Présidentielle ivoirienne : le gouvernement dément toute tentative d’intimidation

Le Général Vagondo Diomandé, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, a soutenu mardi à Abidjan, que les patrouilles ciblant les zones où résident des leaders de l’opposition visaient uniquement à « disperser des regroupements » illégaux.Accusés de vouloir réduire au silence l’opposition radicale, les tenants du pouvoir battent en brèche cette hypothèse. Car le Général Vagondo Diomandé a rappelé qu’ « un arrêté interministériel interdit les regroupements et les manifestations sur la voie publique ». C’était en marge d’une déclaration du gouvernement sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire.

En outre, indique le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, « il est important de renforcer la sécurité et de s’assurer que des surprises ne puissent pas intervenir » étant donné que « la plateforme de l’opposition a institué un organe de transition ».

M. Diomandé, par ailleurs ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation par intérim, a fait savoir que la « situation (est) grave » avec la mise sur pied par l’opposition d’un Conseil National de Transition (CNT).

De son côté, Henri Konan Bédié a déploré l’attitude des forces de l’ordre : « Ma résidence a été attaquée (lundi soir) par des tirs à l’arme lourde. Simultanément, les (maisons) des membres de l’opposition – Assoa Adou, Abdallah Toikeuse Mabri et Pascal Affi N’Guessan – ont également été attaquées », a twitté l’ancien chef de l’Etat.

Présidentielle ivoirienne : KKB félicite Ouattara pour sa réélection

Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a reconnu ce mardi la victoire dès le premier tour d’Alassane Ouattara.A coup sûr, la déclaration de Kouadio Konan Bertin ravit le président sortant et ses soutiens. Et il donne davantage de grain à moudre à ceux qui soutenaient, il n’y a pas longtemps, que sa candidature était parrainée par ADO.

« Incontestablement, Alassane Ouattara est arrivé en tête du scrutin. C’est pourquoi, devant le peuple ivoirien, je veux le féliciter pour sa réélection », a indiqué KKB lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Pour que la Côte d’Ivoire ne sombre pas dans une crise post-électorale, le candidat indépendant a appelé à « la convocation immédiate d’une Conférence de dialogue national incluant toutes les forces politiques, anciennes comme nouvelles ».

Dans son discours, Kouadio Konan Bertin a souligné que le taux de participation de 53,90 % constitue « un camouflet cinglant pour tous ceux qui privilégient le fusil (plutôt que) le bulletin de vote. (Ainsi) la Côte d’Ivoire a gagné la bataille de la paix. C’est l’essentiel ».

Paradoxalement, KKB a émis des doutes sur la transparence du processus électoral : « La CEI (Commission Electorale Indépendante) dont j’ai maintes fois critiqué la composition, vient de proclamer ses résultats. Force est de reconnaître que la Côte d’Ivoire n’a pas encore gagné la bataille de la transparence ».

Partant de là, il a considéré que « ce scrutin doit être le dernier qui se déroule dans ces conditions, tant dans son déroulement, son organisation et son système de collecte des résultats ». A en croire Kouadio Konan Bertin, une élection ne doit plus se tenir en Côte d’Ivoire « dans un climat de suspicion et de défiance ».

Tirant les leçons du passé récent de son pays, Kouadio Konan Bertin a affirmé avoir fait « le choix (d’une élection) très imparfaite à une guerre civile meurtrière ». Même s’il avait remarqué, au cours de sa campagne, que « les conditions pour une élection transparente n’étaient pas réunies »

Droit dans ses bottes, KKB accusé d’être en collusion avec Alassane Ouattara a assumé tout : « Quand on aime son pays, entre deux maux, il faut choisir le moindre. Entre une guerre civile et des résultats imparfaits, il faut accepter des résultats imparfaits ».

En tout cas, il est convaincu qu’ « on peut toujours corriger les défauts d’un scrutin, mais si le pays se déchire, si les maisons s’embrasent, si les enfants de Côte d’Ivoire s’entretuent, personne ne pourra ramener les vies perdues ».

Présidentielle ivoirienne : le gouvernement saisit la Justice

L’exécutif, en réaction à la mise en place d’un Conseil National de Transition (CNT) par l’opposition ivoirienne, a annoncé ce mardi la saisine du procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan.Le pouvoir en place, par la voix de Sansan Kambilé, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, a condamné « avec la plus grande fermeté cet acte de sédition ». En effet, l’opposition engagée dans la Présidentielle du 31 octobre a déclaré « la vacance du pouvoir » avant de créer, lundi 2 novembre, un Conseil National de Transition (CNT) dirigé par Henri Konan Bédié. Ce dernier devrait mettre en place, « dans les prochaines heures », un gouvernement de transition.

Pour le camp d’Alassane Ouattara, ce sont « des actes d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État
et l’intégrité du territoire national ». De ce fait, le gouvernement souhaite que « les auteurs et les complices de ces infractions soient traduits devant les tribunaux ».

Selon les résultats provisoires communiqués par la Commission Electorale Indépendante (CEI), Alassane Ouattara, chef de file du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) a été réélu pour un troisième mandat avec 94,27% des voix.

Le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin (KKB), Henri Konan Bédié du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan du Front Populaire Ivoirien (FPI) obtiennent respectivement 1,99, 1,66 et 0,99 % des suffrages valablement exprimés.

Aliou Cissé convoque 25 Lions dont 2 nouveaux contre la Guinée-Bissau

Les milieux Franck Kanouté et Moustapha Name vivront leur baptême du feu en équipe nationale du Sénégal de football lors de la double confrontation contre la Guinée-Bissau en novembre, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2022.Après des retrouvailles difficiles en octobre avec ses protégés, Aliou Cissé a décidé de repartir du bon pied. Le technicien a procédé à un remue-ménage dans la liste rendue publique ce mardi. Hormis les retours de certains cadres, deux nouveaux joueurs vont venir sécuriser le milieu de terrain.

Les Lions ont pêché sur ce secteur le 9 octobre dernier à Rabat, en amical, contre leurs homologues du Maroc (3-1). Ils n’ont pas pu rectifier le tir, quatre jours après à Thiès, face aux Mourabitounes. Des cas de Covid-19 venaient d’être découverts dans la délégation mauritanienne, contraignant les deux parties à annuler in extremis le match amical.

Elimane Franck Kanouté, 21 ans, né au Sénégal, a fait sa formation en Italie et évolue présentement au Cercle Bruges. Il a été transféré cet été dans le club de l’élite du football belge où il s’est imposé au poste de milieu central. Moustapha Name, 25 ans, est un milieu récupérateur, ancien sociétaire de la Ligue 1 sénégalaise. Il évolue depuis juillet dernier à Paris FC, équipe de Ligue 2 française, où il a signé après une saison réussie à Pau FC.

Par ailleurs, le néo défenseur de Servette (D1 suisse), Arial Mendy, 25 ans, signe son retour dans la Tanière après un premier passage en 2016 où il s’était contenté d’observer ses ainés depuis le banc de touche. Mais cette expérience a aidé le polyvalent joueur, formé à Diambars et passé par Orléans et Lens (France), dans sa progression.

Plusieurs joueurs cadres qui ont manqué le dernier appel, à cause soit d’une blessure, soit d’une contamination à la Covid-19, soit d’une méforme, reprennent également leurs places dans la liste. C’est le cas des gardiens Edouard Mendy et Alfred Gomis de même que le jeune strasbourgeois Bingourou Kamara qui a gardé la cage des Lions contre le Maroc.

Moussa Wagué et Kalidou Koulibaly signent également leur retour. Au milieu, c’est Pape Alioune Ndiaye qui revient là où Sadio Mané et Keita Baldé Diao seront présents en attaque.

Par ailleurs, Racine Coly, Lamine Gassama (latéraux), Sidy Sarr, Joseph Lopy (milieux), Mame Baba Thiam et Sada Thioub (attaquants), présents lors du précédent rendez-vous, ne sont pas rappelés.

Le Sénégal est leader du groupe I de qualification pour la CAN 2022 avec six points, après des victoires en novembre 2019 contre le Congo (2-0) et l’Eswatini (4-1). Les Djurtus de la Guinée-Bissau sont pour leur part troisième de la poule avec trois points au compteur. Ils ont eux-aussi battu l’Eswatini 3-0 avant de s’écrouler sur le même score face aux Diables rouges du Congo.

La prochaine Coupe d’Afrique des nations, prévue en 2022 au Cameroun, devait initialement se tenir en janvier 2021. Elle est reportée par la Confédération africaine de football (CAF) en raison de la pandémie de Covid-19.

Voici la liste des Lions appelés :

Gardiens : Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France), Bingourou Kamara (RC Strasbourg, France).

Défenseurs : Youssouf Sabaly (Bordeaux, France), Saliou Ciss (Nancy, France), Moussa Wagué (PAOK Salonique, Grèce), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Ousseynou Ba et Pape Abou Cissé (Olympiakos, Grèce), Arial Benabent Mendy (Servette FC, Suisse), Salif Sané (Schalke 04, Allemagne).

Milieux : Krépin Diatta (Bruges, Belgique), Pape Cheikh Diop (Dijon, France), Idrissa Gana Guèye (PSG, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Moustapha Name (Paris FC, France), Franck Kanouté (Cercle Bruges KSV, Belgique), Papa Alioune Ndiaye (Fatih Karagumruk, Turquie).

Attaquants : Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Keita Baldé Dialde (Sampdoria de Gènes, Italie), Opa Nguette (Metz, France), Ismaila Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Bristol, Angleterre), Boulaye Dia (Reims, France) et Habib Diallo (Metz, France).

Malawi : des femmes journalistes protestent contre la hausse des cas de viols

Les femmes journalistes du Malawi ont défilé mardi dans la capitale Lilongwe et la deuxième ville Blantyre pour protester contre la recrudescence des cas de violence sexuelle et d’autres formes de violence sexiste dans le pays.Les protestations, organisées par l’Association des femmes dans les médias (Awome), ont vu les journalistes remettre une pétition dans les bureaux du ministère du genre à Lilongwe et dans d’autres établissements gouvernementaux.

La présidente d’Awome, Edyth Kambalame, a déclaré que les lois locales devraient être revues pour les rendre suffisamment sévères afin de dissuader les délinquants potentiels de commettre des viols et autres délits sexuels contre les femmes.

Les journalistes qui portaient les pancartes ont été rejoints par des politiciens et des militants de la société civile pendant les manifestations.

Parmi eux, la présidente de l’Assemblée nationale, Catherine Gotani Hara qui a appelé à des efforts concertés pour réduire la violence contre les femmes.

Au Malawi, le nombre de cas d’abus sexuels et de viols d’enfants et d’élèves a atteint un sommet ces derniers mois.

Ethiopie: au moins 200 personnes massacrées par des groupes rebelles

Au moins 200 personnes de l’ethnie Amhara ont été massacrées par les rebelles dans l’Etat d’Oromia, dans l’ouest de l’Ethiopie, a affirmé le gouvernement régional dans un communiqué parvenu à APA mardi.L’institution a déclaré que les rebelles du Front de libération Oromo, connu sous le nom de « OLF Shene », ont perpétré les meurtres dans le district de Guliso dans la localité de Qanqa.

Les familles des victimes qui ont échappé à la violence ont déclaré aux médias locaux que les hommes armés ont rassemblé des résidents de l’ethnie Amhara et leur ont tiré dessus sans discernement pendant au moins une heure.

Les massacres, que les forces de l’opposition ont qualifiés de génocide, se sont produits peu après que des membres de la force de défense nationale ont quitté la région.

Les assaillants auraient utilisé des grenades et des mitrailleuses pour faucher les habitants avant de brûler leurs maisons, selon des témoins oculaires.

« Ils nous ont rassemblés et ont dit qu’ils voulaient discuter avec nous ». Soudain, ils ont commencé à tirer à volonté. Même les enfants et les femmes n’ont pas été épargnés, beaucoup ont été abattus à bout portant », a déclaré un témoin parlant sous le couvert de l’anonymat.

Le Premier ministre Aby Ahmed a exprimé son choc et son indignation face à ces assassinats.

« Les ennemis de l’Éthiopie font tout leur possible pour gouverner le pays ou le ruiner. Un de leurs objectifs est d’apporter le désespoir à notre peuple », a ajouté le Premier ministre visiblement désemparé.

Les retrouvailles Macky-Idy commentées par la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les retrouvailles d’une partie de la famille libérale, avec le point d’orgue matérialisé par Macky Sall et Idrissa Seck.EnQuête aperçoit « Macky sur les traces de Wade », l’ex-chef d’Etat et père du libéralisme au Sénégal qui a longtemps exprimé sa volonté de voir les libéraux régner au pouvoir pendant 50 ans. Pour le journal, son successeur « fait le vide autour de lui et s’entoure de nouveaux collaborateurs ».

Toutefois, précise L’AS sur l’entrée des libéraux dans le gouvernement, « Macky reconstitue le PDS sans Wade ». Sur cet état de fait, le président Sall « rebat les cartes », note Sud Quotidien qui reprend en même temps l’analyste politique Maurice Soudieck Dione : « le président Sall diversifie les possibilités de combinaison en vue de l’échéance électorale cruciale de 2024 ».

Quoi qu’il en soit, Macky Sall dispose désormais d’une « majorité taille XXL », note Le Soleil. L’AS va plus loin et pense qu’on va « vers une opa sur les collectivités territoriales » avec les entrées d’Idrissa Seck, Oumar Sarr, Aissata Tall Sall et Abdoulaye Baldé.

L’Observateur livre « les secrets d’un coup tordu » à ou par Idrissa Seck dans ses négociations avec Macky Sall. L’opposant arrivé deuxième de la dernière présidentielle a rallié le régime, devenant du coup président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Selon le journal, il récolte « les grimaces de dégoût de ses alliés à la Présidentielle de 2019 » après sa volte-face.

Dans cette nouvelle alliance par ailleurs, Le Quotidien voit des « lueurs de frictions », soulignant que des « divergences » sont déjà notées au sein du Grand Parti là où le député APR Abdou Mbow se porte en « défenseur de Idy ».

Dans le nouveau gouvernement, Walf Quotidien souligne qu’un « client de la Crei (cour de répression de l’enrichissement illicite) est blanchi en Conseil des ministres ». Il s’agit de Oumar Sarr, ex-baron du régime de Wade, qui sera désormais « au même banquet » que le procureur spécial Antoine Félix Diome, nouveau ministre de l’Intérieur qui a joué un rôle puissant dans la traque des biens mal acquis de dignitaires du défunt régime.

En outre, Vox Populi souligne qu’Antoine Félix Diome est « récusé par les Khalifistes ». Comprenez les partisans de l’ancien maire de Dakar condamné en 2018 pour malversations. Pour Moussa Taye, le magistrat « a été dans tous les sales coups de Macky ». Ainsi, « nous réclamons sa démission ».

En sport, Record et Stades titrent sur les affiches de Ligue des champions européenne de ce jour, avec un « sulfureux Real / Inter » et un « électrique Atalanta / Liverpool ».

Le préparateur des gardiens des Lions, Tony Sylva,  interrogé sur le duel d’Edouard Mendy et Alfred Gomis, affirme qu’il ne peut « pas pronostiquer ». En MMA, Record rapporte en même temps que le lutteur Reug Reug « se tue au camp Leclerc de Dakar » pour s’imposer devant son adversaire du 4 décembre, Ivan Romanov.

Maroc : l’AFD octroie un prêt et une subvention de 1,5 million d’euros pour la réalisation de deux nouvelles lignes tramway à Casablanca

L’Agence française de développement (AFD) et la société Casa-Transport ont signé lundi un accord de prêt de 100 millions d’euros, couplé d’une subvention d’assistance technique de 500.000 euros pour réaliser deux nouvelles lignes du Tramway à Casablanca en vue d’améliorer de manière durable la mobilité des Casablancais, indique un communiqué conjoint.Ce financement permettra d’agrandir l’offre de transports en commun accessibles au plus grand nombre, de promouvoir l’usage d’un mode de transport propre et sobre en carbone et d’améliorer la qualité de service des transports publics, précise le communiqué.

Le partenariat technique et financier entre Casa Transport et l’AFD a été lancé en 2012 par un premier financement de 23 millions d’euros pour la réalisation de la première ligne du tramway de l’agglomération, suivi d’un deuxième financement, en 2017, de 30 millions d’euros pour la réalisation de la deuxième ligne, rappelle la même source.

Ces prêts ont été accompagnés par des subventions de 1,8 million d’euros pour le financement d’études stratégiques et d’assistances techniques sur le volet environnemental et social.

Economie et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment les IDE reçu par le Royaume, l’envoi de fonds des migrants, les mesures pour faire face à la Covid-19 et la situation épidémiologique au Maroc.+Aujourd’hui le Maroc+ relève que les investisseurs français tiennent le peloton de tête au Maroc en matière d’Investissement Directs Etrangers (IDE), soulignant qu’après avoir perdu la première place en 2018 face à l’Irlande, l’Hexagone revient sur le devant de la scène, une année après, et préserve son emplacement en tête du classement. Il faut savoir que, sur les 8,24 milliards de dirhams de flux d’IDE réalisés au Maroc sur les six premiers mois de l’année, la France a contribué à hauteur de 1,92 milliard de dirhams (1 euro = 10,8 DH), suivie de l’Espagne avec 1,15 milliard de dirhams et des Îles Maurice avec 618 millions de dirhams.

Le quotidien ajoute que le flux des investissements directs provenant de la Grande-Bretagne s’est élevé, au premier semestre, à 552 millions de dirhams, contre 440 millions de dirhams réalisés par les investisseurs italiens et 420 millions de dirhams en provenance d’Allemagne.

En ce qui concerne le Moyen-Orient, on remarque, selon les données de l’Office des changes, que le flux des investissements qataris au Maroc s’est établi à 419 millions de dirhams à fin juin, tandis que celui des Emirats arabes unis a atteint les 378 millions de dirhams au premier semestre. Pour leur part, les Etats-Unis arrivent en douzième position avec des flux de l’ordre de 252 millions de dirhams sur ladite période, suivis de l’Irlande (217 millions de dirhams), de l’Inde (157 millions de dirhams) et la Chine (152 millions de dirhams). Pour la Turquie, ses investissements se sont situés autour de 117 millions de dirhams sur les six premiers mois de l’année, comblant ainsi le déficit observé en 2019 (-114 millions de dirhams).

+Le Matin+ note que les envois de fonds des migrants devraient reculer dans toutes les régions du monde, impactés en cela par la crise liée au coronavirus. Le Maroc ne fera pas exception.

La Banque mondiale table sur 6,4 milliards de dollars de transferts vers le Royaume cette année, soit une baisse de 5% par rapport à 2019. Le Maroc serait ainsi le troisième pays récipiendaire de ces flux dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), selon le dernier rapport sur la migration et le développement fraîchement publié par la Banque mondiale, cité par la publication.

À l’échelle de la région MENA, les envois de fonds des migrants régresseraient de 8% en 2020, à 55 milliards de dollars. Cette baisse est notamment attribuable à une chute attendue de 9% des flux vers l’Égypte. Cette dernière demeurerait, néanmoins, le premier destinataire dans la région arabe (28,9 milliards de dollars), devant le Liban (6,9 milliards de dollars, soit une diminution de 7%).

+L’Economiste+ rapporte que des médecins appellent à l’introduction des tests antigéniques au Maroc.

« Ce qui éviterait la sous-déclaration manifeste des cas Covid positifs due essentiellement à l’insolvabilité des tests sérologiques et réduirait le taux « très élevé » de létalité qui frôle les 10% dans certaines régions, souhaite l’anesthésiste réanimateur, Mounir Mikou, cité par le quotidien.

Pour cet expert, « les tests sérologiques rapides ne détectant pas tous les cas actifs a conduit à l’incursion épidémique dans des villes comme Casablanca, Oujda et Tanger ». Pour y remédier, les tests antigéniques s’avèrent nécessaires et peuvent cerner les cas probables de la même manière que le dépistage PCR.

« Ils sont rapides, validés par l’OMS et les autorités sanitaires des USA et de France, moins onéreux et beaucoup plus fiables par rapport aux tests sérologiques. En plus, le résultat est donné dans les 30 minutes qui suivent, et ce sans avoir besoin de laboratoire », explique-t-il.

+Al Massae+ fait savoir que huit régions du Royaume connaissent une détérioration de la situation épidémiologique à cause de l’augmentation des contaminations au Coronavirus qui dépassent les 400 infections par jour.

Malgré les récentes restrictions sanitaires décidées par les autorités, la ville de Casablanca enregistre, à elle seule, plus de 1000 infections à la Covid-19 par jour. Un total de 567 nouveaux cas de contamination ont été détectés hier dans la région de l’Oriental, dont 319 personnes à Oujda-Angad, constate le journal.

De son côté, la région de Rabat-Salé-Kénitra a été frappée par 639 contaminations au cours des dernières 24 heures et ce, en raison de l’augmentation vertigineuse des infections dans les villes de Skhirat, Témara, Salé et Kénitra.

Maroc : mise en échec d’une tentative d’émigration clandestine à Tanger

Les services sécuritaires de la ville Tanger, au nord du Maroc, ont mis en échec, dimanche soir, une opération d’émigration clandestine et interpellé quatre individus pour leurs liens présumés avec un réseau criminel actif dans l’organisation de l’émigration illégale et la traite d’êtres humains, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Selon la DGSN, les quatre mis en cause ont été interpellés alors qu’ils étaient en train de préparer l’organisation d’une opération d’émigration clandestine via les voies maritimes.

Les suspects ont été interpellés en flagrant délit de transport, à bord de deux véhicules utilitaires, de 12 citoyens marocains candidats à l’émigration illégale, précise le communiqué.

Les recherches et investigations préliminaires révèlent que ces individus ont reçu des sommes d’argent des éventuels candidats à l’émigration, a poursuivi la même source.

Les suspects ont été placés en garde à vue, alors que les candidats ont été soumis à l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, conclut le communiqué.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km.

De nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide.

Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara réélu avec 94,27 % des voix, selon les résultats provisoires

Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) Alassane Ouattara a été réélu président de la République de Côte d’Ivoire avec 94,27 % des voix à l’issue de l’élection présidentielle de samedi, selon les résultats provisoires proclamés tôt, mardi, par la Commission électorale indépendante (CEI).Selon le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Ibrahime Coulibaly-Kuibiert qui s’exprimait sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public)  17 601 Bureaux de vote qui ont pu être ouverts lors de ce scrutin, correspondant  à une population électorale 6 066 441 dont 3 269 813 votants. Le pays comptait au total 22 381 bureaux de vote.

Le scrutin a enregistré 53 894 bulletins nuls, soit 1,66%, quand le nombre de bulletins blancs est évalué à 35 099, soit 1,09%.  Le nombre de suffrages exprimés est de 3 215 909 avec un taux de participation de 53,90 %.

Alassane Ouattara a obtenu  3 031 483 voix, soit  94,27 %. Il est suivi par l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB qui a obtenu 64 011 voix, soit  1,99%. Le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) Bédié Konan Aimé Henri arrive à la 3e place avec 53 330 voix, soit 1,66%. Le candidat du Front populaire ivoirien (FPI, opposition)  Affi Nguessan Pascal s’en sort avec  31 986 voix, soit 0,99%.

Ces deux candidats de l’opposition ont appelé au boycott du scrutin, mais n’avaient formellement retiré leur candidature à cette élection présidentielle. Les opposants dénonçaient la candidature du président sortant Alassane Ouattara qu’ils qualifiaient d’anti-constitutionnelle.  Le scrutin de samedi a été émaillé de violences dans certaines localités du pays.

« Conformément à l’article 59 du Code électoral, la Commission électorale indépendante transmettra, au Conseil Constitutionnel, un exemplaire des procès-verbaux de dépouillement, accompagné des pièces justificatives dans les trois jours qui suivent, à charge pour cette institution de proclamer le résultat définitif », a conclu le président de la CEI sur les antennes de la RTI.

Côte d’Ivoire: nouvelle suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 novembre prochain

En vue de prévenir les risques de troubles à l’ordre public, les marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique sont suspendus sur toute l’étendue du territoire ivoirien sur la période allant du 02 novembre au 15 novembre 2020 inclus, a annoncé lundi dans un arrêté ministériel, le général Vagondo Diomandé, le ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile, par ailleurs, ministre par intérim de l’administration du territoire et de la décentralisation.« Les marches et manifestations sur la voie publique et dans les lieux publics sont soumises au régime de la déclaration préalable », précise  l’article 1 de cet arrêté. 

Les manifestations ou rassemblements de personnes, organisés par les partis et groupements politiques ou les associations légalement constituées dans les lieux fixes, souligne l’article 3 de ce document,  relèvent du régime de déclaration préalable, conformément aux dispositions légales en vigueur et demeurent soumis au droit commun dans le respect des mesures barrières dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

 Les contrevenants à la mesure de suspension prévue à l’article 2 sont passibles de poursuites judiciaires, a averti le général Vagondo.

 C’est depuis le 19 août dernier que le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre les manifestations sur la voie publique au lendemain d’une série de manifestations politiques qui ont causé des pertes en vie humaine. Cette mesure avait été prorogée jusqu’au 14 octobre dernier.

Maroc : Le FMI prévoit une croissance du PIB à 4,5% en 2021

Le FMI s’attend à ce que la croissance du PIB au Maroc rebondisse à 4,5 % en 2021, sous l’hypothèse que les effets de la sécheresse et de la pandémie s’estompent, mais cette projection de référence est sujette à de considérables risques baissiers.Sous l’effet combiné de la sécheresse et de la pandémie du COVID-19, le PIB devrait se contracter dans une fourchette de 6 à 7 % en 2020 en fonction de l’évolution de cette pandémie, et le taux de chômage devrait fortement augmenter. Les déficits budgétaire et extérieur devraient se creuser, du fait de la baisse des recettes fiscales et le recul des recettes en devises tirées du tourisme, respectivement, lit-on dans la déclaration faite lundi par le chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI), chargé du Maroc, M. Roberto Cardarelli.

Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des conclusions de ses consultations avec les autorités marocaines, au titre de l’article IV du FMI, le responsable du FMI a constaté qu’en dépit de la riposte rapide des autorités, la pandémie mondiale n’a pas épargné le Maroc et a eu des retombées négatives sur sa population, à l’instar de tous les pays du monde.

Néanmoins, la résilience des transferts des Marocains résidant à l’étranger et la baisse des importations ont limité les besoins de financement extérieur du Maroc, et les réserves internationales restent largement supérieures à leur niveau de l’an dernier, notamment grâce au tirage au titre de la Ligne de précaution et de liquidité du FMI en avril dernier et à l’intensification des efforts de mobilisation des financements extérieurs.

La politique budgétaire a été assouplie de manière appropriée en 2020. Les recettes fiscales ont diminué nettement et les autorités ont accru les dépenses publiques et révisé leur composition pour réduire au minimum les répercussions économiques et sociales de la crise. Parmi les mesures prises dans ce cadre, les subventions aux salariés affectés et les transferts monétaires aux travailleurs de l’économie informelle, l’appui au financement des entreprises ont soutenu la demande intérieure, protégé les groupes les plus vulnérables de la population et préservé le tissu productif.

Selon lui, la loi de finances 2021 entend continuer à soutenir la reprise au cours des prochaines années, principalement par la relance de l’investissement et la réforme du système de protection sociale récemment annoncée par les autorités, ajoutant que les services du FMI saluent l’intention des autorités de soutenir la reprise en 2021. Ils conviennent aussi avec les autorités que le processus de rééquilibrage budgétaire doit être progressif et ne devrait être entrepris que lorsque la reprise économique sera solide.

Tout en reconnaissant l’incertitude exceptionnelle qui entoure le calendrier et le rythme de la reprise, les services du FMI recommandent dans leurs projections de référence de commencer à réduire le ratio dette publique par rapport au PIB à compter de 2022.

Par contre, une reprise économique plus lente que prévu exigerait de repousser l’ajustement budgétaire. Des mesures visant à élargir l’assiette de l’impôt et à accroître la progressivité du système fiscal, de nouvelles réformes de l’administration publique qui rationaliseraient les dépenses et le programme de privatisation des autorités contribueraient à reconstituer les marges de manœuvre budgétaire, tout en finançant l’expansion des programmes de protection sociale, a-t-il recommandé.

Pour lui, la Banque centrale marocaine a pris des mesures décisives pour atténuer les répercussions de la pandémie sur l’économie réelle et le secteur financier. Les services du FMI notent avec satisfaction la politique monétaire accommodante qui est menée et considère que celle-ci devrait être poursuivie jusqu’à ce que l’inflation commence à augmenter.

Présidentielle 2020: le Rhdp réfute tout « complexe » imposé par l’opposition

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) réfute tout « complexe » que veut imposer l’opposition sur la question du taux de participation à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a dit lundi son directeur exécutif adjoint en charge des élections, Mamadou Sanogo, face à la presse. »Nous sommes tranquilles (..)  pour nous, il n’y a pas de doute là-dessus, il n’a pas à nous complexer, ce complexe que d’autres (opposition) veulent nous créer artificiellement », a déclaré M. Mamadou Sanogo qui a fait observer qu’en 2000, le taux de participation à l’élection présidentielle était de 37,2% à partir duquel l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo a accédé à la magistrature suprême.

Citant M. Gbagbo, il a rappelé que l’ex-président disait que ce taux de participation à l’élection de 2000 était « excellent » comparativement à d’autres pays voisins où l’un des chefs d’Etat avait enregistré un taux de 11% et un autre 28%; et que son élection ne souffrait d’aucune légitimité.

Il a en outre fait remarquer qu’en 2002, les présidents des Conseils régionaux avaient été élus avec « à peine 28% et c’était légitime » parce que les élus ont administré ces zones durant une décennie, quasiment.

Interrogé sur la tenue du scrutin notamment évoquée par certains observateurs qui remettent la crédibilité du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, M. Mamadou Sanogo a déploré le fait que des assertions de missions d’observation n’aient pas été détaillées.

« En matière d’observation électorale, il y a des règles, il faut étayer les faits », a-t-il ajouté, regrettant qu’il y ait « un procès d’intention » contre le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie (Rhdp). 

Concernant le mot d’ordre de l’opposition, il a affirmé que cela « n’a pas été suivi, au regard des données collectées, (car) on essaie de faire croire en mettant en relief les quelques localités, où au moment du passage de journalistes, il y avait peu d’affluence ». 

Des écrits et des observateurs « feignant de ne pas voir des localités où des Ivoiriens sont allés voter massivement », a relevé M. Mamadou Sanogo, qui a soutenu que le scrutin a mis en évidence « la nette progression des suffrages en faveur du candidat Alassane Ouattara ».  

M. Mamadou Sanogo a insisté que le Rhdp ne développe aucun complexe et que les résultats qui sortiront des urnes à l’issue de la proclamation définitive et « irréversible » seront bien célébrés le moment venu.

Les rapports préliminaires de certaines missions d’observation électorales ont mis en avant des violences et des incidents, mettant en cause le scrutin. M. Sanogo, évoquant le Centre Carter, a insinué que son texte ne fait référence à aucun élément factuel.

Élection en Côte d’Ivoire: l’opposition crée un Conseil national de transition présidé par Bédié

La plateforme de l’opposition ivoirienne, qui rejette l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a crée lundi un « Conseil national de transition » présidé par Henri Konan Bédié, qui devra mettre en place un « gouvernement de transition ». »Tirant la vacance du pouvoir exécutif avec la fin du mandat présidentiel de M. Alassane Ouattara et la non tenue d’une élection crédible (…) les partis et groupements politiques de l’opposition annoncent la création ce jour du Conseil national de transition », a déclaré Affi Nguessan, porte-parole de l’opposition,  face à la presse, à la résidence de M. Bédié.

Ce Conseil national de transition est « présidé » par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), et de la Coalition pour la démocratie,  la réconciliation et la paix (CDRP), a fait savoir M. Affi Nguessan. 

Il a pour mission de « préparer le cadre de l’organisation d’une élection présidentielle juste, transparente, inclusive, et de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition », a-t-il indiqué.

Ce Conseil est également chargé de « convoquer les assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire », a relevé M. Affi, le président du Front populaire ivoirien  (FPI).

Les partis politiques de l’opposition, ajoutera-t-il, notent que « 90% de l’électorat de ce scrutin soit la majorité des Ivoiriens a rejeté la candidature illégale et anti-constitutionnelle du président sortant Alassane Ouattara ». 

L’opposition dénonce par ailleurs « le caractère partisan de (la Commission électorale indépendante, CEI) l’organe électoral en charge des élections, une liste électorale truffée d’irrégularités, et les décisions iniques du Conseil constitutionnel du 14 septembre 2020, invalidant certaines candidatures ». 

Selon M. Affi la consultation du 31 octobre 2020 est une « parodie d’élection présidentielle ». Pour ce faire, les partis et groupements de l’opposition « constatent la vacance de la présidence de la République de Côte d’Ivoire ».  

« Le peuple de Côte d’Ivoire, dans sa majorité a suivi le mot d’ordre de désobéissance civile lancé le 20 septembre 2020 et celui relatif au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a-t-il poursuivi. 

Il a martelé que « le pouvoir en place et l’organe électoral illégal n’ont réussi à faire voter que 8% de l’électorat malgré les bourrages d’urnes, toutes autres formes de tricheries et d’agressions perpétrées contre les partisans de l’opposition ». 

MM. Bédié et Affi, respectivement candidats du Pdci et du Fpi, ont refusé de prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions d’un scrutin crédible ne sont pas réunies. Ils ont appelé à une désobéissance civile, un mot d’ordre qu’ils maintiennent toujours.  

Le Liberia réaffirme son soutien « constant » à l’intégrité territoriale du Maroc

Le Liberia maintient sa position constante en soutien à l’intégrité territoriale et à la souveraineté nationale du Royaume du Maroc, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre libérien des Affaires étrangères, Dee-Maxwell Saah Kemayah, en visite de travail au Maroc. »En tant que pays, nous souhaitons réaffirmer à Sa Majesté le Roi et au gouvernement et au peuple marocains, que le Liberia maintient sa position constante soutenant l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Maroc », a indiqué M. Saah Kemayah lors d’un point de presse conjoint tenu à l’issue de ses entretiens avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

Le Liberia réitère également sa solidarité avec le Royaume du Maroc dans la défense de sa Cause nationale, une question qui intéresse l’ensemble du peuple marocain, et ce, conformément aux principes de sa politique étrangère, a souligné le chef de la diplomatie du Liberia.

La politique étrangère du Liberia est fondée sur le principe de la préservation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale, et c’est pour cette raison que le Liberia n’hésite pas à soutenir le Maroc dans la défense de sa cause nationale, a-t-il expliqué.

Le Liberia reste également déterminé à renforcer ses relations fraternelles avec le Royaume sur tous les plans, diplomatique, politique, économique et humain, a souligné le ministre libérien, notant que les deux pays, « des partenaires et des alliés », continueront à soutenir la position concernant la solidarité et l’unité africaines ainsi que la coordination au sein des fora internationaux.

Par ailleurs, M. Saah Kemayah s’est félicité de sa visite au Maroc, la première à l’étranger depuis sa nomination à la tête de la diplomatie libérienne, ce qui reflète, d’après lui, l’excellence des relations liant les deux pays.

De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a salué la position « positive et constructive » du Liberia vis-à-vis de la question du Sahara.

Le Liberia a activement soutenu la légalité internationale et les droits légitimes du Royaume du Maroc sur cette partie de son territoire, en particulier au niveau des Nations Unies, a-t-il souligné.

Par ailleurs, M. Bourita a indiqué que la première visite de M. Saah Kemayah au Maroc s’inscrit dans le cadre des relations distinguées entre les deux pays, soulignant que ces rapports ont connu des d’évolutions positives durant les dernières années, comme en témoignent la tenue de la Commission Mixte en 2019, l’ouverture du consulat libérien à Dakhla en mars et la signature d’une série d’accords.

A cet égard, il a relevé que trois accords ont été signés lundi entre les deux pays dans les domaines de l’agriculture, de la santé et de l’enseignement supérieur, notant que ces accords s’ajoutent à neuf autres accords signés lors de la réunion de la Commission mixte.

M. Bourita a, en outre, indiqué qu’il s’est mis d’accord avec son homologue libérien pour développer davantage les relations bilatérales, notamment à travers une mission pour la coopération sectorielle qui se rendra prochainement à Monrovia, ajoutant qu’il a été convenu également de préparer la prochaine session de la Commission mixte.

La qualité des échanges entre le Maroc et le Liberia reflète l’excellence des relations bilatérales, a encore indiqué le ministre, soulignant que la coopération entre les deux pays s’inscrit dans le cadre d’une feuille de route aux contours bien définis.

Le Maroc envisage d’approfondir cette relation d’exception dans le cadre du programme de relance « Liberia Vision 2030 », relevant que le Royaume s’emploiera à faciliter l’obtention des visas pour les citoyens libériens et à participer à la mise à niveau des installations électriques de base au Liberia.

Le ministre marocain des AE a, de même, appelé à étoffer le cadre juridique de la coopération bilatérale entre les deux parties, en particulier dans les domaines de l’aménagement hydro-agricole, de l’eau potable, des infrastructures, de l’énergie et de la pêche marine.

Présidentielle ivoirienne: l’UA juge le scrutin « globalement satisfaisant », la Cedeao favorable au « dialogue » (déclaration conjointe)

La mission d’observation électorale de l’Union africaine (UA) pour le premier tour de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, juge le scrutin « globalement satisfaisant » en dépit des incidents survenus, tandis que la Cedeao appelle le pouvoir et l’opposition à « renouer le dialogue », dans une déclaration conjointe. »La mission estime que le premier tour de l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire s’est déroulé de manière, globalement satisfaisante », a déclaré le chef de mission de l’Union africaine, l’ancien Premier ministre de Djibouti, Dileita Mohamed, face à la presse.

La mission constate une ouverture « satisfaisante » du scrutin dans 67% des bureaux observés et un vote dans une atmosphère « sereine et calme », a indiqué M. Dileita Mohamed, qui a déploré cependant des intimidations. 

Les cartes d’électeur mises à la disposition des électeurs au niveau des bureaux de vote n’ont pas fait l’objet d’un « retrait massif » dans les bureaux couverts par la mission qui relève que le scrutin s’est déroulé sans interruption dans 97,5% des bureaux de vote,  a-t-il ajouté.

Quant au chef de mission de la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Cheikhe Hadjibou Soumaré, ancien Premier ministre Sénégalais, il a appelé les parties à « renouer le dialogue », à « discuter et à se parler » pour éviter une crise post-électorale.

La mission exhorte toutes les institutions impliquées dans le processus électoral à prendre les mesures appropriées pour répondre à toutes les préoccupations en vue d’assurer « une continuité de l’Etat dans la sérénité et le dialogue », a-t-il lancé .

L’ancien Premier ministre Sénégalais a indiqué que la mission a noté « une participation mitigée dans les parties méridionale et centrale, et une participation relativement élevée dans le Nord du pays », fief du Rhdp, le parti au pouvoir.

La mission a observé des actes de violences pendant le processus électoral, ce qui constitue une entrave à l’expression effective de la démocratie, et note que « l’absence de dialogue pourrait affecter la cohésion sociale », a fait savoir M. Soumaré.

Le chef de mission de l’observation électorale de la Cedeao qui a dit avoir échangé avec Alassane Ouattara,  chef d’Etat sortant, dont la candidature est contestée, a réitéré son appel à rencontrer les candidats Henri Konan Bédié et Affi Nguessan qu’il n’a pas encore pu rencontrer pour cause de calendrier. 

MM. Bedié et Affi ont décidé de ne pas participer à cette élection présidentielle, soutenant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin inclusif et crédible. Pour ce faire, ils ont demandé un report de l’élection qui n’a pas été accepté par le Rhdp.    

La SADC salue les élections pacifiques en Tanzanie

La Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) a félicité les Tanzaniens pour les élections générales du 28 octobre 2020 qui se sont déroulées globalement de manière pacifique.Selon les résultats de la Commission Electorale Nationale (NEC), le président John Magufuli a remporté la présidentielle avec plus de 84% des suffrages exprimés.

Le président de l’organe de la SADC en charge des affaires politiques, de défense et de coopération en matière de sécurité, le président Mokgweetsi Masisi du Botswana a félicité ce lundi « tous les partis politiques /candidats et les a encouragés à consolider les acquis réalisés dans le domaine de la démocratie depuis l’avènement des élections multipartites dans le pays».

« A la suite des élections générales, la SADC félicite le peuple de la République unie de Tanzanie d’avoir une fois de plus démontré leur attachement à la démocratie avec l’organisation d’élections libres et pacifiques », affirme Mokgweetsi Masisi.

Il a appelé le gouvernement de Magufuli à « impliquer étroitement tous les acteurs de la démocratie, de la gouvernance et de la politique, en vue de mettre en œuvre des réformes visant à améliorer l’engagement politique et à soutenir la démocratie en République unie de Tanzanie ».

Le principal rival de Magufuli, Tindu Lissu, a rejeté les résultats du scrutin, accusant la NEC d’avoir collaboré avec le parti au pouvoir Chama Cha Mapinduzi pour bourrer les urnes en faveur de Magufuli.

Côte d’Ivoire : le scrutin présidentiel a été « libre et démocratique » (Observateurs)

L’élection du président de la République de Côte d’Ivoire qui s’est tenue samedi dernier a été « libre et démocratique », a annoncé lundi dans un rapport provisoire, le Parlement africain de la société civile ( PASOCI) qui a déployé une mission d’observation de 140 personnes dans le pays.« La mission du PASOCI a constaté que le scrutin du 31 octobre 2020 s’est déroulé dans le calme, la sérénité,  l’équité et la transparence. Elle déclare donc que le scrutin du 31 octobre 2020 a été libre et démocratique», a indiqué dans un point-presse, Sandrine Thérèse Bekono, la porte-parole de cette organisation.

Poursuivant, elle a souligné que cette mission d’observation qui a visité 723 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire ivoirien, a relevé des incidents au nombre desquels des empêchements de vote dans plusieurs localités.

« La mission a constaté l’ouverture des bureaux de vote quasiment dans les horaires prévus», a ajouté Mme Bekono, félicitant le peuple ivoirien pour sa « maturité démocratique».

Elle a conclu en assurant que son organisation qui continue d’observer le processus électoral, délivrera un rapport final plus chiffré après la proclamation définitive des résultats de cette élection.

L’élection du président de la République de Côte d’Ivoire qui s’est tenue samedi, a été émaillée par des incidents dans plusieurs localités ivoiriennes.

L’opposition ivoirienne qui a appelé au boycott de ce scrutin, a dénoncé une parodie d’élection et a appelé à la mise en place d’une transition civile. Quant au pouvoir, il s’est félicite de la bonne tenue de ce scrutin malgré quelques incidents qu’il juge mineurs.

Une délégation de l’ONU rencontre Bédié et Affi à Abidjan après la présidentielle

Une délégation conduite par le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a rencontré lundi à Abidjan l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié et Affi Nguessan, deux candidats de l’opposition ayant décidé de boycotter l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020.La rencontre a eu lieu à la résidence du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. Elle intervient deux jours après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

M. Ibn Chambas n’a fait aucune déclaration à l’issue des échanges avec M. Bédié et Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), parti fondé par l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.

Ces deux candidats ont refusé d’aller à ce scrutin estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection inclusive et transparente. Ils ont appelé à la désobéissance civile et au boycott de la présidentielle, ce qui a entraîné des heurts.

Les partis et groupements de l’opposition « ne reconnaissent pas l’élection présidentielle de 2020, constatent la fin du mandat du président Alassane Ouattara depuis le 31 octobre 2020 », avait dit la veille M. Affi face aux journalistes,  appelant à « l’ouverture d’une transition civile ». 

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), Adama Bictogo, a réagi, affirmant qu’il n’y aura pas de transition, avant d’insinuer que le parti au pouvoir est dans l’élan de la Constitution.

Pour M. Bictogo, le scrutin présidentiel, en dépit d’incidents observés par endroits dans le pays, s’est tenu à la date prévue par la Constitution et a permis un rassemblement des Ivoiriens qui ont pu accomplir leur devoir civique.  

Au moins 3 morts dans l’effondrement d’un immeuble à Abobo Baoulé dans le Nord d’Abidjan

Un immeuble s’est effondré à Abobo Baoulé extension dans la commune d’Abobo au Nord d’Abidjan, faisant au moins trois morts et plusieurs blessés, a appris APA lundi de source sécuritaire.Selon la plateforme numérique de la police ivoirienne dénommée « Police Secours», le Groupement des sapeurs-pompiers ( GSPM) est à pied d’œuvre sur le lieu du drame pour mener les opérations de secours. 

La semaine dernière, rappelle-t-on, trois personnes dont un bébé ont perdu la vie après l’effondrement d’un immeuble de quatre étages en construction à la cité verte dans la commune de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.

Tanzanie : Arrestations en masse à l’approche des manifestations postélectorales

La police tanzanienne a arrêté plusieurs partisans de l’opposition, dont Freeman Mbowe, avant une manifestation prévue pour protester contre le résultat de l’élection présidentielle, a appris APA lundi.Mbowe est à la tête du principal parti d’opposition, Chadema, qui est déterminé à contester la présidentielle de la semaine dernière après que le président sortant John Magufuli ait été déclaré vainqueur avec 84% des voix.

Parmi les personnes détenues figurent Isaya Mwita et Boniface Jacob, anciens maires de Dar es Salaam et de la municipalité d’Ubungo respectivement. L’opposition a dénoncé des irrégularités généralisées lors du vote et a exigé que les résultats du scrutin soient annulés en faveur de nouvelles élections.

Par ailleurs, Tundu Lissu, le principal adversaire de Magufuli aux élections, qui n’a pas été arrêté, jure de descendre dans la rue pour demander « justice aux urnes ». Il avait auparavant confirmé l’arrestation des principales personnalités de l’opposition de Chadema.

Magufuli, qui semble avoir remporté un second mandat, a promis que ce serait son dernier mandat, malgré les appels du parti Chama Cha Mapinduzi, son parti au pouvoir, qui lui demande de prolonger son mandat.

Les États-Unis ont déclaré qu’ils étaient préoccupés par certaines irrégularités dans les élections.

Santé, aviation et économie verte au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment la situation épidémiologique au Maroc, le démenti du gouvernement de l’existence d’un plan de reconfinement, l’ouverture d’une liaison aérienne Casablanca-Rennes et le 1er rapport de la plateforme internationale sur la finance durable.+Le Matin+ cite le bilan quotidien du ministère de la Santé qui a annoncé ce dimanche 3.460 nouvelles contaminations au Covid-19 recensées au cours des dernières 24 heures. Un chiffre qui porte à 222.544 le nombre total des cas d’infection enregistrés dans le Royaume depuis l’apparition du premier cas en mars dernier, soit un taux d’incidence cumulée de 613 pour 100.000 habitants (9,5 pour 100.000 habitants durant les dernières 24 heures).

Par régions, Casablanca-Settat n’a toujours pas quitté la tête du classement journalier avec pas moins de 1.100 cas, suivie de loin par la région de Rabat-Salé-Kénitra qui a enregistré 639 nouvelles infections. Les régions de L’Oriental et de Souss-Massa occupent respectivement la 3e et la 4e position avec 567 et 295 cas, tandis que Tanger-Tétouan-Al Hoceïma clôture le Top 5 avec 205 nouveaux cas.

Le ministère a également fait état de 3.038 patients déclarés complètement rétablis au cours des dernières 24 heures, soit un taux de rémission de 82,8%. A ce titre, le nombre total des rémissions a atteint à ce jour 184.313 cas. Dans le même intervalle, 67 personnes ont perdu la vie des suites du Covid-19, ce qui porte le bilan total des décès à 3.762 cas, alors que le taux de létalité reste stabilisé à 1,7%.

+Bayane Al Yaoum+ fait savoir que le chef du gouvernement a démenti catégoriquement les informations véhiculées par un faux communiqué prétendant la tenue ce dimanche matin d’un Conseil de gouvernement pour l’adoption d’un reconfinement au niveau de l’ensemble du territoire du Royaume.

« Certains véhiculent un faux communiqué prétendant la tenue ce dimanche matin d’un conseil de gouvernement pour l’adoption d’un reconfinement au niveau de l’ensemble du territoire du Royaume. Tout ceci est une affabulation dénuée de tout fondement », souligne le chef du gouvernement dans un communiqué, cité par le journal.

Tout en réfutant ces allégations, le chef du gouvernement affirme que les informations et communiqués portant sur ce sujet émanent des parties concernées de manière officielle, et sont annoncées via les médias publics.

+Al Ahdath Al Maghribiya+ indique que Air Arabia Maroc, a annoncé, le lancement d’une nouvelle route Casablanca-Rennes dès le 18 décembre 2020, à raison de deux vols par semaine.

Selon un communiqué de la compagnie aérienne, cité par le quotidien, les dessertes entre Casablanca et la ville bretonne seront effectuées chaque lundi et vendredi, les départs étant prévus à 08:35 et 07:15, alors que les vols retour quitteront la Bretagne respectivement à 11:20 et 10:00, précise le communiqué.

Classée comme l’une des plus agréables où vivre en France, Rennes, cité à taille humaine, est une ville étudiante qui ne cesse de se transformer en conservant un patrimoine historique riche et varié, relève le communiqué, cité toujours par la publication.

+Aujourd’hui le Maroc+ relève que la crise sanitaire a souligné la nécessité cruciale d’une action coordonnée pour financer une économie plus durable et plus résiliente. Une conclusion tirée par la plateforme internationale sur la finance durable (IPSF) dans son premier rapport annuel. Cette publication décrit le rôle crucial de la finance durable dans le contexte actuel.

Elle donne un aperçu du travail accompli durant l’année écoulée par cette plateforme dont le Maroc est membre. Cette analyse facilitera ainsi à l’IPSF la comparabilité et la convergence des approches. Un effort qui selon la plateforme permettra aux juridictions de continuer à développer des outils de régulation afin de mieux exploiter les ressources du système financier dans cette transition vers la durabilité.

Le Maroc fait partie des premiers pays à avoir manifesté son adhésion à cette initiative de l’Union européenne fondée en octobre 2019. Il s’agit par ailleurs de l’unique pays arabe membre de cette plateforme. Le Royaume y siège aux côtés de l’Argentine, le Canada, le Chili, la Chine, l’Inde et le Kenya. Cette base s’est élargie en 2020 pour accueillir l’Indonésie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Singapour, la Suisse et le Sénégal, fait savoir le journal.

La nouvelle équipe gouvernementale à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, accordent la part belle au remaniement ministériel opéré, ce week-end, par le président Macky Sall.« L’audace et le pragmatisme », barre à sa Une Le Soleil avant de souligner que la particularité de de cette nouvelle équipe gouvernementale de 33 ministres et quatre secrétaires d’Etat « est qu’elle compte plus de jeunes et est ouverte à l’opposition, principalement le parti Rewmi d’Idrissa Seck et le mouvement « And Suxali Sopi » d’Oumar Sarr ».

A travers la formation de ce nouveau gouvernement, Vox Populi voit « les coups politiques du président » car « Macky acte le +deal+ avec Idy et liquide les +ambitieux+ ».

« C’est l’IDYlle ! », s’exclame Libération, faisant remarquer que « le leader de Rewmi (a été) nommé à la tête du CESE (Conseil économique, social et environnemental) qu’il promettait de supprimer une fois élu (président de la République) ».

Sous le titre « ère Sall et Seck », Le Quotidien s’adonne à un jeu de mots avec les patronymes des « deux nouveaux +amis+, +ennemis+ d’hier » et soutient qu’« en politique, il ne faut jamais dire jamais ! Et c’est la leçon qu’offrent Macky Sall et Idrissa Seck dans ce grand chamboulement du 1er novembre ».

Mais pour WalfQuotidien, cette entrée du parti Rewmi au gouvernement n’est rien d’autre qu’une « alliance Mackyavélique ». Le journal se demande d’ailleurs « Qui va tuer l’autre ? ». « Après avoir fait en sorte qu’il n’y a plus de prétention à sa succession dans son propre camp, écrit Walfquotidien, Macky Sall a décidé de faire entrer un grand loup (…) dans la bergerie », à savoir Idrissa Seck.

« Mais ce new deal avec Idy sonne comme un jeu de dupes dans lequel chacun a des arrière-pensées », poursuit le journal. Il concède toutefois que l’arrivée de M. Seck consacre « une redistribution des cartes avec d’une part la famille libérale qui se reconstitue et, d’autre part, une opposition radicale désormais pilotée par le leader de PASTEF/Les Patriotes ».

L’Observateur parle d’une « collusion politique (…) qui cache un protocole de dauphinat à dérouler d’ici à la présidentielle de 2024 ». Il revient ainsi sur des « rencontres nocturnes entre Mermoz et Point E », quartiers de domiciliation du président Sall et de l’ancien Premier ministre.

Cela fait dire à L’AS que « Macky écrase +ses hommes+ et lance Idy ». Une assertion non partagée par EnQuête qui estime que « Macky brouille les pistes ». Sud Quotidien fait fi de toutes ces interprétations politiques et soutient que « Macky engage le combat » de la relance économique en intégrant certains opposants dans ce nouveau gouvernement.

Les quotidiens sénégalais sont par ailleurs revenus sur la disparition de l’historien Iba Der Thiam. A l’unanimité, ils ont salué la mémoire d’« un grand intellectuel (qui) s’en est allé » (L’AS), samedi à Dakar, à l’âge de 83 ans.

Vox Populi estime qu’avec cette disparition, « la bibliothèque a brûlé ». Sud Quotidien et EnQuête s’inspirent pour dire que « le Sénégal perd un monument de son histoire » et « son historien général ».

Un couvre-feu instauré à Yamoussoukro après des violences post-électorales

Un couvre-feu a été instauré à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne après des violences post-électorales ayant occasionné de nombreux dégâts humains et matériels, a appris APA dimanche de source officielle.A Yamoussoukro, le couvre-feu est institué pour une durée de trois jours allant du samedi 31 octobre 2020 au lundi 02 novembre 2020 inclus de 21 heures à 06 heures du matin, rapporte un arrêté préfectoral.

 « (…) Vu l’urgence et  considérant la nécessité de rétablissement de l’ordre public, il est instauré sur toute l’étendue du territoire du département de Yamoussoukro, un couvre-feu d’une durée de trois jours allant du samedi 31 octobre 2020 au lundi 02 novembre 2020 inclus de  21heures à 06 heures du matin», indique l’arrêté du préfet de ce département, Brou Kouamé.

 « La présente mesure de couvre-feu peut être reconduite à son expiration en cas de nécessité », souligne l’article 2 de cette décision.

Par ailleurs, des sources concordantes annoncent qu’un couvre-feu est également instauré  à Toumodi, un département du centre ivoirien, du dimanche 1er novembre 2020 au dimanche 08 novembre 2020 de 19 heures à 06 heures du matin.

Des violences post-électorales ont fait plusieurs dégâts humains et matériels ce week-end à Yamoussoukro et à Toumodi.

Sénégal : Idrissa Seck se rapproche de Macky Sall par « devoir »

L’opposant Idrissa Seck, nouveau président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), justifie sa nomination comme un « devoir au service de (son) pays » économiquement touché par la Covid-19.Au terme d’un troublant mutisme, Idrissa Seck, 61 ans, a rencontré ce dimanche la presse, peu après la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement de Macky Sall. Histoire d’expliquer son surprenant rapprochement avec le chef de l’État. Cette union est officialisée ce 1er novembre par sa nomination à la tête de l’une des institutions de la République.

« J’ai choisi le chemin d’une implication directe et personnelle pour participer aux efforts qui nous incombent à tous pour redresser la situation de notre pays », a dit le président du parti Rewmi (Le pays, en langue wolof), arrivé deuxième à la dernière présidentielle avec 20,51%.

Cette décision « difficile », l’ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade (2000-2012) dit l’avoir prise à la suite d’une « analyse lucide et sereine du contexte national ».

Ainsi son silence, qui a un moment inquiété l’opinion, est dû aux « longs échanges dans le cadre du dialogue national comme au cours de plusieurs rencontres en tête-à-tête avec le président de la République ». En tout cas, certains observateurs soutiennent déjà qu’il n’a jamais été en désaccord avec Macky Sall.

Pourtant, l’opposant affirmait qu’il n’était pas disposé à accepter un poste nominatif. De plus, dans son programme de campagne en 2019, il promettait de supprimer des institutions « budgétivores » comme le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) ou le CESE qu’il va dorénavant diriger.

« La nécessité nous est apparue de répondre à l’appel du président la République pour une union de l’ensemble des forces pour faire face aux défis du moment », a-t-il invoqué.

Toutefois, plusieurs de ses proches n’étaient pas d’accord avec sa décision de rejoindre Macky Sall. Mais le « devoir » patriotique, poussant le soldat à combattre pour son pays, lui a fait faire cette volte-face, a-t-il déclaré.

En outre, il est conscient du « risque » politique qu’il prend, mais se dit prêt à l’«endurer». Par le passé, de nombreux analystes ont annoncé sa « mort politique » après un rapprochement avec l’ex-président Wade alors qu’il était son principal opposant.

« Face à l’ensemble de ces défis, nous avons fait le choix de répondre positivement à l’appel du président de la République », a argumenté l’ancien maire de Thiès (ouest).

Pour Idrissa Seck, décrit comme une bête politique, « la classe politique seule ne suffira pas (…) pour redresser le pays » de la conjoncture difficile imposée par la pandémie de Covid-19. Au-delà du Sénégal, « les plus grandes économies et nos plus grands partenaires ont souffert de la Covid-19 », a-t-il souligné, appelant tous les « tous les fils du pays » à s’unir.

Par ailleurs, le chef de file de Rewmi compte deux de ses proches dans le nouveau gouvernement de Macky Sall dans lequel plusieurs caciques comme Amadou Bâ et Aly Ngouille Ndiaye ont été débarqués.

Aussitôt après sa nomination, certains spécialistes ont émis l’hypothèse selon laquelle Idrissa Seck peut être le potentiel dauphin de Macky Sall en 2024 même si ce dernier refuse actuellement de se prononcer sur la question d’un éventuel troisième mandat.

Sénégal : un gouvernement «de combat et de résultats» pour relever les défis de l’heure

L’intégration d’anciens opposants dans l’attelage gouvernemental constitue un virage pour le président Macky Sall, réélu en février 2019 pour un second mandat de cinq ans.A défaut d’un gouvernement d’union nationale, le chef de l’Etat a mis sur pied une équipe marquée « par l’ouverture politique », explique Seydou Guèye, le porte-parole de la Présidence de la République.

En effet, la nomination comme ministres d’Oumar Sarr, ex-membre du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade et de Yankhoba Diattara de la formation politique Rewmi (Le pays, en langue wolof) s’inscrit, à en croire M. Guèye, « dans la dynamique des consensus issus du dialogue national élargi et inclusif ».
 Il s’y ajoute que l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, est nommé président du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) en remplacement d’Aminata Touré, l’un des caciques de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir).

Aux 33 ministres et 4 Secrétaires d’Etat, Macky Sall a confié « une mission spéciale d’intérêt général ». Celle-ci se décline sur deux dimensions complémentaires : « La première (consiste) à propulser la relance de l’économie nationale. La seconde (est) d’assurer une protection plus soutenue de toutes les forces vives de la nation », souligne Seydou Guèye. 

En fait, le président espère que ce gouvernement puisse imprimer, « sur le terrain et au quotidien, une dynamique constructive d’innovation, de transformation, de réalisation et de changement nécessaire à l’accélération de l’émergence du Sénégal dans la paix, la sécurité, la stabilité, la prospérité, l’équité sociale et territoriale » dans le contexte de la Covid-19.

Pour l’atteinte de ces objectifs, le Coordonnateur de la Communication de la Présidence de la République signale que le travail des différents ministres « sera articulé aux principes directeurs (que sont) l’anticipation, le pragmatisme, la cohérence, la résilience et la performance ».

Outre la formation du nouveau gouvernement, Macky Sall a signé plusieurs décrets. Oumar Samba Bâ est nommé ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Abdou Latif Coulibaly, ministre d’Etat, Secrétaire Général du gouvernement et Seydou Guèye, ministre, Porte-parole et Coordonnateur de la Communication de la Présidence de la République. 

Enfin, Mahmoud Saleh devient ministre d’Etat, Directeur de cabinet du président de la République, Augustin Tine, ministre d’Etat, Directeur de cabinet politique du président de la République, Cheikh Kanté, Envoyé spécial du président de la République et Abdou Karim Fofana, ministre auprès du président de la République, chargé du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE).

L’Egypte proroge l’état d’urgence pour trois mois supplémentaires

Par Mohamed Fayed — L’Égypte a prolongé pour trois mois supplémentaires l’état d’urgence dans tout le pays, a annoncé dimanche le premier ministre égyptien, Moustafa Kemal Madbouli.« Au vu des circonstances que traverse actuellement l’Égypte au niveau interne et régional, le Conseil des ministres a décidé d’approuver la déclaration de l’état d’urgence dans tout le pays, pour une période de trois mois, à partir du lundi 26 octobre 2020 », a-t-il dit dans son intervention devant le parlement égyptien.

Il a souligné que le gouvernement renouvelle son engagement de ne pas utiliser les mesures exceptionnelles, sauf dans la mesure où cela garantit un équilibre entre la protection des libertés publiques et les exigences de la sécurité nationale.

Depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, les autorités égyptiennes affrontent plusieurs groupes extrémistes violents, en particulier dans la péninsule du Sinaï (nord-est), où l’EI sévit depuis plusieurs années.

L’armée et la police égyptiennes ont lancé en février 2018 une vaste opération « antiterroriste » dans la région, mais aussi dans certaines parties du désert occidental, entre la vallée du Nil et la frontière avec la Libye.

Présidentielle ivoirienne : le taux de participation oscille entre 37,28% et 99,98% dans 20 départements (Officiel)

Le taux de participation à l’élection présidentielle ivoirienne de samedi oscille entre 37,28% et 99,98% dans vingt départements du pays dont les résultats ont été proclamés, dimanche après-midi, par la Commission électorale indépendante (CEI).Le porte-parole de la CEI, l’organe officiel chargé d’organiser ce scrutin, Emile Ebrottié a proclamé ces résultats de 20 départements sur 108 que compte le pays, sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public).  

Il en ressort que le plus fort taux de participation évalué à 99,98% a été enregistré à M’bengué, dans l’extrême nord ivoirien, quand le plus faible taux de participation de 37,28 a été noté à Danané, dans l’extrême ouest du pays.

Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, au pouvoir) Alassane Ouattara arrive largement en tête dans ces 20 départements, essentiellement du nord, son fief, devant l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

 Les suffrages exprimés en faveur des opposants Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et Pascal Affi N’guessan du Front populaire ivoirien (Fpi) ont été pris en compte par la CEI, en dépit du mot d’ordre de boycott de ce scrutin lancé par ces derniers pour dénoncer la candidature de M. Ouattara qu’ils jugent anticonstitutionnelle.  

La suite de la proclamation de ces résultats est prévue à 19h00, heure locale et Gmt. 

Présidentielle ivoirienne: la Fondation Djigui juge le scrutin satisfaisant en dépit d’incidents

La Fondation Djigui qui a déployé 1052 observateurs et supervisé 5108 bureaux de vote à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, estime que le scrutin s’est « déroulé dans des conditions satisfaisantes de transparence et de crédibilité » en dépit d’incidents, a déclaré dimanche son coordonnateur, Moustapha Soumahoro. »La Fondation Djigui La Grande Esperance note qu’en dépit des incidents relevés par endroits, le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 s’est déroulé dans des conditions satisfaisantes de transparence et de crédibilité », a dit M. Moustapha Soumahoro, face à la presse à Abidjan.

 Concernant l’ouverture des bureaux de vote, la Fondation indique avoir observé 1052 lieux de vote sur l’ensemble du territoire national, principalement en milieu urbain et note avoir visité 5108 bureaux de vote, soit environ 23% de l’ensemble des 22 381 bureaux de vote du pays.

Selon le rapport de la mission d’observation, il ressort que « 79 % d’entre eux avaient ouvert à l’heure légale (8 heures, locales), 14% ont ouvert au-delà de l’heure légale avec des retards excédant quelques fois plus d’une heure ».

M. Soumahoro a relevé que « 7% des bureaux observés ont soit été relocalisés, soit n’ont pas été ouverts au moment du passage de nos équipes », notant des retards dus au non déploiement du matériel électoral dans les délais et la non présence du personnel de la CEI à l’heure.

« Les relocalisations et/ou l’absence d’ouverture de ces bureaux de vote sont dues aux incidents survenus dans des lieux de vote », a-t-il dit, soulignant que « ces violences ont été principalement localisées dans certaines régions de l’Ouest, de l’Est, du Centre et dans le Grand Abidjan ».  

Sur la participation électorale, la Fondation Djigui mentionne que « l’affluence des électeurs dans les bureaux de vote observés, notamment dans les communes d’Abidjan, a connu un pic dans la matinée mais le rythme a faibli dans l’après-midi ».  

Quant à l’intérieur du pays, elle a constaté « une forte mobilisation, généralement observée dans les régions du Nord et du Centre Nord tandis que l’affluence était faible dans les régions du Centre Ouest et du Centre Est ».  

Il a en outre fait observer que « la participation globale a été ordonnée et calme, d’une part dans certaines régions et districts et les électeurs ont pu voter dans la sérénité sans incidents majeurs ». Par contre, elle a été émaillée d’incidents dans d’autres localités avec parfois des violences ayant entraîné l’interruption du processus électoral.

Dans les bureaux où il n’y a pas eu d’incidents, la Fondation Djigui La Grande Espérance atteste que « les procédures de vote ont été respectées » par les membres des bureaux de vote en présence des représentants des candidats.

Pour cette élection présidentielle, l’opposition qui estime que les conditions d’un scrutin crédible ne sont pas réunies, a appelé ses partisans à la désobéissance civile et au boycott du scrutin, ce qui a entraîné des heurts et des dizaines de morts à travers le pays.