Niger : le cerveau présumé du putsch manqué arrêté

Le présumé auteur de la tentative de coup d’Etat du 31 mars dernier au Niger, le capitaine Sani Gourouza, a été arrêté au Bénin.Fin de cavale pour le capitaine Sani Gourouza. Considéré comme l’instigateur du putsch manqué, il a été arrêté lundi au Bénin et remis à la police républicaine nigérienne. 

Le capitaine de l’Armée de l’air était accusé d’avoir dirigé une tentative de coup d’État, dans la nuit du 30 au 31 mars mars dernier, 48 heures avant l’investiture du nouveau président de la République élu Mohamad Bazoum. 

Les mutins qu’il commandait à la base aérienne 101 de Niamey, s’en étaient pris à un poste avancé de la garde présidentielle qui avait énergiquement riposté, obligeant les assaillants à battre en retraite. Dans leur tentative de repli, certains parmi eux avaient été arrêtés par la police républicaine.

Depuis ces évènements, le capitaine en fuite était activement recherché, obligeant les autorités locales à émettre un mandat d’arrêt contre lui.

Malgré la confirmation de son arrestation par une source sécuritaire, le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement.

Élu le 23 février dernier, Mohamed Bazoum doit faire face à la contestation de l’opposition dirigée par Mahamane Ousmane, qui ne reconnait pas sa victoire, dans ce pays marqué par trois coups d’Etat entre 1974 et 2010.

Dans un communiqué lu à la télévision publique, le ministre porte-parole du gouvernement, Abdourahamane Zakaria, avait soutenu quelques heures après cette tentative de coup d’Etat que « plusieurs personnes en lien avec la tentative de coup d’État ont été interpellées et que d’autres sont activement recherchées ».

Malawi : la peine jugée « inconstitutionnelle »

La Cour suprême du Malawi a proscrit mercredi la peine de mort qu’elle juge « inconstitutionnelle ».La plus haute juridiction estime que les châtiments corporels constituent une violation des droits constitutionnels des contrevenants. Elle a ordonné dans la foulée de sa décision, le réexamen de la sentence de tous les condamnés susceptibles d’être exécutés.

Dans un arrêt pris suite à un appel d’un meurtrier condamné, le tribunal a déclaré que la peine de mort « est entachée d’inconstitutionnalité » et a ordonné que les condamnés à la peine capitale soient rejugés.

La décision peut permettre de commuer, c’est-à-dire changer à une peine moindre, les condamnations à mort existantes en emprisonnement à vie.

Le Malawi a maintenu la peine de mort pour les personnes reconnues coupables de meurtre ou de trahison, même s’il n’a procédé à aucune exécution depuis 1994.

Un certain nombre de personnes condamnées à mort ces dernières années ont été reconnues coupables de meurtres rituels de personnes atteintes d’albinisme, un des principaux défis auxquels le pays a été confronté au cours des dix dernières années.

Plus de 30 pays d’Afrique maintiennent encore la peine de mort dans leur législation, mais un peu moins de la moitié ont procédé à des exécutions ces dernières années.

Sénégal: la loi sur le parrainage en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent principalement de la décision de la Cour de justice de la Cedeao sur une requête de l’opposition contre le parrainage.« La Cour de justice de la Cedeao annule tout », indique Walf Quotidien à propos de la loi sur le parrainage. Pour l’auteur de la plainte contre l’Etat du Sénégal, Me Abdoulaye Tine, « cela veut dire que Macky Sall n’a pas été dûment élu » en 2019 pour son second mandat.

La requête de Me Tine de l’Union sociale libérale (USL) obtient ainsi gain de cause puisque « la loi sur le parrainage (a été) recalée par la Cour de justice de la Cedeao », note Vox Populi. Le journal souligne que le Sénégal a six mois pour se conformer à la décision rendue hier.

Cependant, Me Ousmane Sèye, un avocat proche du régime, indique que « si la Cour le faisait, elle outrepasserait ses compétences ». Selon lui, « la Cour ne rend pas des décisions qui mettent en cause la souveraineté des Etats ».

Le spécialiste du droit, Pr Iba Barry Camara, indique également que « la Cedeao ne peut pas régler la question du parrainage » même si elle « demande au Sénégal de l’abroger », rapporte L’AS.

Sud Quotidien titre sur les traitements des anciens présidents de la République, Premiers ministres et présidents de Conseil etc., et se demande s’il s’agit d’ « avantages indus ou indécents ». Pour le Pr Jean Charles Biagui, enseignant-chercheur à l’UCAD, « il est inconcevable de renforcer le train de vie des politiques dans des pays les plus pauvres ».

Le Quotidien note que « Macky est noir de colère » suite au drame de l’hôpital de Linguère (centre). Il déplore des « dysfonctionnements » et demande des « sanctions ». D’ores et déjà, le directeur de l’établissement où quatre bébés ont péri dans un incendie le week-end denier a été remplacé.

Sur la lutte contre la Covid-19, le quotidien national Le Soleil note que « le Sénégal (est) cité en exemple ». Par ailleurs, le président exige un audit général des infrastructures sur l’ensemble du territoire.

Dans L’Observateur, l’épidémiologiste sénégalais, Pr Moussa Thior, parle des vaccins anti-Covid-19 et de l’immunité collective. « Pour le moment, on est très loin du compte », indique-t-il.

En football, le journal revient sur « le coup de jeune premier à Tunis » du Jaraaf. Pour son dernier match de poule en Coupe CAF, le club sénégalais a consolidé sa première place en décrochant le nul contre le CS Sfaxien. Pour Stades, « les Médinois, solides, continuent d’impressionner » après avoir terminé leader de leur groupe devant les Tunisiens.

Le quotidien sportif note, sur un autre sujet, que « Paris s’éloigne de la finale » de la Ligue des champions européenne. En demi-finale aller hier, le PSG a été renversé par Manchester City.

Guinée : pressions des ONG pour la libération d’Oumar Sylla

L’activiste guinéen est détenu depuis maintenant sept mois à la prison centrale de Conakry à cause de son opposition au troisième mandat du président Alpha Condé.« Que le militant Oumar Sylla, comme de nombreux autres détenus arbitrairement, soit toujours en prison simplement pour avoir exercé ses droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, prouve la volonté manifeste du pouvoir guinéen de continuer à museler toute voix dissidente même après l’élection présidentielle », dénoncent les organisations non gouvernementaux.

Cette détention de même que celle de centaines d’autres opposants étant « arbitraire », « ils devraient tous être libérés immédiatement et sans condition », déclarent les ONG suivantes: Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France), Agir ensemble pour les droits humains, Amnesty International, Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs de droits de l’Homme, Mêmes Droits pour Tous (MDT), l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs de droits de l’Homme et Tournons La Page

Oumar Sylla, coordinateur national adjoint de Tournons La Page Guinée et responsable de la mobilisation et des antennes du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a été arrêté en pleine rue le 29 septembre dernier à Conakry alors qu’il se rendait à une manifestation contre le projet de troisième mandat du président sortant Alpha Condé.

Selon les défenseurs des droits humains, M. Sylla a été ensuite emmené à la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) où il a été interrogé sans que ses avocats n’aient pu l’assister, « ce qui est une atteinte aux droits de la défense ». Quelques heures plus tard, poursuivent-ils, le procureur du tribunal de Mafanco a décidé de poursuivre Oumar Sylla pour « attroupement illégal, trouble à l’ordre public, destruction de biens publics et atteinte à la sûreté de l’État », de le placer en détention provisoire et de le faire incarcérer à la prison centrale de Conakry.

Grève de la faim

Après près de trois mois de détention provisoire, Oumar Sylla a entamé une grève de la faim le 25 décembre 2020 pour exiger la tenue de son procès. Il a mis fin à sa grève le 8 janvier 2021, après que la date de son audience a été programmée. Très affaibli, il a dû être hospitalisé le jour même.

Le 28 janvier 2021, Oumar Sylla a été condamné à 11 mois de prison ferme par le tribunal de Mafanco à Conakry pour « participation délictueuse à un attroupement susceptible de troubler l’ordre public ». Ses avocats ont immédiatement fait appel de la décision et la date de son appel est fixée au 20 mai 2021.

Le Parlement européen souligne le caractère stratégique des relations Maroc-UE

Le Parlement européen a souligné, mercredi, le caractère stratégique des relations entre le Maroc et le l’Union européenne (UE) et recommandé davantage de soutien au Royaume.Dans un rapport de décharge de l’exécution du budget général de l’UE pour l’exercice 2019 adopté en plénière, le Parlement européen a estimé que les fonds alloués dans le cadre des programmes d’appui budgétaire et de l’instrument de voisinage ont donné lieu à des résultats positifs dans le cadre de la coopération avec le Maroc, « voisin et partenaire stratégique de longue date ».

Soulignant que la coopération de l’UE a contribué à la mise en œuvre des réformes au Maroc ce qui a eu un impact positif sur le développement socio-économique du pays, le rapport recommande de renforcer l’orientation de l’appui budgétaire sectoriel et d’améliorer la stratégie de dialogue politique avec le Royaume.

Les relations entre le Maroc et l’UE datent de plus de 50 ans. Elles sont régies par un Accord d’Association et des instruments de coopération multisectoriels.

Le Royaume est le principal bénéficiaire de l’instrument de voisinage de l’UE dans la région. Disposant d’un Statut avancé auprès de l’UE, le Maroc entretient également des rapports distingués avec les Vingt Sept dans le cadre du dialogue politique et constitue leur partenaire clé dans la lutte antiterroriste et contre l’immigration clandestine.

Plus de 120 millions Fcfa pour les activités 2021 de la Maison de la presse d’Abidjan

La Maison de la presse d’Abidjan (MPA) a lancé mercredi ses activités pour l’année 2021, d’un coût de 122,5 millions Fcfa.

Selon le vice-président de la MPA, Sylvain Koffi Djah, qui a présenté les activités 2021 dans les locaux de la structure, le budget de 122,5 millions Fcfa correspond à cinq projets.   

Le premier projet est « la grande conférence de rédaction », d’un coût de 24 millions Fcfa.  Il vise à faire les critiques des contenus des médias et à promouvoir le professionnalisme dans le traitement de l’information

La grande conférence de rédaction a également pour objectif d’aider les organes de presse à améliorer le contenu de leur publication, de renforcer la capacité des journalistes et lutter contre l’influence des réseaux sociaux.

Le second projet est « les cafés de l’actualité ». D’un montant prévisionnel de 15 millions de Fcfa, il se veut un espace d’échanges avec les acteurs du développement.

« La tribune diplomatique » est le troisième projet. Avec un montant de 7,5 millions Fcfa, la MPA envisage d’animer ce cadre qui se veut une plateforme d’échanges de la presse avec les diplomates ou les personnalités en visite en Côte d’Ivoire.

Le quatrième projet est « le salon des médias ». Au moins cinq éditions ont déjà  été réalisées. Le Conseil de gestion veut mobiliser 50 millions Fcfa afin de le tenir et favoriser une rencontre entre la presse et les partenaires des médias.      

Le cinquième projet, le magazine de la MPA appelé UNJCI MAG, est un support de promotion des activités de la faîtière et de ses partenaires. Le coût du projet est de 20 millions Fcfa. 

La Maison de la presse d’Abidjan compte en outre acquérir des équipements multimédias d’un coût de 6 millions Fcfa pour atteindre ses objectifs. 

L’honorable Mamadou Diomandé, parrain de la MPA, a assuré qu’il accompagnera cet organe autonome de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire  (UNJCI) en 2021.

Il a laissé entendre que ce sont des projets qui rejoignent les centres d’intérêt du Cercle ivoirien de réflexion et d’action son pour le développement  (CIRADE), une organisation dont il et le président.  

 Le président de l’UNJCI, Jean-Claude Coulibaly, a souligné que la MPA est un organe autonome de la faîtière, qui  appuie au plan logistique et financier l’organisation. La MPA, dira-t-il, apporte des ressources à l’UNJCI de même que Ebony, la cérémonie de récompense des meilleurs journalistes. 

M. Jean-Claude Coulibaly a par ailleurs annoncé pour les mois à venir l’institution d’une Fondation de l’UNJCI visant à soutenir les projets de l’organisation au profit des journalistes. 

Ouattara demande l’arrêt de l’utilisation des sirènes par ses ministres

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a réitéré mercredi sa volonté que les ministres arrêtent l’usage des sirènes, annonçant « un décret pour interdire l’utilisation des sirènes » des cortèges ministériels, lors d’un Conseil des ministres.

« J’entends beaucoup de sirènes en ville. J’ai demandé qu’on arrête l’utilisation des sirènes. Je vais prendre un décret pour le faire savoir », a déclaré le président de la République Alassane Ouattara, selon une note officielle transmise à APA. 

Pour le président ivoirien, le gouvernement a pour mission de « servir les populations et rien ne doit être fait pour les agacer ». Il estime que les sirènes sont de véritables sources de nuisances pour ses concitoyens.

Toutefois, fera-t-il observer, la question de la sécurité des hautes personnalités sera examinée à l’occasion du Conseil national de sécurité (CNS). Ce qui sous-entend que qu’il prendra une décision sur ce sujet bientôt.

Les membres du gouvernement, conduit par le Premier ministre Patrick Achi, ont signé mercredi une Charte d’éthique visant à permettre aux ministres d’adopter un comportement éthique. La charte comprend des notions d’intégrité et de bonne gouvernance.

Les membres du gouvernement ivoirien signent une Charte d’éthique

Les membres du nouveau gouvernement ivoirien, conduit par Patrick Achi, ont signé mercredi une Charte d’éthique intégrant entre autres des notions d’intégrité, de solidarité et de bonne gouvernance, lors d’un Conseil des ministres.

« Avant que les travaux du Conseil ne commencent véritablement, nous avons eu une signature de la Charte d’éthique du nouveau gouvernement (…) et chacun des membres du gouvernement a apposé sa signature », a dit le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly. 

Selon le porte-parole du gouvernement, « c’est une Charte d’éthique qui établit la relation de confiance » et le comportement éthique que gouvernement et les ministres doivent avoir envers le peuple, car ils sont « avant tout les serviteurs de la Nation ».   

« Il y a plusieurs lignes qui nous obligent à adopter un certain comportement qui va de la solidarité à la bonne gouvernance (en passant par) la notion d’intégrité », a résumé M. Coulibaly, évoquant ainsi « ce à quoi les ministres se sont engagés aujourd’hui ». 

Ramaphosa devant la commission d’enquête sur la prise de contrôle de l’État

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a témoigné devant la commission d’enquête sur « la prise de contrôle de l’État ».Il a fait sa première apparition ce mercredi devant cette commission pour lui assurer de son soutien en tant que leader du Congrès national africain (ANC, au pouvoir).

M. Ramaphosa a déclaré que son soutien à la commission s’inscrit dans le cadre du renforcement de la jeune démocratie du pays, qui a célébré hier mardi le 27eme anniversaire de la journée de la liberté.

« L’ANC a pris cette position (de soutenir la commission) en sachant que l’organisation elle-même serait soumise à un examen minutieux et que le processus d’examen de ces questions sera difficile et douloureux pour notre parti », a déclaré le dirigeant sud-africain.

Il a ajouté : « Néanmoins, l’ANC maintient que cette commission est nécessaire pour l’effort social plus large visant à mettre fin à toutes les formes de prise de contrôle de l’État et de corruption dans notre pays ».

Pour cette raison, il a affirmé n’avoir pas cherché à excuser l’ANC et à défendre l’indéfendable.

La comparution très attendue de M. Ramaphosa devant la commission, qui se déroulera en deux parties, devrait porter, entre autres, sur les événements survenus pendant son mandat de vice-président du parti auprès de l’ancien président de l’ANC, Jacob Zuma.

Le président de la commission et juge en chef adjoint, Raymond Zondo, a remercié le président d’avoir accepté de témoigner lors de la procédure de mercredi.

« Monsieur le président, nous sommes heureux que vous soyez ici pour représenter le parti au pouvoir. Nous sommes heureux que le président du parti soit celui qui vient témoigner devant la commission. Je tiens également à dire que votre présence devant cette commission n’est pas le résultat d’une décision prise récemment, mais une décision qui a été prise en 2018, comme vous vous en souvenez », a déclaré le juge Zondo.

Covid-19 : Madagascar à court d’oxygène

Indispensable pour maintenir en vie les patients souffrant de détresse respiratoire, ce gaz se raréfie dans la Grande île où est désormais présent le variant sud-africain.Madagascar est en mauvaise posture. A ce jour, il y a selon l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC) 35.548 cas pour 620 décès dans cette île de l’océan Indien. Durant les dernières semaines, les infections ont explosé au point que des hôtels et écoles ont été transformés en hôpitaux.

Cette seconde vague de la Covid-19 a créé une pénurie d’oxygène dans les structures sanitaires du pays. De nombreuses familles, qui ne se résignent pas à l’idée de laisser leurs patients mourir à cause d’un défaut d’assistance respiratoire, se saignent pour remplir des bouteilles de gaz vides.

Face à cette situation, le président Andry Rajoelina a envoyé  « un aéronef d’Air Madagascar en Chine pour récupérer des bouteilles d’oxygène ». L’arrivée de cet avion est prévue ce week-end. L’objectif, à en croire le chef de l’Etat, « est de sauver les vies des Malagasy ».

Ce mercredi 28 avril, le président malgache a aussi réceptionné « 2000 concentrateurs d’oxygène qui viennent s’ajouter aux 2400 importés l’an dernier ». Les précieuses machines, d’après le gouvernement, « sont immédiatement acheminées vers les régions les plus atteintes dont Vakinankaratra, Hauta Matsiatra et Sava ».

Depuis le 19 avril, l’état d’urgence sanitaire a été prolongé de quinze jours dans l’île rouge. Pour casser la chaîne de contaminations, les entrées et les sorties sont interdites dans les régions placées en quarantaine.

En outre, ont décidé les autorités, l’inhumation des personnes mortes du nouveau coronavirus « devra se tenir le jour du décès dans une limite de 10 personnes » et « des cimetières communs seront mis en place dans chaque district ».

Au début de la pandémie, Andry Rajoelina a tout misé sur le Covid Organics, une tisane à base d’artemisia, présenté comme un remède miracle. Une année plus tard, le président de 46 ans en paye le prix.  

Car même si Madagascar « est déjà inscrite à l’initiative Covax » garantissant aux pays défavorisés l’accès aux vaccins, les premières doses destinées au grand public ne sont attendues qu’en juillet 2021. En attendant, l’Etat étudie « d’autres pistes » pour en disposer « le plus rapidement possible ».

Pour le moment, l’Académie nationale de médecine de Madagascar (Anamen) a retenu quatre vaccins : Covishield (AstraZeneca), Pfizer, Sinopharm et Johnson & Johnson.

Décès de 6 315 lapins dans le Grand-Abidjan suite à une fièvre hémorragique

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi le décès, dans le Grand-Abidjan de 6 315 lapins, suite à une fièvre hémorragique, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« Le Conseil a adopté une communication relative à l’épizootie d’une fièvre hémorragique du lapin dans le Grand-Abidjan, à la date du 31 mars 2021. Sur une population nationale estimée à 20.000 lapins, 6.315 morts ont été rapportés par les éleveurs », a indiqué M. Amadou Coulibaly.

Face à cette menace sanitaire, dira-t-il, le Conseil a décidé de mettre en place une « stratégie de lutte d’un coût global de 170 millions de Fcfa en vue d’éradiquer cette maladie » dans la capitale économique ivoirienne et les villes environnantes.

La viande du lapin est très prisée en Côte d’Ivoire, où des restaurants et des réceptifs hôteliers proposent des menus au lapin à leurs clients. Cette épizootie va certainement freiner la commercialisation jusqu’à une normalisation de la situation sanitaire. 

Reprise des législatives ivoiriennes dans 6 circonscriptions le 12 juin 2021

Le gouvernement ivoirien a approuvé mercredi, sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), la reprise des élections législatives, le 12 juin 2021, dans six circonscriptions, où il y a eu invalidation du scrutin ou décès de candidat.

Le Conseil des ministres a convoqué le collège électoral le samedi 12 juin 2021 pour la reprise des législatives du 6 mars 2021, suite à une invalidation par le Conseil constitutionnel ou un décès, a dit le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à la presse.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a précisé que le scrutin se tiendra le samedi 12 juin 2021 de 8h à 18h (GMT, heure locale), avant d’ajouter que la campagne se déroulera sur sept jours, du 4 au 10 juin 2021.

Les circonscriptions électorales visées par l’invalidation du scrutin à la suite d’un contentieux sont Gbelo, Gouekan, Koonan, Ouaninou, Saboudougou, Santa communes et sous-préfectures; Atoutou et Jacqueville; Daboyo et Gueyo; Dogbo et Grand-Bereby.

Suite au décès du Premier ministre Hamed Bakayoko, élu député dans la circonscription électorale de Séguéla (Nord ivoirien), et à celui de Hassan Fofana, de Mankono commune et sous-préfecture, la CEI a décidé de la reprise du scrutin selon la loi. 

Ces joutes électorales auront lieu après, la tenue des législatives partielles le 24 avril 2021 dans la circonscription de Niakaramandougou-Arikokaha et Tortiya, remportées par la candidate du Rhdp (pouvoir), Cathérine Koné, avec 59,79% des voix. 

Les Sud-Africains invités à « se battre pour leurs terres »

Le chef de file de l’opposition sud-africaine appelle ses compatriotes à se mobiliser contre l’accaparement des terres.Pour soutient le président du parti les Combattants de la liberté économique (EFF), Julius Malema, tous les Sud-Africains ont l’obligation de se battre pour les terres qu’ils ont perdues au profit des colonialistes européens et d’autres accapareurs pendant l’Apartheid.

S’adressant, hier mardi aux membres du parti lors des célébrations de la Journée de la liberté à Atteridgeville, à l’ouest de Pretoria, Malema a déclaré la liberté devait s’accompagner de l’accès de la majorité des citoyens noirs à leurs propres terres, ce qui n’est pas le cas actuellement.

« Il est inadmissible, a-t-il ajouté, que 90% des terres du pays soient toujours aux mains de la minorité blanche, 27 ans après l’indépendance. Pourtant, nous sommes appelés à célébrer la Journée de la liberté alors que nous sommes sans terre et sans nourriture ».

En ce qui concerne les prochaines élections locales prévues en octobre 2021, l’opposant a estimé que battre campagne pour les scrutins sera un défi en raison des restrictions sanitaires dues au coronavirus.

« Personne ne va nous dire que nous sommes trop nombreux aux rassemblements après que nous leur avons demandé de les (élections) reporter en raison de la pandémie », a-t-il indiqué, tout en exhortant les partisans de l’EFF à se présenter en grand nombre pour voter pour le parti.

À propos des prochains scrutins locaux, le président Ramaphosa a appelé les Sud-Africains à « démontrer, par leur vote, leur intolérance à l’égard de la corruption, du vol et de la mauvaise gestion des fonds qui sont censés leur profiter ».

Mali: l’OIF tient son premier Comité ad hoc sur la Transition

L’Organisation internationale de la francophonie est mobilisée pour accompagner le processus de transition au Mali.Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a réuni, hier mardi, un premier Comité ad hoc consultatif restreint sur la situation au Mali. La rencontre visait à suivre la résolution adoptée lors du Conseil permanent de l’organisation tenu les 4 et 5 novembre 2020.

Au cours de la réunion, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali, Zeïni Moulaye a partagé les avancées et défis, notamment aux niveaux sécuritaires, politiques et économiques, constatés dans la conduite de la transition mis en place après le putsch militaire d’août dernier.

Le ministre Moulaye a échangé avec les représentants des Etats et gouvernements membres de l’OIF, de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et de l’Association internationale des maires francophones…

De son côté, « l’Envoyé spécial de la Secrétaire générale pour le Mali, Cheick Tidiane Gadio, a présenté les constats et conclusions de la dernière mission d’information et d’évaluation des besoins qu’il a conduite il y a quelques semaines à Bamako », rapporte un communiqué de presse.

Les délégations ont échangé sur les nombreux défis à relever dans le contexte de préparation des différentes échéances électorales, tout en relevant les initiatives déjà engagées dans cette perspective par les autorités et leur engagement à respecter le calendrier de 18 mois prévu par la transition.

Elles ont également salué les efforts menés par les Forces de défense et de sécurité maliennes, les Casques bleus de la Minusma, la Force Barkhane et la Force du G5 Sahel, pour lutter contre l’insécurité qui demeure dans les régions du Centre et du Nord.

Les délégations ont encouragé toutes les parties prenantes à s’engager davantage pour renforcer la participation et l’adhésion de l’ensemble des acteurs et populations maliennes à ce processus, avec une attention particulière en faveur de l’inclusion des femmes et des jeunes. Cette mobilisation de la Francophonie veut concourir à la paix et à la stabilisation du Mali, ainsi qu’au bien-être de ses populations.

« Ce Comité ad hoc sur le Mali a permis de mobiliser, dans une logique de solidarité, la communauté institutionnelle francophone en soutien aux efforts des partenaires maliens dans la mise en œuvre des nombreux chantiers de la transition », poursuit le communiqué.

La Secrétaire générale en a profité pour présenter les grandes lignes du Plan d’action de l’OIF en appui au processus électoral ainsi qu’aux réformes institutionnelles engagées par le gouvernement malien de transition.

Nigeria : la Bad sanctionne Maxicare Company pour fraudes

La société nigériane est exclue pour 36 mois des projets financés par la Banque africaine de développement (BAD), annonce un communiqué parvenu ce mercredi à APA.Une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (PIAC) de la Bad a établi que l’entreprise s’était livrée à des pratiques collusoires et frauduleuses lors d’un appel d’offres pour la construction de stations de pesage et la fourniture d’équipements dans le cadre du Programme de facilitation des transports du corridor routier Bamenda-Mamfe-Abakaliki-Enugu reliant le Cameroun et le Nigeria, explique le communiqué.

Ce dernier précise que durant la période d’exclusion, Maxicare Company (Nigeria) Limited et ses filiales seront inéligibles à des projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement.

Par ailleurs, poursuit le document, l’exclusion est applicable par d’autres banques multilatérales de développement en vertu de l’Accord pour l’exécution mutuelle des décisions d’exclusion, notamment la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale.

À l’expiration de la période d’exclusion, Maxicare Company (Nigeria) Limited ne pourra être à nouveau éligible à participer aux projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement qu’à condition d’avoir mis en œuvre un programme de conformité à l’intégrité conforme aux directives de la Banque.

Le Programme de facilitation des transports du corridor routier Bamenda-Mamfe-Abakaliki-Enugu a pour objectif d’accroître les échanges et, plus généralement, à renforcer la coopération entre les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, et en particulier entre le Cameroun et le Nigeria.

Le programme a été cofinancé par le Fonds africain de développement, guichet de prêts à taux concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement.

Divers sujets à la Une des quotidiens marocains

L’interdiction des célébrations du 1er mai au Maroc, l’importance du partenariat public-privé (PPP) dans l’amélioration du service public et la lutte contre le coronavirus sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Le Matin+ rapporte que toutes les célébrations sur le terrain à l’occasion de la fête du Travail, célébrée le 1er mai prochain seront interdites selon une décision du gouvernement, et ce pour éviter toute violation de l’état d’urgence sanitaire.

Dans un communiqué, cité par le journal, le gouvernement indique que cette décision intervient suite aux appels lancés pour la célébration du 1er mai de manière présentielle sur la voie publique, et en application des mesures préventives prises pour préserver la santé des citoyennes et citoyens.

« Cette décision prend également en considération l’évolution de la situation épidémiologique dans le Royaume, notamment les risques que représentent les rassemblements dans les espaces publics », précise le gouvernement.

Sous le titre « Déléguer mais surveiller », +Aujourd’hui le Maroc+ écrit qu’au fil des années, et d’expérience en expérience, la pratique du brassage entre le public et le privé a montré sa pertinence et son utilité dans bien des secteurs, ajoutant que dans la santé et l’éducation, les établissements privés sont bien installés dans le paysage comme étant un modèle très complémentaire avec le service public.

En plus de permettre de résorber une partie de la demande et des besoins des familles marocaines, les opérateurs privés dans ces secteurs peuvent être également des facteurs d’émulation et d’amélioration pour la qualité des prestations de manière globale, explique le quotidien, notant que c’est probablement sur la base de ces expériences réussies que le Maroc est sur le point de passer à une vitesse supérieure en matière de partenariat public-privé (PPP).

Il restera, toutefois, plusieurs questions à élucider au préalable comme l’équilibre entre l’universalité du service public et son coût/prix, les formes de mutualisation des ressources humaines, les formes de contractualisation et les outils de contrôle de l’Etat, souligne-t-il.

Abordant la lutte contre l’épidémie de coronavirus, +L’Économiste+ appelle à ne pas baisser de vigilance, car, explique-t-il, le carnage Covid de ces derniers jours en Inde montre bien qu’aucun pays n’est à l’abri d’une recrudescence de la pandémie, relevant que cette actualité fait résonner dans la foulée quelques interrogations autour de l’analyse de la situation pandémique.

Alors que les attentes sont fortes sur les échéances d’un déconfinement, et que l’on semble assister à un recul de l’épidémie dans certaines régions de la planète, la publication estime judicieux de « rester prudent dans les extrapolations ». Il a souligné que les pouvoirs publics au Maroc « ont raison de renforcer le contrôle du couvre-feu pour anticiper une éventuelle catastrophe », d’autant plus qu’il s’agit d’ « un sujet où les certitudes ne sont jamais définitives, et où les boulets ne passent jamais trop loin ».

Mali : la Bad appuie les zones spéciales de transformation agro-alimentaire

Grâce au soutien de la Banque africaine de développement (Bad), le Mali va lancer des zones spéciales de transformation agro-alimentaire dans les grands bassins de production des Régions de Ségou et San.La Bad appuiera le Mali dans la création d’agropoles ou Zones spéciales de transformation agro-alimentaire (ZSTA) dans les grands bassins de production des Régions de Ségou et San (zones de conflits) et Koulikoro et Sikasso (zones d’insécurité) pour mieux valoriser ses investissements passés, et créer plus de valeur ajoutée, d’emplois décents et durables en faveur des femmes et des jeunes, selon le Document de stratégie-pays (DSP 2021-2025) publié le 19 avril 2021.

Dans un communiqué de presse publié le 27 avril,  l’institution prédit que le Mali devrait ainsi connaître une hausse du nombre de PME-PMI créées dans les chaînes de valeur agricoles, de 5 en 2021 à 20 en 2025. «La proportion d’emplois féminins (directs et indirects) créés, jusqu’ici insignifiante, devrait atteindre 35% dans ces chaînes de valeur en 2025», selon la même source.

Par ailleurs, des investissements seront ciblés vers des infrastructures telles que l’aménagement de trois zones spéciales à Bamako, Ségou et San et la construction de 25 centres de transformation agricole dans les grands bassins de production ruraux», annonce la Bad.

Selon l’institution basée à Abidjan, la part du secteur agro-alimentaire dans le produit intérieur brut sur la période devrait grimper de 3,3% à 5%, le temps de passage d’un camion de marchandises à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Mali devrait chuter de 24h à seulement 3h, le taux d’accès national à l’électricité devrait augmenter de 50% à 65% et de 21,1% à 31% en milieu rural.

Quant à la contribution des énergies renouvelables dans la fourniture totale d’énergie, elle est attendue en hausse, de 23,3% à 35,5% entre 2021 et 2025, prévoit la BAD, qui ajoute que quelque 130 postes seront créés pour les femmes dans les projets d’énergie en 2025 (contre zéro en 2021), les emplois créés dans les transports seront en forte augmentation pour les jeunes (de 0% à 80%) et pour les femmes (de 0% à 10%).

Sénégal : l’emploi des jeunes parmi les divers sujets à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent d’une diversité de sujets, dominés par la problématique de l’emploi et l’affaire des quatre bébés calcinés dans un hôpital du centre du pays.Le directeur de l’Emploi détaille dans Vox Populi les chiffres du programme d’urgence de 450 milliards annoncé par Macky Sall pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes. Modou Fall souligne que « le programme vise 443.000 emplois et auto-emplois ».

Dans cette nouvelle priorisation du régime de Macky Sall, L’Observateur annonce que le chanteur et homme d’affaires Youssou Ndour « entre dans l’ère industrielle » avec le lancement de l’imprimerie « Impack ». Implantée dans la nouvelle ville de Diamniadio, l’usine a déjà créé « 200 emplois » et vise à offrir « d’énormes opportunités d’affaires », affirme le journal.

Vox Populi rapporte « la réplique massive de Cheikh Oumar Anne », le ministre de l’Enseignement supérieur, suite au « préavis de grève et attaques » des syndicalistes du SUDES/ESR.

Il fustige « l’arrogance, l’immaturité et des attaques injustifiées et continuelles » de ces enseignants. Le Quotidien qualifie ces répliques du ministre de « coups de Hann », avant de revenir sur la démission du directeur de l’hôpital de Linguère (centre) où quatre bébés ont péri le week-end dernier dans les flammes.

« Abou Sarr brûlé dans l’incendie », note ainsi Le Quotidien là où Sud Quotidien indique que le directeur de l’hôpital Magatte Lo de Linguère « jette l’éponge ». Mais pour Libération, il s’agit d’une « démission médiatique ».

Ce quotidien pointe « une négligence criminelle » dans cette affaire. Puisque dix minutes après le début de l’incendie dans la salle qui accueillait les nouveau-nés, « personne ne semblait (encore) être au courant ». L’un des membres du personnel de garde « affirme qu’il se douchait ».

L’Observateur dit « ce que révèle l’enquête, bouclée hier mardi, sur les quatre bébés morts calcinés à Linguère ». Le journal évoque « les cas de négligence présumée » et revient sur « les véritables raisons de la démission du directeur de l’hôpital ».

Le Soleil consacre sa Une aux « décisions phares de la deuxième session » du comité stratégique du projet gazier Grand Tortue-Ahmeyim, partagé entre le Sénégal et la Mauritanie. Le quotidien national souligne en outre que le Sénégal va recevoir le mois prochain 300.000 doses de vaccins de la Chine, un appui dans la lutte contre la Covid-19.

En politique, Walf Quotidien note que les élus socialistes sont « entre deux feux » pour les prochaines élections locales. Dans L’AS, « les non-alignés exposent leurs préoccupations aux évaluateurs ». Elles portent notamment sur la vérification des parrainages, la fraude avec les certificats de résidence, le vote avec ordres de mission…

En football, Stades et Record titrent sur la seconde demi-finale aller de Ligue des champions qui va opposer ce soir Paris Saint-Germain à Manchester City. Hier à Madrid, le Real a partagé les points (1-1) avec Chelsea. Un résultat obtenu par le gardien sénégalais Mendy et les Blues qui fait « douter Zidane et les Merengue », selon Stades qui s’attend à un « choc électrique » pour l’affiche d’aujourd’hui entre Français et Anglais.

Un « choc de titans » prévu à 19h, rappelle Record, avant d’ajouter que les internationaux sénégalais du PSG, Idrissa Gana Guèye et Abdou Diallo, vont tenter de « s’offrir un autre gros ».

RDC : vaccination massive contre la fièvre jaune

La République démocratique du Congo (RDC) a lancé une campagne de vaccination préventive contre la fièvre jaune ciblant plus de 16 millions de personnes a appris APA mercredi.C’est la première campagne de ce type contre cette maladie en Afrique en 2021. Elle est menée dans sept des 26 provinces du pays auprès de personnes âgées de neuf mois à 60 ans, dont près de 300000 réfugiés. « Bien que la fièvre jaune soit une maladie dangereuse, elle est facilement évitable avec une seule injection dans le bras. Cette campagne illustre qu’en s’adaptant à la nouvelle norme, en travaillant ensemble et en innovant, nous pouvons éviter d’autres épidémies et lutter contre le Covid-19 », a déclaré le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Le lancement de cette campagne a pris plus d’un an de planification et a été en partie retardée en raison de la pandémie de COVID-19. Ce qui fait dire à Dr Moeti que « faire face à d’autres urgences sanitaires est désormais doublement difficile car les pays travaillent également dur pour contenir la pandémie de COVID-19. »

Bien que la République démocratique du Congo ait introduit la vaccination contre la fièvre jaune dans le cadre du programme national de vaccination systématique en 2003, la couverture reste autour de 56%, en dessous du minimum recommandé de 80%.

Cette faible couverture a conduit à une résurgence de la maladie dans le pays, avec six flambées qui ont éclaté entre 2010 et 2019. Une épidémie majeure dans l’Angola voisin en 2016 s’est propagée dans la capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, et dans deux autres provinces.

La fièvre jaune est causée par un virus transmis par la piqûre de moustiques infectés. Certains patients peuvent développer des symptômes graves, notamment une forte fièvre et une jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux).

«Nous saluons le lancement de cette campagne de vaccination préventive, la mobilisation des organisations partenaires ainsi que la population qui se sont approprié la campagne de vaccination et font partie des efforts collectifs pour éliminer la fièvre jaune dans le pays», a déclaré le Dr Luc Alungu, le ministre provincial de la santé de Tshopo, l’une des sept provinces où la vaccination a lieu.

La campagne de vaccination fait partie d’une stratégie globale visant à éliminer les épidémies de fièvre jaune (EYE) dans le monde d’ici 2026.

Au-delà de la vaccination, des mesures préventives à l’échelle nationale sont également nécessaires pour assurer la protection de l’ensemble de la population menacée, souligne le communiqué de l’OMS dont nous avons pu avoir copie. La détection et la riposte rapides des flambées et la prévention à long terme font partie intégrante d’une lutte durable contre la fièvre jaune, poursuit la note.

En janvier, la Guinée et le Sénégal ont mené des campagnes de vaccination réactive contre la fièvre jaune après la détection des cas. En 2021, outre la République démocratique du Congo, le Nigéria, la République du Congo et le Soudan doivent mener des campagnes de prévention contre la fièvre jaune, ciblant un total de 53 millions de personnes dans les quatre pays.

Le fardeau de la fièvre jaune en Afrique est estimé entre 84 000 et 170 000 cas graves et entre 29 000 et 60 000 décès par an. Vingt-sept pays africains sont les plus exposés aux épidémies de fièvre jaune.

Six pro-Gbagbo en exil dont Koné Katinan attendus à Abidjan vendredi

Six pro-Gbagbo, notamment Justin Koné Katinan, Damana Pikass et Jeannette Koudou, la soeur cadette de l’ex-président ivoirien en exil au Ghana, sont attendus à l’aéroport d’Abidjan vendredi.

L’information a été annoncée, mardi, par Assoa Adou, le secrétaire général d’une aile du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti fondé par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dans un communiqué.  

Il s’agit de Justin Katinan Koné, Adia Damana Pikass, Tahi Zué Etienne, Jeannette Koudou, Véhi Tokpa et Innocent Kouabena Abouo. Le retour est organisé par le HCR dans le cadre de l’accord tripartite entre le gouvernement ivoirien, le gouvernement ghanéen et le HCR.  

« Compte tenu de la fermeture des frontières terrestres, leur retour se fera par vol Emirat n° EK 787 qui atterrira à l’aéroport Félix Houphouët Boigny le vendredi 30 avril à 13h50 (GMT, heure locale) », précise le communiqué.  

« La direction du parti invite les militants à réserver un accueil chaleureux et militant aux camarades qui regagnent le pays après 10 ans d’exil au cours desquels ils ont mené, en synergie avec le Parti, le difficile combat pour la libération de Laurent Gbagbo », poursuit le texte.  

Selon le parti, ceux-ci « viennent pour participer à l’organisation de son retour ». M. Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) est annoncé en Côte d’Ivoire, un événement que prépare sa formation politique. 

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la chambre d’appel de la CPI le 31 mars 2021. Leur retour imminent au pays devrait marquer un pas important vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. 

Maroc : une kyrielle de projets mis en œuvre par l’Agence Millennium Challenge Account

La 11ème session du Conseil d’orientation stratégique (COS) de l’Agence Millennium Challenge Account Morocco (MCA-Morocco) s’est tenue, mardi à Rabat, sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaaboun.Cette session a été consacrée à la présentation du bilan d’exécution du programme de coopération objet du « Compact II », conclu entre le gouvernement marocain et son homologue américain, représenté par Millennium Challenge Corporation (MCC), au suivi de la mise en œuvre des résolutions prises lors la dernière session du COS et à l’approbation des résolutions inscrites dans le cadre de la mise en œuvre des projets, indique un communiqué du MCA-Morocco, parvenu à APA.

A cette occasion, le Président du Conseil s’est félicité des progrès notables réalisés au titre de la mise en œuvre des différentes activités relevant du Compact II.

Il a noté, dans ce sens, l’avancement soutenu que connait la réalisation des travaux d’infrastructures prévus au titre de plusieurs activités du Compact II, s’agissant notamment de la réhabilitation de 15 établissements de l’enseignement secondaire dans la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, de la construction ou réhabilitation de 13 sur les 15 établissements de formation professionnelle (EFP) bénéficiaires du soutien du Fonds « Charaka », des travaux d’aménagement au niveau de trois projets soutenus par le Fonds des Zones Industrielles Durables (FONZID) et des travaux hors-sites au niveau des trois zones industrielles pilotes dans la Région Casablanca-Settat.

Par ailleurs, le Président du Conseil a passé en revue les principales réalisations accomplies dans le cadre des différentes activités du Compact II. Ainsi, l’activité « Education secondaire » a enregistré le lancement de trois nouvelles applications mobiles pour faciliter l’accès aux services du système d’information « Massar », la livraison en cours des équipements didactiques au niveau des trois régions bénéficiaires, le lancement du programme de formation de 6.000 cadres pédagogiques et administratifs, la numérisation des 26 modules de formation du personnel enseignant et administratif et leur mise en ligne sur la plateforme du ministère.

Pour sa part, l’activité « formation professionnelle » s’est distinguée par le lancement de la procédure d’acquisition des équipements au profit des EFP bénéficiaires du Fonds « Charaka », ainsi que par le déploiement de l’assistance techniques apportée à ces EFP sur les plans notamment du développement des programmes de formation de base et continue, de l’élaboration du plan de formation du personnel administratif et technico pédagogique et de la mise en place des outils de gestion et de management.

De son côté, l’activité « Emploi » a été marquée principalement par la convention de partenariat avec le consortium « Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P)-OCP Solutions-Atlas Cloud Services » pour la mise en place d’une plateforme digitale d’information, en temps réel, sur les offres et demandes d’emploi, basée sur l’intelligence artificielle et la big-data.

La Directrice générale de l’Agence MCA-Morocco, Mme Malika Laasri, a présenté, par la suite, aux membres du Conseil un exposé détaillé de l’état d’avancement de la mise en œuvre du Compact II depuis la dernière session du COS, soulignant que le taux d’engagement des fonds s’élève actuellement à 75,10%, soit l’équivalent de près de 338 millions de dollars.

Au terme de cette réunion, le Conseil a approuvé une série de résolutions, qui concernent essentiellement l’approbation de conventions conclues dans le cadre de l’exécution des projets du Compact et le Programme de passation des marchés de l’Agence tel qu’il a été mis à jour.

Maroc : Lancement de la semaine nationale de vaccination des enfants

Le ministère marocain de la Santé a annoncé, mardi, le lancement de la semaine nationale de vaccination des enfants, et ce à l’occasion de la semaine mondiale de vaccination, célébrée par le Maroc à l’instar du reste du monde, du 26 au 30 avril sous le thème « les vaccins ça marche pour tous ».À travers l’organisation de cette semaine nationale de vaccination, le ministère vise à sensibiliser les parents et les différents acteurs à l’importance de la vaccination, en plus de leur donner accès à des informations sur sa sécurité et son efficacité, indique un communiqué du ministère, appelant les familles à respecter le calendrier national de vaccination adopté par le ministère, en vue de garantir une protection effective, individuelle et collective, contre les maladies que les vaccins peuvent prévenir.

Le ministère appelle les parents et tuteurs d’enfants à leur faire administrer toutes les doses de vaccins prévues par le calendrier national des vaccinations afin de leur offrir une protection contre les maladies graves qui peuvent mener au décès ou au handicap, ajoute la même source.

Le ministère relève que l’intérêt pour le vaccin de la Covid-19 « ne doit pas nous faire oublier l’importance des autres vaccins pour préserver la santé de tous et en particulier celle des enfants de moins de cinq ans », insiste le Département de la Santé.

Selon des estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les vaccins peuvent épargner la vie, chaque année, de deux à trois millions d’enfants à travers le monde, précise la même source.

Le Maroc figure désormais parmi les pays leaders en matière de respect du droit des enfants à la Santé, à travers l’accès à une vaccination sûre, effective et gratuite dans l’ensemble des centres de Santé, conformément aux recommandations de l’OMS et du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination.

La couverture vaccinale au niveau national contre les maladies ciblées a atteint plus de 95%, grâce également aux efforts du ministère de la Santé dans le cadre du Programme national de vaccination, relève le communiqué.

Par ailleurs, le ministère appelle les citoyens à respecter les mesures préventives lors de l’accès aux centres de santé pour la vaccination afin de limiter la propagation du nouveau coronavirus.

Macky Sall parrain de la promotion Young Leaders 2021

Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a marqué son accord d’être le parrain de la promotion Young Leaders 2021 de la French-African Foundation.

L’information est rapportée par une note d’information transmise à APA. Établie en février 2019, la « French-African Foundation » a pour mission d’identifier et de valoriser les talents les plus prometteurs sur la scène économique, politique, universitaire, sociale et culturelle franco-africaine. 

Elle vise également à soutenir le potentiel de leadership et de management de cette nouvelle génération à travers son programme phare « Young Leaders ». En 2021, ce programme réunira 100 « young leaders » qui seront sélectionnés par un jury formé par 28 personnalités d’Afrique et de France.

Un comité indépendant composé de décideurs publics et de dirigeants du monde des Affaires, a été mis en place pour sélectionner les 100 nouveaux Young Leaders 2021 de la French-African Foundation.

Ces personnalités de la relation franco-africaine ont jusqu’au 10 mai pour contribuer à l’identification des cent lauréats qui composeront la promotion 2021. Le comité a pour rôle de déterminer la composition de la prochaine promotion de Young Leaders. 

Le comité rassemble des décideurs venus notamment de France et d’Afrique francophone et du monde anglophone. Les membres du comité occupent des fonctions ministérielles (Romuald Wadagni, ministre de l’Économie et des finances du Bénin ; Ursula Owuzu, ministre ghanéenne des Télécommunications).

D’autres évoluent dans des institutions de développement tels que Chinelo Anohu, directrice principale de l’Africa Investment Forum; Béatrice Lederlé, directrice adjointe du département Afrique de l’AFD) ou des organismes de recrutement et de formation (Didier Acouetey, CEO AfricSearch).  

L’on note également des personnalités à la tête de holding (Hassanein Hiridjee, PDG du groupe malgache Axian ; Mohammed Dewji, PDG de METL) et des acteurs majeurs de l’univers médiatique panafricain (Marwane Ben Yahmed, directeur de la publication du Groupe Jeune Afrique).  

Des lauréates des précédentes promotions du programme phare de la French-African Foundation sont également présentes (Aminata Kane, CEO d’Orange Sierra Leone ; Khady Koné-Dicoh, Partner chez Amethis) dans le comité de sélection.  

Alexandre Coster, co-fondateur et co-président de la French-African Foundation, lui, se félicite de ce que l’édition 2021 du programme soit marquée par « la montée en puissance du dispositif, la diversité et la qualité de la composition du comité de sélection, dont l’effectif a été triplé, consacrent la reconnaissance institutionnelle du programme Young Leaders ».  

« Cela marque également notre volonté de rapprocher les générations de décideurs d’aujourd’hui et de demain pour accompagner l’émergence de cette relève créative, ambitieuse et prête à s’engager pour co-construire le monde de demain  », a–t-il ajouté.  

Afin de sélectionner les candidats les plus prometteurs, les jurés procéderont à des entretiens à distance en association avec des membres de la French-African Foundation. Le 10 mai, ce comité élargi se rassemblera pour un dernier vote afin de constituer le groupe final.

Et ce, dans le strict respect de la parité, et avec une attention portée à la représentativité par secteur, région d’Afrique et pays, souligne la note qui mentionne que la composition de la promotion 2021 sera dévoilée courant mai.  

Ce processus ouvre la voie aux deux sessions du programme Young Leaders sur le thème de la résilience, en France et au Sénégal, qui permettront aux lauréats de bénéficier d’opportunités uniques de mentorat, de formation et de networking avec des dirigeants des secteurs public et privé.

La Fondation offre la possibilité à ses lauréats de participer à deux séminaires, en France et en Afrique, pour développer leur leadership, échanger avec des hauts dirigeants du secteur public et du secteur privé, et proposer, ensemble une réflexion sur des thématiques-clés. 

Tchad : « la guerre n’est pas finie » (Mahamat Idriss Déby)

Le président du Conseil Militaire de Transition (CMT) justifie la prise du pouvoir par l’impératif de lutter contre un « péril qui menace encore le Tchad ».Dans son premier discours officiel, prononcé ce mardi 27 avril, le fils du défunt président Idriss Déby Itno a expliqué que « les hauts dignitaires (des) Forces de Défense et de Sécurité (FDS) n’ont pas eu d’autre choix que d’emprunter la voie qui s’imposait dans ce contexte exceptionnel d’un chaos généralisé annoncé et d’implosion du pays ».

Après l’annonce de la mort au front du chef de l’Etat tchadien mardi dernier, l’armée s’est emparée du pouvoir avant de dissoudre la Constitution et l’Assemblée nationale. Selon le nouvel homme fort de N’Djamena, « le CMT obéit au souci cardinal de faire face à l’urgence absolue de défendre notre patrie contre l’agression qu’elle subissait, de préserver les acquis de paix et de la stabilité et de garantir l’unité et la cohésion nationale ».

Mahamat Idriss Déby a également souligné que les FDS ont pris « leurs responsabilités devant l’histoire et le peuple » puisque « la menace d’attaques par d’autres groupes armés venus de l’étranger demeure ».

Mais jusque-là, une frange de la population ne l’entend pas de cette oreille. D’ailleurs, des marches de contestation ont eu lieu aujourd’hui dans la capitale N’Djamena et dans d’autres localités. Leur répression a causé au moins deux morts.

Par conséquent, le président du Conseil Militaire de Transition s’est voulu rassurant par rapport aux craintes de confiscation du pouvoir : « Le CMT n’a pas d’autre objectif que d’assurer la continuité de l’État, la survie de la nation et l’empêcher de sombrer dans le néant, la violence et l’anarchie. Les membres du CMT sont des soldats qui n’ont d’autre ambition que celle de servir loyalement et avec honneur leur patrie. Toute autre attitude sera une atteinte impardonnable à la mémoire du maréchal (Idriss Déby) et à l’engagement face au peuple ».

Combler le vide

Avec le CMT qu’il préside, Mahamat Idriss Déby doit guider le Tchad vers des élections générales « démocratiques,
libres et transparentes » dans dix-huit mois.  Lors de son message à la nation, le Général a déclaré que « la démocratie et la liberté introduites au Tchad en 1990 sont et resteront des valeurs irréversibles ».

En plus du Conseil Militaire de Transition, la Charte de la transition publiée le 21 avril prévoit la mise sur pied de deux autres organes : le Conseil National de Transition et le Gouvernement de transition. Le Premier ministre de transition est déjà connu. Il s’agit d’Albert Pahimi Padacké (54 ans), arrivé deuxième à l’élection présidentielle du 11 avril.

Sa mission, à en croire le président du CMT, est de former un nouveau gouvernement de réconciliation nationale composé d’une équipe soudée, compétente, représentative du Tchad pluriel et qui va œuvrer pour « la paix, l’unité et la solidarité ».

Dans les prochains jours, a promis le néo-locataire du Palais rose, un Conseil National de Transition, (organe législatif) représentatif de toutes les provinces et de toutes les forces vives de la nation, sera mis en place.

En tout cas, les nouveaux gouvernants ont fait savoir que le peuple tchadien attend avec espoir « une transition apaisée, sereine et participative ». Pour ce faire, « un dialogue national inclusif » devrait se tenir durant cette période.

En outre, l’ancien Directeur Général des Services de Sécurité des Institutions de l’État (DGSSIE) a indiqué que le CMT veillera « sans relâche à la préservation de la stabilité, de la cohésion nationale et de notre souveraineté ».

Après quoi, il a sollicité le soutien de la communauté internationale : « Le Tchad a besoin de (vous) pour réussir cette transition tant les défis sont immenses. (Il) a besoin d’un soutien massif de ses partenaires pour stabiliser une situation économique et financière durement impactée par le contexte sécuritaire, sanitaire, humanitaire et social ».

L’hommage du fils

Idriss Déby Itno, qui a dirigé pendant 30 ans le Tchad d’une main de fer, est parti à jamais. Cependant, est persuadé le continuateur de son œuvre, il « a légué un héritage sur lequel nous pouvons capitaliser pour cimenter l’unité du pays et accélérer son progrès économique ».

Partant de là, il a appelé les Tchadiens à une union sacrée : « Nous devons être des citoyens pacifiques et trouver tous ensemble des solutions à nos dissensions pour surmonter nos défis communs. Notre pays a, dans son histoire, connu tant de vicissitudes et d’épreuves.  Dans les moments les plus critiques de son existence, le Tchad a toujours su trouver la force et la volonté pour ne pas flancher  ».

De l’avis de Mahamat Idriss Déby, la mort du maréchal du Tchad, qui tentait de repousser une colonne de rebelles venus de la Libye voisine, est « réservée aux grands destins » car il a donné « son dernier souffle et sa vie pour préserver le Tchad de la menace des groupes terroristes, des partisans de la guerre et des complotistes de tout bord ».

Le président du CMT a aussi salué la mémoire des « frères d’armes d’Idriss Déby qui ont combattu à ses côtés. Certains sont morts au champ d’honneur, d’autres en garderont des cicatrices indélébiles ».

Si le décès brutal du successeur d’Hissène Habré a autant ému l’Afrique, c’est bien parce qu’il s’était dressé en rempart contre le jihadisme dans le bassin du Lac Tchad et au Sahel. Par conséquent, « le Tchad continuera de tenir son rang et à assumer ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme et respectera tous ses engagements internationaux », a affirmé Mahamat Idriss Déby.

Maroc : Une grande majorité des jeunes expriment leur appétence pour l’anglais

L’écrasante majorité des jeunes Marocains considère l’anglais comme étant une langue vitale pour leur avenir et pour celui du Royaume, selon une étude menée par le British Council auprès de 1.200 jeunes.Un rapport intitulé « Shift to English in Morocco » et publié à l’occasion  la Journée internationale de la langue anglaise, indique qu’une grande majorité de jeunes marocains, âgés entre 15 et 25 ans, ont exprimé leur appétence pour l’anglais, indique un communiqué du British Council.

« Plus des deux tiers des jeunes Marocains sont convaincus que, dans les 5 prochaines années, l’anglais parviendra à remplacer le français comme première langue étrangère au Maroc », fait savoir la même source, précisant que 74% d’entre eux pensent que le passage à l’anglais profitera aux ambitions du Maroc en tant que pôle international d’affaires et de tourisme.

En outre, 82% expriment une opinion positive vis-à-vis de l’anglais en tant que langue et 65% considèrent l’anglais comme étant une langue très importante. L’étude fait ressortir que 62% pensent la même chose de l’arabe, tandis qu’à peine 47% jugent le français comme étant une langue importante.

Parallèlement, le British Council estime que l’anglais semble donc gagner de plus en plus de terrain, les jeunes reconnaissant sa valeur et son importance dans le monde d’aujourd’hui.

Répondant à une question sur les langues les plus importantes qu’il convient d’apprendre, 40% d’entre les personnes interrogées ont montré leur préférence pour l’anglais, tandis que seulement 10% ont mentionné le français.

L’anglais est même considéré comme légèrement plus important à apprendre que l’arabe (respectivement 65% des personnes interrogées contre 62%), relève l’étude, faisant remarquer que les jeunes sont beaucoup plus enclins à recommander l’apprentissage de l’anglais à la place de l’arabe ou du français. Ils considèrent l’anglais comme une langue internationale, mais aussi comme la langue des sciences, des affaires, de l’internet et de l’avenir.

Cité par le communiqué, Tony Reilly, directeur national du British Council Maroc, a indiqué que « le Maroc est un pays qui est doté d’une culture et d’une histoire multilingue à la fois riche et diversifiée », notant que « cela ne doit pas changer et ne changera pas ».

« Le multilinguisme dans un monde de plus en plus interconnecté représente un atout considérable. Ce que cette enquête souligne, cependant, c’est une reconnaissance claire, exprimée par la nouvelle génération de Marocains, de l’importance croissante que revêt l’anglais en sa qualité de langue internationale », a-t-il soutenu.

Le British Council, a ajouté M. Reilly, continuera à soutenir le ministère de l’éducation dans ses efforts pour généraliser l’apprentissage de l’anglais au Maroc, mais aussi pour offrir aux jeunes des opportunités pour apprendre l’anglais grâce à des programmes d’enseignement en présentiel et en ligne.

Les Marocains qui maîtrisent le mieux l’anglais ont tendance à être plus jeunes et plus instruits, en plus d’avoir accès à des niveaux de revenus plus élevés. Les plateformes et les applications en ligne sont devenues des outils de premier choix pour apprendre l’anglais.

Somalie : la lutte pour le pouvoir s’intensifie

De nouveaux combats violents ont été signalés ce mardi dans la capitale, Mogadiscio.Le président Mohamed Abdullahi Farmajo a prolongé son mandat, malgré le fait qu’il soit arrivé à son terme le 8 février dernier avec la tenue d’élections pour choisir un nouveau chef d’Etat.

Depuis lors, des affrontements ont éclaté par intermittence entre ses partisans au sein de l’armée et les factions de l’armée soutenant l’opposition, qui considèrent son maintien au pouvoir comme un « coup d’État inconstitutionnel ».

Les deux camps se sont retranchés dans les environs de Mogadiscio où, selon des témoins, les forces en présence se sont livrées à des combats au corps à corps.

La plupart des violences, comme dans un passé récent, seraient basées sur le clan.

Les habitants terrifiés ont fui la ville en masse, craignant de nouveaux affrontements dans les jours à venir après les violents combats de dimanche.

Des médias indépendants ont été attaqués par les troupes fidèles à M. Farmajo, dont l’opposition ne reconnaît plus la légitimité.

La communauté internationale a également refusé de soutenir sa tentative de rester au pouvoir après l’échec de l’organisation d’élections cruciales au début de l’année.

Certains des mutins sont issus d’une ancienne milice intégrée à l’armée régulière.

Le président Mohamed Abdullahi Farmajo a unilatéralement prolongé son mandat contre l’avis de la communauté internationale. Depuis, la fédération somalienne s’est enfoncée dans une crise politique.

Le pays est secoué par l’instabilité depuis que Siad Barre, le dirigeant de longue date, a été renversé par une insurrection armée en 1991.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a appelé les Somaliens à opter pour le dialogue afin d’éviter une nouvelle escalade de la violence.

Sahel : un record des besoins d’aide humanitaire (Onu)

Les agences d’aide des Nations unies et les organisations non gouvernementales sont préoccupées par l’aggravation rapide de la crise humanitaire au Sahel.L’Organisation des Nations unies (Onu) estime à 29 millions, les Sahéliens ayant besoin d’aide humanitaire et de protection, soit cinq millions de personnes de plus que l’année dernière. Ces dernières vivent notamment dans six pays, à savoir le Burkina Faso, le nord du Cameroun, le Tchad, le Mali, le Niger et le nord-est du Nigeria.

« Alors que la crise sahélienne se prolonge dans le temps, une génération entière d’enfants est en danger. Avec des incidents de sécurité qui continuent de monter en flèche, l’impact sur les enfants est dévastateur. Le nombre d’attaques violentes a été multiplié par huit dans le Sahel central et par trois dans le bassin du lac Tchad », a souligné Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l’Unicef.

Citée par un communiqué de presse, elle a indiqué que la violence et l’insécurité perturbent gravement les services sociaux de base : près de 5 000 écoles sont fermées ou non opérationnelles, compromettant l’avenir de centaines de milliers d’enfants, et 1,6 million d’enfants risquent de souffrir de malnutrition aiguë sévère.

« Pour répondre aux besoins immédiats de la population tout en posant les bases d’un développement durable, nous devons changer de paradigme et agir de concert avec les gouvernements et les populations du Sahel », a ajouté Mme Poirier.

De son côté, Hassane Hamadou, Directeur national du Conseil norvégien pour les réfugiés au Mali, a affirmé que les besoins croissants au Sahel sont exacerbés par un espace humanitaire toujours plus réduit, ce qui entraîne l’ensemble de la réponse dans une spirale négative.

« L’insécurité croissante et le manque de distinction entre les réponses militaires et humanitaires représentent un réel danger pour les personnes et les opérations. Notre acceptation locale est de plus en plus remise en question et un grand nombre d’enfants vulnérables risque de ne jamais connaître la paix, une année scolaire complète et un jour sans faim », a déclaré Hassane Hamadou.

Ce qui fait dire à Chris Nikoi, Directeur régional du Programme alimentaire mondial (Pam) en Afrique de l’Ouest que dans cette sous-région, la faim a augmenté de près d’un tiers, atteignant son niveau le plus élevé depuis près de dix ans.

Selon lui, les zones les plus préoccupantes sont le Sahel central et le bassin du lac Tchad, où l’escalade des conflits alimente la faim.

Côte d’Ivoire: le nouveau guide des musulmans prône la coexistence pacifique des religions

Le nouveau président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire ( COSIM), par ailleurs guide de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire, Cheïck Aïma Ousmane Diakité s’est engagé mardi à Abidjan à œuvrer pour le rayonnement de l’islam dans le pays et à faire la promotion de la coexistence pacifique avec toutes autres confessions religieuses du pays.

« Je m’engage avec vous à mes côtés, à œuvrer sans relâche à faire du COSIM une institution religieuse renforcée dans ses fondements institutionnels pour le rayonnement de l’islam et pour la promotion d’une coexistence pacifique de la communauté islamique et avec toutes les confessions religieuses de notre pays  », a promis le guide de la communauté musulmane ivoirienne.

Il s’exprimait dans une adresse solennelle, la première depuis sa désignation à ce poste, devant ses pairs imams et ses co-religionnaires. 

« Je prends ici l’engagement solennel de tout mettre en œuvre pour non seulement mériter la confiance placée en ma modeste personne. Mais surtout d’œuvrer inlassablement dans l’esprit et dans la vision portée par nos devanciers », a ajouté Cheick Ousmane Diakité appelant à  « l’union sacrée  » de toutes les entités de son organisation.

Auparavant, le président du COSIM a exprimé sa gratitude à ses pairs imams et a rendu hommage à ses prédécesseurs à la tête du COSIM, notamment à feu Cheïck Aïma Boikary Fofana et feu Cheïck Aïma Mamadou Traoré.

 « Je mesure pleinement la lourdeur de la responsabilité en toute humilité. Je sollicite votre soutien et votre engagement afin qu’ensemble nous continuons de bâtir dans l’union et la solidarité cette œuvre pour laquelle nos devanciers ont donné leur vie », a-t-il insisté auprès de ses pairs. 

Le Cheick Ousmane Diakité, un cadre de l’administration ivoirienne à la retraite et imam de la mosquée du mont Arafat de la Riviera Bonoumin, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan, a été désigné dimanche président du Conseil supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire (COSIM ), en remplacement de Cheick Mamadou Traoré, décédé le 13 avril dernier.

L’OIF annonce une mission au Tchad

L’Organisation internationale de la francophonie prévoit d’envoyer une mission au Tchad.Sa Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, dit suivre avec une grande attention l’évolution de la situation au Tchad, suite au décès du président Idriss Deby Itno.

« Après en avoir informé les autorités nationales, elle enverra dans les prochains jours une mission d’information et de contacts au Tchad. Cette mission rencontrera les autorités de la transition, les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux sur place, afin d’échanger sur la situation politique et sécuritaire du pays et sur les perspectives de gestion apaisée de la transition », rapporte un communiqué de presse.

La mission de la francophonie se concertera notamment avec celle mandatée par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

Selon le communiqué, Mme Mushikiwabo exprime « son ferme attachement à l’intégrité territoriale » de ce pays d’Afrique centrale. Elle condamne les violences et invite tous les acteurs tchadiens à préserver la stabilité et la paix sociale, à assurer la sécurité des populations civiles. La patronne de l’OIF rappelle la nécessité de garantir, en toutes circonstances, le respect et la protection des droits et libertés.

Elle dit prendre acte de la mise en place d’un Conseil Militaire de Transition (CMT), de la suspension de la Constitution ainsi que de la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement prononcées par le CMT.

La Secrétaire générale marque sa préoccupation devant la rupture de l’ordre constitutionnel et démocratique au sens de la Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000.

Louise Mushikiwabo encourage les autorités de fait à engager rapidement un dialogue avec l’ensemble des acteurs sociopolitiques en vue de préserver la paix et la stabilité du pays et de mettre en place une transition inclusive, devant conduire à des élections libres et transparentes.

La Gambie éradique le trachome

Ce pays d’Afrique de l’ouest ne compte plus de cas de trachome.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé la fin de cette maladie oculaire tropicale en Gambie.

Le trachome affecte principalement les enfants, dans quelque 45 pays du monde, dont 29 en Afrique. Selon l’OMS, environ 137 millions de personnes vivent dans des endroits où la maladie reste endémique. Les femmes sont quatre fois plus susceptibles que les hommes d’être infectées, du fait de leurs contacts physiques étroits avec les enfants atteints.

Sur la base des résultats d’une enquête de 2018-2019 sur le trachome trichiasis en Gambie, l’OMS a déclaré que la prévalence de la maladie chez les personnes âgées de 15 ans et plus variait entre 0 et 0,02%. Cela va au-delà du seuil de l’OMS requis pour que la maladie soit déclarée éliminée en tant que problème de santé publique dans un pays.

« C’est un résultat remarquable qui a sauvé de nombreux enfants, mères et familles, d’une déficience visuelle ou de la cécité évitables et amélioré leur qualité de vie et leur bien-être », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Le Dr Moeti a ajouté que le succès de la Gambie prouvait qu’il était possible « d’atteindre des étapes importantes grâce à des efforts dévoués pour relever les défis de la santé dans la région ».

Le ministre gambien de la Santé, Ahmadou Samateh, a déclaré que l’élimination de la maladie était une réalisation monumentale, rappelant aux Gambiens les années 1980 où la maladie représentait un cas de cécité sur cinq.