Niger : Mahamadou Issoufou honoré

L’ancien chef de l’Etat du Niger (2011-2021) a reçu un dernier hommage du personnel du palais présidentiel.A tout seigneur, tout honneur. Mahamadou Issoufou quitte ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli. Une cérémonie d’adieu, tenue le mercredi 31 mars 2021, a permis à l’ensemble du personnel de la Présidence de la République de témoigner au prédécesseur de Mohamed Bazoum leur « infinie gratitude » et leur « immense reconnaissance ».

A en croire Foumakoye Gado, ministre d’Etat, « au-delà du peuple nigérien, c’est le monde entier qui vous honore aujourd’hui à travers les multiples récompenses qui vous ont été décernées notamment le Prix Mo Ibrahim ».

En outre, M. Gado, par ailleurs Directeur de cabinet par intérim du président de la République, a loué « les qualités intrinsèques d’Homme d’Etat » notamment « son attachement aux valeurs du travail, du mérite et son sens élevé de l’intérêt général ».

Concluant son propos, il a déclaré que c’est la fin « de dix années passionnantes ensemble au service du peuple nigérien ». Pour sa part, Mahamadou Issoufou a souligné que tout le personnel de la Présidence de la République peut « être fier du travail accompli (et) des résultats obtenus ».

Enfin, l’ex-président de la République s’est réjoui de sa collaboration avec  les « directeurs de cabinet adjoints, le Secrétaire Générale et le Secrétaire Général adjoint de la Présidence, les conseillers  avec rang de ministre, les responsables des services rattachés, les conseillers spéciaux et techniques, les directeurs, les chefs de service et les agents ».

Mozambique : l’UA n’exclut pas une intervention militaire

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé à une action régionale et internationale urgente et coordonnée contre la menace terroriste dans le nord du Mozambique.Dans une déclaration faite ce jeudi, M. Mahamat a condamné dans les « termes les plus forts » les attaques terroristes perpétrées dans la région mozambicaine de Cabo Delgado, riche en minerais, « en particulier les violences récentes dans et aux environs de la ville de Palma » depuis le 24 mars dernier.

Il s’est dit « préoccupé par la présence de groupes terroristes internationaux opérant en Afrique australe, et appelle à une action régionale et internationale urgente et coordonnée pour faire face à cette nouvelle menace pour notre sécurité commune ».

« La Commission de l’Union africaine, par le biais de ses organes compétents, est prête à soutenir la région et ses mécanismes pour faire face conjointement à cette menace urgente pour la paix et la sécurité régionales et continentales », a déclaré le président de la CUA.

Des combattants armés liés à l’État islamique ont attaqué la ville côtière de Palma la semaine dernière, tuant des dizaines de résidents et forçant des milliers d’autres à fuir la ville pour rejoindre la capitale provinciale, Pemba.

Palma abrite un projet gazier de plusieurs milliards de dollars développé par un consortium international dirigé par le géant français du pétrole et du gaz Total.

Côte d’Ivoire: ouverture de la 1ere session ordinaire de l’Assemblée nationale

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Amadou Soumahoro, a procédé jeudi à l’ouverture solennelle de la première session ordinaire de l’institution pour la législature 2021, plaçant son mandat sous le double signe du « travail et de la cohésion ».

« Je m’engage à placer mon mandat sous le double signe du travail et de la cohésion dans le respect des différences », a déclaré M. Amadou Soumahoro, devant 246 députés présents sur 249 siégeants. Six sièges devraient être bientôt pourvus afin d’atteindre les 255 députés que compte l’Assemblée nationale.  

Il a dit « grand merci pour la confiance renouvelée » par les députés et le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, président du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui lui a accordé son onction, ce qui a permis sa reconduction au perchoir de l’institution.

 « Par delà nos différences, nos différentes sensibilités, nous devons aller à la cohésion et regarder ensemble dans la même direction, à savoir l’intérêt supérieur de la nation », a dit M. Amadou Soumahoro, s’engageant à être sans exclusive le président de tous les députés. 

M. Amadou Soumahoro a laissé entendre qu’il voulait « une Assemblée nationale qui incarne la démocratie et le développement,  en d’autres termes, le respect de la différence (en vue de) la prise en compte des aspirations profondes » des populations.

Et ce, en promouvant les débats parlementaires dans les respect des règles démocratiques. Il s’est en outre félicité du retour de l’opposition dans le jeu démocratique, « des signes encourageants qui méritent d’être salués et d’être applaudis ».

Selon lui, « le contexte actuel ne devrait accorder aucune place à la division, à la haine et à l’intolérance ». Car, « il n’est dans l’intérêt de personne de voir notre beau pays sombrer à nouveau dans la fracture sociale ». 

« Nous devons surmonter nos incompréhensions et nos divergences qui ne sont que peu de choses devant l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il lancé, soutenant que c’est par la recherche du consensus et la cohésion que les députés sauront préserver la paix et la stabilité politique.

M. Amadou Soumahoro a par ailleurs rendu un vibrant hommage aux Premiers ministres, Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko, respectivement décédés le 8 juillet 2020 et le 10 mars 2021, alors qu’ils étaient en fonction.  

Le nouveau Premier ministre, Patrick Achi, a assisté à la cérémonie solennelle marquant l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale pour l’année 2021. Cette session marque également l’ouverture solennelle de la 12e législature de l’institution. 

Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro, qui avait été élu à la suite de la démission, en février 2019, de Guillaume Soro, a été reconduit par ses pairs mardi, lors d’une séance inaugurale de l’institution. 

Af’Sud : un million de vaccins attendu

Un premier lot des 21 millions de doses du vaccin Johnson & Johnson commandés par l’Afrique du Sud arrive ce mois d’avril, a annoncé ce jeudi, le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.Mkhize a déclaré que Pretoria recevrait 900.000 vaccins supplémentaires en mai et juin de la firme pharmaceutique américaine. Son ministère dirige un programme de vaccination contre la Covid-19 ciblant 41 millions de personnes pour parvenir à l’immunité collective dans un pays de 50 millions d’habitants.

« Le nombre (de livraisons de vaccins) commencera à augmenter à partir de juillet », a dit le ministre.

En plus du vaccin Johnson & Johnson, Mkhize a souligné que le pays attend également 5,5 millions de doses de Pfizer entre avril et juin de cette année.

Le ministre a ajouté que le plan du gouvernement est de vacciner 1,5 million de travailleurs de la santé dans les trois mois commençant le 17 février, mais la suspension de l’utilisation d’un million de doses du vaccin Oxford-AstraZeneca fabriqué en Inde avait retardé cette évolution.

Le vaccin, que l’Afrique du Sud a acheté le 1er février, s’est avéré avoir une efficacité limitée contre les maladies légères et modérées causées par la variante Covid-19 dominante dans le pays.

Le million de médicaments AstraZeneca ont depuis été vendus à l’Union africaine pour être ensuite distribués à 14 autres Etats africains.

Malgré ce revers temporaire, « tout est encore sur la bonne voie », a conclu Mkhize.

Dialogue arabo-japonais: Pour promouvoir une coopération véritable, mutuellement bénéfique

Le Maroc, qui entretient des relations distinguées avec le Japon, est disposé à mettre à profit tous les moyens disponibles pour contribuer à promouvoir le dialogue politique arabo-japonais et le hisser à un niveau de véritable coopération, a affirmé, jeudi, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Le ministre, qui intervenait par visioconférence dans le cadre de la deuxième session de la Réunion ministérielle du dialogue politique arabo-japonais, a relevé que cette coopération doit se baser sur une vision claire et des plans d’action réalistes pour renforcer les intérêts mutuels et réaliser des bénéfices communs.

Cette réunion permet à juste titre de propulser le processus de ce dialogue vers des niveaux plus élevés et de passer de la consultation au lancement d’initiatives et programmes concrets « en harmonie avec notre quête commune pour réaliser le développement durable au profit de nos peuples et de notre région, dans une logique gagnant-gagnant », a-t-il dit.

La coopération arabo-japonaise, sur les plans économique et politique, constitue l’un des forums de dialogue les plus importants qui existent entre les pays arabes et d’autres pays amis, visant à consolider les fondements de la consultation et de la coopération pour atteindre l’intérêt commun et le bénéfice mutuel, a précisé M. Bourita.

Il a, en outre, souligné que cette coopération est devenue une nécessité impérieuse afin de pouvoir faire face aux défis, tels que ceux imposés par la pandémie de Covid-19, qui ont mis à l’épreuve la cohésion de la communauté internationale et montré qu’il n’y a pas de sortie de crises mondiales qu’à travers des efforts intensifiés et d’échange de nouvelles expertises et informations sans favoritisme ni monopolisation des solutions.

À cet égard, le ministre a salué l’esprit de solidarité que le Japon a exprimé envers les pays arabes dans la lutte contre le nouveau coronavirus, ainsi que les aides octroyées par le gouvernement nippon pour surmonter cette épreuve et à atténuer ses répercussions, précisant que le Maroc, à titre d’exemple, a bénéficié d’un soutien sous forme de prêt de 200 millions de dollars à des conditions préférentielles, en plus de diverses subventions pour faire face aux impacts social et économique de la pandémie ».

D’autre part, il a indiqué que le point « Sécurité maritime, droit international et sécurité énergétique », qui fait partie de l’ordre du jour de cette réunion reflète, sans aucun doute, l’importance dont jouit cette question pour les deux parties arabe et japonaise, et ce pour deux raisons, premièrement la région arabe représente un facteur d’équilibre et de stabilité pour les approvisionnements énergétiques dans le monde et deuxièmement le partenaire japonais importe environ 90 pc de ses besoins énergétiques des pays de la région.

« Partant de la logique de l’intérêt mutuel, nous sommes appelés aujourd’hui à adopter une approche commune englobant un effort international qui dépasse les frontières institutionnelles traditionnelles, pour garantir le respect de la sécurité et la stabilité des passages maritimes dans la région arabe, d’une manière qui contribue à la fluidité du trafic », a-t-il insisté.

A cet égard, il a souligné que le Maroc, situé au carrefour le plus important du monde (le Détroit de Gibraltar connaît chaque jour le passage de plus de 300 navires de commerce et 500.000 tonnes de carburant), et qui conduit 95% de ses échanges commerciaux internationaux via la navigation maritime, est conscient de l’importance vitale de cette activité en tant que levier fondamental de développement et appelle à assurer la sûreté, la sécurité et la durabilité du trafic maritime.

« Le Royaume souligne également la nécessité de respecter le droit international et les règles de navigation maritime, qui ne devraient être soumises à aucune contrainte ou ingérence », a-t-il ajouté.

Pour ce qui est des relations maroco-japonaises, M. Bourita a indiqué qu’elles représentent un modèle d’interaction fructueuse et durable, dont le succès n’a pas été entravé par la distance géographique ou la différence culturelle.

L’une des illustrations de cette interaction, a-t-il ajouté, est le choix de 75 entreprises japonaises d’investir au Maroc, outre les projets économiques et sociaux réalisés par l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA) dans diverses régions du Royaume.

Il s’agit aussi de la tenue de « la 5è Commission mixte Maroc-Japon » en janvier 2020 qui a contribué à enrichir le cadre juridique des relations bilatérales à travers la conclusion de deux nouveaux accords concernant l’encouragement et la protection des investissements et la suppression de la double imposition, a-t-il noté.

Le ministre a, de même, souligné que le Maroc, sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est déterminé à promouvoir ses relations avec le Japon afin de couvrir des domaines plus larges, à œuvrer de concert pour consolider les règles de la coopération internationale fondées sur le respect de la souveraineté des États, leur intégrité territoriale et leurs constantes nationales, et à contribuer au soutien des excellentes relations liant les pays arabes et le Japon.

Il est question aussi de renforcer les relations de partenariat et de coopération entre le Japon et les pays africains, notamment dans le cadre de la « Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique », sur laquelle le Royaume mise en tant que plateforme pour mettre en œuvre des projets de développement économique et social qui servent les intérêts du continent, et non pour les entraver de soumissions politiques stériles, a-t-il poursuivi.

Dans le même contexte, M. Bourita a mis l’accent sur la position distinguée du Japon sur la scène internationale et son rôle actif à l’échelle mondiale, que ce soit au niveau politique, économique, culturel ou technologique, ce qui en fait un partenaire fiable et un interlocuteur distingué en matière de défense des questions arabes justes, notamment la cause palestinienne.

« Bien que la cause palestinienne soit au premier plan de nos préoccupations, nous n’oublions pas les autres crises arabes, notamment en Syrie et au Yémen, dans lesquelles nous cherchons à parvenir à des solutions et des accords politiques urgents, conformément aux décisions onusiennes et internationales pertinentes, à même de la faire sortir de son impasse », a conclu le ministre.

Le privé sénégalais va construire une centrale à gaz

Des chefs d’entreprise sénégalais ont décidé de mettre en place une centrale à gaz de 300 mégawatts, d’un coût global de 227 milliards FCFA.Le privé national se lance enfin. Le consortium West Africa Energy (WAE), composé d’hommes d’affaires sénégalais, s’est engagé à réaliser cette infrastructure énergétique au Cap des Biches de Rufisque, à l’est de Dakar. Elle sera opérationnelle en 2022.

Dirigée par l’ancien ministre de l’Energie sous Wade, Samuel Ameth Sarr, la société WAE est composée également de Harouna Dia et Abdoulaye Dia, connus dans le milieu agroalimentaire, ainsi que de Khadim Ba, actif dans le secteur pétrolier.

Présente à la cérémonie de pose de première pierre, tel que rapporté par plusieurs médias locaux comme Sud Quotidien, le ministre du Pétrole et des Énergies, Sophie Gladima, a déclaré que la réalisation de ce projet marquera la « plus grande centrale à gaz du Sénégal et de l’Afrique de l’ouest ».

Se félicitant de l’initiative, elle note que « cette cérémonie intervient dans un contexte où l’énergie, moteur principal du PAP 2, avec l’électricité produite à partir du gaz, dans le cadre de la stratégie Gas to Power, est élevée au rang de priorité nationale pour un accès universel dès 2025 ». Le PAP 2 ou plan d’actions prioritaires constitue la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (PSE), la politique de gouvernance du président Macky Sall, et s’étire sur la période 2019-2023.

« Nous sommes donc en train de réaliser un grand saut qualitatif pour notre pays en relation avec le secteur privé national dans son rôle de moteur de croissance », a souligné Mme Gladima.

« Ce projet permettra de conforter nos capacités de production tout en réduisant les consommations de combustibles grâce aux performances attendues du fonctionnement des unités de production au gaz. Il jouera également un grand rôle dans notre empreinte carbone. C’est donc notre façon pour nous d’apporter notre contribution, au-delà du mix énergétique réalisé dans le secteur, à la lutte contre le réchauffement climatique », a ajouté le ministre

De son côté, le directeur Samuel Ameth Sarr a magnifié l’attitude de ses partenaires et compatriotes de West Africa Energy qui « ont mobilisé 27 milliards de FCFA avec Coris Bank international ».

Le consortium sénégalais a aussi « pu obtenir un financement avec son partenaire financier Africa finance corporation à hauteur de 200 milliards de FCFA dont 85 milliards FCFA et le reste par une syndication avec deux autres partenaires financiers dont la prestigieuse Afrixim Bank », a-t-il précisé.

Niger : qui en veut à Bazoum ?

Moussa Aksar, analyste politique à Niamey, explique pour Apa news pourquoi à deux jours de l’investiture de Mohamed Bazoum comme nouveau président du Niger, des militaires ont voulu prendre le pouvoir.Ce n’est pas le genre de climat par lequel un président nouvellement élu souhaite débuter son mandat. Deux jours avant son investiture à la tête du Niger, prévue vendredi 2 avril, Mohamed Bazoum a vu une poignée de militaires tenter de prendre le pouvoir par la force. La tentative finalement échouée serait l’œuvre d’une unité de l’armée de l’air basée dans la zone de l’aéroport de Niamey, la capitale. A bord de trois véhicules lourdement armés, ces militaires qui ont traversé la ville d’est en ouest sans attirer l’attention, sont parvenus jusqu’aux abords du palais présidentiel dans le quartier du plateau, au centre de la capitale.

Le cerveau présumé de cette tentative de putsch serait un capitaine chargé de la sécurité de la compagnie aérienne de d’escadrille de Niamey : Sani Saley Gourouza. Selon plusieurs sources, l’officier qui serait en fuite serait vivement recherché, tandis qu’une quinzaine de ses complices présumés seraient déjà arrêtés.

Au Niger, cette énième tentative de coup d’état dans ce pays qui a connu pas moins de quatre putschs réussis en soixante ans d’indépendance, suscite de vives interrogations. Comment un officier subalterne anonyme a-t-il eu l’idée d’un coup de force dans un pays qui s’apprête, pour la première fois de son histoire, à voir le pouvoir passer d’un président élu à un autre ? Comment dans un pays où la présidence est censée être protégée par une puissante garde présidentielle, un capitaine aux moyens militaires en principe limités a-t-il nourri un tel projet ?

« Le climat politique a sans doute favorisé l’idée d’un coup d’état chez ces militaires, explique Moussa Aksar, journaliste et analyste politique nigérien. Ce n’est pas le président nouvellement élu, Mohamed Bazoum, qui serait visé mais, c’est son prédécesseur et allié, Mahamadou Issoufou. Les dix années que ce dernier a passées au pouvoir ont produit beaucoup de mécontents, en raison de ses méthodes de gestion de l’Etat et du pouvoir. Cette tentative de putsch ratée ne serait d’ailleurs que l’expression armée de la colère de beaucoup de nigériens contre le président sortant Issoufou », poursuit cet éditorialiste respecté de Niamey.

Le capitaine Gourouza a-t-il agi seul, sans l’accord d’officier plus gradés ou d’alliés au sein des autres unités de l’armée, sinon le simple bras armé d’une partie des adversaires politiques du duo Issoufou-Bazoum dont certains n’ont toujours pas à ce jour accepté le passage du pouvoir entre les deux hommes ?

« L’hypothèse d’un acte solitaire paraît, à mon avis, un peu fragile. Celle d’un plan avec la participation d’autres unités me paraît vraisemblable, sinon c’était complètement suicidaire de vouloir prendre le pouvoir avec seulement trois véhicules alors que le palais présidentiel qui était la cible était gardé par une puissante force d’élite », analyse Moussa Aksar.

Le journaliste craint-il que cet épisode « malheureux qui inaugure en quelque sorte les premiers pas de Bazoum à la tête du Niger » pousse à une chasse aux sorcières ?

« A la différence d’Issoufou qui est réputé pour ses réactions dictées par les émotions ou les sentiments, Bazoum est un cérébral très réfléchi. On le voit mal tomber dans le piège des suspicions et des règlements de comptes », conclut l’analyste.

Foot : la Can au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022

La Confédération africaine de football (Caf) vient de trancher. Dans un communiqué en date du 31 mars 2021 et publié ce jeudi, elle annonce la programmation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football (Can 2021), prévue au Cameroun, du 9 janvier au 6 février 2022.La date du 15 janvier au 28 février 2022 avait été initialement retenue pour l’organisation de cette compétition phare de la Caf.

« Le Comité exécutif a unanimement approuvé les dates proposées pour l’organisation du tirage au sort (25 juin 2021) et du tournoi final de la CAN Total Cameroun 2021 (du 9 janvier au 6 février 2022) », souligne le document.

Par ailleurs, le tirage au sort pour déterminer la composition des six groupes se déroulera pour sa part le 25 juin prochain. Autre remarque, la Caf a décidé que la compétition continuera de s’appeler Can 2021, malgré son report à 2022, à cause de la pandémie de Covid-19.

Ainsi, les dernières journées des éliminatoires de la Can 2021 ont été disputées en fin mars 2021. A l’exception de Sierra-Léone – Bénin, reporté pour la prochaine trêve internationale de juin, tous les matchs des éliminatoires ont été livrés.

Ces deux équipes se disputeront le dernier ticket qualificatif à la Can 2021 après que la rencontre prévue mardi passé à Freetown n’a pu se tenir. Les autorités sierra-léonaises ont conclu que des joueurs cadres de l’effectif béninois ont contracté la Covid-19, ce que ces derniers ont réfuté. La Caf a promis d’ouvrir une enquête tout en reprogrammant ce rendez-vous.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Nigeria, Sierra Leone ou Bénin.

Les quotidiens traitent d’une diversité de sujets

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique, l’économie, et les faits de sociLa construction d’une centrale à gaz de 300 megawatts mobilise le privé sénégalais. Sud Quotidien nous rapporte que « des privés sénégalais mobilisent 227 milliards ». Ainsi, le journal précise West africain energy détenue à 100% par des sénégalais, s’est engagée à construire une Centrale au Cap des Biches.

Le Soleil nous informe que la centrale en question sera livrée en juin 2022 après la pose de la première pierre hier 31 mars 2021.

Le quotidien national parle aussi de la tenue d’un Conseil présidentiel sur la pêche en mai.

La Tribune fait état des décisions du Conseil des ministres, avec la finalisation de « la révision de la loi sur la publicité » et la « modernisation de la gouvernance des entreprises publiques de presse ».

EnQuête revient sur la conférence du Professeur Didier Raoult très en vue dans lutte contre la Covid-19. « La traque des variants » titre le journal, qui note que Raoult et ses chercheurs avaient découvert « le variant anglais quatre mois l’apparition de la pandémie » mais que rien n’a été fait après.

Sur un autre sujet, le journal annonce que la célébration de la fête de l’indépendance le 4 avril prochain, se fera lors « d’une cérémonie sobre au Palais ».

Walf Quotidien rapporte des relations tendues entre le Sénégal et la Guinée. « Condé cogne sur Macky » soutient le journal qui rajoute que « l’espoir du dégel se refroidit » pour la réouverture des frontières après la sortie du président guinéen dans Jeune Afrique.

L’Observateur de son coté, est parti sur les traces du nouveau Chef d’état-major des armées sénégalaises, Cheikh Wade (58 ans). Son enfance, les drames de sa vie et les témoignages de sa mère sont racontés dans le journal.

En sport, Stades fait un focus sur l’équipe nationale de football et s’interroge : « faut-il compter sur Cissé pour gagner la Can ? ». « Joueurs de classe mondiale, mal utilisés en sélection » note le journal, qui prévient que beaucoup d’observateurs doutent des capacités du sélectionneur national à hisser le Sénégal au sommet de l’Afrique.

Record, l’autre quotidien sportif, relève le paradoxe inquiétant avec les Lions qui présentent « des statistique mirobolantes (mais) un jeu insipide ». Les lions détiennent les meilleures statistiques de leur poule avec la meilleure attaque (10 buts), la meilleure défense (2 buts) et le meilleur buteur (Famara Diedhiou, 3 buts), mais montre « une grande maladresse surtout dans l’animation offensive » décrypte le journal.

Côte d’Ivoire: le prix du carburant maintenu à 600 FCFA

Le prix de l’essence super sans plomb et celui du gasoil restent inchangés à 600 FCFA en Côte d’Ivoire du 1er au 30 avril 2021 comme le mois précédent, indique une note d’information de la direction générale des hydrocarbures transmise mercredi à APA.

Selon cette note, le litre à l’ambiant du super sans plomb reste fixé à 600 FCFA ainsi que le litre à l’ambiant du gasoil lui-aussi maintenu à 600 FCFA. Quant au pétrole lampant, le prix du litre est maintenu à 555 FCFA comme depuis plusieurs mois.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

Abdourahmane Cissé prend fonction à la tête du Secrétariat général de la présidence

Le nouveau ministre-Secrétaire général de la présidence de la République de Côte d’Ivoire Abdourahmane Cissé a officiellement pris fonction, mercredi, à la tête de ce Secrétariat général lors d’une passation de charges avec son prédécesseur, Jérôme Patrick Achi.

Cette cérémonie présidée par le ministre-directeur de cabinet du président de la République, Fidèle Sarassoro, a été l’occasion pour M. Cissé d’exprimer sa «reconnaissance» et sa profonde «gratitude » au président Alassane Ouattara, pour la «confiance placée» en lui, ainsi qu’en tous les jeunes».M. Abdourahmane Cissé remplace à ce poste M. Jérôme Patrick Achi, nommé Premier ministre. 

« Je mesure toute l’ampleur de cette marque de confiance de Son Excellence Monsieur le président de la République ainsi que des défis à relever, à ses côtés, pour l’amélioration des conditions de vie de nos populations », a poursuivi Abdourahmane Cissé, disant avoir pris « bonne note des dossiers présentés, de leur importance, et de leur caractère stratégique ».

«Je voudrais vous assurer de ma loyauté, et de mon abnégation au travail afin de continuer à mériter la confiance du Président de la République», a conclu le nouveau ministre-Secrétaire général de la présidence, âgé de 39 ans.

Guillaume Soro se « réjouit » de l’acquittement de Gbagbo et Blé Goudé

L’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, se « réjouit » de la décision d’acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, par la Cour pénale internationale (CPI), dans un communiqué.

« Je me réjouis de la décision de la Chambre d’appel de la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), confirmant, ce jour, l’acquittement de nos compatriotes Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé », a écrit M. Guillaume Soro, ex-président de l’assemblée nationale et actuellement hors de son pays.

Pour lui, « cette décision vient mettre un terme définitif à près d’une décennie de procédure ». En outre, « plus aucune raison objective ne peut être opposée au retour dans leur pays de ces deux fils de la Côte d’Ivoire ».

« Je souhaite de tous les voeux leur retour rapide et sécurisé dans leurs familles », conclut le communiqué signé par M. Guillaume Soro, également président de Générations et peuples solidaires  (GPS), un mouvement citoyen.  

Procès Amadé Ouérémi: des témoins racontent le massacre de Duékoué

Des témoins du «Massacre de Duékoué» dans l’ouest ivoirien où plus de 800 personnes ont été tuées pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, ont raconté mercredi dans le cadre du procès de Amadé Ouérémi, l’ex-chef de milice, les horreurs vécues par les victimes de ces tueries.

 « Ils (les miliciens) ont pris mon mari Sedo Denis le 28 mars 2011 devant moi et ils l’ont fusillé. Ils avaient porté des tenues Dozo (chasseurs traditionnels) et  parfois des  treillis militaires», a expliqué Dame Douo Celestine au juge du Tribunal de première instance d’Abidjan, avouant que  «je ne sais pas si ce sont les hommes d’Amadé Ouérémi ».

A son tour, Donatien Zoé, un jeune homme qui a perdu l’usage de son bras droit, dit avoir essuyé des tirs de la part d’une milice le 29 mars au quartier carrefour de Duékoué.  « Alors que je cherchais un refuge, des individus vêtus en tenue Dozo, ont ouvert le feu sur moi. Depuis lors j’ai perdu l’usage du bras droit  », a dit M. Zoé.

Poursuivant, ils a ajouté que ces miliciens avaient  « tellement tué qu’ils prenaient les corps pour constituer des barrages ». Dans la même veine, Zaha André, un autre témoin, dit avoir perdu sa fille et ses deux petits frères en mars 2011 à Duékoué.

Il a ajouté avoir essuyé  lui-même des tirs sur l’une de ses cuisses.  « Ils ont tué ma fille et mon petit frère devant moi », a témoigné M. Zaha qui dit connaître l’ex-chef milicien Amadé Ouérémi qui est le principal accusé de ce procès.

 L’ex-chef de milice et ancien « seigneur » du mont Péko dans l’extrême ouest ivoirien, Amadé Ouérémi, accusé de crimes de guerre, de meurtres et de génocides à Duékoué (ouest ivoirien) pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, est jugé depuis le mercredi 24 mars dernier au Tribunal première instance d’Abidjan. Il est en détention depuis mai 2013.

L’acquittement de Gbagbo et Blé Boudé, « un triomphe du droit » (Affi)

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’Guessan, estime que l’acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé par la Cour pénale internationale (CPI) est un « triomphe du droit ».

« La Cour Pénale Internationale vient de confirmer la décision d’acquittement du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé », a déclaré M. Affi Nguessan.  

Selon lui, « c’est le triomphe du droit sur toute autre considération ». Il a dit s’en réjoui, saluant « toutes celles et tous ceux qui ont contribué à faire éclater la vérité ».

« La reconnaissance pleine de leur innocence constitue pour moi un motif de soulagement et de joie », a-t-il ajouté, faisant observer que « cela ne doit pas faire oublier ces dix années de leur vie injustement sacrifiées ».  

Pendant ces dix années de détention pour besoin d’interrogation sur les charges de l’accusation, M. Affi déplore « tant de souffrances inutiles pour eux-mêmes, pour leurs familles et pour leurs partisans ».   

« M. Gbagbo et Charles Blé Goudé sont désormais totalement libres de leurs mouvements. Nous formons le vœu que les autorités ivoiriennes fassent de leur retour un temps fort de cette réconciliation nationale dont la Côte d’Ivoire a tellement besoin », a-t-il conclu.

Abidjan abrite la 1ère édition des Awards de l’écologie ouest-africaine le 5 juin 2021

Abidjan, la capitale économique ivoirienne, abrite le 5 juin 2021, la première édition des Awards de l’écologie de l’Afrique de l’Ouest, une initiative d’un groupement d’ONG et de journalistes écologistes africains, soutenue par l’Unesco.

Ces awards se tiendront à l’occasion de « La Nuit de l’écologie africaine», le 5 juin 2021, à Abidjan. Ils visent à célébrer les initiatives innovantes en matière d’écologie (interaction entre les êtres vivants et l’environnement), les spécialistes et les acteurs ouest-africains de l’écologie.

Mme Anne Le Maistre, représentante et cheffe de Bureau de l’Unesco en Côte d’Ivoire, a fait savoir que l’idée des Awards de l’écologie est de promouvoir le développement durable, encourager les activités économiques durables, des solutions d’énergie renouvelable et l’agriculture écologique.  

Ces distinctions ont également pour but de promouvoir les bonnes pratiques environnementales. Pour elle, ça sera une opportunité d’échanges de ces bonnes pratiques, dans l’optique de favoriser une transition écologique.  

Le ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable accompagne cet événement. Dr Koné-Bamba, chargée d’études à la Direction générale du développement durable, a salué cette initiative, car le continent fait face à de nombreux défis en termes de préservation de l’environnement.

La promotion de la transition écologique, dira-t-elle, est d’ailleurs « un pan très important pour le ministère de l’Environnement et du développement durable », afin de promouvoir les pratiques écologiques.  

Selon Timothée Palé, le secrétaire à l’organisation des Awards de l’écologie ouest-africaine, cinq catégories sont visées par ces récompenses : Les femmes et l’écologie (1), la recherche et l’innovation (2), entreprises et RSE (3), la société civile (4) et les collectivités territoriales (5).

Les inscriptions, lancées depuis le 10 mars se poursuivent jusqu’au 20 avril 2021, ensuite ont lieu les délibérations, puis du 9 au 30 mai la présentation des nominés et le vote en ligne. Mais déjà, près de 500 postulants se sont signalés et « on attend près de 1.000 inscriptions », a dit M. Palé.

« Nous avons établi des critères basés sur la qualité, l’innovation, le caractère original de l’innovation, l’implication d’un expert du développement durable et des changements climatiques au sein des différentes innovations », a poursuivi le secrétaire à l’organisation.   

« Les nominés feront un pitch (bref résumé du projet) pour ceux qui seront retenus sur les candidatures attendues », après quoi les membres du jury vont délibérer, a relevé M. Palé, indiquant que le journaliste ivoirien, David Mobio, président du Réseau africain pour la communication environnementale, fait partie des membres du jury.

Maroc : China Road and Bridge Corporation veut lancer un projet d’énergie éolienne à Tanger

Le Directeur général de China Road and Bridge Corporation (CRBC), filiale de la China Communications Construction Company (CCCC), Shen Jie, a annoncé sa volonté de lancer un projet d’investissement dans le domaine de l’énergie éolienne à Tanger, au nord du Maroc, afin de soutenir le dynamisme économique de la région et de contribuer à la création d’emplois.Lors d’une rencontre mardi avec la présidente du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le Directeur Général de CRBC a affirmé la position du Maroc en tant que destination privilégiée des investisseurs étrangers compte tenu de sa position attractive, de ses bonnes infrastructures et de sa situation géostratégique, notamment sa proximité avec l’Europe et l’Afrique.

De son côté, le vice-Président du Groupe CCCC/CRBC, Ping Xiaojun, a évoqué les étapes les plus importantes par lesquelles le partenariat avec le gouvernement marocain est passé, dans le cadre de l’ouverture de l’entreprise au marché africain, exprimant son espoir que les investissements du Groupe chinois bénéficieront de plus de facilités fiscales et immobilières pour y consacrer leur existence.

Il a exprimé son intérêt pour les opportunités offertes par la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, considérée comme un catalyseur pour renforcer la présence du Groupe dans le domaine de l’investissement dans la région.

M. Xiaojun a rappelé que CCCC/CRBC a fait son entrée, en novembre 2020, dans le capital de la société de développement de la ville industrielle « Mohammed VI Tanger Tech », à hauteur de 35%.

Pour sa part, la Présidente du Conseil de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mme Fatima Hassani, a souligné que le Maroc et la Chine forment de grands espoirs que le projet « Mohammed VI-Tanger Tech » puisse constituer un modèle de réussite pour le partenariat entre les deux pays en Afrique et dans le bassin méditerranéen.

Elle a également passé en revue les différentes potentialités économiques, industrielles et naturelles que possède la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, en plus de sa position géostratégique comme un pont reliant l’Europe à l’Afrique.

Ces atouts, a-t-elle dit, ont été renforcés par de nombreux projets mis en place dans la région notamment le port de Tanger Med, devenu le premier port de la Méditerranée et même parmi les plus importants au monde, ainsi que la ligne à grande vitesse reliant Tanger à Casablanca, outre le projet « Mohammed VI, Tanger Tech », considéré comme une « ville industrielle moderne, futuriste et environnementale ».

Mme Hassani a indiqué que le conseil de la région salue tous les projets d’investissement qui souhaitent être implantés sur le territoire de la région, et est prêt à plaider auprès des autorités compétentes afin de faciliter le processus de leur installation dans la région, notamment dans ce contexte marqué par la crise du COVID-19, le but étant de surmonter les effets négatifs de la pandémie sur le domaine économique.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre des consultations régulières menées par les parties partenaires dans le cadre de l’aménagement du projet « Mohammed VI -Tanger Tech.

Pour rappel, CCCC- China Communications Construction Company- est classée dans le top 5 des entreprises publiques chinoises d’ingénierie et de développement, et sa filiale CRBC – China Road and Bridge Corporation, est spécialisée dans les grands projets d’infrastructure en Chine et à l’international.

Lancé en mars 2017, le projet Cité Mohammed VI Tanger Tech est une smart city qui s’étendra sur 200 hectares. Conçue comme le fer de lance de la future plateforme économique de la région de Tanger, aux portes de l’Europe, la Cité Mohammed VI devrait accueillir plus de 200 entreprises chinoises et employer, dans le secteur industriel, de l’habitat, de la santé et de l’éducation, plus de 200.000 personnes dans les 10 années à venir.

L’acquittement de Gbagbo et Blé Goudé «consacre l’impunité en Côte d’Ivoire» (Victimes)

Le président du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire ( CVCI), Issiaka Diaby a estimé mercredi à Abidjan que la décision d’acquittement total de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé par la Cour pénale internationale ( CPI) « consacre l’impunité en Côte d’Ivoire ».

« Après cette décision, certaines victimes estiment qu’elle ont été les dindons d’une farce judiciaire. Qu’elles ont été la cinquième roue d’une carrosse judiciaire. Que le bureau du procureur et la CPI coalisés y ont organisé des manœuvres savamment orchestrées pour violer leurs droits fondamentaux. Cette décision consacre l’impunité en Côte d’Ivoire  », a expliqué M. Diaby.

Poursuivant, il a indiqué que la CPI vient avec cette décision, de démontrer son inefficacité à lutter contre l’impunité en Côte d’Ivoire.  « Pourquoi sommes-nous arrivés là ? 3000 morts et il n’y a pas de coupable. C’est quand même grave pour cette institution de justice internationale qui a travaillé pendant huit ans », s’est  offusqué M. Diaby affirmant cependant que « nous allons nous conformer à cette décision». 

La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé ce mercredi la décision d’acquittement de l’ex-président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé qui étaient accusés de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.

Après son acquittement, Gbagbo attendu «très bientôt» à Abidjan

L’acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé par la Cour pénale internationale (CPI) est « une victoire pour la démocratie et la justice», a dit mercredi Georges Armand Ouégnin, président d’EDS, une organisation politique dont l’ex-président est le référent, laissant entendre qu’il sera à Abidjan « très bientôt ».

« Je me réjouis de la décision de la Chambre d’appel de la CPI qui acquitte définitivement le président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé », a déclaré M. Georges Armand Ouégnin, le président de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), dans un entretien téléphonique à APA.  

Selon lui, « le droit a été dit » et ce verdict vient confirmer le fait que « Laurent Gbagbo n’a jamais été un criminel de guerre », mais « était victime d’une injustice », car l’ex-président ivoirien, accusé de crimes contre l’humanité dans les violences postélectorales de 2010-2011 « est un homme de paix ».

« Il reviendra avec un esprit de paix et de réconciliation, parce qu’il n’a aucune haine dans le cœur, et je puis vous l’affirmer », a lancé M. Armand Ouégnin pour qui cette réhabilitation sonne comme «une grande victoire pour la démocratie et pour la justice ».

M. Gbagbo « n’a jamais été un homme de violence et je crois qu’aujourd’hui, il est réhabilité et c’est une grande fierté pour tous les démocrates, tous ses partisans, je dis même l’immense majorité des Ivoiriens », a-t-il poursuivi.

Concernant son retour, « tout dépendra de lui maintenant, il est acquitté, je pense que pour très bientôt », il sera à Abidjan, parce qu’ »il n’y a aucun obstacle à son retour et c’est à lui de décider quand est-ce qu’il va rentrer », a-t-il martelé.   

Le président d’EDS, Armand Ouégnin, l’un des nouveaux députés élus de Yopougon, fief de Gbagbo dans l’Ouest d’Abidjan, assure qu’ il reviendra pour contribuer à la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire ».

Le 15 janvier 2019, la Chambre de première instance I a acquitté MM. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de toutes les charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011.

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison dans une affaire de « braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)», peu avant son départ. Il devra négocier avec le pouvoir d’Abidjan.  

Can 2021 : tableau quasi complet

Seize mois après le début des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, il ne reste plus qu’un seul ticket à décrocher.Un imbroglio lié au nouveau coronavirus a fait capoter la « finale » du groupe L entre la Sierra Léone et le Bénin prévue le mardi 30 mars.

En effet, peu avant le coup d’envoi de cette rencontre comptant pour la 6e journée des qualifications, six joueurs titulaires du Bénin (dont Steve Mounié ou Jodel Dossou) ont reçu des résultats positifs pour des tests Covid effectués à Freetown.

Les Écureuils crient alors au complot. Car, arguent-ils, l’ensemble de la délégation avait été testé négatif samedi soir à Cotonou. Après plusieurs heures d’incompréhension, le match décisif a été reporté. Il se jouera « en juin 2021
à la prochaine fenêtre internationale de la Fifa », a annoncé le Comité d’organisation de la Can 2021.

Excepté cet accroc, les éliminatoires ont livré leur verdict. Dans la poule A, la Guinée (2e, 11 points) a tué tout suspense en battant le Mali (1er, 13 points) lors de la 5e journée. Le revers du Syli national sans ses cadres en Namibie (2-1) n’a eu aucune incidence au classement.

Le Malawi (10 points) a créé l’exploit dans le groupe B en se classant deuxième au nez et à la barbe de l’Ouganda (3e, 8 points) pourtant séduisant durant la précédente phase finale de la Can. Alors qu’ils n’avaient besoin que d’un petit point pour participer à la grand-messe du football africain, les Cranes ont été défaits sur le score d’un but à zéro par les Flames.

Après 1984 et 2010, le Malawi refait surface sur la scène continentale. Avec douze points au compteur, le Burkina Faso a terminé à la première place de la poule. Les Etalons signent ainsi leur retour puisqu’ils n’étaient pas au rendez-vous égyptien en 2019.

Dans le groupe C, le Ghana (1er, 13 points) et le Soudan (2e, 12 points) sont qualifiés. Dans l’obligation de gagner, les Crocodiles du Nil ont sorti le grand jeu lors de l’ultime journée pour coiffer au poteau l’Afrique du Sud (2-0). Bourreaux de l’Egypte sur ses terres il y a deux ans, les Bafana Bafana retombent dans leurs travers.

La Gambie, logée dans la poule D, a fait sensation dans ces éliminatoires. Indépendante depuis 1965, elle était jusque-là l’unique pays de l’Afrique de l’Ouest à n’avoir jamais goûté à la Can. Avec trois victoires, un nul et deux défaites, les Scorpions ont plié l’affaire le 25 mars dernier à Banjul contre l’Angola (1-0). Le pion d’Assan Ceesay (62e mn) a transporté tout un peuple au septième ciel.  

L’autre place qualificative de ce groupe est occupée par le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang. Absents à la Can 2019, les Panthères ont surclassé les Léopards de la République démocratique du Congo (3-0) lors de l’avant-dernier acte pour composter leur ticket pour le Cameroun voisin.

Dans la poule E, le Maroc (1er, 14 points) a effectué un parcours sans faute ponctué par quatre succès et deux nuls. Les Lions de l’Atlas sont suivis des Mourabitounes ayant glané neuf points. Dans son duel à distance avec le Burundi, la Mauritanie a fait le job en allant s’imposer (0-1) en Centrafrique. C’est la deuxième qualification d’affilée de la sélection entraînée par le Français Corentin Martins.

Pays hôte du tournoi, le Cameroun est le leader du groupe F avec 11 points dans son escarcelle. Le quintuple champion d’Afrique devra néanmoins rehausser son niveau de jeu pour espérer reconquérir le titre. Victorieux en Mozambique (0-1) le 30 mars, le Cabo-Verde (2e, 10 points) a réduit à néant les espoirs de qualification du Rwanda (3e, 6 points). Les Requins bleus, qui en seront à leur troisième Can après 2013 et 2017, ont repris des couleurs suite aux échecs de 2017 et 2019.

Situés au Sud-Est de l’Afrique, les Comores (2e, 9 points) ont frappé fort dans le groupe G au détriment du Kenya (3e, 7 points) et du Togo (4e, 2 points). Le 25 mars, un match nul vierge lors de la réception des Eperviers a suffi au bonheur des Cœlacanthes. Cet archipel de l’océan Indien a obtenu sa toute première qualification à la Can après avoir loupé de justesse celle de 2019. De son côté, l’Egypte a tenu son rang en s’installant à la première place avec trois victoires et autant de nuls.

L’Algérie sur sa lancée

Les champions d’Afrique en titre ont fait un carton plein à domicile et arraché deux nuls et une victoire à l’extérieur dans la poule H. L’Algérie de Djamel Belmadi, invaincue depuis 24 matchs, a conclu sa campagne par un succès convaincant à Blida face au Botswana (5-0).

Battu 0-2 par la Zambie avant-hier, le Zimbabwe de l’attaquant lyonnais Tino Kadewere accompagne les Fennecs. Les Warriors ont assuré leur présence au Cameroun grâce à leur courte victoire au Botswana (0-1) pour le compte de la 5e journée.

Dans le groupe I, le Sénégal (1er, 14 points) s’est qualifié dès la 4e journée tandis que la Guinée Bissau (2e, 9 points) a dû batailler jusqu’au bout. L’équation était simple pour les Djurtus : battre à domicile le Congo (3e, 8 points). Au final, les protégés du sélectionneur Baciro Candé l’ont fait avec la manière. Score final : trois buts à zéro.

Parmi toutes les équipes engagées dans ces éliminatoires, celle de la Tunisie a enregistré le plus de points. Les Aigles de Carthage ont remporté cinq matchs et concédé un nul dans la poule J. Deuxième avec 9 points, la Guinée équatoriale a acquis sa première qualification sur le terrain. En 2012 (avec le Gabon) puis en 2015, le Nzalang nacional avait bénéficié de son statut de pays organisateur de la compétition.

La Côte d’Ivoire et l’Ethiopie ont fait la différence dans la poule K. Les Eléphants se sont qualifiés le 26 mars au Niger (0-3). La veille, à Addis-Abeba, les Walya n’ont pas eu froid aux yeux devant les Baréa  (4-0).  Même si une victoire contre le Mena (0-0) lui aurait permis de renverser la vapeur, Madagascar ne s’est jamais remis de cette lourde défaite.  La dernière participation de l’Ethiopie à la Can remonte à 2013.

Enfin dans le groupe L, le Nigeria a assuré sa première place à la faveur de ses triomphes face au Bénin (0-1) et au Lesotho (3-0). La Sierra Léone et le Bénin se disputent le second ticket.

Initialement prévu en 2021, le tournoi phare de foot du continent noir a été reporté en raison de la pandémie de Covid-19. Finalement, la Coupe d’Afrique des nations se tiendra du 15 janvier au 28 février 2022 au Cameroun.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie et Nigeria.

L’acquittement de Gbagbo et Charles Blé Goudé est une «déception» (Amnesty)

La confirmation par la Cour pénale internationale (CPI) de l’acquittement de l’ex-chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo et de son co-accusé Charles Blé Goudé est une « nouvelle déception pour les victimes des violences postélectorales», a réagi Michèle Eken, chercheuse sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

« Les victimes des violences postélectorales de 2010-2011 en Côte d’Ivoire seront une nouvelle fois déçues aujourd’hui, la CPI ayant confirmé l’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé,», explique Mme Eken, soulignant que cette décision de la CPI « signifie que le tribunal n’a tenu personne responsable pour les crimes atroces commis pendant cette période ».

En outre, le 6 août 2018, a-t-elle rappelé, le président Alassane Ouattara avait adopté une ordonnance accordant l’amnistie à 800 personnes accusées ou déclarées coupables de crimes liés à la crise de 2010-2011 ou d’autres atteintes à l’autorité de l’État.

« Cela empêche les tribunaux nationaux d’engager des poursuites pour les crimes de droit international ou d’autres graves atteintes aux droits humains perpétrés en 2010-2011 et bafoue les obligations de la Côte d’Ivoire au regard du droit international » déplore Michèle Eken.

Selon elle, que ce soit à l’échelle nationale ou internationale, les victimes des violences de 2010-2011 n’ont toujours pas obtenu justice, pas plus que des réparations pour les préjudices subis.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé   étaient poursuivis devant la CPI pour quatre chefs de crimes contre  l’humanité commis pendant la crise postélectorale ivoirienne de  2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.

Les deux célèbres  détenus avaient plaidé tous les deux, non-coupables à l’ouverture de  leur procès conjoint le 28 janvier 2016.

Af’Sud/Covid-19: des progrès dans la vaccination (Ramaphosa)

L’Afrique du Sud fait de grands progrès dans son programme de vaccination contre le coronavirus entamé depuis six semaines.Le pays s’est fixé comme l’objectif de vacciner 41 millions de personnes dans le cadre de ses efforts pour atteindre l’immunité collective pour ses 50 millions d’habitants, a déclaré le président Cyril Ramaphosa dans son message à la nation.

« Notre programme national de vaccination a commencé et prend de l’ampleur », a-t-ol dit mardi soir lors d’un discours national sur les développements de la réponse du pays à la pandémie de Covid-19.

Ramaphosa a indiqué que son gouvernement avait mis en place un système électronique de données de vaccination pour gérer le déploiement des vaccins et orienter les Sud-Africains vers les sites de vaccination les plus proches de leur domicile.

Avec 54 sites médicaux fonctionnant actuellement comme lieux de vaccination, le plan consiste à créer 2.000 sites de ce type dans tout le pays pour les injections.

Et Ramaphosa d’expliquer : « Ce système de données de vaccination électronique vous permettra de vous inscrire, de recevoir une date et un site de rendez-vous, et d’avoir un certificat numérique ou une copie papier confirmant votre statut vaccinal ».

Le pays a commencé son programme de vaccination à la mi-février, la phase 1 se concentrant sur l’immunisation de 1,5 million d’agents de santé, a-t-il poursuivi.

« Cette phase est en passe d’être achevée d’ici trois mois. A ce jour, plus de 250.000 agents de santé ont reçu le vaccin Johnson & Johnson dans le cadre dudit programme », a-t-il déclaré.

Le président a par ailleurs révélé que le pays avait obtenu 11 millions de doses du vaccin à dose unique Johnson & Johnson, qui est réputé efficace contre les variants détectés dans le pays.

« Nous avons obtenu 20 millions de doses supplémentaires et sommes en train de finaliser l’accord avec Johnson & Johnson. Nous sommes également en train de finaliser un accord pour 20 millions de doses du vaccin Pfizer, qui nécessite deux doses.

« Cet approvisionnement en vaccins nous fournira suffisamment de doses pour vacciner 41 millions de personnes » afin de parvenir à l’immunité collective contre la pandémie de coronavirus, a-t-il conclu.

Cacao ivoirien: le prix fixé à 750 Fcfa/Kg pour la campagne intermédiaire

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a fixé mercredi le prix minimum garanti bord champ des fèves de cacao à 750 Fcfa le Kg pour la campagne intermédiaire 2020-2021 contre 1.000 Fcfa lors de la campagne principale.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, avait annoncé en octobre 2020 le prix du Kg pour la campagne principale, fixé à 1000 Fcfa, en hausse de 175 Fcfa, à l’occasion de la 7e édition de la Journée nationale du chocolat, à Yamoussoukro.

Il avait assuré que le gouvernement avait décidé de « ne pas baisser les prix aux producteurs ». Mais, au regard de la crise sanitaire de Covid-19 qui a freiné la commercialisation du cacao et des contraintes budgétaires, l’Etat de Côte d’Ivoire a dû revoir le prix à ce niveau.

Le Conseil café-cacao et le Ghana cocoa board, les organes de régulation de la filière, ont mis en œuvre un concept de prix plancher, instituant un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US par tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès des deux pays pour la campagne 2020-2021.

Après les négociations sur le Différentiel de revenu décent fixé à 400 dollars (236.471 Fcfa) la tonne de cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana n’ont pas réussi à convaincre tous les chocolatiers et les industriels à conclure leurs premières ventes de la récolte 2020/2021. 

La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui cumulent près de 65% de la production mondiale de cacao, veulent via ce mécanisme influencer les cours mondiaux au profit des paysans. Cependant, dans le contexte de Covid-19, leurs efforts semblent émoussés.  

Le cacao, principal produit commercial de la Côte d’Ivoire, représente « plus de 50% du PIB des exportations du pays et 15% du Produit intérieur brut (PIB). Il  fournit de l’emploi à 7 millions d’Ivoiriens, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD). 

Signature d’un accord pour réduire l’hypertension artérielle en Côte d’Ivoire

Un accord de partenariat a été signé, mercredi à Abidjan, pour réduire les cas de diabète et d’hypertension artérielle en Côte d’Ivoire où le taux de prévalence est de 39,92%.

Cet accord signé  par  le ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, à travers le Programme national de lutte contre les maladies métaboliques et le Groupe agro-alimentaire Nestlé Côte d’Ivoire, permettra d’accroître la sensibilisation des populations contre ces deux maladies et de former plus de 500 professionnels de la santé.

« La convention qu’on vient de signer est très importante pour nous parce que ça concrétise les gestes et les actes que nous faisons déjà. Le but étant de sensibiliser davantage les populations sur les bonnes pratiques alimentaires et former le maximum possible des agents sanitaires», a expliqué Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire.

S’inquiétant de la recrudescence des cas de maladies cardio-vasculaires en Côte d’Ivoire, M. Caso a assuré de l’engagement de son groupe à jouer son rôle contre les maladies métaboliques et la prévention des maladies non transmissibles  « pour le bien-être des ivoiriens ».

Dans la foulée, il a rappelé que depuis 2018, son entreprise a déjà réduit de 10% la teneur de sel dans certains de ces produits.

De son côté Dr Adoueni Valéry, le directeur du Programme national de lutte contre les maladies métaboliques a indiqué à son tour, que cet accord porte sur la sensibilisation contre les maladies métaboliques, mais aussi sur le volet renforcement des capacités du personnel de santé.

Par ailleurs, il a soutenu que c’est un partenariat qui permet d’aller vers la population avec  des messages de sensibilisation en amont pour ne pas qu’il y ait encore des cas importants d’hypertension artérielle. 

« Nous sommes satisfaits de ce partenariat parce que c’est pour le bien de la population. Ça nous permet d’être efficaces sur le terrain  », a-t-il conclu. Selon une étude récente, la prévalence du diabète et de l’hypertension artérielle est estimée en Côte d’Ivoire à respectivement 6,2% et 39,92%.

Gbagbo et Blé Goudé définitivement acquittés par la CPI

La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé mercredi la décision d’acquittement de l’ex-président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011. 

« La Chambre d’appel, à la majorité, n’a fait aucune remarque qui aurait pu sérieusement entacher la décision (…) rejette par conséquent l’appel du procureur et confirme la décision de la Chambre de première instance », a déclaré le juge président Chile Eboe-Osuji, lors d’une audience. 

En outre, dira-t-il, la Chambre d’appel rappelle que dans cette décision relative à la demande de M. Gbagbo tendant à obtenir un réexamen des conditions de sa mise en liberté, elle a passé en revue et modifié les conditions associées, révoquant toutes les conditions restant à leur mise en liberté.

Le 15 janvier 2019, la Chambre de première instance I a acquitté MM. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de toutes les charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011.

Le 16 septembre 2019, le procureur a répliqué, déposant un appel contre l’acquittement de MM. Gbagbo et Blé Goudé. En attente du verdict, la Chambre d’appel a imposé des conditions à la mise en liberté suite à leur acquittement.

La présidence de la CPI a accordé en février une prorogation de mandat aux juges dans l’affaire Laurent Gbagbo et Blé Goudé, jusqu’au 31 mars 2021, pour clôturer le recours en appel contre leur acquittement.

Niger : tentative de putsch avant l’intronisation de Bazoum

Une tentative de coup d’Etat avorté au Niger, dans la nuit du 30 au 31 mars, a débouché sur plusieurs arrestations.Alors que le nouveau président Mohamed Bazoum doit prêter serment le 2 avril, le Niger a vécu une tentative de coup d’Etat dans la nuit de mardi à mercredi. Des tirs nourris ont été entendus aux alentours de la présidence de la République vers 3 heures du matin. La garde présidentielle est intervenue à l’arme lourde pour rapidement maîtriser la situation.

Ces échanges de tirs ont duré une vingtaine de minutes selon une source sécuritaire. Ces heurts ont conduit, ajoute la même source, à l’arrestation de quelques éléments de « ce groupe militaire » à l’origine de cette tentative de coup d’Etat.

Les représentations diplomatiques ont déjà mis en garde leurs citoyens. L’ambassade des Etats-Unis à Niamey a décidé de suspendre ses « services consulaires jusqu’à nouvel ordre » alors que celle de la France a invité ses compatriotes « à rester chez eux ».

Élu le 23 février dernier, Mohamed Bazoum doit faire face à la contestation de l’opposition dirigée par Mahamane Ousmane, son adversaire du second tour qui ne reconnaît pas sa victoire.

Ce pays sahélien est marqué dans son histoire par trois coups d’Etat entre 1974 et 2010. En décembre 2015, le président sortant Mahamadou Issoufou affirmait avoir déjoué une tentative de coup d’État avant de procéder à une vague d’arrestations au sein de l’armée.

Son successeur s’est fixé comme priorité de stopper la recrudescence des conflits intercommunautaires dans le pays. Mais depuis quelques années, le pays doit faire face à de gros défis sécuritaires, avec l’implantation de groupes djihadistes comme Al Qaïda et l’Etat islamique, qui opèrent sur les territoires frontaliers avec le Mali, le Burkina Faso et le Nigeria.

Politique, Santé et faits de société à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la tenue des élections locales à la visite du Professeur Didier Raoult.Couplage des élections, « l’impossible consensus » informe EnQuête dans sa livraison du jour. Le journal indique que « l’idée d’un couplage des élections fait son chemin mais rencontre des résistance ».

Dans  Le Quotidien, le porte-parole de la Présidence, Seydou Guèye, défend le report des Locales, qui, selon lui, répond à une logique de « cohérence et de responsabilité ». Un « Seydou pas si doux » égratigne les pourfendeurs du régime sur le fichier est devenu « le déversoir et la désespérance de l’opposition. »

Sud Quotidien analyse l’avenir politique des députés Issa Sall et Dethié Fall à l’Assemblée nationale qui devraient perdre leurs postes de députés. Le premier sera éjecté par la plénière de vendredi, tandis que le second est en « sursis », en attendant la réception du récépissé de son parti.

Walf Quotidien donne la parole à Mansour Faye, ministre des Infrastructures des Transports et du Désenclavement. Dans un large entretien, « Mansour sans interdits », indique que « les prix du péage sont figés pour 5 ans », avant d’annoncer la mise en circulation du Train express régional (TER) avant le 31 décembre 2021.

La visite du Professeur Didier Raoult a été un sujet revenu dans les quotidiens sénégalais. Le Professeur de médecine, spécialiste des maladies infectieuses à Marseille, a soutenu que « le Sénégal a pris des décisions lucides pour gérer la pandémie » du coronavirus dans Le Soleil. Sa visite à Dakar ajoute le journal, se déroule dans le cadre de ses recherches sur l’émergence des variants du Covid-19, précise le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Dans Vox Populi, Pr Raoult tresse même des lauriers au Sénégal. « Les décisions politiques sont plus lucides au Sénégal que celles qui ont prises au Sénégal » martèle-t-il.

Lors de cette visite, Pr Raoult a été élevé pour l’occasion au rang de commandeur de l’Ordre national du Lion par Macky Sall, rapporte le quotidien national Le Soleil.

L’Observateur est en immersion à Diaobé, une localité située dans le département de Vélingara au sud du Sénégal. Le journal informe qu’avec l’incendie du poste de la Gendarmerie lors des dernières émeutes, « Diaobé est devenue une ville sans loi. »

Vox Populi est revenu sur l’An 1 du décès de Pape Diouf, première victime du coronavirus au Sénégal, le 31 mars 2020. Le journal indique que l’ancien président de Marseille avait « ouvert le bal funeste » des 1049 décès jusque-là enregistrés depuis l’apparition de la pandémie au Sénégal.

Dans le journal Stades, son ami Mamadou Koumé, ancien directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS), a publié une tribune pour rendre hommage au défunt, un an après sa disparition.

Banque Atlantique désignée meilleure banque du Mali

Banque Atlantique, filiale du groupe Banque Centrale Populaire (Maroc), a été désignée meilleure Banque du Mali à l’issue de la 28e édition des Best Bank Awards.

Banque Atlantique, dans sa démarche de transformation, a suscité l’intérêt du jury dans le cadre de l’attribution de ce prix d’excellence, répondant à tous les critères de positionnement fort sur son marché, de notoriété, de compétitivité technologique, de professionnalisme et d’attractivité, rapporte  un communiqué transmis à APA.

 « Nous nous réjouissons de cette distinction que nous accueillons comme une reconnaissance de notre engagement permanent au service de l’économie du pays, à travers notamment les nombreuses initiatives de financement de Banque Atlantique Mali à destination de ses clients qu’ils soient institutionnels, grandes entreprises, PME, particuliers, femmes entrepreneurs ou encore jeunes travailleurs », a déclaré M. Habib Blédou, Directeur général de Banque Atlantique Mali.

Selon lui, ce prix conforte également le management du groupe BCP dans ses choix de développement à l’international, et vient confirmer le rang de Banque Atlantique Mali et ses performances en termes d’amélioration des indicateurs économiques à savoir la hausse des crédits et des ressources, la baisse de son coût net du risque et la progression continue de ses résultats.

Organisés par le prestigieux magazine américain Global Finance, les Best Bank Awards récompensent, chaque année, les meilleurs acteurs financiers qui se distinguent en termes de croissance des actifs, de rentabilité, de portée géographique, de relations stratégiques, de développement de nouvelles affaires et d’innovation.

Côte d’Ivoire: la stratégie nationale de l’état civil expliquée aux acteurs

Un séminaire s’est ouvert, lundi à Yamoussoukro, pour trois jours afin d’expliquer le corpus de la stratégie nationale de l’état civil de Côte d’Ivoire aux différents acteurs.

Ce séminaire qui réunit des sous-préfets, des maires, des magistrats et des directeurs régionaux de la santé permettra aux participants de s’imprégner du corpus de la stratégie nationale de l’état civil et de son cadre légal.

La stratégie nationale de l’état civil élaborée autour de six axes, vise à doter la Côte d’Ivoire d’un cadre de référence pour asseoir un système d’état civil fiable, sécurisé, avec la production de statistiques vitales pour faciliter la gouvernance administrative, économique, politique et sociale.

Quatre présentations suivies d’échanges meublent les travaux de cette séance d’informations et de partage. Il s’agit du rôle et des responsabilités de l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI), et de  l’état d’avancement de la mise en œuvre du Registre national des personnes physiques (RNPP).

Les changements majeurs de la nouvelle loi sur l’état civil ainsi que le rôle de chaque acteur dans les nouveaux mécanismes de déclaration et d’enregistrement des faits d’état civil dans les délais sont également au menu de cette rencontre qui s’achève ce mercredi.

Au cours des échanges de la première journée, le représentant du ministère de la justice, M. Rigobert Zéba, a informé les participants que désormais, dans la transcription des actes, le prénom doit précéder le nom conformément à la loi de 1964 sur l’état civil. 

Le Directeur général de l’ONECI, Gnénin Sitionni Kafana a, pour sa part, rassuré sur la volonté de sa structure à jouer pleinement sa partition dans la modernisation du système d’état civil ivoirien.  

La nouvelle loi sur l’état civil intègre plusieurs innovations notamment, les nouveaux mécanismes de déclaration et d’enregistrement des faits d’état civil avec de nouveaux acteurs ainsi que l’utilisation des procédés informatiques et des logiciels pour la collecte, le traitement, la centralisation et l’archivage des données.

Cette nouvelle loi découle de la volonté de la Côte d’Ivoire de moderniser son système d’état civil face au faible taux de déclaration des faits d’état civil et face aux insuffisances infrastructurelles et organisationnelles.

La mise en œuvre de la modernisation de l’état civil a démarré avec une phase pré-pilote d’expérimentation du logiciel national d’enregistrement des faits d’état civil.

Dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’état civil, l’ONECI bénéficie de l’appui technique et financier de l’Union européenne à travers Civipol.

Sahel : la BM octroie 375 millions de dollars à un projet pastoral

Des éleveurs et agropasteurs du Sahel vont bénéficier d’un financement de 375 millions de dollars, soit près de 210 milliards FCFA, de la Banque mondiale pour améliorer leurs activités.Les efforts pour renforcer la productivité et la résilience des systèmes pastoraux au Sahel vont bénéficier d’un nouveau financement de 375 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale. Il a été approuvé mardi 30 mars par le Conseil des administrateurs afin d’accompagner le déploiement de la phase 2 du projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-2).

« Véritables moteurs de la croissance, les systèmes pastoraux font vivre plus de 20 millions de personnes au Sahel. La nouvelle phase du projet, qui concerne le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, permettra d’améliorer la résilience des éleveurs et des agropasteurs dans des zones ciblées », a fait savoir l’institution de Breton Wood dans un communiqué reçu mercredi à APA.

Elle souligne que le nombre des bénéficiaires directs du PRAPS-2 devrait s’élever à 13 millions de personnes environ, y compris des jeunes, dont au moins 30% de femmes.

La première phase du PRAPS, lancée en 2015, a bénéficié à pas moins de 2,2 millions de personnes vivant principalement de l’élevage nomade. Selon la banque, il avait entre autres permis de construire plus de 65 marchés aux bestiaux, 12 abattoirs et près de 300 parcs à vaccination.

Fort du  succès de la première phase du projet, le PRAPS-2 poursuivra les investissements destinés à renforcer les systèmes de santé animale, améliorer l’accès aux ressources naturelles et leur gouvernance (y compris à travers la création de nouvelles zones de pâture et de points d’eau). Il va favoriser aussi des déplacements pacifiques locaux et transnationaux le long des axes de transhumance et accroître les revenus. En outre, il confortera les capacités de gouvernance du secteur dans les institutions nationales et régionales et chez les principales parties prenantes.

Selon la Banque mondiale, les restrictions imposées par la pandémie de COVID-19 ont rejailli sur les activités pastorales, induisant une forte hausse des prix du bétail tout en pénalisant les éleveurs par la fermeture des marchés et les limitations de circulation. Ainsi, le nouveau projet contribuera aux réponses ciblées pour faire face à ces difficultés : amélioration des chaînes de valeur de l’élevage, facilitation du commerce de bétail, soutien à l’intégration des marchés régionaux et poursuite du développement des infrastructures de marché stratégiques le long des axes commerciaux.

« L’inclusion socioéconomique des femmes et des jeunes dans tous les programmes de développement destinés à la région du Sahel est cruciale. Le projet PRAPS-2 va y contribuer en renforçant les interventions destinées aux femmes et aux jeunes vulnérables dans les ménages vivant du pastoralisme, en améliorant leur accès à des formations, y compris pour assurer leur alphabétisation fonctionnelle, numérique et financière et renforcer leurs compétences commerciales », Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.

Par ailleurs, indique la BM, le PRAPS-2 travaillera en concertation avec les institutions régionales pour contribuer à l’intégration des politiques, l’harmonisation des réglementations et le renforcement de la coordination entre pays afin de permettre au pastoralisme de contribuer pleinement à la réduction de la pauvreté dans les pays du Sahel.

La Mauritanie succède à la Côte d’Ivoire à la tête du Comité régional de pilotage du SWEDD

La Mauritanie a succédé, mardi, à la Côte d’Ivoire à la tête du Comité régional de pilotage (CRP) du projet de l’Autonomisation des femmes et dividende démographique au sahel ou Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend (SWEDD).

Après son mandat de deux ans arrivé à terme, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a passé la main au ministre de l’Education nationale, de la formation technique et de la réforme de la République islamique de la Mauritanie, Mohamed Melainine Ould Eyih, au cours de la cinquième réunion ordinaire du CRP tenue en mode virtuel.

Les travaux de cette cinquième réunion ordinaire du CRP ont été marqués notamment par le bilan de la ministre Mariatou Koné à la tête de cette instance du SWEDD.

A ce propos, en dépit de la crise sanitaire mondiale de Coronavirus (Covid-19), les participants ont noté qu’elle a mené des actions de plaidoyer auprès des premières dames du Niger et de la Côte d’Ivoire.

Le mandat de Mariatou Koné a été également marqué par le nombre de pays membres du projet SWEDD qui est passé de six à neuf, mais aussi l’obtention d’un financement additionnel de la Banque mondiale.

Au regard de ces « bons résultats obtenus durant son mandat » grâce à son leadership pour relever les importants défis dans la communauté SWEED, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a été distinguée par ses pairs au cours de ce passage de témoin.

Le projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel  (SWEDD) est une initiative régionale impliquant neuf pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre confrontés à des défis sociodémographiques identiques. Il s’agit du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire,  du Mali, de la Mauritanie, du Niger,  du Benin, de la Guinée, du Tchad et du Cameroun.

Ce projet vise à renforcer le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes en vue d’accélérer la transition démographique dans la région.

Financé par la Banque mondiale, il est mis en œuvre par les pays avec l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la population et l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).  

L’espace du SWEDD comptait en 2015, 107 millions d’habitants.  Les projections estiment à 356 millions les populations de cet espace en 2063.

Le projet  a été lancé en 2015 pour un mandat de trois ans. Après plusieurs plaidoyers, le projet SWEDD financé à plus de 207 millions de dollars par la Banque mondiale a été prorogé jusqu’en 2023.