G20 : Ramaphosa veut un siège permanent pour l’UA

Le G20 tient son sommet annuel du 15 au 16 novembre 2022 à Bali, en Indonésie.Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa souhaiterait que l’Union africaine (UA) devienne un membre permanent du Groupe des vingt (G20), un forum intergouvernemental composé de dix-neuf pays aux économies les plus développées et de l’Union européenne.

S’exprimant lors d’une séance de travail sur la sécurité alimentaire et énergétique au sommet des dirigeants du G20 à Bali, en Indonésie, le dirigeant sud-africain a déclaré que l’intégration de l’UA au G20 se traduirait par une approche plus unifiée pour résoudre les défis actuels du monde.

« Nous appelons à un soutien continu du G20 à l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables comme moyen d’apporter de l’énergie propre sur le continent », a lancé Cyril Ramaphosa, précisant que « la meilleure façon d’y parvenir est que l’Union africaine rejoigne le G20 en tant que membre permanent ».

Selon lui, ce n’est que par une réponse collective et unie que la communauté internationale « peut résoudre les défis de l’insécurité alimentaire et énergétique à travers notre monde ».

M. Ramaphosa a regretté la lenteur des progrès des négociations entre les pays en développement et ceux développés lors de la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tient du 6 au 18 novembre Charm el-Cheik, en Égypte.

« Nous sommes préoccupés par le manque de progrès sur les questions clés des négociations multilatérales de la COP27, notamment en ce qui concerne les pertes et dommages, le financement, la technologie, le renforcement des capacités, l’adaptation et la transition juste », a-t-il indiqué.

Le dirigeant sud-africain a noté que les résultats de la COP27 et du sommet des dirigeants du G20 devraient réaffirmer les principes d’équité et de « responsabilités communes ».

« Les pays industrialisés du G20 doivent faire preuve d’une action climatique plus ambitieuse et doivent honorer leurs engagements financiers envers les économies en développement », a conclu Cyril Ramaphosa.

Afrique : ces anciens présidents qui s’activent pour la paix

Plusieurs anciens chefs d’Etat africains ont réussi leur reconversion en offrant leurs services pour une paix politique durable sur le continent.En Afrique, ce ne sont pas tous les chefs d’Etat qui s’inquiètent de leur devenir au moment de quitter le pouvoir. Ces dernières années, ils sont nombreux à avoir passé pacifiquement la main à un successeur élu par leurs compatriotes pour entamer une seconde vie. Si certains préfèrent se retirer de la politique et profiter de leur retraite, d’autres choisissent par contre de rester sur la scène internationale pour apporter leur expertise dans la construction d’une Afrique démocratique.

Dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) par exemple, Uhuru Kenyatta travaille depuis quelques semaines pour mettre fin aux affrontements violents entre l’armée et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Après avoir transmis le pouvoir à son successeur William Ruto, il y a un peu moins de trois mois, l’ex-chef de l’Etat kenyan s’emploie pour une résolution de cette crise dans laquelle le Rwanda est accusé de soutenir la rébellion du M23, qui a pris du galon ces derniers mois.

En tant que nouveau facilitateur de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC, sigle anglais) pour la paix dans la partie orientale de la RDC, M. Kenyatta mène sa mission avec panache. Il a achevé lundi 14 novembre un séjour de deux jours à Kinshasa, la capitale congolaise, lors duquel il a consulté des ministres, des diplomates ainsi qu’une quarantaine de représentants des communautés des deux Kivu et de l’Ituri. Parmi eux, des chefs coutumiers et des membres de la société civile qui ont fait le déplacement.

De présidents à médiateurs africains

Plus loin, dans la région ouest du continent où plusieurs pays sont perturbés par la violence jihadiste et les séries de coups d’Etat, d’anciens chefs d’Etat y sont sollicités pour la recherche de la paix et négocier des transitions « raisonnables » avec les juntes militaires. C’est le cas de Mahamadou Issoufou qui a dirigé le Niger de 2011 à 2021.

Médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le Burkina Faso, où il a d’ailleurs obtenu la réduction de la durée de la transition à 24 mois au lieu des 36 initialement prévus par la junte au pouvoir, il parcourt régulièrement la région puisqu’il est aussi à la tête du Panel indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel. Cette mission lui a été « confiée (par) le Secrétaire général des Nations unies en rapport avec l’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le G5 Sahel », expliquait M. Issoufou lors d’une récente audience à Bamako avec le colonel Assimi Goïta, le président de la transition du Mali, un pays où les allers-retours de l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan (2010 – 2015), sont également fréquents en sa qualité de médiateur de la Cédéao.

En Guinée, l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi (2016 – 2016) a réussi à rapprocher les positions de l’organisation régionale et la junte militaire dirigée par le colonel Mamady Doumbouya. Après une médiation de plusieurs mois du prédécesseur du président Patrice Talon, les autorités militaires de Conakry ont accepté de rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans en lieu et place des trois ans prévus. « Dans un compromis dynamique, les experts de la Cédéao et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme consolidé de la transition étalé sur 24 mois », s’était réjoui en octobre l’organisation régionale.

Destins tragiques

Ainsi, la liste des anciens chefs d’Etat africains présents sur la scène internationale n’est pas exhaustive. Mais force est de constater que leur destin est plus honorifique que le sort de certains de leurs pairs comme le Burkinabè Blaise Compaoré, les Guinéens Alpha Condé et Moussa Dadis Camara ou encore l’Ivoirien Laurent Gbagbo. Ces derniers ont été obligés de quitter le pouvoir par la rue ou par l’armée avant de connaître des déboires judiciaires.

En Guinée notamment, le procès de l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara avec une dizaine de co-accusés dans le massacre du stade du 28 septembre 2009 se poursuit à Conakry. Renversé par l’armée un an après son élection pour un troisième mandat, son successeur Alpha Condé vit lui-aussi des moments difficiles loin de son pays. La justice guinéenne a ordonné le 3 novembre dernier des poursuites contre l’ex-président, actuellement en Turquie pour raisons « médicales », et plus de 180 de ses anciens ministres et cadres, pour des faits présumés de corruption.

Mali : la Côte d’Ivoire retire son contingent de la Minusma

Face à l’intransigeance de Bamako de libérer ses soldats accusés de mercenariat, la Côte d’Ivoire a annoncé le « retrait » progressif de ses troupes de la Minusma.La crise politique qui perdure depuis cinq mois entre la Côte d’Ivoire et le Mali, prend un nouveau virage. Le ministre ivoirien délégué aux Affaires étrangères avait déjà donné le ton le 28 octobre lors de son entretien avec le secrétaire général des Opérations de paix, Jean Pierre Lacroix.

Le gouvernement ivoirien est passé à la vitesse supérieure le 11 novembre dernier en confirmant au bureau du secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations Unies, le « retrait progressif » de ses troupes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

« La relève de la compagnie de protection basée à Mopti et le déploiement des officiers d’Etat-major (MSO) et des officiers de police prévus en octobre 2022 ne pourront plus être effectués », explique la mission permanente de la Côte d’Ivoire à l’Onu. « De même, poursuit la note consultée par APA, la Côte d’Ivoire n’envisage pas relever en août 2023 les militaires et autres éléments présents au sein de la Minusma ». A la date du 1er juillet 2020, la Côte d’Ivoire était le 7e contributeur de militaires à la Minusma, avec 816 soldats.

Tensions entre Abidjan et Bamako

Cette décision intervient dans un contexte de brouille diplomatique entre Bamako et Abidjan, suite à l’arrestation par les autorités de la transition malienne de 49 soldats ivoiriens, le 10 juillet à l’aéroport international Modibo Keita Bamako-Senou. Accusés de mercenariat, les militaires ivoiriens ont été inculpés vendredi 12 août pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » par le Procureur de la république près le tribunal de grande instance de Bamako VI au grand dam d’Abidjan.

La Côte d’Ivoire a immédiatement exigé leur libération sans conditions, indiquant que les soldats arrêtés sont inscrits au fichier de l’armée et sont déployés au Mali dans le cadre d’un mécanisme de soutien de troupes onusiennes connu sous le nom de NSE (éléments nationaux de soutien).

Une mission de médiation ouest-africaine, sous l’impulsion du Togo, engage des discussions entre les deux parties et parvient à faire libérer trois femmes parmi les 49 soldats, assurant que les pourparlers se poursuivraient pour la libération des 46 restants. Mais coup de théâtre, au lendemain de ce qui ressemblait à un début de dégel, le Colonel Assimi Goïta, recevant le ministre nigérian des Affaires étrangères, exige en contrepartie l’extradition de personnalités maliennes qui se sont réfugiées en Côte d’Ivoire.

Abidjan dénonce « un chantage » et une « prise d’otage » et saisit dans la foulée la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour arbitrer le différend avec son voisin du nord. À cet effet, une session extraordinaire est convoquée par le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de l’institution à New York, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unies.

Au terme de leur réunion du 22 septembre, les chefs d’État ouest-africains exigent la libération des soldats ivoiriens et décident d’envoyer à Bamako « une mission de haut niveau » constituée de trois présidents dont les résultats de la visite au Mali le 29 septembre, ne sont toujours pas connus du grand public.

Mali : polémique après la décoration d’un juge islamique

Houka Houka Ag Alhousseini a reçu un certificat de reconnaissance du gouverneur de Tombouctou pour service rendu en faveur de la paix et du vivre ensemble dans cette région.Le 9 novembre dernier, une trentaine d’autorités religieuses et coutumières de même que des chefs de village et de quartiers de Tombouctou ont reçu une « attestation de reconnaissance » décernée par Bakoun Kanté, gouverneur de cette région du Mali pour « service rendu en faveur du retour de la paix et du vivre ensemble dans la région de Tombouctou ». Mais cette décision de l’Etat malien fait polémique. La présence du « Cadi » Houka Houka AG Alhousseini sur la liste des personnalités honorées y est certainement pour quelque chose.

Ancien juge islamique à Tombouctou en 2012, lorsque les jihadistes d’Ansar Dine et d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) gouvernaient cette ville du nord malien, Houka Houka Ag Alhousseini jouit toujours d’une grande influence dans cette ville. Le 26 octobre dernier, en sa qualité de Cadi (juge musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses) de Zouérat, dans la commune d’Essakane, il a posé trois conditions au gouverneur de la région de Tombouctou pour la réouverture des écoles.

La première consiste à « introduire l’arabe à l’école, dont le Coran et son interprétation en langue du milieu et dans tous les ordres d’enseignement ». Au sujet du second cycle, le religieux exige aussi que les « rangées des filles et des garçons soient séparées par une barrière lorsqu’il est impossible de séparer la classe ». « Il est souhaitable que les filles soient enseignées par les femmes et les garçons par des hommes lorsque les classes sont séparées », ajoute-t-il, souhaitant que les enseignants soient visibles par les élèves en fonction de leur genre.

Pourtant, en 2019, le Conseil de sécurité des Nations Unies a prononcé des sanctions contre Houka Houka Ag Alhousseini pour ses agissements faisant obstacle à la mise en œuvre de l’Accord d’Alger signé en 2014 entre l’État malien et des groupes rebelles nordistes.

Arrêté en janvier 2014 par les soldats français à la faveur de l’intervention Serval pour déloger les jihadistes du nord du Mali, Houka Houka a été libéré huit mois plus tard par les autorités maliennes. Depuis, il vit à Zouérat, un village situé à l’ouest de Tombouctou. Selon les Nations-Unies, il a réintégré ses fonctions d’enseignant en septembre 2017 par le gouverneur de la région de Tombouctou de l’époque, Koina Ag Ahmadou, sous la pression du dirigeant de la Coalition du Peuple de l’Azawad (CPA), Mohamed Ousmane Ag Mohamidoune.

Pour beaucoup d’observateurs de la crise sécuritaire qui prévaut au Mali depuis une dizaine d’années, décerner un certificat de reconnaissance à un ancien juge islamique lié à AQMI est un signe de faiblesse pour l’Etat malien. Selon une source sécuritaire, « c’est plutôt un signe de perte de souveraineté de l’Etat face aux différents acteurs ».

« L’éducation est supposée être la même sur l’ensemble du territoire national, or les propositions de Houka Houka pour accompagner la réouverture des écoles s’inscrivent dans le projet de société du GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) proche d’AQMI », indiquent-t-ils, anticipant sur « la nécessité pour l’Etat d’examiner ce genre de concessions sociétale en cas de négociations avec ce groupe jihadiste ».

Sénégal : « terreur » après une attaque à main armée à Diamniadio

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la campagne de contrôle des nouveaux prix des produits de grande consommation, l’attaque à main armée de Diamniadio et les choix tactiques d’Aliou Cissé pour remplacer temporairement Sadio Mané, blessé, à moins d’une semaine du démarrage de la Coupe du monde de football.Sud Quotidien note que « l’Etat accélère la cadence » dans l’application intégrale de la baisse des prix des denrées de première nécessité, suivant les « onze mesures » du chef de l’Etat contre la vie chère. La campagne de contrôle lancée hier à Dakar par le Service régional de commerce a permis de saisir des marchandises des commerçants récalcitrants, constate le journal.

Libération affirme que « 207 commerçants (ont été) convoqués après 485 contrôles » du respect de l’application des nouveaux prix dans la capitale sénégalaise. A la fin de la journée, « les agents de la direction du Commerce intérieur ont saisi hier chez les récalcitrants 10,975 tonnes de sucre, 887 bidons de 20 litres d’huile, 24,5 tonnes de riz, 7,825 tonnes d’oignon, 500 kilogrammes de lait… ».

L’État veut soulager davantage les ménages sénégalais c’est pourquoi il « va verser 304 milliards de FCFA à la Senelec », la société nationale de l’électricité, indique Le Soleil qui place « le Sénégal parmi les trois chefs de file » des pôles énergétiques dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Sur un autre sujet, Bés Bi se fait l’écho d’une « attaque à mains armées contre des unités industrielles » de Diamniadio, la nouvelle ville située à une trentaine de kilomètre du centre-ville dakarois, dans la nuit du dimanche au lundi. Dans cette « terreur », la gendarmerie a « fait face à une forte résistance avec des coups de feu » avant de « tuer » l’un des assaillants et « arrêter » les deux autres.

Le Quotidien ne minimise pas cette attaque du Pôle urbain de Diamniadio qu’il qualifie d’« affaire de grands bandits ». Malgré tout, l’attaque à main armée a été « déjouée » par la gendarmerie qui, au cours des échanges de tirs, a « abattu » un assaillant avant d’arrêter « deux membres du gang », explique Libération.

Sur la Coupe du monde du Sénégal au Qatar, Stades réfléchit sur « comment jouer sans Sadio Mané » à cinq jours du début de la compétition footballistique. Le Sénégal affronte lundi prochain les Pays-Bas alors que le leader technique des Lions est blessé depuis une semaine au genou et poursuit ses soins dans son club allemand, le Bayern Munich. Il est convoqué malgré tout par le sélectionneur Aliou Cissé qui compte sur lui dans l’éventualité d’une qualification de Lions au second tour du Mondial.

Pour le suppléer dès à présent, le quotidien sportif avance les noms de Krépin Diatta, Pape Matar Sarr ou Iliman Ndiaye. Toutefois, le technicien Abatalib Fall estime qu’« on n’a pas un joueur de (la) dimension » de Sadio Mané là où l’ancien international Cheikh Sidy Ba appelle à « ne pas changer de système ».

Déjà lundi, peu après leur arrivée sur le sol qatari, les Lions « ont pris leurs marques à Doha » en effectuant leur première séance d’entraînement avec un groupe de 18 joueurs, « sous le regard du ministre des Sports et les autres membres de la délégation officielle », rapporte Vox Populi.

Migration, développement et éducation eu menu des quotidiens marocains

La politique migratoire du Maroc, le projet LGV Kénitra-Marrakech et la réforme de l’école publique sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de ce mardi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que la politique migratoire prônée par le Maroc depuis quelques années déjà accorde une place importante à la dimension humaine et adopte surtout une démarche humaniste, notant que la signature d’une convention-cadre de partenariat entre le ministère de la santé et la protection sociale d’un côté et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés confirme cette orientation.

Alors que le pays est en train de mettre en œuvre la généralisation de la couverture sociale à tous les citoyens, le Royaume ne veut pas écarter cette catégorie de l’accès aux soins dans un cadre correct et digne, relève le journal.

Ce fut le cas d’ailleurs en pleine crise sanitaire due à la Covid-19 lorsque le Maroc a fait le choix d’intégrer les ressortissants étrangers y compris les réfugiés et immigrés au même titre que les citoyens marocains dans la politique de vaccination contre le coronavirus, rappelle-t-il.

Aujourd’hui, le Maroc confirme ce statut d’acteur mobilisé en faveur d’une politique migratoire qui respecte d’abord et avant tout l’Humain, fait-il remarquer.

+L’Opinion+, qui revient sur le projet LGV Kénitra-Marrakech, dont un appel d’offre relatif aux études de ce projet a été remporté par une entreprise française Egis, écrit que certains y ont vu le signe de la reprise des relations franco-marocaines, tandis que d’autres y ont décelé l’omniprésence d’un « lobby » français au Royaume.

En fait, plus qu’un projet d’infrastructure, la LGV reste un symbole de coopération entre Paris et Rabat et la construction de la seconde tranche, celle allant jusqu’à Marrakech, fait donc naturellement l’objet depuis des mois de spéculations, note l’éditorialiste.

Certes, le Maroc a opté pour une démarche salutaire de diversification de ses partenaires, cependant, les relations économiques ne peuvent souffrir des remous des rapports diplomatiques, étant donné que la France est un partenaire important du Maroc, et cela ne va pas changer du jour au lendemain, explique-t-il.

Donc, perturber ce genre de projets importants pour des considérations politiques, et donc certainement contextuelles, peut avoir des conséquences plus nuisibles au Maroc qu’aux entreprises françaises, estime-t-il, soulignant que le but final est, et restera, le développement du Maroc.

+L’Economiste+ qui s’attarde sur la réforme de l’école publique, relève que sur 100 élèves qui entrent au primaire, seuls 30 arrivent à assimiler le programme, tandis qu’au collège, seuls 10% y parviennent.

L’Etat a misé des sommes colossales dans une école criblée de tares, qui perd chaque année 300.000 élèves, déplore l’éditorialiste.

La jeunesse marocaine est une mine d’or dont on a gaspillé plusieurs générations sur le chemin de réformes belles sur le papier, mais dont les conditions ne sont jamais réunies, ajoute-t-il.

Côte d’Ivoire : 32 employés de LafargeHolcim distingués

La société de cimenterie, LafargeHolcim Côte d’Ivoire, a remis des médailles d’honneur du travail à 32 de ses employés, lors d’une cérémonie à Abidjan.L’évènement s’est déroulé le 12 novembre 2022 à Abidjan, en présence du représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, ainsi que de la directrice du secrétariat de la médaille du travail, et des membres des familles des récipiendaires.

Ce sont au total trente-cinq médailles qui ont été décernées aux 32 employés et ex-employés de LafargeHolcim Côte d’Ivoire. On dénombre deux médaillés « Grand Or », quatre médaillés « Or », six médaillés « Vermeil » et 23 médaillés dans la catégorie « Argent ».

Ces distinctions ont été remises par le représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, M. Eben-Ezer Ago, Inspecteur général de l’Emploi et de la protection sociale, qui a félicité les récipiendaires.

Ces médailles viennent récompenser des femmes et des hommes qui totalisent au moins 15 ans d’ancienneté et qui se sont, au fil des années, démarqués par la qualité de leur travail, leur fidélité, et leur loyauté au service de l’entreprise, mais également de la Côte d’Ivoire.

Fort de ses 70 années d’existence, l’entreprise de cimenterie, au travers de ces distinctions, renouvelle également sa reconnaissance envers ses travailleurs, dont le dévouement contribue de manière significative à son succès sur le marché ivoirien.

Pour le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, M. Rachid Yousry, si l’entreprise a « su tenir le cap pendant soixante-dix ans, c’est d’une part grâce à la très grande qualité de ses produits, mais c’est aussi et surtout grâce à ses employés, travailleurs d’hier, d’aujourd’hui et de demain ».

« Aujourd’hui, c’est votre engagement, votre fidélité que nous souhaitons saluer ; car à travers vos parcours, vos témoignages, et votre expérience peuvent naître des vocations, des envies, des trajectoires nouvelles pour vos plus jeunes collègues », a-t-il dit.

M. Rachid Yousry a fait observer que la médaille d’honneur du travail qu’ils reçoivent ne récompense pas seulement leur investissement auprès de l’entreprise, mais elle constitue également un véritable hommage à leur apport envers la Côte d’Ivoire.

Le représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, M. Eben-Ezer Ago, s’est quant à lui adressé aux récipiendaires à travers ces mots : « En vous décernant cette distinction, c’est la République de Côte d’Ivoire reconnaissante qui loue votre mérite pour toutes ces belles années de dévouement, et vous félicite pour la contribution à l’effort de progrès de notre beau pays. »

Les récipiendaires ont tenu également à exprimer leur reconnaissance à l’entreprise et à l’ensemble des collaborateurs : «   Nous sommes fiers de recevoir ces médailles ce jour, en récompense de nos années d’engagement et de durs labeurs », a déclaré leur porte-parole, Mr Paul Aney,responsable développement durable au sein de l’entreprise.   

« A vous, chers collègues : La voie ayant été tracée, il nous appartient d’assurer la pérennité de LafargeHolcim Côte d’Ivoire pour nous même et pour toute la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, j’exhorte l’ensemble des travailleurs à poursuivre leurs efforts et à motiver les plus jeunes, afin que nous puissions toujours maintenir notre leadership dans le secteur du ciment en Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire est une filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables, permettant la création de villes plus vertes et d’infrastructures plus intelligentes.

Textile ivoirien : visite d’investisseurs en zone industrielle PK24

Des investisseurs anglophones ont visité, dans le cadre d’un roadshow, la zone industrielle PK24 qui s’étend sur une superficie de 422 hectares, à l’Ouest d’Abidjan.Ce roadshow a été organisé lundi par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), le Guichet unique des investissements, en collaboration avec l’Institut Tony Blair pour le changement global.

Zone multisectorielle, cet espace compte plusieurs activités industrielles. Pour l’industrie textile et de l’habillement, « près de 130 hectares » sont disponibles pour accueillir des usines de transformation du coton.

La plateforme, dont certaines parties ont été aménagées, comprend des espaces d’entreposage et de logistique. Déjà, quelques entreprises y sont installées et opèrent dans divers domaines fournissant au marché local et régional des produits finis.

Elle comprend en outre un parking pour les gros camions et un parc à conteneurs. La première phase de cette zone industrielle intégrée est prévue être mise en exploitation début bientôt. Des espaces de vie, des services commerciaux et des hébergements ont été déjà conçus.   

Pour les demandes de terrain industriel, la porte d’entrée est le Cepici. Dans le processus, une Commission a été mise en place pour statuer sut le dossier après l’analyse faite. Des offres clés en main sont envisagées ainsi que des terrains aménagés.

Avant la visite, la directrice générale du Cepici, Mme Solange Amichia, a présenté les opportunités d’investissement sur l’industrie du textile et de l’habillement, une grappe identifiée par l’Etat comme l’un des sept clusters dans le Plan national de développement (PND, 2021-2025). Elle a expliqué les avantages octroyés par le Code des investissements.

La filière coton en Côte d’Ivoire connaît une nette évolution. Le nombre des producteurs estimés à 88.522 en 2017-2018 est passé à 132.268 sur la période 2020-2021, soit plus de 40.000 producteurs supplémentaires ces trois dernières campagnes, ce qui représente une hausse de 49,42%.

Pour la campagne 2020-2021, la Côte d’Ivoire a enregistré une production record de 242.000 tonnes de fibres contre 210.000 tonnes pour la campagne 2018-2020, soit une augmentation de 14%. La superficie cultivable est en hausse de 20%, passant de 408.448 ha à 444.870 ha.

Avec un taux d’industrialisation de 20% dans les années 1990, le pays enregistre transforme aujourd’hui environ 2% de sa production qui s’est établie à 539.623 tonnes en 2022. Ce qui requiert des investissements importants pour relancer la chaîne de valeur.

L’objectif de ce road show est de promouvoir la destination Côte d’Ivoire en tant que hub de développement pour la filière textile et habillement en vue d’attirer des investissements directs étrangers et développer l’écosystème local.

Le Maroc élu au comité permanent RAMSAR pour 2022-2025

Le Maroc a été élu au sein du comité permanent de la convention sur les zones humides « RAMSAR » en tant que représentant de la sous-région Afrique du Nord, au titre de la période 2022-2025, en marge de la 14ème session de la Conférence des Parties (COP14), qui s’est tenue en mode hybride à Wuhan (Chine) et Genève (Suisse) du 5 au 13 novembre.Cette élection  »permettra au Maroc de faire partie des représentants régionaux pour l’Afrique au sein de cet organe subsidiaire et faire entendre la voix de la région pour relever les défis en matière de conservation et de restauration des zones humides africaines », indique l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) dans un communiqué.

Ainsi, et à l’occasion de cette COP, la ville d’Ifrane a reçu le label « ville des zones humides » accrédité par la Convention RAMSAR. Grâce à ce label, Ifrane est devenue la deuxième ville arabe et nord-africaine sur la liste de RAMSAR des villes accréditées, ce qui constitue une reconnaissance de l’engagement de la ville pour la sauvegarde de ses zones humides urbaines en faveur des populations et de la nature, selon la même source.

La cérémonie de remise des certificats en plénière a été suivie d’un événement parallèle où les villes nouvellement accréditées ont partagé leurs expériences avec les Parties contractantes, relève l’ANEF, notant que la COP14 a été aussi marquée par une participation active de la délégation marocaine lors des discussions des différents projets de résolutions au sein de la plénière et aux réunions régionales d’Afrique.

Le Directeur général de l’ANEF, Abderrahim Houmy, qui participait à cet événement, a indiqué que depuis la ratification de la Convention RAMSAR en 1980, le Maroc s’est engagé dans la voie de l’élaboration d’outils nécessaires à la mise en œuvre d’une politique de conservation et de développement durable de ses ressources naturelles, en vue de concilier les exigences du développement économique et humain avec le souci permanent de protéger sa biodiversité, en tenant compte des équilibres écologiques des espaces naturels.

Ainsi, le Royaume a adopté une politique intégrée fondée sur une approche responsable, inclusive et participative, en harmonie avec les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, a poursuivi M. Houmy.

Et de rappeler que la Stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », lancée par le Roi Mohammed VI, le 13 février 2020, est porteuse de réponses appropriées et nécessaires pour préserver et restaurer les zones humides, améliorer les conditions de vie des populations locales et réconcilier le citoyen avec ces espaces.

Ladite stratégie prévoit à cet effet d’inscrire 10 nouveaux sites RAMSAR à l’horizon 2025, en vue de porter le nombre de sites classés à 48 zones humides d’importance internationale réparties sur tout le territoire national.

En marge des travaux de la plénière de la COP14, l’ANEF a organisé, le 9 novembre, un évènement parallèle sur les zones humides au Maroc qui a connu une large participation des pays africains et méditerranéens, ainsi que des organisations internationales partenaires, notamment Expertise France, le Conservatoire du Littoral et le Centre Méditerranéen des Zones Humides.

Cet évènement a été l’occasion de présenter les grandes lignes de la Stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 » ainsi que de discuter des bonnes pratiques et des solutions innovantes pour la restauration des zones humides, pouvant servir de cadre de collaboration entre les pays africains et méditerranéens.

Au titre de cette conférence, la déclaration de Wuhan a été adoptée et a permis de rappeler l’importance des zones humides comme l’un des principaux écosystèmes mondiaux, et que leur conservation, leur restauration, leur gestion, leur utilisation rationnelle et durable sont essentielles pour relever les défis environnementaux, sociaux et économiques urgents, tels que le changement climatique et la perte de biodiversité, tout en garantissant la santé et le bien-être de l’humanité et de la planète entière.

Algérie: 16 morts dans un accident de la route

Seize personnes, dont 13 Guinéens et un Malien, ont trouvé la mort dans un accident de la route survenu, lundi, dans la wilaya de Bordj Badji Mokhtar, à l’extrême sud de l’Algérie.Seize personnes, majoritairement des Subsahariens, sont décédées et trois autres blessées lundi dans une collision entre deux véhicules utilitaires dans le sud algérien, ont indiqué la Protection civile algérienne et des médias locaux.

L’accident est survenu sur une route nationale du grand sud, a précisé la Protection civile sur sa page Facebook.

Parmi les seize victimes, figurent quatorze ressortissants africains et deux Algériens, selon des médias locaux qui précisent que l’accident a eu lieu sur une route nationale reliant Reggane et Bordj Badji Mokhtar.

Les passagers circulaient à bord de deux pick-up. Les trois blessés ont été évacués vers un hôpital local.

Les routes algériennes sont réputées parmi les plus dangereuses de la région. La vitesse des automobilistes, y compris des conducteurs de transports en commun, est la principale cause des accidents de la route en Algérie, selon la délégation nationale de la Sécurité routière, une agence gouvernementale.

En 2021, l’Algérie a enregistré près de 7.186 accidents de la circulation qui ont fait 2.643 morts et 11.479 blessées.

Côte d’Ivoire : l’ambassadeur du Burkina fait ses adieux à Ouattara

Le chef de l’Etat ivoirien a échangé au Palais de la présidence de la République avec l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, M. Mahamadou Zongo.En fin de mission, le diplomate burkinabé Mahamadou Zongo, a eu un entretien ce lundi 14 novembre 2022 avec le président ivoirien, Alassane Ouattara. Il a dit être venu témoigner de sa reconnaissance au chef de l’Etat pour le soutien dont il a bénéficié durant son séjour.  

M. Mahamadou Zongo a également remercié M. Ouattara pour l’accompagnement de l’Etat de Côte d’Ivoire à son endroit, se félicitant des relations séculaires, diversifiées et multiformes entre les deux pays voisins de l’Afrique de l’Ouest.

Selon M. Zongo, c’est véritablement à travers le Traité d’amitié et de coopération (TAC) ivoiro-burkinabè, signé en 2008, que d’importants chantiers ont été réalisés. Il a évoqué la fourniture de l’électricité par la Côte d’Ivoire au Burkina Faso, la délimitation et la matérialisation des frontières.

Son départ intervient dans un contexte, où le Burkina Faso est en proie aux attaques djihadistes et à une crise militaro-politique. Les nouvelles autorités burkinabè sont ostensiblement engagées à stabiliser la situation sécuritaire et relancer l’économie du pays.

Mali : Londres va retirer ses troupes

Cette annonce fait suite au retrait définitif de l’armée française du territoire malien selon le quotidien anglais The Times.Londres emboîte le pas à Paris dans son désengagement militaire au Mali. Les 250 soldats britanniques jusqu’ici engagés dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) vont quitter le pays sahélien.

L’information a été donnée par le quotidien anglais The Times qui informe que le retrait du Royaume-Uni intervient à la suite de l’annonce, mercredi 9 novembre 2022, du président français Emmanuel Macron de la fin officielle de l’opération militaire Barkhane au Sahel qui combat depuis 2014 la présence jihadiste dans la région. Une décision consécutive au retrait des derniers soldats français du Mali voici trois mois.

Les forces britanniques, issues des Light Dragoons et des Royal Anglians, ont été déployées à Gao, dans l’est du pays, dans le cadre de l’opération Newcombe en 2020. Ils participaient à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), qui implique 11.700 soldats de 65 pays.

Burkina : le capitaine Ibrahim Traoré lâche ses « vérités »

Le président de la transition burkinabè a entamé une série de rencontres avec les forces vives de la nation pour, dit-il, dépeindre « la réalité du Burkina ».Dans une vidéo de 12mn45 rendant compte d’une rencontre avec les partis politiques et la société civile, tenue vendredi 11 novembre 2022 et diffusée sur la télévision nationale et la page Facebook de la présidence du Faso dimanche soir, le capitaine Ibrahim Traoré a dépeint une situation sécuritaire difficile.

Au pouvoir depuis début octobre 2022, le chef de l’Etat a rappelé les origines du terrorisme au Burkina, dû essentiellement à une mauvaise gouvernance. « J’ai marché pour traverser le Sahel (…). Il n’y a rien là-bas. Qu’avons-nous construit ? Qu’avons-nous fait de sérieux dans cette zone ? Qui en est responsable ? C’est nous », a décrit Ibrahim Traoré.

Malgré les alertes, rien n’a été fait en termes d’actions de développement en faveur de plusieurs régions, aujourd’hui sous le joug des groupes armés terroristes. « C’est nous qui avons créé cette situation. On a tout fait pour abandonner certains peuples (…) à cause de nos intérêts égoïstes (…). Nous sommes responsables du malheur qui nous arrive », a insisté le capitaine.   

Dans un franc-parler que les Burkinabè découvrent, il s’en est vivement pris aux hommes politiques qu’il a accusés d’avoir « infiltré » et « politisé » l’armée au point que chaque soldat « agit en fonction de certain bord politique ». Avec le coup d’Etat du 24 janvier 2022 qui avait porté le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba au pouvoir, il a un temps espérer que « ça va cesser, mais ça continue ».

Le capitaine Traoré a également fustigé l’attitude des citadins qui, selon lui, ne mesurent pas encore la gravité de la situation. « Je parie que les gens ignorent sérieusement la situation dans laquelle nous nous trouvons. Dans les grandes villes, la vie est tout autre. Hors de ces villes, vous n’imaginez même pas ce qui se passe. Est-ce que vous êtes conscients que le territoire est presque perdu ? », a-t-il demandé à l’assistance. 

Pour illustrer ses propos, il a pris l’exemple des attaques terroristes régulières sur la Route nationale N°1, reliant Ouagadougou à Bobo-Dioulasso. « C’est quand la route sera coupée que certaines personnes vont prendre conscience », a poursuivi le Chef de l’Etat du Burkina Faso.

Conséquence directe de la crise sécuritaire, le capitaine Traoré a dépeint une situation humanitaire des plus catastrophiques. Loin du folklore urbain, il a évoqué le cas de « ces enfants qui ont la peau sur les os, ces vieillards qui meurent de faim, ces femmes qui ne peuvent plus allaiter parce qu’elles n’ont plus rien dans leur sein (…), des gens qui mangent des herbes » dans les localités occupées par les jihadistes.

Dans un « langage de vérité », il a aussi dénoncé le manque de solidarité des Burkinabè dans ce contexte difficile. Des commerçants ont fait de la surenchère dans la location de camions pour ravitailler les zones sous blocus des groupes armés terroristes. « C’est quoi l’intégrité ? Burkina Faso, où est l’intégrité ? (…) Il n’y a aucune pitié (…). Le Burkinabè n’a pas pitié du Burkinabè (…) Les gens meurent ailleurs, mais à Ouagadougou on fait la fête », a déploré le capitaine.

Il a invité les acteurs politiques et de la société civile à faire leur « introspection » et leur « mea culpa ». « L’avenir de ce pays est entre vos mains. (…) Chacun [est] libre, à partir de cet instant de son action future, soit pour la patrie, soit contre la patrie », a tranché le capitaine Traoré.

Pour Fabé Mamadou Ouattara, journaliste au quotidien national Sidwaya, le capitaine Ibrahim Ouattara a dit ses « vérités » à la classe politique et à la société civile, parce qu’il estime que « ce sont eux qui ont mené le pays dans cette situation ». Comme le capitaine veut « asseoir son autorité, il surfe sur la vague de discrédit qui pèse sur ces acteurs », a dit l’observateur de la vie politique Burkinabè. 

« Le capitaine Ibrahim Traoré accuse l’armée, mais il semble dire qu’il se charge de mettre l’armée au pas et demande aux autres de faire profil bas s’ils ne veulent pas aller dans le sens de la transition », a analysé Fabé Mamadou Ouattara. 

La Côte d’Ivoire se positionne comme un hub de l’industrie textile

Le pays qui a atteint un taux d’industrialisation du textile de 20% dans les années 1990, transforme aujourd’hui à peine 2% de sa production de coton qui s’est établie à 539.623 tonnes en 2022.Le gouvernement de Côte d’Ivoire veut accélérer la transformation structurelle de son économie par l’industrialisation. Ce lundi, sous les auspices du Cepici, le Guichet unique de l’investissement, des investisseurs de l’industrie textile et de l’habillement ont été accueillis dans le cadre d’un road show.

Ce road show a été institué pour « reprendre notre place dans le fleuron de l’industrie textile dans toute la chaîne de valeur », a déclaré la directrice générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), Mme Solange Amichia.

La directrice générale du Cepici a présenté le nouveau Code des investissements qui offre, entre autres, des exonérations de douane et d’impôt selon des zones d’investissement. Pour le secteur du textile et de l’habillement, elle a énuméré comme avantage l’exonération fiscale dès l’installation.

La Côte d’Ivoire, deuxième producteur africain de coton, exporte à 90% sa production. Selon la directrice générale du Cepici, l’objectif de cette rencontre avec les investisseurs de l’industrie du textile et de l’habillement, est d’apporter de la plus-value « dans toutes les étapes » de la chaîne de valeur.

La grappe textile et habillement a été identifiée par le gouvernement comme l’un des sept clusters dans le Plan national de développement (PND, 2021-2025), un segment sur la chaîne de valeur qui regorge d’énormes opportunités de création de valeur ajoutée et d’emplois.

La stratégie nationale de relance de cette industrie vise le redémarrage des industries déjà existantes et la promotion des investissements nouveaux dans le secteur en vue de la valorisation de la production nationale de coton. Pour développer l’industrialisation de la filière cotonnière, l’Etat veut accélérer les investissements.  

Le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a fait savoir que des zones industrielles sont prévues aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. A Bouaké, la métropole du Centre ivoirien, il est prévu une zone industrielle de 100 hectares.

Il a souligné que la Côte d’Ivoire veut renforcer le cluster de l’industrie du textile et de l’habillement, qui représente d’ailleurs « le maillon faible » de la chaîne de valeur. A travers ce road show, le pays envisage de capter d’importants investissements sur cette ligne.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Kouassi Adjoumani, qui a ouvert les échanges, a salué l’Institut Tony Blair, principal bailleur de fonds, pour son implication dans la mise en place de ce projet ainsi que les détenteurs de marques et des fournisseurs.

La filière coton en Côte d’Ivoire connaît une nette évolution. Le nombre des producteurs estimés à 88.522 en 2017-2018 est passé à 132.268 sur la période 2020-2021, soit plus de 40.000 producteurs supplémentaires ces trois dernières campagnes, ce qui représente une hausse de 49,42%.

Pour la campagne 2020-2021, la Côte d’Ivoire a enregistré une production record de 242.000 tonnes de fibres contre 210.000 tonnes pour la campagne 2018-2020, soit une augmentation de 14%. La superficie cultivable est en hausse de 20%, passant de 408.448 ha à 444.870 ha.

Cela a boosté les rendements qui sont passés de 411 Kg de fibres par ha en 2016-2017 à 540 Kg par ha en 2020-2021. La Côte d’Ivoire devrait franchir les 260.000 tonnes de fibres au titre de la campagne 2021-2022. Dans l’optique de la relance de cette industrie, l’Institut Tony Blair pour le changement global, en collaboration avec GdCI, apporte son soutien au gouvernement de Côte d’Ivoire afin de redynamiser toute la chaîne de valeur du coton.

L’objectif de ce road show est de promouvoir la destination Côte d’Ivoire en tant que hub de développement pour la filière textile et habillement en vue d’attirer des investissements directs étrangers et développer l’écosystème local.

Ghana : le ministre des Finances démis de ses fonctions

Charles Adu Boahen est visé par des accusations de corruption dans un documentaire sur l’exploitation illégale d’or.Le documentaire « Galamsey Economy » du célèbre journaliste d’investigation ghanéen, Anas Aremeyaw Anas, tient sa première victime. L’un des principaux mis en cause, le ministre des Finances, Charles Adu Boahen, a été limogé ce lundi par le président Nana Akufo-Addo qui a également annoncé l’ouverture d’une enquête.

Dans des extraits de cette production qui ont déjà fuité mais dont la diffusion est prévue ce lundi, on voit Charles Adu Boahen réclamer près de 200.000 dollars à des investisseurs pour les remettre au vice-président.

Peu avant l’annonce du limogeage, le vice-président ghanéen a indiqué avoir vu l’extrait dans lequel M. Adu Boahen essaie de « collecter de l’argent auprès de supposés investisseurs » en son nom, ajoutant ne pas être au courant de cette rencontre.

« Je tiens à préciser que si ce que (M. Boahen) est censé avoir dit est fidèlement enregistré dans la vidéo, sa position en tant que secrétaire d’État est intenable. Il devrait être renvoyé et faire l’objet d’une enquête », a écrit Mahamudu Bawumia sur Facebook.

« Mon atout le plus précieux dans la vie est mon intégrité et je ne permettrai à personne d’utiliser mon nom pour se livrer à de la corruption », a-t-il ajouté.

Au Ghana, les « Galamsey » désignent des mineurs d’or illégaux qui revendent leurs butins à des intermédiaires qui se tournent ensuite vers l’exportation.

Cette affaire intervient au moment où le Ghana cherche à obtenir un crédit de 3 milliards de dollars pour faire face à l’inflation record de 40 % et à l’effondrement de sa monnaie, le Cedi, des difficultés économiques aggravées depuis l’invasion russe en Ukraine.

« Affaire du vol dans sa ferme » : Ramaphosa prêt à démissionner

En Afrique du Sud, une rocambolesque affaire de cambriolage met en difficulté le président de la République Cyril Ramaphosa.Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, acculé par son opposition qui demande sa démission, promet de quitter son poste si des poursuites pénales étaient engagées contre lui par la justice dans l’affaire du vol dans sa ferme de Phala Phala survenu en février 2020.

Sur le terrain politique, Ramaphosa est de plus en plus fragilisé par cette affaire. Lors d’une réunion du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, ce week-end, il a tenté de se défendre.

Face aux responsables de son parti, il a présenté sa version des faits entourant le vol de sa ferme il y a près de trois ans. A ce titre, il a confié à ses collègues de parti qu’il « se retirerait volontiers » s’il était inculpé au pénal, selon le porte-parole de la Présidence, Vincent Magwenya, dimanche.

L’affaire remonte en février 2020, le chef de l’Etat sud-africain arrivé au pouvoir en 2018, est accusé d’avoir dissimulé le vol de plus de 4 millions de dollars dans l’une de ses propriétés et d’avoir acheté le silence des cambrioleurs L’opposition réclame sa démission, mettant en doute son engagement de lutter contre la corruption. M. Magwenya réitére la ligne de défense du président sud-africaine

Ramaphosa acculé

Il a rappelé aux médias que Ramaphosa n’avait pas été accusé de crime et que plusieurs enquêtes étaient en cours sur cette affaire. « La présomption d’innocence jusqu’à preuve du contraire, consacrée par la Constitution, demeure. Je pense donc que la meilleure question à poser à ceux qui ont appelé le président à se retirer est de savoir ce qui motive ces appels », a déclaré M. Magwenya.

Et d’ajouter : « Si le président est inculpé, il se retire volontiers. Mais en l’état actuel des choses, il n’y a pas de charges criminelles contre le président ». « Ce que vous avez, c’est une série d’enquêtes avec lesquelles il coopère pleinement, et il continuera à le faire jusqu’à ce que ces enquêtes soient terminées », a-t-il dit aux journalistes.

Lors de la réunion du NEC qui s’est tenue ce week-end au Nasrec Expo Centre de Johannesburg, c’est l’un de ses principaux ministres, la ministre de la Gouvernance coopérative, Nkosazana Dlamini-Zuma, qui a pris la tête du comité pour que Ramaphosa se retire. Mme Dlamini Zuma est candidate avec M. Ramaphosa lors de la conférence nationale élective de l’ANC en décembre.

La RDC au menu du tête à tête entre Kagamé et Embaló

Le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló, effectue une visite au Rwanda pour évoquer la situation sécuritaire en RD Congo avec Paul Kagamé.Alors que la tension monte entre le M23 et l’armée rwandaise, le président de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest est en visite de travail depuis dimanche à Kigali pour évoquer la situation sécuritaire en RD Congo avec Paul Kagamé.

Il s’agit du deuxième voyage de M. Embaló dans la région des Grands Lacs après une visite similaire à Kinshasa au début du week-end où il s’est entretenu avec le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo sur la même question.

« Cet après-midi, au village Urugwiro, le président Paul Kagamé a reçu le président Umaro Sissoco Embaló de Guinée-Bissau », a déclaré le bureau du président à Kigali dans un communiqué.

Les rapports indiquent que les deux dirigeants ont discuté des moyens de renforcer davantage les liens bilatéraux entre le Rwanda et la Guinée-Bissau. Ils ont échangé sur la situation sécuritaire dans la région.

C’est la deuxième visite d’un chef d’Etat au Rwanda, une semaine après que le président Kagamé a eu des entretiens avec son homologue angolais João Lourenço pour normaliser les relations entre Kigali et Kinshasa, qui s’étaient accusés mutuellement de soutenir les rebelles de l’autre.

En tant que président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), M. Lourenço joue le rôle de facilitateur des efforts de paix entre le Rwanda et la RD Congo, par le biais de la feuille de route de Luanda.

La RD du Congo accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, qui ont progressé ces dernières semaines vers des villes clés de l’est du pays.

Le gouvernement de Félix Tshisekedi a récemment expulsé l’ambassadeur rwandais à Kinshasa, citant le rôle de Kigali dans l’aide et l’encouragement de la dernière campagne des rebelles contre l’armée congolaise.

Kigali a à son tour accusé à plusieurs reprises Kinshasa d’avoir intégré ce qu’il appelle les forces génocidaires des FDLR dans son armée FARDC et de les avoir habilitées à bombarder le territoire rwandais depuis leurs bases en RD Congo.

Le M23 a été vaincu par l’armée congolaise (FARDC) et les forces spéciales de la MONUSCO en 2013, mais il s’est depuis regroupé et a commencé son offensive dans l’est du pays en novembre 2021.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment la technologie de la 5G au Maroc, la polygamie qui fait de la résistance et les énergies renouvelables.+L’Economiste+ écrit que Le déploiement de la 5G en 2023 au Maroc est une mission impossible. Or, la Note d’orientations générales (NOG) avait fixé cet objectif pour l’année prochaine. Aujourd’hui, de nombreux experts télécoms sont sceptiques par rapport au respect du calendrier. 

« Le plan de la note d’orientations générales ne pourra pas atteindre les objectifs fixés. Le véritable objectif réside dans le déploiement de la fibre. Le but étant d’atteindre 20% en 2023. Soit presque 2 millions de prises FTTH ». Or, valeur aujourd’hui, l’on en est à peine à quelque 450.000 prises, quasiment le quart de l’objectif assigné pour 2023. Par ailleurs, il va falloir monter à 50% du marché fibré dès 2025. Ce qui correspond à 5 millions de prises FTTH, relève le journal.

+Aujourd’hui Le Maroc+ souligne que sept mois après le lancement de la campagne « Maroc Terre de Lumière », l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) a lancé une deuxième vague de communication dans pas moins de 19 pays. Une présentation, en avant-première a été faite jeudi 10 novembre à Rabat, aux professionnels, réunis sous l’ombrelle de la Confédération nationale du Tourisme (CNT) et aux présidents des Conseils Régionaux du Tourisme, principaux concernés par cette campagne, indique l’Office dans un communiqué.

La même publication, s’intéresse à la question de la polygamie, indique que les mariages polygames ont augmenté au Maroc en passant de 658 cas en 2020 à 1.046 en 2021. S’agissant des actes de divorce, ceux-ci ont augmenté de 2010 à 2021 en passant de 22.452 à 26.957.

+Les Inspirations Eco+ fait savoir que le consortium maroco-belge, composé de John Cockerill Renewables, Prayon, l’INSMA, I’UMONS, B-Sens et Masen, s’apprête à lancer une nouvelle solution de production d’électricité à partir du solaire thermique, jugé largement plus cher que le photovoltaïque. 

Solheatair consiste en une solution renouvelable intégrée pour la production, le stockage et la valorisation de chaleur produite par des sources d’énergies renouvelables. Cette énergie thermique à haute température peut ensuite être utilisée dans des process industriels, comme par exemple la production de ciment et d’acier, ou convertie en électricité pour réduire les émissions de CO2. Un démonstrateur sera installé prochainement au cœur du complexe solaire Noor Ouarzazate de Masen.

Le Mozambique expédie sa première cargaison de gaz naturel vers l’Europe

Le Mozambique a commencé à exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) depuis la province de Cabo Delgado, touchée par le conflit, a annoncé le président Filipe Nyusi dimanche dernier.Dans un message télévisé, Nyusi a annoncé la première expédition d’exportation de gaz produit dans l’installation flottante de GNL offshore Coral Sul qui est exploitée par la société italienne Eni.

« Aujourd’hui, le Mozambique entre dans les annales de l’histoire mondiale comme l’un des pays exportateurs de GNL », a déclaré M. Nyusi. Il a précisé que le géant pétrolier britannique BP détenait les droits d’achat du gaz.

Cette livraison intervient à un moment où l’Europe cherche d’autres sources de gaz, afin de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie. La firme Eni a annoncé dimanche que la première cargaison de GNL produite dans son champ gazier au large des côtes mozambicaines avait quitté l’installation.

L’installation Coral Sul LNG a une capacité de liquéfaction de gaz de 3,4 millions de tonnes métriques par an et est la première installation flottante de GNL jamais déployée dans les eaux profondes du continent africain.

Le Mozambique dispose d’énormes gisements de gaz et, selon les prévisions, le pays pourrait devenir l’un des dix premiers exportateurs mondiaux si toutes les réserves étaient exploitées.

Cependant, la région de Cabo Delgado a été touchée par une insurrection de militants liés à l’Etat islamique, qui a jeté le doute sur la viabilité des sites d’exploration de GNL et bloqué l’exécution d’un certain nombre de projets.

Le Sénégal entre vie chère, présidentielle 2024 et Coupe du monde

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets allant du refus d’appliquer les nouveaux prix des denrées par les commerçants à la bataille entre le pouvoir et l’opposition en direction de la présidentielle de 2024, en passant par l’arrivée des Lions du Sénégal au Qatar où doit démarrer dimanche prochain la Coupe du monde de football.Le Soleil se fait l’écho de l’entrée en vigueur depuis samedi dernier des nouveaux prix des denrées de consommation courante, dans la politique de réduction du coût de la vie chère du président Macky Sall qui a pris un paquet de mesures dans ce sens. Pour autant, le journal constate que « les commerçants font la sourde oreille » en décidant de ne pas appliquer les prix édictés par l’Etat.

Walf Quotidien va en profondeur et explique que « les commerçants demandent une dérogation ». « Certains avancent la nécessité d’épuiser leur stock acquis avant la décision du gouvernement. D’autres demandent aux grossistes de se conformer à la loi avant de s’exécuter », rapporte le journal dans son reportage effectué dans plusieurs marchés de Dakar. Mais pour faire respecter les décisions du chef de l’Etat, une campagne de contrôle des nouveaux prix a démarré ce lundi dans la capitale sénégalaise à l’initiative du Service régional du commerce.

En politique, Sud Quotidien note qu’Elhadji Malick « Gakou marque (Ousmane) Sonko au pas » en devenant le deuxième leader de la principale coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), à déclarer officiellement sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024. « Vous savez bien qu’il n’y aura pas de troisième mandat au Sénégal », a-t-il lancé tel un pavé dans la mare de Macky Sall, soupçonné par ses adversaires de vouloir se représenter pour une troisième candidature à la prochaine présidentielle. « A partir de 2024, je serai le 5ème président du Sénégal », a déclaré le leader du Grand Parti.

En revanche, Le Quotidien affiche un « Macky focus 2024 ». Le président de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) a profité du week-end pour remobiliser ses militants par le lancement d’une opération de vente des cartes de membres de sa formation politique. Cette opération est « le début du combat pour la victoire », a déclaré Macky Sall, maintenant le suspense sur sa participation ou non à la présidentielle de 2024.

Fidèle à sa réponse de « ni oui ni non » quand la question sur le troisième mandat lui est posée, le président Sall estime désormais dans Vox Populi que « l’heure est au combat ». « Mobilisons-nous, allons à la rencontre de la base et préparez-vous pour les inscriptions futures sur les listes électorales », a-t-il lancé à l’endroit des militants apéristes. « Nous sommes le parti majoritaire de ce pays, le premier parti du Sénégal. L’engagement des apéristes est plus déterminé pour sauver le Sénégal », a indiqué le chef de l’Etat.

Sur l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang pour diffusion d’informations classées secret défense dans le cadre de l’enquête sur l’affaire de viols opposant la masseuse Adji Sarr à l’opposant Ousmane Sonko, la plupart des journaux ont publié un éditorial commun dans lequel ils estiment que « le monstre trahit encore son serment ».

« Cette affaire-ci est un véritable tournant porteur d’une jurisprudence fondatrice soit d’un musellement légalisé de la presse sénégalaise, soit d’un environnement de travail où les journalistes continuent de s’épanouir sous le contrôle de leurs pairs », ont affirmé des journaux tels que Libération, Bes Bi ou encore L’Observateur, demandant la libération de Pape Alé Niang.

Sur la Coupe du monde de football du Sénégal au Qatar, Stades affirme que les champions d’Afrique en titre sont arrivés à Doha hier et se livreront dès lundi prochain « à la conquête du monde » pour leur match d’ouverture à cette compétition devant les opposer aux Pays-Bas. En effet, 18 des 26 joueurs convoqués par le sélectionneur Aliou Cissé ont effectué le voyage au Qatar après un court regroupement à Paris, en France.

Le reste du groupe est attendu ce lundi pour un « premier galop de routine (prévu) cet après-midi », d’après le quotidien sportif. Stades précise en même temps que Sadio Mané, le leader technique de l’équipe nationale sénégalaise, blessé au genou mais convoqué pour le Mondial, est retenu « à Munich pour d’autres examens » médicaux en vue d’établir son état de guérison pour cette blessure contractée il y a une semaine en championnat d’Allemagne.

Ligue des champions féminine CAF : l’AS FAR sur le toit de l’Afrique

Le club marocain de l’AS FAR a remporté son premier titre de la Ligue des champions d’Afrique féminine à la faveur de sa large victoire face aux Sud-africaines de Mamelodi Sundowns sur le score de 4 buts à 0, en finale disputée dimanche soir à Rabat.Fatima Tagnaout a ouvert la marque en transformant un penalty (15e), avant qu’Ibtissam Jraidi ne creuse l’écart grâce à un hat trick (53 e , 87 e et 90e+1).

Après avoir raté le sacre en ligue des champions féminine la saison dernière lors de la première édition en Egypte, les joueuses de l’AS FAR étaient déterminés à prendre leur revanche lors cette année.

Opposées au tenant du titre, le Mamelodi Sundowns, en finale du tournoi, les Marocaines ont su gérer leur finale en dominant le jeu et en défendant leur cage avec doigté.

Un jeu ultra offensif déstabilise l’équipe adverse et permit aux marocaines d’inscrire quatre buts, grâce à Fatima Tagnaout sur penalty en première période et Ibtissam Jraidi qui a véritablement scellé la victoire des militaires en réalisant un hat-trick au cours de la seconde période (54e, 88e et 90+2).

La CPI « poursuit ses enquêtes » en Côte d’Ivoire (procureur)

La Cour pénale internationale (CPI) réagit à la suite d’une interpellation de l’ONG ivoirienne OIDH sur les crimes perpétrés lors de la grave crise postélectorale de 2010-2011.En réponse à une lettre ouverte du président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’Homme (OIDH), M. Eric-Aimé Semien à la juridiction pénale internationale, le procureur de la CPI, Karim A. A. Khan KC a déclaré a rappelé son engagement et la démarche concernant l’enquête.

« Je voudrais vous renvoyer à mes différentes déclarations publiques et plus particulièrement au dernier rapport annuel sur les activités de la Cour du 12 août 2021 portant référence ICC-ASP/20/7 », a écrit le procureur de la CPI.

« Il est en effet précisé dans ce rapport que mon Bureau poursuit ses enquêtes dans la situation de la Côte d’Ivoire de façon indépendante et impartiale conformément à l’article 54 Statut de Rome et en respect aux exigences de confidentialité requise », a indiqué M. Karim A. A. Khan KC.

L’OIDH a adressé une lettre le 3 octobre 2022 à la juridiction dans laquelle elle interpelle le Bureau de la CPI sur « l’état de l’enquête relative aux crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale qui auraient été commis en Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011 ».

« Je reste également convaincu que mon Bureau pourrait toujours compter sur votre soutien dans la réalisation de son mandat et sur votre engagement pour le renforcement du partenariat avec les acteurs de la société civile », a poursuivi le procureur.

Dans sa lettre, l’OIDH s’interroge en objet du « 03 octobre 2011 au 03 octobre 2022, 11 ans après l’ouverture des enquêtes de la CPI en Côte d’Ivoire, quel bilan et quelle suite ? » au sujet des crimes de la crise postélectorale de 2010-2011.

Le 22 février 2012, la Chambre préliminaire III a décidé d’étendre la période couverte par les enquêtes du 19 septembre 2002 au 28 novembre 2010. Sur la base de cette décision d’ouverture d’enquête, trois mandats d’arrêt ont d’abord été émis.

Les mandats d’arrêt émis à l’encontre de M. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé qui ont été exécutés, donnant lieu à des confirmations de charges et à l’ouverture d’un procès conjoint le 28 Janvier 2016.  Le troisième à l’encontre de M. Simone Gbagbo a été annulé le 19 juillet 2021.

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, ‘ex-président ivoirien rentrera au pays le 17 juin 2021, son co-accusé est attendu à Abidjan le 26 novembre 2022.

« A en juger par les conclusions de la majorité des juges de la Chambre de première instance 1 du 15 janvier 2019, confirmées par la Chambre d’appel le 31 mars 2021, selon lesquelles « le Procureur ne s’est pas acquitté de la charge de la preuve en ce qui concerne plusieurs éléments constitutifs essentiels des crimes tels que reprochés aux accusés », de toute évidence cette procédure n’a pas suffi à faire toute la lumière sur les incidents qui ont fait l’objet de chefs d’accusation et, partant, à situer les responsabilités », fait observer l’OIDH.

Côte d’Ivoire : Bictogo plaide pour un monde plus égalitaire

Le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, s’exprimait à l’occasion du 5e Forum de Paris sur la paix, en présence d’Emmanuel Macron.M. Adama Bictogo a exhorté samedi les participants au Forum de Paris sur la paix à promouvoir un monde égalitaire, en mettant l’Afrique au cœur des décisions, lors de la deuxième journée du Forum de Paris sur la paix, organisée sur le thème « Surmonter la multi crise ».

Le chef de l’Assemblée nationale ivoirienne représentait le président Alassane Ouattara à ce forum qui vise à favoriser une unité mondiale autour de normes communes face à des enjeux comme le changement climatique, la Covid-19, les inégalités socio-économiques et les conflits géopolitiques.

Il a invité la communauté internationale à changer de paradigme dans la considération de l’actualité du continent africain. A ce propos, il a plaidé pour que l’élan de solidarité qui prévaut sur le plan mondial au chevet de l’Ukraine, puisse être appliqué à l’Afrique permanemment en proie aux conflits.

M. Bictogo a également plaidé pour que l’Afrique puisse librement disposer de ses ressources énergétiques naturelles comme le gaz, d’autant plus que les décideurs du monde y ont maintenant recourt dans un contexte où la guerre russo-ukrainienne amène l’Europe à réutiliser le gaz.

« L’Afrique (…) est à peine à 50 % du taux normal de couverture de ses besoins internes. Mais en même temps on nous demande souvent de ne pas utiliser la production du gaz parce que (…) les énergies renouvelables sont priorisées », a-t-il indiqué.

Ensuite, a-t-il relevé les effets néfastes de la crise russo-ukrainienne sur le continent africain qui n’est pourtant pas partie prenante au conflit, laissant entendre que l’Afrique est loin de cette guerre qui a amené beaucoup des pays à connaitre une inflation galopante qui ne peut pas être contenue.

Pour sa part, le président de la Guinée-Bissau, M. Umaro Sissoco Embalo a dit que les économies africaines « ne sont pas assez fortes pour contenir l’inflation ». Il a demandé un traitement équitable des crises par la communauté internationale évoquant les guerres en Afrique et dans les pays latino- américains.

Avant la prise de parole de M. Bictogo, le président français Emmanuel Macron, initiateur du Forum, qui après avoir remercié ses invités pour leur présence, a fait le cadrage de la rencontre et partagé son point de vue sur l’universalisme, ses insuffisances et ses propositions pour une plus grande efficacité.

De l’avis d’Emmanuel Macron, « l’universalisme, c’est malgré tout, des principes ; des valeurs comme des problèmes communs. Ce qui peut le déstabiliser, c’est quand il y’a un double standard d’effectivité (et) le doute s’installe quand la mobilisation de la communauté internationale n’est pas la même quand un problème survient dans une partie globe ».

 « Il faut continuer de rendre efficace ce multilatéralisme ». Pour se faire, a-t-il déclaré, « on a besoin de reformer nos institutions qui, parce qu’elles ne sont plus le reflet d’un équilibre, deviennent inefficaces…et ne sont plus crédibles ».

M. Alberto Angel Fernandez, président de la République de l’Argentine a, quant à lui, attiré l’attention de tous sur l’état du globe : « le monde est en train de passer d’une catastrophe à une autre comme si c’était des chutes de dents. Nous étions en train de sortir de beaucoup de problèmes économiques et du coup nous avons une pandémie du Covid19 au niveau mondial. Et quand la pandémie est maitrisée, nous avons une guerre qui provoque un chamboulement de tout ». a-t-il fait remarquer.

Il poursuit en disant que cette guerre n’est « pas un conflit entre l’Ukraine et la Russie seulement. Elle va bien au-delà. Cette guerre se présente presque comme le martyr qu’a constitué la pandémie, et qui a mis en relief à quel point le monde était inégal ».

Devant la gravité de cette guerre qui fait des milliers de morts aux fronts et qui pourrait faire « mourir près de 350 millions de personnes dans le monde pour cause de famine, le monde devrait s’investir pour résoudre ce problème. Il ne comporte aucune éthique », a-t-il affirmé.

 

Côte d’Ivoire : levée da la grève des fondateurs d’écoles privées

La grève des Associations de Fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire était prévue pour le 14 novembre 2022 avec la fermeture des écoles.A l’issue d’une Assemblée générale extraordinaires de la Conférence des présidents des Associations de Fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire, le 11 novembre 2022, les membres ont décidé de la levée du mot d’ordre de fermeture des écoles du 14 novembre 2022.

Selon la faîtière syndicale, cette levée du mot d’ordre de fermeture des écoles vise à « laisser place au dialogue et à la négociation ». Elle demande toutefois à l’ensemble de ses membres de « rester mobilisés pour l’aboutissement de toutes les revendications pour une école privée de qualité ».  

Début novembre, la faîtière a fait part aux autorités « des difficultés qui handicapent la bonne marche des établissements privés et de leur incapacité à continuer d’assurer, à compter du 14 novembre 2022, la formation et l’éducation des élèves à eux confiés par l’Etat de Côte d’Ivoire ».

Le jeudi 10 novembre 2022, la Conférence des associations de fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire a été reçue par la ministre de l’Education national et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné. Le lendemain, les présidents des faîtières ont été reçus par le directeur de Cabinet du ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage pour échanger sur les maux des établissements privés de formation et de l’éducation.

A l’issue de ces rencontres, les présidents des faîtières ont noté avec « satisfaction la ferme volonté » de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation d’accorder une oreille attentive à l’ensemble des préoccupations évoquées par le secteur privé de formation et d’éducation.

Mme Mariatou Koné les a informés des mesures prises pour payer les mandats acheminés au Trésor et rassuré sur l’existence de commissions de travail œuvrant pour trouver des solutions aux problèmes liés à l’équilibre des budgets, à la revalorisation des frais d’écolage et à la renégociation des conventions.

Concernant les questions relatives au système de contrôle biométrique des élèves affectés par l’Etat et la mise en place d’une fiscalité adaptée aux écoles privées, la ministre a signifié aux présidents des faîtières sa volonté de travailler dans le sens de l’amélioration des procédures pour le développement des écoles privées.

Eu égard aux bonnes dispositions affichées par la ministre de l’Education nationale et le ministre de l’Enseignement technique pour trouver des solutions efficientes aux revendications, les présidents des faîtières du secteur privé de formation et d’éducation ont levé le mot d’ordre de grève fixé à quelques semaines de la fin du premier trimestre. 

 

Le gouvernement ivoirien fixe les « priorités » pour 2023

Le Premier ministre, Patrick Achi, décline les axes majeurs de l’action gouvernementale pour l’exercice 2023, lors d’un séminaire à Yamoussoukro.« L’objectif visé est de disposer, dès décembre, d’un programme d’activités structuré et cohérent, qui permette d’optimiser l’exécution des projets durant l’année et de se concentrer sur la dizaine de priorités de notre action gouvernementale », a dit samedi M. Patrick Achi.

Le Premier ministre ivoirien a fait ressortir comme premier axe les projets sociaux, portés par le deuxième Programme social du gouvernement dénommé ‘’PS Gouv2 ». Il a demandé une accélération de ce second programme social.

Le PS Gouv2 devrait permettre d’améliorer l’accès à la santé, à l’électricité, à l’eau potable dans l’élan d’une Côte d’Ivoire solidaire, essence de la vision de l’Etat qui prône la prise en compte de toutes les couches sociales, des populations fragiles et exposées au terrorisme en zone frontalière.

La seconde priorité, elle, concerne les grands chantiers d’infrastructures qui, une fois achevés devraient constituer de véritables « boosters » de la croissance économique du pays. Le 3e axe, vise la production de matières premières agricoles pour assurer l’autosuffisance.  

La transformation locale des matières premières, quatrièmement axe de priorité du gouvernement, s’avère un enjeu pour l’Etat qui veut créer davantage d’emplois et de la valeur ajoutée sur l’ensemble des chaines de valeur.

Le capital humain occupe la cinquième place des priorités. A ce niveau, le gouvernement s’attèle à former sa jeunesse afin de relever les défis futurs, en ne laissant personne de côté pour une main d’œuvre qualifiée, pertinente et abondante dans divers domaines.

Pour l’axe six, le gouvernement mise sur le secteur privé comme moteur de la croissance économique, en boostant les leviers de compétitivité dans un climat d’affaires propice à l’investissement et à la création de plus-values.   

Les logements sociaux constituent la septième grappe des priorités, tandis que la digitalisation de l’économie et la modernisation de l’administration publique figurent au point huit des priorités. « Les points 9 et 10 concernent respectivement l’identification des populations et des entreprises, avec l’attribution d’un numéro d’identifiant unique à chacun ; et la lutte contre la corruption, le renforcement de la gouvernance et la promotion de la culture du résultat ».

« L’année 2023 constitue une année charnière, vous le savez, qui doit nous amener à achever des projets stratégiques pour accueillir des grands évènements internationaux, comme la Foire commerciale Intra-Africaine et la CAN 2023 en janvier 2024 », a dit M. Patrick Achi.

Ce séminaire gouvernemental qui s’est ouvert ce samedi, s’achève ce 13 novembre 2022. Il a permis aux différents départements ministériels de faire le bilan de leurs programmes pour l’année 2022 et de profiler la feuille de route du gouvernement pour 2023.

Le FMI débourse 82 millions de dollars pour soutenir des réformes économiques en Mauritanie

La Mauritanie et le Fonds monétaire international (FMI) ont conclu un accord ad référendum sur un programme de réformes économiques, portant sur un prêt d’environ 82,75 millions de dollars. »Les services du FMI ont conclu avec les autorités mauritaniennes un accord ad référendum sur un programme de réformes économiques pouvant être appuyé par un accord triennal au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC) et du Mécanisme Élargi de Crédit (MEDC) », a indiqué Félix Fischer, chef de mission du FMI pour la Mauritanie, cité par les médias locaux.

Cet accord est subordonné à l’approbation de la direction et du conseil d’administration du FMI, prévue en Janvier 2023. Au titre de l’accord, la Mauritanie aurait accès à un crédit du FMI d’un montant de 64,40 millions de droits de tirage spéciaux (DTS), soit environ 82,75 millions de dollars, sur une période de 39 mois.

Au sujet programme de réformes économiques de la Mauritanie, soutenu par le Fonds, le responsable a précisé que ce programme vise à préserver la stabilité macroéconomique, à consolider les bases d’une croissance durable et inclusive et à réduire la pauvreté. Le programme, poursuit-il, comprend trois piliers, le premier portant sur l’amélioration du cadre budgétaire de moyen terme afin de maintenir la viabilité budgétaire, de réduire progressivement l’endettement du pays et permettant de lisser la volatilité liée aux ressources du secteur extractif et de protéger les dépenses sociales.

Quant au deuxième pilier, il porte sur le renforcement des cadres de politique monétaire et de change et le développement des marchés monétaires et de change en vue d’une meilleure maitrise de l’inflation et plus grande résilience de l’économie mauritanienne aux chocs exogènes, tandis que le troisième pilier concerne des réformes structurelles visant à renforcer la gouvernance, la transparence, et le secteur privé en améliorant le climat des affaires et l’inclusion financière, a fait remarquer M. Fischer.

Burkina : l’armée accusée « d’exactions » contre des civils

Le gouvernement burkinabè a démenti les allégations de violation de droits humains, suite à des frappes aériennes dans le nord du pays.Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits humains (HCDH) a saisi les autorités, le jeudi 10 novembre 2022, pour des allégations de violation de droits humains sur des civils dans la province du Soum, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, ce samedi.

Le Bureau pays du HCDH a accusé les soldats du 14e Régiment interarmes de Djibo, d’avoir tiré des obus sur les villages de Holdé, Yaté, Mena et Dabere-Pogowel, dans le Soum, au nord du pays, le mercredi 09 novembre. L’agence onusienne n’a pas pu dresser un « bilan exact » mais a fait cas de « plusieurs personnes tuées y compris des femmes et des enfants ». Aussi, elle dit craindre que les tirs ne se poursuivent.

Très au fait des activités des groupes armés non étatiques, l’activiste Wendpouire Charles Sawadogo a fait cas de frappes aériennes et autres actions militaires visant des positions terroristes dans les mêmes localités. « En plus de plusieurs terroristes tués, nous déplorons malheureusement des victimes collatérales », a indiqué le lanceur d’alerte.

En milieu de semaine, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a porté les mêmes accusations contre l’armée en précisant qu’elle avait tué « 42 civils, dont 40 femmes et enfants » à Yaté, le lundi 07 novembre 2022.

Le gouvernement a déclaré qu’il n’est pas surpris par lesdites allégations de violations des droits de l’Homme, à l’encontre des Forces de défense et de sécurité (FDS). « Elles interviennent à un moment où des actions offensives sont engagées par nos vaillantes forces combattantes contre des groupes armés terroristes qui opèrent dans la région du Sahel, suite à l’attaque du camp militaire du 14e Régiment Interarmes de Djibo le 24 octobre 2022 ».

Le porte-parole du gouvernement a précisé que les accusations d’exactions font partie d’une stratégie « de manipulation et de désinformation [des groupes armés terroristes] surtout lorsqu’ils sont mis en difficulté comme c’est le cas actuellement ».

M. Sawadogo a salué le professionnalisme des soldats Burkinabè. Toutefois, « ce qui s’est passé à Djibo, les victimes collatérales, c’est regrettable… Nous avons des FDS, très bien formés… Ils ne peuvent pas exécuter des civils. Ce sont des dommages collatéraux regrettables », a-t-il commenté.

Toutefois, le gouvernement de transition a rassuré qu’il est « soucieux du respect des droits humains » dans sa lutte contre le terrorisme. Il a indiqué que des enquêtes seront diligentées, « en vue de faire toute la lumière et sanctionner les auteurs de cas de violations établies. »

L’armée Burkinabè est plusieurs fois accusée d’exactions contre des civils. Des organisations de défense des droits de l’homme, telle que le Comité de lutte contre la stigmatisation des communautés (CISC) font régulièrement cas d’enlèvements et d’exécutions sommaires.

Tchad : le rapport de Faki Mahamat pas « contesté » (UA)

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, n’a pas été suivi dans sa volonté de faire sanctionner les autorités de transition de son pays.Certains médias ont parlé de « camouflet » pour Moussa Faki Mahamat après la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA du vendredi 11 novembre. Mais il n’en est rien d’après la porte-parole du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Ebba Kalondo.

En effet, dans un rapport accablant sur le Tchad présenté devant les quinze membres de ce Conseil à Addis-Abeba, en Ethiopie, Moussa Faki Mahamat espérait des sanctions contre les autorités tchadiennes, sous le feu des critiques depuis le 20 octobre. Les forces de l’ordre avaient violemment réprimé les personnes qui manifestaient contre la prolongation de la transition, occasionnant officiellement une cinquantaine de décès et 300 blessés.

Le président de la Commission de l’UA, qui « a fait le serment de s’en tenir toujours aux principes et décisions », note que la junte militaire tchadienne a « violé (des) principes et décisions » en allongeant de deux ans la durée de la transition et en ouvrant la voie à une candidature du général Mahamat Idriss Déby Itno à l’élection présidentielle.

Alors que des sources affirment que seuls trois des quinze pays membres du CPS de l’UA ont soutenu la demande de sanctions de Moussa Faki Mahamat contre N’Djamena, Ebba Kalondo estime que son patron n’a pas subi de revers. « De même qu’il a été accusé d’avoir favorisé le Tchad en 2021, il est accusé aujourd’hui de vouloir le sanctionner. Aucun membre du CPS n’a contesté le rapport qu’il a présenté », a précisé la porte-parole du président de la Commission de l’Union africaine (UA).

Mahamat suspendu à la prochaine décision du CPS

« Certains ont estimé qu’il faut continuer à accorder aux autorités de la transition un traitement dérogatoire, d’autres qu’il faut les sanctionner en suspendant le pays conformément aux règles invariablement suivies et mises en œuvre en matière de changement non constitutionnel de gouvernement. Le CPS n’est pas parvenu à un accord sur la question au cours de sa réunion tenue le 11 novembre. Il devra prendre une décision et le Président de la Commission de l’UA l’appliquera, sans état d’âme, quelle qu’elle soit », a ajouté Mme Kalondo.

Le 20 avril 2021, à l’annonce de la mort du maréchal et chef de l’Etat Idriss Déby Itno, tué par des rebelles sur le front, l’armée avait proclamé son fils, Mahamat Idriss Déby, général alors âgé de 37 ans, président de la République du Tchad pour une période de transition de dix-huit mois devant mener à des élections.

Mais le 20 octobre 2022, soit la date programmée pour la fin de la transition, de violents heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants, faisant « une cinquantaine de morts » et « plus de trois cents blessés » à travers le pays, selon le Premier ministre Saleh Kebzaboh. Les manifestants protestaient contre la prolongation de la transition de deux ans et le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby, deux décisions prises en septembre à l’issue du « Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) » boycotté par une grande partie de l’opposition, de la société civile et de la rébellion armée.

Trois semaines après les événements du 20 octobre, les autorités de la transition tchadiennes ont donné leur aval pour le déploiement d’une mission d’enquête internationale en vue de faire la lumière sur ce massacre, qualifié par Mahamat Idriss Déby d’« insurrection minutieusement préparée » par l’opposition dirigée par le leader du parti Les Transformateurs, Succès Masra, avec le « soutien de puissances étrangères » qu’il n’a pas nommées.

Selon des sources médiatiques, l’opposant a fui le territoire tchadien pour se réfugier au Cameroun voisin après ce bain de sang pour lequel le régime de N’Djamena continue de recevoir des condamnations internationales.

Economie, médias et environnement au menu des hebdomadaires marocains

La problématique de l’évasion fiscale au Maroc, la presse marocaine et les enjeux de la COP 27, qui se tient du 6 au 18 novembre en Égypte, sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.+La Vie éco+ écrit que l’évasion fiscale est un « sport national », notant que les techniques de fraude, dont la sous-déclaration, l’achat de factures et le paiement cash au black, entre autres, “sont aussi nombreuses que diverses sous nos cieux”.

Les raisons qui poussent les contribuables à ce genre de pratiques sont également “multiples”, mais “s’il faut en retenir une, commune pour tout cas de figure, ça serait sans doute ce sentiment exacerbé d’iniquité fiscale”, relève l’éditorialiste, notant que “notre régime fiscal est tout sauf homogène et encore moins équitable”.

Sans abonder dans le choix de politique fiscale qui consiste en un arbitrage sur les niveaux de taxation du capital ou du travail, relevons déjà que les prélèvements appliqués à chacune de ces deux vannes fiscales ne sont pas au même seuil.

Pourtant, le principe fondamental d’un système à même d’établir une confiance avec le «tax-payer» est d’une simplicité déconcertante : A revenu égal, impôt égal, souligne-t-il.

“Il n’y a pas un seul ministre des Finances qui n’a pas évoqué la nécessité d’aller vers une homogénéité des barèmes d’impôt. L’équipe de l’Exécutif aux manettes actuellement tente de transformer cette doctrine en acte”, estime-t-il.

Et dans ce contexte de crises et de pression budgétaire inédite, l’Exécutif a légitimement cherché à sécuriser et réguler ses futures rentrées d’impôts en recourant au mode de collecte le plus efficace qui marche chez nous : la retenue à la source.

Sauf que cela ne semble pas être du goût des professions libérales (avocats, notaires, médecins et autres) jusqu’à récemment habituées à déclarer ce qu’elles veulent avec parfois des montants risibles qui feraient qu’une caissière de supermarché peut payer plus d’IR qu’un avocat, déplore-t-il, voyant dans des vérifications et contrôles du fisc “plus simples” et des sanctions “plus dissuasives” la “bonne démarche” pour “espérer une équité fiscale »

+Maroc hebdo+ appelle les responsables à “arrêter de dénigrer les journalistes marocains”.

“Nos responsables, nos hommes politiques et nos élites économiques souhaitent aujourd’hui avant demain la mort du ‘quatrième pouvoir’. Ils ne le font pas savoir, certes, publiquement, mais leurs actes trahissent leurs pensées”, déplore l’éditorialiste.

“On a alors le droit de se poser cette question légitime: Pourquoi sous-estime-t-on autant la presse nationale? (…) Qui défend le Maroc quand il est attaqué par un État, une ONG ou un média étrangers?” se demande-t-il, soulignant que personne ne croit ce qui est écrit sur le Royaume par les médias étrangers qui, à la moindre occasion, “ne ménagent rien” pour dire du mal du Maroc et “servent de relais à des campagnes de propagande cautionnées par des États et des ONG prétendument humanitaires”.

“Que nos responsables arrêtent de dénigrer les journalistes! (…) Le Maroc possède une presse plurielle qui fait preuve d’une liberté de ton rare dans le monde arabo-africain”, souligne-t-il.

+Finances news hebdo+ écrit que des chefs d’Etat, des hommes politiques, des acteurs gouvernementaux, des opérateurs privés et des organisations non-gouvernementales, entre autres, sont tous réunis en Egypte du 6 au 18 novembre pour débattre notamment des mesures à prendre afin d’atteindre les objectifs climatiques convenus dans l’Accord de Paris, adopté le 12 décembre 2015 lors de la COP 21 à Paris, et entré en vigueur le 4 novembre 2016.

Mais, “depuis la COP 21, les mêmes diagnostics sont posés. Les mêmes alertes sont lancées. Et les mêmes conclusions sont tirées. Sans que cela ne change fondamentalement les choses, faute de volonté politique”, note la publication, accusant les grandes puissances économiques, qui sont les plus grands pollueurs, de ne pas “jouer le jeu”.

“Au final, l’on se surprend à s’interroger sur le sens de ces COP, tant on a l’impression, depuis 7 ans, d’appuyer sur le bouton Replay”, car “les COP se suivent et se ressemblent, se résumant davantage en des rencontres entre bons copains autour de petits- fours”, ajoute-t-il.

Le Mali dément la blessure par balle de l’aide de camp d’Assimi Goita

L’aide de camp du colonel Assimi Goïta n’est pas atteint par un tir, selon le gouvernement malien de la transition.Dans un article publié vendredi 11 novembre et réactualisé ce samedi, le quotidien français Libération fait savoir que le capitaine Souleymane Traoré, aide de camp du chef de la junte militaire au Mali, a été atteint par un tir au palais présidentiel de Koulouba, à Bamako, mercredi 2 novembre. « Une balle l’a atteint au niveau du thorax. Blessé, l’homme a survécu grâce à son gilet pare-balles, freinant l’impact du projectile », indique le journal, précisant que « l’incident a été confirmé par trois sources sécuritaires distinctes » avant de se demander s’il s’agit « d’un avertissement visant le président du Mali ou d’un règlement de compte entre militaires ».

Bamako n’est pas resté sans réaction après que cette information a fait le tour de la toile dans un contexte de guerre informationnelle entre Paris et Bamako. « Le gouvernement de la transition dément totalement les faits évoqués par le quotidien français Libération qui poursuit les activités subversives des médias +milles collines+ France 24 et Radio France internationale, interdits au Mali », a déclaré le Premier ministre intérimaire, le colonel Abdoulaye Maïga.

« En outre, il condamne cette manœuvre non professionnelle, désespérée, éhontée et immorale quotidien français Libération », a-t-il ajouté alors que le journal note que « la présidence n’a pas répondu à (ses) sollicitations ». Mais pour le gouvernement malien, « cet article est commandité et prémédité par les forces obscurantistes et rétrogrades ne visant qu’à créer la psychose et tenter désespérément à déstabiliser la transition, en décrivant un scénario macabre monté de toutes pièces ».

La junte au pouvoir à Bamako, suite à un double coup d’Etat en août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta et en mai 2021 contre le président de la transition Bah N’daw, a renforcé sa coopération avec la Russie pour « combler le vide » laissé par la France, accusée d’« abandon en plein vol » dans la lutte contre l’insurrection menée par des groupes jihadistes depuis une décennie.

Les autorités maliennes qui ont fait appel à des « instructeurs russes » sont accusés par plusieurs médias et chancelleries occidentales de recourir aux services des « mercenaires » de la compagnie privée militaire russe controversée, Wagner.

En janvier dernier, le bras de fer entre Paris et Bamako a connu un tournant lorsque les autorités maliennes ont dénoncé les accords militaires qui liaient leur pays à la France depuis 2013, à la faveur de l’intervention Serval et ont demandé aux militaires français de quitter le territoire malien « sans délai ».

Le président français, Emmanuel Macron, avait indiqué alors que son pays se retirerait « en bon ordre » et ne transigerait pas sur la sécurité de ses soldats. Mercredi 9 novembre, il a annoncé la « fin officielle » de l’opération Barkhane même si l’armée française restera au Sahel sous un format « plus léger », répondant à « l’expression de besoins explicites venant des armées africaines ».