de la Côte d’Ivoire, le 28 octobre 2022.

Burkina : Obsèques des soldats tombés à Gaskindé

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a assisté, samedi, à la levée de corps de 21 militaires tombés dans l’attaque terroriste de Gaskindé, a constaté un journaliste de APAnews.Les obsèques de 27 militaires tombés le 26 septembre 2022 dans l’attaque de Gaskindé dans la province du Soum, région du Sahel, ont été organisées samedi 8 octobre 2022.

En présence du président du Faso, un hommage national leur est rendue à la morgue du camp militaire Général Aboubacar Sangoulé Lamizana (GASL).

Le capitaine Ibrahim Traoré s’est ensuite incliné sur les dépouilles de ses frères d’armes, tombés au cours d’une attaque contre un convoi humanitaire sur l’axe Bourzanga-Djibo.

Les 27 militaires ont été décorés à titre posthume de la médaille militaire.

Était également présente, la hiérarchie militaire proche du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Il s’agit du Lieutenant-colonel Evrard Somda, Chef d’Etat-major de la Gendarmerie, du Lieutenant-colonel Daba Naon, Commandant de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), le Colonel Major David Kabré, Chef d’Etat-major Général des Armées et du lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, Commandant des opérations du théâtre national.

Plusieurs parents, amis et connaissances, beaucoup vêtus de noir et d’autres en larmes, ont aussi rendu un dernier hommage aux soldats tombés pour la Nation.

Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement destiné à la ville de Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou a fait l’objet d’une attaque jihadiste. L’embuscade qui s’est produite à hauteur de Gaskindé a fait selon un premier bilan de l’armée, 11 décès militaires et une cinquantaine de disparus. L’Etat-major a communiqué un deuxième bilan, reconnaissant la mort de 27 militaires et de 10 civils.

De son coté, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance des organisations sahéliennes proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué cet assaut meurtrier et affirme avoir tué au moins une soixantaine de soldats et une dizaine de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

Dans sa revendication relayée par son organe de propagande Az Zallaqa, le groupe jihadiste s’est aussi réjoui d’un « coup économique ayant provoqué un coup d’Etat » avant de demander aux autorités nouvelles de privilégier la voie de la discussion pour sortir de l’impasse sécuritaire.

Guinée : l’appui de la France sollicité pour sécuriser la frontière avec le Mali

Soucieuse de la sécurité de sa frontière avec le Mali, la Guinée a fait appel à la France.Les autorités de la transition guinéenne craignent une infiltration jihadiste à partir du Mali avec lequel leur pays partagent 885 kilomètres de frontières. Pour éviter un tel scenario difficile à gérer, Conakry a demandé au printemps 2022 l’appui de Paris pour sécuriser cette partie de son territoire qui pourrait servir de base arrière à des groupes qui se propagent de façon inquiétante dans la sous-région ouest-africaine.

Selon l’hebdomadaire Africa Intelligence, les autorités françaises ont accédé à la requête de leurs homologues guinéennes en envoyant depuis cet été des personnels de façon ponctuelle afin de former les unités locales. Cette formation est assurée par les Éléments français au Sénégal (EFS).

Les EFS sont présents au Sénégal depuis 2011 et ont pour vocation d’assurer les intérêts de la France, de protéger des ressortissants français, d’appuyer les déploiements des opérations dans la sous-région et de contribuer à la coopération opérationnelle régionale.

Depuis le 5 septembre, la Guinée est gouvernée par une junte militaire dirigée par le Colonel Mamadi Doumbouya après un coup d’Etat contre Alpha Condé. Cet ancien légionnaire de l’armée française est en conflit avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en raison de son inflexibilité sur la durée de la transition fixée à 36 mois alors que pour l’organisation sous-régionale, celle-ci ne peut excéder 24 mois.

N’ayant pas réussi sur le terrain de la médiation, la Cédéao a décidé de passer à la vitesse supérieure jeudi 22 septembre, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unis à New-York, infligeant à la Guinée des  « sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financier ». 

Burkina : Les assises nationales convoquées pour les 14 et 15 octobre 2022

Au lendemain du putsch du capitaine Ibrahim Traoré, les nouvelles autorités ont dit travailler à la mise en place des organes de la Transition.Le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré a convoqué les Assises nationales les 14 et 15 octobre 2022 pour l’adoption de la Charte de la Transition, selon un décret lu samedi 8 octobre à la télévision nationale du Burkina.

Ce décret est signé par le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Les assises visent à permettre l’adoption d’une nouvelle Charte de la Transition, après le coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Jeudi 6 octobre, le capitaine Traoré a assuré aux manifestants acquis à sa cause que les militaires travaillent « à la mise en place des organes de la Transition » tout en les invitant à « vaquer librement à leurs occupations ».

Le président du Faso, Ibrahim Traoré a par ailleurs, demandé aux Secrétaires généraux, chargés de l’expédition des affaires courantes, de l’exécution de ce décret.

Le Capitaine Ibrahim Traoré avait, à l’issue du coup d’État du 30 septembre dernier, annoncé des assises nationales pour rédiger un nouvelle Charte de la Transition afin de designer un nouveau président de la République, civil ou militaire.

Burkina : requisition d’une quarantaine de «Pickups» du ministère de l’Environnement

Arrivé au pouvoir le 30 septembre dernier suite à un coup d’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré veut gagner la guerre contre les groupes jihadistes au Burkina Faso.Le Capitaine Ibrahim Traoré est un homme pressé. Le jeune officier subalterne avait demandé dès le 2 octobre aux secrétaires généraux des ministères, chargés d’expédier les affaires courantes d’appuyer sur l’accélérateur. Selon lui, « on doit faire en trois mois ce qui devrait être fait ces douze derniers mois ». Un rendez-vous avec les burkinabé et l’histoire que le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba ne veut pas rater. A cet effet, il a décidé de mobiliser tous les moyens logistiques pour la réussite des opérations de sécurisation du Burkina Faso.

Vendredi 7 octobre, le secrétaire général du ministère de l’économie, des Finances et de la Prospectives a adressé à son collègue du département de l’Environnement de l’Energie, de l’Eau et de l’Assainissement une note consultée par APAnews, pour l’inviter à reverser dans le Parc automobile de l’Etat 42 véhicules de type Toyota Land Cruiser modèle Pickup qui étaient mis à sa disposition. Il a jusqu’au 11 octobre pour s’exécuter.

Auteur d’un coup d’Etat le 24 janvier dernier contre Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-colonel Damiba a été à son tour renversé vendredi 30 septembre, apres huit mois de transition par une partie de l’armée, dirigée par le capitaine Traoré. Ses anciens camarades du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) lui en veulent pour ses choix hasardeux dans la lutte contre les groupes jihadistes qui déstabilisent ce pays sahélien depuis près d’une décennie.

La chute du lieutenant-colonel Damiba a été accélérée par l’attaque, le 26 septembre, d’un convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo, située à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou. L’embuscade qui a fait selon l’armée 37 morts dont 27 militaires et 10 civils, a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Alors qu’il n’avait pas enregistré d’incidents sécuritaires liés à l’activité de groupes armés non étatiques avant 2015, le Burkina Faso est sur le point d’être l’épicentre de l’insurrection jihadiste au Sahel central, devant le Mali. 

Divers sujets à la Une des quotidies et hebdomadaires marocains

L’action du gouvernement, les enjeux de la réglementation des activités relatives au cannabis et la promotion du secteur touristique sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires et quotidiens marocains parus ce samedi.+Finances News Hebdo+, qui s’attarde sur l’action du gouvernement, écrit que dans cette conjoncture économique très délicate, le gouvernement a essayé d’envoyer des signaux rassurants à la collectivité, histoire de lui prouver qu’il est bien là et qu’il se soucie de son porte-monnaie.

Doublement du plafond de la Caisse de compensation, hausse de 5% du SMIG dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales et de 10% du SMAG (secteur agricole), suppression des droits de douane sur le blé tendre, plan de relance du tourisme, subventions aux professionnels du transport pour faire face à la hausse des prix des carburants… sont autant de mesures qu’il a initiées, relève le journal.

Auxquelles devraient s’ajouter d’autres prévues dans le projet de Loi de Finances 2023, comme notamment la baisse de l’impôt sur le revenu pour casser la diffusion des pressions inflationnistes, ajoute-t-il.

Pourtant, les citoyens ont quand même l’impression que l’Exécutif n’en fait pas suffisamment, du fait de leur ressenti par rapport à l’inflation, car leur pouvoir d’achat reste toujours laminé par des niveaux de prix élevés, notamment des carburants, fait-il remarquer.

+La Vie éco+, qui s’attarde sur les enjeux de la légalisation du cannabis, écrit que le premier directeur général par intérim de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis, Mohammed El Guerrouj, a signé cette semaine les premières autorisations d’exercice des activités de transformation et de fabrication du cannabis pour la commercialisation et l’exportation à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.

Pas moins de dix licences d’exploitation ont été délivrées dans le cadre de cette première vague d’autorisations, un chiffre qui en dit long sur le potentiel d’attractivité du Royaume concernant cette filière dans laquelle il a des atouts à faire valoir, précise l’éditorialiste.

La filière du cannabis, qui évoluait dans la clandestinité, disposera progressivement d’un environnement légal protecteur pour s’épanouir. Certes, les 100.000 familles qui y votent actuellement grâce à cette culture (étendue sur 55.000 hectares) ne pourraient toutes être servies dans un premier temps, étant donné que les agriculteurs seront autorisés au fur et à mesure sur la base des besoins exprimés par les industriels récemment autorisés, annonce-t-il.

Jusque-là rien n’a encore filtré sur les volumes à commander, ni sur les superficies à mobiliser et encore moins sur l’identité des opérateurs ayant décroché leur sésame, mais gageons que le pactole ne sera pas anodin quand on sait que le marché mondial du cannabis devrait atteindre, selon les prévisions des experts, plus de 90 milliards de dollars d’ici 2026, souligne-t-il.

Une échéance où l’on verra des agriculteurs aujourd’hui stigmatisés gagner leur vie dignement, et surtout protégés des réseaux de trafic de drogue qui jusque-là s’enrichissaient sur la sueur de leur front, relève-t-il.

Une révolution qui permettra de panser davantage les plaies d’une région du Rif qui a encore besoin de rattraper un retard de développement dû à des décennies d’enclavement, estime-t-il.

+Le Matin+ rapportee que la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT) a lancé un appel à manifestation d’intérêt destiné aux propriétaires des Kasbahs. Ces derniers peuvent candidater, entre le 15 octobre et le 15 novembre 2022, afin de bénéficier de la contribution financière de l’Etat pour la réhabilitation et la reconversion des Kasbahs en établissements d’hébergement touristique, et la création d’activités génératrices de revenus aux alentours de ces Kasbahs. L’aide octroyée est fixée à 40% du montant total de l’investissement, avec un plafond de 16 millions de DH par projet.

Une initiative qui vient donner un nouvel élan au secteur touristique. Les propriétaires de kasbahs éligibles bénéficieront d’une contribution financière du Fonds Hassan II pour le développement économique et social égale à un maximum de 40% du montant total de l’investissement, avec un plafond de 16 millions de DH par projet de reconversion en établissement d’hébergement touristique.

Sénégal : le Gamou reprend ses droits à Tivaouane

Après deux ans de suspension, la cité religieuse de Tivaouane (à environ 80 kilomètres de Dakar) renoue avec sa tradition de célébrer l’anniversaire de la naissance du prophète de l’Islam, communément appelé Gamou au Sénégal.Ce samedi 8 octobre 2022, la communauté musulmane (les soufis essentiellement) commémore la naissance de son prophète. Au Sénégal, Tivaouane se distingue particulièrement dans cette pratique. Instauré en 1902, sous la férule du marabout pionnier El Hadj Malick Sy (1855-1922), le Mawlid ou Maoulid (naissance, en arabe) rassemble des centaines de milliers de fidèles dans la cité religieuse.

Mais en 2020 et 2021, le Gamou n’avait pas eu lieu pour contrer la propagation du nouveau coronavirus. Ainsi en avait décidé Serigne Babacar Sy Mansour, l’actuel Khalife général de la confrérie soufie des Tidianes. Deux ans après, tout laisse croire que Tivaouane sera prise d’assaut.

À Dakar, la capitale sénégalaise distante d’environ 80 kilomètres, des bus sont stationnés un peu partout pour convoyer les fidèles. Cette année, ils sont très nombreux à vouloir partir.

C’est le cas notamment d’Aly Sow qui a très mal vécu l’interruption de l’évènement phare de la Tijâniyya au pays de la téranga (hospitalité, en wolof). « C’était compliqué pour moi. Depuis tout petit, j’avais l’habitude d’y aller. Les retrouvailles me manquaient énormément », explique ce cuisinier de profession.

« Un sentiment de manque » également ressenti par Yacine Ndoye, habitante de la commune Yoff pour qui « ce retour (du Gamou) est une très bonne nouvelle ». Même son de cloche du côté d’Aly Sow dont le souhait est que le rendez-vous de cette année soit juste « exceptionnel parce que ça nous avait trop manqué ».

Pour un croyant, il y a des évènements qui permettent de raffermir la foi. Chez les Tidianes, le Gamou en est un. « L’arrêt a été très dur spirituellement », reconnaît Baye Ousseynou Diop. C’est pourquoi « nous sommes dans l’obligation de préparer cette édition comme nous ne l’avons jamais fait auparavant. Rester deux ans sans célébrer le Gamou à Tivaouane a été une épreuve. Cette année, nous avons hâte d’y être. Nous nous sommes bien préparés et nous savons que ce Gamou sera une grande réussite sur tous les plans », soutient le trentenaire.

Face à un tel engouement, plusieurs mesures ont été prises pour parer à toute éventualité. Des secouristes de la Croix-Rouge sénégalaise ont été déployés dès le début de la « Burda » (récital de cantiques à la gloire du prophète), en prélude au Gamou. En outre, il a été procédé à la mise en place de postes médicaux afin d’éviter d’encombrer l’Hôpital Mame Abdoul Aziz Sy de Tivaouane.

Le Gamou constitue également un moment de très grande consommation. Des agents du Service national de l’hygiène sont donc chargés de surveiller les grandes cuisines et de contrôler les denrées alimentaires dans la cité religieuse où s’est rendu, jeudi 6 octobre, le président Macky Sall avec une très forte délégation. Les forces de défense et de sécurité y sont déjà pour assurer la sécurité des personnes et des biens.

Lancement de la 5e édition du Festival Abidjan pagne

Cet évènement qui vise la valorisation de la chaîne de valeur du coton en Côte d’Ivoire, deuxième producteur africain, est dédié à la promotion du pagne et à la créativité artistique. 

Lors d’une conférence de presse vendredi, consacrant le lancement de la 5e édition du Festival Abidjan pagne, Aïssata Kane « Cha Kane », la promotrice de cet évènement, a indiqué que cette édition sera marquée, entre autres, d’un concours du meilleur accessoiriste et d’un défilé de modes.

Depuis quelques années, fera-t-elle observer, le pagne a refait surface dans le domaine de la mode. Or, autrefois c’était juste une tranche d’âge et une catégorie de personnes qui s’y intéressaient ; mais actuellement le constat est unanime que le pagne a été adopté comme habitude vestimentaire.

Le pagne est considéré comme la rencontre de plusieurs cultures et savoir-faire, car derrière chaque tissu de pagne se trouve un génie créateur qui est soit celui d’un pays, d’un peuple ou d’une civilisation. Et cela, ‘Cha Kane » veut les mettre en exergue sous les feux des projecteurs.

Sur le continent africain, le pagne est fréquemment utilisé pour renforcer les liens qui unissent les membres d’une famille ou d’un groupe socio-professionnel lors des cérémonies marquant la vie de la communauté.

Ce faisant, le pagne n’est plus un vêtement, mais une valeur de référence, un signe de reconnaissance social, un symbole reconnu et admis par tous. Il fait partie de l’héritage culturel des peuples et le Festival Abidjan pagne veut faire connaître les produits innovants dérivés de cet or blanc.

« A travers le Festival Abidjan pagne, notre ambition est de proposer qu’une réflexion soit menée pour qu’autour du pagne, une véritable intégration économique soit consolidée par des projets de création des industries textiles communes », a-t-elle poursuivi.

La production du coton représente pour nombre d’Etats africains un secteur économique vital. En Côte d’Ivoire, le gouvernement a créé le Conseil du coton et de l’anacarde, organe de régulation, pour un développement durable de la filière.

Représentant le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, M. Franck Anderson Kouassi, a déclaré que « depuis sa création, ce festival est suivi est accompagné par le Conseil du coton et de l’anacarde ». 

« Nous sommes préoccupés de savoir ce que devient le coton sur le marché national et international, et nous nous réjouissons que des dames puissent s’approprier cette fierté nationale » et valoriser cette matière première dont la transformation rentre dans l’ordre des défis du gouvernement, a-t-il souligné.    

M. Olivier Yapi, a au nom de la ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, félicité les organisateurs et promoteurs de cet évènement qui sera marqué cette année par la Nuit du pagne prévue le 15 octobre 2022.

La présidente de l’Association des créateurs de modes de Côte d’Ivoire, Nadia Druide, s’est réjouie de la célébration du pagne à travers les cultures et les traditions, socles de l’inspiration des créateurs de modes qui utilisent cette matière comme instrument d’expression pour matérialiser leur génie créatif.

Ce festival qui existe depuis 2018 est devenu un rendez-vous incontournable pour les créateurs de modes en Côte d’Ivoire. Il se veut une découverte culturelle du patrimoine vestimentaire du pays et du continent africain.

Le Maroc s’engage à promouvoir une coopération solidaire Sud-Sud, Nord-Sud et triangulaire

Le Maroc s’est engagé à promouvoir une coopération solidaire Sud-Sud, Nord-Sud et triangulaire, en vue de faire face à la nature complexe et transnationale de la menace terroriste en Afrique, a indiqué, vendredi à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Cet engagement se traduit d’abord par l’adhésion du Royaume à plusieurs cadres de coopération sous-régionale visant le renforcement des capacités collectives des pays africains à protéger leurs frontières des menaces transnationales, a souligné le minissre dans une allocution lors d’une réunion ministérielle par visioconférence du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS-UA) sur « le développement et la déradicalisation comme leviers de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ».

Lors de cette réunion ministérielle, la première tenue sous la présidence marocaine du CPS-UA pour le mois d’octobre, le ministre a évoqué aussi les efforts du Royaume en matière de déradicalisation, notamment à travers la mise en place d’institutions spécialisées pour former des Imams africains, à l’instar de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains « qui s’érige comme véritable plateforme d’échange et de partage pour faire face aux interprétations erronées des textes et messages religieux ».

Il a aussi noté que le Royaume s’est attaché à la promotion et la défense des préoccupations sécuritaires africaines dans l’agenda international, notamment durant ses trois mandats consécutifs en tant que co-président du Forum Mondial de Lutte contre le Terrorisme (GCTF) et sa co-présidence de l’Africa Focus Group de la Coalition Mondiale de Lutte contre Daech.

Avec 48% des victimes du terrorisme dans le monde qui sont africains, 7.234 attentats terroristes ayant coûté la vie à 28.960 victimes en 2021 et 27 groupes terroristes répertoriés sur la liste des sanctions onusiennes, l’Afrique connaît « une prolifération sans précédent des groupes terroristes », a-t-il signalé, précisant que l’impact économique du terrorisme en Afrique au cours des 10 dernières années s’est élevé à 171 milliards de dollars.

Relevant que la région sahélo-saharienne est devenue en l’espace d’une décennie la deuxième région du monde la plus touchée par le terrorisme, le responsable gouvernemental a indiqué que « ce sombre tableau devrait nous interpeler sur la nécessité d’adopter une approche holistique qui consacre plus d’efforts aux facteurs sous-jacents alimentant la prolifération de la radicalisation et du terrorisme sur notre continent ».

Parmi ces facteurs, le ministre a cité « la multiplication latente » des groupes séparatistes qui « s’établit aujourd’hui comme véritable catalyseur de l’instabilité politique et sécuritaire du continent, en s’alliant, voire en absorbant, les agendas et modes opératoires d’entités terroristes et criminelles ».

Pour assécher les sources de la menace terroriste, le Maroc préconise, entre autres, la mise en place d’une plateforme de collaboration entre les Etats membres pour l’échange d’expertises en matière de déradicalisation ainsi que la mise en place d’un fonds pour le développement dédié à financer l’action collective africaine en matière de développement socio-économique et humain, a conclu M. Bourita.

Le Maroc assure, depuis samedi dernier, la présidence du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour le mois d’octobre, dans le cadre de son second mandat de trois ans au sein de cette instance décisionnelle de l’organisation panafricaine.

Éthiopie : un projet d’eau potable pour 1,6 million de personnes

L’Éthiopie subit depuis des mois une sécheresse pouvant affecter près de huit millions de personnes qui risquent de subir une grave crise alimentaire et perdre leurs moyens de subsistance, selon les organisations humanitaires.Pour pallier le manque d’eau dans ce pays d’Afrique de l’Est, un projet d’accès à l’eau potable doté d’une enveloppe de 75,5 millions de dollars y a été lancé ce vendredi. World Vision Ethiopie, une organisation humanitaire, a initié  ce projet dénommé Water4Life+, en collaboration avec le gouvernement d’Addis-Abeba.

Dans un communiqué, l’ONG a déclaré que l’objectif visé est de fournir un accès à l’eau potable à 415 écoles, 281 établissements de santé et plus de 1,6 million de personnes dans huit États régionaux.

La Fondation du Fonds d’investissement pour l’enfance (CIFF, sigle anglais) a financé les infrastructures qui devront également améliorer l’hygiène des communautés ciblées.

World Vision Ethiopie indique qu’il sera mis en œuvre en deux phases dans les régions Oromia, Amhara, SNNP, Benishangul Gumuz, Afar, Tigray, Gambella et Somali de la nation d’Afrique de l’Est.

La première phase comprend cinq districts : Gimbichu et Jeldu-Chobi dans l’Oromia ; Shebel Beretta et Legambo dans l’Amhara ; et Sodo Guraghe dans la région SNNP. Quant à elle, la deuxième phase du projet, qui devrait débuter dans deux ans et demi, couvrira cinq autres districts.

Au cours de la période de mise en œuvre de cinq ans, le projet prévoit de forer 122 puits d’eau profonds et 274 puits peu profonds, et de développer 50 points d’eau. Il va également réhabiliter 48 systèmes d’approvisionnement en eau au niveau des communautés, des écoles et des établissements de santé.

Lesotho: jour de vote pour des élections législatives très disputées

Des milliers de Basotho ont voté vendredi pour des élections législatives, considérées comme une course à trois entre les trois partis les plus populaires du pays.Les bureaux de vote ont ouvert à 7h du matin heure locale (05h00 GMT) et devraient fermer à 19h.

Selon la Commission électorale indépendante (IEC), plus d’un million de Basotho, peuple bantou d’Afrique australe établi principalement en Afrique du Sud et au Lesotho, sont inscrits sur les listes électorales.

Les représentants à l’Assemblée nationale, qui compte 120 membres, sont élus par un vote populaire direct selon le système proportionnel mixte.

Dans le cadre de ce système, 80 parlementaires sont choisis dans des circonscriptions uninominales au scrutin majoritaire à un tour, tandis que les 40 autres sont élus dans une circonscription nationale au moyen d’une représentation proportionnelle par liste de parti.

Au total, 65 partis politiques sont en lice pour les élections générales, les trois principaux antagonistes étant All Basotho Convention (ABC) au pouvoir, dirigé par le ministre de la Santé, Nkaku Kabi, le Democratic Congress, dirigé par le vice-premier ministre sortant, Mathibeli Mokhothu, et le nouveau parti Revolution for Prosperity, dirigé par Sam Matekane.

Le parti disposant de la majorité parlementaire choisira le Premier ministre et formera le prochain gouvernement.

Toutefois, les experts s’attendent à la formation d’un gouvernement de coalition, eu égard à la forte probabilité d’un parlement sans majorité à cause du grand nombre de partis en lice.

Le Lesotho a connu quatre coups d’État militaires depuis son indépendance de la Grande-Bretagne en 1966 et a tenu trois élections entre 2012 et 2017.

Ethiopie : Macky « salue » l’engagement des parties au conflit de renouer le dialogue

Des pourparlers doivent débuter ce week-end en Afrique du Sud entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Après près de deux ans d’une sanglante guerre entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), les deux belligérants vont entamer, ce week-end, des négociations dans la ville sud-africaine de Johannesburg. L’objectif est de trouver les voies et moyens de mettre fin à ce conflit qui a fait des milliers de morts et poussé des millions de personnes à prendre la route de l’exil.

Sur son compte Twitter, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine s’est réjoui du choix fait par les adversaires de privilégier le dialogue à la place des armes.

« Je salue et soutiens l’engagement des parties au conflit en Ethiopie de renouer le dialogue pour la paix sous l’égide d’un Panel d’éminentes personnalités africaines. C’est une excellente nouvelle ! », a-t-il écrit.    

L’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, dirigera les pourparlers de paix en tant qu’Envoyé spécial de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique. Il sera assisté de l’ancien président kényan, Uhuru Kenyatta, et de Phumzile Mlambo-Ngcuka, ancienne vice-présidente de l’Afrique du Sud.

La guerre du Tigré, du nom de cette région située dans le Nord de l’Ethiopie, a débuté en novembre 2020. A l’époque, le Premier ministre Abiy Ahmed y avait envoyé l’armée fédérale pour déloger les dirigeants du gouvernement régional, qui contestaient son autorité et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires sur place.

Une trêve avait été observée ces cinq derniers mois. Mais depuis le 24 août dernier, les affrontements ont repris. Ces négociations sont donc sensées mener à la cessation des hostilités pour envisager un retour définitif de la paix.

Côte d’Ivoire : Rencontres « B to G » à Bouaké du 13 au 14 octobre

La ville de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, abritera la 1ère édition des Rencontres « Business to Government (B to G) » en région lors des Journées Économiques du Gbêkê prévues du 11 au 14 octobre 2022.

Cette première édition délocalisée des Rencontres « Business to Government (B2G) » qui se tient du jeudi 13 au vendredi 14 octobre 2022 au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké. Est organisée par le Secrétariat exécutif du comité de concertation Etat- Secteur Privé (CCESP).

Généralement organisées en marge de la Journée nationale du partenariat (JNP), cette édition des B To G se tient pour la première fois en région à la faveur des Journées économiques de la ville de Bouaké, dans le centre du pays.

Ces journées économiques font suite aux rencontres B to G tenues à Abidjan, dans la capitale économique ivoirienne, du 21 au 22 septembre 2022 et qui ont connu un franc succès au vu de l’engouement qu’il y a suscité durant ces deux jours.

Ces rencontres permettront de donner la possibilité aux opérateurs économiques d’échanger sur leurs préoccupations quotidiennes avec les responsables de l’administration publique, dans le but de faciliter l’accès des opérateurs économiques à la bonne information.

Les opérateurs économiques auront l’occasion de bénéficier de conseils relatifs aux modes de saisine et de traitement de leurs préoccupations au sein de l’administration. Ces rencontres B to G offrent aussi une plateforme pour communiquer sur les nouvelles réformes en cours.

Pour cette édition, 20 structures ont été identifiées afin de participer aux rencontres d’échanges. Au nombre des structures publiques, l’on a entre autres, la direction régionale des marchés publics de Bouaké, la délégation régionale de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) de Bouaké.

L’antenne locale du Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida) prendra également part à ces rencontres, ainsi que la direction régionale du ministère des Transports et celle des douanes de Bouaké et du ministère du Tourisme de Bouaké.

Les organisations patronales du secteur privé seront également présentes avec les délégations régionales de la Fédération ivoirienne des PME (FIPME) de Bouaké, ainsi que celles de la Chambre du commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) de Bouaké et de la Chambre nationale des étiers de Côte d’Ivoire (CNMCI) de Bouaké.

Les délégations régionales de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (FENACCI) de Bouaké sont attendues à ces échanges ainsi que celles du Haut Conseil du Patronat des Entreprises du Transport Routier de Bouaké.

Les rencontres B to G constituent un espace de rencontres et d’échanges propice à la présentation des reformes et des efforts consentis par l’Etat à l’expression des attentes du secteur privé, à la définition de perspectives de collaboration pour un partenariat entre le secteur public et privé.  

Le Sénégalais Babacar Diagne élu vice-président du Refram

Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) du Sénégal secondera le Français Roch Olivier Maistre à la tête du Réseau francophone des régulateurs de médias (Refram) pour deux ans.Babacar Diagne est le nouveau vice-président du Réseau francophone des régulateurs de médias (Refram). Le Président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) du Sénégal a été élu à l’occasion de la 7e Conférence des présidents des autorités membres du Refram qui s’est tenu les 6 et 7 octobre au siège de l’Unesco à Paris.

M. Diagne, également président de la plateforme des régulateurs de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et de la Guinée secondera le président nouvellement élu du Refram, le Français Roch Olivier Maistre, président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).

Le Refram, créé en 2007, comprend 30 membres d’Europe, d’Afrique, et d’Amérique du Nord.

COP27 en Egypte : l’Onu s’inquiète de la situation des droits de l’homme

L’Egypte invité à garantir la sécurité et la pleine participation de toutes les composantes de la société civile à la Conférence des Parties (COP27) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en novembre, selon les experts des droits de l’homme des Nations Unies.Après des restrictions gouvernementales, plusieurs membres de la société civile craignent des représailles contre leurs militants. Cette crainte fait suite à des années de répression persistante et soutenue de la société civile et des défenseurs des droits de l’homme par le gouvernement égyptien. Le régime du Caire utilise la sécurité comme prétexte pour porter atteinte aux droits légitimes de la société civile à participer aux affaires publiques en Égypte, selon la société civile.

« Les arrestations et les détentions, les gels et les dissolutions d’actifs d’ONG et les restrictions de voyage à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme ont créé un climat de peur pour les organisations de la société civile égyptienne qui souhaitent s’engager de manière visible lors de la COP27 », ont déclaré les experts.

Ils rappellent que les ONG égyptiennes ont déjà fait l’objet de harcèlement, d’intimidation et de représailles pour avoir coopéré avec les Nations unies.

Le manque d’informations et de critères d’accréditation transparents pour les ONG égyptiennes, l’augmentation coordonnée des tarifs des chambres d’hôtel, les restrictions excessives à la liberté de réunion pacifique en dehors du lieu de la COP27 et les retards injustifiés dans la délivrance de visas aux personnes voyageant depuis l’étranger sont les principales préoccupations des militants de la société civile, ont indiqué les experts.

La société civile joue un rôle essentiel dans l’avancement de l’action climatique, et les experts ont souligné que l’Egypte devait garantir une participation sûre et significative à la COP27, notamment pour la société civile indépendante.

« Au lieu de limiter davantage leurs droits, les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme, y compris ceux qui travaillent sur les droits climatiques, doivent avoir la possibilité de faire connaître leurs points de vue et leurs besoins de protection », ont déclaré les experts. « Nous sommes fermement convaincus que la COP27, organisée par les Nations unies, doit faire respecter le droit du public à participer à la conduite des affaires publiques, tel que reconnu par l’Egypte ».

Les experts ont exprimé leur soutien aux appels lancés par la société civile pour que le secrétariat de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) élabore des critères relatifs aux droits de l’homme que les pays accueillant les futures COP devront s’engager à respecter dans le cadre de l’accord d’accueil.

La COP27 se tiendra à Sharm el Sheikh du 6 au 18 novembre. Les experts sont en dialogue avec le gouvernement égyptien et le secrétariat de la CCNUCC sur cette question.

Militaires ivoiriens détenus au Mali: «Le dossier avance positivement» (diplomate)

Près de 90 jours après leur arrestation au Mali, une partie des militaires ivoiriens reste encore en détention, malgré les médiations entreprises pour les libérer.Où en est l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ? Mardi 27 septembre, conformément à la recommandation de son sommet tenu trois jours plus tôt à New-York, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a envoyé une mission de haut niveau composée des présidents Adama Barrow de la Gambie et Nana Akufo Addo du Ghana pour négocier leur libération auprès du Colonel Assimi Goita. Après leur rencontre avec le président de la transition malienne, les deux émissaires de l’institution sous-régionale se sont contentés de dire que « les échanges étaient fraternels ».

Interpellé sur le même sujet jeudi 6 octobre en marge d’un déjeuner à l’intention de la presse en prélude au Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité prévu les 24 et 25 octobre, au Sénégal, Abdel Fatau Musah, Commissaires aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao a eu le même discours. « Ils ont eu des échanges fraternels mais comme je ne suis pas au courant des résultats, je préfère me taire », a répondu le diplomate ghanéen.

Cependant, Abdel Fatau Musah a assuré, sourire aux lèvres, que « le dossier avance positivement ». Il n’en dira pas plus. C’est à l’image de la sensibilité d’une affaire qui a installé un malaise dans la sous-région ouest-africaine.

Pourtant, la médiation togolaise souhaitée par Bamako était sur la bonne voie et avait obtenu la libération des trois femmes du groupe des 49 soldats arrêtés depuis le 10 juillet à l’aéroport de Bamako et accusés de « mercenariat » par la junte au pouvoir depuis mai 2021.

Mais la tension est remontée d’un cran après que le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, recevant Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères, a exigé une contrepartie aux autorités ivoiriennes pour libérer les 46 soldats restants. La réaction d’Abidjan ne se fera pas attendre. A l’occasion d’une réunion du Conseil national de sécurité présidée par Alassane Ouattara, la Cote d’Ivoire a condamné ce qu’elle qualifie de « prise d’otage » et décidé de saisir la Cédéao.

C’est dans cet esprit que le sommet de New-York a été convoqué par Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de l’instance suprême de l’institution sous-régionale. Le chef de l’Etat bissau-guinéen a, dans un entretien avec RFI, assuré que « tout est possible », faisant allusion à l’éventualité de sanctions contre le Mali si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés. « A la place des autorités maliennes, je les aurais relâchés », a-t-il plaidé.

Mais pour Bamako, la Cédéao n’a pas autorité pour trancher dans une affaire opposant deux pays. Une « ingérence » dont ne devrait pas se priver l’organisation sous-régionale. Selon la cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall, le sommet ordinaire de décembre sera consacré au Mali, à la Guinée et au Burkina Faso.

Ethiopie : les belligérants acceptent les bons offices de l’UA

Les parties belligérantes du conflit en Ethiopie ont annoncé qu’elles acceptaient l’initiative de paix menée par l’Union africaine.L’Union africaine a récemment invité les forces en conflit, à savoir le gouvernement éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), aux pourparlers qui doivent débuter ce week-end en Afrique du Sud.

Le gouvernement éthiopien a déclaré jeudi que les échanges devaient être uniquement arbitrés par l’Union africaine sans aucune condition préalable.

A ce titre, l’Envoyé spécial de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, dirigera les pourparlers de paix.

L’ancien président kényan Uhuru Kenyatta et Phumzile Mlambo-Ngcuka, ancienne vice-présidente de l’Afrique du Sud qui a également été fonctionnaire des Nations unies, participent aux discussions au nom de l’Union africaine.

Le service de communication du ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré : « l’invitation officielle de l’Union africaine est conforme aux positions antérieures du gouvernement éthiopien. Il est connu que le gouvernement éthiopien a exprimé que les pourparlers ne devraient être médités que par l’Union africaine et devraient se tenir sans aucune condition préalable. »

Le Conseiller en sécurité du Premier ministre Abiy Ahmed, Redwan Hussien, a confirmé la participation du gouvernement éthiopien dans un tweet. « Le GoE a accepté cette invitation qui est conforme à notre position de principe concernant la résolution pacifique du conflit et la nécessité d’avoir des discussions sans conditions préalables ».

Le TPLF a annoncé jeudi qu’il avait accepté la proposition de paix. Dans une lettre adressée au président de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le chef du TPLF, Debretsion Gebremichael, a déclaré que « le gouvernement du Tigré » est prêt à participer aux pourparlers de paix proposés en Afrique du Sud.

Cependant, Gebremichael a indiqué que son organisation n’avait pas été consultée à ce sujet et a demandé des éclaircissements sur les parties qui seraient impliquées en tant que médiateurs, observateurs et garants. Il a également demandé quel serait le rôle de la « communauté internationale » dans les pourparlers de paix.

Mawlid 2023 : les Sénégalais affluent à Tivaouane et Médina Baye

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur l’actualité politique autour du Gamou ou naissance du prophète de l’islam, un événement célébrée ce samedi dans plusieurs foyers religieux du pays.Le Mawlid ou fête de la nativité du prophète de l’islam sera célébrée samedi 8 octobre à Tivaouane, la ville d’El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie soufie Tidiane au Sénégal et dont le centenaire de la disparition vient d’être célébrée cette année. Pour cet événement, plusieurs fidèles convergent vers la cité religieuse distante de près de 100 km de Dakar. Selon Le Soleil, la police y a « déployé 2500 hommes et des drones ».

Le quotidien national signale que le président Macky Sall a effectué sa visite jeudi dans la ville sainte, faisant part des « ambitions » qu’il a pour Tivaouane. L’une d’elles est de transformer la ville en « un rayonnement islamique moderne ».

L’Observateur plonge dans « les petits secrets de la visite de Macky » et retrace « le film de son audience avec le khalife » général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour. Le journal fait en même temps « le point sur les travaux de la grande mosquée et l’appel du chef de projet ».

Alors que Macky Sall se trouvait à Tivaouane, les leaders de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (unis pour un même espoir) étaient pour leur part à Médina Baye (centre), autre importante cité religieuse du pays et point de convergence de milliers de disciples tidianes pour le Mawlid. Selon L’Observateur, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie ont tenu un « discours radical », prenant à témoin le khalife général Cheikh Mahi Niasse sur l’éventuel déclenchement de la machine judiciaire contre certains d’entre eux. « Quiconque touche à l’un d’entre nous aura affaire à tous les membres de notre coalition », alertent-ils.

Sur les perspectives économiques du Sénégal pour 2023 et 2024, Le Soleil note que le Fonds monétaire international (FMI) « table sur 10% de croissance moyenne » malgré « les chocs ».

Le Quotidien qualifie le FMI de « Frein Monétaire International » puisque l’institution de Bretton Woods est « contre les subventions à l’énergie et les dérogations au Code des marchés », une position qui « ralentit l’Etat » du Sénégal.

Le journal rappelle que le président Macky Sall a pris le 12 août dernier un décret modifiant et complétant le décret numéro 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics. Désormais, ledit « décret soustrait les activités des sociétés publiques du secteur de l’énergie et du champ du code des marchés ». Mais « cela ne semble pas béni par le FMI ».

Sur Walf Quotidien, l’ancien Premier ministre « Abdoul Mbaye dévalue le budget de Macky » arrêté mercredi dernier, en conseil des ministres, à 6400 milliards FCFA pour l’exercice de l’année de 2023 avant son adoption parlementaire dans le cadre du vote de la loi de finances. Toutefois, un tel chiffre « repose sur une tricherie », déplore cet opposant du chef de l’Etat avant d’attirer l’attention de ses concitoyens que « le budget 2023 est annoncé social avant la présidentielle de 2024 ».

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la mise à niveau des Centre Hospitaliers Universitaires (CHU), la prise en charge des personnes âgées au Maroc et le superprofit des société de distribution des carburants au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde les enjeux de la mise à niveau des CHU, écrit que généraliser la couverture médicale et l’étendre à de nouveaux bénéficiaires suppose évidemment que ces derniers puissent effectivement avoir accès aux prestations à chaque fois qu’ils en ont besoin.

Car, assurer une couverture n’aurait aucun sens et donner des cartes à des millions de Marocains ne servirait à rien si dans la réalité les assurés ne peuvent finalement pas se soigner correctement à cause de l’absence ou de l’insuffisance de moyens matériels ou même humains, de l’état des structures d’accueil ou de toutes autres raisons techniques ou logistiques, fait remarquer le journal.

C’est donc à juste titre que le gouvernement, à travers le ministère de la santé, a consacré un budget conséquent, près de 1,7 milliard DH à la mise à niveau des grands centres hospitaliers en plus de ce qui a déjà été alloué à la santé dans la loi de Finances 2022, explique-t-il.

Et ce n’est pas tout, la généralisation de la couverture médicale, parce qu’elle augmentera la demande, produira probablement d’autres effets et créera aussi des opportunités pour l’investissement privé synonymes d’emplois, estime-t-il.

Même si la notion de rentabilité est souvent difficile à appliquer aux réformes au contenu social, elles sont loin d’être à fonds perdus, du fait que leurs effets à moyen et long termes sont bien mesurables et quantifiables, estime-t-il.

+L’Économiste+ écrit que bien qu’ils dénotent une amélioration de la durée de vie des personnes âgées de 60 ans et plus et de 70 ans et plus, qui passeraient respectivement de 4,3 millions et 1,6 millions en 2021 à 6 millions et 2,6 millions en 2030, ces chiffres révélés par le HCP « restent tout autant effrayants », vu la fragilité du modèle sociétal, des caisses de retraite et du système de santé, dont l’offre de soins est “totalement inadaptée”.

Une “grande précarité” pour les personnes âgées dont le poids démographique atteindrait le quart de la population totale vers 2050, souligne la publication.

Sur le terrain, les difficultés sont bien réelles : très peu de centres sociaux, pas de politique de gériatrie digne de ce nom, un hôpital défaillant et une structure familiale qui s’effrite, relève-t-il.

+L’Opinion+ écrit que les révélations du dernier rapport du Conseil de la Concurrence ont été accablantes pour les sociétés de distribution. En plus de neutraliser toute concurrence au vrai sens du terme, ces dernières ont augmenté leurs marges au moment où les cours du pétrole étaient à des niveaux très bas (entre 2020 et 2021). 

Les avis sont partagés puisque le débat vient d’être lancé. « Oui, je suis pour taxer les superprofits des sociétés de distribution », opine Hicham El Aadnani, expert en stratégie et intelligence économique et membre de l’Alliance des Economistes Istiqlaliens (AEI), cité par la publication.

 L’interlocuteur estime normal, voire évident, de taxer de façon plus conséquente les sociétés qui réalisent des bénéfices quand les citoyens voient s’éroder leur pouvoir d’achat.

Côte d’Ivoire : des farines alternatives au blé pour la fabrication du pain

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a évoqué jeudi l’utilisation de la farine de maïs, de manioc et de l’igname pour la fabrication du pain, en raison de la crise russo-ukrainienne, rendant l’accès difficile au blé.

M. Adjoumani Kouassi s’exprimait, jeudi à son Cabinet, à l’issue d’une audience avec une délégation de haut niveau de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), conduite par M. Dan Gustafson, représentant spécial du directeur général de la FAO.

Selon M. Dan Gustafson, cette délégation de la FAO qui séjourne à Abidjan est « venue s’enquérir des réalités du terrain et voir l’évolution des activités que mène le ministère en collaboration » avec l’institution onusienne.

Il a traduit « toute l’appréciation de la FAO pour les résultats extraordinaires de la Côte d’Ivoire en termes d’agriculture sur les productions de café et du cacao, mais aussi la production agricole au-delà de ces cultures » spéculatives.

Avec le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural de la Côte d’Ivoire, la FAO a « un grand partenariat que nous attendons poursuivre et renforcer », a-t-il rassuré, mentionnant que cette « visite est la première étape pour travailler ensemble sur l’identification de possibles nouveaux projets ».

L’organisation envisage de collaborer avec l’Etat de Côte d’Ivoire à travers le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture pour « appuyer les priorités » du pays « en termes de transformation et de productions alternatives pour affronter les défis qui vont se poser par le contexte actuel », a-t-il poursuivi.  

« Nous avons parlé d’une dizaine de projets qui existent et pilotés par notre ministère, par d’autres ministères et en interministérialité », a relevé M. Adjoumani, qui a fait le tour de la coopération avec ses hôtes et insisté sur le cacao durable, les produits vivriers et les produits maraîchers.

Le ministre d’Etat Adjoumai Kouassi a fait remarquer que la Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de fèves de cacao « ne consomme pas le chocolat », appelant l’organisation à aider le pays à diversifier son agriculture en tenant compte des réalités du terrain.

« Avec la guerre en Ukraine, les produits qui nous arrivent ne sont plus courant et donc il y a des pénuries qui s’annoncent, il y a la crise alimentaire également qui s’annonce ; mais nous devons produire au niveau local et faire en sorte que nous puisons nourrir nos populations », a noté M. Adjoumani Kobenan.

Il a évoqué le « changement d’habitude alimentaire au lieu du blé, (car) on peut produire du maïs, du manioc, même de l’igname qui va nous servir de farine pour le pain ». Pour lui, l’on peut également substituer l’engrais chimique à l’engrais bio, ce qui va d’ailleurs enrichir les sols.

Avant cette rencontre, la délégation de haut niveau de la FAO a échangé avec le ministre de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi pour échanger sur les questions environnementales et la protection du couvert forestier de la Côte d’Ivoire.