Deux journalistes d’APA News s’illustrent en Afrique

Le journaliste guinéen Abdourahmane Diallo est le lauréat du premier prix du Concours national sur l’économie verte inclusive.Jeune reporter à l’Agence de presse africaine (APA), Abdourahmane Diallo a remporté mardi 11 octobre le premier prix du jury Presse en ligne du Concours national sur l’économie verte inclusive. Son reportage sur « le sourire retrouvé des paysans de Diofior », commune située à environ 150 kilomètres au sud-ouest de la capitale sénégalaise, a été récompensé par les organisateurs du concours.

Dans un style d’écriture vivant illustré par des images de femmes souriantes dans des rizières, le journaliste d’APA a montré que la désalinisation des terres de la vallée de Baboulaye a permis aux cultivateurs de cette localité du centre-ouest d’être autosuffisants en riz.

Cette compétition journalistique est organisée par le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), la célèbre école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop qui a formé M. Diallo, en collaboration avec le Partenariat pour l’action en faveur de l’économie verte (Page). Le concours cherchait à « encourager des journalistes ayant réalisé des reportages, enquêtes ou dossiers sur l’économie verte » à valoriser leurs productions.

Abdou Khadir Cissé, finaliste du WAMECA

Pendant que M. Diallo remportait le premier prix du Concours national sur l’économie verte inclusive, Abdou Khadir Cissé, coordinateur de la rédaction d’APA, était nominé parmi les finalistes de l’édition 2022 des prestigieux Prix d’excellence des médias d’Afrique de l’ouest (WAMECA 2022). Ils sont au total 25 journalistes finalistes provenant de huit pays, selon Media Foundation for West Africa, organisateur du concours.

Spécialisé sur les questions djihadistes, M. Cissé a soumis deux articles publiés sur le site d’informations sénégalais Dakaractu, son ancien employeur. Il s’agit d’une « enquête sur l’armement des djihadistes au Sahel » et d’une autre sur la montée en puissance des sites de paris en ligne au Sénégal tels que 1xbet. Dans ce focus, le journaliste d’APA attirait l’attention sur « l’appât du gain facile qui hypothèque des avenirs et constitue une menace sécuritaire » pour le pays.

« Les finalistes ont été sélectionnés par un jury composé de cinq éminents experts du milieu des médias en Afrique. Ces experts ont sélectionné les meilleurs après un examen et une évaluation approfondie des travaux soumis par les journalistes. Cette année, pour les prix d’excellence 952 candidatures provenant des 16 pays d’Afrique de l’Ouest ont été reçues. Ces candidatures ont été soumises par des journalistes représentant un total de 450 organisations de média de la région ouest-africaine », explique Media Foundation for West Africa dans un communiqué.

Mais il reste encore une dernière marche à franchir pour Abdou Khadir Cissé. Selon les organisateurs, les gagnants seront annoncés lors de la cérémonie de remise des prix prévue le samedi 22 octobre 2022 à Accra, la capitale du Ghana. Des experts des médias, des personnalités et des représentants éminents de certaines des plus grandes organisations sous-régionales et de groupes de la société civile assisteront à l’évènement, assurent-ils.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

L’Etat au secours des établissements publics, la consommation privée sauve la croissance du Maroc en 2022 ou encore la décarbonation, sont les titres développés par la presse marocaine parue ce mercredi.+L’Economiste+ relève que le gouvernement, en 4 mois, vient de consentir une nouvelle rallonge budgétaire. La première de 16 milliards de DH (1 euro = 10,7 DH) a été consacrée à la compensation et la nouvelle devrait pallier les effets du Covid et aussi la hausse du cours des matières premières. 

Au total, 12 milliards de DH supplémentaires seront accordés. Sur ce montant, 2 milliards de DH iront à la Caisse marocaine de retraite (CMR) et 3 milliards pour faire face aux dépenses urgentes qui pourraient survenir d’ici la fin de l’année ainsi qu’aux engagements pris vis-à-vis des enseignants (1 milliard de DH). Le gouvernement compte accorder 7 milliards de DH au soutien de certaines entreprises et établissements publics dont RAM et l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), fait savoir la publication.

+Aujourd’hui Le Maroc+, s’intéresse à la santé mentale des Marocain, indique qu’ environ 48,9% de la population marocaine enquêtée, âgée de 15 ans et plus, présente ou a déjà présenté des signes de troubles mentaux, selon les résultats de l’enquête nationale relative aux troubles mentaux menée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). 

Dans son étude, le Conseil pointe du doigt la pénurie des ressources humaines à laquelle fait face le secteur. Le Maroc ne dispose actuellement que de 454 psychiatres et de 2.431 lits réservés aux maladies mentales. Le CESE estime que ces données témoignent du sous-investissement de l’État. Il recommande d’élaborer des politiques et programmes publics concertés de promotion de la santé mentale et de prévention des troubles mentaux et des risques psychosociaux adossés à des indicateurs chiffrés et mesurables et à des études d’impacts sanitaires et sociaux.

+Le Matin+, qui se réfère à une nouvelle étude, Fitch Solutions, souligne que la consommation privée sera le principal moteur de la croissance du Maroc en 2022, estimée à 1,5%. Dopée par les transferts des MRE et les mesures du gouvernement contre la hausse des prix, la consommation privée contribuera à hauteur de 1,4 point de pourcentage (pp) à l’augmentation du PIB, devant la consommation publique (1,2 pp). En revanche, la contribution de l’investissement sera négative de -0,3 pp ainsi que celles des exportations nettes (-0,9 pp). 

Pour 2023, Fitch Solutions table sur un rebond de la croissance à 2,8%, portée également par la consommation privée suite notamment à la décélération de l’inflation. Néanmoins, le resserrement monétaire par la Banque centrale et le fort ralentissement de l’activité économique dans la zone euro pèseront sur la croissance du Royaume.

+L’Opinion+ indique que Marrakech vient d’accueillir la 4ème Conférence Internationale de la Mobilité Durable (CIMD) couplée à la réunion annuelle de la Fédération Routière Internationale (IRF), au moment où Dakar a servi de réceptacle à la Semaine de la Mobilité Durable et du Climat (SMDC). C’est dire que la semaine du 3 au 7 octobre a été très chargée pour les experts et acteurs nationaux et continentaux de la Mobilité durable. 

Ceux-ci s’accordent sur le fait que le secteur routier se doit d’amorcer un virage tangible vers la durabilité et les énergies propres, car son poids actuel en matière d’émissions en gaz à effets de serre (GES) est encore loin de participer aux objectifs définis par l’Accord de Paris pour réaliser les réductions envisagées.

Le Maroc élu membre du Conseil des droits de l’Homme pour un 3ème mandat

Le Maroc a été élu membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies pour la période 2023-2025, à partir du 1er janvier 2023, dès le premier tour et à une écrasante majorité de 178 voix, lors des élections tenues le 11 octobre 2022 à New York.Il s’agit du 3ème mandat du Maroc au sein du Conseil, basé à Genève. En effet, le Maroc avait siégé entre 2006-2008 en tant que membre fondateur occupant le poste de vice-Président et ensuite en tant que membre du Conseil entre 2014 et 2016, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Cette élection constitue d’abord une marque de confiance de la communauté internationale envers le Royaume du Maroc. Elle atteste également de la crédibilité des réformes institutionnelles et législatives lancées par le Roi Mohammed VI pour la protection, le respect et la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, se félicite la même source.

Il s’agit enfin d’une reconnaissance du rôle que joue le Maroc, membre fondateur du Conseil des Droits de l’Homme, pour son action constante pour le renforcement du dialogue et de la coopération internationale pour la promotion des droits de l’Homme.

Les engagements du Royaume en faveur des droits de l’Homme ont toujours constitué un continuum, au niveau international, de la dynamique nationale en faveur de la démocratie, l’Etat de droit et les droits de l’Homme. Ils consacrent, ainsi, l’attachement indéfectible du Maroc aux valeurs universelles de l’égalité entre hommes et femmes, du pluralisme, de la modération, de la tolérance, et de la coexistence pacifique et le dialogue des civilisations et cultures et des religions.

L’élection du Maroc au Conseil des Droits de l’Homme, organe prestigieux de l’ONU, vient par ailleurs couronner l’action constructive du Royaume pour le renforcement du Conseil des Droits de l’Homme, en particulier son rôle de premier plan pour la mise en place de son mécanisme-phare, l’Examen Périodique Universel.

A travers ce troisième mandat au Conseil des Droits de l’Homme, le Royaume du Maroc s’attèlera au renforcement de la solidarité internationale dans la promotion des droits de l’Homme, la protection des libertés fondamentales, la sensibilisation aux questions liées aux changements climatiques et aux droits de l’Homme, et la promotion de l’égalité entre hommes et femmes et de la lutte contre la discrimination et toute forme d’inégalité, ainsi que la défense des droits des migrants.

Le Conseil des Droits de l’Homme, créé par la résolution 60/251 de l’Assemblée Générale de l’ONU, est l’organe onusien chargé de promouvoir le respect universel et la défense de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales, pour tous, sans distinction aucune et de façon juste et équitable.

Ses quarante-sept membres sont élus individuellement par les 193 Etats membres de l’ONU, suivant une répartition géographique équitable.

Côte d’Ivoire : le Nonce apostolique affecté au Liban

En fin de mission, le Nonce apostolique Mgr Paolo Borgia, s’est entretenu mardi au palais présidentiel de la République avec le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.Le représentant du Saint-Siège, a à sa sortie d’audience, déclaré que partir d’un pays est toujours un peu difficile parce qu’on y laisse des amitiés et des situations qu’on a aimées. Mais qu’en dépit de tout, il reste un soldat au service de l’Église catholique.

Cette rencontre intervient après une visite officielle du chef de l’Etat ivoirien au Vatican les 15, 16 et 17 septembre 2022, au cours de laquelle il a participé à une messe pour la paix en Côte d’Ivoire à la Basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome, et échangé avec le Pape François.

Pour le Nonce apostolique, cette visite a mis en exergue l’excellence et la qualité des relations entre la Côte d’Ivoire et le Saint-Siège. Il a fait savoir que cet entretien s’inscrit dans le prolongement de cette relation.

Cet échange a permis également d’aborder la question de la collaboration entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’Église catholique, ainsi que dans divers domaines chers aux deux Etats, à savoir le développement humain intégral, le bien-être et la paix.  

Maroc : Le FMI prévoit une croissance économique de 0,8% en 2022 et de 3,1% en 2023

Le Maroc devrait enregistrer une croissance économique de 0,8% cette année et de 3,1% en 2023, selon les projections du Fonds Monétaire International (FMI) publiées mardi dans sa dernière mise à jour des perspectives de l’économie mondiale.Le PIB du Royaume devrait rebondir de 3,4% en 2024, anticipe le FMI dans ce rapport, publié en marge de ses assemblées annuelles à Washington avec la Banque mondiale.

L’inflation devrait, par ailleurs, grimper à 6,2% en 2022 avant de chuter à 4,1% l’année prochaine, d’après la même source.

S’agissant du taux de chômage, il devrait atteindre 11,1% cette année avant de baisser légèrement à 10,7% en 2023.

Le FMI anticipe que le solde du compte courant de la balance des paiements du Royaume va s’établir à -4,3% du PIB en 2022 puis à -4,1% du PIB l’année suivante.

Au niveau de la région du Moyen Orient et de l’Asie centrale, la croissance devrait atteindre 5% cette année, reflétant des perspectives favorables pour les pays exportateurs de pétrole dans la région et un impact modéré de la guerre en Ukraine sur le Caucase et l’Asie centrale, indique le rapport de l’institution de Bretton Woods.

En 2023, la croissance devrait reculer à 3,6 % en raison de la baisse des prix du pétrole et des conséquences du ralentissement de l’économie mondiale et de la guerre en Ukraine, ajoute le rapport.

Globalement, l’économie mondiale devrait continuer à subir de grands défis, indique l’institution financière internationale qui cite les effets combinés de la guerre en Ukraine, d’une crise du coût de la vie provoquée par des pressions persistantes de l’inflation, ainsi que du ralentissement de l’activité économique en Chine.

Selon les estimations du FMI, l’économie mondiale devrait croître de 3,2% en 2022 avant de ralentir à 2,7% l’année prochaine.

Plus d’un tiers des économies mondiales devrait subir une contraction l’an prochain, indique-t-on, au moment où les trois plus grandes puissances économiques mondiales – les Etats-Unis, l’Union européenne et la Chine- devraient continuer de ralentir.

Mali : la junte tient son avant-projet de Constitution

Cette nouvelle Constitution est un marqueur important du processus de refondation de l’État malien selon le président de la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution (CRNC), Fousseyni Samaké.C’est une étape importante pour le retour à l’ordre constitutionnel qui vient d’être franchie au Mali. L’avant-projet de la loi fondamentale du pays et le rapport de fin de mission de la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution (CRNC) ont été remis ce mardi au président de la transition, le colonel Assimi Goïta.

Selon le président de ladite commission, Fousseyni Samaké, l’élaboration de ce texte constitutionnel s’est faite en deux étapes. D’abord, il y a eu la consultation des forces vives de la Nation avec à la clé des visites de courtoisie, des correspondances adressées aux partis politiques et aux forces vives de la Nation, des séances d’écoute et d’échanges avec les forces vives et les partis politiques et la création d’un site Web.

La seconde étape a consisté à la rédaction de l’avant-projet de Constitution et du rapport de fin de mission.

Ce travail a permis à la commission d’obtenir un projet qui « répond aux aspirations profondes du peuple malien, exprimées lors des Assises nationales de la refondation », a affirmé M. Samaké.

« Notre espoir commun d’une démocratie rénovée, ainsi que d’un État mieux organisé et à la hauteur des défis nationaux et internationaux reposent sur cet avant-projet de Constitution », a déclaré le colonel Goïta qui présidait la cérémonie de remise du document.

Deux mois ont suffi à Fousseyni Samaké et à son équipe pour accomplir la mission qui leur a été confiée. La CRNC a été créée le 10 juin 2022 et ses membres ont été désignés le 30 du même mois par décret présidentiel.

Pêche : le Sénégal veut mettre aux normes la filière coquillage

L’un des objectifs visés est l’accès aux marchés régional et international.En 2018, la production halieutique du Sénégal était estimée à 479.194 tonnes, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des Sénégalais à concurrence de 29 kg/habitant/an, soit l’équivalent de 70% des besoins en protéines animales des populations.

Quatre grands groupes de produits de la pêche sont exploités commercialement au Sénégal. Il s’agit des poissons, des crustacés, des céphalopodes et des coquillages. Quoique perfectible, l’application des mesures sanitaires aux filières poissons, crustacés et céphalopodes au Sénégal est considérée acceptable, permettant au pays d’exporter ces produits sur le marché régional et international.

Il n’en est pas de même pour les coquillages, selon Eugène Rurangwa, Fonctionnaire principal chargé de sols et eaux au Bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique de l’Ouest.

Pour aider le pays d’Afrique occidentale à mettre aux normes la filière coquillage, le Groupe de travail du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF) a approuvé en 2018 un don pour l’élaboration de projet destiné à assister le Sénégal dans la préparation d’une proposition de projet pour renforcer la filière coquillage. C’est ainsi que le projet « Renforcement de la filière coquillage au Sénégal à travers la mise aux normes Sanitaires et Phytosanitaires (SPS) afin de promouvoir la sécurité sanitaire des coquillages et leur accès aux marchés régional et international » a été approuvé en avril 2021 pour une durée de trois ans.

S’exprimant ce mardi à Dakar à l’ouverture d’un atelier de formation sur l’assainissement des mollusques bivalves, M. Rurangwa a indiqué qu’à terme, ce projet permettra le développement d’un système national de contrôle sanitaire des coquillages conforme aux mesures SPS du Codex Alimentarius ; le renforcement des compétences et capacités des acteurs publics et privés de la filière des coquillages pour mettre en œuvre un système de contrôle sanitaire adéquat.

L’initiative permettra également l’accès des coquillages sénégalais aux marchés national (hôtels, restaurants, supermarchés, sites touristiques), régional et international ; et la préservation de la mangrove.

Pour ce faire, un programme national de surveillance sanitaire des zones de production et d’élevage, d’inspection, de contrôle et de certification des coquillages, conforme aux exigences sanitaires du Codex Alimentarius et des marchés régional et international sera élaboré.

L’élaboration de ce programme national de surveillance et de certification sanitaires des coquillages au Sénégal bénéficiera d’un appui pour le renforcement des institutions, des capacités et des compétences des acteurs publics et privés de la filière des coquillages, pour offrir aux consommateurs sénégalais et étrangers des produits conformes aux exigences sanitaires internationales prévues par le Codex Alimentarius et nécessaires pour accéder aux marchés régional et international.

Procès du 28 septembre en Guinée : place aux débats de fond après la suspension

Parmi les onze accusés du massacre du 28 septembre 2009 à Conakry, le colonel Moussa Tiégboro Camara a plaidé non coupable au procès éponyme qui a repris lundi 10 octobre.Le procès du massacre du 28-Septembre se poursuit ce mardi à Conakry, a constaté APA. Après une suspension de quelques jours, les débats de fond ont été entamés la veille avec l’audition de Moussa Tiégboro Camara. Ce dernier était secrétaire d’État chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le grand banditisme au moment des évènements qui ont fait au moins 157 morts, des disparus et de nombreuses femmes violées.

A la barre, M. Camara a nié devant le juge Ibrahima Sory Tounkara les faits qui lui sont reprochés : assassinats, viols, actes de torture et de pillage commis lors de la répression d’un rassemblement de l’opposition le 28 septembre 2009 et les jours suivants. Sous le feu des questions du ministère public et des avocats de la partie civile, le militaire a gardé son calme, rejetant sans ambages toute responsabilité qui aurait conduit à la mort de civils et leur éventuel enterrement dans un charnier.

« Je ne sais pas où se trouve le charnier. D’ailleurs c’est vous qui me l’apprenez, et je ne suis au courant de l’existence d’aucun charnier », a-t-il répondu à l’un des avocats de la partie civile. Toutefois, il fait remarquer à l’audience avoir secouru des leaders politiques qui se « faisaient tabasser » par « des hommes de Toumba (Aboubacar Sidiki Diakité de son vrai nom) », surnom du lieutenant Aboubacar Diakité, l’ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara, l’ex-chef de la junte qui est la figure principale des accusés du massacre du 28-Septembre.

Rejets tous azimuts

Dès la reprise du procès, la cour a rejeté la demande de placement en résidence surveillée de Moussa Dadis Camara. Vivant jusqu’alors en exil au Burkina Faso, il a été écroué quelques jours après son retour en Guinée pour participer au procès, convaincu de pouvoir laver son honneur. Il regrette toutefois que la cour n’ait pas respecté les « égards » dus à son statut d’ancien chef d’État.

Le tribunal a refusé également la demande de liberté provisoire de ses co-accusés dont celle du lieutenant Toumba Diakité. Ce dernier, placé sous mandat de dépôt depuis 2016 après son extradition par le Sénégal où il s’était enfui après avoir tiré sur Dadis Camara, et malade selon ses avocats, est apparu très diminué à l’ouverture du procès. La demande d’évacuation sanitaire de ses conseils n’a pas trouvé un avis favorable du juge.

En effet, Ibrahima Sory Tounkara, le président du tribunal chargé de juger les présumés responsables du massacre du 28-Septembre, a expliqué qu’Aboubacar Sidiki Diakité « n’a fourni aucune pièce médicale pour appuyer sa demande d’évacuation sanitaire ».

Le magistrat précise aussi que c’est en vertu du Code de procédure pénale que les onze accusés étaient tenus de se constituer prisonniers, la veille du procès et que la mesure de résidence surveillée n’était applicable qu’aux détenus étrangers.

A côté de Moussa Tiégboro Camara, Aboubacar Sidiki Diakité et Moussa Dadis Camara, moins d’une dizaine d’anciens officiels militaires et gouvernementaux sont également poursuivis dans le massacre du 28-Septembre. Ils sont tous présents au tribunal spécialement construit pour abriter le procès des évènements tragiques qui se sont déroulés, il y a treize ans, au stade du 28 septembre de Conakry.

Selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par les Nations unies, pas moins de 157 personnes avaient été tuées, des centaines blessées et près de 109 femmes violées.

Un souvenir cauchemardesque

L’opposition voulait démontrer à l’époque sa force et dissuader le capitaine Moussa Dadis Camara, devenu chef de la junte militaire après la mort du général Lansana Conté, resté 24 ans au pouvoir, de se présenter à l’élection présidentielle de janvier 2010. Elle avait décidé de braver l’interdiction des autorités militaires en organisant un rassemblement « pacifique » au stade du 28 septembre de Conakry.

Cette date, qui rappelait jusque-là fièrement le « non » de Sékou Touré, père de l’indépendance du pays, au référendum instituant une « communauté » franco-africaine proposée par le général de Gaulle en 1958, devenait un demi-siècle après un cauchemar pour les Guinéens.

La foule rallie le stade et force les portes qui étaient fermées. Après une atmosphère festive jusqu’à midi, d’après les témoins, les soldats ont commencé à tirer, de l’extérieur, des lacrymogènes dans l’enceinte. Ils ont par la suite bloqué les accès du stade avant d’ouvrir le feu sur les protestataires. Les témoins rapportent que des personnes ont trouvé la mort en sautant des tribunes alors que d’autres ont été piétinées dans la bousculade.

Plusieurs familles qui ont perdu des proches et les victimes continuaient de réclamer depuis lors un procès alors que l’instruction des magistrats guinéens était close depuis fin 2017. Il manquait cependant une volonté politique du régime d’Alpha Condé (2010-2021) pour vider ce lourd dossier judiciaire.

Selon certains observateurs, l’ex-chef de l’Etat, renversé le 5 septembre 2021 par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) avec à tête le Colonel Mamadi Doumbouya, ne voulait pas se mettre à dos un certain nombre d’officiers qui s’étaient mis à son service après son élection. Son coup d’Etat a donc permis l’ouverture du procès qui constitue une opportunité politique pour l’actuel chef de la junte militaire en conflit avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur la durée de la transition. Ses rapports avec l’opposition se sont également dégradés.

Le Nigeria regrette le faible volume des échanges avec l’Egypte

Le diplomate nigérian, Mallam Nura Rimi a déploré le faible niveau des échanges commerciaux entre son pays et l’Egypte, pourtant considérés comme deux puissances économiques du continent africain.S’exprimant lors de la première édition de la conférence et de l’exposition commerciales Nigeria-Egypte (NETCE), lundi dernier au Caire, Mallam Nura Rimi, ambassadeur du Nigeria en Egypte, a décrit le niveau des activités économiques entre les deux pays comme étant « globalement médiocre ».

Pourtant, selon lui, avec l’abondance des ressources naturelles et une population jeune, entreprenante et innovante, il n’y a pas de limite à ce qui peut être réalisé grâce à un engagement solide des deux pays.

Pour inverser la tendance, le diplomate a appelé les investisseurs égyptiens à profiter de l’environnement commercial favorable du Nigeria pour investir dans la plus grande économie d’Afrique de l’Ouest.

« Pour tout investisseur, le meilleur endroit au monde pour investir, construire, prospérer, innover et réussir, c’est le Nigeria », a-t-il déclaré le diplomate, affirmant : « Il est réconfortant de constater que, dans le cadre d’un accord de partenariat public-privé, le Nigeria a récemment ouvert la première maison du commerce d’exportation en Egypte. Il s’agit d’un lieu central où les produits fabriqués au Nigeria peuvent être expédiés, exposés et distribués dans le reste du monde ».

Éthiopie : l’exportation de l’électricité rapporte gros

La vente du courant au Soudan et à Djibouti a généré, en deux mois seulement, 13 millions de dollars (6,9 milliards F CFA) pour l’Éthiopie.Avec le Nil, l’Éthiopie est une véritable puissance énergétique régionale. Elle peut même se permettre de fournir de l’électricité au Soudan et à Djibouti.

Selon un communiqué de la Société nationale d’électricité (EEP, sigle anglais), rendu public hier lundi, les recettes de ces ventes en deux mois s’élèvent à 13 millions de dollars.

Au total, plus de 232 millions de kilowattheures d’électricité ont été exportés vers les deux pays voisins de l’Éthiopie. Pour les deux ans en question, Addis-Abeba avait tablé sur 349 millions de kilowattheures exportés pour une valeur de 18,5 millions de dollars.

Dans le détail, le Soudan a acheté 112,36 millions de kilowattheures pour 5,61 millions de dollars tandis que Djibouti a reçu 120,39 millions de kilowattheures estimés à 7,42 millions de dollars.

Lesotho : un novice en politique remporte les législatives

Sur les 120 députés de l’Assemblée nationale du Lesotho, 80 sont élus au scrutin majoritaire à un tour.Les résultats définitifs publiés par la commission électorale du Lesotho, hier lundi, donnent vainqueur le parti de la Révolution pour la prospérité (RFP, sigle anglais). Cette formation politique dirigée par le novice en politique et millionnaire Sam Matekane, a remporté le plus grand nombre de voix aux élections législatives du 7 octobre dans ce pays d’Afrique australe.

Le RFP a obtenu 56 des 80 sièges en jeu, contre 29 pour le Congrès démocratique (DC) dirigé par le vice-Premier ministre sortant, Mathibeli Mokhothu, selon les résultats de la Commission électorale indépendante (IEC).

Le parti de la Révolution pour la prospérité (RFP) a été créé en mars par Matekane, un magnat du diamant, et n’avait aucune chance d’être élu, selon la plupart des instituts de sondage qui prévoyaient une compétition serrée entre le All Basotho Congress (ABC, au pouvoir) et son allié le DC.

Selon la loi électorale du Lesotho, le parti qui obtient le plus grand nombre de voix forme le prochain gouvernement.

L’Assemblée nationale du Lesotho comprend 120 sièges, dont 80 sont remportés par le biais du scrutin majoritaire à un tour.

Les 40 sièges restants sont attribués selon le système de représentation proportionnelle, en vertu duquel les partis politiques en lice obtiennent des sièges en fonction du total de leurs votes nationaux.

L’ABC dirige le Lesotho depuis les dernières élections de 2017 après avoir formé une coalition avec le DC.

Afrique du Sud : 20 personnes arrêtées dans une mine

La Nation arc-en-ciel poursuit l’assainissement de son secteur minier.La police sud-africaine a effectué un raid dans une mine de la province du Nord-Ouest et saisi 15 fusils AK 47 auprès des 20 suspects qu’elle a arrêtés pour exploitation minière illégale présumée lors d’une opération menée dans la ville de Stilfontein.

« L’opération est en cours et nous ne pouvons pas exclure la possibilité d’autres arrestations et d’autres saisies », a déclaré, ce mardi, le porte-parole de la police, Katlego Mogale.

Il a ajouté que « l’opération fait suite à des semaines de surveillance des activités minières illégales présumées des suspects au puits de mine ».

« L’unité d’intervention de la province du Nord-Ouest de la police, connue sous le nom de Hawks, a fait une descente dans le puits de mine de Stilfontein tôt lundi pour arrêter les 20 personnes et leur saisir les 15 fusils AK 47 de haut calibre », a expliqué Katlego Mogale.

En plus des AK 47, le raid a également permis de saisir six fusils de chasse, un fusil R5, des caisses de munitions, des explosifs et une somme d’argent dont le montant n’est pas précisé.

Mogale a déclaré que les suspects devraient comparaître devant le tribunal de Stilfontein mercredi pour répondre des accusations de conspiration en vue de commettre un vol, de possession d’armes à feu prohibées, de possession de munitions et d’infraction à la loi sur l’immigration.

Côte d’Ivoire : révision du listing électoral du 19 novembre au 10 décembre 2022

Au niveau de l’étranger, la révision de la liste électorale aura lieu du 26 novembre au 10 décembre 2022, selon la Commission électorale indépendante (CEI) qui annonce les prochaines élections locales pour « octobre-novembre 2023 ».Ces dates ont été dévoilées mardi par M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, lors d’une rencontre avec les représentants des partis et groupements politiques.

La révision du listing électoral, expliquera-t-il, vise à « mettre à jour (le registre des électeurs), à capter les nouveaux et surtout à tenir compte des mutations ». Il a précisé que ne pourront être inscrits que les Ivoiriens âgés de 18 ans et plus et qui jouissent de leurs droits civiques.  

Il a annoncé que l’enrôlement se fera également en ligne via une application dénommée « CEI 2022 » qui devra être téléchargée le citoyen. Cependant, l’opération en ligne ne concerne que les personnes déjà inscrites et qui souhaitent changer de lieu de vote.  

Concernant les Ivoiriens résidents à l’étranger, ceux qui désirent changer de lieu de vote doivent, selon le président de la CEI Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, adresser une demande à la Commission locale de la CEI qui procédera avec le siège de l’institution à l’intégration des données.

Le président de la CEI a souligné que l’inscription en ligne ne concerne pas les personnes qui viennent s’inscrire pour la première fois. Celles-ci devront se faire enrôler en présentiel, et ce pour vérifier de l’existence physique de l’électeur.   

Rassurant les partis et groupements politiques, il a insisté que les formations politiques n’ont pas d’intérêt à s’inquiéter, car « il n’y a pas à craindre des faux coups parce qu’il n’y en a pas (et) la CEI n’a pas intérêt à contrarier un parti ».

Pour avoir un listing fiable, la CEI compte travailler avec l’Office nationale de l’état civil et de l’identification (ONECI). Au sujet de la question de la transhumance électorale, le vice-président de l’institution, M. Sourou Koné, a appelé à la poursuite de la réflexion.

Air Sénégal va suspendre ses vols vers trois pays

À compter du 30 octobre prochain, les avions de la compagnie nationale sénégalaise ne vont plus s’envoler vers le Bénin, le Gabon et le Cameroun.Pour « manque de rentabilité », Air Sénégal s’apprête à suspendre les trois vols par semaine, au départ de sa base à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), vers le Bénin, le Gabon et  le Cameroun.

Dans un communiqué, publié hier lundi, la compagnie nationale sénégalaise explique sa décision applicable dès le 30 octobre 2022 par les « faibles performances financières de cette ligne en triangulaire depuis son lancement en mars 2021 ».

Avec un Airbus A319 de 120 sièges, Air Sénégal ralliait les lundis, jeudis et samedis Cotonou, Libreville puis Douala. Mais la forte concurrence avec des compagnies comme KLM, South African Airways ou encore Air France a poussé la direction d’Air Sénégal, née des cendres de Sénégal Airlines, à jeter l’éponge.

Mondial de foot féminin : le tirage au sort des barrages prévu le 14 octobre

Le Sénégal et le Cameroun, les deux représentants de l’Afrique, seront fixés sur leurs adversaires pour ces barrages qui se dérouleront du 17 au 23 février 2023 en Nouvelle-Zélande.Dix équipes vont se disputer les trois places qualificatives restantes pour la Coupe du monde féminine 2023. Il s’agit du Taipei chinois (appellation de Taïwan à l’international), de la Thaïlande, du Cameroun, du Sénégal, d’Haïti, du Panama, du Chili, du Paraguay, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’une sélection européenne connue ce mardi à l’issue de la dernière journée des qualifications de cette zone.

La Fédération internationale de football association (Fifa) procédera,  le vendredi 14 octobre à 11 heures précises Temps Universel, au tirage au sort des tout premiers barrages de l’histoire du Mondial féminin. Ils se joueront en Aotearoa (Nouvelle-Zélande) entre les 17 et 23 février 2023. Le Sénégal et le Cameroun seront en lice. Lionnes et Lionnes indomptables ont pour objectif d’accompagner les quatre sélections du continent noir déjà qualifiées grâce à leurs performances à la Coupe d’Afrique des nations 2022 : l’Afrique du Sud, le Maroc, la Zambie et le Nigeria.

La prochaine Coupe du monde féminine de football, co-organisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, se tiendra du 20 juillet au 20 août 2023. Les différents groupes de la phase finale seront constitués à Auckland, en Nouvelle-Zélande, le samedi 22 octobre 2022.

Les enjeux de la session parlementaire d’octobre au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la session parlementaire d’octobre, dont l’ouverture est prévue ce vendredi, est le sujet principal traité par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que la session d’octobre est traditionnellement et principalement accaparée par les tractations au sujet du projet de loi de Finances, qui est l’occasion pour le gouvernement et les élus de la majorité de traduire en budgets d’actions les orientations prises qui ont fait l’objet d’engagements en début de mandat ou encore d’allouer les fonds nécessaires aux grandes réformes entamées.

L’exercice est un « passage obligé », mais il est “chronophage” et, surtout, il porte par définition sur un horizon court de douze mois durant lesquels les données peuvent pourtant changer.

Preuve en est, le gouvernement a dû au moins à deux reprises, depuis janvier 2022, procéder à un redimensionnement des budgets pour parer aux urgences et s’adapter aux évolutions conjoncturelles, constate l’éditorialiste.

Cela dit, en parallèle, il y a tout un volume de travail qui doit se poursuivre en termes de législation pour continuer à faire avancer les chantiers pluriannuels, estime-t-il.

Face à cette “dualité temporelle”, il appartient donc aux élus comme à l’Exécutif de “trouver au bon timing le bon dosage” entre les ajustements dictés par les impératifs du moment et la nécessité de garder le cap fixé par les visions à long terme, soutient-il

Dans le même ordre d’idées, +L’Économiste+ estime que cette fois-ci, la rentrée parlementaire intervient dans un contexte marqué par la flambée des prix des produits, une inflation galopante et des tensions sociales que le dialogue social, engagé par le gouvernement, tente de contenir.

Après deux inaugurations à distance pour cause de pandémie, l’ouverture de la session d’automne devrait se faire en présentiel et sera marquée par le discours royal, très attendu et perçu comme une feuille de route pour le gouvernement et la classe politique, prévoit le quotidien.

Au cours de l’année qui commence, les parlementaires doivent faire preuve de “plus de responsabilité et d’anticipation que par le passé”, du fait que “la situation est difficile plus qu’elle ne l’a jamais été”, juge-t-il, notant que les marges budgétaires sont réduites et le gouvernement sera “acculé” à recourir au marché international pour soulager les finances publiques.

Le projet de loi de finances pour 2023 ayant été confectionné dans ce contexte, les groupes parlementaires devraient faire preuve de plus d’audace et d’innovation pour pouvoir résoudre la crise et ainsi devenir ainsi de véritables forces de proposition, recommande-t-il.

Le Sénégal s’attaque à la vie chère, Aminata Touré vise Macky Sall

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, titrent principalement sur les premières recommandations des concertations nationales sur la vie chère et la proposition de loi de la députée Aminata Touré contre certaines nominations présidentielles.L’AS s’intéresse aux « mesures urgentes » pour réduire les prix des denrées de première nécessité au Sénégal, une récente promesse du président Macky Sall lors d’un Conseil présidentiel sur la vie chère et les solutions pour alléger les souffrances des ménages. Ce journal signale que « les commissions Riz, Lait, Sucre et Poisson ont chacune en ce qui la concerne livré leurs rapports en proposant des mesures urgentes qui pourront directement impacter le panier de la ménagère ».

Concernant le loyer, le président de l’Association des consommateurs sénégalais, Momar Ndao, est convaincu dans L’Observateur qu’il « y a une réelle augmentation de plus de 38 % ». Dirigeant en même temps la Commission Loyer dans l’instance mise en place par le chef de l’État pour réduire le coût de la vie chère, M. Ndao se fait l’écho des « recommandations issues des concertations pour une nouvelle baisse d’ici le 1er janvier 2023 ».

Sud Quotidien expose les « dysfonctionnements de la protection civile au Sénégal » et indique que « l’État fractionne ses citoyens ». Avec les cas d’effondrements de bâtiments, les accidents sur les lieux de travail et les drames de la circulation, ce journal souligne que « le sentiment d’inégalité des gorgorlus (débrouillards, en langue wolof) est conforté par l’inertie des autorités ». En effet, « l’État donne souvent l’impression qu’il ne s’occupe pas des problèmes des gens défavorisés », analyse Ibou Sané, professeur de Sociologie politique à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (Nord).

Dans ces conditions, les risques de maladies augmentent, d’après Le Soleil. Elles peuvent résulter souvent du fait de « chiquer du tabac, un danger de mort ». Le quotidien national estime que ce « fléau altère les organes vitaux ». « J’étais souvent malade et je tremblais à tout-va », témoigne Lamine Dabo.

En politique, WalfQuotidien note que l’ex-Premier ministre Aminata Touré a lancé une « contre-offensive » à travers une proposition de loi portant sur les liens familiaux. Soulignant que celle qui est surnommée Mimi « accélère la cadence », Le Quotidien précise que cette proposition de loi vise à « limiter les nominations des proches du président » de la République.

En rupture de ban avec le camp présidentiel depuis qu’Amadou Mame Diop lui a été préféré au perchoir, Mme Touré, menacée de perdre son poste de député par le ministre de la Justice et la coalition Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof), « accélère la guerre contre Macky » Sall et la mouvance présidentielle à l’Assemblée nationale, indique Vox Populi.

En effet, « elle dépose une proposition de loi pour combattre le +népotisme+ ou la +préférence familiale+. Elle veut expulser, des hautes fonctions, toute personne qui a un lien de près ou de loin avec le président ou son épouse », explique ce quotidien.

Burkina : Un ancien Premier ministre « vote » pour la Russie

Ouagadougou est désormais le théâtre de la guerre d’influence entre la France et la Russie.A la veille des assises nationales convoquées pour les 14 et 15 octobre 2022 au sortir desquelles les forces vives vont valider la Charte de la transition et les critères de choix d’un nouveau président, Yacouba Isaac Zida a appelé, mardi sur les réseaux sociaux, à confirmer le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, Chef de l’État.

« Le peuple burkinabè a clairement fait son choix depuis les événements du 30 septembre dernier, et ce choix s’appelle Capitaine Ibrahim Traoré », affirme l’ancien Premier ministre de la transition de 2015.

Arrivé au pouvoir par un putsch contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a, dans son Acte fondamental, consacré le capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l’État en attendant qu’un « président civil ou militaire » soit désigné, après l’adoption de la Charte de la transition.

Alors que le coup d’Etat a été le théâtre de manifestations et de l’expression du ressenti anti-français, l’ancien chef du gouvernement prend position pour Moscou.

« Il faut aller vite à la reconquête du territoire national. Pour réussir cette reconquête, il y a également un choix à faire, celui d’un nouveau partenariat stratégique. La Russie comme partenaire, apportera au Burkina Faso les équipements militaires nécessaires pour faire face à cette insurrection djihadiste », indique Yacouba Isaac Zida.

Prenant l’exemple du Mali voisin, il estime qu’avec Moscou, l’armée burkinabè sera équipée d’avions de reconnaissance, de vrais hélicoptères de combat, d’armements de dernière génération et bien d’autres moyens indispensables pour vaincre les « terroristes ».

« Depuis le début de cette guerre il y a six années, tous nos soldats ne sont pas encore dotés chacun d’une arme individuelle. On ne parle même pas des volontaires mobilisés qui vont quelques fois à la rencontre de l’ennemi armés de leur seul courage et de leurs amulettes », s’indigne-t-il.

Yacouba Zida s’interroge sur l’utilité des « centaines de milliards, annuellement injectés dans le budget de La Défense ».

« Tout laisse penser qu’il existe un vaste projet d’anéantissement progressif de ce pays que nous avons hérité de nos ancêtres », soupçonne-t-il.

Il invite le peuple burkinabé à rester debout jusqu’à la libération totale du pays.

Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à une montée croissante de l’insécurité, du fait de groupes armés non étatique.

Côte d’Ivoire : la filière hévéa enregistre près de 330 000 emplois directs

Dans l’optique d’accompagner la dynamique du secteur de l’hévéa, l’Etat ivoirien mène avec les acteurs de la filière des réflexions pour lever toutes les contraintes en vue de sa compétitivité.Premier pays producteur de caoutchouc en Afrique et 4ème mondial, la Côte d’Ivoire est un important producteur de caoutchouc naturel. Entre 2018 et 2020, la production n’a cessé de croître, passant de près de 602.000 tonnes à 955.570 tonnes équivalent caoutchouc sec.

Pour booster les filières agricoles, l’Etat ivoirien a initié le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET). Le projet a conduit une mission élargie d’échanges sur le terrain avec les acteurs du secteur dans les régions de l’Agnéby Tiassa, de la Mé, de l’Indénié Djuablin, du Tonkpi, du Cavally, du Loh-Djiboua, de la Nawa et de San-Pedro.

Les résultats de cette mission menée dans le cadre d’un dialogue public- privé entre le 01 juillet et le 19 août 2022 seront présentés lors d’un atelier les 11 et 12 octobre 2022 à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays.  

M. Arthur Coulibaly, coordonnateur du PCCET et ses équipes, à cette occasion, analyseront de manière participative les contraintes majeures de la chaîne de valeur hévéa afin d’établir une matrice d’actions pour sa compétitivité.   

Les participants vont également analyser les causes profondes associées aux contraintes majeures identifiées, proposer des solutions opérationnelles et le plan d’actions de la mise en œuvre desdites solutions.

Au plan national, le secteur de l’hévéa fournit près de 330 000 emplois directs. Par ailleurs, la production de l’hévéa est caractérisée par la présence de plus de 27 usines cumulant une capacité nominale de traitement d’environ 853 000 tonnes de caoutchouc sec par an.

Le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique est un projet financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une Unité de Coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre.

Il vise à améliorer l’accès au financement et la compétitivité des chaînes de valeur de l’hévéa, du palmier à huile, de l’ananas, de la mangue du karité, du plastique et du textile l’habillement en vue de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.

Maroc: Le gouvernement se dirige vers l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans

L’exécutif marocain se dirige vers l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans, y compris dans le secteur privé, rapporte lundi la presse locale.Le quotidien +Al Akhbar+ rapporte que la commission chargée de la réforme de retraite, dont la création s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de l’accord social et de la charte nationale du Dialogue social, vient de tenir sa première réunion sous la présidence de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui.

Lors de cette réunion, la ministre a présenté les conclusions d’une étude menée par un bureau d’études sur le système des retraites au Maroc dans les secteurs public et privé, croit savoir la publication dans sa livraison de mardi.

La principale recommandation de cette étude, indiquent les sources du quotidien, est « d’assurer la pérennité du système des retraites, d’instaurer la justice et de préserver les droits acquis ». Pour ce faire, il a été recommandé de «relever progressivement l’âge de la retraite à 65 ans, y compris dans le secteur privé, tout en augmentant le pourcentage des cotisations».

Dans ce cadre, elle a proposé « l’adoption d’un plafond unifié pour le régime de base égal à deux fois le salaire minimum tant pour le secteur public que pour le privé, afin de faciliter le passage à l’avenir vers un régime de base unifié, et réduire les taux de remplacement des hauts salaires du secteur public ». Dans son diagnostic, la ministre, qui a souligné que la réforme de la retraite constitue un chantier stratégique qui aspire à faire aboutir un long processus de réformes, a fait savoir qu’après la mise en œuvre de la réforme paramétrique de 2016, le système de retraite civile épuisera ses réserves (68 milliards de dirhams) d’ici 2028.

Pour faire face à ses obligations par la suite, la Caisse de retraite marocaine aura besoin d’environ 14 milliards de dirhams annuels pour financer le déficit du système, précise l’analyse présentée par la ministre sur l’état actuel des systèmes de retraite au Maroc.

Cela étant, la ministre a annoncé qu’un accord avait été conclu pour présenter des orientations stratégiques entre janvier et mars 2023, en plus de l’élaboration d’une vision et d’une feuille de route pour la réforme des systèmes de retraite. En avril 2023, ajoute la même source, des scénarios de réforme et une feuille de route seront approuvés pour une mise en œuvre à partir de mai 2023.

Un festival de la diaspora afro-américaine présenté à Abidjan

Le Festival « Brasser les Afro-américains et les Africains de la diaspora dans l’unité » (BAAADU) prévu du 28 au 30 octobre 2022 à Los Angeles, aux Etats-Unis, offre une opportunité d’affaires aux Africains et une plate-forme d’expression aux artistes.Selon l’ambassadrice du BAAADU en Côte d’Ivoire, Grâce Florentine Amenan Koffi, « BAAADU festival est un événement initié pour promouvoir la création de lien entre la communauté afro-américaine et la Côte d’Ivoire en vue d’un meilleur rayonnement du continent africain ».

La mission de BAAADU est de commémorer les racines historiques et la riche diversité de l’Afrique et de sa diaspora. A ce rendez-vous, Florentine Koffi dira que la diaspora ivoirienne qui a été extrêmement dynamique au cours de ces 20 dernières années, en travaillant activement à surmonter les conflits et à promouvoir l’unification, pour leur pays, apportera cet esprit d’unification au festival. 

« Nous offrons notre engagement à unifier la diaspora avec les États-Unis et d’autres pays », a-t-elle relevé, ajoutant que ce festival sert de « plate-forme pour soutenir et promouvoir les artistes indépendants et ceux qui ont le courage d’être créatifs et d’investir dans leurs propres rêves ».

Pour les promoteurs de ce festival, la diaspora Afro-américaine est à la recherche de ses racines, mais elle est intrinsèquement mal informée sur le potentiel de l’Afrique à cause de son éducation, ses habitudes culturelles et sa mentalité. 

Ce festival, dont le concept a été élaboré en mai 2022 se veut une initiative qui vient susciter un besoin de mieux organiser les volontés de la diaspora Afro-américaine à contribuer au développement des Etats africains.

Ils ambitionnent de rétablir les bonnes informations, valoriser l’Afrique, ses richesses, ses cultures diverses, ses peuples et ses nations. Des conférences thématiques, des défilés de créateur de mode, des espaces culturels, des salons d’exposition et des produits artisanaux meubleront ces journées.

L’objectif de ce festival est de créer cette unité afin de dépasser les incompréhensions interculturelles et de favoriser un lien entre les Afro descendants américains et les Africains du continent pour lutter vers l’unité. Cette plate-forme sera le canal pour unifier les valeurs. 

Par ailleurs, un forum international des cultures et du potentiel africain et afro-descendants est prévu à ce rendez-vous qui réunira les États à travers leurs ministères de la Culture, du Tourisme, du Commerce de l’industrie, des systèmes de promotion à investissement, de développement et de la destination.

Le secteur privé, les entrepreneurs, les artistes et les créateurs (mode et design) dans des compartiments (culture, économie, institution, tourisme, innovation et projet issu des acteurs et états africains) seront de la partie. 

Pour atteindre ses objectifs, BAAADU s’est implanté à travers des représentations et la nomination d’ambassadeurs. Elle est représentée en Côte d’Ivoire, au Liberia, au Cameroun, au Zimbabwe, en RDC, en République du Congo, en Ouganda, en Angola, au Nigeria, au Maroc, en France et au Canada.

Le Maroc restitue au Mali des copies des manuscrits historiques du savant Ahmed Baba de Tombouctou

Le Maroc a restitué au Mali les copies des manuscrits du savant émérite malien Ahmed Baba de Tombouctou (1556-1627), sauvegardés par le Royaume.Lors d’une cérémonie officielle de réception organisée au Musée national du Mali, l’ambassadeur marocain à Bamako, Driss Isbayene, a remis au ministre malien de la Culture Andogoly Guindo, les copies des manuscrits du savant émérite malien Ahmed Baba de Tombouctou (1556-1627), regroupés dans trois disques compacts et huit microfilms.

Dans une allocution, l’ambassadeur du Maroc, a saisi cette occasion pour rendre hommage au savant Ahmed Baba, « un des érudits les plus éclairés de son époque et un symbole des relations ancestrales entre le Maroc et le Mali », rappelant que « sa sagesse et sa philosophie ont fait de lui une institution qui a influencé les penseurs ».

De son côté le ministre malien a réitéré ses remerciements au Maroc, pour « ce geste de haute portée qui renforce davantage la coopération culturelle entre les deux pays ».

Mettant l’accent sur la place de ces manuscrits dans le patrimoine documentaire du Mali, le ministre a exhorté le Maroc à continuer à soutenir davantage les actions de conservation, de gestion et de promotion du patrimoine culturel au Mali et à promouvoir la coopération culturelle bilatérale.

De son côté, le représentant des tribus de Tombouctou, Moulay Ali Khalil Ascofare, s’est dit « honoré de voir les œuvres d’Ahmed Baba retourner à Tombouctou, sa ville natale ».

Le savant et auteur pluridisciplinaire, Ahmed Baba, né le 26 octobre 1556 et décédé à Tombouctou le 22 Avril 1627, était propriétaire d’une bibliothèque particulièrement riche qui comptait plus de 1.500 ouvrages.

Côte d’Ivoire : une brigade de contrôle contre la vie chère instaurée

Cette entité, dénommée Brigade de contrôle rapide (BCR), a été équipée lundi de 400 motos, 300 smartphones, 7 véhicules de type 4X4 et 15 ordinateurs pour un investissement total de 475 millions de Fcfa.La brigade a été officiellement mise en mission par le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, M. Souleymane Diarrassouba, au siège de l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV), à Abobo, dans le nord d’Abidjan.

M. Souleymane Diarrassouba qui représentait le Premier ministre Patrick Achi, a relevé que la brigade est chargée de traquer les contrevenants aux mesures édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la vie chère, matérialisée par l’envolée des prix des produits de première nécessité.

 « Les actions de nos agents sur le terrain ne sont dirigés contre personne. Elles rentrent tout simplement dans le cadre des missions de surveillance du marché assignées au ministère en charge du Commerce et qui a pour but de s’assurer que les produits qui sont vendus sur tout le territoire national le sont selon les textes en vigueur en Côte d’Ivoire », a-t-il précisé.

Il a souligné que « dès lors que les prix font l’objet de réglementation et sont administrés en négociation avec les acteurs concernés et que le gouvernement prend des actes à travers des décrets, il revient au ministère en charge du Commerce de s’assurer sur le terrain de l’application effective de ces décisions ».

Cette brigade devrait quadriller le territoire national avec en supplément l’appui en matériels techniques afin d’assurer la protection du pouvoir d’achat des populations. Selon le ministre du Commerce, elle vient répondre aux préoccupations des citoyens qui dénoncent une lenteur dans la prise en charge de leurs plaintes et qui souhaitent une réaction plus diligente des gouvernants.

M. Souleymane Diarrassouba a exhorté les agents de la brigade à avoir « sur le terrain un comportement responsable, irréprochable vis-à-vis des acteurs du commerce et vis-à-vis des populations. Sinon conformément (aux textes en vigueur) tout manquement sera sanctionné ».

Cette action de contrôle devrait être renforcée par la mise en place d’une application de contrôle dénommée « contrôle citoyen », afin d’impliquer les populations dans le dispositif de veille. Cette plateforme se veut un instrument additionnel au service des consommateurs en plus des outils de consommation existants.

Lusaka, pôle économique de la Zambie (étude)

La capitale zambienne, Lusaka, représente environ un quart du Produit intérieur brut (PIB) du pays et possède un secteur informel dynamique qui stimule l’activité économique, selon une nouvelle étude publiée lundi.L’étude, réalisée par l’Agence zambienne des statistiques, montre que la contribution de Lusaka au PIB a atteint en moyenne 24,2 % entre 2016 et 2020.

« La ville a maintenu un taux de croissance annuel moyen de 3,1% au cours de la même période », indique l’étude, soulignant l’importance du secteur informel, qui « a contribué à la plus grande part du PIB, avec une moyenne de 40% du PIB de la ville depuis 2016 ».

En outre, l’étude a montré que la production économique de Lusaka par personne s’élevait à 2.200 dollars, ce qui était nettement supérieur à la moyenne nationale de 1.400 dollars.

Selon le document, le gouvernement doit donner la priorité aux interventions politiques pour attirer les investisseurs dans les secteurs à forte valeur, améliorer la compétitivité de la ville et stimuler la productivité économique en facilitant la formalisation de nombreuses activités informelles.

L’étude a été financée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), dont la responsable pour la région d’Afrique australe, Eunice Kamwendo, a reconnu l’importance des capitales pour les économies nationales et appelé à la collecte de données désagrégées au niveau des villes afin d’informer la planification et la gestion urbaines.

« Nous espérons que cette étude sera d’une grande utilité pour le paysage des données de la Zambie, afin de soutenir les décisions en matière de politique et de planification urbaines et d’investissement fondées sur des preuves », a déclaré Mme Kamwendo.

L’étude fait partie d’une initiative plus large de la CEA qui cherche à promouvoir une pratique standardisée de mesure des statistiques désagrégées au niveau des villes africaines.

Le Bénin tient son premier congrès sur les soins palliatifs

Le pays d’Afrique occidentale ambitionne de devenir un pionnier des soins palliatifs dans la sous-région en mettant en place une série de mécanismes.Le ministre de la Santé, le professeur Benjamin Hounkpatin a procédé, le 7 octobre,  au lancement des travaux marquant le premier congrès des soins palliatifs au Benin.

Ce pays s’illustre comme pionnier des soins palliatifs dans la sous-région en mettant en place une série de mécanismes qui favorisent son effectivité. À travers ce premier congrès, le gouvernement béninois entend booster la mise en œuvre du plan quinquennal 2022-2026 des soins palliatifs. 

Au cours de cette assise qui a réuni toutes les composantes de la société, les congressistes ont manifesté leur engagement à œuvrer aux côtés du gouvernement pour la promotion des soins palliatifs au Bénin. Selon les statistiques, plus de 62.000 personnes sont dans le besoin des soins palliatifs au Bénin chaque année du fait du cancer, du Vih-Sida et d’autres maladies chroniques. 

Au cours de son intervention, le ministre de la Santé a souligné l’évidence de la menace au regard de la prévalence de plus en plus élevée des cancers, des affections cardiovasculaires, des maladies respiratoires chroniques et des anomalies génétiques ou congénitales. Pour contrer cette menace, le chef du département de la santé a fait part d’une série de mesures mises en œuvre par le gouvernement et qui tendent à relever le défi des soins palliatifs à tous les niveaux. 

Le thème retenu pour ce premier congrès est : « Soins palliatifs, couverture sanitaire universelle et développement ».

Lutte contre la pêche illicite : la Côte d’Ivoire aménage son plan d’action

La viabilité du secteur de la pêche est mise à mal aujourd’hui par le développement multiforme d’activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée, notamment dans le Golfe de Guinée.Depuis 2015, le pays a mis en place un Plan d’action national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (PAN-INN). Avec l’évolution des choses, l’Etat veut mener des innovations, notamment au niveau de la réglementation.   

Dans ce contexte, la Côte d’Ivoire veut adopter une réglementation qui puisse s’appliquer aux données actuelles sur le terrain. Avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un atelier est organisé à Abidjan en vue du toilettage de ce plan.   

M. Gouromenan Kouakou Assoumany, directeur de Cabinet, représentant le ministre des Ressources animales et halieutiques, a ouvert lundi à Abidjan un atelier de réflexion sur l’actualisation du Plan d’action national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (PAN-INN).

Durant cinq jours, des experts de la FAO et les acteurs de la pêche définiront certaines normes dans le cadre des stratégies de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée qui constitue un véritable fléau.

La pêche illicite crée des dommages économiques et environnementaux aux Etats. Selon M. Gouromenan Kouakou Assoumany, la Côte d’Ivoire est « victime » de ce fléau parce que ses moyens sont limités.

« En dépit des efforts consentis par l’Etat, notre pays est de plus en plus une cible privilégiée des braconniers de la pêche en raison de sa situation géographique centrale par rapport aux zones de pêche dans le Golfe de Guinée », a-t-il fait observer.

« L’un des plus grands fléaux qui pille les ressources halieutiques des pays est la pêche illicite, non déclarée, non règlementée (pêche INN) pratiquée », c’est pourquoi pour faire face à ce fléau, il est important de mettre en place, un plan de suivi, de contrôle et de surveillance afin de protéger les ressources halieutiques et préserver l’économie bleue, a dit le représentant de la FAO, M. Samy Gaiji.

C’est fort de ce constat que la FAO a initié un Accord des mesures de ressort de l’Etat du Port (AMREP) pour harmoniser et améliorer la réglementation au niveau des ports des pays qui ont ratifiés l’accord, a-t-il ajouté.

La FAO et l’Union européenne, dans le cadre du projet « GCP/INT/413/EC », apportent leur appui à la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre effective et efficace des dispositions de l’Accord des mesures de ressort de l’Etat du Port (AMREP).  

La Côte d’Ivoire s’est dotée d’un centre de surveillance des pêches d’une valeur de 827 millions Fcfa avec l’appui de l’Union européenne afin de renforcer le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche dans sa zone économique exclusive (ZEE).  

Depuis le premier trimestre 2021, plusieurs rencontres virtuelles qu’en présentiel se sont déroulées avec l’ensemble des administrations en charge de la pêche. Elles ont permis aux acteurs de relever les actions à mettre en œuvre pour une gestion durable des ressources halieutiques.

Conflit au Tigré : report sine die des pourparlers de paix

Le gouvernement éthiopien et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) devaient se rencontrer dimanche 9 octobre à Pretoria, en Afrique du Sud, pour arrondir les angles.« En raison de conflits dans (son) emploi du temps », l’ancien président Uhuru Kenyatta, un des acteurs de la médiation entreprise par l’Union Africaine (UA), a annulé sa participation aux pourparlers de paix au pays de Nelson Mandela.

En outre, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a tardivement confirmé sa présence. Au préalable, il demande notamment des précisions sur la logistique du voyage pour ses représentants et la garantie de leur sécurité.

Toutes choses qui font que la rencontre de Pretoria (Afrique du Sud) a été reportée indéfiniment. C’est en début de semaine que le gouvernement éthiopien a accepté l’invitation de l’UA à prendre part aux discussions avec les rebelles du Tigré. Parallèlement, Addis Abeba poursuit son action militaire sur le théâtre des opérations.

Jeudi, l’organisation panafricaine avait pourtant félicité le gouvernement éthiopien et les forces rebelles du Tigré pour leur « engagement » en faveur de la paix.

Sénégal : l’explosion d’une chaudière tue sept personnes

Le bilan de l’accident dans une société spécialisée dans l’agroalimentaire, au Centre du Sénégal, est passé à sept morts.L’explosion de la chaudière de la Société de transformation agroalimentaire raffinée (Star) a eu lieu en début de semaine dernière. À l’arrivée des sapeurs-pompiers, une personne morte sur le coup a été trouvée dans les décombres en plus de neuf blessés. Ces derniers ont d’abord été pris en charge dans les structures sanitaires locales avant d’être transférés dans la capitale Dakar.

Mais six d’entre eux ont succombé à leurs blessures en l’espace d’une semaine, avec un nouveau décès enregistré dimanche 9 octobre à l’Hôpital Principal de Dakar.

La Star, une usine inaugurée en juin 2021 dans le village de Nébé, dans le département de Diourbel (Centre), est spécialisée dans le raffinage d’huile d’arachide. Mardi dernier, le lieutenant Modou Tine, commandant de la 22ème compagnie d’incendie et de secours de Diourbel, a expliqué que le feu serait parti de l’explosion d’une chaudière à huile. M. Tine souligne qu’ils ont mobilisé une lance à mousse pour refroidir la chaudière en métal en proie aux flammes.

Ce lundi, les familles des victimes ont réclamé « l’assistance » de l’État qui a promis, à son tour, « l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et élucider les causes de cet accident ». En visite mercredi à Nébé, le ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Kâ, a assuré aussi aux promoteurs de l’usine l’appui du gouvernement.

Sirop contre la toux en Gambie : l’État suspend les licences des distributeurs

Des sirops pour la toux produits en Inde sont incriminés dans le décès de 66 enfants des suites d’une insuffisance rénale aiguë en Gambie.Le bilan est lourd. Ces trois derniers mois, l’utilisation de sirops contre la toux et le rhume a entraîné en Gambie la mort d’au moins 66 enfants ayant développé une insuffisance rénale aiguë.

Dans ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest, enclavé dans le Sénégal, les soupçons se dirigent vers le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals Limited qui produit les médicaments en question. Il s’agit du Promethazine Oral Solution, Kofexmalin Baby Cough Syrup, Makoff Baby Cough Syrup et Magrip N Cold Syrup.

Le président Adama Barrow, dans l’urgence, a ordonné la suspension des licences des fournisseurs desdits sirops. Un décret, pris samedi, permet à l’Agence gambienne de contrôle des médicaments d’exécuter la décision. Du côté de la police, une enquête est déjà ouverte pour établir les responsabilités.

Le ministère gambien des Affaires étrangères a également reçu l’ordre de consulter l’ambassadeur de l’Inde. La colère des familles éplorées gronde. Dans l’opinion publique gambienne, la négligence des autorités sanitaires est pointée du doigt.

Mercredi dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait recommandé le retrait des quatre sirops qui « pourraient avoir un lien » avec les morts enregistrées en Gambie. À en croire l’organisme spécialisé des Nations Unies, les médicaments en solution buvable « contiennent des quantités inacceptables de diéthylène glycol et d’éthylène glycol » pouvant provoquer des vomissements, des douleurs abdominales, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, des complications rénales aiguës et la mort.

Ce scandale a poussé le gouvernement gambien à annoncer la révision des conditions d’octroi de licences médicales. Jusque-là, Maiden Pharmaceuticals Limited se mure dans le silence.  Le gouvernement indien, pour sa part, a indiqué qu’il enquête sur la dangerosité des sirops fabriqués dans l’État de l’Haryana, dans le Nord du pays. En attendant, les bureaux Maiden Pharmaceutical Limited à New Delhi, la capitale de l’Inde, ont été fermés.

Tchad : Mahamat Idriss Deby Itno investi président de la transition

Le Général Mahamat Idriss Deby Itno a prêté serment lundi 10 octobre comme chef de l’État du Tchad pour les deux années à venir.Conformément aux conclusions du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) clôturé samedi 8 octobre à N’Djamena, le Général Mahamat Idriss Deby Itno a été investi lundi 10 octobre président de la transition pour les 24 prochains mois.

Il a prêté serment en présence du président nigérian, Muhammadu Buhari et de représentants de quelques pays voisins du Tchad.

Suite au décès de son père, le maréchal Idriss Déby Itno lors d’une contre-offensive contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) dans le nord du pays, Mahamat Idriss Deby a été porté à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) par quinze généraux, après que le président de l’Assemblée nationale a renoncé à assurer l’intérim comme le prévoyaient les lois en vigueur dans ce pays d’Afrique centrale.

Le président trentenaire avait promis une transition de 18 mois renouvelable une fois. Mais il semble avoir changé d’avis depuis juin dernier en confiant son destin présidentiel…à Dieu.

Finalement, le DNIS auquel le FACT et une partie de l’opposition n’ont pas pris part, lui permet non seulement de prolonger la durée de la transition mais aussi de se présenter à la prochaine présidentielle.

Le président de la transition a annoncé dans son discours d’investiture, la formation imminente d’un gouvernement d’union nationale.

Il a réaffirmé son attachement aux textes internationaux, mais a rappelé que son pays est jaloux de sa « souveraineté ».

L’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.