Côte d’Ivoire : un guichet du financement au profit des PME

Le Mouvement des Petites et moyennes entreprises (MPME), initiateur de ce projet, veut faciliter l’accès des PME locales au financement, un défi majeur des petites et des microentreprises.Selon Mme Patricia Zoundi Yao, présidente du MPME, ce projet, actuellement en phase pilote, devrait être mis à terme à l’échelle aux fins d’accompagner les PME, dont les principaux défis sont l’accès au financement, l’accès au marché, la compétitivité et le capital humain.

Dans un entretien à APA, Mme Patricia Zoundi explique que le MPME a lancé le guichet du financement des PME avec l’appui d’anciens banquiers, qui accompagnent ces Petites et moyennes entreprises « de bout en bout », en qualité de consultant.

Le process d’accompagnement des PME, via le Guichet unique du financement, comprend « la formation du chef d’entreprise, le montage de dossier, la négociation avec la banque, l’octroi de crédit et le suivi pendant le remboursement », a-t-elle précisé.

En outre, dira-t-elle, « pour l’accès au financement, on fait des formations en renforcement des capacités avec l’appui d’institutions comme la SFI (Société financière internationale) et la Banque mondiale pour tout ce qui est du crédit-bail ».  

Pour l’instant, l’organisation est à sa « première cohorte d’une quinzaine de PME » dans ce programme qui a débuté il y a six mois. Ce groupe de PME a déjà bénéficié d’une formation sur la culture financière et d’une mise en relation avec les consultants qui travaillent avec les PME sur le montage de dossier.

« C’est un pilote, on va tirer les leçons et voir comment on porte cela à l’échelle », a lancé la présidente du MPME Mme Patricia Zoundi, dont la faîtière qui regroupe quelque 400 PME membres, a également lancé un guichet de renforcement du capital humain.

Elle a fait savoir que pour ce guichet de renforcement du capital humain, le MPME a signé une convention et la phase pratique devrait commencer « dans peu de temps ».  Pour Mme Patricia Zoundi, « la première richesse d’une PME, ce sont ses hommes ».  

Crée il y a 43 ans, le MPME veut amener les membres de l’organisation à une compétitivité marquée en vue de l’accès aux marchés locaux et extérieurs. Concernant la Zlecaf, Mme Patricia Zoundi soutient qu’il faut « être préparé » pour une meilleure conquête de ce marché continental.

La présidente du MPME a souhaité que le gouvernement ivoirien définisse une « stratégie nationale » qui permettra aux entreprises, en amont, de s’engager dans la vision de l’Etat et de bénéficier d’un accompagnement du secteur public.

Première puissance économique de l’espace Uemoa, la Côte d’Ivoire connaît une croissance dynamique projetée à 6,8% en 2022 malgré un contexte géopolitique mondial difficile dû à l’impact de la pandémie de Covid-19 et de la crise russo-ukrainienne.   

Le PM ivoirien pose la 1ère pierre de la piscine olympique d’Abobo

Ce projet dénommé « Programme d’aisance aquatique » intervient dans le cadre de la construction de piscines aux standards internationaux dans le District d’Abidjan pour « une enveloppe de plus de 16 milliards Fcfa ».Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a lancé samedi le démarrage des travaux de construction de ces piscines par la piscine olympique d’Abobo, une commune de 1,34 million d’habitants, située dans le Nord d’Abidjan, lors d’une cérémonie.

« On va voir naître dans quelques mois une piscine olympique (à Abobo). Ca sera la troisième après la piscine d’Etat de Treichville et la piscine de Koumassi, en construction », a indiqué M. Patrick Achi, précisant que celle d’Abobo sera la plus grande avec 6.550 mètres carrés.  

Le « Programme d’aisance aquatique » prend en compte « la piscine de formation des formateurs à l’INJS (Institut national de la jeunesse et des sports) de Marcory, la piscine d’Attécoubé, la piscine de Yopougon et la piscine olympique d’Abobo », a dit le ministre des Sports et du développement de l’économie sportive, M. Paulin Claude Danho.  

Pour cette année 2022, le Programme d’aisance aquatique permettra également « la réhabilitation de la piscine Dominique Ouattara de Bingerville et la réhabilitation de la mythique piscine de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, a ajouté le ministre des Sports et du développement de l’économie sportive.    

« Nous avons plus d’une centaine de morts par an ces dernières années dus aux incivilités, aux imprudences, aux baignades anarchiques et désordonnées pendant le week-end notamment à Grand-Bassam, à Jacqueville, dans les fleuves et même dans les piscines privées », a-t-il fait observer.

Cela, dira-t-il, a donné naissance au « Programme d’aisance aquatique » visant la construction de piscines dans le District d’Abidjan et progressivement dans d’autres villes du pays. Cette piscine devrait permettre d’encadrer la natation et de susciter des athlètes de haut niveau.    

« Nous avons des maladies cardio-vasculaires dans notre pays et la piscine est un outil de rééducation », a-t-il noté. Le Premier ministre fera remarquer que la natation est un sport qui touche tous les muscles du corps et est praticable à tout âge.

Le ministre des Sports et de du développement de l’économie sportive, M. Paulin Claude Danho a émis le vœu de voir qu’à la suite de cette première phase et à l’horizon 2025, tous les chefs-lieux de District de Côte d’Ivoire en bénéficient.   

AP/APA

Côte d’Ivoire : pose de la 1ère pierre du garage-école d’Abobo

Ce garage-école vise à former les mécaniciens actuels, les y envoyer en recyclage pour apprendre à réparer les nouveaux modèles de véhicules et ensuite donner une « chance » aux jeunes sortis de l’école classique et qui sont intéressés par la mécanique auto.Les travaux de construction de ce garage-école ont été lancés, samedi, par le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, à Abobo, une commune populaire dans le Nord d’Abidjan, en présence de membres du gouvernement, des autorités administratives, religieuses, coutumières et des populations.  

« Plus le temps avance, plus les véhicules se modernisent, si les garagistes ne sont pas formés à la réparation des nouveaux modèles de voitures, on aura de moins en moins de (bons) garagistes », a dit M. Patrick Achi.

Cet établissement se veut « une école de la seconde chance (…) Dans cette école, on ne va pas vous demander de diplôme, tu es dans un garage, tu veux t’améliorer, tu viens dans cette école pour apprendre la mécanique », a déclaré le Premier ministre ivoirien.

Le ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, N’Guessan Koffi, a fait savoir que le garage-école s’inscrit dans le cadre de « l’Ecole de la deuxième chance », un programme du gouvernement pour ne laisser aucun jeune de côté.  

M. N’Guessan Koffi a expliqué que c’est un établissement qui regroupe une école et un garage en un lieu unique. Les apprenants passent une grande partie de leur temps en situation réelle d’apprentissage, en réparant et en entretenant les véhicules des particuliers, selon les standards d’un vrai garage.

« Le garage-école accueille, qualifie, diplôme et accompagne les jeunes attirés par une autre manière d’apprendre les métiers de la mécanique automobile à travers une pédagogie innovante qui est d’apprendre en faisant », a-t-il renchéri.  

Cette école devrait permettre aux jeunes de développer leur savoir-faire de façon à s’épanouir et répondre aux besoins de la filière automobile et mécanique de façon générale. Elle sera équipée en matériels modernes pour assurer convenablement les travaux d’entretien et de réparation des engins et véhicules.

Les formations visées concernent notamment les domaines de la mécanique générale, l’électricité automobile, la tôlerie et la peinture automobile, la révision générale des véhicules, la climatisation et la recherche de panne.

D’autres aspects connexes tels que les pneumatiques, la vente de pièces détachées complèteront utilement le contenu de la formation dans le cadre de ce projet garage-école, a souligné le ministre N’Guessan Koffi.

Il est aussi prévu des équipements de pointe pour permettre aux jeunes apprenants de se former sur des outils modernes et travailler dans des conditions maximales de sécurité afin de préserver l’intégrité physique de chacun, a-t-il poursuivi.

Dans ce cadre, énoncera-t-il, qu’il est envisagé d’accueillir des cohortes de 50 jeunes par session de formation pour des durées de 4 mois, soit près de 150 à 200 jeunes formés à la mécanique automobile et aux métiers connexes chaque année.  

« Notre vision sectorielle pour le ministère est et de repenser et revaloriser l’Enseignement technique, la formation professionnelle et l’apprentissage pour soutenir le développement socio-économique en vue de l’émergence rapide de la Côte d’Ivoire », a-t-il précisé.

Le programme de formation comportera par ailleurs des modules axés sur l’entrepreneuriat afin que, individuellement ou par groupe, les apprenants puissent créer leur propre garage et devenir plus tard des employeurs, a mentionné le ministre N’Guessan Koffi.

Italie : deux évènements phares sur l’économie circulaire et les énergies renouvelables

Du 8 au 11 novembre, la ville de Rimini, en Italie sera la capitale de l’économie circulaire et des énergies renouvelables.La ville de Rimini, situé sur le littoral adriatique italien, se prépare à accueillir « Ecomondo 2022 », l’évènement de référence en Europe pour la transition circulaire et régénérative.

Selon ses organisateurs, cette grande rencontre qui fête ses 25 ans d’expérience vise à aider les entreprises à « devenir des leaders mondiaux dans l’innovation, en favorisant le développement d’un écosystème d’entreprise respectueux de l’environnement ».

Pour cette raison, ils insistent sur trois bonnes raisons de prendre part à l’évènement prévu pour trois jours à partir du 8 novembre. Les participants pourront ainsi trouver des « solutions concrètes pour la compétitivité et prendre connaissance des meilleures pratiques pour l’économie circulaire ».

Ils auront également le privilège de pouvoir « rencontrer les acteurs principaux du secteur et éventuellement tisser de nouvelles relations commerciales à l’échelle internationale ».

Aussi, auront-ils la possibilité d’être informés continuellement sur les technologies, les légiférassions et les tendances de développement et les marchés émergents ».

L’édition de cette année est partie pour battre tous les records en termes d’affluence en raison de l’intérêt manifesté par plusieurs exposants.

Parallèlement à Ecomondo, se tiendra « Key Energy », salon consacré à l’énergie, aux villes intelligentes et à la mobilité durable.  « Key Energy » regroupera pas moins de 69 000 participants venus de 1402 entreprises dont le cœur de métier est la révolution du secteur des énergies renouvelables.

Politique et santé au menu de la presse hebdomadaire marocaine

Le discours royal adressé au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de l’année législative en cours, les enjeux du partenariat vert signé entre le Maroc et l’Union européenne et la réduction de la TVA sur les médicaments sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire.+La Vie éco+, qui s’attarde sur le discours adressé par le Roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire d’automne, écrit que la cérémonie solennelle d’ouverture de cette session est porteuse d’un message d’une forte symbolique : le Maroc a définitivement laissé derrière lui les affres de la pandémie et ses restrictions contraignantes.

Aujourd’hui, il est question de relancer la machine tout en gérant les séquelles et en faisant face aux nouveaux défis qui s’imposent, relève l’éditorialiste.

Le Souverain a pris le soin de signifier aux Marocains qu’il est soucieux de leurs préoccupations, estime-t-il.

Son discours devant les élus a d’abord traité de la problématique pénurie d’eau et de la sécheresse qui vient rendre encore plus complexe une conjoncture des plus défavorables.

Il a livré dans ce sens une feuille de route à suivre par les responsables, les exhortant à faire preuve de responsabilité et de transparence envers les citoyens, explique-t-il.

La thématique de l’investissement a eu également la part belle dans le discours royal, ajoute-t-il. Dans ce domaine, le Souverain a même procédé, quelques jours plus tard, à la nomination du premier directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement à l’issue d’un Conseil des ministres, constate-t-il, y voyant une suite logique, étant donné que l’activation de ce véhicule constitue une pièce-maîtresse du puzzle qui recompose l’offre Maroc en matière d’investissement.

+Finances News Hebdo+, qui aborde le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne, écrit que ce partenariat vient de franchir une nouvelle étape majeure, les deux parties ayant signé un mémorandum d’entente portant sur l’établissement d’un Partenariat vert, ce qui fait du Royaume le premier pays à conclure un partenariat de ce type avec Bruxelles.

Il permettra de placer la lutte contre les changements climatiques, la promotion et l’avancement de la transition énergétique, la protection de l’environnement et la transition vers l’économie verte et juste parmi les priorités des relations entre l’UE et le Maroc, estime l’éditorialiste.

Bref, il s’agit d’un partenariat que l’on peut qualifier de «classique», qui lie deux parties qui ont une tradition de coopération profonde, estime-t-il.

Mais, l’on s’en doute, les ennemis du Royaume n’ont jamais vu d’un bon œil les accointances entre le Maroc et l’UE, relève-t-il. « C’est pourquoi ils tambourinent constamment aux portes de la Cour de justice de l’UE, multipliant les recours », fait-il remarquer.

La même publication rapporte que la taxe sur les médicaments importés sera réduite. Cette décision sera actée dans le cadre du Projet de loi de finances 2023. D’un côté, l’entrée en vigueur de cette mesure va contribuer à la baisse des prix des médicaments ainsi qu’à la préservation de la pérennité des caisses, mais, d’un autre, la réduction de la TVA posera un problème au niveau de la trésorerie des industriels pharmaceutiques. 

“Ces derniers acquièrent les équipements avec une TVA s’élevant à 20% au moment où les médicaments sont taxés à 7% ou 0%. Cela génère donc un crédit TVA qui s’accumule pendant plusieurs années avant que les opérateurs ne soient remboursés par l’Etat. Au cas où la TVA sur les médicaments serait carrément supprimée, cela va nécessiter une épuration continue du crédit TVA et non pas une accumulation de ce crédit pendant plusieurs années», explique Abdelmadjid Belaiche, expert en industrie pharmaceutique, et membre de la Société marocaine de l’économie des produits de santé, cité par l’hebdomadaire.

Accord libyen à Rabat sur la mise en œuvre des résultats du dialogue inter-libyen

Le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, et le président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled Al-Mishri, ont convenu, vendredi à Rabat, de mettre en œuvre les résultats du dialogue inter-libyen de Bouznika (région de Rabat), portant sur les postes de souveraineté et l’unification du pouvoir exécutif.S’exprimant lors d’un point de presse conjoint tenu à l’issue d’une rencontre avec M. Al-Mishri, M.Aguila a indiqué qu’il a été convenu de « mettre en œuvre les outputs du dialogue inter-libyen de Bouznika portant sur les postes de souveraineté dans les prochaines semaines et avant la fin du mois de décembre ».

Il a également été décidé « d’œuvrer à ce qu’il y ait un seul pouvoir exécutif en Libye et ce, dans les plus brefs délais, et de poursuivre le dialogue pour faire ce qu’il faut afin d’entamer des élections présidentielles et législatives conformément à une feuille de route claire et des législations sur la base desquelles se dérouleront les élections en accord entre les deux institutions », a-t-il ajouté lors de ce point de presse qui s’est déroulé en présence du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

A cette occasion, le président de la Chambre des représentants libyenne a hautement salué le rôle joué par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui « veille toujours sur la stabilité de la Libye et la préservation de son territoire et de son unité », exprimant ses vives remerciements au Souverain, au gouvernement et au peuple marocain frère pour leur accueil chaleureux et leur hospitalité.

Pour sa part, M. Al-Mishri a relevé que la « scission des institutions n’a fait qu’exacerber la crise et il était impératif de les unifier », soulignant qu’il a été convenu de poursuivre l’entente en ce qui concerne les mesures nécessaires au déroulement des élections présidentielles et parlementaires dans les plus brefs délais.

L’unification des institutions souveraines et du pouvoir exécutif va baliser la voie pour le déroulement de ces échéances dans les plus brefs délais, a-t-il insisté.

Il a, dans ce sens, rappelé la réunion tenue à Bouznika entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État et qui a été sanctionnée par un accord sur l’unification du pouvoir ou des institutions souveraines, notant que cet accord a été appliqué au sujet de deux postes de souveraineté sur sept.

« Nous poursuivrons nos rencontres au Maroc durant la prochaine période et suivrons avec diligence l’exécution saine de ce qui a été convenu », a-t-il poursuivi.

M.Al Mishri a, à son tour, exprimé sa gratitude au Souverain et au gouvernement marocain pour les efforts déployés en faveur de la stabilité de la Libye, précisant que ces efforts remontent à 2014 lorsque le Maroc évitait les conflits, veillait à resserrer le rang libyen et à trouver les solutions à travers l’accueil des parties libyenne sans aucune ingérence.

Voici par ailleurs les principaux points de l’accord pour la mise en œuvre des dispositions du dialogue inter-libyen tenu à Bouznika, portant sur les postes de souveraineté et l’unification du pouvoir exécutif:

– Mettre en œuvre les outputs du dialogue inter-libyen de Bouznika portant sur les postes de souveraineté dans les prochaines semaines et avant la fin du mois de décembre.

– Œuvrer à ce qu’il y ait un seul pouvoir exécutif en Libye et ce, dans les plus brefs délais.

– Poursuivre le dialogue afin d’entamer des élections présidentielles et législatives conformément à une feuille de route claire et des législations sur la base desquelles se dérouleront les élections en accord entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État.

– Poursuivre la coordination concernant les mesures nécessaires au déroulement des élections présidentielles et parlementaires dans les plus brefs délais.

– Reprendre les rencontres au Maroc durant la prochaine période et suivre avec diligence l’exécution saine de ce qui a été convenu.

Le Forum Mondial de la Sécurité Sociale, du 24 au 28 octobre à Marrakech

Le Forum Mondial de la Sécurité Sociale (FMSS) se tiendra, du 24 au 28 octobre à Marrakech, sous le thème « La sécurité sociale pour des sociétés résilientes et inclusives ».Initié Organisé par la Caisse de Dépôt et de Gestion, à travers sa Branche Prévoyance, CDG Prévoyance en charge de la CNRA et du RCAR et en partenariat avec la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale, la Caisse Marocaine des Retraites et la Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraite, le FMSS est considéré comme l’événement international le plus important dans le domaine de la sécurité sociale.

Le Forum se tient tous les trois ans et réunit, cette année et pour la première fois au Maroc, plus de 1.200 participants venus de 150 pays, avec pour objectif d’examiner les stratégies de réformes des systèmes de sécurité sociale et d’échanger sur les standards et solutions innovantes en la matière.

Prendront part à cette édition des officiels marocains et des pays membres de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS), des présidents et directeurs généraux d’établissements et organismes nationaux et internationaux, et des experts internationaux en matière de sécurité sociale.

La première séance plénière sera marquée par l’intervention des officiels marocains qui présenteront les progrès réalisés ainsi que les stratégies et approches permettant d’étendre la couverture de sécurité sociale pour tous les travailleurs au Maroc, un chantier national vital et ambitieux.

Déclinés en 40 séances animées par 120 intervenants, le programme du Forum qui s’étend sur 5 jours s’articule autour de 5 axes majeurs : Priorités, tendances et défis mondiaux de la sécurité sociale ; Une sécurité sociale centrée sur les personnes à l’ère de l’humain et du numérique ; Développement et innovation en matière de sécurité sociale ; Vers une société sociale, inclusive, résiliente et pérenne pour tous ; Réponse aux besoins mondiaux de sécurité sociale et de sociétés justes.

Les débats porteront également sur le nouveau rapport mondial de l’AISS et les priorités pour la sécurité sociale.

Au menu de ce Forum, la tenue de réunions statutaires, à savoir la 34ème Assemblée générale de la l’AISS, la 39ème session du Conseil de l’AISS ainsi que les élections du Président, du Trésorier et des membres du Bureau et de la Commission de contrôle de l’AISS.

Maroc: le Festival International des Nomades, les 12 et 13 novembre à Mhamid El Ghizlane

Le Festival International des Nomades annonce son retour après deux années d’interruption avec une édition spéciale riche en surprises  qui se déroulera les 12 et 13 novembre 2022 à M’hamid El Ghizlane. Deux jours d’expériences musicales et culturelles très variées, grâce à des artistes talentueux de renommée internationale venant d’horizons divers.La ville de M’hamid El Ghizlane, autrefois étape des caravanes commerciales transsahariennes, abritera les 12 et 13 novembre l’édition 2022 du Festival International des Nomades, à l’initiative de l’Association Nomades du Monde, indique un communiqué des organisateurs.

C’est une Manifestation de grande envergure célèbre à l’échelle mondiale pour avoir invité des musiciens internationaux de renom comme Cheick Tidiane Seck, Bombino, Kader Tarhanin, Afel Bocoum, Tamikrest, Terakaf qui se sont produits aux côtés d’artistes marocains réputés (Nass El Ghiwane, Nouamane Lahlou, Mehdi Nassouli, Doueh, Saïda Charaf, …) et des jeunes talents locaux.  Ce festival est l’un des plus grands événements du sud marocain. Festival annuel multidisciplinaire ayant pour principal objectif de préserver le précieux héritage de nos ancêtres, menacé de disparition et faire revivre leurs traditions, coutumes et sagesse.

Ce grand rassemblement participe également au développement des compétences et améliore les moyens de subsistance des habitants de M’hamid El Ghizlane et de la région Drâa-Tafilalet. 

Durant deux jours, la rencontre culturelle sera ponctuée par des spectacles de musique et danse – plus de dix concerts, une exposition d’artisanat marocain, un défilé de mode, un atelier de bande dessinée, des démonstrations d’activités et sports traditionnels (pain de sable, course de dromadaires, hockey sur sable, tir à l’arc et à l’arbalète), des conférences, etc.

Le Festival des Nomades valorisera la diversité des expressions artistiques en accueillant la chanteuse lyrique angolaise Té Macedo, le blues touareg des maliens Aratan N’Akalle, Maalam Gnaoui Majid Bekkas, Hind Ennaira star montante gnaouia, la musique amazigh des musiciens marocains Tassuta N-Imal, d’autres artistes venus d’Inde, du Sénégal, d’Algérie, … et bien entendu de nombreux autres musiciens du Maroc.

Avec son programme varié et dynamique, cet événement attire des festivaliers du monde entier et convient à tous les goûts.

Le Festival International des Nomades qui fait la part belle au dialogue interculturel est un excellent modèle d’unité dans la diversité. L’édition 2022 vous réserve cette fois encore bien des surprises, dans un esprit d’ouverture, de tolérance et de respect, d’amitié et de paix.

Burkina : Apolinaire Kyelem de Tembela, un « sankariste » à la Primature

Au soir de son investiture, le président de la Transition Ibrahim Traoré a choisi un avocat pour diriger son gouvernement.L’avocat et président du Centre de recherches internationales et stratégiques (CRS), Me Apolinaire Joachim Kyelem de Tembela, 64 ans, a été nommé, vendredi 21 octobre 2022, Premier ministre, selon un décret signé par le capitaine Traoré. 

Cette nomination intervient quelques heures seulement après la prestation de serment suivie de l’investiture du capitaine Ibrahim Traoré en qualité de président de la Transition, prévue pour prendre fin en juillet 2024. 

Il devrait former dans les plus brefs délais un gouvernement, conformément à la vision du président Traoré qui insiste sur l’urgence de renverser la situation sécuritaire et humanitaire préoccupantes.

Le choix de l’homme de droit est une surprise d’autant plus qu’en mi-octobre, il a appelé le capitaine Traoré à ne pas mettre en place un gouvernement et à diriger par ordonnance. 

« Pour moi, il n’y a pas quelqu’un d’autre qui peut assumer le pouvoir d’Etat plus que le capitaine Ibrahim Traoré. Moi, je souhaiterai qu’il n’y ait meme pas de Premier ministre. Qu’il assume Thomas Sankara. Il légiféra par ordonnance ; là, les choses iront vite. Parce que nommer un Premier ministre crée un intermédiaire entre le gouvernement et le président. Ce qui croit les lourdeurs administratives », philosophait le nouveau chef de gouvernement.

Analyste politique, il est chroniqueur de la célèbre émission de la télévision privée BF1, dénommée « Press Echos ». Il est connu pour être prolixe dans les débats intellectuels, faisant des rappels historiques et beaucoup de références au président Thomas Sankara.   

Le journaliste Nicolas Bazié le qualifie de « nostalgique de la révolution sankariste ». 

« J’étais ici (à Ouagadougou) quand cela s’est déclenché le 04 aout 1983. Nous étions organisés en groues, par cellules de soutien à la révolution. Et le président Thomas Sankara voulait que je travaille dans son cabinet, mais moi, je tenais à poursuivre mes études », se rappelle Me Apolinaire Joachim Kyelem de Tembela. 

En 1982, quand éclatait la Révolution, avec Ablassé Compaoré, un proche de Sankara, ils ont créé le Club des étudiants juristes de l’Université de Ouagadougou (CEJUO) pour, dit-il, « sensibiliser et éveiller les consciences ».

En 1983, alors étudiant à Nice, Me Kyelem et des camarades créent et animent le Comité de défense de la révolution (CDR) qui, à son avis, deviendra « le plus dynamique » de France. Il est auteur du livrel « Thomas Sankara et la Révolution au Burkina Faso: une expérience de développement auto centré », paru aux Esitions Harmattan. Dans cet ouvrage, l’auteur fait une synthèse complète et très bien documentée de la révolution burkinabè, incarné par le capitaine Thomas Sankara, tué en octobre 1987.

Parmi les nombreux soutiens au nouveau régime, figurent des partisans d’une coopération avec la Russie et pour le départ de la France. Ce qui n’est forcément pas le cas du chef de l’équipe sur laquelle compte le jeune capitaine de 34 ans pour redresser la barre. 

Dans une interview, début octobre, au doyen des quotidiens, L’Obervateur Paalga, le nouveau Premier ministre avait montré sa méfiance visi-à-vis de Moscou. 

« Je suis pour la diversification (des partenaires) mais pas pour le départ de X ou Y. ce qu’il faut, c’est la banalisation de notre partenariat avec la France pour qu’elle ne soit pas dominatrice. (…) La Russie est plus exploiteuse que la France ; demandez des nouvelles à la Somalie, à l’Ethiopie et à l’Angola », disait le natif de Koupéla, à 138 km à l’est de Ouagadougou. 

Le capitaine Traoré a renversé le 30 septembre, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même tombeur du président civil et élu du Burkina, Roch Marc Christian Kaboré en janvier dernier. 

Burkina: le capitaine Traoré nomme un Premier ministre

La formation d’un gouvernement est imminente au Burkina Faso.Investi president de la Transition ce vendredi 21 octobre, le capitaine Ibrahim Traoré à nommé un Premier ministre en début de soirée. 

Le nouvel homme fort de Ouagadougou a porté son choix sur Me Apollinaire Jean Kyelem de Tembela pour diriger le premier gouvernement de la phase 2 de la transition au Burkina Faso. 

Vendredi 30 septembre, le capitaine Traoré à renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri  Sandaogo Damiba, lui-même auteur d’un coup contre Roch Marc Christian Kaboré, neuf mois plus tôt.

Yodé et Siro engagés à soutenir les actions du Gvt ivoirien

A l’occasion de la célébration de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, les artistes Zouglou Yodé et Siro ont lancé un message sur la souveraineté alimentaire.Devant un parterre de personnalités et des acteurs du monde paysan, Sylvain Decavailles Aba dit Siro, portant la parole, a appelé vendredi le gouvernement à « former les jeunes et à les accompagner » afin d’être outillés à affronter les défis relatifs à la souveraineté alimentaire.

« Nous savons que notre pays peut ne plus importer du riz, nous savons que nous pouvons le faire ; il suffit seulement d’accompagner toutes nos braves femmes et nos jeunes à le faire », a-t-il déclaré sous des salves d’applaudissements.

« Nous savons que nous pouvons faire la pisciculture, nous avons la plus grande lagune du monde, elle se trouve en Côte d’Ivoire, nous avons de grands fleuves, de grands lacs, nous avons un pays béni », a-t-il poursuivi.

Selon Siro, « en Côte d’Ivoire, nous avons le potentiel, mais la seule chose que nous n’avons pas, les jeunes ne sont pas formés ; ils ne sont pas encouragés ». Il a ensuite dit merci au gouvernement, à la FAO surtout et à tous les partenaires de l’Etat de Côte d’Ivoire.

« Nous allons mettre la main à la patte, Monsieur le ministre d’Etat, nous voulons vous accompagner à mener bien cette mission », a dit Siro. En marge de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le groupe Zouglou a été reçu par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, à son Cabinet.

Profitant de la visite au ministre d’Etat, les artistes Yodé et Siro ont soumis à celui-ci une demande de parrainage pour la cérémonie marquant la célébration de leur 25 ans de carrière. A cette occasion, les deux musiciens ont pris des engagements forts.

« A partir d’aujourd’hui, nous nous allons soutenir les actions et les réalisations du gouvernement qui fait du bon travail pour le rayonnement de notre pays, d’une part, et pour l’amélioration des conditions de vie des populations, d’autre part », a fait savoir Sylvain Decavailles Aba, connu sous le nom d’artiste Siro.

Sur cette lancée, il a émis le souhait de voir le gouvernement investir davantage dans la mécanisation de l’agriculture qui reste un secteur porteur pour la résorption du chômage qui touche la frange la plus importante de la population constituée de jeunes.

Très heureux de cette nouvelle inflexion à laquelle il souscrit entièrement, le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani n’a pas manqué de les encourager tout en les assurant de sa disponibilité.

« Je salue votre choix qui montre que vous êtes des personnes lucides et réalistes. C’est d’ailleurs pour cela que j’accepte d’être votre parrain. Je m’engage donc à vous soutenir », a-t-il promis. A la grande satisfaction des deux artistes qui ont décidé de lui donner le titre de « parrain à vie » de leur groupe.  

Guinée : la junte fait volte-face sur la durée de la transition

Le Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD) a accepté de réduire la durée de la transition de 36 à 24 mois.Sous la menace des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), la junte guinéenne, dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya depuis septembre 2021, a cédé sur la durée de la transition. De 36 mois, elle s’est résolue à faire une transition de 24 mois, a appris APA ce vendredi auprès de la mission technique d’évaluation du chronogramme de la Cédéao qui a séjourné à Conakry du 16 au 21 octobre.

Le but de la mission était de permettre aux experts de la Cédéao de travailler conjointement avec ceux de la Guinée afin de développer un chronogramme de transition acceptable pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Dirigée par Dr Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de la Cédéao, cette mission a été soutenue par Boni Yayi, ancien président de la République du Benin et médiateur de l’organisation sous-régionale pour la Guinée.

« La partie guinéenne a présenté aux experts de la Cédéao un agenda de la transition en dix points, étalés sur une période de trente-six mois », précise le rapport technique.

Il ajoute qu’« aux termes des travaux, dans un compromis dynamique, les experts de la Cédéao et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme consolidé de la transition étalé sur 24 mois couvrant les dix points ».

Les autorités de la transition ont demandé à la Cédéao de leur fournir l’appui technique et financier nécessaire pour la mise en oeuvre du chronogramme de 24 mois accepté d’accord parties.

Elles ont également demandé à la Cédéao de bien vouloir engager un plaidoyer, conjointement avec la junte, auprès des partenaires techniques et financiers pour la mobilisation des ressources matérielles, financières et techniques nécessaires pour la réussite de la transition.

« Les experts de la Cédéao et de la Guinée ont conjointement recommandé la mise en place diligente d’un Comité de suivi-évaluation de la mise en oeuvre de ce chronogramme », ajoute la commission technique.

La mission a demandé au médiateur de présenter ce chronogramme à la prochaine session de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-régionale de décembre prochain pour son approbation afin de déclencher sa mise en œuvre.

La réduction de la durée de la transition est l’une des exigences des grandes coalitions politiques guinéennes et de certains acteurs de la société civile réunis au sein du Front National pour de la Défense de la Constitution (FNDC) qui a appelé à manifester, hier jeudi, malgré sa dissolution par le gouvernement.

Côte d’Ivoire : près de 700 milliards Fcfa d’importation en poisson et en riz

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui veut réduire la facture annuelle d’importation en riz estimée à 400 milliards de Fcfa et celle des produits halieutiques, a engagé des projets pour l’autosuffisance du pays dans ces filières.« Sur la somme de ces deux spéculations, on est à près de 700 milliards de Fcfa d’importation » en Côte d’Ivoire, a indiqué le représentant résident de la FAO, Samy Gaiji, lors de la célébration de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, à Abidjan.

Un panel de haut niveau a meublé cette Journée mondiale de l’alimentation autour de la thématique « La Côte d’Ivoire face au défi de la souveraineté alimentaire ». Selon le représentant de la FAO, la souveraineté alimentaire suppose un certain niveau d’autonomie sur des spéculations qui sont critiques.

Durant la crise du Covid-19, fera-t-il observer, « on a vu qu’on est dépendant à 85% des importations de riz, donc il y a une certaine sécurité alimentaire, mais la réalité c’est que ce riz est produit ailleurs et importé en Côte d’Ivoire ». Pour une souveraineté alimentaire la Côte d’Ivoire devra produire de sorte à ne pas être dépendante de l’extérieur. 

La consommation de riz en Côte d’Ivoire est établie à 2,6 millions de tonnes par an, selon le ministère d’Etat, en charge de l’Agriculture et du développement rural, qui mentionne que la production nationale est estimée à la moitié du besoin en consommation, soit 1,3 million de tonnes. 

La FAO appuie l’Etat ivoirien à travers des projets en matière de production rizicole et d’élevage de tilapia. M. Samy Gaiji a relevé que « sur le riz et le tilapia, la Côte d’Ivoire n’est pas dans une situation de souveraineté alimentaire ». Beaucoup d’efforts restant encore à faire pour des productions massives.   

 Aujourd’hui, les pays connaissent des chocs assez substantiels avec la crise russo-ukrainienne, qui a notamment provoqué des pics d’inflation, des hausses spectaculaires des prix des denrées alimentaires, des prix des aliments pour animaux, des engrais, de l’énergie et qui menace d’engendrer une crise de l’accès à la nourriture.

Selon les estimations présentées dans la dernière édition du rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, établies par la FAO et ses partenaires, pas moins de 828 millions de personnes souffrent de sous-alimentation chronique en 2021, soit 46 millions de plus qu’en 2020 et 150 millions de plus qu’en 2019, avant la crise sanitaire de Covid-19.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Kouassi Adjoumani, a déclaré que pour parvenir à la souveraineté alimentaire, il faut adopter des stratégies innovantes permettant de contenir la volatilité des prix des intrants agricoles et d’augmenter l’offre dans le respect des exigences du développement durable, tout en réduisant les pertes et les gaspillages alimentaires.

Il a en outre évoqué le fait de favoriser les échanges nationaux, sous régionaux et internationaux. Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, renseignera-t-il, « l’analyse des bilans alimentaires sur les dix dernières années montre que la Côte d’Ivoire n’est pas confrontée à un problème d’indisponibilité des aliments ».

« Nous sommes autosuffisants en certaines denrées de grande consommation comme l’igname, le manioc et la banane plantin », a fait remarquer le ministre d’Etat Adjoumani Kouassi, ajoutant que « notre problème, c’est comment conserver ces produits et notre incapacité à transformer tous ces produits ».

« Figurez-vous, le cacao aujourd’hui est acheté à 900 Fcfa le Kg (bord champ), mais lorsqu’il a de la valeur ajoutée, lorsqu’il est transformé en chocolat, le Kg revient à 25.000 Fcfa voire 30.000 Fcfa », contre « seulement 4 à 5% dont disposent (les producteurs), et il faut que cela change », a-t-il lancé. 

A cet évènement, ont pris part des représentants du Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et la FAO. Mme Séverine Giroud, directrice pays adjointe du PAM, a indiqué que son institution appuie les femmes en vue de leur autonomisation pour la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire.  

Mali : le parlement valide la militarisation de la police

Le Conseil National de Transition (CNT) a adopté, jeudi, à l’unanimité le projet de loi portant sur la militarisation de la police et de la protection civile.La réforme est passée comme une lettre à la poste. Les membres du Conseil National de Transition du Mali, l’organe législatif qui remplace l’Assemblée nationale au cours de la période de transition, ont adopté sans aucune opposition le projet de loi portant sur la militarisation de la police et de la protection civile. La police devient ainsi un nouveau corps militaire et ses membres vont désormais suivre les mêmes formations que les soldats. Pour le pouvoir militaire de Bamako, l’enjeu est de renforcer la lutte contre le terrorisme qui mine ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Selon le texte validé, les policiers vont devoir assurer de nouvelles missions sur le terrain. Ils seront notamment chargés de la sécurité des populations et de leurs biens, mais également de la sécurisation et le retour de l’administration malienne dans de nombreuses localités de l’intérieur du pays qu’elle a désertées. Ils vont également perdre le droit de grève et de revendication.

Dans un communiqué diffusé le 18 octobre, la Synergie des syndicats de la police nationale malienne regrette que l’adoption de ce projet « n’ait pas fait l’objet d’une concertation préalable ». Les syndicalistes estiment que si ce changement de statut « émane du peuple, ce même peuple demandera la démilitarisation un jour car, la démocratie ne rime pas avec une police militarisée ».

Cette position est bottée en touche par le président de la commission administration territoriale, culte et réconciliation nationale du CNT, Dr Coulibaly Youssouf Z, qui affirme que « la loi sur la militarisation de la police nationale au Mali est un grand pas vers la discipline et la fin de l’anarchie syndicale ».

Somalie : impact mitigé des sanctions américaines contre « al-Shabab »

Le groupe jihadiste somalien « al-Shabab », affilié à Al-Qaïda, est sous le coup de sanctions américaines.Les Etats-Unis veulent être impitoyables avec le groupe jihadiste somalien Harakat al Chabab al Moujahidin (Mouvement des jeunes combattants), plus connu sous le nom d’al-Shabab. Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC, sigle anglais) et le Département d’Etat américains ont sanctionné lundi 17 octobre une dizaine de personnes liées à cette organisation créée en 2006 et affiliée à Al-Qaïda depuis 2010.

Le Trésor américain cible neuf personnes de l’aile financière et des personnes impliquées dans des opérations de contrebande d’armes, tandis que le Département d’Etat tient dans son viseur cinq hauts fonctionnaires du groupe. La mesure vise à affaiblir financièrement cette organisation jihadiste qui gagnerait entre 50 et 100 millions de dollars par an, faisant d’elle la branche d’Al-Qaïda la plus riche.

Une économie de guerre diversifiée

Selon une note de suivi d’Amanar Advisor, un cabinet en intelligence stratégique et de veille sur le Sahel basé à Strasbourg, en France, « le groupe est structuré avec différents ministères, dont celui des finances disposant d’un budget estimé à 80 millions de dollars en 2022 ».

« Al-Shabab tire ses revenus de l’économie légale, notamment de la contrebande de charbon, de minerais, d’ivoire, d’armes et de munitions ainsi que de rançons des attaques de bateau », soutient Amanar Advisor.

« A ces ressources s’ajoutent la fiscalité imposée sous forme d’impôt religieux faussement appelé zakat et les impôts versés par les entreprises qui sont installées dans les zones d’évolution du groupe armée jihadiste », souligne la note de suivi d’Amanar Advisor, précisant que « ces sommes sont estimées à environ 2,5% du budget total du mouvement ».

« L’argent récolté est utilisé pour payer des salaires mais aussi pour couvrir les frais de fonctionnement pour maintenir les capacités de combat et de prosélytisme », explique Amanar Advisor. C’est dire toute l’importance et la place des finances dans le fonctionnement du mouvement jihadiste somalien compterait dans ses rangs entre 5000 et 9000 combattants.

Pour autant, il n’est pas sûr que les sanctions du Trésor et du Département d’Etat américains soient aussi efficaces que ne l’espèrent leurs auteurs. « Malgré des sanctions internationales et des modifications des interdictions par les instances internationales, le mouvement ne semble pas avoir été affecté massivement par ces sanctions », temporise la note de suivi d’Amanar Advisor, citant en exemple les « dispositions de l’Onu contre le trafic de charbon qui n’ont baissé que de 10 millions de dollars, les revenus estimés entre 38 et 56 millions de dollars, avant les sanctions ».

Quel impact des sanctions américaines ?

Pour un impact plus soutenu, les Américains ont ciblé les avoirs à l’étranger de hauts cadres et des intermédiaires ayant développé des liens étroits avec la direction d’al-Shabab. Parmi eux, figurent Abdullahi Jeeri (Jeeri), Khalif Adale (Adale), Hassane Afgooy, Abdikarim Hussein Gagaale, Abdi Samad et Abdirahman Nurey.

Mais pour le cabinet Amanar Advisor, « les membres et sympathisants d’Al-Shabab qui vivent en Somalie ne sont peu, voire pas impactés par les sanctions » tout simplement « parce qu’ils ne voyagent pas à l’étranger et préfèrent les numéraires et le recours au système Hawala plutôt qu’au système bancaire classique ». Ce qui fait dire au cabinet français que « les dernières sanctions annoncées par les Etats-Unis sont du domaine du symbole et à intégrer dans la stratégie actuellement déployée sur le terrain ».

Cependant, cette force de frappe financière d’al-Shabab qui lui permet de soutenir l’échelon central d’Al-Qaïda « est à double tranchant pour le mouvement jihadiste international à une période où la succession d’al-Zawahiri est toujours en cours ». Successeur du Saoudien Oussama Ben Laden, tué en mai 2011 au Pakistan, l’Egyptien Aymen al-Zawahiri a été éliminé le 31 juillet dernier par un drone de la CIA en Afghanistan, de nouveau sous le contrôle des Taliban (étudiants, en arabe), 20 ans après leur chute provoquée par les attentats du 11 septembre 2001. Amanar Advisor estime que « le mouvement al-Shabab est en mesure de devenir un groupe autonome si les nouvelles orientations d’Al-Qaïda ne lui conviennent pas ».

Le chercheur américain Celeb Weiss, spécialiste d’al-Shabab, écrit sur Longwarjournal que « malgré quelques revers ces dernières années, al-Shabab continue également d’être l’une des branches les plus efficaces d’Al-Qaïda sur le terrain. Il maintient un contrôle significatif sur une grande partie du sud de la Somalie et conserve la capacité de frapper à Mogadiscio, au Kenya ».

La Namibie veut devenir la «capitale énergétique de l’Afrique»

Les nouvelles découvertes de pétrole dans ce pays d’Afrique australe sont estimées à des milliards de barils.La Namibie est en train de prendre une série de mesures importantes pour exploiter son potentiel pétrolier et gazier, à un moment où le pays s’efforce de consolider sa position de point chaud de la frontière énergétique de l’Afrique, a déclaré jeudi soir un officiel namibien.

S’exprimant à l’occasion de la conférence African Energy Week (AEW) 2022 qui se tient actuellement au Cap, en Afrique du Sud, le Directeur général de Namibia Investment Promotion and Development Board (NIPDB), Nangula Uaandja, a affirmé que son pays dispose d’un potentiel solaire et éolien et qu’elle offre de nombreuses opportunités dans le domaine des énergies renouvelables.

Selon lui, les autorités de Windhoek se sont fixées pour objectif d’ajouter entre trois et cinq gigawatts « de nouvelle capacité solaire et de tirer des énergies renouvelables 70% de la capacité installée d’ici à 2030 ».

« Notre ambition est de devenir la capitale énergétique de l’Afrique », a poursuivi M. Uaandja.

Bien que la Namibie ne produise pas encore de pétrole, ses bassins offshores ressemblent étrangement aux champs pétrolifères prolifiques du Brésil et ont donné lieu à plusieurs découvertes qui suscitent un intérêt accru pour le développement offshore.

Au début de l’année, Shell et TotalEnergies ont fait des découvertes commerciales dans les zones d’intérêt Graff et Venus, respectivement, dont on estime qu’elles contiennent des milliards de barils de pétrole.

Le pays abrite également le projet de développement du champ gazier et de transformation du gaz en électricité de Kudu, développé par BW Energy pour transporter le gaz par gazoduc vers une centrale électrique de 800 mégawatts dans le sud de la Namibie.

« Les nouvelles découvertes que nous avons à ce stade ne sont que le début d’une ère en termes de potentiel d’hydrocarbures dont nous disposons en tant que nation », a déclaré Maggy Shino, commissaire au pétrole du ministère namibien des Mines et de l’Energie, lors de cette rencontre d’experts du secteur venus de toute l’Afrique.

La conférence African Energy Week (AEW) est une exposition interactive et un événement de mise en réseau qui vise à unir les parties prenantes de l’énergie en Afrique, à stimuler la croissance et le développement de l’industrie et à promouvoir le continent comme destination pour les investissements dans le secteur énergétique.

La conférence de haut niveau de quatre jours, qui a débuté mardi dernier et devait se terminer ce vendredi, comprend des sessions de mise en réseau, des expositions innovantes et des réunions privées individuelles. Elle a attiré des délégués de l’industrie, des personnes influentes et des leaders de l’industrie africaine et mondiale ainsi que des intervenants du secteur de l’énergie, du pétrole et du gaz.

Ghana : vers la redéfinition des soins de santé mentale

Le Ghana bénéficie d’un appui de l’OMS pour améliorer l’accès à des soins de santé mentale intégrés de qualité pour plus de cinq millions d’habitants.Les troubles mentaux et neurologiques liés à la consommation de substances représentent plus de 10% de la charge de morbidité mondiale. La perte de productivité résultant de la dépression et de l’anxiété, deux des troubles mentaux les plus courants, coûte chaque année 1000 milliards de dollars à l’économie mondiale. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, plus de 75% des personnes atteintes de troubles mentaux ne reçoivent aucun traitement.

Au Ghana, le gouvernement a déployé des efforts pour améliorer les services de santé mentale à tous les niveaux. Toutefois, d’importantes lacunes subsistent, puisque, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), seulement 2% environ des 2,3 millions de personnes vivant avec des troubles mentaux dans ce pays d’Afrique occidentale bénéficient d’un traitement psychiatrique et d’un soutien de la part des établissements de santé.

Pour aider des pays comme le Ghana à combler les lacunes en matière de santé mentale, l’OMS a mis en place l’Initiative spéciale du Directeur général pour la santé mentale (DG-SIMH), dont l’objectif est de faire en sorte que tous les membres de la population cible des pays sélectionnés atteignent le niveau le plus élevé de santé mentale et de bien-être.

Selon le rapport de l’OMS, l’initiative quinquennale soutenue par le gouvernement norvégien vise à permettre à 100 millions de personnes supplémentaires d’accéder à une santé mentale de qualité et abordable dans 12 pays du monde.

Avant sa mise en œuvre au Ghana, l’OMS a aidé le pays à élaborer un plan national de mise en œuvre et aide actuellement les six nouvelles régions du pays à élaborer leurs plans régionaux en vue d’une mise en œuvre efficace.

« Nous reconnaissons le rôle important des parties prenantes dans la mise en œuvre de cette initiative. C’est pourquoi nous voulons que les régions définissent leurs stratégies de mise en œuvre afin qu’elles puissent s’approprier le processus et renforcer les partenariats pour atteindre la couverture sanitaire universelle en matière de santé mentale », a déclaré Dr Joana Ansong, responsable des maladies non transmissibles et des facteurs de risque à l’OMS au Ghana, lors de la réunion de lancement de l’initiative dans la région du Nord-Ouest du pays.

Le Ghana a lancé l’initiative en juillet 2022 et sa mise en œuvre devrait commencer au troisième trimestre de 2022 et s’étaler sur cinq ans, dans le but d’améliorer l’accès à des soins de santé mentale intégrés de qualité et centrés sur la personne pour 5,2 millions de Ghanéens supplémentaires.

L’initiative DG-SIMH de l’OMS fera progresser les politiques de santé mentale, la sensibilisation et les droits de l’homme, et renforcera les interventions et les services de qualité pour les personnes souffrant de troubles mentaux, notamment de toxicomanie et de troubles neurologiques.

Pour les autorités sanitaires du Ghana, cette initiative est une excellente occasion de renforcer le système de santé mentale tout en mobilisant les communautés pour créer un environnement dépourvu de stigmatisation et d’abus à l’encontre des personnes atteintes de troubles mentaux.

« Nous devons créer un environnement suffisamment propice pour que les personnes souffrant de troubles mentaux puissent se manifester et demander de l’aide à tous les niveaux du système de santé », a déclaré Dr Marion Okoh-Owusu, directrice de la santé de la région Ouest-Nord, soulignant que « cette initiative spéciale nous donne l’occasion de redéfinir les soins de santé mentale au Ghana ».

L’Initiative spéciale du Directeur général pour la santé mentale (DG-SIMH) de l’OMS pour la santé mentale s’appuiera sur les succès d’autres interventions en matière de santé mentale, comme l’Initiative QualityRights qui contribue à améliorer la qualité des soins et à promouvoir les droits de l’homme des personnes atteintes de troubles mentaux.

L’Eswatini va soutenir la candidature de Taïwan à l’Onu

Le monarque d’Eswatini a entamé jeudi une visite officielle de six jours à Taïwan.Le roi Mswati III a engagé son pays à continuer son soutien soutenir aux appels à l’admission de Taïwan aux Nations unies. L’Eswatini « continuera à plaider pour l’admission de Taïwan dans la famille des Nations unies », a promis Mswati III au président taïwanais, Tsai Ing-wen, lors d’une réunion à Taipei ce vendredi.

Selon le roi d’Eswatini, « plus Taïwan sera maintenu en dehors la famille des Nations unies, plus le monde sera privé d’éléments vitaux de son évolution ».

 Taïwan a été exclu des Nations unies en 1971 à la suite de l’adoption de la résolution 2758 qui reconnaissait la République populaire de Chine comme le seul représentant de la Chine au sein de l’organisation.

A la suite de cet événement, Taïwan a perdu son statut de membre de toutes les organisations intergouvernementales liées aux Nations unies.

Le roi Mswati III a déclaré que Taïwan avait beaucoup à partager avec la communauté internationale et qu’il devrait être autorisé à participer aux questions mondiales, car il possède une expertise dans les domaines de la technologie, de l’aviation et de la santé.

Mswati III effectue actuellement sa 18e visite à Taïwan, sa délégation étant composée des ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Thulisile Dladla, des Finances, Neal Rijkenberg, et du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Manqoba Khumalo.

Taïwan et Eswatini entretiennent des « relations diplomatiques saines » depuis que les deux pays ont établi des liens officiels en 1968, s’est félicité M. Mswati.

L’Eswatini est l’un des 13 pays ou juridictions qui ont des liens diplomatiques avec Taïwan. Les autres sont le Belize, le Guatemala, Haïti, la Cité du Vatican, le Honduras, les Îles Marshall, Nauru, Palau, le Paraguay, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Tuvalu.

Éthiopie : la France offre 5 millions d’euros pour restaurer les églises de Lalibela

Ces lieux de culte séculaires, situés dans le Nord de l’Éthiopie, sont classés au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco, sigle en anglais).Lalibela, une ville de la région Amhara, abrite des églises chargées d’histoires. Taillées dans la roche, entre le 12e et le 13e siècle, ces sites constituent des lieux de pèlerinage pour les chrétiens coptes.

Dans le but de les préserver contre l’usure du temps, la France a accordé une subvention de cinq millions d’euros (3,2 milliards F CFA) à l’Éthiopie. Un accord dans ce sens a été signé hier jeudi.

L’Agence Française de Développement (AFD) va aider l’Autorité éthiopienne du patrimoine culturel (Echa, sigle en anglais) dans la phase préparatoire d’un programme de préservation et de restauration des églises de Lalibela.

Le soutien de la France arrive au moment où le Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a demandé au gouvernement éthiopien de mener  une stratégie globale pour protéger le site des 11 églises de Lalibela.

« L’AFD démontre ainsi son fort soutien aux autorités éthiopiennes et aux communautés de Lalibela pour préserver et promouvoir leur patrimoine unique », a déclaré Valérie Tehio, la Directrice pays de l’AFD en Éthiopie lors de la signature de l’accord.

Guinée : des morts dans des manifestations à l’appel du FNDC

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), malgré sa dissolution par la junte, continue la lutte pour le retour rapide des civils au pouvoir.Plusieurs personnes seraient décédées dans les manifestations qui ont éclaté jeudi 20 octobre à Conakry à l’initiative du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).

Selon des médias locaux, les personnes tuées seraient pour la majorité des adolescents dont les proches ont annoncé des poursuites contre leurs bourreaux. Les autorités de transition n’ont pas encore annoncé un bilan alors que le FNDC évoque aussi une vingtaine de blessés par balles.

Dissout en août dernier pour « activités subversives » par la junte au pouvoir depuis septembre 2021 suite au coup d’État contre Alpha Condé, ce collectif de partis politiques et d’organisations de la société civile n’a pas, pour autant, abandonné sa lutte pour un retour à un ordre constitutionnel dans les plus brefs délais.

La veille des heurts entre manifestants et forces anti-émeutes, le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Boni Yayi, est arrivé à Conakry. Son séjour s’inscrit dans le cadre de la poursuite des échanges avec les militaires pour trouver un consensus sur la durée de la transition.

À l’occasion de leur Sommet extraordinaire du 22 septembre dernier à New York, aux États-Unis, en marge de la 77e Assemblée Générale des Nations Unies, les chefs d’États de la Cédéao ont décidé de maintenir le contact avec les décideurs de Conakry, après avoir infligé des sanctions « graduelles au niveau diplomatique, économique et financier » à la Guinée pour l’ « insuffisance de progrès en ce qui concerne l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable ».

Le médiateur de la Cédéao, qui effectue son troisième séjour à Conakry depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamadi Doumbouya, a assuré que l’ « espoir est permis », au moment où un dialogue inclusif pour une transition apaisée, qui aurait dû s’ouvrir hier jeudi, a été reporté sine die.

Le Rwanda et le Mozambique signent un accord d’exemption de visa

Munis de passeports ordinaires, les citoyens des deux États peuvent désormais librement entrer dans l’un ou l’autre pays.Le Rwanda et le Mozambique ont conclu, hier jeudi, un accord d’exemption de visa pour les détenteurs de passeports ordinaires. Le document a été signé lors de la visite au Rwanda de la ministre mozambicaine de l’Intérieur, Arsenia Massingue.

D’après un communiqué de Kigali, cet accord vise à encourager la libre circulation des personnes et des biens, mais aussi à renforcer la coopération entre les deux pays à travers entre autres des services aériens plus performants et fiables.

Sur le plan sécuritaire, le Rwanda aide le Mozambique dans sa lutte contre les Shebab dans la province de Cabo Delgado (Nord) en y déployant, depuis juillet 2021, 2000 soldats agissant dans la force opérationnelle de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc).

Avec le soutien de la force régionale, des territoires d’une importance stratégique et des bases rebelles ont été reconquis au cours des derniers mois. En juillet 2018, le Rwanda et le Mozambique avaient signé cinq accords bilatéraux pour renforcer leur partenariat notamment dans les domaines de la science, des technologies, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Une Commission permanente conjointe a ainsi vu le jour avec pour objectif principal de superviser l’application des textes.

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de l’actualité de l’Assemblée nationale dominée notamment par la proposition de loi du député non-aligné, Aminata Touré.Sud Quotidien annonce que « le projet de loi de règlement pour l’année 2021 n’a pas été distribué aux députés le 14 octobre dernier à l’ouverture de la Session ordinaire unique ». Or, affirme ce journal, selon les dispositions de l’article 62 de la Loi N°2011-15, loi organique relative aux lois de finances, ce texte est déposé sur le Bureau de l’Assemblée nationale et distribué au plus tard le jour de l’ouverture de la Session ordinaire de l’année suivant celle de l’exécution du budget auquel il se rapporte.

Dans les colonnes de Sud Quotidien, Alioune Souaré, spécialiste du droit parlementaire, souligne que les députés devraient réclamer ce texte pour « marquer une rupture ». Pourtant, Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, soutient que « la loi de règlement afférente au budget de l’année 2021 a été déposée depuis le 29 juin à l’Assemblée nationale et à la Cour des comptes ».

À l’hémicycle, signale Vox Populi, Aminata Touré « met la pression » sur le président de l’institution. L’ancien Premier ministre, ayant récemment claqué la porte de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof), a adressé une lettre à Amadou Mame Diop, qui lui a été préféré au poste de président de l’Assemblée nationale, pour dire que « l’argument d’inconstitutionnalité » ne peut être soulevé dans le cadre de l’examen de sa proposition de loi « limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le (chef de l’État) ».

Sous le titre « Les anticipations juridiques de Mimi Touré », Bés Bi indique que la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar aux Législatives du 31 juillet dernier « a rappelé quelques dispositions du droit positif sénégalais » pour parer à toute éventualité.

WalfQuotidien, s’intéressant à l’élection présidentielle de 2024, note que « l’opposition fourbit ses armes ». En effet, rapporte ce journal, Ousmane Sonko effectue une « échappée solitaire », Malick Gakou « s’échauffe » alors que Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade sont « en salle d’attente ».

Leader du Grand Parti (GP), Malick Gakou déclare dans L’AS qu’ « une 3ème candidature est un coup d’État civil contre la Constitution ». En caravane, l’ancien membre de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP, mouvance présidentielle) a appelé « le peuple sénégalais à la vigilance et les jeunes à l’engagement ».

De son côté, Le Quotidien regrette « le silence assourdissant des autorités » face à la série de féminicides.  « En quelques jours, trois jeunes femmes ont été tuées » sans que cela n’émeuve grand monde, poussant ce journal à se demander si les gouvernants sont « insensibles au sort des femmes ». 

Par rapport à l’assassinat d’Aminata Touré dite Méta, en fin septembre, à la périphérie de Kolda (Sud), Libération se fait l’écho des « derniers développements de l’enquête » en rapport que « les enquêteurs pistent (maintenant) un véhicule qui a suivi la victime de Mbour (Ouest) à Kolda (Sud) ».

À Saint-Louis (Nord), mentionne Le Soleil, « des centaines de femmes leaders se retrouvent, depuis hier, pour réfléchir pendant trois jours sur les voies et moyens de faire valoir l’ensemble de leurs droits. D’après le quotidien national, cela entre dans le cadre de la 2e édition du Forum exclusivement féminin (Fef).

En sports, Stades analyse le match inaugural du Sénégal à la Coupe du monde 2022 contre les Pays-Bas. Ce quotidien d’informations sportives estime que dans les buts « Édouard Mendy inquiète, mais Remko Pasveer n’est pas aussi rassurant », en défense « Kalidou Koulibaly et Virgil van Dijk (signent leur) retour en forme », au milieu « Idrissa Gana Guèye redevient titulaire (au moment où) De Jong est souvent remplaçant » et en attaque « Sadio Mané reste toujours tranchant (alors que) Memphis Depay est dans le flou ».

Cacao ivoirien : pose de la 1ère pierre d’une usine de 73 Mds Fcfa

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec une offre de 40%, envisage de transformer 100% de ses fèves en 2030.Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a posé jeudi à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays, la première pierre d’une usine de transformation de cacao, et a exhorté à l’émergence de nombreux champions nationaux.  

« Il faut que dans notre pays, nous puissions voir émerger de grands industriels » comme le président de Atlantic Group, Koné Dossongui, promoteur de cette unité de transformation, a dit le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi.

Modèle inspirant, « Monsieur Dossongui, vous nous avez donné des leçons d’humilité, de courage, d’endurance, de passion et d’amour pour votre pays. Vous  êtes l’archétype de ce (que prône le chef de l’Etat) lorsqu’il parle de champions nationaux. », a-t-il déclaré.  

Le gouvernement ivoirien est engagé dans la construction de champions nationaux. Dans cette optique, le Premier ministre a lancé le 5 octobre 2022 le Programme PEPITE Côte d’Ivoire visant à faire des PME des championnes en vue de conquérir des marchés extérieurs, dont la Zlecaf.

Pour le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, la transformation du cacao s’inscrit dans la droite ligne des axes stratégiques de la politique de développement du secteur agro-industriel, dont l’objectif est le renforcement de la chaîne des valeurs agricoles.

L’implantation de cette unité industrielle, selon le ministre Adjoumani, participe de la vision du gouvernement de contribuer à l’essor d’un secteur agricole dynamique, compétitif et créateur de richesses et d’emplois.

Bâtie sur une superficie de 9 hectares, Atlantic Cocoa Corporation investira 73 milliards de FCFA dans ce projet. Techniquement l’usine fera, entre autres, du broyage de cacao, du pressage de liqueur, de la torréfaction, de l’alcalinisation et du vannage de fèves de cacao.

L’usine sera également en mesure de faire du nettoyage et du séchage de fèves. Sa capacité de transformation est de 64 000 tonnes par an. Elle pourra être extensible jusqu’à 100 000 tonnes par an et générer de nombreux emplois pour la jeunesse, dont 398 directs et 1286 indirects.

Economie et éducation au menu des quotidiens marocains

Le projet de loi de finances pour 2023 et la réforme de l’école publique sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que pour cette année 2023, « la tâche se trouve davantage complexifiée » à cause des paramètres conjoncturels et des priorités qui sont nombreuses, jugeant nécessaire de s’accorder sur des principes méthodologiques, notamment la hiérarchisation des priorités.

Pour ce faire, il sera nécessaire de partir sur un postulat de base important, à savoir qu’une loi de Finances, quel que soit le niveau des ressources et fonds mobilisés, ne peut pas apporter des solutions à tous les problèmes, suggère le quotidien.

Les réformes lourdes nécessiteront des budgets encore plus volumineux dans la santé, l’éducation, les retraites… sans oublier les menaces conjoncturelles qui se profilent et qui pourront mettre à rude épreuve les finances publiques comme la sécheresse, le stress hydrique, l’inflation et la flambée des prix, estime-t-il, appelant à arbitrer entre urgences et priorités.

Pour +L’Opinion+, le gouvernement a placé la réforme des systèmes de la Santé et de l’Éducation en tête de ses priorités, en leur accordant une enveloppe globale dépassant les 96 milliards de dirhams, contre près de 86 milliards DH en 2022, alors que les dépenses d’investissement du Budget général sont estimées à quelque 106 milliards DH.

C’est dire que malgré le contexte économique entaché par les multiples incertitudes et les risques substantiels qui floutent toutes les projections macroéconomiques, dont les risques de stagflation, le gouvernement n’a pas rétropédalé et a décidé de poursuivre sa marche vers les réformes structurelles annoncées en grande pompe lors des élections, relève le journal.

Des chantiers, dont le coût n’est pas du tout supportable par les trésoreries de l’Etat mais qui demeurent nécessaires pour l’édification de l’Etat social, objet d’attente de tous les Marocains, depuis plusieurs décennies, constate-t-il.

Il est vrai que les «concessions» fiscales faites par l’Etat dans le PLF 2023 sont vitales pour que la machine économique puisse rouler de nouveau et pour alléger la pression financière des ménages, mais pourvu qu’elles n’aient pas de répercussions sur les prochains exercices, met-il en garde.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur la réforme de l’enseignement, se demande si ce secteur devrait sans cesse attendre un “homme providentiel”, qui pourrait imposer son leadership, fédérer toutes les forces vives et décliner la vision stratégique de la réforme.

A chaque nomination, « on attend une feuille de route précisant le plan de travail”, mais le système est “tellement complexe et avec tellement de subtilités qu’aucun ministre ne peut en comprendre les rouages rapidement, surtout s’il est étranger au domaine”, fait-il remarquer.

Il estime inapproprié de “fonder tous les espoirs sur des personnes qui passent dans le secteur tels des éclairs”, estimant que la réforme devrait d’abord être un “état d’esprit” à insuffler auprès d’acteurs “soigneusement” sélectionnés, “de vrais piliers dont il faudrait garantir l’adhésion, par des incitations, de la reconnaissance et une liberté d’innover et d’oser sortir du cadre”.

[Live – Burkina] L’investiture du Capitaine Traoré, minute par minute

APAnews suit à la minute près la cérémonie d’investiture du Capitaine Ibrahim Traoré, désigné chef de l’Etat du Burkina Faso suite à l’adoption d’une charte de transition par les Assises nationales des 14 et 15 octobre.

Une soixantaine de personnes vont assister, ce vendredi 21 octobre, à l’investiture du capitaine Traoré. Il s’agit de Présidents d’institutions, de militaires et paramilitaires, de représentants de partis politiques et d’Organisations de la Société Civile. L’ensemble du corps diplomatique n’a pas été convié. « Le président souhaite que la cérémonie soit sobre », selon un officier proche du nouveau président.

100h00. Burkina (21 octobre 2022): Le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au Conseil constitutionnel.

Abidjan désignée « championne des frontières »

La capitale économique ivoirienne devient le centre de décisions sur les questions liées aux frontières en Afrique et abritera tous les deux ans « Abidjan Border Forum ».Elle a été désignée « championne des frontières » lors de la première édition de « Abidjan Border Forum (ABF) », qui a refermé ses portes ce jeudi 20 octobre en présence du ministre de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, représentant le Premier ministre Patrick Achi.  

Ces assises qui ont duré trois jours, ont permis de formuler des recommandations à l’endroit de toutes les parties prenantes. Au nombre de celles-ci, il ressort que les pays africains ont le devoir de s’approprier totalement le programme des frontières initié par l’Union africaine (UA).

Le Programme des frontières initié par l’Union africaine (UA) s’inscrit dans la perspective d’une meilleure gestion des espaces frontaliers et des difficultés inhérentes à ces zones, à travers le continent africain.  

Le point focal de l’UA, Fréderic Gateretse a lancé l’appel en direction des gouvernants du continent. « Nous devons aller plus vite dans la démarcation et dans la délimitation des frontières, en vue de prévenir les conflits dans le futur ».

Il s’est félicité par ailleurs de la signature par la Côte d’Ivoire de la Convention de Niamey, et a appelé à sa ratification par l’ensemble des gouvernants. Selon lui, l’objectif de la délimitation et de la démarcation des frontières africaines doit se faire d’ici à l’an 2027.

M. Fréderic Gateretse a souligné que 35% des frontières sont délimitées à ce jour. Pour sa part, le ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique s’est réjoui de ce qu’Abidjan ait été désignée « championne des frontières » dans le cadre de ce forum.

Abidjan accueillera tous les deux ans cet événement. Quant aux recommandations prises lors de cette première édition de l’Abf, il a promis les restituer au Premier ministre, puis a salué la prise en compte des espaces virtuels dans la gestion des frontières.

« Ce que je retiens de ce forum c’est l’engagement de tous les participants à accompagner la politique de gestion des frontières. (…) Je voudrais vous assurer du soutien du gouvernement ivoirien à faire d’Abidjan à travers ce forum la capitale des frontières en Afrique, a-t-il ajouté.  

Pour ce faire « nous travaillerons à offrir les appuis et moyens nécessaires pour relever les défis importants pour le continent », a affirmé Amadou Coulibaly. Le représentant du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Jean Gbato a dit prendre acte des recommandations et mettre tout en œuvre pour leur application.

« En ce qui concerne notre département, ces résultats que nous venons d’entendre viendront sans aucun doute alimenter les réflexions et mieux orienter en collaboration avec le secrétariat exécutif de la commission nationale des frontières de Côte d’ivoire nos actions de coopération transfrontalière avec les pays africains », a indiqué M. Gbato.

Pour lui, il devient plus qu’évident que la gouvernance des frontières est un levier essentiel pour la sécurité, la paix et le développement des différents Etats. Il a assuré que son département ministériel favorisera la gestion coopérative aux frontières en appuyant le secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire

Le directeur de cabinet du ministère de l’intérieur a conseillé que les actions soient faites en synergie avec les acteurs étatiques et non étatiques pour mieux renforcer la coopération transfrontalière et le développement des espaces frontaliers.   

Les recommandations adressées à l’endroit des Etats portent, entre autres, sur la sensibilisation des pays membres de l’Union africaine pour une ratification rapide de la convention de l’organisation sur la coopération transfrontalière en vue d’initier la diplomatie et la réconciliation dans le règlement des différends transfrontaliers.

Les participations ont soutenu, en outre, le renforcement de la participation des femmes et des jeunes dans les mécanismes de mise en œuvre d’un climat de paix dans les zones frontalières ; et un investissement massif dans les espaces frontaliers en vue d’y combler les déficits infrastructurels et renforcer la présence de l’Etat et le lien d’appartenance des populations qui y vivent.

Sahara : Bruxelles considère le plan d’autonomie comme « une bonne base pour une solution »

La Belgique considère le plan d’autonomie, présenté en 2007 par le Maroc, comme « une bonne base pour une solution acceptée par les parties » concernant la question du Sahara.Dans une Déclaration conjointe rendue publique à l’issue des entretiens, jeudi à Rabat, entre le ministre marocain des Affaires étrangères, et son homologue belge, Mme Hadja Lahbib, en visite de travail dans le Royaume, « la Belgique considère le plan d’autonomie, présenté en 2007, comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour une solution acceptée par les parties ».

Selon la Déclaration conjointe, les deux ministres sont convenus de l’exclusivité de l’ONU dans le processus politique et ont réaffirmé leur soutien à la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a noté le rôle et la responsabilité des parties dans la recherche d’une solution politique réaliste, pragmatique, durable et fondée sur le compromis. Le Maroc et la Belgique saluent aussi la nomination de l’Envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies, M. Staffan de Mistura, et réaffirment leur soutien actif à ses efforts pour faire avancer le processus politique sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies, souligne la Déclaration conjointe. 

Par cette position, la Belgique vient ainsi rejoindre la liste des pays européens qui soutiennent clairement le plan d’autonomie comme l’Espagne, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, Chypre, le Luxembourg, la Hongrie, la Roumanie, le Portugal et la Serbie. *

Nigeria: Le Groupe OCP inaugure sa première usine ultramoderne de blending d’engrais sur le continent

Le Groupe OCP vient d’inaugurer sa première usine ultramoderne de blending d’engrais sur le continent, au nord du Nigeria et précisément dans le ville de Kaduna.S’étendant sur un terrain de 10 hectares, cette installation abrite une unité de blending d’une capacité de production de 120 tonnes par heure, une unité de stockage de 25.000 tonnes, un centre de formation moderne dédié aux différents partenaires, un laboratoire équipé des dernières technologies d’analyses pour assurer le contrôle de la qualité des produits et l’analyse et caractérisation des sols, ainsi qu’une ferme modèle pour la réalisation des essais agronomiques et la formation des fermiers.

A cette occasion, le Directeur général de OCP Africa, Mohamed Anouar Jamali, a indiqué que « cette installation n’a pas pour seul objectif la production des engrais, mais aussi d’avoir un impact profond sur la chaîne de valeur agricole du pays », ajoutant que « OCP Africa s’engage à contribuer à la transformation du système alimentaire sur le continent, et le Nigéria représente un pôle stratégique pour notre groupe ».

Plus qu’une installation industrielle, l’unité de blending de Kaduna est un centre d’excellence et de prestation de services mis à la disposition des partenaires d’OCP et des fermiers nigérians pour l’amélioration et l’augmentation des rendements des sols afin d’atteindre la sécurité alimentaire. Il s’agit en outre d’un espace de partage d’expériences, de connaissances et de savoir faire entre le Groupe OCP et les acteurs du secteur de l’agriculture au Nigeria.

Faisant partie des trois unités de blending d’engrais prévues au Nigeria (les deux autres en cours de construction à Ogun et à Sokoto), cette usine s’inscrit dans le sillage du partenariat entre le Groupe OCP et le gouvernement nigérian visant l’accompagnement et le développement de l’agriculture nigériane.

Elle s’inscrit également dans le cadre de la « Presidential Fertilizer Initiative » (PFI) et du projet de développement d’une plateforme industrielle polyvalente pour la production d’ammoniaque et d’engrais ce qui permettra au Nigeria la domiciliation de la production d’engrais tout en valorisant les ressources naturelles locales nigérianes et de bénéficier de l’approvisionnement du phosphate marocain.

« Chaque nouvelle usine, chaque nouveau magasin, chaque nouveau complexe industriel génère de l’emploi et des revenus qui contribuent à soutenir les familles et à réduire la pauvreté dans notre État », a mis en avant, pour sa part, le gouverneur de l’État de Kaduna, Nasir Ahmad El-Rufai.

M. El-Rufai a fait savoir que « l’implantation par OCP Africa d’une usine de production d’engrais dans l’État de Kaduna élargit également l’accès de nos agriculteurs aux engrais », relevant que « cela contribue à améliorer la disponibilité d’un composant très essentiel pour l’agriculture ».

De son côté, le vice-président Afrique de l’Ouest et Directeur général de OCP Africa Nigeria, Mohamed Hettiti, a déclaré: « chez OCP, nous sommes convaincus que l’utilisation efficace d’engrais customisés est l’un des meilleurs moyens d’accroître la productivité des agriculteurs ».

En 2016, le Groupe OCP a conclu un partenariat avec l’Association des producteurs et distributeurs d’engrais du Nigeria (FEPSAN) dans le cadre de la « Presidential Fertilizer Initiative » (PFI), soutenue par le Fonds souverain nigérian (NSIA).

Cette collaboration s’étend à l’ensemble de la chaîne de valeur agricole, allant de la mise en place de solutions d’engrais adaptées aux sols et aux cultures locaux, à l’amélioration de la disponibilité des engrais à des prix compétitifs sur le marché local, en passant par la mise en place de mesures d’accompagnement auprès des agriculteurs nigérians et la contribution au développement de la chaîne logistique et au renforcement du réseau de distribution de proximité.

Côte d’Ivoire : bientôt un centre de formation en énergie renouvelable

Le pays qui ambitionne d’être un hub énergétique régional et de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, veut se doter de ressources humaines compétentes en vue d’accélérer la transition énergétique.Cet objectif vise également à impulser la transition verte. La Côte d’Ivoire veut réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41% en 2030, ce qui équivaut, selon le ministère de l’Environnement et du développement durable à 37 millions de tonnes de carbones.

A l’occasion de l’inauguration du lycée professionnel sectoriel de formation aux métiers de l’agro-industrie et de la maintenance industrielle à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, N’Guessan Koffi, a annoncé jeudi des projets de son département et la vision de l’Etat.    

« Nous avons en cours de réalisation, le Centre de formation des apprentis (CFA), le Centre de formation aux métiers des énergies renouvelables, un centre pour le sport et la culture », a indiqué le ministre N’Guessan Koffi.  

En projet, le ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage a « la construction d’un garage-école et d’un lycée destiné aux métiers de la beauté, notamment la coiffure, l’esthétique et la cosmétique », a-t-il ajouté.

La Côte d’Ivoire qui envisage d’être un pays à revenu intermédiaire à tranche supérieure est engagée à transformation structurelle de son développement. L’éducation et la formation constituent un levier pour l’atteinte de ses objectifs.   

A travers le pays, de nombreuses infrastructures se construisent, des zones industrielles se créent, avec des entreprises de tailles variables, qui s’installent. Ce dynamisme retrouvé du développement suscite des demandes en capital humain de qualité de façon croissante et pressante.

« Cette tendance qui traduit la vitalité économique du pays se poursuivra durant des années. Et ceci justifie amplement, la création de notre Complexe polyvalent Alassane Ouattara » de Yopougon, abritant des écoles professionnelles et techniques, a-t-il souligné.  

« Il s’agit d’en faire un creuset essentiel pour contribuer à la formation aux métiers actuels et futurs de nos jeunes mais aussi, pour attirer et soutenir, en main d’œuvre qualifiée, les entreprises industrielles, base de l’émergence de notre économie », a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre Patrick Achi a, dans un discours, assuré de « la volonté du gouvernement de faire passer le taux de scolarité dans ce secteur de 5% aujourd’hui, à 15% dès 2025 et 20% en 2030, en redoublant d’efforts pour doter le pays d’infrastructures »

« Grâce à l’appui du C2D (Contrat de désendettement signé avec la France), nous allons ainsi pouvoir construire, réhabiliter et équiper des centres de formations ici à Yopougon et à Daoukro, qui accueilleront bientôt près de 3 000 nouveaux apprenants, pour un montant de 12 milliards F CFA », a indiqué M. Patrick Achi.

Avec la mobilisation d’autres leviers financiers, il sera construit un nouveau lycée professionnel à Daloa d’un montant de 13,5 milliards FCFA, sept établissements de formation professionnelle à Ebimpé, Drabo, Dabakala, Kong, Korhogo, Yamoussoukro et Gbéléban pour un montant global de plus de 146 milliards de FCFA.  

Ceux-ci devraient être « accompagnés de 16 établissements de formation professionnelle, d’un coût de 37 milliards de FCFA. Enfin, avec la coopération espagnole, nous avons enclenché la construction et l’équipement d’un centre de formation en énergie renouvelable, à hauteur de 7 milliards de FCFA », a fait savoir le Premier ministre ivoirien.

La Côte d’Ivoire, relativement à ses ambitions d’industrialisation, développe les lycées professionnels sectoriels, permettant d’assure la formation initiale d’ouvriers, de techniciens et de techniciens supérieurs destinés aux industries de transformation de produits agricoles, aux industries de conditionnement des produits commerciaux.

COP27 : la Francophonie veut « inspirer le changement »

La 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) est prévue en novembre prochain au pays des pharaons.Les 88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie préparent leur participation à l’édition 2022 de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022. Ils comptent y défendre leurs priorités en matière d’atténuation, d’adaptation et de mobilisation de ressources pour faire face au changement climatique.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) annonce également sa présence afin de soutenir les efforts de ses pays membres et des partenaires mais également pour faire valoir son action climatique.

« Sous le thème Inspirer le changement, le Pavillon de la Francophonie présentera les initiatives locales et nationales en lien avec la mise en œuvre des engagements nationaux en matière de lutte contre les changements climatiques », rapporte l’organisation dans un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Le texte souligne qu’en marge de la COP27, la Francophonie organisera le 9 novembre une Concertation ministérielle autour de « L’accès facilité à la finance climat en faveur des pays francophones : synergies et initiatives ». Cette rencontre vise à favoriser une solidarité francophone pour des solutions et des initiatives pertinentes qui réduisent les obstacles à l’accès accru à la finance climat en Francophonie.

« L’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) déploie des actions de renforcement de capacités, d’information, de concertation et d’appui à des projets concrets de développement durable (en énergie et en environnement pour le développement durable) », conclut le communiqué.