Les autorités ivoiriennes ont de « bonnes dispositions » pour le retour de Gbagbo

Léon Monnet, le coordonnateur général chargé des activités liées à l’organisation de l’accueil de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, a fait observer jeudi que les autorités ivoiriennes ont de « bonnes dispositions » pour le retour de l’ex-président dans son pays.

« Les échanges (avec les autorités) ont porté sur la plateforme consensuelle de collaboration; et partout nous avons trouvé que de bonnes dispositions et un enthousiasme gratifiant », a déclaré à la presse M. Léon Monnet.

Cadre du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), rentré d’exil il y a quelques mois, en provenance du Ghana, M. Léon Monnet, un s’est félicité d’avoir été désigné par M. Laurent Gbagbo afin d’assurer là coordination quant à l’organisation de son accueil au pays.

Il a indiqué que d’autres audiences sont en vue, car bientôt son staff rencontrera des responsables d’institutions de la République, des chancelleries et même des organisations de la société civile ivoirienne.

Le coordonnateur général chargé des activités liées à l’organisation de l’accueil concernant le retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire, a avec d’autres cadres du FPI,  parti fondé par l’ex-président ivoirien, échangé avec le Premier ministre sur cette question. 

M. Gbagbo, lui-même, décidera de la date à laquelle il rentrera en Côte d’Ivoire, a laissé entendre M. Léon Monnet, qui a affirmé qu’ il souhaite que son retour soit au-delà des clivages politiques et marque la réconciliation dans le pays.

Des commissions et comités pour l’accueil de M. Gbagbo ont été mis en place, a fait observer M. Léon Monnet, ancien ministre des Mines. Michel Gbagbo, fils de l’ancien président ivoirien a été intégré dans la Commission accueil. 

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, actuellement à Bruxelles, a été acquitté définitivement le 31 mars 2021 avec Charles Blé Goudé, par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales ivoiriennes, de 2010-2011.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a déclaré que M. Gbagbo pouvait rentrer en Côte d’Ivoire quand il le souhaitait. D’ailleurs, l’Etat prendrait en charges ses frais de voyage y compris les membres de sa famille. 

L’icône du cinéma égyptien, Samir Ghanem passe l’arme à gauche

Par Mohamed Fayed — La vedette du cinéma égyptien, Samir Ghanem s’est éteint, ce jeudi à l’âge de 84 ans, des suites du Covid-19. L’acteur égyptien avait été admis en réanimation, depuis quelques jours, suite à une infection au coronavirus.Né le 15 janvier 1937 à Assiout, l’acteur et comédien Samir Ghanem compte à son actif un grand héritage qui marquera à jamais le théâtre, mais également le cinéma et la télévision en Egypte et dans le monde arabe.

À partir des années 1980, il était devenu une des vedettes comiques du théâtre surtout en ayant imposé un nouveau style bien à lui. Parmi les pièces les plus célèbres dont lesquelles il avait joué, on peut citer : « Salut Docteur », avec George Sidhoum et son épouse Dalal Abdel-Azziz en 1981, « Les mariés » avec Chirine en 1981, Fares Ibnou Khayban en 1987.

Il a aussi joué dans plusieurs films comiques en tant que personnage principal notamment « l’homme qui a éternué avec Chahira en 1985 », « Pauvres mais heureux » avec Said Salih en 1986, « Fatouta » et les films avec Ilham Chahine en 1987, « un oiseau dans le ciel » avec Atar El Hakim en 1988, « l’escroc et le chien avec Chouikar en 1990 », « criminel malgré lui » avec Hala Sidki en 1991, « les fugitifs » avec Noura en 1993 et « un marié par hasard » avec Sabrine en 1998.

Média ivoirien: Fraternité Matin rend hommage à feu Fologo, son 1er rédacteur en chef

Le journal pro-gouvernemental ivoirien, Fraternité Matin, a rendu jeudi un vibrant hommage à feu Laurent Dona-Fologo, son premier redacteur en chef, lors d’une cérémonie au siège de l’entreprise de presse à Abidjan.

Cet hommage était marqué par la présence de plusieurs personnalités dont le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, qui a élevé feu Laurent Dona Fologo au grade de Commandeur dans l’ordre du mérite de la Communication.

M. Laurent Dona-Fologo, ancien président du Conseil économique et social, ancien ministre d’Etat, fut journaliste de formation avant d’entrer dans l’arène politique sous l’ère de feu Félix Houphouët-Boigny, le Père de la Côte d’Ivoire moderne.

Dans sa riche carrière d’homme politique, il reçut de nombreuses distinctions: Grand croix de l’ordre national de Côte d’Ivoire, la plus importante du pays, officier de la légion d’honneur française et commandeur de l’ordre du mérite français.

« De Par sa carrière de journaliste et ensuite d’homme politique, LDF (signature de sa plume) incarnera la fierté des journalistes et une espérance pour les hommes et les femmes qui ont choisi ce métier », a dit M. Amadou Coulibaly. 

« Un grand homme ne sera plus à nos côtés,  mais LDF restera à jamais dans nos cœurs et dans nos mémoires et dans l’histoire de notre pays », a affirmé M. Amadou Coulibaly, devant un pupitre près de la place portant son nom, au siège du journal. 

Ancien ministre des Sports, M. Fologo a reçu également les hommages du Comité national des supporters des Éléphants de Côte d’Ivoire. L’actuel ministre de la Promotion des sports et du Développement de l’économie sportive, Paulin Claude Danho, présent sur les lieux, a présenté les condoléances de la nation à la famille éplorée.

Plusieurs photos de feu Laurent Dona-Fologo étaient exposées, sur des supports en bois, autour de la place qui porte son nom. Le premier rédacteur en chef de Fraternité Matin, décédé le 5 février à Abidjan, sera inhumé sur la terre de ses ancêtres dans le Nord du pays. 

La labellisation en Genre et compétitivité des entreprises expliquée à Abidjan

La conseillère spéciale du chef de l’Etat ivoirien, en charge du Genre, Euphrasie Yao, a expliqué jeudi à Abidjan, l’importance de la labellisation en Genre et compétitivité des entreprises publiques, privées et des institutions.

Lancé depuis le 18 février 2021, le Label du Genre et de la compétitivité en vue de la qualité, a été expliqué au cours d’un atelier impliquant des entreprises et des instituions.

En marge de cet atelier, Mme Euphrasie Yao a indiqué à la presse que les ONG sont concernées par cette labellisation, avant d’ajouter « on va tester avec plusieurs structures de différentes catégories comme on a fait pour l’ingénierie du Genre ».

« On a déjà une vingtaine de demandes », a indiqué Mme Euphrasie Yao,  seule femme titulaire de la Chaire Unesco  appelée « Eau, femmes et pouvoir de décisions », mentionnant que la phase pilote sera engagée selon la disponibilité des experts. 

« Il y a 60% des entreprises qui nous ont dit qu’elles voulaient mieux comprendre et surtout le système, il y a 20% qui se sont engagées et il fallait qu’on les suive », a-t-elle expliqué, notant qu' »il y a encore 20% qui sont restées sans décision ».

Cette rencontre est la première dans le cadre du suivi-évaluation du projet, a-t-elle poursuivi, faisant observer qu’il s’agit d' »un dispositif très autonome parce que c’est un label qui se veut mondial compte tenu de la position de la Chaire Unesco +Eau, femmes et pouvoir de décisions+ ».

Elle a soutenu qu’il y a un « organe de gestion qui va contrôler tout ce qui est de la gestion pour ne pas que l’écosystème nous échappe, parce que c’est une science » qui admet inéluctablement une stratégie. 

Il y a aussi un organe d’accompagnement comprenant « des entreprises, des experts que nous allons agréer selon le cœur de notre label et qui vont aller vers les entreprises et les institutions pour les accompagner dans leur labellisation », a ajouté Mme Euphrasie Yao.

Ensuite, dira-t-elle, « il y a l’organe de certification qui va venir certifier l’entreprise et ce, sur une période, soit de six mois ou 18 mois, selon les acquis de l’entreprise qui veut se faire labéliser ». Et, toutes les entreprises sont concernées quelle que soit leur taille.

À ce jour, « il y a de plus  de grandes entreprises que de plus petites qui ont fait la demande et  (ici) dans la salle, il y a une vingtaine d’entreprises qui veulent se labéliser, soit pour se faire connaitre ou pour gagner en notoriété, soit pour la rentabilité », a-t-elle révélé.

« Après cette rencontre, il faut qu’on commence à labéliser au moins deux à quatre entreprises », a-t-elle lancé, tout en se félicitant de que la Côte d’Ivoire n’a « pas copié » sur un autre État ce modèle de certification.

« On l’a inventé, on l’a créé et il faut des entreprises pilotes pour montrer les résultats aux autres, car la finalité est que ces entreprises soient fortes et performantes pour que les économies de tous nos Etats deviennent performantes », a-t-elle avancé.

Mme Euphrasie Yao,  ex-ministre de la Femme, est la coordonnatrice du Compendium et des compétences féminines de Côte d’Ivoire.

Le Maroc appelle l’Espagne à reconnaitre et à assumer « ses graves attitudes» et à éviter « le double langage » (ministre des AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a appelé l’Espagne à reconnaitre et à assumer « ses graves attitudes » et à éviter «le double langage». « Le Maroc ne procède pas au chantage, le Maroc est clair par rapport à ses positions, ses actions et son attitude », a-t-il expliqué dans une déclaration accordée jeudi à l’agence de presse marocaine.Le ministre a condamné « l’hostilité médiatique inédite » lancée en Espagne contre le Maroc. « On assiste à une instrumentalisation et une mobilisation de tous les médias avec des termes choquants et inacceptables venant parfois de hauts responsables », a-t-il noté. Les termes utilisés dans cette campagne, comme « chantage », « agression » ou encore « pays sous-développé », montrent que « certains milieux en Espagne doivent mettre à jour leurs connaissances sur le Maroc», a-t-il relevé.

« Le Maroc d’aujourd’hui n’est pas le Maroc d’hier. Le Maroc n’a pas de complexe », a dit le ministre, précisant que l’agressivité médiatique de ces derniers jours montre que c’est en Espagne qu’il y a un complexe à l’égard du Maroc.

Fier de ses réalisations, le Maroc est un pays en voie d’émergence et l’Espagne le sait, a-t-il poursuivi, précisant que ce sont « ces réflexes du passé qui se révèlent aujourd’hui et qui montrent ce décalage entre le Maroc dans l’imaginaire espagnol et le Maroc réel ».

Certains en Espagne, a-t-il dit, n’arrivent pas à admettre que le Royaume a préservé sa stabilité et a assuré son progrès économique et son développement social par les réformes menées sous la conduite du Roi Mohammed VI.

« Il est temps de clarifier tout cela et que l’Espagne définisse ce qu’elle veut de ce partenariat », a-f-il encore lancé.

Selon lui, l’Espagne a tenté ces derniers jours de détourner l’attention de l’opinion publique et s’est engagée dans des manœuvres visant à occulter la véritable origine de la crise maroco-espagnole, qui réside dans le fait que Madrid a préféré manigancer avec les adversaires du Maroc par rapport à une question fondamentale pour le Royaume et les Marocains.

Les manœuvres espagnoles visent à faire des responsables de cette crise des victimes, a-t-il précisé, rappelant que s’il y a crise entre le Maroc et l’Espagne, c’est parce que Madrid a jugé, de manière souveraine, de manœuvrer avec les ennemis du Royaume et d’accueillir sur son territoire quelqu’un qui « fait la guerre au quotidien au Maroc ».

L’Espagne a agi à cet égard d’une manière qui suscite beaucoup d’interrogations vis-à-vis d’un État voisin respectable, en acceptant d’entrer dans toutes ces manigances, a-t-il poursuivi, ajoutant que le début de la crise remonte au 17 avril et que depuis, l’Espagne et sa justice ont préféré regarder ailleurs par rapport à la présence sur le territoire espagnol de quelqu’un accusé de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crimes de viol et de violations graves des droits de l’homme allant jusqu’à lui fournir une fausse identité.

Toutes les manœuvres espagnoles pour détourner l’attention des véritables origines de cette crise «ne trompent personne, en tout cas ne trompent pas et n’impressionnent pas le Maroc », a indiqué le ministre.

M. Bourita a indiqué, dans ce cadre, que les autorités espagnoles « doivent d’abord être transparentes avec leur propre opinion publique et avec leurs propres forces vives », soulignant que ce n’est pas à coup de reportages et d’insultes et de bombardement médiatique qu’on occultera cette réalité.

« Le Maroc continuera à demander des clarifications et continuera à considérer que c’est le fond de la crise », a-t-il insisté, notant que la logique de l’humanitaire ne trompe plus personne.

Israël et Hamas conviennent d’un cessez-le-feu ce vendredi

Mohamed Fayed — Israël et le mouvement palestinien Hamas ont convenu jeudi soir d’observer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, entré en vigueur à 2h heure locale du vendredi.Cet accord, parvenu grâce à une médiation de l’Egypte, puissance régionale entretenant à la fois des relations avec l’Etat hébreu et le mouvement Hamas, mettra fin à dix jours d’affrontements ayant ait au moins 232 morts côté palestinien et 12 morts en Israël.

« Nous avons été informés par les frères égyptiens qu’un accord avait été conclu pour un cessez-le-feu bilatéral et simultané dans la bande de Gaza, à partir de 2 heures du matin », a déclaré le bureau politique du Hamas dans un communiqué.

« La résistance palestinienne respectera cet accord aussi longtemps que l’occupation (Israël) le respectera », a-t-il poursuivi.

L’Egypte va envoyer deux délégations à Tel-Aviv et dans les Territoires palestiniens pour veiller au respect du cessez-le-feu, selon des sources diplomatiques égyptiennes.

Dès l’entrée en vigueur de la trêve, des Palestiniens ont célébré l’événement dans les rues du centre de Gaza, mais aussi de villes de la Cisjordanie occupée, tandis que l’armée israélienne ne faisait mention d’aucune nouvelle alerte à la roquette.

UA : Le succès de la réforme repose sur la présence de profils excellents et performants (ministre marocain AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, jeudi par visioconférence, avec la vice-présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA), Mme Monique Nsanzabaganwa.Cette réunion, qui s’inscrit dans le cadre de la consolidation du dialogue continu et de l’interaction constructive du Maroc avec les hauts responsables de l’Union Africaine, a été l’occasion de réaffirmer l’engagement du Maroc à appuyer les efforts de l’UA pour la concrétisation de l’Agenda 2063 « L’Afrique que nous voulons », dans une démarche basée sur l’appropriation, l’inclusivité et la transparence.

Lors de cet entretien, M. Bourita a tenu à rappeler le soutien ferme du Maroc à la réforme institutionnelle de l’UA ayant pour base un processus intergouvernemental crédible, une Commission panafricaine efficiente, une interaction constructive avec les diverses parties prenantes et la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation des politiques et programmes de l’UA.

Il a par ailleurs souligné que le succès de cette réforme reposait sur la présence, au sein des ressources humaines de l’UA, de profils excellents, compétitifs et performants et dont le recrutement devrait se faire sur la base du mérite, de l’équité, de la transparence et du professionnalisme.

Mme Nsanzabaganwa a saisi cette occasion pour saluer les actions et initiatives du Maroc au sein de l’UA, tout en soulignant sa disponibilité à travailler de concert avec le Royaume au profit d’une Union performante, et à la faveur de « l’Afrique que nous voulons ».

Les deux responsables ont mis en relief le rôle positif, constructif et créatif du citoyen africain, en particulier les femmes et les jeunes, dans l’accomplissement de l’objectif stratégique d’une Afrique intégrée et prospère.

Les deux parties ont convenu de maintenir les consultations et les contacts à la faveur d’un travail conjoint et concerté afin de permettre au continent d’être au diapason du développement durable et de la prospérité.

Enfin, M. Bourita a invité Mme Nsanzabaganwa à effectuer une visite de travail au Maroc dès que la situation sanitaire le permettra.

Maroc/Covid-19 : Le couvre-feu fixé à 23h00

Le gouvernement marocain a décidé d’alléger à partir de vendredi les restrictions sanitaires imposées dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus.Ainsi, la circulation sera interdite partout au Maroc entre 23h00 et 4h30 du matin au lieu du couvre-feu adopté durant le mois de Ramadan de 20H00 et 6H00, indique un communiqué du gouvernement.

Il a été également décidé de la fermeture des commerces, cafés et restaurants à 23h00, et le maintien de toutes les autres mesures restrictives prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire (fêtes, rassemblements, manifestations, salles de cinéma, funérailles).

Ces nouvelles mesures interviennent suite aux recommandations du Comité scientifique et technique, en tenant compte des résultats du suivi de la situation épidémiologique dans le Royaume, lesquels font état d’une baisse significative des cas de contamination par le COVID-19, fait savoir la même source.

A ce jour, le Maroc a recensé 333 nouvelles infections en 24 heures, pour un total de 516.091 cas confirmés à la COVID-19, dont 9.109 décès (+3) et 504.439 personnes guéries (+229).

Pour ce qui est de la campagne de vaccination, un total de 7.267.431 de personnes a reçu la première dose du vaccin contre la Covid-19, alors que 4.748.289 personnes se sont vu administrer la deuxième dose du vaccin.

Ouverture à Abidjan du « Bureau de la poste du futur » à l’université FHB

Le ministre ivoirien de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, a procédé jeudi à l’ouverture du « Bureau de la poste du futur » au sein de l’université Félix Houphouët-Boigny (publique), en présence du vice-directeur de l’Union postale universelle (UPU), Pascal Clivaz.

« Le Bureau de poste du futur que nous inaugurons ce jour devra pour nous être un véritable modèle de poste moderne, réinventée pour s’adapter aux besoins du moment, un laboratoire pour la poste Côte d’Ivoire à partir duquel elle devra sortir le modèle économique qui affirme sa mutation », a dit M. Roger Adom.

La poste continuera toutefois à assurer ses missions traditionnelles, a indiqué le ministre de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, annonçant que les dispositions sont prises pour la construction dans le cadre du Projet ecom@Africa, d’une Centre de Tri et d’un Centre de logistique.

« Axée sur l’économie et l’inclusion numérique, cette agence fournira des services postaux, financiers et électroniques modernes et innovants et sera un véritable exemple à dupliquer en Côte d’Ivoire et dans les pays africains », a déclaré le directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire, Isaac Gnamba Yao.

L’agence comprend un cyber café, une librairie, des guichets automatiques, un business center doté de services de reprographie, un espace de co-working, des produits de transfert d’argent par reconnaissance faciale, le visage remplaçant le code et le mot de passe.

Le vice-directeur général de l’UPU, Pascal Clivaz, s’est félicité de cette réalisation, ajoutant « nous l’avons rêvé et vous l’avez fait ». Il s’est en outre dit « satisfait » des préparatifs pour la tenue du 27e Congrès de l’UPU à Abidjan.   

Pour sa part, le président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, la plus grande université du pays, Ballo Zié, s’est réjoui de ce que cette agence fournira des services postaux numériques à quelque 65 000 étudiants, 2300 enseignants-chercheurs et au personnel administratif comprenant 800 agents.   

C’est la deuxième fois, après l’Egypte en 1934 et la première fois en Afrique subsaharienne que la Côte d’Ivoire va abriter le Congrès ordinaire de l’UPU. Le pays assurera la présidence du congrès au cours des travaux durant les trois semaines et assurera la présidence du Conseil d’administration de l’UPU les quatre années  à venir après le 27e Congrès de l’organisation.

Au terme du 27e Congrès de l’UPU, prévu à Abidjan du 9 au 27 août 2021, il sera écrit pour le cycle 2021-2024 la stratégie mondiale de l’Union postale universelle qui sera appelée la stratégie postale d’Abidjan.

Le ministre de la Construction et de l’Urbanisme, Bruno Koné, ex-ministre de la Poste, a dévoilé la stèle du Bureau de la poste du futur de l’université Félix Houphouët-Boigny, heureux de ce que le travail acharné de lui et son Cabinet aient produit ce chef-d’œuvre.

Une fake news provoque des violences ayant fait un mort à Abidjan

Plus d’une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir exercé des actes de violence sur des ressortissants de la Cedeao, à Abidjan, et provoqué la mort d’un individu, ont été interpellées, selon un communiqué du procureur de la République, Richard Adou, publié jeudi.

« Au triste bilan provisoire de ces actes de violence, on dénombre un mort, plusieurs blessés graves, des véhicules caillassés et calcinés, des commerces pillés et incendiés ainsi que de nombreux dégâts matériels dans plusieurs communes du District autonome d’Abidjan », indique le communiqué.

Prenant prétexte de la publication sur les réseaux sociaux d’un élément vidéo non daté, montrant des individus torturer d’autres, dits à tort, être des Ivoiriens, des personnes ont molesté des ressortissants d’un pays membre de la Cedeao, dans la matinée du mercredi 19 mai 2021, rapporte le communiqué.

Ces individus, dans leur furie, ont ensuite saccagé et pillé leurs biens, mentionne le communiqué du  procureur de la République qui appelle « ardemment les uns et les autres au calme, à la retenue et à la responsabilité, et à mettre immédiatement fin à ces actes infractionnels et d’une particulière gravité ».

Le procureur a en outre indiqué que « plus d’une vingtaine de personnes ont été interpellées à la suite de ces évènements et que les enquêtes sont en cours pour retrouver les auteurs de ces actes de barbarie ».

L’enquête vise également « tous ceux qui de quelque manière que ce soit ont contribué à leur commission afin de leur faire subir la rigueur de la loi pénale », mentionne le communiqué.

La publication, la diffusion et la reproduction par quelque moyen que ce soit de nouvelles fausses, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers est sanctionnée par la loi pénale, rappelle le procureur de la République, Richard Christophe Adou.

Israël-Palestine: les ambassadeurs de l’OCI en Côte d’Ivoire montent au créneau

Les ambassadeurs des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) accrédités en Côte d’Ivoire sont montés, jeudi, au créneau pour dénoncer les « graves attaques » d’une violence « inédite et disproportionnée » d’Israël contre le peuple palestinien.

« Devant les graves attaques, d’une violence inédite et disproportionnée, perpétrées depuis plus d’une semaine, par la force de d’occupation, contre le peuple palestinien, sa terre, et ses lieux saints, les Ambassadeurs de l’OCI expriment leur condamnation ferme de la brutalité Israélienne» ont déclaré les ambassadeurs des pays membres de l’OCI à l’issue d’un conclave à la résidence de l’ambassadeur du Royaume de l’Arabie Saoudite à Abidjan, Abdullah Bin Hamad Alsobaiee. 

« Les ambassadeurs de l’OCI exigent la cessation complète et immédiate de toutes ces attaques qui affectent des civils innocents, ainsi que leurs biens, et qui constituent de graves violations du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies sur la question de la Palestine », poursuit le communiqué lu devant la presse par l’ambassadeur de l’Algérie en Côte d’Ivoire, Mohamed Abdelaziz Bouguetaïa, également doyen du corps diplomatique arabe.

 Devant les provocations répétées et délibérées d’Israël, visant à exacerber les sensibilités religieuses des Musulmans, ainsi que la frustration continue des sentiments du peuple palestinien et de la nation islamique tout entière, et devant ces attaques inacceptables contre les fidèles Musulmans, depuis le début du mois béni de Ramadan, qui constituent une violation flagrante des principes du droit international humanitaire, « les ambassadeurs de l’OCI affirment que si elles persistent, elle aura, de graves conséquences sur la sécurité de la région, et bien au-delà ».

Les États membres de l’Organisation, les Ambassadeurs de l’OCI demandent l’arrêt immédiat des attaques et des violations que commet Israël, force d’occupation, dans le territoire palestinien, contre les lieux saints, notamment la Mosquée Al-Aqsa, qui est une ligne rouge absolue pour la nation islamique, et affirment qu’Israël n’a aucun droit légitime sur la terre palestinienne.

 Par ailleurs, ces diplomates rejettent et condamnent la poursuite de la colonisation israélienne du territoire palestinien occupé. « Les actes commis par Israël constituent de graves violations du droit international, et sont considérés comme des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité » estiment-ils.

« Les ambassadeurs de l’OCI appellent à ce que Israël, force d’occupation, soit tenue par la communauté Internationale pour responsable de ces violations et que des sanctions lui soient imposées, conformément au droit international, universellement reconnu », ajoute le communiqué.

 Les ambassadeurs de l’OCI demandent également une mobilisation urgente de la communauté internationale à travers les tribunaux internationaux et les divers organes des Nations Unies pour contraindre Israël, la force d’occupation, à indemniser les ayants droits, pour les dommages matériels et moraux qu’elle a causés aux infrastructures palestiniennes et aux propriétés publiques et privées.

Enfin, les ambassadeurs ont salué la résistance du peuple palestinien sur sa terre et sa position historique face à l’agression et à l’occupation, et sa défense constante de ses droits légitimes, et appellent les États membres à offrir toutes les formes de soutien au peuple palestinien en vue de renforcer sa résistance pour la réappropriation de son territoire.

Côte d’Ivoire: des incidents isolés impactent le rationnement de l’électricité

Des incidents isolés sur le réseau électrique en Côte d’Ivoire ont impacté le programme de rationnement de l’électricité dans certaines zones, a indiqué jeudi à la presse le directeur général adjoint de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), Mathias Kouassi.

« Nous faisons face à des indisponibilités temporaires sur des ouvrages de production, entraînant des déficits complémentaires qui ne permettent pas souvent de respecter le créneau horaire fixé » par le rationnement de l’électricité, a dit Mathias Kouassi, lors d’un point de presse.  

Pendant la première semaine du rationnement, du 10 au 16 mai 2021, « aucun aléa majeur n’a été enregistré et cela nous a permis d’éviter de rationner la fourniture d’électricité pendant 4 jours sur les 7 jours de la semaine », a souligné M. Kouassi.

« Les créneaux horaires ont été respectés et même réduits dans certains cas ». Mais, à l’inverse, sur la deuxième semaine en cours, du 17 au 23 mai, « nous faisons face à des indisponibilités sur des ouvrages de production entraînant des déficits supplémentaires », a-t-il fait savoir.

Ces déficits « ne nous permettent pas de tenir tout le temps les créneaux horaires fixés, ce qui explique entre autres que des zones sont touchées par des interruptions de la fourniture d’électricité alors qu’elles ne sont pas planifiées », a-t-il mentionné.

 « C’est le cas d’une indisponibilité enregistrée hier vers 10h qui n’a pas permis de réalimenter les clients qui devaient l’être à midi conformément au planning de rationnement », a-t-il relevé, notant qu’il y a une différence entre le rationnement et les indisponibilités liées aux incidents sur le réseau et aux pannes localisées.

Ces perturbations peuvent affecter la continuité de la fourniture d’électricité de façon locale, indépendamment du programme de rationnement établi. Pour accompagner les clients, l’entreprise a mis en place des canaux de communication.  

Le 11 mai, la compagnie chargée de la distribution de l’électricité a mis à la disposition du public un site web dédié et un numéro vert gratuit afin de permettre aux populations d’avoir accès à l’information sur le programme de rationnement.

« La semaine dernière nous avons enregistré pour le site monelec.ci, plus de 450 000 utilisateurs, tandis que pour le numéro vert gratuit, nous avons reçu plus de 6 000 appels », a fait remarquer M. Kouassi, responsable du pôle distribution et commercialisation.  

« Nous cherchons des solutions pour juguler la situation. (Toutefois), un réajustement du planning pourrait être envisagé pour être disponible la semaine prochaine de sorte à prendre en compte tous les paramètres », a-t-il déclaré.

L’entreprise a établi trois grands principes concernant le fonctionnement de ce programme à savoir le principe des deux plages horaires d’une durée de 6 heures (de 6 heures à 12 heures ou de 12 heures à 18 heures).

Ensuite, le principe des plages alternées chaque semaine puis le principe de l’exclusion de la journée du dimanche du programme de rationnement pour permettre aux ménages de bénéficier du courant les week-ends où plusieurs usines sont à l’arrêt.    

Ethiopie : la date des élections générales connue

Ces élections auront lieu le 21 juin 2021, selon le Conseil national électoral d’Ethiopie (NEBE).Les élections générales étaient censées se tenir le 5 juin 2021, mais elles ont été reportées en raison de la faible inscription des électeurs sur les listes électorales.

Soliyana Shimeles, responsable de la communication du NEBE, les élections générales se tiendront le lundi 21 juin dans les zones où l’inscription des électeurs est terminée.

Le Conseil électoral a déclaré que la date du scrutin a été reportée en raison de l’extension répétée des délais d’inscription des électeurs, du retard dans la nomination et la formation du personnel électoral ainsi que du retard dans l’impression et la distribution des bulletins de vote qui ont forcé le report des sixièmes élections générales.

Plus de 36,2 millions de personnes sont déjà inscrites pour voter lors des 6èmes élections générales du pays. Selon un rapport temporaire publié par le conseil, 16,6 millions des électeurs sont des femmes.

Barrage sur le Nil : l’Egypte d’accord sur le remplissage

L’accord du Caire a été bien accueilli par les autorités d’Addis-Abeba.Selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, le deuxième remplissage du barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil n’aura pas d’impact négatif sur ses compatriotes.

« L’Égypte peut toujours compter sur le réservoir du haut barrage d’Assouan », a déclaré M. Choukri dans une interview accordée à l’animateur de télévision Nashat al-Dehi.

« La récente remarque du ministre égyptien des Affaires étrangères est un bon pas vers la résolution du conflit à l’amiable », a réagi ce jeudi Dina Mufti, porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, lors d’un point de presse hebdomadaire.

Il a ajouté que la déclaration de Sameh Choukri montre que l’Egypte a revu sa position concernant le remplissage du GERD.

« Nous sommes confiants que le second remplissage du barrage n’affectera pas les intérêts égyptiens », a indiqué M. Choukri.

Il a déclaré que l’Égypte attend une invitation de la présidence de l’Union africaine afin de prendre une décision qui conduira à une autre opportunité pour le processus de négociation, à travers un nouveau cadre qui implique une participation plus efficace des observateurs internationaux.

Mali : fin des consultations du Premier ministre

Moctar Ouane a, deux jours durant, rencontré différentes composantes de la société malienne en vue de former un nouveau gouvernement.Le vendredi 14 mai dernier, l’équipe dirigée depuis le 5 octobre 2020 par Moctar Ouane a été dissoute afin de mettre sur pied un « gouvernement d’ouverture et de mission » selon les vœux du président de transition, Bah N’Daw.

A cet effet, le Premier ministre a « achevé mercredi soir les discussions directes avec la classe politique et les forces vives de la nation commencées la veille ». Objectif, intégrer dans le nouvel attelage gouvernemental les meilleurs profils « pour relever les multiples défis auxquels (le Mali) est confronté ».

Dans les échanges avec des personnalités du pays, M. Ouane s’est félicité de « leur volonté de se tenir aux côtés du gouvernement de transition ». Aussitôt après sa reconduction, le Pm a souligné que « les défis à venir seront relevés par une équipe qui aura comme leviers l’engagement patriotique, la compétence et le sens du devoir national accompli ».

Poursuivant, Moctar Ouane a appelé ses compatriotes « au travail pour une transition réussie au bénéfice du vaisseau amiral commun, le Mali ». Sensible à la confiance que lui a renouvelée Bah N’Daw, le Premier ministre a notamment reçu des partis politiques, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), le Conseil National de la Société civile, le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, les représentants du Patronat, des travailleurs, les chambres consulaires, les religieux, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger.

Dakar candidate à l’organisation du Forum Mondial de l’Economie Sociale

Soham El Wardini, la maire de Dakar, a officialisé ce jeudi la candidature de la capitale sénégalaise pour abriter la 6e édition du Forum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire prévue en 2023.Avec l’ensemble du Conseil municipal, le successeur de Khalifa Ababacar Sall souhaite « faire de cette candidature de Dakar, celle de l’espoir, de l’écologie et de l’économie verte, de l’humanisme et de l’innovation sociale ».

La ville de Mexico, au Mexique, accueille 4 au 8 octobre 2021 la cinquième édition du Forum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire. Le thème retenu est « Gouvernements locaux et économie sociale : co-création de voies pour une économie verte et inclusive ».

Sur son site visité à APA, le Forum Mondial de l’Economie Sociale (GSEF) se présente comme une association internationale de gouvernements locaux et de réseaux de la société civile engagés dans la promotion de l’économie sociale et solidaire (ESS) en tant que moyen de parvenir à un développement local inclusif et durable.

Sénégal : seuls 2% des femmes ont un accès sécurisé au foncier (étude)

L’obtention de papiers légaux à titre individuel des femmes sénégalaises sur leurs terres reste faible.Pour avoir un accès sécurisé au foncier, les femmes sénégalaises devront encore se battre. En effet, peu d’entre elles détiennent un titre individuel légal sur les terres qui leur sont allouées.

« Seuls 2% des femmes au Sénégal ont ce titre individuel légal sur le foncier », révèle Dr Oumou Khaïry Coulibaly.

Elle rendait compte, ce jeudi à Dakar, d’une étude sur l’accès des femmes au foncier. Celle-ci est menée dans le cadre du projet recherche-action de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) portant sur la « Promotion d’une gouvernance foncière inclusive par une amélioration des droits fonciers des femmes au Sénégal ». Elle est menée dans les zones agro-écologiques du Bassin arachidier (centre), des Niayes (ouest) et de la Vallée du Fleuve Sénégal (nord).

Poursuivant, la coordonnatrice dudit projet a souligné qu’au Sénégal, l’accès des femmes à la terre demeure limité, même s’il y a des avancées notables.

« Aujourd’hui, 70% de la population agricole rurale sénégalaise sont des femmes, mais ces dernières ne détiennent même pas 13% du foncier », a indiqué Dr Oumou Khaïry Coulibaly, précisant que dans la Vallée du Fleuve Sénégal, seul 1% des terres est alloué aux femmes.

Toutefois, l’enseignante-chercheure a fait état de bonnes pratiques pour l’accès sécurisé des femmes au foncier. Parmi celles-ci, il y a le renforcement des capacités des femmes, la sensibilisation, les dynamiques multi-acteurs et les initiatives des collectivités territoriales comme l’allègement des frais de bornage et l’allocation de quotas aux femmes.

Energie : la Cedeao en conclave au Ghana

Les institutions énergétiques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (EDEAO) se réunissent à Accra.La réunion de coordination de deux jours s’est ouverte ce jeudi 20 mai dans la capitale ghanéenne pour passer en revue l’état de la fourniture d’énergie en Afrique de l’ouest.

Selon une déclaration publiée par le Département de la communication de l’Autorité régionale de régulation de l’électricité de la Cedeao, la réunion recevra entre autres des mises à jour spécifiques sur l’état du marché régional de l’électricité de la CEDEAO sur lequel il y a eu des activités accrues, pour préparer le lancement de la seconde phase.

« En outre, la réunion discutera de l’état de mise en œuvre des projets prioritaires du plan directeur de la CEDEAO 2019 à 2033, le programme d’alimentation électrique de secours, ainsi que la construction du projet du WAPP-ICC (Centre d’information et de coordination du pool énergétique ouest-africain) qui est basé à Calavi près de Cotonou en République du Bénin », explique un communiqué.

Il ajoute que les participants seront également informés des progrès relatifs aux opérations de gazoduc en Afrique de l’Ouest, de l’interconnexion Est au niveau du Ghana, à la nouvelle méthodologie de tarification et aux questions relatives au renforcement de l’approvisionnement en gaz.

Parmi les autres questions à examiner lors de la réunion, selon le communiqué, figurent l’amélioration du paiement des livraisons d’approvisionnement en gaz, le renforcement des ressources humaines de l’ARREC et la résolution du problème du siège de l’Autorité régionale de régulation de l’électricité de la CEDEAO (ERERA) basée à Accra, ainsi que les activités liées au développement des infrastructures physiques d’énergie renouvelable dans les Etats membres.

« Les institutions énergétiques de la CEDEAO fourniront chacune des mises à jour sur la mise en œuvre des recommandations de leur dernière réunion qui s’est tenue en novembre 2018 à Cotonou. L’une de ces recommandations sur une synergie accrue entre les agences concernant la mise en œuvre du programme de gouvernance de l’énergie en Afrique de l’Ouest (AGoSE-AO), qui a été lancé en mai 2018 et est financé par le Fonds européen de développement à hauteur de 32 millions d’euros », note le communiqué.

Le programme AGoSE-AO devrait contribuer à améliorer la gouvernance du secteur de l’énergie dans les Etats membres de la Cedeao et assurer la mise en place d’un cadre institutionnel et réglementaire favorable à la promotion des investissements dans le secteur.

Une partie du mandat de l’ARREC est de promouvoir un environnement propice à attirer les investisseurs dans la région de la Cedeao.

L’Onu, l’Afrique et « l’apartheid vaccinal »

L’Afrique ne représente que 2% des doses utilisées pour combattre le coronavirus dans le monde, un « apartheid vaccinal » contre lequel les Nations unies ont récemment lancé une campagne.Le Conseil de sécurité de l’Onu, dans une résolution adoptée à l’unanimité au début de la semaine, a exhorté les nations africaines à améliorer l’accès aux vaccins.

La nature du réseau de distribution mondial des vaccins fait l’objet d’une critique généralisée pour son manque de réaction face à « l’inégalité des vaccins » qui va contre les intérêts du continent africain.

A ce jour, seulement 24 millions de doses ont été mises à la disposition de l’Afrique sur près de 1,4 milliard de doses administrées dans le monde, selon l’Onu.

Suffisant pour qu’elle mène la campagne pour ce qu’elle appelle « un accès équitable à des diagnostics, des thérapies, des médicaments et des vaccins anti-Covid-19 de qualité, sûrs, efficaces et abordables ».

Cette campagne intervient à un moment où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit que les pays africains sont confrontés à une pénurie de vaccins, craignant que de nouvelles doses ne soient pas disponibles sur le continent.

Alors que les pays du monde entier sécurisent leurs vaccins de deuxième dose, l’OMS déconseille de les stocker, pendant que les pays africains ont du mal à acquérir les premières doses.

Le patron de l’Onu, Antonio Guterres, a déclaré que la croisade du continent contre le coronavirus était sapée par un approvisionnement insuffisant en doses de vaccins.

Les restrictions à l’exportation imposées par des pays plus prospères sont également un défi pour les pays africains d’accéder facilement aux doses.

Guterres a indiqué que le programme mondial Covax qui a été initié pour assurer la distribution équitable des vaccins anti-Covid-19 dans le monde devrait être renforcé.

Depuis que le premier cas de coronavirus sur le continent a été confirmé en Egypte le 14 février 2020, les cas de Covid-19 en Afrique s’élèvent actuellement à près de cinq millions, avec quelque trois millions de guérisons et plus de 118.000 décès.

L’Allemagne va payer pour son génocide en Namibie

L’Allemagne a accepté de payer des réparations à la Namibie pour le génocide des Herero et des Nama commis il y a plus d’un siècle.Le fait est peu connu du grand public : le premier génocide du XXe siècle a eu lieu en Afrique. Entre 1904 et 1908, plus de 65 000 Herero et 10.000 Nama sont massacrés par l’armée du IIe Reich dans le Sud-Ouest africain allemand, l’ancienne colonie allemande (1884-1915), devenue par la suite la Namibie.

Le Mémorial de la Shoah, lieu de mémoire du génocide des Juifs, situé à Paris en France, qui avait déjà traité des génocides arménien et tutsi, a même consacré une exposition entre le 26 novembre et le 12 mars 2017, à ce crime colonial à travers une abondance de documents d’archives.

Lors d’une messe commémorative en 2018 à Berlin, l’Allemagne avait rendu à la Namibie des ossements datant de l’époque coloniale. Un signe de bonne volonté toutefois critiqué par les communautés héréro et nama.

Berlin avait longtemps refusé de payer des réparations financières et mettait en avant les centaines de millions d’euros d’aide au développement versés à la Namibie depuis son indépendance de l’Afrique du Sud en 1990.

Selon les médias locaux, l’Allemagne a accepté d’indemniser les victimes du génocide des Nama-Herero de 1904 en finançant des projets sociaux bénéficiant aux descendants des survivants. Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier devrait présenter des excuses officielles au parlement namibien.

Le génocide a éclaté lorsque les forces impériales allemandes ont répondu à un soulèvement des peuples indigènes Herero et Nama en 1904 en mettant plusieurs milliers de personnes dans des camps de concentration et en chassant d’autres dans le désert du Namibie, où beaucoup sont morts de faim ou de déshydratation.

On estime que plus de la moitié des condamnés aux camps de concentration sont morts de maladie, de malnutrition, de surmenage, de coups et d’exécutions.

Centrafrique : l’insécurité alimentaire menace des millions de personnes

Plus de deux millions de personnes souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë élevée et croissante en République centrafricaine, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM).La famine s’aggrave en République Centrafricaine (RCA). En effet, plus de 2,2 millions de personnes – la plupart vivant dans des zones rurales – sont confrontées à des niveaux sévères d’insécurité alimentaire aiguë et ont besoin d’un soutien urgent pour éviter la perte de vies et de moyens de subsistance.

Selon les organismes onusiens, un tiers de la population (plus de 1,6 million de personnes) est en situation de crise. Cela signifie qu’ils peuvent sauter complètement des repas ou vendre le peu qu’ils possèdent pour acheter de la nourriture, s’inquiètent le FAO et le PAM. Ces dernières ajoutent par ailleurs que plus d’un dixième de la population, soit plus de 630 000 personnes, sont en situation d’urgence. Cela signifie qu’ils peuvent vendre leur dernier animal ou leur dernière source de revenus, retirer leurs enfants de l’école ou recourir à la mendicité.

« Le peuple de la République centrafricaine supporte le poids du conflit depuis une décennie, et l’insécurité alimentaire est en augmentation depuis ces dernières années. Pourtant, jamais auparavant, les perspectives d’insécurité alimentaire n’ont été aussi désastreuses. La Covid-19 maintient les frontières et les marchés fermés ou restreints, ce qui entrave la circulation de la nourriture et fait grimper son prix. Bientôt, la période de soudure va s’installer et les pluies rendront les routes du pays inutilisables. Il est essentiel que nous agissions rapidement », a déclaré la Représentante de la FAO en République centrafricaine Perpetua, Katepa-Kalala.

En République centrafricaine, la période de soudure (mai-août) coïncide avec la principale saison de culture des cultures et des légumes, et est la saison où la nourriture est généralement rare avant la récolte.

« Nous devons briser le cercle vicieux du conflit et de la faim en République centrafricaine. Jamais auparavant nous n’avons vu autant de personnes poussées au bord de la survie – plus d’un demi-million de personnes sont à un pas de la famine. Nous avons un besoin urgent d’agir maintenant pour sauver des vies avant qu’il ne soit trop tard », a soutenu de son côté la directrice adjointe du PAM dans le pays, Aline Rumonge.

L’insécurité alimentaire aiguë a augmenté en raison des effets de la recrudescence de la violence en décembre dernier qui s’est produite en marge des élections présidentielle et législatives, déclenchant des combats actifs. Ceux-ci se sont propagés à travers le pays et ont coupé les principaux couloirs de transport bloquant la capitale et coupant son approvisionnement en denrées de première nécessité.

Cela a été encore exacerbé par la pandémie Covid-19 qui a maintenu les prix des denrées alimentaires à un niveau élevé. Le prix du manioc a par exemple augmenté de 60% entre novembre 2020 et janvier 2021, soulignent les organismes onusiens. Les mouvements de population et le commerce étaient également limités et les familles ont été poussées au bord du gouffre alors qu’elles luttaient pour conserver leur emploi et leurs revenus.

Par ailleurs, le blocage du couloir Bouar-Garoua Boulai près de la frontière camerounaise par des groupes armés à la fin de l’année dernière a perturbé l’approvisionnement en biens vitaux et en services humanitaires pendant plusieurs mois.

Dans leur note parvenue ce jeudi à APA, la FAO et le PAM disent être préoccupés par le fait que l’insécurité continuera de bloquer l’assistance indispensable à ceux qui en ont besoin. Partant de ce constat alarmant, ils ont demandé un accès sans entrave aux populations qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre.

Deux postes douaniers ivoiriens visés par une attaque armée

Deux postes douaniers situés dans l’extrême nord ivoirien ont été visés dans la nuit de mercredi à jeudi par une attaque armée perpétrée par des individus armés non identifiés.

Une source sécuritaire a indiqué à APA, que le poste de douane du village Kamonokaha, situé à environ 10 km de Sikolo sur l’axe Nassian-Ferkéssédougou a essuyé des tirs d’individus armés non identifiés.

«Ils (assaillants) ont incendié le poste avant de prendre la fuite», ajoute la même source, précisant que « les assaillants sont venus de Tiendala, un village ivoirien à environ 15 km de Sikolo ».

Deux motos appartenant aux douaniers ont été emportées par ces individus, selon le bilan de cette « attaque qui n’a fait ni mort, ni blessé ».

Par ailleurs, le poste de douane du village Korowita, situé à 25 km de Kong sur l’axe Dabakala a été également saccagé sans faire de mort, ni blessé.

Les positions des forces armées ivoiriennes font l’objet ces dernières années d’attaques attribuées à de présumés terroristes.

Deux attaques ont été perpétrées fin mars 2021 contre des positions de l’armée ivoirienne à Kafolo (Kong) et à Téhini (Bouna), près de la frontière avec le Burkina Faso, faisant au moins quatre morts.

Une première attaque de la position de l’armée ivoirienne à Kafolo dans l’extrême nord du pays avait fait en juin 2020 une dizaine de morts chez les Forces armées de Côte d’Ivoire.

Zambie : duel de poids lourds à la présidentielle

En Zambie, le principal opposant a officialisé sa candidature à la prochaine élection présidentielle prévue le 12 août prochain.Comme en 2016, Edgar Lungu (64 ans) affrontera son principal opposant Hakainde Hichilema (59 ans) pour la présidentielle. Un duel qui s’annonce incertain pour le président sortant qui doit gérer une crise économique sans précédent.

Plongée dans une situation économique difficile et officiellement à défaut de paiement, la Zambie se dirige vers un scrutin sous haute tension. Exsangue, le pays traîne une dette extérieure de 10 milliards d’euros dont la moitié est détenue par des créanciers privés.

Edgar Lungu dont le pouvoir est de plus en plus critiqué par une bonne partie de l’opinion, doit affronter celui qui est surnommé « HH » et dont la coalition baptisée « l’alliance UPND pour la Zambie que nous voulons » réunit plusieurs formations de l’opposition.

La dette sera l’un des principaux thèmes de campagne des deux candidats dans ce pays pauvre et enclavé d’Afrique australe de 17 millions d’habitants.

« Nous ferons en sorte que vous n’ayez plus faim et que vos enfants puissent aller à l’école », a promis Hakainde Hichilema à la foule à la foule, après le dépôt de sa candidature.

Éminence grise du régime Michael Sata élu en 2011, Lungu est nommé successivement ministre des Affaires étrangères puis ministre de la Justice et la Défense.

En vertu de la constitution, il avait assuré l’intérim de Sata lors de son hospitalisation puis après l’annonce de son décès le 28 octobre 2014 à Londres.

Au cœur de l’appareil étatique, il se prépare à la présidentielle de 2016 qu’il remporte avec un score serré de 50,35% pendant que son rival Hakainde Hichilema qui dénonçait un scrutin truqué, glanait 47,63% des suffrages

Sénégal : les conclusions du sommet de Paris à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent d’une diversité de sujets en mettant le focus sur les conclusions du Sommet de Paris sur la relance des économies africaines post covid-19.« Les promesses du Sommet de Paris », titre vaguement Le Soleil avant de préciser dans ses colonnes que la rencontre tenue lundi à Paris (France) propose de répondre aux besoins de financement pour promouvoir une relance rapide et soutenir une croissance à long terme du continent.

WalfQuotidien se focalise sur le leadership sur la dette africaine mené par le président sénégalais et arbore ce titre : « Macron consacre Macky ».

Le président français, Emmanuel Macron a, devant ses pairs du continent, tressé des lauriers au chef de l’Etat sénégalais Macky Sall qu’il dit « co-organisateur » du sommet sur le financement des économies africaines. Seul orateur africain, en dehors du Congolais Félix Tshisekedi, président de l’Union africaine, Macky Sall voit ainsi son leadership consacré sur la dette dont il fait son cheval de bataille depuis le déclenchement de la crise sanitaire, écrit WalfQuotidien.

A son retour de Paris, le président Sall effectuera une tournée économique du 28 au 31 mai dans le monde rural, annonce L’AS pour qui « Macky jauge sa popularité ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien revient sur le trafic de bois en Casamance (sud) et fait état de « tensions à la frontière gambienne ». Selon nos confrères, Les Forces de défense et de sécurité ont dû poursuivre un camion chargée de bois qui avait réussi à atteindre un village gambien. Et malgré l’opposition des populations locales, l’Armée était décidée à récupérer le chargement, soulignent-ils.

Face aux attaques contre le régime, « l’APR (parti au pouvoir) adopte la loi du Talion », informe SudQuotidien avant de donner la parole au journaliste-formateur, Ibrahim Bakhoum, qui déclare : « l’APR veut désormais réagir à tout et ne plus laisser les choses refroidir… »

L’Opposant Ousmane Sonko occupe également la Une de certains quotidiens. Invité aux « états généraux de l’Eco (future monnaie de l’Afrique de l’Ouest) » à Lomé, le leader du parti Pastef/Les Patriotes ne pourra certainement pas s’y rendre selon Libération. Ce dernier annonce à sa Une que « le parquet +bloque+ Sonko à Dakar. »

Le parquet s’est opposé, dans un réquisitoire transmis ce 19 mai, à la demande de sortie du territoire national d’Ousmane Sonko qui est invité aux « états généraux de l’éco », précise Libération.

M. Sonko est inculpé et placé sous contrôle judiciaire, depuis mars dernier, après qu’il a été accusé de « viols répétés » et de « menaces de mort » par une jeune femme.

L’Observateur évoque l’immobilisme des autorités judiciaires sur les enquêtes annoncées en avril pour identifier les auteurs des violentes manifestations survenues en mars à la suite de l’arrestation d’Ousmane Sonko.

Il rappelle que le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, avait annoncé, début avril, la création d’une « commission d’enquête indépendante et impartiale » chargée de mener les enquêtes.

M. Kaba « s’en était pris avec la rigueur (…) des hommes de l’armée dont il a en charge le département ministériel », mais « les choses semblent au point mort », constate le journal.
« Aucun acte concret pour permettre aux Sénégalais de comprendre » le mutisme de l’Etat n’a été posé, « même si aucune date n’avait été indiquée pour la mise en place et le démarrage des activités de la commission », fait remarquer L’Observateur.

Côte d’Ivoire: déclaration « obligatoire en ligne » du rapatriement des recettes d’exportation

La déclaration de rapatriement des recettes d’exportation en Côte d’Ivoire s’effectuera de façon obligatoire en ligne dès le 1er juillet 2021, selon une note du Trésor.

« Cette nouvelle disposition, obligatoire, s’appliquera notamment à toutes les banques ainsi qu’a tous les exportateurs, transitaires ou commissionnaires agréés en douanes », précise la note. 

La Côte d’Ivoire qui veut se conformer aux normes de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui est de 80% en la matière, a décidé de la dématérialisation complète de la procédure de déclaration de rapatriement des recettes d’exportation à compter du 1er juillet 2021.

Pour faciliter cette dématérialisation,  le Comité national de suivi du rapatriement des recettes d’exportation (CNSSRE) et le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE) ont développé un module en ligne de suivi du rapatriement des recettes d’exportation.

Dans cette optique, le  directeur général du Trésor et de la Comptabilité Publique, Jacques Konan Assahoré, président dudit Comité, a instruit les exportateurs, les banques et les transitaires ou commissionnaires agréés en Douanes, qu’à compter du 1er juillet 2021, « tous les rapatriements des recettes d’exportation devront être obligatoirement déclarés en ligne, via la plateforme du Guichet Unique du Commerce Extérieur ».

Cette dématérialisation devrait permettre d’une part d’assurer l’adéquation des données fournies par les banques et celles émanant des exportateurs et d’autre part, un meilleur suivi du rapatriement des recettes d’exportation par les autorités monétaires et de contrôle (Douanes, Trésor Public, Banque Centrale).

Les efforts d’un pays en vue de l’amélioration du taux de rapatriement des recettes ont déjà permis la mise en place du CNSSRE en 2014, avant l’adoption, en 2018, par le Comité du module de suivi en ligne du rapatriement des recettes d’exportation.

 Le rapatriement des recettes d’exportation, qui joue un rôle clé  dans les échanges avec l’extérieur, alimente les réserves de change de la BCEAO.

Ces réserves sont indispensables à tout État, car elles permettent au pays d’honorer ses engagements avec l’extérieur et d’assurer le règlement des factures d’importation, le service de la dette extérieure et le paiement des dividendes aux non-résidents.

Les quotidiens ivoiriens ont perdu 76% de leurs chiffres d’Affaires

Le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP), Samba Koné a indiqué mercredi que les quotidiens nationaux ont perdu 76% de leurs chiffres d’Affaires de 2011 à 2020.

M. Samba Koné a dévoilé ces tendances à l’occasion d’une visite du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, également porte-parole du gouvernement ivoirien.  

« En espace de 10 ans, de 2011 à 2020, les quotidiens nationaux ont perdu 76% de leurs chiffres d’Affaires. Les ventes sont passées d’environ 5,4 milliards Fcfa en 2011 pour atteindre à peine 1,3 milliard Fcfa en 2020 », a dit M. Samba Koné dans un discours. 

« Pour souligner à quel point le mal est pernicieux et tend à perdurer, les ventes des quotidiens au premier trimestre de l’année 2021 sont en baisse de plus de 40% par rapport au premier trimestre de 2020 », a-t-il ajouté. 

 Il a fait observer que « si cette tendance perdure, nous atteindrons en fin d’année un chiffre d’affaires qui n’atteindra pas le milliard, alors qu’ à une époque Fraternité matin (le journal pro-gouvernemental), à lui seul faisait 1,2 milliard de chiffres d’Affaires ».   

M. Samba Koné a relevé que la loi partant régime juridique de la presse, « entrée en vigueur le 3 mars 2018, à la pratique, renferme quelques insuffisances » au niveau des productions numériques. 

Le régime juridique de la presse actuelle, soulignera-t-il, ne prend pas en compte certaines spécificités tel un média en ligne ivoirien et un média étranger. Il a de ce fait demandé qu’ une ordonnance modificative soit prise pour y faire des ajouts. 

M. Amadou Coulibaly, intervenant sur l’état du secteur, a noté que ce ne sont pas des difficultés qui touchent le secteur dans bien de pays. Toutefois, le gouvernement en est conscient, c’est pourquoi le président de la République n’a eu de cesse de soutenir la presse.

L’Etat ivoirien apporte des appuis sous forme de subventions à plusieurs titres. Dans ce contexte, « la presse doit être fragile, mais elle n’est pas à l’abri de récupération par les différents bailleurs et elle peut sortir de ce rôle de renforcement de la démocratie », a-t-il ajouté. 

L’ANP qui « assure une bonne régulation » doit poursuivre ses réformes pour avoir des entreprises qui soient véritablement viables, a déclaré le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie.

« Je voudrais vous assurer de mon soutien dans le respect de votre indépendance…nous avons tous besoin d’une presse qui soit responsable », a-t-il poursuivi, promettant « très rapidement » introduire l’ordonnance afin que cette loi soit corrigée, car la loi reste une boussole. 

À ce jour, « le paysage médiatique ivoirien compte 27 quotidiens, 26 hebdomadaires et bi-hebdomadaires, 22 autres publications diverses, édictées par 64 entreprises de presse. Les numériques, elle sont au nombre de 53 édictées par 43 entreprises légalement constituées. 

Le secteur de la presse en Côte d’Ivoire traverse depuis plusieurs années une profonde crise, à la fois conjoncturelle et structurelle, selon l’Autorité nationale de la presse, le régulateur de la presse imprimée et numérique.  

Fake news: 10 blessés dans des affrontements intercommunautaires à Abidjan

Une vidéo qualifiée de fake news (fausses informations) qui circulait sur les réseaux sociaux et qui mettait en scène des actes de violences sur des individus a provoqué, mercredi à Abidjan, des affrontements intercommunautaires, faisant dix blessés.

« Cet après-midi, il y a eu des incidents à Abobo, à Anyama, à Yopougon à Angré et hier (mardi) à Daloa », a déclaré sur les antennes de la télévision nationale ivoirienne première chaîne, le ministre de l’intérieur et de la sécurité, le Général Vagondo Diomandé, ajoutant que ces « incidents sont consécutifs à une vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux et qui mettait en scène des actes de violences sur des individus ».

Cette vidéo a été interprétée par certaines personnes qui ont fait croire qu’elle concernait des Ivoiriens qui étaient des migrants au Niger, alors que la vérification de cette vidéo montre qu’elle a été tournée il y a deux ans au Nigeria, un pays anglophone.  

« A la suite de cette interprétation, des actes de violences visant essentiellement la communauté nigérienne ont été perpétrés dans les localités que je viens de citer », a-t-il poursuivi en rappelant qu’hier (mardi) à Daloa (Centre-Ouest), « quelques individus ont tenté de molester des nigériens ».  

« Aujourd’hui encore à Abobo, à Anyama, à Angré, à Adjamé et à Yopougon, d’autres individus ont tenté la même chose. Les forces de sécurité se sont interposées, mais malheureusement, ces incidents ont provoqué en terme de bilan 10 blessés, 12 interpelés, 6 véhicules calcinés et une douzaine de magasins pillée», a égrené le ministre de l’intérieur et de la sécurité.

Poursuivant, il a rappelé aux uns et aux autres  que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui dans une situation de paix, car tous les efforts consentis par le gouvernement met tout en œuvre pour que chaque citoyen vague tranquillement à ses occupations.

« Notre pays a retrouvé la paix. Je tiens à insister sur les dispositions que le gouvernement prend pour mettre la main sur tous les fauteurs de troubles. Les enquêtes sont en cours » a indiqué Vagondo Diomandé.

«Ces enquêtes nous ont déjà permis d’interpeler dans le cadre de ces agissements, dix individus (…) ces enquêtes continuent et elles nous permettront de mettre à nu l’auteur de cette vidéo, celui qui l’a diffusé, tous ceux qui l’ont relayé parce que beaucoup ne savent pas qu’aujourd’hui la Côte d’Ivoire dispose de moyens pour aller à la source de toutes ces publications », a-t-il expliqué.

« Nous seront intransigeants avec tous les fauteurs de troubles qui s’illustreront de ces manières-là pour mettre en mal la cohésion sociale », a prévenu le ministre de l’intérieur et de la sécurité, lançant un appel au calme.

« Nul n’a le droit de se faire justice.  Il faut qu’on fasse en sorte que ces agissements cessent », a-t-il conclu.

Les prix de la viande de bœuf à Abidjan plafonnés

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi le plafonnement des prix de la viande de bœuf au kilogramme, suite à une flambée des prix dans le District d’Abidjan, en concertation avec les acteurs de la filière, selon un communiqué.

Dans un communiqué conjoint du ministère du Commerce et de l’industrie et celui des Ressources animales et halieutiques, le gouvernement a arrêté le prix maxima de la viande de boeuf avec os à l’abattoir à 2.300 Fcfa/Kg chez les chevillards (grossistes).  

Le kilogramme de la viande de boeuf avec os, lui, est cédé à l’abattoir à 2.500 Fcfa chez les bouchers (détaillants) contre 2.600 Fcfa, prix maximum dans le District d’Abidjan, notamment chez les bouchers et les détaillants.

Quant à la viande de boeuf sans os, le prix revient à 2.300 Fcfa le kilogramme chez les chevillards (grossistes) à l’abattoir et 2.700 Fcfa/Kg chez les bouchers (détaillants) contre 2.800 Fcfa chez  les bouchers dans le District d’Abidjan. 

Cette mesure de plafonnement des prix de la viande de boeuf intervient après une flambée des prix sur le marché abidjanais. Le gouvernement qui invite au respect de cette decision, prévient toutefois que tout contrevenant s’expose à des sanctions. 

Côte d’Ivoire: le Pnud lance un rapport présentant une nouvelle ère géologique

Le bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Abidjan a lancé mercredi le Rapport sur le développement humain 2020, présentant une nouvelle ère géologie dénommée « anthropocène ».

Le lancement national du Rapport sur le développement humain (RDH) 2020 a réuni le ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, le ministre des Eaux et forêts, Alain Donwahi, celui de l’Environnement Jean Luc Assi et la ministre en charge de la lutte contre la pauvreté, Myss Dogo.

Le thème de l’édition 2020 du Rapport sur le développement humain, lancé à Oslo en Norvège par l’administrateur du Pnud le 15 décembre 2020, est intitulé « Le développement humain et l’anthropocène: la prochaine frontière ».

Le monde entre dans une nouvelle ère, l’anthropocène, « caractérisée par des bouleversements multiples, dus aux pressions exercées sur la planète par l’humanité et qui ont fondamentalement modifié les systèmes écologiques nécessaires à la vie sur la terre », a dit la représentante résidente du Pnud, Mme Carol Flore-Smereczniak.

Le rapport ressort que de nombreuses inégalités en matière de développement humain se sont accentuées malgré les performances économiques enregistrées au niveau mondial ou national. Cette situation montre que les fruits de la croissance sont distribuées de façon « inégalitaire ».

En outre, le texte mentionne les pressions de l’activité humaine, économique et sociale sur la nature, l’environnement et l’écosystème, conduisent la civilisation humaine dans cette nouvelle époque géologique.

Le troisième élément clé de ce rapport est que la pandémie de Covid-19 a « mis en lumière notre vulnérabilité existentielle, sociale et économique, avec par ailleurs des gains sur le plan de la préservation environnementale », a relevé Mme Flore-Smereczniak. 

En Côte d’Ivoire, la principale cause du réchauffement climatique est issue des actions conjuguées de l’homme sur la biodiversité et les ressources naturelles. Aujourd’hui, le pays fait face à la déforestation et à une dégradation de ses forêts. 

On enregistre une perte de plus de 75% du couvert forestier entre 1900 et 2015. M. Donwahi a indiqué que la Côte d’Ivoire a perdu 80% de sa couverture forestière de 1900 à 2015; et au rythme de cette déforestation, le pays pourrait perdre la totalité de ses forêts d’ici à 2034 si rien n’est fait.

L’agriculture extensive a au fil des années détruit la forêt, modifiant le climat et la face verte du pays. De ce fait, la faible productivité des exploitations agricoles, la perte des fertilités des sols, l’irrégularité de la pluviométrie, montrent que « nous avons atteint la limite du possible », a-t-il dit.

La ministre du Plan et du développement durable, Kaba Nialé, a fait observer les conséquences de la pression sur la nature affichent des phénomènes probants en Côte d’Ivoire avec, aujourd’hui,le rationnement électrique que traverse le pays.

Le rapport présente par ailleurs « un ajustement de l’Indice de développement humain qui prend en compte les pressions exercées sur la planète, le faisant entrer dans une nouvelle ère géologique ». 

Côte d’Ivoire: 2000 élèves apprennent le Chinois dans les lycées

Quelque 2 000 élèves répartis sur 16 clubs actifs à travers la Côte d’Ivoire apprennent le Chinois dans les établissements secondaires, a dit mercredi à la presse M. Yoro Loua, le président du Réseau des enseignants ivoiriens amis de la Chine (REIAC).

M. Yoro s’exprimait en marge du lancement de la première édition de la Journée de célébration de l’amitié sino ivoirienne par les clubs des élèves amis de la Chine, tenue au Lycée Sainte-Marie de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Cette journée récréative de célébration de la culture sino-ivoirienne, a été marquée par des sketchs, des chants et des danses exécutés par les élèves en Chinois, en présence de l’ambassadeur de la Chine en Côte d’Ivoire, M. Wan Li.

Selon M. Yoro Loua, cette cérémonie s’inscrit dans le programme d’activités du Réseau des enseignants ivoiriens amis de la Chine et consiste à « créer un cadre d’expression pour les élèves qui apprennent la langue chinoise ».

« Nous sommes à la première édition et nous avons un total d’environ 2 000 élèves répartis sur 16 clubs  à Abidjan comme à l’intérieur », a relevé M. Yoro, ajoutant que le REIAC est né de la volonté d’un groupe d’enseignants, cadres, ayant bénéficié d’un séjour de formation linguistique en Chine.

L’ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire, Wan Li,  a remis des salles multimédia, équipées par Huawei Technologies, le géant mondial des télécoms, au Lycée Sainte-Marie de Cocody, un établissement d’excellence dédié aux jeunes filles.

M. Etienne Liu, le directeur général de Huawei Côte d’Ivoire a indiqué que ce don fait à 74 établissements à travers le pays, intervient dans la mission du groupe d’ « apporter le digital à chaque individu, chaque maison et chaque organisation pour un monde mieux connecté».

Le diplomate chinois a laissé entendre que c’était un « plaisir » pour lui de participer à cette cérémonie pour « féliciter l’amitié sino-ivoirienne », faisant observer que de plus en plus de jeunes Ivoiriens s’intéressent à la Chine afin d’apprendre la langue et la culture chinoise.

Il s’est réjoui de ce que ces élèves parlent bien le Chinois, avant d’ajouter « aujourd’hui, je viens pour les encourager » et leurs prestations montrent que les « jeunes Ivoiriens peuvent bien maîtriser la langue chinoise », ce qui peut jouer un rôle important dans le renforcement des relations entre les deux peuples.

Pour M. Abraham Pongathié, directeur régional de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Abidjan 1, la Chine constitue un «fondement» où la Côte d’Ivoire peut « puiser des connaissances, des exemples, des modèles de réussites pour les traduire dans notre pays à notre goût ».

Coopérer avec la Chine, deuxième puissance économique mondiale, « c’est pour nous un gain inestimable qui permet à nos enfants de s’élever aussi au niveau du développement des jeunes Chinois, pourquoi pas concurrencer avec eux en matière de réflexion et de développement », a-t-il poursuivi.

 « Au départ, je ne m’intéressais pas à la langue chinoise et après avoir vu les sketchs et les présentations faites par les élèves dans la langue chinoise, cela m’a encouragé à apprendre la culture et la langue chinoise pour pouvoir participer à l’évolution de la coopération sino-ivoirienne », a avoué Moustapha Sanogo, un élève de l’Ecole militaire préparatoire et technique (EMPT) de Côte d’Ivoire.  

Le réseau envisage par ailleurs de permettre aux élèves d’acquérir des connaissances dans la langue chinoise et leur offrir l’opportunité de faire, plus tard, des études en Chine  à travers la coopération avec l’ambassade de Chine en Côte d’Ivoire.