Maroc-Belgique: vers un partenariat stratégique structuré

Le Maroc et la Belgique ont réaffirmé leur volonté d’établir un partenariat stratégique à la hauteur du potentiel des deux pays pour répondre aux défis actuels et futurs.Dans une Déclaration conjointe rendue publique à l’issue des entretiens, jeudi à Rabat, entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue belge, Hadja Lahbib, en visite de travail au Maroc, les deux responsables ont confirmé leur engagement de renforcer le dialogue et la coopération et ont réaffirmé leur volonté partagée d’approfondir davantage les relations entre les deux pays en vue d’établir un partenariat stratégique à la hauteur des attentes et du potentiel qui existent entre les deux pays, pour répondre aux défis actuels et futurs.

Dans ce contexte, ils sont convenus de tenir un dialogue politique régulier et de structurer le partenariat belgo-marocain dans les divers domaines d’intérêt commun, notamment en matière de coopération économique et commerciale, des énergies renouvelables, de sécurité, de justice, de migration et de réadmission et de coopération culturelle, souligne la Déclaration conjointe, précisant que ceci devrait conduire à la tenue à Rabat de la 3ème session de la Haute Commission Mixte de Partenariat.

Les deux ministres, qui ont eu des échanges fructueux, ont souligné l’importance d’une relation stratégique entre le Maroc et la Belgique.

Rappelant le succès de la mission économique conduite par la Princesse Astrid en 2018, les deux ministres ont réaffirmé leur volonté de renforcer et d’élargir les relations économiques et commerciales bilatérales, dans un esprit de partenariat mutuellement bénéfique, notamment dans les domaines de la transition énergétique, de l’hydrogène vert, de l’économie circulaire, de l’économie bleue, de la numérisation et de la santé.

Ils ont souligné leur aspiration à développer davantage les relations économiques et commerciales entre les deux pays, en encourageant les entreprises belges à explorer, suite à la nouvelle loi marocaine sur l’investissement, de nouvelles opportunités d’investissement au Maroc aussi bien au niveau bilatéral que dans le cadre d’une coopération commerciale triangulaire Maroc-Belgique-Afrique.

Les deux ministres ont noté le dynamisme de la coopération interrégionale et intercommunale entre les deux pays qui joue un rôle important pour renforcer davantage la coopération entre le Maroc et la Belgique.

Examinant les défis et enjeux de la migration sous ses divers aspects, ils sont convenus d’intensifier et augmenter la coopération migratoire dans divers domaines tels que le retour, la réadmission et la lutte contre le trafic d’êtres humains.

Les deux ministres se sont félicités de la mise en place d’un Groupe migratoire mixte maroco-belge, dont la première réunion devrait se tenir avant la fin de l’année 2022.

« Notre lutte commune contre l’immigration irrégulière passe par des procédures raccourcies et plus efficaces concernant l’identification et le retour des personnes qui n’ont pas ou plus le droit de séjour, y inclus celles qui ont commis des infractions contre l’ordre public, ou concernant le transfèrement des personnes condamnées afin de purger leur peine dans leur pays d’origine », souligne la même source.

Les deux ministres se sont aussi engagés à améliorer la coopération dans le domaine de la justice, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre concrète de la Convention entre le Royaume de Belgique et le Royaume du Maroc sur l’assistance aux personnes détenues et le transfèrement des personnes condamnées, signée à Bruxelles le 7 juillet 1997 et son Protocole additionnel, signé à Rabat le 19 mars 2007.

Ils appuient la convocation, prochainement, d’une réunion entre les autorités centrales des deux pays, en vue de la mise en œuvre concrète des engagements contenus dans cette convention.

Toujours dans le domaine de la justice, les deux ministres sont convenus de poursuivre les négociations sur la révision du traité d’entraide judiciaire, notamment sur l’élargissement du champ d’application de ce traité.

Les deux ministres ont salué le rôle que joue les Marocain(e)s résidant en Belgique, et les Belges résidant au Maroc, en tant que piliers de rapprochement entre le Maroc et la Belgique. A cet effet, ils se sont accordés sur l’importance de promouvoir les actions de coopération culturelle pour renforcer les liens entre les deux pays.

Sur un autre registre, les deux pays ont réaffirmé leur soutien et leur engagement pour le renforcement du Partenariat Stratégique entre le Royaume du Maroc et l’Union Européenne (UE).

Ils ont salué, dans ce sens, l’adoption du Partenariat Vert entre le Maroc et l’UE qui offrira un cadre propice pour le développement d’une coopération renforcée entre les deux parties, indique la Déclaration conjointe.

Covid-19 : la vaccination stagne en Afrique (OMS)

Le nombre de doses mensuelles de vaccin contre la Covid-19 administrées en Afrique a diminué de plus de 50%, rapporte l’OMS.Entre juillet et septembre 2022, l’analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que le pourcentage de personnes ayant reçu une série de primovaccination complète contre le nouveau coronavirus a à peine bougé dans 27 des 54 pays africains.

Même si l’Afrique est loin d’atteindre l’objectif mondial de fin d’année consistant à protéger 70% de la population, des progrès modestes ont été réalisés dans la vaccination des groupes de population à haut risque, notamment les personnes âgées.

Par exemple, en septembre dernier, 23 millions de doses ont été administrées, soit 18% de moins qu’en août, et 51% de moins que les 47 millions de doses administrées en juillet. Le nombre de doses administrées le mois dernier représente également environ un tiers du pic de 63 millions de doses atteint en février 2022.

Toutefois, l’OMS observe des signes d’amélioration ce mois-ci, avec 22 millions de doses administrées au 16 octobre 2022, soit 95% du total administré en septembre.

De manière générale, au 16 octobre 2022, seuls 24 % de la population du continent avaient terminé leur série de primovaccination, alors que la couverture est de 64 % au niveau mondial.

Le Libéria a maintenant rejoint l’île Maurice et les Seychelles comme l’un des trois pays ayant dépassé les 70% de personnes avec une couverture vaccinale complète. Le Rwanda est aussi sur le point de franchir ce cap.

« La fin de la pandémie de Covid-19 est à portée de main, mais tant que l’Afrique sera loin derrière le reste du monde pour atteindre une protection globale, il y aura une faille que le virus pourra exploiter dangereusement pour revenir en force », a déclaré ce jeudi la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

S’exprimant ce jeudi au cours d’une conférence de presse, Dr Moeti a soutenu que la plus grande priorité est de protéger nos populations les plus vulnérables des effets les plus désastreux de la Covid-19. « Sur ce plan, a-t-elle indiqué, nous constatons quelques progrès. Les pays redoublent d’efforts pour renforcer la couverture chez les travailleurs de la santé, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli ».

D’après les données de 31 pays, au 16 octobre 2022, 40% du personnel de santé africain avait terminé leur série de primovaccination. Ces dernières données se basent sur les estimations en termes de taille de la population par pays au lieu des chiffres précédents qui utilisaient les estimations du personnel de santé de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans 15 de ces pays, plus de 70% des travailleurs de la santé ont été entièrement vaccinés, contre 27% au début de l’année. 31% des adultes âgés (de 50 à 65 ans et plus selon les limites d’âge fixées par les pays) ont été entièrement vaccinés selon les données de 27 pays, soit une augmentation de 21% par rapport à janvier 2022.

« Après des débuts difficiles, le partenariat Covax a donné de bons résultats, assurant un approvisionnement régulier de l’Afrique en vaccins contre la COVID-19. Aujourd’hui, nous sommes victimes de notre propre succès. Comme les vaccins ont contribué à faire baisser le nombre d’infections, les gens ne craignent plus la Covid-19 et sont donc moins disposés à se faire vacciner », a conclu la patronne de l’OMS pour l’Afrique.

Côte d’Ivoire : inauguration d’un lycée professionnel sectoriel

Ce lycée professionnel sectoriel de formation aux métiers de l’agro-industrie et de la maintenance industrielle est sis à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan et a été financé par le C2D, signé avec la France pour un montant de 8,89 milliards de Fcfa.L’établissement a été inauguré jeudi par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. Il a pour vocation la formation dans les métiers de l’agro-industrie et de la maintenance industrielle pour le Certificat d’aptitude professionnel (CAP), le Brevet de technicien (BT) et le Brevet de technicien supérieur (BTS).

Le financement pour sa construction et son équipement est le fruit de la coopération entre la Côte d’Ivoire et la France, à travers le Contrat de désendettement et de développement (C2D). L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, était présent à cette inauguration.

Le directeur général de l’Agence française de développement (AFD), Rémy Rioux a salué la vision et le leadership de l’Etat de Côre d’Ivoire en accordant la priorité à la jeunesse et à l’entrepreneuriat, ainsi qu’à la création de richesse et d’emplois.

Cet accent sur la formation et l’apprentissage des jeunes, dira-t-il, constitue un levier de richesse dans un pays où « 400.000 jeunes, une force incroyable, arrivent sur le marché du travail chaque année ». Depuis près de dix ans, au total, ce sont 50 milliards Fcfa qui ont déjà été investis sur la formation professionnelle pour permettre à plus de 14.000 jeunes de se former et de s’insérer dans le tissu social.

M. Rémy Rioux a annoncé, après Yopougon, un lycée professionnel technique qui ouvrira en décembre à Daoukro (Est), un autre dans un an à Botro, dans le centre ivoirien, et 14 établissements de formation sont en train d’être réalisés dans l’ensemble du pays pour de nombreuses filières.

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a assuré de « la volonté du gouvernement de faire passer le taux de scolarité dans ce secteur de 5% aujourd’hui, à 15% dès 2025 et 20% en 2030, en redoublant d’efforts pour doter le pays d’infrastructures » tel que ce lycée professionnel.

« L’industrialisation du pays est aussi la réponse concrète à notre ambition nationale de remontée dans les chaînes de valeurs mondiales de nos productions agricoles phares », a-t-il poursuivi. Le lycée professionnel sectoriel a accueilli ses premiers apprenants à la rentrée scolaire 2020-2021.  

Le Fact réagit aux manifestations en cours au Tchad

Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) condamne les tueries de manifestants survenues ce jeudi dans ce pays d’Afrique centrale.Les réactions se multiplient après la mort de plusieurs manifestants ce jeudi dans la capitale tchadienne, N’Djamena, et à Moundou, la deuxième plus grande ville du pays. Après l’Union africaine et le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, c’est au tour du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) de hausser la voix.

Dans un communiqué, « le Fact condamne fermement ces meurtres des manifestants pacifiques dont le seul crime est d’avoir fait usage de leur droit constitutionnel de manifester ». Pour le groupe politico-militaire tchadien, « les auteurs de ces crimes doivent être identifiés et traduits en justice ».

Dans sa note, le groupe rebelle dirigé par Mahamat Mahdi Ali, opposant de longue date au régime du défunt Idriss Déby Itno, lance un appel à la communauté internationale afin qu’elle soutienne le peuple tchadien dans sa lutte en quête de liberté et de démocratie « face à une junte qui a renié ses engagements qui lui ont permis d’échapper aux sanctions internationales en rompant l’ordre constitutionnel ».

Le Fact affirme qu’il continuera de suivre de très près la situation tout en réaffirmant « son soutien sans réserve au peuple tchadien en lutte et salue sa mobilisation générale qui a définitivement fait changer la peur de camp ».

Des sources médiatiques rapportent que le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo, a annoncé la suspension de toutes les activités des partis politiques Les Transformateurs, le Parti socialiste sans frontières (PSF) et Wakit Tamma.

« Des poursuites judiciaires seront engagées » contre les leaders de ces formations politiques, a promis le chef du gouvernement, qui dénonce une « insurrection visant à prendre le pouvoir par la force au lieu d’une marche ».

Il fait état d’un bilan provisoire d’une cinquantaine de morts, alors que plus tôt dans la journée, le porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, parlait d’une « trentaine » de personnes tuées, dont une « dizaine » de membres des forces de sécurité.

Des partis de l’opposition et des organisations de la société civile avaient appelé à des manifestations, en protestation à la prolongation de la transition décidée samedi 8 octobre par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Celle-ci permet au général Mahamat Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir en avril 2021 après la mort du maréchal Idriss Deby dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Fact, de se maintenir au pouvoir pour 24 mois supplémentaires. Les conclusions de ces concertations nationales offrent également à Deby fils la possibilité de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Sénégal : le piratage de l’ARTP est « un fait nouveau » (expert)

Dans un entretien avec APA, Mountaga Cissé, ingénieur sénégalais en informatique et consultant en nouveaux médias, explique que l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal ne peut plus nier le piratage de son système de données par le groupe de hackers Ransomwares Karakurt.Plusieurs données personnelles attribuées à l’ARTP sont en accès libre depuis le 17 octobre dernier sur la toile. Cependant, l’ARTP n’a pas confirmé avoir été piratée. Pourquoi ?

Cela étonne plus d’un. Au début, on pouvait comprendre parce qu’il s’agissait de rumeurs, de faits qui n’étaient pas encore avérés. C’était juste une promesse de publication de données. En interne, les gens faisaient la confusion entre le piratage d’un site internet et celui de système de données informatiques. Donc la première réponse (de l’ARTP) a été que « oui, notre site est en ligne, donc nous ne sommes pas piratés ». Alors que le hacker en question (Ransomwares Karakurt) ne parlait pas du site internet mais plutôt de données d’archives informatiques.

La deuxième chose, c’est que le type de piratage rançongiciel bloque carrément le système. Vous ne pouvez plus travailler et on vous demande de payer (une rançon). Mais pour le cas du piratage de l’ARTP, les spécialistes de la cybersécurité disent que c’est un fait nouveau. Ces hackers ne bloquent pas votre système. Ils copient les données, les gardent quelque part, vous informent avant de vous demander de payer. Et si ce n’est pas le cas, elles seront publiées.

Ce sont des raisons qui me font dire que l’ARTP ne croyait pas à la véracité de cette information. C’est la raison pour laquelle elle n’a pas communiqué jusqu’à présent. Entre temps, il y a eu des changements. Parce qu’avant le 17 octobre, c’était une menace. Après ce deadline, celle-ci est devenue une réalité. Les faits sont avérés : il y a eu bel et bien piratage. Des données ont été partagées. Je pense que l’idéal aurait été que l’ARTP décide de communiquer là-dessus.

Quelle stratégie de communication doit adopter l’ARTP après ce piratage?

La stratégie de communication c’est celle de crise. Puisqu’il est maintenant avéré qu’il y a piratage, la première chose à faire est d’être transparent. Ils doivent dire aux Sénégalais qu’ils font l’objet de piratage informatique et que leurs équipes sont en train de travailler pour rétablir le système et récupérer les données qui ont été dérobées etc. Et puis, il n’y a pas de honte à dire qu’on a été piraté. Parce que, souvent, de grandes agences dans le monde sont victimes de piratage. Même si c’était une première au Sénégal, l’ARTP devrait être transparente là-dessus, expliquer aux Sénégalais ce qu’ils doivent savoir, les risques qu’ils encourent en voyant certaines de leurs données divulguées sur la place publique.

Les hackers avaient demandé une rançon de plusieurs milliers de dollars pour ne pas publier les présumées données de l’ARTP. Quelles sont les possibilités qui s’offrent maintenant à elle ?

D’après les informations partagées sur internet, les hackers ont demandé de l’argent à l’ARTP. Je pense que ce n’est pas trop tard. Sur les 102 gigas octets de données annoncées, les hackers n’en ont partagées que deux pour le moment. D’après le site du supposé hacker, les données seront partagées jusqu’au 24 octobre prochain. Donc l’ARTP peut arrêter l’hémorragie. S’il faut payer, pourquoi pas le faire. S’il faut solliciter l’aide d’experts en cybersécurité, pourquoi pas aussi. Ce n’est plus une affaire à gérer en interne. Il faut s’ouvrir et faire appel à des mains plus expertes. J’ai confiance plutôt en l’expertise des agents de l’ARTP. Pour des cas pareils, il ne faudra plus s’enfermer pour trouver des solutions, mais s’ouvrir.

Comment les institutions publiques doivent-elles sécuriser leurs données informatiques pour éviter les attaques de hackers ?

Le Sénégal a déjà ce qu’on appelle la Stratégie nationale de cybersécurité. Sur le papier, c’est un bon document. J’ai eu à le lire. Maintenant, dans les faits, est-ce que cette stratégie est mise en œuvre ? Est-ce qu’il y a une coordination entre les agences de l’Etat ? Parce que si ce piratage arrive à l’ARTP, nous pouvons craindre qu’il arrive à d’autres organisations de l’Etat ou du gouvernement. L’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE), devenue maintenant Sénégal Numérique SA, a fait l’objet de piratage il y a quelques temps. Certains ministères ont également fait l’objet de piratage de même que l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), il y a quelques semaines. Donc, nous ne sommes pas à l’abri. Je pense qu’il est temps que le Sénégal mette en œuvre une politique de sécurité informatique beaucoup plus efficace pour éviter ce type de problème à l’avenir.

Ouganda : 40 millions de dollars pour les PME africaines

Les Partenaires de la Coalition des PME Africaines ont mobilisé plus de 40 millions de dollars pour soutenir les PME africaines lors de cette édition 2022 de l’Africa SME Champions Forum !La 7ème édition de l’Africa SME Champions Forum s’est achevée avec succès au Speke Resort Munyonyo, à Kampala, en Ouganda.

L’événement, co-organisé par la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) et soutenu par AfricSearch, a rassemblé plus de 400 des meilleures PME africaines, des organisations de financement institutionnel, des sociétés de capital-risque, des investisseurs providentiels et des créateurs d’écosystèmes, dépassant ainsi les prévisions.

 Le Forum a discuté des principaux mécanismes par lesquels les PME peuvent être soutenues pour se développer et avoir un impact significatif sur l’économie africaine. La BADEA a indiqué que 300 millions de dollars avaient été engagés en faveur des PME au cours de l’année 2022 et que 40 millions de dollars supplémentaires leur étaient alloués.

« Comme beaucoup d’entre vous ici aujourd’hui, nous sommes conscients du potentiel de transformation et du pouvoir économique des PME africaines pour réaliser la vision de la BADEA qui consiste à promouvoir la coopération économique arabo-africaine », a déclaré S.E. Dr Fahad Abdullah Al-Dossari, Président du Conseil d’Administration de la BADEA.

Il a ajouté que la stratégie BADEA230 a consacré un pilier au soutien des PME avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes et a réaffirmé le soutien total de l’institution au secteur des PME à travers un large éventail de produits provenant de multiples guichets bancaires.

 « Les PME jouent un rôle important dans le développement économique de l’Afrique. Elles fournissent 70% des emplois créés, plus de 40% du PIB du continent et elles sont un moteur de transformation et d’innovation. Par conséquent, investir en elles signifie que nous investissons dans l’avenir de l’Afrique. Notre partenariat avec la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) sera un catalyseur pour accélérer le développement des PME en Afrique », a déclaré M. Didier Acouetey, Président du Forum et Président du Groupe AfricSearch.

L’événement a également vu des engagements en terme de soutien financier et technique de la part d’autres organisations panafricaines et internationales telles que le Fonds Africain de Garantie (AGF), la Banque de Développement de l’Ouganda (UDB), la Banque de Développement de l’Afrique de l’Est, Smart Africa, la Fondation Américaine pour le Développement Africain et la Société Américaine de Financement du Développement International, entre autres.

« Le produit de garantie peut jouer un rôle décisif en dé-risquant l’investissement ou le flux d’argent de celui qui a accès à l’argent vers ceux qui en ont besoin », a commenté Jules Ngankam, Directeur Général du groupe du Fonds Africain de Garantie.

« Ce Forum a été un succès retentissant grâce à l’engagement des partenaires, aux engagements financiers en faveur des PME et aux possibilités de renforcement des capacités. Il ne suffit pas seulement de mettre des fonds à disposition, il faut également donner aux PME les moyens de s’assurer qu’elles sont prêtes à se développer et à utiliser les fonds en question. Notre objectif étant maintenant de réaliser des avancées significatives sur cette voie pour les 12 prochains mois à venir », a déclaré M. Didier Acouetey, Fondateur et Président du Forum.

Des prix ont été décernés à des lauréats dans cinq catégories, à savoir :

Femme Entrepreneur de l’année – Hadiatou Diallo Barry de Akiba Finance (Guinée)

PME de l’année – Maryse Mbonyumutwa de Asantii (Rwanda)

Prix de reconnaissance spéciale – Ibrahima Cheick Diong, secrétaire général adjoint des Nations unies et directeur général du groupe African Risk Capacity (ARC) Group.

Startup de l’année – Sparkle Agro Brands / Mlle Jovia Kisaakye (Ouganda)

Institution financière soutenant les PME – Centenary Rural Development Bank (Ouganda)

Parmi les initiatives lancées à l’issue du Forum :

Le projet de fonds d’investissement pour les PME qui sera parrainé par la BADEA ;

La constitution d’une ligue de champions africains des PME qui constitueront le fer de lance des partenariats économiques que le continent africain établira avec d’autres continents ou d’autres pays ; cette initiative sera soutenue par le FSA (Fonds de Solidarité Africain) ;

Un programme de partenariat entre les grandes entreprises et les PME afin de renforcer les capacités techniques et organisationnelles des PME ; ce programme serait réalisé en partenariat avec l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel).

Le Forum continue à trouver des moyens d’institutionnaliser le soutien qu’il apporte aux PME à travers l’Afrique afin de s’assurer que ce soutien soit durable.

A propos :

L’Africa SME Champions Forum est le principal rassemblement consacré au soutien de la croissance des PME africaines. Il rassemble près de 500 participants, dont des chefs d’entreprise, des institutions financières, une sélection de start-ups et des experts en développement des PME, dans le cadre d’un échange de deux jours qui favorise l’émergence de nouvelles solutions pratiques et opérationnelles aux défis de financement et de croissance auxquels sont confrontées les PME en Afrique. Le Forum Africa SME Champions se déroule depuis 2014 avec l’objectif d’améliorer le paysage des PME et de leur apporter un soutien à la croissance. 

Contact presse : AFRICA SME CHAMPIONS FORUM info@africa-smechampions.com +225 21 20 21 21 11

Tchad : l’UA « condamne la répression des manifestations »

Au Tchad, des manifestations contre la prolongation de la transition sont réprimées dans le sang.L’Union Africaine (UA) a réagi aux incidents en cours au Tchad. Le président de la Commission de l’Institution continentale, le Tchadien Moussa Faki Mahamat « condamne fermement la répression des manifestations ayant entrainé  mort d’hommes au Tchad ».

Des partis de l’opposition et des organisations de la société ont appelé à des manifestations, en protestation à la prolongation de la transition décidé samedi 8 octobre par le Dialogue national inclusif et souverain, permettant au Général Mahamat Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir en avril 2021 après la mort du maréchal Idriss Deby dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), de se maintenir au pouvoir pour 24 mois supplémentaires.

Les conclusions de ces concertations nationales offrent également à Deby fils la possibilité de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Les manifestations ayant éclaté dans plusieurs quartiers de N’Djamené jeudi 20 octobre se seraient étendus à d’autres localités du pays. Selon des sources non-officielles, elles auraient fait plusieurs dizaines de morts dont des forces de sécurité et un journaliste travaillant pour une radio locale.

La France a « condamné l’utilisation d’armes létales contre les manifestants ».

Moussa Faki Mahamat « appelle les parties au respect des vies humaines et des biens et à privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise ».

« Nous voulons soutenir une économie numérique Made in Africa » (Digital Africa)

Digital Africa a initié un programme, doté de plusieurs millions d’euros à l’intention des startups africaines. Sa directrice générale, Stephan Eloise Gras, revient dans un entretien avec APA sur le bien-fondé de ce projet.Digital Africa a lancé Fuzé, un programme à destination des startups africaines francophones, doté de 6,5 millions d’euros. Quelle est la pertinence de ce programme?

Les entrepreneurs d’Afrique francophone plus qu’ailleurs en Afrique ont besoin du coup de pouce pour mieux se lancer. En 2021, malgré une année record pour les levées de fonds des startups du numérique sur le continent, les jeunes pousses d’Afrique francophone ont attiré moins de 10% des investissements réalisés. Dans cette région, on constate qu’il y a moins de ressources disponibles pour les entrepreneurs, mais aussi moins de projets qui arrivent à une maturité suffisante pour attirer des investissements étrangers. C’est le serpent qui se mord la queue.

Digital Africa s’attaque à ce problème en proposant un financement pouvant aller jusqu’à 50 000€ pour des équipes fondatrices d’Afrique francophone qui ont un projet prometteur, qui utilisent la technologie pour le développer et qui sont accompagnées par des structures locales. Nous voulons permettre aux entrepreneurs de mieux passer du stade d’idée à un stade plus avancé de leur développement : le moment où la start-up passe à l’échelle, où la fusée est en orbite.

Fuzé est donc un propulseur de start-ups : en français c’est la fusée propulsée dans l’espace qui a besoin de carburant pour mieux suivre sa trajectoire, et en anglais le « fuse » : le détonateur.

A Digital Africa, vous vous concentrez sur une étape essentielle que vous appelez l’ « idéation ». Pourquoi?

Notre mission est d’aider les entrepreneurs tech africains à concevoir et passer à l’échelle des innovations numériques au service de l’économie réelle.

La jeunesse en Afrique, et ailleurs, ne manque pas d’idées. La concrétisation de ces idées en une start-up à fort potentiel demande des outils, des compétences spécifiques en matière de technologie, de l’accompagnement par des professionnels, du financement, beaucoup de volonté et sans doute un peu de chance. Or, les investisseurs traditionnels évitent souvent cette étape très risquée, appelée « vallée de la mort » dans le jargon. Ils préfèrent accompagner des entrepreneurs ayant déjà franchi les premières avancées concrètes. C’est dire d’ailleurs si l’étape d’idéation est importante et difficile : plutôt que de la naissance d’un projet, on parle d’éviter sa mort!

Digital Africa fait le pari de soutenir les entrepreneurs dès leurs débuts, c’est-à-dire dès la mise en marche du projet, pour mieux passer de l’idée au produit puis au business qui marche, et enfin à l’entreprise qui grandit. C’est indispensable pour avoir des produits et des services technologiques Made in Africa qui apportent des solutions aux citoyennes et citoyens africains, et créent l’emploi dont le continent a besoin.

Dans l’accompagnement que vous apportez aux startups africaines, vous privilégiez l’investissement en lieu et place de dons. Comment pouvez-vous expliquer cette orientation ?

Les dons ne sont malheureusement pas pérennes. Une fois qu’une enveloppe de dons est épuisée, le financement doit se terminer, le porteur doit trouver un autre donneur. Il passe trop souvent beaucoup plus de temps à trouver cette ressource qu’à s’occuper de son projet.

En tant que nouvelle filiale du groupe AFD, notre vision est de passer d’une logique de dons ou d’aides à une logique de « Aid for trade ».

Nous voulons faire en sorte que le don et la subvention soient des coups de pouce pour rendre des activités pérennes, de remplacer la dépendance par de l’auto-suffisance.

En investissant dès l’amorçage des projets à fort potentiel, Digital Africa propose de faire un effet de levier pour d’autres acteurs, en particulier du secteur privé. Nous comptons sur la future croissance de ces startups à fort potentiel pour mieux céder la place à ces investisseurs. Nous visons le cycle vertueux qui permet de réinvestir les revenus ou les remboursements de ces premiers investissements dans d’autres startups. Notre objectif est de contribuer ainsi à soutenir une économie numérique « Made in Africa » plus prospère.

Lors de l’événement Lionstech Invest qui s’est tenu à Dakar, la Startup Neolean a bénéficié du premier ticket Fuzé. Qu’est ce qui a été déterminant dans le choix du lauréat ?

Nous connaissons bien le secteur de l’edtech en Afrique puisqu’à travers notre programme Talent4startups (https://talent.digital-africa.co/) lancé l’an dernier, nous travaillons déjà avec les meilleures start-ups du secteur de l’éducation pour former et placer des centaines de talents africains dans des emplois d’avenir.

Neolean présente une nouvelle approche dans la certification des talents en les exposant à des opportunités de jobs en freelance au cours de leur formation. C’est un pari audacieux et nous leur souhaitons beaucoup de réussite dans le développement de leur produit. Nous sommes convaincus du potentiel de marché et nous avons été séduits par l’équipe fondatrice, expérimentée sur ces métiers, multiculturelle, avec à sa tête, une femme. Enfin, Neolean a été recommandée par la Délégation pour l’Entrepreneuriat Rapide au Sénégal (DER), avec qui nous travaillons étroitement pour le suivi des start-ups sur place.

Que préconisez-vous pour l’éclosion des startups africaines dans un monde en perpétuelle mutation ?

C’est d’abord la loi des grands nombres. Il faut beaucoup de startups pour permettre la réussite d’une poignée. Les entrepreneurs sont conscients de cette loi probabiliste. Notre mission est d’encourager leurs essais, de dédramatiser les éventuels échecs, de favoriser l’apprentissage et le partage d’information entre pairs pour avoir des produits toujours plus qualitatifs. En tant que plateforme, nous facilitons l’accès au financement pour les entrepreneurs mais également encourageons leur formation, leur capacité à recruter des talents, avec une approche orientée sur la donnée. En capitalisant sur les connaissances et sur les communautés, nous voulons faire en sorte que plus d’essais soient transformés en succès. Voilà notre engagement pour encourager l’éclosion des champions numériques africains.

Afrique : l’intelligence artificielle au service de la santé en débat

Des centaines de professionnels de la santé, de décideurs politiques et de chefs d’entreprise se retrouveront la semaine prochaine en Afrique du Sud pour discuter du rôle des technologies dans la construction de meilleurs systèmes sanitaires sur le continent.Du 26 au 28 octobre prochain, Johannesburg doit accueillir le plus grand rassemblement de professionnels de la médecine et des soins de santé en Afrique. Selon les organisateurs, le rôle du numérique et des technologies de la santé dans la mise en place de systèmes performants en Afrique sera l’un des thèmes de cette rencontre.

« L’évènement donne l’occasion aux délégués de s’engager avec les leaders de l’industrie et leurs pairs, ainsi que de participer aux 250 expositions qui promettent de présenter les dernières innovations en matière de technologies de santé », ont déclaré les organisateurs. Dans le cadre de la célébration des dix ans de l’évènement,  « les frais d’inscription aux différentes conférences » ont été supprimés.

Le Sénégal et l’option ciblée de développement du tourisme

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, titrent sur une diversité de sujets dominés par la préparation du Forum international de Dakar, la nouvelle politique de relance du tourisme et la réaction de Macky Sall face à la posture d’anciens ministres dissidents.Le Sénégal se prépare à abriter le Forum international sur la paix et la sécurité. Un évènement prévu du 24 au 25 octobre prochain. Selon L’AS, des invités de marque venus principalement de pays lusophones sont « attendus à Dakar ». Il s’agit du président cap-verdien Jose Maria Neves et de ses homologues angolais et bissau-guinéen, João Lourenço et Umaro Sissoco Embalo.

« La cérémonie d’ouverture sera fortement lusophone avec la présence de trois chefs d’État lusophones. Cela peut être une option diplomatique pour notre pays de donner davantage de voix dans ses relations avec ses partenaires », a dit le président de la Commission scientifique du forum, le général Mbaye Cissé.

Le Sénégal a également pris l’option de « développer » des « zones touristiques » dans le but d’atteindre une meilleure attractivité du secteur au plan national. D’après Le Soleil, des localités de la Petite Côte telles que Pointe Sarène, Mbodiène, Joal Finio ou encore les Îles du Saloum (Centre) et la Basse Casamance (Sud) sont dans la ligne de mire du gouvernement. Ce dernier a d’ailleurs été instruit par le chef de l’État Macky Sall « à engager des concertations avec les parties prenantes, redynamiser le crédit hôtelier et respecter le pacte de stabilité sociale signé », ajoute le quotidien national.

Alors que l’État veut présenter une image reluisante du tourisme local, Sud Quotidien indique que les écoles sénégalaises affichent une « face hideuse ». De Saint-Louis (Nord) à Kaolack (Centre) en passant par Sédhiou et Ziguinchor (Sud), certains établissements scolaires, souvent « vétustes », sont confrontés à un « manque d’eau » avec des « toilettes inappropriées » pendant que d’autres sont toujours installés dans des « abris provisoires ».

« Ils veulent nous déplumer ! », L’Observateur évoque par cette Une la cherté du poulet, devenu « rare et intouchable » sur le marché local alors qu’il constituait un « recours pour les familles à revenus modestes ». Autre conséquence, « la flambée des prix risque de pousser les dibiteries spécialisées à la fermeture », alerte le journal.

En politique, EnQuête note que la nomination de Matar Ba, ancien ministre des Sports, au poste de ministre chef de cabinet du président de la République a été perçue comme une « tempête au palais ». Elle a « fait l’effet d’une bombe », insiste le journal qui explique que « Pape Samba Diop, un fidèle d’entre les fidèles, était pressenti au même poste ».

Toutefois, Vox Populi rapporte que le président Macky Sall a répondu indirectement « à certains anciens ministres » qui ont affiché un mécontentement jusqu’à menacer de quitter le camp présidentiel après leur limogeage du gouvernement. Le chef de l’État « fustige leurs effusions et leur déloyauté ». Parce qu’« être ministre, c’est un honneur d’avoir été choisi parmi de nombreux compatriotes (…). On est appelé à une mission, lorsque celle-ci est achevée, on est libéré. En cas de besoin, on peut être rappelé », a dit Macky Sall.

Tchad : un journaliste « tué » dans les manifestations (Témoin)

Les protestations en cours au Tchad contre la prolongation de la transition auraient fait une victime parmi les journalistes locaux.Ce jeudi 20 octobre, un journaliste aurait été tué lors des manifestations survenues à N’Djamena à cause de la prolongation de la transition par le Dialogue national inclusif (DNIS), a confié à APA News un témoin.

Reporter à la radio CEFOD (Centre de formation pour le développement) détenue par l’Église catholique, Orédjé Narcisse aurait été touché par balle « vers 7 heures du matin au quartier Chagoua, dans la commune du 7e arrondissement de N’Djamena ». « Il est tombé devant moi. Je suis vraiment affligé », rapporte un journaliste tchadien contacté par APA.

Les manifestations, qui ont éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale tchadienne, auraient fait une dizaine de morts dans les rangs des protestataires, selon Les Transformateurs, l’une des formations politiques opposées au maintien du Général Mahamat Idriss Deby au pouvoir. Cité par l’Agence France Presse (AFP), le médecin-chef de l’Hôpital de l’Union Chagoua a reconnu la mort par balle d’au moins cinq personnes.

Arrivé au pouvoir en avril 2021 suite au décès de son père, le maréchal Idriss Deby dans une contre-offensive contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), le Général Mahamat Idriss Deby Itno avait promis une transition de 18 mois renouvelable une fois avant de changer d’avis.

À son initiative, des concertations nationales, sous le nom de Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), lancées en août dernier, ont entériné samedi 8 octobre la prolongation de la transition, permettant dans la foulée au jeune général de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Cependant, des partis politiques et des organisations de la société civile estiment que Deby fils ne peut rester au pouvoir au-delà des 18 mois de transition malgré la formation d’un gouvernement d’« union nationale » dirigé par l’ex-opposant, Saleh Kebzabo. 

Paris a condamné « l’utilisation d’armes létales contre les manifestants » et affirme n’avoir joué « aucun rôle » dans les évènements en cours au Tchad. La France est « accusée » de ménager la junte tchadienne au moment où d’autres putschistes ouest-africains, comme ceux du Mali ou de la Guinée, sont acculés.

Malawi : découverte d’un charnier au Nord de la capitale

Une fosse commune, contenant 25 corps pouvant être des migrants éthiopiens, a été déterrée par un agriculteur à environ 250 kilomètres de Lilongwe.C’est une découverte macabre ! Des corps en décomposition d’hommes, âgés entre 25 et 40 ans, ont été exhumés d’un charnier, hier mercredi, dans la forêt de Mzimba, au Nord de la capitale malawite. Un cultivateur, qui récoltait du miel sauvage, a accidentellement entrevu la fosse commune.

« Nous soupçonnons que les 25 personnes décédées soient des migrants éthiopiens illégaux en transit vers l’Afrique du Sud », a déclaré Peter Kalaya, le porte-parole de la police. Ce dernier a aussi indiqué que les cadavres ont été transportés dans une morgue pour effectuer des autopsies.

Le Malawi est une route de transit pour les migrants illégaux d’Afrique de l’Est qui entrent clandestinement en Afrique du Sud. Selon M. Kalaya, 221 migrants illégaux dont 186 Éthiopiens ont été interceptés par les autorités malawites au cours des neuf premiers mois de cette année.

Tchad : manifestations contre la prolongation de la transition

Au Tchad, la prolongation de 24 mois de la transition par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) n’est pas du goût de plusieurs partis politiques et d’organisations de la société civile.À l’appel de plusieurs formations politiques et d’organisations de la société civile, des manifestations ont éclaté à N’Djaména, jeudi 20 octobre. Selon des sources locales, les manifestants qui ont investi les rues de la capitale du Tchad, brulant des pneus à certains endroits, réclament le départ du général Mahamat Idriss Deby Itno, investi lundi 10 octobre président de la transition pour une période supplémentaire de deux ans, à l’issue du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Le jeune général a pris le pouvoir en avril 2021 après le décès de son père, Idriss Déby Itno dans une contre-offensive menée par ce dernier contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), dans le nord du pays. A la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), il avait promis une transition de dix-huit mois renouvelable une fois avant de changer d’avis.

Pour des partis politiques comme Les Transformateurs de Succès Masra, La coalition des actions citoyennes Wakit Tama, il n’est pas question qu’il reste une heure de plus à la tête de la transition.

Le Groupement mobile d’intervention est intervenu et a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires. Le siège de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), formation politique de l’ex opposant, Saleh Kebzabo, nommé Premier ministre du gouvernement de la transition par Mahamat Idriss Déby, a été saccagé par des manifestants.

Des médias locaux évoquent aussi l’utilisation d’armes à feu par les forces de sécurité et des décès parmi manifestants sans que cela ne soit confirmé par les autorités étatiques.

Dans une déclaration, le Quai d’Orsay a condamne l’« utilisation d’armes létales contre les manifestants » suite aux « violences survenues ce matin au Tchad ». Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères précise par la même occasion que « La France ne joue aucun rôle dans ces évènements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad ».

Prudantial et Google Cloud ensemble pour un accès aux soins sanitaires et à la sécurité financière en Asie et en Afrique

Prudential plc et Google Cloud annoncent un partenariat stratégique pour rendre les soins de santé et la sécurité financière plus accessibles en Asie et en Afrique.Le groupe leader d’assurance, Prudential plc (Prudential) et Google Cloud ont annoncé le 11 octobre dernier un partenariat stratégique pour améliorer la santé et l’inclusion financière pour les communautés à travers l’Asie et l’Afrique.

Dans le cadre de cette alliance, Prudential exploitera les capacités d’analyse de données de Google Cloud, l’infrastructure sécurisée et durable et l’écosystème Google au sens large, afin d’accélérer sa transformation numérique et d’améliorer l’engagement des utilisateurs de sa plateforme Pulse dédiée à la santé et à la richesse. Pour Google Cloud, ce partenariat est l’occasion de collaborer avec un fournisseur d’assurance de premier plan pour rendre les solutions de protection, de santé et d’épargne plus simples et plus accessibles en Asie et en Afrique.

Pulse fait partie de la stratégie multicanale de Prudential visant à rendre les soins de santé plus accessibles et accroître l’inclusion financière. L’application permet aux utilisateurs d’accéder à des services tels que l’évaluation des risques pour la santé et la consultation en ligne des médecins afin de les aider à mieux gérer leurs besoins en matière de santé, ainsi qu’à des outils de richesse numérique pour simplifier les décisions financières. Pulse est disponible dans 17 marchés et 11 langues.

Solmaz Altin, Managing Director, Strategic Business Group, Prudential, a dit: « Sur l’ensemble de nos marchés, les gens vivent plus longtemps, mais pas nécessairement en meilleure santé. Grâce à la technologie, nous voulons permettre aux gens de vivre mieux et plus longtemps en facilitant la prise en charge de leur santé et la planification de leur avenir financier.

« Grâce à ce partenariat stratégique, nous profiterons de nouvelles solutions technologiques pour rendre la plateforme Pulse plus intelligente et plus engageante, dans le but de toucher davantage de personnes en Asie et en Afrique, en particulier celles qui n’ont pas facilement accès à l’information et aux services en matière de santé et de finances. »

Cette annonce approfondit la relation existante entre Prudential et Google qui a débuté en 2019. Prudential utilise Google Maps dans l’application Pulse, et d’autres projets avec Google Health, Document AI et Fitbit sont explorés pour améliorer l’efficacité, la fonctionnalité et l’engagement des utilisateurs.

Prudential s’attend à bénéficier de la suite d’outils d’analyse de données, d’intelligence artificielle (IA) et d’apprentissage automatique de Google, tels que Kubeflow, Looker, BigQuery et Vertex AI, afin d’améliorer les interactions avec les clients et de fournir des informations et une éducation plus personnalisées et plus précises sur les soins de santé aux utilisateurs de l’application Pulse.

Dans long terme, Prudential cherchera à adopter l’IA de Google dans le cadre d’une stratégie numérique plus large afin de simplifier l’accès à l’assurance, d’accroître l’efficacité et d’accroître la productivité des agents. Par exemple, grâce à des technologies telles que l’analytique avancée et l’IA, Prudential vise à utiliser les données pour aider ses agents à mieux comprendre les besoins de leurs clients. Elle cherche également à améliorer l’expérience client, en numérisant l’ensemble du processus de demande de remboursement, en rendant la soumission, l’évaluation et l’approbation plus transparentes et efficaces.

« Chez Google Cloud, notre objectif est d’aider nos clients d’entreprise à utiliser la technologie pour offrir des expériences exceptionnelles à leurs clients », a déclaré Thomas Kurian, PDG de Google Cloud. « Prudential est un partenaire important pour nous et un assureur de premier plan qui protège des vies depuis près de 175 ans dans le monde. Notre collaboration permettra aux gens de protéger plus facilement leur santé et leurs finances à long terme grâce à des outils numériques accessibles. »

Prudential compte plus de 530 000 agents sur ses 23 marchés en Asie et en Afrique et plus de 170 partenaires bancassurance ayant accès à environ 27 600 agences bancaires, desservant plus de 19 millions de clients.  

NB :

1 Les caractéristiques/services de santé et bien-être de Pulse varient selon les marchés

2 Au 30 juin 2022

Infos médias :

Tan Ping Ping | Courriel : tan.ping.ping@prudential.com.sg

Kho Hui-Yi | Courriel : kho.hui.yi@prudential.com.hk

Simon Kutner | Courriel : simon.kutner@prudentialplc.com

A propos de Prudential plc

Prudential plc assure l’assurance vie et santé et la gestion d’actifs en Asie et en Afrique. L’entreprise aide les gens à profiter du meilleur de la vie, en rendant les soins de santé abordables et accessibles et en favorisant l’inclusion financière. Prudential protège la richesse des gens, les aide à faire croître leurs actifs et à épargner pour atteindre leurs objectifs. L’entreprise compte plus de 19 millions de clients en vie et possède deux inscriptions principales à la Bourse de Hong Kong (2378) et à la Bourse de Londres (PRU). Elle a également une cotation secondaire à la Bourse de Singapour (K6S) et une cotation à la Bourse de New York (PUK) sous la forme de certificats de dépôt américains. Elle fait également partie de l’indice composite Hang Seng.

Prudential n’est affiliée d’aucune manière à Prudential Financial, Inc., une société dont le siège social est situé aux États-Unis d’Amérique, ni à The Prudential Assurance Company Limited, une filiale de M&G plc, une société constituée au Royaume-Uni.

https://www.prudentialplc.com/

À propos de Google Cloud

Google Cloud accélère la capacité de chaque entreprise à transformer numériquement son activité. Nous fournissons des solutions professionnelles qui tirent parti de la technologie de pointe de Google, le tout sur le cloud le plus propre du secteur. Les clients de plus de 200 pays et territoires se tournent vers Google Cloud en tant que partenaire de confiance pour favoriser leur croissance et résoudre leurs problèmes commerciaux les plus critiques.

Déclarations prospectives

Ce document peut contenir des « énoncés prospectifs » concernant certains des plans de Prudential (et de ses entreprises détenues en propriété exclusive et conjointe) et ses objectifs et attentes en ce qui concerne sa situation financière future, sa performance, ses résultats, sa stratégie et ses objectifs. Les déclarations qui ne sont pas des faits historiques, y compris les déclarations sur les croyances et les attentes de Prudential (et de ses entreprises détenues entièrement et conjointement) et y compris, sans s’y limiter, les déclarations contenant les mots « peut », « entend », « devrait », « continuer », « vise », « estime », « projets », « croit », « entend », « attend », « plans », « cherche » et « anticipe », ainsi que les mots ayant une signification similaire, sont des déclarations prospectives. Ces déclarations sont fondées sur des plans, des estimations et des projections au moment où elles sont faites, et il ne faut donc pas s’y fier indûment. De par leur nature, tous les énoncés prospectifs comportent des risques et de l’incertitude.

Un certain nombre de facteurs importants pourraient faire en sorte que la situation ou la performance financière future réelle de Prudential ou d’autres résultats indiqués de l’entité mentionnée dans toute déclaration prospective diffèrent sensiblement de ceux indiqués dans cette déclaration prospective. Ces facteurs comprennent, sans s’y limiter, les conditions actuelles et futures du marché, y compris les fluctuations des taux d’intérêt et des taux de change, l’inflation (y compris les hausses des taux d’intérêt en réponse), des environnements de taux d’intérêt élevés ou bas, la performance des marchés financiers et du crédit en général et l’impact de l’incertitude économique, du ralentissement ou de la contraction (y compris à la suite du conflit entre la Russie et l’Ukraine et des tensions et conflits géopolitiques connexes ou autres) qui peuvent également avoir une incidence sur le comportement des assurés et réduire l’abordabilité des produits, l’impact de la transition vers une économie à faible intensité de carbone sur l’évaluation des actifs, les instruments dérivés qui n’atténuent pas efficacement les expositions ; les échanges commerciaux, les transactions financières, les mouvements de capitaux et/ou les investissements ; l’impact des épidémies de Covid-19, y compris les impacts négatifs sur les marchés financiers et la liquidité, les réponses et les mesures prises par les gouvernements, les régulateurs et les superviseurs, l’impact sur les ventes, les réclamations et les hypothèses et les défaillances accrues des produits, la perturbation des activités de Prudential (et celles de ses fournisseurs et partenaires), les risques associés aux nouveaux processus de vente et aux risques technologiques et de sécurité de l’information ; les politiques et les mesures des autorités réglementaires, y compris, en particulier, les politiques et les mesures de l’Autorité des assurances de Hong Kong, en tant que superviseur du groupe de Prudential, ainsi que le degré et le rythme des changements réglementaires et des nouvelles initiatives gouvernementales en général ; Groupe, l’impact sur Prudential du risque systémique et d’autres normes de politique de surveillance du groupe adoptées par l’Association internationale des contrôleurs d’assurance ; les impacts physiques, sociaux et financiers du changement climatique et des crises sanitaires mondiales sur les activités et les opérations de Prudential ; l’impact de l’absence de réponse adéquate aux questions environnementales, sociales et de gouvernance (y compris le fait de ne pas tenir dûment compte des intérêts des parties prenantes de Prudential ou de ne pas maintenir des normes élevées de gouvernance d’entreprise); l’impact de la concurrence et des changements technologiques rapides ; l’effet sur les activités de Prudential et les résultats, en particulier, des tendances de mortalité et de morbidité, des taux de cessation et de renouvellement des politiques ; le calendrier, l’impact et autres incertitudes des futures acquisitions ou combinaisons au sein des secteurs concernés ; l’impact des projets de transformation interne et des autres actions stratégiques ne répondant pas à leurs objectifs ou ayant un impact négatif sur les salariés du Groupe ; la disponibilité et l’efficacité de la réassurance pour les activités de Prudential ; le risque que la résilience opérationnelle de Prudential (ou celle de ses fournisseurs et partenaires) puisse s’avérer insuffisante, y compris en ce qui concerne les perturbations opérationnelles dues à des événements externes ; les perturbations de la disponibilité, de la confidentialité ou de l’intégrité des technologies de l’information, des systèmes numériques et des données de Prudential (ou ceux de ses fournisseurs et partenaires), y compris la plateforme Pulse ; tout impact continu sur Prudential de la scission de Jackson Financial Inc ; l’accroissement des risques et incertitudes opérationnels et financiers associés aux opérations conjointes avec des partenaires indépendants, en particulier lorsque les coentreprises ne sont pas contrôlées par Prudential ; l’impact des modifications apportées au capital, aux normes de solvabilité, aux normes comptables ou aux cadres réglementaires pertinents, ainsi qu’aux législations et réglementations fiscales et autres dans les juridictions dans lesquelles Prudential et ses sociétés affiliées exercent leurs activités ; et l’impact des actions, enquêtes et litiges juridiques et réglementaires.

Ces facteurs et d’autres facteurs importants peuvent, par exemple, entraîner des changements aux hypothèses utilisées pour déterminer les résultats d’exploitation ou des réestimations des réserves pour des avantages futurs. Une analyse plus approfondie de ces facteurs et d’autres facteurs importants qui pourraient faire en sorte que la situation financière ou les performances futures réelles diffèrent, peut-être de manière significative, de celles prévues dans les déclarations prospectives de Prudential peut être trouvée sous la rubrique « Facteurs de risque » du rapport annuel 2021 de Prudential, sous la rubrique « Facteurs de risque » du rapport annuel 2021 de Prudential sur le formulaire 20-F déposé auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, sous la rubrique « Facteurs de risque » du rapport financier semestriel 2022 de Prudential et sous la rubrique « Facteurs de risque » de Prudential Rapport financier semestriel 2022 déposé auprès de la SEC sur le formulaire 6-K . Le rapport annuel 2021 de Prudential, le formulaire 20-F connexe et le rapport financier semestriel 2022, ainsi que le formulaire 6-K connexe, sont disponibles sur son site Web à l’adresse www.prudentialplc.com.

Ces facteurs ne sont pas exhaustifs, car Prudential opère dans un environnement commercial en constante évolution, où de nouveaux risques apparaissent de temps à autre, qu’elle pourrait ne pas être en mesure de prévoir ou qu’elle ne prévoit pas actuellement avoir d’effet négatif important sur ses activités. Les énoncés prospectifs contenus dans le présent document ne sont valables qu’à compter de la date à laquelle ils ont été formulés. Prudential décline expressément toute obligation de mettre à jour les déclarations prospectives contenues dans le présent document ou toute autre déclaration prospective qu’elle peut faire, que ce soit à la suite d’événements futurs, de nouvelles informations ou autrement, sauf si cela est requis en vertu des règles du Royaume-Uni relatives aux prospectus, des règles du Royaume-Uni relatives à l’inscription, des règles du Royaume-Uni relatives à la divulgation d’informations et à la transparence, des règles du Hong Kong relatif à l’inscription, des règles du SGX-ST relatives à l’inscription ou d’autres lois et règlements applicables.

Les contrôleurs aériens de l’Asecna lèvent leur grève (syndicat)

Cette décision intervient à la suite de l’ « engagement ferme et l’implication directe des plus hautes autorités des différents États membres » de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).Dans un communiqué transmis à APA, l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Asecna (USYCAA) a décidé que « le préavis de grève réactivé le mardi 20 septembre 2022 et suspendu le samedi 24 septembre 2022, est levé à compter du jeudi 20 octobre 2022 ».

Le Bureau exécutif  de l’USYCAA précise que « cette levée est consentie par les contrôleurs aériens de l’ASECNA afin de contribuer à restaurer un climat social serein et favorable à un dialogue constructif en vue de la satisfaction de sa plateforme revendicative ».

Par ailleurs, demande-t-il aux membres du Comité de suivi mis en place, d’œuvrer à la cessation de toute forme de sanction, notamment, à la réhabilitation dans leurs droits, de tous les contrôleurs aériens expatriés sommés actuellement par la direction générale de l’ASECNA, de rejoindre leurs pays d’origine.

L’organisation syndicale exprime sa « profonde gratitude aux membres du Comité des ministres de l’ASECNA qui, nonobstant le contexte difficile qui prévalait, ont su reconquérir la confiance des contrôleurs aériens à travers les décisions courageuses qu’ils ont prises dans le but d’assurer la pérennité de l’agence ».

Elle félicite en outre « l’ensemble des contrôleurs aériens de tous les centres de contrôle de l’ASECNA pour leur mobilisation historique et leur engagement sans faille pour la défense de leurs droits et la réhabilitation du prestige de leur noble métier ».  

Le  Bureau exécutif  de l’USYCAA indique avoir levé son mot d’ordre de grève vu « la pertinence des résolutions issues de la réunion extraordinaire du Comité des ministres de l’ASECNA, tenue le lundi 17 octobre 2022 à Dakar en République sénégalaise ».

L’Union explique également avoir levé le préavis de grève en considérant l’ampleur de l’impact du spectre de la grève sur l’économie des États et les activités des usagers de l’air. Les aiguilleurs du ciel entendent ainsi assurer la stabilité de l’économie des États et les activités des usagers de l’air.

Forum de Dakar : le Comité scientifique est « fin prêt » (président)

L’organisateur du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité est à « un taux de satisfaction de presque 100 % » sur les préparatifs selon président.A quelques jours de l’ouverture du 8e Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité (24 et 25 octobre), le président du Comité scientifique, le général de brigade Mbaye Cissé, chef d’Etat-major particulier du président de la République, rassure.

Actuellement, « nous sommes dans une phase logistique. Nous nous occupons du déplacement des experts et de leur accueil à Dakar. Pour faciliter cela, nous avons mis en place des points focaux qui dialoguent avec eux pour être sûrs qu’ils sont dans de bonnes conditions pour participer. Ils ont reçu tous les documents qu’il faut. Nous sommes dans la dernière ligne droite de nos préparatifs. Tout est fin prêt et il ne reste qu’à attendre l’ouverture par le chef de l’Etat », a-t-il déclaré.

L’ancien Directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) s’exprimait mercredi soir lors d’une conférence de presse dudit comité. Cette édition de 2022 est placée sous le thème : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souverainetés ».

Celui-ci met en exergue deux préoccupations majeures. D’abord, la récurrence des chocs exogènes, c’est-à-dire tous ces bouleversements mondiaux (comme la crise sanitaire mondiale de 2019-2020 et la guerre russo-ukrainienne) qui se succèdent et impactent négativement les Etats africains aux plan politique, économique, social et surtout sécuritaire, a expliqué le général de brigade Mbaye Cissé.

A l’en croire, ces chocs, générateurs de tensions socio-économiques, semblent, d’année en année, amplifier l’instabilité sur le continent comme en témoignent les nombreux conflits en cours dans le Sahel, en Afrique centrale et orientale.

« Face à ce constat, et c’est là la seconde préoccupation, il est urgent que les Etats africains inversent la tendance en  réduisant leur niveau de dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour asseoir une résilience durable. C’est tout le sens à donner à l’expression défis de stabilité et de souverainetés », a-t-il soutenu.

Au cours de ce forum, qui est un moment de remise en question et de plaidoyer, l’occasion sera donnée aux participants de discuter des voies et moyens de prendre en charge les grandes préoccupations sécuritaires, politiques et socio-économiques du continent africain.

Ils tenteront d’apporter des réponses aux deux questions suivantes : Comment garantir une plus grande stabilité dans nos États en renforçant notre autonomie dans le domaine de la sécurité ? Comment développer une plus grande souveraineté alimentaire, énergétique, sanitaire, numérique pour briser le cycle de dépendance vis-à-vis de l’extérieur ?

Cette édition mettra tout particulièrement à l’honneur l’Afrique lusophone avec une présence institutionnelle de haut niveau de l’Angola, du Cabo-Verde et de la Guinée-Bissau. « C’est une option diplomatique de notre pays de donner davantage de voix à ses relations avec ses partenaires souvent lointains comme l’Angola qui est une puissance régionale en Afrique australe et compte un peu dans le landerneau politique africain », a indiqué le chef d’Etat-major particulier du président Macky Sall.

Partenaires historiques du Forum, la France et le Japon seront représentés. Seront également présentes des délégations internationales avec entre autres l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Inde, la Gambie, le Mali, le Soudan et les États-Unis ainsi que des organisations comme l’Uemoa, la Cédéao et l’Otan.

Côte d’Ivoire : la FAO va soutenir des projets sur l’économie bleue

Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a échangé mercredi avec le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji, sur des projets structurants en matière d’économie bleue.En visite dans les locaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Abidjan, M. Sidi Touré a déclaré que cette institution est un « partenaire très important et indispensable » pour le « mécanisme d’assurance en matière de souveraineté alimentaire » en Côte d’Ivoire.   

« Nous avons parcouru l’ensemble des projets qui sont dans le portefeuille de la FAO et qui touchent notre département et aussi des projets structurants en termes d’économie bleue, qui est une thématique aujourd’hui mondiale », a-t-il ajouté.   

Outre l’accompagnement technique, la FAO mobilise au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire des fonds pour soutenir des projets du gouvernement en vue d’une autosuffisance en matière de protéine animale et halieutique. La guerre en Ukraine a crée une poussée inflationniste dans plusieurs pays, menaçant la sécurité alimentaire.  

« Nous sommes plus qu’honorés de la présence du ministre dans nos bureaux », a dit le représentant de la FAO, Samy Gaiji, soulignant que cette « visite surprise est le symbole de la confiance et de l’excellente collaboration entre nos deux institutions ».

Les productions nationales en viande et abats, et celles halieutiques en Côte d’Ivoire ne couvrent que respectivement 44,6% et environ 15% des besoins nationaux en 2021 avec une contribution du secteur au PIB national évaluée à 2%.

Le Maroc et le Burundi signent deux accords de coopération

Le Maroc et le Burundi ont signé, mercredi à Rabat, deux accords de coopération le premier portant création de la Commission mixte de coopération et le second sur la suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, de service et spéciaux.Ces accords ont été signés par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue burundais, Albert Shingir, qui effectue une visite officielle dans le Royaume.

Les deux ministres ont aussi mis l’accent sur la nécessité de renforcer le dialogue politique entre les deux pays en vue de dynamiser davantage les relations bilatérales. A cet effet, ils ont convenu de l’importance de la promotion de consultations politiques régulières entre les deux pays sur les questions bilatérales, régionales et internationales d’intérêt commun.

Sur le plan multilatéral, les deux parties ont convenu de soutenir mutuellement les candidatures marocaines et burundaises au niveau des mécanismes de coopération régionaux et internationaux. M. Shingiro a, à cette occasion, annoncé l’appui « ferme et sans équivoque » de son pays à la candidature du Maroc au poste de Membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2028-2029.

Au cours de leurs entretiens, les deux ministres ont salué le « caractère exemplaire » qui marque les relations entre les deux pays et réaffirmé leur engagement à tout mettre en œuvre en vue de « développer, intensifier et diversifier » leur coopération dans plusieurs domaines, , lit-on dans un communiqué conjoint diffusé à l’issue de cette rencontre.

Les deux ministres ont également souligné le rôle important que devraient jouer les secteurs privés marocain et burundais dans la dynamisation des relations de coopération, au regard du potentiel économique mutuellement bénéfique dont disposent les deux pays, souligne la même source, ajoutant que les deux parties ont, à cet égard, appelé les opérateurs économiques et les investisseurs des deux pays à saisir les opportunités offertes dans les différents secteurs économiques.

« Les deux parties ont en outre souligné leur intérêt pour la mise en place d’une coopération ambitieuse et fructueuse dans les secteurs économiques tels que : l’agriculture, l’énergie, la formation professionnelle, l’infrastructure, la santé, les finances publiques et les mines », poursuit le communiqué.

Burkina : le capitaine Ibrahim Traoré sera investi vendredi

Le jeune capitaine de 34 ans remplace le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba à la présidence de la transition.Le Conseil Constitutionnel a annoncé, ce mercredi, dans un communiqué que l’audience solennelle de prestation de serment du capitaine Ibrahim Traoré en qualité de président de la transition est fixée au vendredi 21 octobre 2022 à 10h.

Le vendredi 14 octobre dernier, les forces vives de la nation ont tenu des assises nationales, à l’issue desquelles elles ont choisi, à l’unanimité, le capitaine Traoré, président de la transition et adopté une Charte de la transition.

Deux semaines plus tôt, à la tête de plusieurs mutins réclamant plus de matériels pour affronter les groupes jihadistes, Ibrahima Traoré, 34 ans, a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Exilé au Togo voisin, le tombeur de Roch Kaboré, le 24 janvier dernier, avait affirmé, dans une vidéo de 6mn21, avoir quitté le pouvoir « devant les risques de divisions et de fractures » au sein de l’armée et pour préserver « l’intérêt supérieur du Burkina ».

Les neuf membres du Conseil constitutionnel ont donc dit « prendre acte de la démission » du lieutenant-colonel Damiba. Ils ont également « constaté officiellement » la vacance de la présidence de la transition depuis le 2 octobre.

« Conformément à la Charte de la transition, Ibrahim Traoré, capitaine des Forces armées nationales, président du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration), président de la transition, Chef de l’État, sera investi par le Conseil constitutionnel », ajoute le communiqué de l’institution.

Au Burkina Faso, le changement de régime est intervenu les 30 septembre, 1er et 2 octobre, à la suite d’un coup d’Etat, au lendemain d’une attaque jihadiste contre un convoi humanitaire à Gaskindé, sur l’axe Bourzanga-Djibo.

Depuis 2015, le pays est confronté à des insurrections de groupes armés non étatiques qui ont fait, à la date du 30 septembre, 1.719.332 personnes déplacées.

La Côte d’Ivoire projette une croissance de 6,8% en 2022

Avec des reformes engagées pour contenir les effets de la crise sanitaire de Covid-19 et russo-ukrainienne, le pays a renforcé la résilience de son économie.La ministre ivoirienne du Plan et du développement Kaba Nialé a, à l’occasion de la 3e édition du Sommet Finance en commun à Abidjan, évoqué mercredi l’élan de la croissance économique du pays qui est ressortie en 2021 à « 7,4% » au regard de tous les agrégats.  

Pour l’année 2022, l’Etat de Côte d’Ivoire projette une croissance de 6,8%. Première puissance économique de l’Uemoa, la Côte d’Ivoire qui affichait un taux de croissance de 2% en 2020 contre une contraction de 2% en Afrique, a fait ostensiblement un bond important gagnant 5,4 points.    

« Il importe de noter que la Côte d’Ivoire a été soutenue dans ses efforts par ses partenaires au développement, dont le Groupe de la BAD qui a apporté un concours de 49,12 milliards F CFA pour soutenir notre Plan de riposte économique et sanitaire contre la Covid-19 », a-t-elle souligné.

De plus, la Banque européenne d’investissement (BEI), associée à l’Union européenne (UE) et l’Allemagne, en tant que « Team Europe », a procédé à la signature de plusieurs accords de financement avec le gouvernement ivoirien, a ajouté Mme Kaba Nialé. 

Cet appui, d’un montant global de 100 milliards de FCFA, octroyé le 23 septembre 2021 à Abidjan, a permis de soutenir le plan de relance économique post-Covid-19 et le plan de renforcement du système de santé et de solidarité de la Côte d’Ivoire, a-t-elle poursuivi.

Dans l’optique d’accélérer la croissance de l’économie ivoirienne, le gouvernement qui mise fortement sur le secteur privé ivoirien, a lancé le 5 octobre 2022 le Programme PEPITE visant à faire des Petites et moyennes entreprises (PME) des champions nationaux.

Considéré comme l’un des programmes phares de la « Vision Côte d’Ivoire 2030 » du président de la République, ce programme devrait permettre le recrutement de 150 entreprises par an sur une période de dix ans, soit 1.500 entreprises.

« Aujourd’hui, avec la crise russo-ukrainienne, l’économie mondiale est confrontée à des pressions inflationnistes sans précédents, des risques de surendettement élevés, un resserrement des conditions financières mondiales, des fragmentations géopolitiques, et tout ceci dans un contexte de dérèglement climatique », a-t-elle fait observer. 

Pour garantir ses ambitions, le gouvernement ivoirien a adopté un projet de budget pour l’année 2023 qui s’équilibre en ressources et en charges à 11 494,4 milliards de FCFA, soit une progression de 18,1% par rapport au budget initial de 2022, et de 8,9% par rapport au budget révisé de 2022.   

Ouverture à Abidjan de la 3e édition du Sommet Finance en commun

Ce Sommet envisage de regrouper « la communauté et la famille des banques publiques de développement comme un système » aux fins de « mobiliser leur force collective » en matière d’appui financier et sur la question de financement de la transition verte.Des données sur le site de de la Finance en commun indiquent 522 institutions de financement du développement dans le monde, à tout niveau, soit 23 milliards de dollars de bilan consolidé, ce qui représente plus de 2,5 milliards de dollars de financement chaque année.

Le directeur général de l’Agence française de développement, Rémy Rioux, a commenté lors d’une conférence de presse en marge de l’ouverture du Sommet que ce financement est de « l’ordre de 10 à 12% du total des investissements mondiaux publics et privés (disponibles) chaque année ».

L’idée de cette initiative, expliquera-t-il, est d’inciter les Etats à considérer ce groupe dans son ensemble. Les banques multilatérales et de développement sont, dans cet élan, très attendues sur les questions de financement su le climat à l’approche de la COOP 27 en Egypte.

A ce Sommet qui se déroule du 19 au 20 octobre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié, participe le Fonds international de développement agricole (FIDA) dans un contexte de conjoncture économique mondiale, due à la crise russo-ukrainienne, qui menace la sécurité alimentaire.

« Nous voulons aussi par ce Sommet signifier à nos gouvernements, au G20, aux Nations Unies, partout où les décisions se prennent que nous sommes à leurs disposition pour recevoir peut-être un mandat plus fort encore; pour une transition verte, juste, sociale et environnementale », a-t-il ajouté.

Cette troisième édition qui se tient pour la première fois en Afrique autour du thème : « une transition juste et verte pour une reprise durable », constitue « une grande fierté pour mon pays et fait d’Abidjan la capitale de la finance climatique pendant ces deux jours », s’est félicitée Mme Kaba Nialé, ministre du Plan et du développement.

La ministre Kaba Nialé a fait savoir que les gouvernants des pays africains placent un immense espoir en cette troisième édition du Sommet Finance en commun dont les résultats permettront de mieux soutenir leurs actions de développement en faveur des populations africaines.

« Pour ma part, je souhaite que les conclusions de ces assises renforcent davantage le processus de développement du continent africain, celui de la Côte d’Ivoire en particulier, en accélérant la mise en œuvre des actions de transformation économique et sociale », a-t-elle poursuivi.

Le Sommet Finance en commun est organisé par l’Agence française de développement (AFD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD). La société civile était également conviée à ces assises pour échanger sur la transition verte. 

La Banque africaine de développement soutient la transformation agricole en Afrique en accompagnant les zones de transformation agro-industrielle en Afrique avec 779 millions de dollars déjà au profit de 12 pays y compris en Côte d’Ivoire, a fait savoir son président Akinwumi Adesina.

« Nous espérons investir 10,5 milliards de dollars dans l’agriculture pendant les cinq prochaines années », a-t-il annoncé. Et ce, afin de « libérer le potentiel africain pour se nourrir et pour que l’Afrique également puisse nourrir le monde ».

« Il nous faut désormais poursuivre les efforts de mobilisation (de ressources) pour que toutes les promesses puissent être concrètement opérées », a déclaré le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, représentant le président de la République, Alassane Ouattara.  

« Nous sommes certains que la prochaine COP 27 nous permettra de réaliser de substantielles avancées », a-t-il ajouté, mentionnant que « l’enjeu de la transition tant économique qu’écologique lors des prochaines décennies sera les défis le plus immense de toute l’histoire de l’humanité ».  

Le Sommet a regroupé des décideurs, des financiers, des praticiens du développement, de hauts responsables de plus de 530 Banques publiques de développement), aussi bien du secteur public que du secteur privé.  

La Côte d’Ivoire abrite cet évènement pour la première fois sur le continent africain, après Rome en 2021 et Paris en 2020. Quelque 1.000 personnes y ont participé en présentiel, 3.000 personnes en ligne et plus d’une centaine d’institutions et d’organisations internationales de banques ont été enregistrées.

Ethiopie : l’armée reprend plusieurs villes du Tigré

Le gouvernement éthiopien a confirmé avois repris les villes de Shire, Alamata et Korem aux forces régionales du Tigré.Les forces loyales éthiopiennes ont aussi promis de coordonner leur action avec celle des organisations humanitaires afin de garantir l’acheminement de l’aide humanitaire dans les zones contrôlées. Ainsi, elles s’efforcent d’ouvrir des voies de livraison depuis l’Ouest et le Sud.

La perte de la ville stratégique de Shire, avec son aéroport et ses liaisons routières avec la capitale régionale, constitue un coup dur pour le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

« Le gouvernement, en coordination avec les opérateurs humanitaires, se prépare à élargir les routes par lesquelles l’aide humanitaire pourrait être acheminée. Un effort concerté est en cours pour ouvrir la route de Gondar Nord vers le Shire ainsi que la route Kombolcha-Dessie-Woldiya-Kobo-Alamata », a précisé le gouvernement dans un communiqué.

Le gouvernement éthiopien ne semble pas croire au tollé des acteurs étatiques et non étatiques. « La Force de défense nationale éthiopienne (ENDF) a évité le scénario macabre que certains avaient prédit en se faisant l’écho de la propagande du TPLF », conclut le texte.

Eswatini : offensive diplomatique du roi Mswati à Taïwan

Le roi Mswati III va entamer ce jeudi une visite officielle à Taïwan pour approfondir les liens politiques et économiques entre Mbabane et Taipei.Le ministère taïwanais des Affaires étrangères explique que le monarque d’Eswatini est attendu dans le pays sa première visite officielle depuis 2018.

Mswati devrait s’entretenir avec la présidente Tsai Ing-wen, avec un accent particulier sur le développement, les investissements et l’énergie. Eswatini envisage également d’accueillir des événements visant à attirer des investissements.

La monarchie absolue est le seul partenaire diplomatique restant de Taïwan en Afrique et le soutient dans les affaires internationales depuis que les pays ont établi des relations officielles en 1968.

Taïwan fournit au pays d’Afrique australe une aide au développement, notamment dans les domaines de l’agriculture, des soins médicaux et de l’éducation.

Guinée : le médiateur de la Cédéao reprend du service

Thomas Boni Yayi séjourne en Guinée pour la 3e fois consécutive depuis l’arrivée au pouvoir des militaires dans ce pays.Entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et les autorités de la transition guinéenne, le dialogue n’est pas rompu. Mardi 18 octobre, Thomas Boni Yayi, médiateur de l’institution sous-régionale est arrivé à Conakry où il « aura des échanges avec les autorités de la transition et participera aux travaux de la mission technique de la Cédéao avec les experts des différents départements techniques de la Guinée ».

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la poursuite des « ses consultations » avec la junte au pouvoir depuis septembre 2021 en vue de « trouver un consensus sur la durée de la transition », comme le recommande la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, à l’issue de son sommet du 22 septembre dernier tenu à New-York, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies.

Lors de cette rencontre, les chefs d’Etat ouest-africains ont décidé, au regard de « l’insuffisance des progrès réalisés en ce qui concerne l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable », d’« imposer des sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financier » contre la Guinée. A cet effet, les ambassadeurs accrédités dans le pays ont été rappelés pour consultation. De même, la Cédéao a suspendu « toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée » par ses institutions financières.

Des sanctions ont aussi ciblé des « personnes et groupes de personnes, y compris les membres des institutions de la transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable ». Les dirigeants ouest-africains ont également demandé aux autorités de la transition « d’accepter dans un délai d’un mois à compter du 22 septembre une durée de transition raisonnable et acceptable par la Cédéao sous peine de sanctions plus sévères ».

L’ex-président béninois, Boni Yayi qui effectue son troisième séjour en Guinée depuis qu’il a été désigné médiateur, assure que « l’espoir est permis », alors que l’ouverture du dialogue inclusif pour une transition apaisée prévu jeudi 20 octobre a été reportée à une date ultérieure.

Le 5 septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya, a déposé Alpha Condé qui avait pourtant, trois ans plus tôt, porté son choix sur lui pour diriger les forces spéciales guinéennes. A la suite de ce coup d’Etat, l’ancien légionnaire français a fixé la durée de la transition à 39 mois, ramenée à 36 par le Conseil national de transition (CNT). Mais la Cédéao avait donné six mois aux militaires pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Dans une interview accordée à RFI, Umaro Sissoco Embaló, président en exercice de l’organisation sous-régionale a affirmé qu’un accord avait été trouvé avec les autorités de la transition autour d’une durée de 24 mois. Ce que Conakry a démenti, fustigeant en même temps les menaces de sanctions brandies par Embaló.

La Cédéao doit se réunir en décembre prochain pour discuter de la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

Ouganda : Emmanuel Macron convié à des discussions sur la sécurité

Le président français, sur invitation de son homologue ougandais Yoweri Museveni, devrait venir début 2023 à Kampala pour échanger sur les crises sécuritaire et humanitaire en Afrique de l’Est.À l’occasion de la visite d’adieu de Jules-Armand Aniambossou, l’ambassadeur de France à Kampala, le président Yoweri Museveni a déclaré qu’il va « écrire à Emmanuel Macron pour l’inviter à des discussions sur des questions africaines et mondiales ».

Le chef de l’État ougandais souhaite que son pair français prenne part à une rencontre prévue en marge de la Journée de la libération du 26 janvier. Cette date marque l’accession au pouvoir de M. Museveni après une guérilla contre son prédécesseur Milton Obote, il y a maintenant 37 ans.

Après avoir représenté pendant trois ans la France en Ouganda, M. Aniambossou a salué les relations cordiales qui existent entre Kampala et Paris. « Pour le temps que j’ai passé ici, j’ai découvert que l’Ouganda était un très beau pays. Je me considère en quelque sorte comme un Ougandais. Je quitterai le pays avec le sentiment que nous avons bien réussi nos relations bilatérales », a-t-il affirmé.

Le diplomate, devant déposer ses valises au Ghana pour les trois prochaines années, a expliqué que la France a fait beaucoup d’efforts pour ramener la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). D’ailleurs, a rapporté Jules-Armand Aniambossou, le sujet était au cœur des échanges lors d’une rencontre entre Emmanuel Macron, les présidents Paul Kagamé (Rwanda) et Félix Antoine Tshisekedi (RD Congo).

« Nous savons que nous ne pouvons pas trouver une solution durable sans l’Ouganda. Nous avons également besoin de votre avis sur le processus de Nairobi
(des Nations Unies pour la paix dans la région des Grands Lacs) », a dit l’ambassadeur français à Museveni.

RwandAir prépare son premier vol direct vers Londres

La compagnie nationale rwandaise doit inaugurer, le mois prochain, des vols directs entre Kigali et Londres.Au départ de Kigali, depuis mai 2017, il fallait faire une escale à Bruxelles (Belgique) avant de rallier Londres (Angleterre). À partir du 6 novembre prochain, une ligne directe va relier les capitales rwandaise et anglaise.

Dans un communiqué, publié ce mercredi, RwandAir annonce quatre vols par semaine (mardi, jeudi, samedi et dimanche) avec des appareils A330. À l’aller, les départs de Kigali sont prévus à 23h35 et les arrivées à Londres le lendemain à 06h20. Au retour,  le vol quittera la capitale britannique à 20h30 pour arriver le lendemain à Kigali à 07h00.

« Nous sommes ravis de lancer des vols directs vers Londres. Les billets sont en vente à partir de ce mercredi », a déclaré la Directrice Générale de RwandAir, Yvonne Manzi Makolo.

Poursuivant, elle a affirmé que « le Royaume-Uni est un marché incroyablement important pour nous. Nous savons que nos clients apprécieront la réduction des temps de vol et l’augmentation des correspondances offertes par le nouveau service ».

En 2020, après trois années d’opérations réussies, RwandAir a transféré ses vols à Heathrow, l’aéroport le plus fréquenté du Royaume-Uni. Tout récemment, la compagnie rwandaise a reçu, pour la deuxième fois consécutive, le titre de « Meilleur personnel de compagnie aérienne en Afrique ». RwandAir dessert actuellement 28 destinations en Afrique orientale, centrale, occidentale et australe, au Moyen-Orient, en Europe et en Asie.

Au Sénégal, « les finances de 2023 dans tous leurs états »

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, titrent principalement sur les perspectives du projet de budget de l’année 2023 dont le montant est arrêté à 6400 milliards F CFA.L’AS évoque les finances de l’État du Sénégal en 2023 qui sont « dans tous leurs états ». Si l’économie nationale devrait positivement bénéficier de l’exploitation des hydrocarbures, l’intérêt de la dette est toutefois en hausse et la situation inflationniste devrait perdurer d’ici à la fin de l’année, selon ce journal.

Dans cette situation, le Fonds Monétaire International (FMI) a fait remarquer au Sénégal que ses subventions, de l’énergie notamment, entrave sa politique d’investissements. En revanche, « l’État, dans son projet de loi de finances, compte bien maintenir ce choix pour soulager les citoyens », souligne Bés Bi.

Toutefois, Le Quotidien estime que le gouvernement « impose des mesures budgétaires strictes » aux sociétés publiques « en difficulté », à l’instar de la compagnie nationale Air Sénégal, La Poste ou la société de transport Dakar Dem Dikk. L’objectif pour le Premier ministre Amadou Ba est de faire en sorte que « le gouvernement ne soit pas encore obligé de voler au secours de ces entreprises ».

Dans le projet de loi de finances 2023, Vox Populi note qu’une part importante est dédiée aux institutions telles que la présidence de la République, l’Assemblée nationale, la Primature ou le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Selon ce journal, le budget de la présidence de la République, fixé à plus de 71 milliards F CFA, « dégrossit de 1,516 milliard ». Un montant de 20,7 milliards F CFA est alloué au président de l’Assemblée nationale là où le Premier ministre va gérer un budget de près de 30 milliards F CFA.

En matière de sécurité, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, assure dans Le Soleil que « le Sénégal est sûr, armé et déterminé ». Expliquant « l’importance » de la huitième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévue du 24 au 25 octobre prochain, la cheffe de la diplomatie sénégalaise révèle que, cette année, trois chefs d’État de pays lusophones seront les invités d’honneur. Il s’agit de l’Angolais Joao Lourenço, du Cap-verdien José Maria Néves et du Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo.

Bolloré Logistics se déploie dans le high-tech et les télécoms

Avec une croissance mondiale à deux chiffres, le secteur des hautes technologies et des télécommunications nécessite une logistique fine et agile. Depuis de nombreuses années, Bolloré Logistics a acquis une expertise robuste dans la conception de supply chain adaptées et compte déjà dans son portefeuille les plus grands acteurs du marché.Afin de donner une dimension supplémentaire à ce vertical porteur, Bolloré Logistics a nommé Kris Jacobs, Global VP High-Tech & Telecom. Basé à Singapour, Kris Jacobs était jusqu’à présent en charge des comptes globaux industriels de la région ASPAC. Il aura désormais pour mission de conduire le développement global de Bolloré Logistics sur le vertical High-Tech & Telecom.

Ce professionnel du transport et de la logistique connait bien l’entreprise dans laquelle il évolue depuis 8 ans. Sa stratégie est « customer centric » et son approche vise à traduire les problématiques des clients en solutions logistiques sur mesures.

« Kris a toute ma confiance et je compte sur lui pour assurer le développement de cette activité et séduire de nouveaux clients. C’est un très grand professionnel et sa connaissance de l’entreprise va lui permettre de développer les synergies opérationnelles, humaines et commerciales au sein de notre réseau mondial » explique Olivier Boccara, Executive VP Sales and Marketing de Bolloré Logistics.

La supply chain du secteur des hautes technologies et des télécoms est particulièrement sensible. Elle doit agréger des approvisionnements de fournisseurs partout sur la planète et en particulier dans les pays émergents. L’objectif est donc de concevoir des processus logistiques qui permettent de réduire les coûts, tout en assurant la continuité de la production, dans une logique de livraison juste à temps et de fabrication à la demande.

« Je me réjouis de cette prise de fonction. J’ai à mes côtés une équipe formidable avec laquelle nous allons rapidement identifier de nouvelles cibles et des objectifs. Et ensemble tracer la feuille de route pour placer Bolloré Logistics comme un acteur incontournable de la logistique dans ce secteur. » conclut Kris Jacobs.

À propos de Bolloré Logistics

Bolloré Logistics est un acteur global de la supply chain et figure parmi les 10 premiers groupes mondiaux de transport et de logistique, avec un réseau intégré de 600 agences dans 111 pays. En plaçant le client au coeur de sa stratégie, Bolloré Logistics s’engage à concevoir des solutions novatrices, robustes et agiles. Grâce à une gestion fiable de toute la supply chain, l’entreprise a développé une capacité de résilience lui permettant de maîtriser les risques en sécurisant des plans de transport au moyen d’options alternatives et de pérenniser ses actions dans une démarche d’amélioration continue tout en agissant en tant qu’acteur éthique et responsable.

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Contact presse : Cindy Patan, Responsable Relations Presse – Bolloré Transport & Logistics

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Burkina : Près de 2 millions de déplacés internes après des attaques jihadistes

Au 30 septembre 2022, le nombre de personnes déplacées est en hausse de près de 12% par rapport la situation après nettoyage de fin avril qui était de 1 520 012 de déplacés internes, selon les données officielles, consultée par un journaliste de APAnews.Les exactions des groupes armés non étatiques accroissent, sans cesse, le nombre de personnes déplacées au Burkina Faso.

A la date du 30 septembre 2022, le pays enregistre 1 719 332 déplacés internes, selon le Secrétaire permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR).

Entre le 30 avril et le 30 septembre 2022, 199 320 déplacés supplémentaires ont été enregistrés. Ainsi, le nombre de personnes déplacées internes est passé de 1 520 012 à 1 719 332.

Les enfants et les femmes constituent les plus grands lots de déplacés, soit respectivement 60.40% et 22.89%.

Les déplacés proviennent essentiellement de la province du Soum (Sahel) avec 502 299 personnes, du Sanmatenga (Centre-nord) avec 297 878 personnes et le Gourma (Est) avec 154 942 personnes.

Les provinces du Sanmatenga (Kaya), du Soum (Djibo) et du Yatenga (Ouahigouya) accueillent les gros lots de personnes déplacées. Soit respectivement 375 995, 336 127 et 170 177 PDI.

L’alimentation constitue le premier besoin prioritaire des déplacés (77.78%) alors que la sécurité vient en 5e position.

Le pays vit une crise humanitaire sans précédent, s’alarment plusieurs ONG et organisations de la société civile.

Depuis 2015, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire en lien avec l’activité de groupes jihadistes liés à Al Qaida où à l’Etat islamique. D’ailleurs, l’une de ces organisations, notamment le Groupe de Soutien à l’Ilslam et aux musulmans (GSIM) a attaqué, le 26 septembre, un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo a fait 37 morts dont 27 militaires et 10 civils.

Le groupe jihadiste a affirmé dans une revendication diffusée par ses canaux officiels avoir porté « un coup économique qui a provoqué un coup d’Etat », en allusion au putsch du Capitaine Ibrahim Traoré, survenu vendredi 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même à l’origine de l’eviction de Roch Marc Christian Kaboré en janvier dernier.

Frontières ivoiriennes : vers l’élaboration d’une politique intégrée

Le pays veut éradiquer la menace terroriste dans ses espaces frontaliers en s’appuyant sur une approche holistique qui prend en compte la question de la cohésion sociale et du développement socio-économique.Dans cette optique, le gouvernement élabore actuellement une politique de gestion intégrée des frontières (terrestre, aérienne, maritime) afin de disposer définitivement d’un outil référentiel pertinent qui apportera des réponses adéquates aux questions frontalières.  

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, représentant du Premier ministre Patrick Achi a ouvert mardi l’édition 2022 de Abidjan Border Forum au cours duquel il a partagé la vision du gouvernement ivoirien en matière de gestion des frontières.

Le général Vagondo Diomandé a rappelé les attaques survenues dans Nord de la Côte d’Ivoire, à la frontière du Burkina Faso, lesquels ont conduit à l’intensification de la politique de gestion des frontières par le gouvernement.

Il a par ailleurs salué l’opportunité du forum d’Abidjan qui favorise un cadre de réflexion, de partage des affaires transfrontalières négatives et non négatives afin de dresser les enjeux et les défis aux différentes frontières.

Le ministre a encouragé la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (Cnfci), initiatrice du forum à poursuivre ses objectifs assignés. Pour Soro Kapélétien, représentant de Kandia Camara ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, par ailleurs première vice-présidente du Cnfci, il s’agit de faire de la coopération transfrontalière un véritable outil de cohésion sociale, d’intégration et de développement socio-économique de ces zones.

La gestion des frontières apparaît comme un levier essentiel pour assurer la sécurité, la paix et le développement socio-économique durable dans les zones frontalières. Pour l’atteinte des objectifs, il est nécessaire d’impliquer les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques en lien avec la gestion desdites frontières.

C’est donc à raison que l’organisation de ce forum est salué au regard de son objectif majeur de fédérer les idées sur la thématique de la gestion transfrontalière. Sur trois jours, les acteurs et experts réunis plancheront autour du thème central, à savoir « Frontière et sécurité collective ».

Cette année le Bénin est le pays invité à « Abidjan Border forum ».