Côte d’Ivoire : Nestlé offre des équipements d’hygiène à des journalistes pour lutter contre la Covid-19

Le groupe agroalimentaire Nestlé Côte d’Ivoire de concert avec l’ONG La Porte de la Nouvelle Espérance ( PNE) a offert jeudi à Abidjan, des équipements d’hygiène à des journalistes ivoiriens pour lutter contre la Covid-19, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne. Au Nom de ce Groupe agroalimentaire, Nadine Mensah a dit sa gratitude aux journalistes qui sont un relai important des activités de son entreprise. « Continuez sur cette voie parce que nous avons besoin de vous», a-t-elle dit à la presse soulignant que ce don est composé de cache-nez, du savon liquide  et du gel hydroalcoolique. 

Avant elle, Sophie Pépé, la présidente de l’ONG PNE a expliqué les missions de son organisation. «Nous réhabilitons les personnes ayant perdu leur dignité et nous faisons de l’accompagnement psychologique. Nous faisons également le dépistage et la prise en charge médicale du cancer chez la femme», a entre autres fait savoir Mme Pépé estimant « qu’aucune femme ne doit mourir du cancer du col de l’utérus ».

 Souhaitant, un partenariat avec la presse, la présidente de l’ONG PNE a soutenu que « le cancer n’est plus mortel aujourd’hui quand il est vite découvert ».

 « Cette remise de don témoigne de la confiance entre les médias et vous», a indiqué en retour le  journaliste Léon Saki au nom de ses confrères réaffirmant la gratitude des siens au donateur.

A la date du 09 septembre 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré 18 815 cas confirmés de Covid-19 dont 17 770 personnes guéries et 119 décès.

Développement local ivoirien: 2,77 milliards Fcfa au profit des régions de Tchologo et du Bounkani

Les régions de Tchologo et du Bounkani, situées dans le nord de la Côte d’Ivoire, bénéficieront dans le cadre du projet Accountability for development (A4D) d’un appui au développement local de 2,77 milliards Fcfa dont 554,6 millions Fcfa pour la lutte contre la Covid-19.L’information a été donnée, jeudi à Abidjan, par l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, lors du lancement du projet Accountability for development (Redevabilité pour le développement), à la direction générale de la décentralisation et du développement local.

« Ce projet est financé jusqu’au mois d’avril 2022 avec une enveloppe budgétaire globale d’environ 5 millions de dollars y compris 1 million de dollars pour lutter contre la Covid-19 », a indiqué l’ambassadeur des États-Unis, Richard Bell, dans une allocution.

Le gouvernement américain, dira-t-il, est « heureux de pouvoir appuyer les initiatives visant à accroître l’implication des populations dans la prise de décisions au niveau local », afin de prendre en compte leurs besoins de développement.

Selon M. Olivier Stanley, chef du projet, cet appui a pour but d’aider les populations rurales du Tchologo et du Bounkani à porter les préoccupations légitimes des citoyens des zones rurales de ces régions afin de renforcer la résilience socio-économique des communautés.

Le projet comporte un volet de soutien monétaire aux populations vulnérables et vise une réduction de l’impact socio-économique de la pandémie de Covid-19. Il implique également un ensemble de mesures financières pour soutenir les PME rurales.

Quarante villages du Tchologo et du Bounkani sont ciblés dans le cadre de ce projet. Le directeur général de la décentralisation et du développement local, Lazare Dago Djahi, a ainsi engagé les collectivités territoriales à contribuer à l’amélioration des services aux administrés.

Alexis Palé Ollo, leader de jeunesse du Bounkani, s’est félicité de l’implication des jeunes au développement de la région, estimant que ce projet est « bienvenu en vue d’accompagner les femmes et les femmes dans leurs petites activités pour le bien-être des populations ».

En termes d’attentes dont devrait combler ce projet, il a cité l’appui des activités existantes, génératrices de revenus, et le soutien aux associations qui interviennent entre autres dans le maraîcher et la fabrication de karité.

Fulgence Yao, lui, représentant des jeunes du Tchologo, a lors d’une prise de parole, relevé une « forte implication » des jeunes dans le développement de leur région à travers leurs petites activités. Toutefois, « beaucoup reste à faire ».

« Nous pensons que tout appui aux jeunes et aux femmes au développement de la région serait bienvenu», a-t-il dit, faisant remarquer que le Bounkani « est longtemps resté en marge du développement contrairement aux autres localités du pays ».

Par ailleurs, la crise socio-politique de 2000 à 2010 n’a fait qu’aggraver cette situation de vulnérabilité des populations. Mais, depuis 2013, avec les actions du gouvernement et celles des élus locaux, la région a bénéficié d’infrastructures sanitaires, éducatives et en hydraulique. 

Pour amener les jeunes de ces régions à s’engager dans la création de richesses et tourner le dos aux offres djihadistes ou de déstabilisation, le projet prévoit des campagnes ciblées de sensibilisation et de lutte contre la désinformation qui peut fragiliser le tissu social. 

Les associations villageoises et des entités de crédits ont été sélectionnées suivant un processus consultatif, en vue de permettre que cette assistance fasse émerger des activités génératrices de revenus pour favoriser une autonomie financière des populations rurales.

Le projet A4D est soutenu par plusieurs partenaires techniques et financiers, notamment l’USAID, l’agence américaine d’aide au développement, Equal Access International, Action contre la faim (ACF) et l’ONG Alliance Côte d’Ivoire. 

L’Afrique doit relever des « défis politiques majeurs » pour la démocratisation d’Internet

Nora Wahby, la présidente d’Ericsson pour l’Afrique de l’ouest et le Maroc, a souligné, dans un entretien avec APA, la nécessité pour les Etats africains de supprimer les « goulots d’étranglement » en vue d’étendre l’accès à Internet.Ericsson et l’Unicef prévoient de cartographier la connectivité des écoles dans 35 pays d’ici 2023. Quel sens revêt cette initiative ? Quels sont les pays africains concernés par ce projet ? Quel est l’impact attendu ?

Ericsson a signé un accord de partenariat mondial avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour fournir une cartographie de la connectivité Internet aux écoles et aux établissements d’enseignement de 35 pays d’ici la fin de 2023. La cartographie de la connectivité à Internet dans les écoles et leurs communautés environnantes est d’une grande importance, étant donné son rôle vital en tant que source principale pour fournir aux enfants les moyens et les capacités nécessaires pour exploiter les opportunités offertes par les avantages de l’apprentissage numérique.

Ericsson et l’Unicef travaillent toujours ensemble pour évaluer les emplacements de ce travail où ce programme est susceptible d’avoir le plus grand impact, et où nos équipes sont actuellement autorisées à voyager et à opérer en toute sécurité. Ericsson prévoit de partager la liste des 10 premiers pays au quatrième trimestre de cette année, les pays restants seront connus en 2021.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Giga» lancée l’année dernière par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) en coopération avec l’Unicef dont l’objectif principal est de connecter toutes les écoles de la planète à Internet. Ericsson a engagé des ressources pour l’ingénierie des données et la capacité de science des données afin d’accélérer la cartographie de la connectivité scolaire. Plus précisément, Ericsson aidera à la collecte, la validation, l’analyse, la surveillance et la représentation visuelle des données de connectivité scolaire en temps réel. Les données permettront aux gouvernements et au secteur privé de concevoir et de déployer des solutions numériques permettant l’apprentissage des enfants et des jeunes.

En Afrique subsaharienne, le taux de pénétration d’Internet est relativement faible malgré les avancées de cette dernière décennie. Sur quels leviers il faut s’appuyer pour démocratiser Internet sur le continent ?

Le taux de pénétration des abonnements au haut débit mobile dans la région de l’Afrique subsaharienne est d’environ 30% et devrait atteindre environ 50% d’ici la fin de 2025, l’augmentation de la couverture et de l’adoption de la 4G étant le principal moteur, selon Ericsson Mobility Report. Les facteurs à l’origine de ce changement sont une population jeune et croissante et la disponibilité de téléphones intelligents et multifonctions moins chers.

Avec des clients en Afrique subsaharienne dans le processus d’adoption des données, les fournisseurs de services locaux offrent une connectivité dans toute la région pour réaliser l’ambition que tout le monde mérite les avantages d’une vie connectée moderne, contribuant aux objectifs de développement durable de l’Organisation des nations unies (Onu) de réduire la pauvreté, d’améliorer la santé et le bien-être, et de stimuler la croissance économique.

Dans de nombreux pays africains, le coût de la connexion à Internet constitue un frein à sa démocratisation. Comment peut-on inverser la tendance ?

Même si les consommateurs ayant accès aux services haut débit bénéficient d’une concurrence féroce sur les prix entre les opérateurs mobiles cherchant à attirer et à fidéliser des clients de données, il ne faut pas présumer pour autant que l’adoption des services haut débit mobiles – et la compétitivité-prix de ces services dans ce segment plus libéralisé du marché – signifie que les problèmes d’accès abordable ont été pleinement résolus.

L’impact des réalités actuelles du haut débit sur le coût des communications nécessite une évaluation réglementaire. Les goulots d’étranglement politiques et réglementaires qui empêchent les opérateurs et les acteurs potentiels de réagir de manière dynamique à la nature changeante de la communication nécessitent une attention politique et réglementaire. Des défis politiques majeurs subsistent donc pour l’Afrique si elle veut créer les conditions d’un investissement à grande échelle pour faire face à la demande de haut débit stable et à large bande passante.

Des millions d’Africains vivent dans les campagnes où la qualité des réseaux disponibles laisse à désirer. Que faut-il faire pour réduire le fossé entre les citadins et les ruraux ?

Il est nécessaire de réduire la fracture numérique en Afrique pour permettre l’accès à Internet à des vitesses à large bande pour les consommateurs des régions éloignées. Au-delà des défis relatifs à la couverture, les communautés rurales sont confrontées à des défis liés à la pénétration des terminaux. Combler ou réduire la fracture numérique nécessite à la fois une couverture et un accès à un terminal capable. La situation pandémique a souligné la nécessité de combler les lacunes ci-dessus pour répondre à l’énorme demande d’accès au haut débit.

Le développement de l’infrastructure des Technologies de l’information et de la communication (Tic) fait partie intégrante de l’économie croissante de l’Afrique et s’est révélé être un moteur essentiel d’une société de l’information inclusive qui intègre la numérisation dans tous les aspects critiques de la vie, tels que l’éducation, les transports, la santé, l’énergie et même la sécurité intérieure.

Quelles sont les principales actions d’Ericsson sur le continent visant à supprimer la fracture numérique ?

En tant que leader technologique mondial, Ericsson s’est engagé à établir des partenariats avec des fournisseurs de services locaux pour répondre à la demande croissante d’une expérience haut débit consolidée. Afin de produire un impact durable, Ericsson collabore avec un large éventail de partenaires pour faciliter l’impact sociétal et offrir des chances égales. En outre, nous accélérons l’impact économique en apportant des solutions innovantes visant à connecter, innover et transformer le continent en une économie de la connaissance, stimulant ainsi la compétitivité mondiale et la création d’emplois.

En lançant des solutions qui permettront le déploiement de la couverture haut débit mobile à des milliards de personnes mal desservies ou qui n’y ont pas d’accès, Ericsson contribue efficacement à améliorer les moyens de subsistance; promouvoir l’inclusion financière et l’égalité des sexes; améliorer l’accès à la santé, à l’éducation, aux services gouvernementaux et plus encore.

Crise sociopolitique : le Mali joue son avenir

La junte militaire au pouvoir recueille les points de vue des différentes composantes de la nation malienne pour asseoir la transition politique.Où va le Mali ? Trois semaines après la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), les Maliens cherchent encore une issue pour retrouver la voie censée les ramener vers un ordre constitutionnel normal. Les militaires, qui tiennent les rênes du pays depuis le 18 août, subissent la pression de forces intérieures comme le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), et de communauté internationale pour garantir les conditions d’une transition politique conduite par un civil.

Ce jeudi 10 septembre, le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a abrité les travaux sur la préparation de la transition dans le cadre des « journées de concertation nationale ». Une rencontre ouverte personnellement par le colonel Assimi Goïta, président du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP).

D’emblée, le chef de la junte de Bamako a rappelé à ses compatriotes qu’ils sont « condamnés à réussir pour les futures générations ». Selon le colonel Goïta, le Mali se trouve à « un tournant important de (son) histoire ». C’est pourquoi, dit-il, toutes les forces vives de ce pays indépendant en 1960 doivent « laisser (leurs) différends de côté et saisir cette opportunité pour bâtir les jalons d’un Mali refondé sur le travail, l’efficience et la justice sociale, un Mali paisible, créatif et solidaire où il fait bon vivre ».

Lundi dernier, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a tenu, à Niamey (Niger), son 57e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement. L’organisation régionale a fixé un ultimatum à la junte militaire pour la nomination de deux civils, au plus tard ce 15 septembre, aux postes de président et de Premier ministre de la transition.

À cinq jours de la date butoir, Assimi Goïta a renouvelé la volonté de la junte « à participer à la mise en place d’une architecture de la transition. Et cela dans le strict respect de la volonté du peuple malien ».

Il a fait appel, pour atteindre cet objectif, à « l’esprit patriotique de tout un chacun » afin que soient adoptées « les bases des réformes politiques et institutionnelles nécessaires à la refondation » de la nation.

Pour le président du CNSP, « cette nécessité de refondation se justifie par la recherche d’une bonne gouvernance ». Et celle-ci placera les citoyens « au centre des politiques publiques ».

Au terme de trois jours d’échanges, une Charte de la Transition, dans laquelle seront consignées la nature (civile ou militaire) et la durée de la transition, doit être adoptée.

Le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta a plutôt bien été accueilli par de nombreux Maliens qui lui reprochaient sa gestion de la guerre contre le jihadisme, l’extension de la violence intercommunautaire, et son incapacité à apporter des réponses structurelles aux difficultés économiques de ce pays dépourvu de façade maritime et classé par l’Organisation des nations unies (Onu) parmi les plus pauvres du monde.

En ce qui concerne la durée de la transition, les putschistes auraient souhaité trois années correspondant au reste du mandat du président déchu. Une éventualité balayée d’un revers de main par la Cedeao qui réclame un retour à l’ordre constitutionnel au bout de douze mois au maximum.

En interne, le Mali semble divisé sur la durée et nature de la transition. Il y a d’un côté, les défenseurs d’une transition courte menée par un civil, et de l’autre les partisans d’une transition longue confiée aux militaires. Les uns craignent que la junte ne veuille se maintenir au pouvoir, les autres pensent qu’il faut du temps et de l’autorité pour redresser un pays malade.

Le temps est compté pour le Mali qui fait l’objet d’un embargo de la Cedeao sur les flux commerciaux et financiers.

Maroc : Démantèlement d’une cellule terroriste

Le Bureau central d’investigation judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) au Maroc a réussi le démantèlement d’une cellule terroriste affiliée à Daech , active dans les villes de Témara, Skhirat (région de Rabat), Tanger (nord) et Tiflet (centre),Ces opérations de sécurité, exécutées simultanément dans ces quatre villes aux premières heures de jeudi, se sont soldées par l’arrestation de cinq mis en cause, indique un communiqué du BCIJ, ajoutant que l’un des suspects interpellés à Tiflet a opposé une résistance farouche.

Tentant d’exposer des éléments de l’Intervention rapide à une agression terroriste, il a grièvement blessé l’un d’eux au niveau de l’avant-bras à l’aide d’un outil tranchant, avant d’être interpellé après des tirs de balles de sommation et des bombes sonores.

Un autre suspect interpellé dans la ville de Témara, poursuit la même source, a tenté de se faire exploser à l’aide d’une grande bonbonne à gaz, affichant à son tour une résistance farouche, ce qui a obligé les éléments d’intervention rapide à tirer quatre balles, des bombes sonores et des bombes fumigènes afin de brouiller la vision du suspect, permettant ainsi de neutraliser le danger et de mettre en échec ses menaces terroristes.

La perquisition opérée a permis la saisie d’un lot d’armes blanches, de produits chimiques, des cagoules, des téléphones portables et d’autres produits suspects.

Les recherches et investigations menées révèlent, poursuit-on, que le chef de cette cellule, aux antécédents judiciaires dans les crimes violents et considéré comme un suspect dangereux, avait planifié, en compagnie de ses complices, de mener des opérations terroristes visant plusieurs installations et sites sensibles, en utilisant des engins et des ceintures explosifs et ce, pour déstabiliser la sécurité et la stabilité du Royaume.

L’enquête a également révélé que tous les suspects, qui ont atteint des stades avancés de planification et de préparation de leurs projets terroristes, avaient effectué des missions de reconnaissance afin d’identifier leurs cibles qu’ils projetaient d’attaquer par des attentats suicides en utilisant des gilets explosifs, leur objectif étant de causer de lourds dégâts et donner de l’impact à ces opérations criminelles, ajoute la même source.

Les suspects ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent.

Cette opération qualitative intervient dans un contexte marqué par la hausse des menaces terroristes visant le Royaume, notamment avec la recrudescence des activités terroristes dans la région sahélo-saharienne et dans des zones en Afrique du Nord, conclut le communiqué.

Biodiversité : 68% des animaux vertébrés ont disparu en moins de 50 ans (rapport)

Entre 1970 et 2016, soit moins d’un demi-siècle, la population mondiale de vertébrés – poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles – a chuté de 68% à cause principalement de l’activité humaine, alerte le 13ème rapport « Planète vivante » du World Wildlife Fund (WWF) rendu public ce jeudi.Les activités humaines dont le changement d’utilisation des terres pour l’agriculture industrielle constituent les principales causes de cette destruction de la biodiversité. En effet, soulignent les experts du WWF, la production agricole représente, aujourd’hui, 80% de la déforestation mondiale, 70% de l’utilisation d’eau douce et 70% de la perte de biodiversité terrestre.

Le dérèglement climatique, une des cinq menaces majeures qui met en danger l’avenir de la planète, pourrait devenir, dans les années à venir, la première cause de disparition des espèces, entraînant l’extinction d’au moins 20% des espèces terrestres à horizon 2100, constate le rapport, notant que les océans ne sont épargnés par cette dégradation de la biodiversité.

Par ailleurs, signale le document, les pressions que l’homme exerce sur la nature à travers ses modes de consommation et de production sont des menaces directes pour sa santé. « Elles sont en grande partie à l’origine de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 ». 

De même, la destruction des écosystèmes et la perte de biodiversité font aussi porter un risque considérable sur la sécurité alimentaire mondiale qui repose sur un grand nombre d’espèces sauvages « de plus en plus surexploitées » et cultivées « de moins en moins diversifiées », fait remarquer le WWF.

Ce dernier estime en outre que les impacts économiques du déclin de la biodiversité pourraient s’élever à plus de 479 milliards de dollars par an, soit environ 10 000 milliards de dollars d’ici 2050.

« Il est urgent et impératif de se mobiliser pour préserver et restaurer les écosystèmes et pour garantir un avenir soutenable pour toutes et tous. Un seul mot d’ordre : agir maintenant et à la hauteur des enjeux ! », a ainsi déclaré Véronique Andrieux, Directrice générale du WWF France, cité par le document. 

Ainsi, pour stabiliser puis inverser le déclin de la biodiversité d’ici 2050, le WWF appelle les décideurs, les entreprises, les collectivités et les citoyens à un sursaut collectif pour la biodiversité.

Ce sursaut devrait se concrétiser à travers un renforcement des efforts de conservation ; la transformation de notre modèle agricole vers une production alimentaire plus durable et la lutte contre le gaspillage alimentaire et la réduction de 50% de la consommation de protéines animales. 

Au niveau international, le WWF plaide pour « un véritable New Deal pour l’Homme et la Nature » à la prochaine conférence des parties de la Convention pour la Diversité Biologique (CDB) des Nations Unies avec pour objectifs à l’horizon 2030.

Celui-ci devrait s’articuler autour d’un renforcement et l’extension du réseau mondial d’aires protégées en mettant les communautés locales au cœur de la protection de la biodiversité et des écosystèmes ; un engagement sur l’arrêt des extinctions d’espèces du fait de l’Homme et la réduction de moitié de l’empreinte écologique de l’humanité. 

Enfin, le WWF suggère aussi de réorienter massivement l’aide au développement vers des projets bénéfiques pour la biodiversité et la lutte contre le dérèglement climatique et encadrer les acteurs de la finance privée pour supprimer les investissements néfastes.

Ramaphosa pleure le décès de Bizos, combattant de la liberté

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu jeudi hommage au défunt avocat des droits de l’homme George Bizos, dont la mort mercredi soir marque le dernier acteur principal de l’ère Nelson Mandela des combattants de la liberté Rendant hommage à l’activiste de 92 ans, Ramaphosa a déclaré que Bizos – qui représentait plusieurs militants anti-apartheid, dont Mandela au procès pour trahison de Rivonia – avait « énormément contribué à la réalisation de notre démocratie ».

« La nouvelle du décès de George Bizos est une triste nouvelle pour nous, Sud-Africains. Il était l’un de ces avocats qui ont énormément contribué à la matérialisation de notre démocratie », a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté : « Il avait un esprit juridique incisif et était l’un des grands architectes de notre Constitution ».

Selon le président, il y a deux jours, il a déclaré avoir parlé au fils de Bizos, Alexi, qui lui a dit que son père faisait face à de « grandes difficultés ».

« Nous inclinons la tête en l’honneur de la contribution que George Bizos a apportée à notre démocratie. Nous nous souviendrons à jamais de sa contribution », a conclu Ramaphosa.

Mozambique: Amnesty réclame une enquête sur les allégations d’exécutions sommaires

Amnesty Internationala appelé les autorités mozambicaines à lancer une enquête indépendante sur les allégations de torture et d’exécutions extrajudiciaires de civils par les forces de sécurité du pays.L’Ong de défense des droits de l’homme indique avoir disposé de preuves vidéo et photographiques montrant « la tentative de décapitation, la torture et autres mauvais traitements de prisonniers ; le démembrement de combattants supposés appartenir à l’opposition ; de possibles exécutions extrajudiciaires ; ainsi que le transport et l’élimination d’un grand nombre de cadavres dans des fosses communes ».

« Les horribles vidéos et photos que nous avons analysées sont la preuve des graves violations des droits humains et des violences choquantes qui ont eu lieu à Cabo Delgado, loin des projecteurs internationaux », a déclaré Deprose Muchena, Directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’est et l’Afrique australe.

Les soldats soupçonnés d’avoir commis les atrocités dans les vidéos portent les uniformes des forces armées et de la police d’intervention rapide du Mozambique.

« Le gouvernement du Mozambique doit maintenant ordonner une enquête rapide, transparente et impartiale pour traduire tous les responsables de ces crimes en justice, dans le cadre de procès équitables », a déclaré Muchena.

Ces présumées atrocités font suite à une récente flambée de violence dans le nord du Mozambique, où des combattants d’un groupe connu localement sous le nom d’Al-Shabaab ont attaqué des membres des forces de sécurité et des villageois.

Dans plusieurs vidéos, les soldats appellent leurs captifs Al-Shabaab, un nom local commun pour le groupe armé islamiste de Cabo Delgado.

Amnesty International a appelé les autorités mozambicaines à ordonner immédiatement aux forces de sécurité de mettre fin aux mauvais traitements des détenus et aux autres violations des droits humains à Cabo Delgado.

Afrique du Sud : décès de George Bizos, l’avocat blanc de Mandela

L’avocat sud-africain George Bizos, rendu célèbre pour avoir plaidé pour Nelson Mandela durant l’apartheid, est décédé mercredi à l’âge de 92 ans.Les Sud-africains et les militants des droits de l’homme se sont réveillés dans l’émoi et la nostalgie à l’annonce de cette nouvelle qui a parcouru le monde. George Bizos venait de rejoindre son ami Mandela qui l’a précédé il y a un peu moins de sept ans à l’au-delà.

D’origine grecque, l’avocat blanc débarquait en Afrique du Sud avec son père à l’âge de 13 ans. Ils avaient fui leur pays à cause de l’occupation nazie sous la Seconde guerre mondiale.

Etudiant en droit, il rencontre Nelson Mandela sur les bancs de la faculté de droit à Johannesburg dans les années 1950. Il exerce par la suite la profession d’avocat comme son futur client, surnommé père de la Nation Arc-en-ciel.

Lors du procès de Rivonia, tenu entre 1963 et 1964, il rejoint l’équipe d’avocats de ce dernier qui échappe de justesse à la peine de mort. Le gouvernement avait fait adopter un an auparavant par le Parlement la loi sur le sabotage pour combattre l’opposition noire. Elle prévoyait ainsi la peine de mort pour tout acte de sabotage, même pour des destructions mineures.

George Bizos est crédité de la stratégie payante adoptée par Mandela qui avait prononcé à la barre une plaidoirie en forme de profession de foi restée célèbre.

« J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes chances », avait lancé le patron de la branche armée de l’ANC. « C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir ».

L’avocat avait conseillé à son client d’ajouter « si besoin est », pour éviter que le régime ne voie dans ses propos une incitation à devenir un martyr et le condamne à mort, relève l’AFP.

La plupart des accusés seront, à la surprise générale, condamnés à la prison à vie à l’image de Mandela. Bizos continuera à le défendre pendant ses 27 années derrière les barreaux, jusqu’à devenir un de ses plus proches amis.

Lors de la chute du régime de l’apartheid, George Bizos continue à jouer un rôle important en participant à la rédaction de la Constitution. Il prendra également part à l’élaboration de la Commission vérité et réconciliation, et deviendra l’avocat de familles de victimes, comme Steve Biko ou Chris Hani.

En 2012, il est scandalisé par le massacre de 34 mineurs à Marikana. À 84 ans, il reprend alors le chemin des tribunaux pour plaider la cause des 34 mineurs abattus par la police sud-africaine.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a dès l’annonce de sa mort salué la mémoire « d’un des avocats qui a énormément contribué à l’accomplissement de notre démocratie ».

Social, économie et enseignement au menu des quotidiens marocains

Les mesures exceptionnelles au profit de certains employeurs adhérents à la CNSS, la rentrée économique, la problématique des valeurs et la rentrée scolaire sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Le Matin+ Le Conseil du gouvernement, réuni mercredi à Rabat sous la présidence du chef du gouvernement Saad Dine El Otmani, a approuvé un projet de décret-loi portant promulgation de mesures exceptionnelles au profit de certains employeurs adhérents à la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), et de leurs employés déclarés assurés auprès de la caisse, touchés par les répercussions de l’épidémie du Covid-19.

Ce projet de décret-loi a été élaboré dans le cadre de la poursuite des efforts du gouvernement pour l’accompagnement de certains secteurs ou entreprises affectés par les conséquences de la pandémie du nouveau coronavirus et la préservation des emplois, a indiqué le porte-parole du gouvernement.

Ce projet vise à verser des indemnités, pendant une période précisée par un texte règlementaire, au profit des salariés et stagiaires en formation à l’insertion, déclarés en février 2020 auprès de la CNSS par les employeurs qui exercent leurs activités dans l’un des secteurs ou sous-secteurs spécifiés par un texte réglementaire et qui se trouvent dans une situation difficile en raison de l’impact de la pandémie sur leurs activités.

Commentant le point de presse de la CGEM marquant la rentrée des affaires, +Aujourd’hui le Maroc+ souligne qu’une bataille décisive attend les patrons à moyen terme.

Elle consistera à amorcer la transformation inévitable, voire vitale, du tissu économique à tous les niveaux, explique la publication, insistant d’abord sur une transformation au niveau de sa conformité sociale car durant la pandémie, l’informel a constitué la plus grande fragilité de l’économie.

« L’Etat a tenté depuis des années de combattre ce fléau. Mais rien ne se fera si le secteur privé lui-même ne s’y engage pas sérieusement », soutient le journal.

La transformation du tissu d’entreprises devra également se faire au niveau de sa production, ajoute-t-il, faisant observer que dans quelques mois, l’économie mondiale repartira avec une nouvelle configuration géographique et une demande différente sur des produits nouveaux sur lesquelles l’entreprise marocaine doit pouvoir se positionner.

Malheureusement, les responsables ont tendance à cultiver la production d’une agnotologie déconcertante parmi les couches sociales, au lieu d’en faire des sources de création et de performance, déplore, de son côté, +Al Bayane.

La relégation du système éducatif, l’abandon du rayonnement culturel et l’asphyxie de rayon de communication en sont l’illustration de cette déficience dont les effets tirent le pays vers le bas, en dépit de son potentiel, naturel humain et économique, explique l’éditorialiste. La perte de vertu et la transgression des lois dont fait preuve le citoyen révèlent ce déficit de la société, ajoute l’auteur, évoquant un cas récent de la « grossièreté », selon laquelle des foules resquillent à travers des barrières dressées par les autorités locales au quartier Takaddoum à Rabat afin de fuir l’Etat d’urgence.

+Al Alam+ relève que la décision du report de la rentrée scolaire dans certaines régions dans le but d’endiguer la propagation du coronavirus, a suscité la confusion auprès d’une grande partie de la population, dont notamment les parents d’élèves et les enseignants.

En effet, les parents d’élèves avaient pris toutes les dispositions pour inscrire leurs enfants dans les différentes écoles bien que la situation épidémiologique soit encore floue sur le plan national. Dans ce sens, plusieurs acteurs de la société ainsi que des cadres éducatifs et administratifs ont fait part de leurs critiques quant à la politique du gouvernement, et notamment le ministère de l’Education nationale, qui a refusé de reporter la rentrée scolaire comme le demandaient les Marocains, tant que la situation épidémiologique dans certaines régions reste incontrôlable, regrette la publication.

Ousmane Sonko se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent essentiellement de la sortie du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, sur les inondations.« Sonko accuse Macky de détournement », titre Walf quotidien avant de reprendre en sous-titre cette déclaration du leader de Pastef : « Seuls 48 des 765 milliards ont été mobilisés et exécutés » pour financer le Plan décennal de lutte contre les inondations.

Le même journal informe par ailleurs que le Pardi démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade « exige une +fouille+ des différents projets et programmes » initiés depuis 2012 pour lutter contre les inondations.

Cela pousse Le Quotidien à arborer cette Une : « Les exigences de Sonko et du PDS ». Dans ses colonnes, le journal informe que les opposants au président Macky Sall exigent un audit des programmes de lutte contre les inondations notamment le Plan décennal mis en place depuis 2012.

L’Observateur met en exergue cette autre déclaration du leader des Patriotes affirmant que « Les inondations traduisent la faillite de l’Etat ». Cela fait dire à EnQuête que Ousmane Sonko « tient le gouvernement pour responsable des inondations notées dans la banlieue dakaroise et certaines localités du pays ».

« Ousmane Sonko s’est insurgé, hier, contre la politique d’urbanisation du régime et la récente sortie du chef de l’Etat qu’il qualifie de show présidentiel », ajoute le journal. A travers ces sorties de Sonko et du PDS, L’AS estime que « L’opposition noie le pouvoir ». Tribune y voit quant à elle un réchauffement du climat politique longtemps inhibé par l’actualité de la pandémie du coronavirus.

Le quotidien national Le Soleil consacre sa parution du jour aux mesures prises pour lutter contre les inondations et informe que « Macky Sall (a demandé) la réhabilitation du Collecteur de Hann-Fann » endommagé par les pluies diluviennes du week-end dernier.

Sur un tout autre sujet, L’AS quotidien fait un focus sur l’organisation du Magal 2020 dans ce contexte de pandémie de Covid-19 et signale que « 500 personnes (ont été mobilisées) pour faire respecter les gestes barrières ».

Sous le titre « Quand l’Etat se saborde », le journal EnQuête se fait l’écho de la politisation de l’administration et écrit : « De plus en plus, pour percer dans l’Administration, il faut être membre du parti au pouvoir. Des directeurs généraux (sont) plus puissants que des ministres, à cause de leur poids politique ».

Le journal alerte en outre sur « La galère des fonctionnaires de l’opposition » et donne la parole à un inspecteur des Impôts qui déclare : « Quand on en arrive à ne plus récompenser le mérite, plus personne ne cherche à être méritant ».

Présidentielle 2020 : le Pdci ne veut « pas aller à des élections mal préparées »

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), qui décrie le processus de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, ne veut « pas aller à des élections mal préparées », a dit mercredi son secrétaire exécutif en chef, Kakou Guikahué, face à la presse.Selon le secrétaire exécutif en chef du Pdci, tout le monde dit qu’il faut « des élections inclusives », ce qui signifie que « cette élection est mal préparée (et) nous on ne veut pas aller à des élections mal préparées ».  Le Pdci réfute la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) actuelle.  

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

M. Guikahué a fait savoir que le président du Pdci, Henri Konan Bédié, a envoyé une lettre d’information au président français Emmanuel Macron sur le processus de l’élection présidentielle,  décrié par les partis de l’opposition.  

« (…) nous ne pouvons pas aller aux élections tant que la situation n’est pas claire », a -t-il laissé entendre, annonçant l’investiture de M. Bédié, candidat du Pdci, pour le 12 septembre 2020 à Yamoussoukro sur les terres de feu Félix Houphouët-Boigny. 

Le Pdci compte faire de cette investiture un moment festif. La cérémonie d’investiture regroupera les membres statutaires de la convention,  notamment les membres du Comité des sages, du bureau politique, du grand conseil, les structures spécialisées et les partis de l’opposition. 

Pour ce faire, il a invité les militants et sympathisants à venir massivement à cette investiture, où M. Henri Konan Bédié, vient sur les terres de feu Félix Houphouët-Boigny pour recevoir son onction avant la bataille pour la campagne électorale.  

M. Guikahué a été désigné comme le directeur de campagne de l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, chef du Pdci. Il est le coordonnateur de l’investiture de l’ex-président Henri Konan Bédié, qui défendra les couleurs de l’ex-parti unique.  

Côte d’Ivoire: réflexion sur un mécanisme de financement pérenne du secteur agricole

Un atelier national de validation d’un mécanisme de financement pérenne de l’agriculture ivoirienne, prévu sur trois jours, s’est ouvert mercredi à Grand-Bassam, une cité balnéaire à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.Cette plateforme de réflexion, organisée par le ministère ivoirien de l’Économie et des finances ; et celui de l’Agriculture et du développement rural, réunit des organes des principales filières agricoles. Pour le partage d’expériences ont été invités Le crédit agricole de France et « MIFA » du Togo.

Selon Mme Minatou Coulibaly, présidente du Comité de pilotage, cet atelier vise à mettre en place un mécanisme pérenne financier à vocation agricole, à même de contribuer au financement du secteur agricole ivoirien.

La question de financement de l’agriculture reste une problématique. Dans l’optique de valoriser la  chaîne de valeur agricole du pays, l’Etat ivoirien a commis le Cabinet MCkinsey à l’effet de mener une étude ayant permis de mettre la lumière sur les enjeux majeurs du financement du secteur.

« Le modèle que nous proposons, c’est de créer une banque, mais beaucoup plus que cela », un financement qui prenne en compte les besoins des producteurs et des industriels, a fait savoir M. Siaka Fanny, conseiller au ministère de l’Économie des finances, en charge du secteur financier.

Il s’agit notamment d’ « un modèle de financement de l’agriculture qui va au-delà d’une banque classique agricole» en vue de « prendre en charge totalement tout le circuit de production depuis les intrants jusqu’à la commercialisation», a-t-il poursuivi.

Ce mécanisme devrait permettre de stimuler les PME agricoles. L’Etat de Côte d’Ivoire veut palier les difficultés d’accès des acteurs du secteur agricole au financement. Des banques qui avaient été créés,  telles la BNDA et la BFA, ont, pour problème de gouvernance été fermées. 

Le directeur du Conseil coton-anacarde de Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly, a salué ce projet. Car, le secteur agricole est véritablement confronté à un problème de financement. La filière cajou est « orpheline » en termes de mobilisation de ressources de financement.

Pour une usine de transformation de 10.000 tonnes, « vous avez besoin d’au moins 5 milliards Fcfa sur trois à quatre mois pour pouvoir acheter la matière première qui permet de fonctionner le reste de l’année », a -t -il poursuivi.

Pendant plusieurs décennies, la Côte d’Ivoire a consolidé son statut de puissance agricole dans la sous région et à l’échelle mondiale sur des spéculations comme le cacao, l’anacarde ou encore le palmier à huile. 

L’agriculture, en Côte d’Ivoire, contribue pour environ 22% du Produit intérieur brut (PIB) et 40% des recettes d’exportation. Le secteur emploie près de 2/3 de la population active. Toutefois, le secteur reste confronté à la volatilité des prix et le problème d’accès au financement. 

Présidentielle 2020: l’investiture de Guillaume Soro prévue à Abidjan dimanche

L’investiture de l’ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, est prévue le 13 septembre prochain à Abidjan, a annoncé mercredi Sié Coulibaly, un cadre de son mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS).« Vous êtes tous invités à l’investiture (…) et c’est le 13 septembre, mais on vous dira le lieu par les voies autorisées et ça sera ici à Abidjan», a lancé M. Sié Coulibaly, lors d’une convention de la Coordination des mouvements et associations pour Guillaume Kagbafori Soro (CMA-GKS).

Le Foyer des jeunes de Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan a accueilli cette convention qui a réuni 28 organisations membres du mouvement citoyen GPS, présidé par Guillaume Soro, actuellement bloqué en France suite à une condamnation par la justice ivoirienne.

M. Soro, « votre leader générationnel vous encourage dans vos actions en faveur de la paix, me charge de vous dire de tenir bon et il sera bientôt parmi nous avec son peuple pour participer aux élections présidentielles qu’il gagnera », a dit Mme Minata Zié,  coordinatrice par intérim de GPS Côte d’Ivoire.

Le thème de la convention, dira-t-elle est : « non au troisième mandat, le Conseil constitutionnel à l’épreuve de la candidature de Soro Kagbafori Guillaume ». Mme Minata Zié qui a déposé la candidature du chef de GPS, a assuré que tous les éléments requis ont été joints au dossier.

« Vous êtes à cette convention pour dénoncer le troisième mandat de Alassane Ouattara (chef de l’Etat sortant) et attirer l’attention du Conseil constitutionnel sur sa candidature », a fait observer la coordinatrice par intérim de GPS Côte d’Ivoire.

M. Sié Coulibaly, porte-parole de CMA-GKS, a déclaré que la candidature de M. Ouattara est « un mandat de trop pour la Côte d’Ivoire ». Alors que l’opposition qualifie sa candidature de troisième mandat, le Rhdp (pouvoir) soutient que c’est le premier mandat de la 3e République.

Il a appelé les dirigeants ivoiriens à libérer des pro-Soro, dont des élus, toujours en détention dans des geôles, tout en s’offusquant de la radiation du nom de M. Guillaume Soro de la liste électorale,  ce qui « n’est pas normal et acceptable ».

« Nous avons un génie politique, un homme d’Etat (…) et l’homme politique le plus accompli pour diriger la Côte d’Ivoire », c’est pourquoi « le régime a peur », a laissé entendre le porte-parole de la CMA-GKS, Sié Coulibaly.

Le président de GPS, Guillaume Soro, à l’instar de plusieurs opposants politiques dénoncent la candidature du chef de l’Etat sortant qu’ ils jugent d’anticonstitutionnelle.

L’investiture de l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, le 13 septembre 2020, interviendra au lendemain de celle de Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), prévue à Yamoussoukro.

Présentation à Abidjan du programme de coopération 2021-2025 entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA

Le huitième programme de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) portant sur la période 2021-2025, a été présenté mercredi à Abidjan lors d’un l’atelier de validation de ce « document stratégique » qui vise à améliorer les conditions de vie sociale et économique des populations vulnérables ivoiriennes.Selon Caspar Peek, le représentant résident de l’UNFPA, ce nouveau « programme ambitieux » de collaboration entre son institution et la Côte d’Ivoire, a entre autres pour objectifs, de mettre fin aux décès maternels évitables, réduire la mortalité infantile, promouvoir l’autonomisation de la femme et  lutter contre les violences basées sur le genre ( VBG) en Côte d’Ivoire.

« Ce programme contribuera à améliorer significativement la qualité de vie des populations ivoiriennes. Nous invitons toutes les parties prenantes à faire de ce programme un cas d’école dans la sous-région», a exhorté M. Peek dans une allocution  par visioconférence.

Auparavant, il a dit sa reconnaissance au gouvernement ivoirien, saluant l’excellence de la coopération entre la Côte d’Ivoire et son institution. Pour sa part, Dr Hinin Moustapha, le directeur général de l’Office national de la population ( ONP) a rappelé les efforts faits par la Côte d’Ivoire dans la lutte contre les VBG et les décès infantiles.

« (…) Près de 10 000 survivantes des VBG ont été prises en charge», a dit Dr Hinin, soulignant cependant que malgré ces efforts « beaucoup reste à faire ». Poursuivant, Dr Hinin qui représentait Nialé Kaba, la ministre ivoirienne du Plan et du développement, a  fait remarquer qu’en Côte d’Ivoire, le taux de mortalité des enfants de moins cinq ans reste encore élevé ainsi que le taux de fécondité.

Il a conclu en relevant l’importance qu’accorde l’exécutif  ivoirien à ce programme de coopération avec l’UNFPA. Le 8è programme de coopération entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA 2021-2025 dont le budget est estimé à 100 millions de dollars, vise notamment à accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire à l’horizon 2030.

Ce programme de coopération  dont la mise en œuvre débutera en janvier 2021, a plusieurs priorités dont l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables en Côte d’Ivoire.

Maroc : l’état d’urgence sanitaire prolongé jusqu’au 10 octobre prochain

L’état d’urgence sanitaire au Maroc sera prolongé jusqu’au 10 octobre 2020, a annoncé le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, via un tweet.Le conseil de gouvernement, réuni ce mercredi, a en effet examiné et approuvé le projet de décret relatif à la prolongation de l’état d’urgence sanitaire dans l’ensemble du territoire national afin de faire face à la Covid-19.

Ce nouveau texte prévoit une prolongation d’un mois de l’état d’urgence sanitaire, dont le délai devait expirer le 10 septembre courant à 18h00.

Pour rappel, l’état d’urgence sanitaire a été décrété dans le cadre des mesures instaurées pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus qui a touché à ce jour pas moins de 77.878 citoyens et en a tué 1.453 selon le dernier bilan annoncé mercredi par le ministère de la Santé.

Il est entré en vigueur le 20 mars dernier et devait initialement prendre fin le 20 avril avant que les autorités ne décident dans un premier temps de le prolonger d’un mois supplémentaire, soit jusqu’au 20 mai dernier, et de décréter ensuite une deuxième prorogation de trois semaines supplémentaires, soit jusqu’au 10 juin 2020, suivi de trois autres rallonges, chacune d’une durée d’un mois.

Le Maroc appelle à fournir un cadre neutre pour un dialogue inter-libyen garantissant le maintien de la cohésion nationale

Le Maroc a appelé, mercredi, à contribuer à fournir un cadre neutre pour un dialogue inter-libyen qui garantirait le maintien de la cohésion nationale, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale de la Libye sur l’ensemble de ses terres, loin de l’ingérence étrangère.Dans une allocution devant les travaux de la 154e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des affaires étrangères, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita a souligné la nécessité d’orienter les efforts arabes vers le soutien d’une solution politique à la crise libyenne au détriment de l’option militaire, pour parvenir à une solution à cette crise avec une contribution purement libyenne.

Lors de cette réunion virtuelle, le ministre a rappelé que le Maroc a abrité un dialogue inter-libyen prometteur, géré par les Libyens eux-mêmes, sur la base de de l’accord politique signé, il y a environ cinq ans à Skhirat, entre les parties libyennes.

Le ministre a mis en évidence l’engagement du Maroc envers ses frères libyens qui sont appelés à choisir ce qu’ils jugent appropriées parmi les règles et les initiatives pouvant remédier au temps perdu et engager des négociations politiques globales qui permettraient de mettre fin au conflit et poser les jalons d’une stabilité politique permanente.

Dans un autre contexte, M. Bourita a exprimé la solidarité du Royaume du Maroc avec le Soudan suite aux récentes inondations qui ont frappé ce pays.

Il a également adressé ses sincères condoléances à la République du Liban à la suite de l’explosion survenue dans le port de Beyrouth, mettant en avant les instructions royales pour l’envoi d’une aide médicale et humanitaire d’urgence à la République du Liban, ainsi que pour le déploiement à Beyrouth d’un hôpital militaire de campagne en vue d’apporter les soins médicaux d’urgence aux populations blessées dans cet incident.

M. Bourita a précisé, dans ce cadre, que l’hôpital militaire de campagne a prodigué jusqu’à présent plus de 25.000 interventions thérapeutiques et médicales, des prestations qui traduisent dans les faits, a-t-il dit, la solidarité du Royaume du Maroc avec ses frères au Liban.

Le gouvernement ivoirien et Westbridge annulent la privatisation de la BHCI

Le gouvernement ivoirien et l’entreprise canadienne Westbridge Mortgage Reit ont décidé d’un commun accord d’annuler l’opération de privatisation de la Banque de l’habitat de Côte d’Ivoire (BHCI), a annoncé, mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres à Bongouanou, dans le Centre-Est du pays où le chef de l’Etat Alassane Ouattara a entamé le même jour une visite d’Etat de quatre jours.« Compte tenu des conclusions des travaux de la Commission bancaire relativement à la gestion de la banque BHCI, le gouvernement a décidé d’un commun accord avec le repreneur d’annuler l’opération de privatisation de la banque et de reprendre en main le contrôle de l’établissement », a déclaré M. Touré.

A cet effet, a-t-il expliqué, de nombreux dirigeants sociaux ont été nommés avec pour mission de mettre en œuvre des mesures urgentes d’exploitation de la banque. Dans cette dynamique, le Conseil d’administration de la banque a décidé de céder des actifs hors exploitation de la BHCI, notamment l’opération immobilière «village BHCI» et la parcelle de terrain sise à Abidjan Aboboté.

« Conformément à la législation nationale en vigueur en la matière, en particulier la loi du 9 juin 1994 relative à la privatisation des participations des actifs de l’Etat, ce décret autorise la cession de ces différents actifs immobiliers »,  a conclu le porte-parole du gouvernement.  

La BHCI a été privatisée en 2017 après la cession de 51,6% des parts de l’Etat ivoirien à Westbridge Mortgage Reit. 

Cette  privatisation devrait être marquée par un plan de recapitalisation en conformité à la réglementation bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). 

Westbridge qui a repris la BHCI, opère depuis 2014 en tant qu’institution financière avec pour base Ottawa et Calgary.

De 2002 à 2014, elle était une filiale de la firme de titrisation de créances hypothécaires Riskmont Institutional Loans Trading, firme cédée en 2013 à des intérêts américains. 

Gabon: l’opérateur port d’Owendo prend en charge la santé d’une centaine d’enfants

Dans le cadre de son programme de soutien à la jeunesse, Owendo Container Terminal (OCT) assure la couverture des soins de santé d’une centaine de jeunes gabonais âgés entre 7 et 18 ans, encadrés par l’Association Arc en Ciel, rapporte un communiqué reçu mercredi à APA.Depuis le 20 septembre 2019, Owendo Container Terminal et l’Association Arc en Ciel sont liés par une convention de partenariat. Ainsi, OCT met à la disposition de l’organisation non gouvernementale, un médecin qui assure le suivi quotidien de la santé des pensionnaires du Centre.

« Nous assurons des consultations deux fois par semaine et réalisons des campagnes de vaccination au bénéfice de nombreux jeunes qui bénéficient d’un encadrement sanitaire de qualité », précise François André Diouf, médecin dédié au suivi médical des jeunes de l’Association Arc en Ciel.

OCT, l’opérateur du terminal à conteneurs du Port d’Owendo au Gabon finance ainsi l’intégralité des frais médicaux (consultations, hospitalisations, médicaments) des jeunes issus des communautés vulnérables.

« Notre association Arc en Ciel assure la prise en charge d’une centaine de jeunes issus des milieux défavorisés. Nous sommes heureux d’avoir reçu le concours d’Owendo Container Terminal dans la prise en charge médicale de plus de 100 enfants. Nous veillons à leur formation et à leur réinsertion familiale et professionnelle », fait savoir Sœur Julienne Eyeya, Responsable de l’Association Arc en Ciel.

Cette convention de partenariat s’inscrit dans le cadre des actions de solidarité mises en œuvre par Owendo Container Terminal. « Nous apportons notre contribution aux efforts d’encadrement de la jeunesse en participant à leur autonomisation. OCT soutient par ailleurs des initiatives dans les secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’inclusion sociale. Nous allons poursuivre ces efforts », a indiqué Laurent Goutard, Directeur général d’Owendo Container Terminal.

Zimbabwe : 25 députés testés positifs à la Covid-19

Vingt-cinq députés zimbabwéens ont été testés positifs au nouveau coronavirus (Covid-19) la semaine dernière, a déclaré un haut fonctionnaire mercredi.Le greffier du Parlement, Kennedy Chokuda, a déclaré que parmi les 25, neuf avaient été testés positifs le mois dernier mais s’étaient rétablis.

 « Nous avons décidé que tous ceux qui ont été testés positifs soient isolés par prudence et nous continuerons à les suivre et à les aider », a déclaré Chokuda au quotidien publique, The Herald.

 Ruth Labode, responsable de la commission parlementaire de la santé, a déclaré qu’il était probable que les neuf personnes testées positives pour la deuxième fois soient des « faux positifs ».

 Elle a expliqué que certaines personnes qui auraient été testées positives plus tôt conserveraient probablement un résultat positif en raison de la présence d’anticorps dans leur système bien qu’elles ne soient plus infectées ou contagieux.

Covid-19: Harare va reprendre les vols domestiques et internationaux

Le gouvernement du Zimbabwe a approuvé la reprise des vols intérieurs à partir de jeudi, les vols internationaux sont programmés en octobre.Lors d’un briefing à la presse mardi soir après le conseil des ministres hebdomadaire, la ministre de l’Information Monica Mutsvangwa a déclaré que le gouvernement avait « approuvé l’ouverture de l’espace aérien du pays aux vols intérieurs et internationaux à partir du 10 septembre et du 1er octobre 2020, respectivement ».

 « Des procédures d’exploitation standard (SOP) ont été mises en place pour la réouverture des aéroports internationaux et de certains aéroports nationaux », a déclaré Mme Mutsvangwa.

 Elle a annoncé que l’Autorité de l’aviation civile du Zimbabwe (CAAZ) a élaboré des lignes directrices nationales pour la sécurité et la sûreté de l’aviation afin de garantir la sécurité des voyageurs et du personnel des aéroports.

 Tous les voyageurs devraient être munis d’un test négatif à la Covid-19 délivré par des installations reconnues au plus tard 48 heures avant la date du voyage, a déclaré la ministre.

Politique, santé et économie au menu des quotidiens marocains

La crise libyenne, le soutien logistique pour la ville de Casablanca pour faire face à la Covid-19, la question de l’emploi public et les perspectives économiques pour la jeunesse marocaine sont les principaux sujets abordés par les quotidiens parus ce mercredi.+Al Massae+ rapporte que la communauté internationale s’est félicitée du dialogue inter-libyen lancé à l’initiative du Maroc visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit en Libye. Ainsi, l’ONU a salué le « rôle constructif » du Maroc qui a contribué depuis le début de la crise libyenne aux efforts visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit en Libye.

« L’accord politique libyen signé en 2015 à Skhirat témoigne de l’engagement résolu du Maroc à trouver une solution à la crise libyenne aux côtés des Nations-Unies », a affirmé Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, cité par la publication. De son côté, le porte-parole de l’UE Peter Stano a souligné que l’Union européenne (UE) est « reconnaissante au Maroc pour son rôle actif » dans la résolution du conflit libyen. « L’UE accueille favorablement toute initiative visant à soutenir le processus de médiation mené par les Nations unies et à faire progresser la résolution du conflit libyen par le biais d’un processus politique », a-t-il ajouté.

Pour sa part, la Ligue des États arabes a salué les efforts déployés pour faire avancer le dialogue politique entre les parties libyennes. Dans un communiqué, le Secrétariat général de la Ligue arabe a appelé l’ensemble des parties libyennes à poursuivre leurs engagements de bonne foi dans tous ces efforts pour parvenir à une solution nationale et intégrée à la crise libyenne sur les plans sécuritaire, politique et économique et sous les auspices de l’ONU, et de manière à faire aboutir la phase de transition que traverse le pays qui sera couronnée par l’organisation d’élections législatives et présidentielle, fait savoir le journal.

+Le Matin+ se fait l’écho d’une déclaration du ministre de la Santé qui a annoncé la mobilisation d’un soutien logistique « substantiel » au profit de la ville de Casablanca qui fait face à la recrudescence des foyers de contamination au nouveau coronavirus.

« Casablanca, cœur battant du Maroc sur les plans économique, social et commercial, profitera d’un appui logistique important, de la mobilisation de ressources humaines et de l’augmentation de la capacité des services de réanimation », a fait savoir le ministre. Et de poursuivre: « C’est une gestion proactive qui va nous permettre éventuellement de faire face à une recrudescence de la situation épidémiologique ».

Sous le titre « Rééquilibrer au lieu d’alléger », +Aujourd’hui le Maroc+ écrit que les opérations de départs volontaires de grande envergure, comme celle aujourd’hui posée sur la table, sont très souvent des actions à double tranchant.

S’il est vrai que sur le plan financier, l’allègement des effectifs se répercute mécaniquement et immédiatement sur la facture de la masse salariale à la fin du mois, il n’en demeure pas moins qu’il peut y avoir des effets indésirables que ce soit à court ou long terme, souligne le quotidien, expliquant que la conséquence la plus évidente de tels départs réside dans le risque d’appauvrir une administration publique qui est déjà en manque de compétences et de bras.

Pour lui, le vrai problème de la fonction publique au Maroc est qu’elle est répartie de manière déséquilibrée entre les régions dont quelques-unes connaissent effectivement un sureffectif mais toutes les autres souffrent d’un manque flagrant quand ce n’est pas le désert.

De son côté, +l’Opinion+ souligne que le Royaume dispose d’une population jeune qui constitue un gage de résilience sanitaire inestimable, mais également une précieuse ressource et un facteur de croissance potentiel de taille, qualifié souvent de « dividende démographique ».

Saisir cette opportunité revient à mettre en place les conditions nécessaires à sa valorisation et son insertion dynamique dans le processus de développement du pays, soutient le journal, expliquant que c’est la raison pour laquelle les questions de la jeunesse sont au cœur de la conception en cours du nouveau modèle de développement.

Et d’ajouter: « Ce modèle devrait se traduire par la construction d’infrastructures destinées à assurer aux jeunes formation et qualification, la mise en place d’un Programme intégré d’appui et de financement des entreprises, dont l’objectif est de surmonter les obstacles qui entravent l’accès au financement des jeunes innovants et porteurs de projets ».

Sénégal : 25% des récoltes perdues à cause du manque d’infrastructures de stockage (étude)

Le Sénégal perd annuellement 25% de ses récoltes à cause du manque d’infrastructures de stockage, révèle une étude de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et de l’Agence de régulation des marchés.« (…) les carences des dispositifs de stockage et de conservation font que jusqu’à 25% de pertes de récoltes sont enregistrées chaque année, ce qui signifie que la quasi-totalité (ou une part essentielle) des importations peut être évitée », souligne l’étude portant sur « le mécanisme de collecte de la redevance par l’ARM pour le financement des investissements et l’amélioration des conditions de commercialisation des filières horticoles au Sénégal ».

Pour inverser cette tendance, les chercheurs préconisent de doter les plateformes des agriculteurs de chambres froides en vue d’assurer une bonne conservation des produits sur une longue durée et d’élaborer un plan d’amortissement des immobilisations utilisées dans les plateformes, notamment pour les magasins de stockage, les chambres froides et les équipements de pesage.

L’étude recommande aussi de diversifier la gamme des produits commercialisés par les producteurs au niveau des plateformes (tomates, choux, aubergine, etc.), de veiller au respecter scrupuleux des prix fixés par l’ARM au niveau de toutes les plateformes pour garantir l’équité fiscale tout en évitant toute forme de frustration et de faciliter l’accès des utilisateurs aux IMF et aux établissements financiers avec la signature de convention garantie par l’ARM.

La presse sénégalaise à fond sur les 10 milliards f cfa d’appui aux sinistrés des inondations

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, accordent la part belle aux 10 milliards de FCFA d’appui aux victimes des inondations du week-end dernier, aux sapeurs-pompiers et à l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas).« Macky fait pleuvoir 10 milliards sur les inondés », barre à sa Une Vox Populi avant d’écrire ceci : « Son Plan décennal de lutte contre les inondations de 750 milliards englouti dans les flots, le chef de l’Etat fait face à l’urgence des pluies du week-end » en débloquant ces 10 milliards pour répondre « à la détresse de nos compatriotes ».

Sous le titre « Macky se jette à l’eau », Le Quotidien revient sur cette même actualité et informe que « La mise en place d’un budget d’urgence de 10 milliards FCFA, la présentation d’un prochainement de la situation du Plan décennal de lutte contre les inondations qui a démarré en 2012 (…) sont les deux principales annonces faites par le président de la République hier » lors de la réunion d’urgence sur les inondations.

Le même journal ajoute que « Macky Sall, qui a salué l’efficacité des ouvrages réalisés grâce à ce programme, a soutenu que les inondations sont les conséquences des changements climatiques ».

Sur les 10 milliards annoncés par le chef de l’Etat, détaille L’AS quotidien, « (…) les trois milliards serviront d’appuis directs aux populations sinistrées sur la base des rapports des gouverneurs, des préfets et sous-préfets en relation avec les maires ».

« Ces trois milliards serviront des cash transferts, des appuis financiers directs aux familles, mais aussi d’achats de produits phytosanitaires, de matelas et d’appuis divers », poursuit Macky dans les colonnes de L’AS.

Ce dernier ajoute que « (…) les 7 milliards FCFA qui restent vont servir à accompagner les services des sapeurs-pompiers et de l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas) pour l’achat de matériels supplémentaires pour l’évacuation des eaux de pluies ».

Sud quotidien va au-delà de l’annonce faite par le chef de l’Etat et signale que Macky Sall a profité de la réunion d’urgence sur les inondations pour inviter ses compatriotes « au changement de comportement (…) qui doit commencer par l’arrêt d’installations de constructions sur les voies d’eau ».

L’Observateur qui croit savoir davantage que ses pairs sur le plan de riposte de l’Etat donne « Les détails de la réunion au Plais sur les inondations ; la vérité sur les 10 milliards de FCFA annoncés par Macky Sall et les 1 500 tonnes de riz du Japon ».

Plus émotif, le quotidien national Le Soleil estime que cette annonce du président Macky Sall constitue « Du baume au cœur de ceux qui souffrent ». Et en plus de l’effort gouvernemental pour soulager les familles sinistrées, « Marième Faye Sall (la première dame du Sénégal) est allée offrir aux 16 communes de Pikine (Dakar) 24 motopompes, 16 000 l de carburant, 50 t de riz, 5 000 l d’huile, 25 t de sucre », informe Le Soleil.

L’AS quotidien fait remarquer, cependant, que la visite de la première dame en banlieue dakaroise a été « mouvementée » et que le maire de Pikine, Abdoulaye Thimbo, a été « humilié ».

Sous le titre « La colère gronde des points bas », Walf quotidien établit un lien entre ces inondations et l’avenir politique du président Macky Sall.

A ce propos, le journal fait remarquer que « Les coupures intempestives d’électricité avaient précipité, en 2012, la chute du président Abdoulaye Wade. Demain, dans 4 ans, s’il brigue un troisième mandat, Macky Sall risque d’être emporté par les inondations qu’il n’arrive pas à régler ».

Alassane Ouattara entame sa 30e visite d’Etat avant la présidentielle du 31 octobre

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara entame, mercredi, sa trentième visite d’Etat dans le pays depuis son accession au pouvoir en 2011.Cette trentième visite d’Etat consacrée à la région du Moronou, dans le Centre-Est du pays s’étalera du 09 au 12 septembre. Elle débutera, mercredi en fin de matinée par un Conseil de ministres à la préfecture de Bongouanou, le chef-lieu de la région.

L’agenda prévoit également le premier meeting à Arrah le jeudi, puis le deuxième meeting à M’batto le vendredi, quand le meeting de clôture est fixé à samedi à Bongouanou. Une rencontre avec les cadres de la région ainsi que la mise sous tension de certaines localités de Bongouanou sont en outre inscrites au menu de cette visite d’Etat.

Après le Moronou, M. Ouattara qui est candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, mettra le cap sur la région de la Marahoué (Bouaflé) dans le Centre du pays pour sa 31e et dernière visite d’Etat du 23 au 26 septembre 2020. A son accession au pouvoir, Alassane Ouattara a promis de visiter toutes les 31 régions du pays.  

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro. 

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Il y a quelques jours, des candidats à l’élection présidentielle ont introduit des requêtes auprès de l’institution pour demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara.

Sénégal : Macky Sall s’attaque aux inondations

Le président de la République du Sénégal travaille à trouver une solution pérenne contre les inondations.Aux grands maux, les grands remèdes. Le chef de l’Etat sénégalais a annoncé, mardi soir, « un budget d’urgence de 10 milliards F CFA » suite aux récentes pluies torrentielles qui ont causé « six décès » sur l’ensemble du territoire national.

 « Les 3 milliards F CFA serviront d’appui direct aux populations sinistrées sur la base des rapports des gouverneurs, préfets et sous-préfets en relation avec les maires. Et les 7 autres milliards (sont destinés) à l’accompagnement des sapeurs pompiers, de l’Onas (Office national de l’assainissement du Sénégal) et à l’achat de matériels supplémentaires », a précisé Macky Sall. 

 Ces temps-ci, la pluie est tombée dru à Dakar et à l’intérieur du pays. Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du 4 au 6 septembre, une vingtaine de localités ont enregisté une pluviométrie supérieure ou égale à 150 millimètres. A Joal (centre), la ville natale de l’ancien président Léopold Sédar Senghor, 230 millimètres ont été relevés. Le déluge a provoqué des dégâts considérables presque partout au Sénégal.

 « Nous devons rendre grâce à Dieu (pour cet) hivernage pluvieux malgré les désagréments. (Ces précipitations) nous permettront d’avoir cette année, au plan agricole, des récoltes exceptionnelles », a modéré le chef de l’Etat. 

 Ce dernier, dès son accession à la magistrature suprême en 2012, a lancé le programme décennal de lutte contre les inondations. Constatant l’efficacité des « ouvrages structurants » construits dans le cadre de ce plan, M. Sall compte le boucler avec « un nouveau schéma » et « des financements complémentaires ».

 Dans son discours, le président de la République a pointé « le dérèglement climatique » à l’origine « des inondations ou des sécheresses ». Face à ce « phénomène mondial », il a souligné que l’adaptation et l’atténuation sont actuellement « les maîtres-mots ». Partant de là, Macky Sall a invité ses concitoyens à un changement de comportements avec notamment « l’arrêt des constructions sur les voies d’eau » et « le respect des tracés des cours d’eau ».

Présidentielle: les médias numériques ivoiriens invités à ne pas se faire manipuler par les politiques

Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), Lassina Sermé a invité mardi à Abidjan, les médias numériques ivoiriens à « ne pas se faire manipuler par les politiques» et à «ne pas relayer les discours incendiaires» liés au processus électoral dans le pays dont le point culminant est l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.« La presse numérique ne doit pas relayer les discours incendiaires. Les médias numériques doivent éviter de se faire manipuler par les partis politiques qui ont souvent des laboratoires de fake news (fausses information)», a exhorté M. Sermé.

Il s’exprimait dans une  communication sur la contribution des médias numériques pour des élections apaisées prononcée lors d’un atelier de formation de partis politiques ivoiriens organisé par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH).

 «Les partis politiques doivent mettre les bonnes informations à la disposition des médias numériques… Il y a des expressions inappropriées que la presse numérique ne doit pas relayer », a poursuivi M. Sermé.

Au nombre de celles-ci, il a cité entre autres, les injures, les insultes, les discours de la haine, les préjugés et les allégations non fondées.

Abordant, par ailleurs, les rapports de la population avec les réseaux sociaux où pullulent les fake news, le président du REPPRELCI a estimé que ces nouveaux médias doivent éviter de contribuer aux violences dans le pays. Dans la foulée, il a dénoncé parfois le manque de professionnalisme des «journalistes citoyens» sur les réseaux sociaux.

Selon lui, la Côte d’Ivoire comptait en janvier 2020, plus de 12 millions d’internautes avec un taux  pénétration de l »internet dans le pays estimé à 47% sur la même période. En Côte d’Ivoire, on dénombrait 4,90 millions d’utilisateurs de médias sociaux en janvier 2020.

 « Notre rôle (le presse numérique) est prépondérant dans cette période électorale. Les populations ont droit à une information vraie. Elles n’ont pas droit à celles qui déclenchent des vagues de violences», a conclu M. Sermé.

Le dernier recensement du REPPRELCI fait ressortir que la Côte d’Ivoire compte à ce jour, plus de cent médias numériques dont une trentaine légalement constitués.

Côte d’Ivoire: des solutions numériques d’alphabétisation élaborées en faveur des naufragés du savoir

Des stratégies et des solutions numériques d’alphabétisation sont élaborées en faveur des naufragés du savoir en Côte d’Ivoire, a indiqué mardi le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara.« Nos techniciens sont mobilisés et nos stratégies pour la généralisation de l’alphabétisation est désormais bien élaborée », a dit  Mme Kandia Camara, dans une déclaration à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation 2020. 

Elle a assuré que la Côte d’Ivoire est dans « une dynamique irréversible » pour donner une place à tous dans la marche de la nation, notamment « celles et ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école formelle, ces naufragés du savoir », car, eux aussi ont « leur place parmi nous ». 

« La Côte d’Ivoire mettra tout en œuvre pour atteindre ses objectifs en la matière, a-t-elle affirmé, avant d’ajouter que « toutes les compétences doivent être convoquées dans la mise en route du grand projet dont nous rêvons pour notre pays ». 

Selon Mme Kandia Camara, « il est essentiel que nous valorisons toutes les couches sociales les plus défavorisées surtout pour en faire des productrices de richesses (…) grâce à l’apprentissage, socle de la transmission à des jeunes et à des adultes d’un savoir et des compétences variées ». 

En côte d’Ivoire, pour la célébration de l’édition 2020 de la Journée internationale d’alphabétisation,  le thème retenu est : « l’alphabétisation et la transmission du savoir à l’ère de la crise de la Covid-19 ».

La pandémie de Covid-19, en cette année scolaire, soulignera-t-elle, a montré des limites dans la transmission du savoir. Ce qui a nécessité un réaménagement du dispositif éducatif en Côte d’Ivoire, avec l’emploi d’outils numériques afin que tous les apprenants puissent achever leurs différents programmes.   

« L’éducation non formelle, l’alphabétisation en l’occurrence, a connu de ce fait quelques mutations avec la promotion de nouveaux canaux et une offre alternative notamment une utilisation dynamique des TIC qui a été exploitée », a-t-elle ajouté. 

Le ministre ivoirien de l’Éducation à fait observer que l’alphabétisation via les téléphones mobiles est un moyen pour inciter les analphabètes à s’approprier les TIC, ce qui développe chez eux, le sens du travail fait dans une situation d’autonomie d’apprentissage et de manière volontaire. 

De ce fait, les apprenants peuvent librement accéder à l’information, au savoir et améliorer la qualité de leur existence de façon notable, car apprendre à lire et à calculer par le canal des TIC est aujourd’hui indispensable au développement économique et social,  a-t-elle poursuivi.

Mme Kandia Camara a rappelé, à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation 2020, qui se tient dans un contexte de Covid-19, que l’alphabétisation est un droit humain qui contribue à la dignité de l’homme et aide à construire une société plus instruite et durable.

Présidentielle ivoirienne: « un dialogue est encore possible » pour éviter une crise (Amon-Tanoh, candidat)

Marcel Amon-Tanoh, un collaborateur de Alassane Ouattara depuis 26 ans et candidat à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, estime qu’« un dialogue est encore possible » face aux velléités de l’opposition pour éviter une crise post-électorale.Cette personnalité,  très proche du chef de l’Etat ivoirien, s’exprimait dans un entretien sur la télévision privée Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), à une émission intitulée  « Sans réserve », où il a décliné sa vision et son projet de société pour la Côte d’Ivoire.   

«Aujourd’hui, à l’heure où nous sommes, un dialogue est encore possible, s’il est hardi, et les questions qui sont sur la table sont des questions techniques : c’est le problème de la CEI (Commission électorale indépendante), du Conseil constitutionnel et de la liste électorale à auditer», a dit M. Amon-Tanoh.

« Si on est volontaire, si on aime notre pays et si on est soucieux de ne plus avoir de morts, mais on s’assoit autour d’une table et dans le délai imparti, on peut régler ces problèmes là, (car) il vaut mieux qu’on les règle plutôt qu’on aille à des élections », a-t-il ajouté.

Porté par la plateforme « Ensemble » à cette élection présidentielle, une organisation qu’il ne préside pas, Amon-Tanoh veut être « le trait d’union » entre les Ivoiriens, l’opposition, l’Etat, les jeunes et les femmes en vue d’une réconciliation de la nation.  

Il revendique des parrainages dans 22 régions du pays avec 77.050 parrainages. Sur le processus électoral, il note « des crispations,  des problèmes et des tensions », notamment des tensions sur la CEI, sur le Conseil constitutionnel et la liste électorale. 

« Je crois qu’ il faut qu’on s’assaille, à quoi ca2sert d’aller à une élection si on sort de l’élection et celui qui est élu n’est pas bien élu,  celui qui est battu ne reconnaît pas ,a victoire de celui qui est élu et que cette élection n’a pas réconcilié les Ivoiriens », a-t-il insisté. 

Pour lui, « il faut une élection qui nous réconcilie et qui fasse en sorte que une bonne fois pour toute, on puisse faire en Côte d’Ivoire des élections sans angoisses ». Ce que dira-t-il, a fait connaître au président sortant Alassane Ouattara.

Ayant rencontré récemment M. Ouattara, il a indiqué avoir abordé ces questions dans leurs échanges. Il a en outre déploré les décès survenus à la suite de protestations contre un autre mandat du président sortant. 

M. Amon-Tanoh,  favorable à des primaires au sein du Rhdp (pouvoir) pour le choix du candidat, s’est dit « surpris » quand M. Ouattara qu’il a rencontré lui avait indiqué sa volonté de transmettre le témoin à une nouvelle génération avant le décès de Amadou Gon Coulibaly, désigné candidat. 

« C’est là que nous avons constaté nos divergences », a-t-il avoué, confiant qu’il était déjà informé du choix du chef d’équipe, le Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly, décédé le 08 juillet 2020 lors d’un Conseil des ministres.

Après le décès de M. Gon Coulibaly, il a estimé que dans une équipe, il y a un chef d’équipe, des membres de l’équipe et qu’ on aurait dû choisir peut-être un autre membre de l’équipe pour remplacer le Premier ministre défunt. Mais, M. Ouattara, évoquant un cas de force majeur, s’est positionné.

M. Ouattara est « quelqu’un que j’aime beaucoup, on a un différend, on n’est pas fâché ». Après 26 ans de collaboration qu’ il « ne regrette pas », il relève qu’ il est parti sur la base de valeurs qu’ il ne retrouvait plus dans sa famille politique.

« Je me suis engagé avec M. Ouattara sur la base de valeurs, la justice, la démocratie, le partage, la solidarité, l’équité, la probité et au fil du temps, il m’a semblé que ces valeurs (se sont effritées », a-t-il poursuivi.

Candidat à ces joutes électorales, l’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, veut mettre l’accent s’il est élu, sur le social. Il envisage de promouvoir une économie endogène et inclusive, qui par sa modernisation, transforme de plus en plus les matières premières. 

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Il y a quelques jours, des candidats à l’élection présidentielle ont introduit des requêtes auprès de l’institution pour demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara. 

Mali : la junte militaire a « une marge de manoeuvre très réduite » (spécialiste)

Boubacar Haïdara, jeune universitaire malien, analyse pour Apa News la décision récente de la Cedeao de lancer un ultimatum à la junte de Bamako pour désigner un gouvernement de transition dirigé par des civils.La Cedeao exige la nomination d’un président et d’un chef de gouvernement civils d’ici le 15 septembre pour gérer la transition vers un retour à l’ordre constitutionnel après le renversement par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK le 18 août dernier. Comment cette exigence a-t-elle été reçue au Mali ?

Cette exigence est reçue différemment selon qu’on soit pour ou contre une transition dirigée par les militaires. On constate que les Maliens sont aujourd’hui divisés sur la question. Compte tenu du fait que les acteurs politiques sont globalement jugés, à tort ou à raison, comme étant tous responsables de la faillite de l’État, une partie des Maliens se prononce en faveur d’une transition militaire, car estimant que seuls les militaires sont à mêmes de redresser le pays. D’ailleurs, ce 8 septembre a eu lieu sur la place de l’indépendance, à Bamako, une manifestation de soutien au Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) organisée par le « mouvement du 4 septembre ».

Dans le contexte politique malien actuel, cette exigence est-elle réaliste ?

La Cedeao n’a pas d’autre choix que d’exiger le retour des civils au pouvoir. Il s’agit d’une de ses règles. Sa demande a toujours été très claire : « aucune structure militaire ne doit être au-dessus du président de la transition ». C’est d’ailleurs aussi ce qui est exigé par la communauté internationale dans son ensemble : la France, l’Onu etc. La démarche de la Cedeao consiste surtout à décourager une éventuelle propension des coups d’État dans son espace, le cas malien pouvant donner des idées ailleurs.

La junte, qui a pris le pouvoir le 18 août dernier, dispose-t-elle d’une marge de manœuvre face à la pression de la Cedeao ?

La junte ne dispose que d’une marge de manœuvre très réduite face à la Cedeao. Elle pourrait n’avoir d’autre choix que de céder le pouvoir aux civils, dans la mesure où la Cedeao en fait la condition de la levée des sanctions. Si tel n’est pas le cas, les effets des sanctions économiques ne tarderont pas à se faire sentir au sein de la population, ce qui ne sera pas une bonne chose pour le CNSP qui risquera alors d’avoir le peuple contre lui. Le Mali aura beaucoup de mal à se passer de ses relations avec les autres États membres de la Cedeao. La situation devient davantage difficile pour le CNSP, car la classe politique dans son ensemble (opposition et majorité) exige un pouvoir civil durant la transition.