Af’Sud : Pretoria expulse des diplomates Lesothans

Plusieurs diplomates du Lesotho ont été expulsés du pays voisin l’Afrique du Sud pour « commerce illicite d’alcool hors taxes », ont annoncé jeudi les autorités de Maseru.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et des relations internationales du Lesotho a déclaré que plusieurs fonctionnaires et leurs familles avaient 72 heures pour quitter le territoire sud-africain après avoir été reconnus coupables d’avoir enfreint les lois du pays.

Le ministère s’est dit « déçu et embarrassé par le fait que plusieurs diplomates basothos… ont été déclarés persona non grata par l’Afrique du Sud.»

Selon la presse locale, les diplomates du Lesotho auraient abusé de leurs privilèges diplomatiques en faisant entrer de l’alcool dans le pays sans payer de droits, puis en le revendant ensuite dans des bars et des restaurants.

Les autorités du Lesotho ont promis de prendre des mesures disciplinaires contre les fonctionnaires.

Centrafrique : démission du PM sur fond de rivalité franco-russe

Cette démission de Firmin Ngrebada intervient six mois après la réélection du président sortant Faustin Archange Touadéra.Éminence grise du régime, et ancien directeur de cabinet de Touadéra, Firmin Ngrebada pourrait être reconduit dans ses fonctions selon des sources de la présidence.

Sa nomination à la Primature, il y a deux ans, était le fruit des accords de paix de Khartoum de février 2019 entre le pouvoir dont il conduisait la délégation et la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une bande de groupes armés qui voulait renverser le président Touadéra.

Très proche de l’actuel président dont il était le directeur de campagne lors de son élection en 2016, Firmin Ngrebada est resté à la Primature après la réélection de Touadéra le 27 décembre 2020 avec 53,16% lors d’un scrutin contesté, émaillé de « fraudes » selon l’opposition et auquel moins d’un électeur sur trois a pu participer.

Arrivé au pouvoir le 30 mars 2016 après une transition de plus de deux ans (janvier 2014 – mars 2016) de Catherine Samba-Panza, Touadéra doit faire face à des attaques des groupes armés regroupés autour du Coalition des patriotes pour le changement qui tentent de renverser son régime.

Depuis 2013, le pays a basculé dans une troisième guerre civile sur fond de conflit intercommunautaire entre milices de la Seleka à majorité musulmane et fidèle à l’ex président Michel Djotodia qui s’était auto-proclamé chef de l’État le 24 mars 2013 après le renversement et la fuite du président François Bozizé et des groupes d’auto-défense chrétiens et animistes, les anti-balaka, fidèles à Bozizé, et soutenus par d’anciens militaires des Forces armées centrafricaines.

Lutte d’influence Moscou-Paris

Soutenu par les 12 000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l’Onu en Centrafrique (Minusca) bien équipés et aussi des centaines de militaires rwandais, Touadéra a inversé le rapport de force avec le renfort des paramilitaires russes dépêchés fin décembre par Moscou.

La Russie, pays auquel s’est tourné Touadéra depuis son arrivée au pouvoir, mène une lutte d’influence contre la France, ancienne puissance coloniale.

Une rivalité dont la cause est la richesse du sous-sol centrafricain en gisements de cuivre, diamant, or, graphite, ilménite, minerai de fer, kaolin, cyanite, lignite, calcaire, manganèse, monazite, quartz, rutile, sel, étain et uranium.

Des ressources minières qui aiguisent les appétits et qui poussent le Kremlin à multiplier ses investissements dans l’extraction des minerais et dans la coopération militaire. Au moment où Paris gèle son aide budgétaire et suspend sa coopération militaire avec la Centrafrique, jugée « complice » d’une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie.

Avec le soutien de l’armée russe suréquipée, l’armée centrafricaine en sous effectif, a réussi à reconquérir une grande partie des deux tiers du territoire contrôlé jusqu’alors par des groupes rebelles.

Une semaine avant sa démission, le Premier ministre s’est rendu à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour attirer encore davantage d’investissements dans le pays.

Alors que cet État de l’Afrique central s’est embourbé dans une guerre civile, une crise humanitaire s’est installée dans le pays occasionnant une « situation d’insécurité alimentaire » selon l’Onu.

630.000 personnes sur les 4,9 millions que comptent le pays sont en situation d’urgence et risquent de « retirer leurs enfants de l’école ou de recourir à la mendicité », selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

La presse sénégalaise à fond sur l’affaire Boy Djiné

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de la rocambolesque évasion d’un célèbre prisonnier.A propos de la mort suspecte d’Abdou Faye, Le Soleil annonce que « l’autopsie confirme la thèse du suicide ». Ce présumé complice de Baye Modou Fall alias Boy Djiné a rendu l’âme au Commissariat central de Dakar dans la nuit du 7 au 8 juin 2021.

Le quotidien national précise, en outre, que le certificat de genre de mort, délivré par le chef du service d’anatomie et de cytologie pathologique de l’Hôpital Général Idrissa Pouye (situé dans une commune de la capitale), invoque « une anoxie cérébrale et une asphyxie mécanique par pendaison ».

Libération abonde dans le même sens en soulignant que ce document fait état de « l’absence de signe de traumatisme sur le reste du corps ». Mais la thèse du suicide ne convainc pas la famille de la victime.

Sous le calembour « Ça suicide (lisez suscite) des commentaires », Le Quotidien informe qu’elle « conteste » ce résultat et « réclame » l’ouverture d’une enquête.

Pape Aly Faye, le père d’Abdou, a déclaré dans EnQuête que son fils « n’est pas du genre à se suicider ». S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Faye a notamment ajouté qu’il y a « quelques incohérences » dans ce dossier.

Dans les colonnes de Sud Quotidien, l’activiste Guy Marius Sagna demande ainsi à l’Etat de « tirer cette affaire au clair » après avoir noté, lui aussi, « des antécédents (violences policières) qui l’amènent à être prudent et vigilant ».

En tout cas, note L’Observateur, il y a des « bizarreries » de l’évasion de Boy Djiné à la prison du Camp pénal de Dakar au suicide d’Abdou Faye. Dans ce journal, Boubacar Sadio, Commissaire divisionnaire de Police de classe exceptionnelle à la retraite, soutient : Il y a la responsabilité de la Police. Une enquête déterminera à quel niveau (elle) se situe. (Car quand) un individu est placé en garde à vue, il ne doit pas bénéficier d’une seule seconde pour commettre des gestes qui échappent à la vigilance des policiers ».

Pour sa part, L’AS se fait l’écho de l’inculpation « pour évasion » de Baye Modou Fall « par le juge du 8e cabinet ». Coutumier du fait, celui que l’on surnomme Boy Djiné pour son ingéniosité a été arrêté, la semaine dernière après quatre jours de cavale, à Missirah, dans la région de Tambacounda, à plus de 400 kilomètres au Sud-Est de Dakar.

« Depuis 2010 », fait savoir WalfQuotidien, Baye Modou Fall « a maille à partir avec la justice ». Toutefois, rappelle la source, le célèbre prisonnier a été acquitté « cinq » fois sur six dossiers dans lesquels son nom est cité.

C’est pourquoi Ibrahima Sall, le président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des anciens détenus (Asred), regrette « la théâtralisation » de cette énième évasion.

En sport, Record constate que « Les Lions (sont) prêts » pour le début des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022 prévu en septembre.

Lors des deux derniers matchs amicaux de l’équipe nationale de football, Ismaïla Sarr, mentionne Stades, a inscrit un but, délivré une passe décisive et provoqué deux penalties. Ce quotidien d’informations sportives se pose dès lors cette question : « (l’ailier est-il) meilleur à gauche ou à droite ? »

Au Salon Shield Africa, à Abidjan, Huawei dévoile des technologies pour une smart city

Présent au Salon international de la sécurité et de la défense « ShieldAfrica » 2021 à Abidjan, Huawei expose des technologies innovantes pour une smart city.

Le cyber espace s’impose aujourd’hui comme un pilier stratégique pour la sécurité de tout Etat.

Suite à une visite du stand de ce géant chinois des télécoms et des TIC, mardi au premier jour du salon, Soumaila Yaya, directeur général de la police béninoise, se dit fasciné des technologies innovantes du groupe qui permettent via une agglomération intelligente, d’interagir et d’anticiper sur des situations.

Au Bénin, la police utilise des applications (e-hôtel ; e-166 ; e-résidence ; e-Sygestas +Système de gestion statistiques+) du groupe pour contrôler le pays et des points clés en vue de maximiser la sécurité des personnes et leurs biens.

En compagnie de M. Yaya, le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes (ANSSI), Jérôme Ouanilo Medegan Fagla, a salué les dispositifs technologiques, laissant entrevoir que son pays envisage d’adapter ces solutions à ses réalités.

Devant une haie de visiteurs, Armand Pierre Noudegbessi, directeur de la Business Unit Channel de Huawei Côte d’Ivoire, ne cesse d’expliquer l’Intelligent traffic management system (ITMS), une solution permettant via un data center de contrôler les flux des véhicules de jour comme de nuit.

Cet outil technologique permet d’enregistrer en temps réel les infractions des véhicules à des sens interdits, les mauvaises sélections de voie, les violations de feu tricolores, de la limitation des vitesses aux fins d’appréhender les auteurs.      

Réseau gouvernemental

Aujourd’hui, plusieurs projets sectoriels, tels le  e-défense,  e-sécurité, e-santé et e-éducation ont des data center isolés. Ce qui rend l’interaction difficile. Pour M. Noudegbessi, il faut fusionner ces services pour un service cloud dans lequel le gouvernement pourra interagir pour rechercher l’information.

A terme, dira-t-il, on parlera de cloud gouvernemental, des data center qui sont interconnectés pour avoir un service cloud. Car, fédérer tous les Intranets en un seul réseau pour en faire un réseau gouvernemental (government network) rend les décisions plus efficientes.  

  

Pour profiler les perspectives de l’Etat ivoirien en matière de e-sécurité, Benjamin Effoli, directeur de Cabinet du ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, échange avec des responsables du groupe. Huawei pour lui est « un partenaire privilégié du ministère de la Sécurité ».

« Ca vaut deux ans que nous collaborons ensemble. J’ai revu des technologies que je connaissais déjà, mais j’ai été épaté quand même par de nouvelles versions de technologies », avoue-t-il, avant d’ajouter « avec ce groupe, c’est vraiment l’assurance qu’on a le meilleur produit ».  

La Côte d’Ivoire qui est actuellement dans la phase deux du programme d’un partenariat avec Huawei, prépare une phase trois. Le prochain programme devrait permettre au pays de renforcer la sécurité, la surveillance du territoire et les traces technologiques.

 Écosystèmes numériques 

Le monde, aujourd’hui, évolue dans un écosystème numérique qui a besoin d’être sécurisé. Yacouba Cissé, directeur général de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications de la Guinée, a confié être en discussion avec l’entreprise, pour créer des plateformes numériques dans son pays.

Approuvant, les services développés, M. Yacouba Cissé a salué « le niveau élevé » des équipements du groupe chinois, qui selon lui, sont parmi les meilleurs au monde. Cette visite à ce salon vient renforcer ses ambitions pour propulser son pays dans un cyberespace de sûreté. 

Yannick Dossou, ingénieur en Télécoms, d’un autre côté du stand, accroche des visiteurs. Ici, il leur présente des systèmes pour un quartier général sécurisé avec des applications permettant de contrôler un ensemble de bureaux, de commencer les entrées y compris par reconnaissance faciale.

Outre cela, le groupe chinois a développé des applications permettant de gérer des incidents sécuritaires survenant sur un espaces géographiques. Et ce, grâce à des équipements de transmission en temps réel à partir d’un centre de commandement. 

Procès pro-Soro: Alain Lobognon clame avoir été « arrêté de façon arbitraire »

Le procès visant Guillaume Soro et ses proches, accusés d’atteinte contre la sûreté de l’Etat ivoirien, se poursuivaient jeudi au tribunal criminel d’Abidjan, où l’ex-député Alain Lobognon a estimé avoir « été arrêté de façon arbitraire ».

« J’ai été arrêté de façon arbitraire le 23 décembre 2019 », a déclaré à la barre l’ancien député Alain Lobognon.

Il a soutenu que la conférence de presse tenue le 23 décembre 2019 était « une initiative personnelle et unilatérale », jugeant que son interpellation est un « traquenard », car « il n’y  a pas de complot (contre l’autorité de l’Etat) ni hier, ni aujourd’hui ».

Pour lui, « c’est une erreur de communication et de positionnement des proches » du chef de l’Etat Alassane Ouattara. Ensuite, « en quittant Paris, l’intention de Soro était d’atterrir à Abidjan par tous les moyens ».

« Mes relations avec les autorités actuelles sont énormes. Attenter à leur intégrité physique, c’est attenter à ma vie », a-t-il lâché. La défense a par ailleurs demandé la comparution de Méïté Sindou, un ex-collaborateur de Soro, qui a démissionné de GPS (mouvement citoyen créé par Soro).

Trois avocats de la défense dont Me Diallo, se sont retirés du prétoire, soutenant avoir été empêchés de poser assez de questions. Le président du tribunal criminel a suspendu l’audience qui devrait reprendre mercredi prochain. 

Candidat à la députation de la circonscription de Fresco (sud-Ouest ivoirien), depuis son lieu de détention, Alain Lobognon a été battu. L’ancien ministre ivoirien des Sports, ne jouit plus de l’immunité parlementaire. 

Le secteur privé ivoirien présente un recueil RSE au gouvernement

Le secteur privé ivoirien a présenté jeudi à des représentants du gouvernement un recueil de bonnes pratiques de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Côte d’Ivoire, lors d’une cérémonie à Abidjan.Ce projet porté par la Chambre de commerce européenne de Côte d’Ivoire (Eurocham), associe plusieurs entreprises locales qui se sont engagées à travers ce recueil intitulé « Cap sur la RSE », qui invite toutes les personnes morales pour « une économie plus responsable ».

M. Marc Alberola, président de Eurocham, a exhorté l’Etat ivoirien à accompagner les entreprises dans cet élan. Trois membres du gouvernement étaient présents: le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, le ministre de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi.

Le ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, chargé de l’Intégration africaine, Alcide Djédjé, a également pris part au lancement du recueil RSE, qui prend progressivement place dans la stratégie des entreprises. 

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a dit être convaincu que la RSE « va devenir la norme dans l’avenir »; et la Côte d’Ivoire qui exporte 40% de ses produits vers l’UE, doit motiver les entreprises vers la RSE.

M. Alcide Djédjé a fait observer qu’en réalité cela est une déclinaison des ODD (Objectifs de développement durable), révélant que cette norme à l’avenir sera exigée pour opérer sur le marché européen, c’est pourquoi les entreprises devraient s’en « approprier ».

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie,  Souleymane Diarrassouba, a rappelé que cette conception n’est pas nouvelle, toutefois elle ouvre la voie de la compétitivité à travers la traçabilité et « les entreprises n’ont d’autres choix que de s’engager dans cela ».

« Ca devient une obligation », a-t-il lancé, avant d’ajouter que « ce sont des sujets importants que nous avons intégré dans la Conception de la stratégie de développement industriel durable et inclusive ». 

La RSE peut à première vue sembler générer un coût, mais cela est « un facteur de création de valeurs et le gouvernement va accompagner cela », a rassuré le ministre du Commerce et de l’industrie devant les dirigeants d’entreprises.

Outre les questions d’environnement et de durabilité, les enjeux liés à la santé et au bien-être sont pris en compte par la RSE. Cependant, elle résulte d’une prise de conscience du secteur privé: plus de 55 entreprises et associations ont pris part à ce recueil. 

A travers ce recueil de près de 160 pages, Eurocham veut mettre en valeur les actions RSE en entreprise en Côte d’Ivoire et inciter celles qui n’ont pas encore adopté cette démarche à s’engager.  

L’Egypte et le Soudan « profondément préoccupés » par les dommages potentiels du remplissage du barrage de la Renaissance

Par Mohamed Fayed — L’Egypte et le Soudan se sont déclarés profondément préoccupés par les effets et les dommages potentiels du remplissage et de l’exploitation du barrage de la « Renaissance » par l’Ethiopie, de façon unilatéralement et sans accord juridiquement contraignant régissant les travaux de cet immense ouvrage.Dans une déclaration conjointe publiée à l’issue d’une rencontre de haut niveau entre les ministres égyptiens des Affaires étrangères et de l’irrigation respectivement Sameh Choukri et Mohamed Abdelatti et leurs homologues soudanais à savoir Mme Meryam Al- Sadiq Al-Mahdi, ministre des Affaires étrangères, et Yasser Abbas, ministre de l’Irrigation et des Ressources en eau, les deux parties ont souligné l’importance d’efforts internationaux concertés pour parvenir à un règlement de la crise du barrage de la Renaissance, en tenant compte des intérêts des trois pays et en garantissant leurs intérêts communs.

Les deux parties se sont également accordées sur la nécessité d’une coordination afin de protéger la sécurité, la paix et la stabilité dans la région et le continent africain en général, ce qui nécessite une intervention agissante de la communauté internationale pour parer aux risques liés à la poursuite par l’Éthiopie de sa politique d’imposer le fait accompli aux pays en aval et la volonté unilatérale que continue de suivre Addid-Abeba, qui s’acharne dans son annonce d’ intention de remplir le barrage de la Renaissance lors de la prochaine saison des crues sans tenir compte des intérêts du Soudan et de l’Égypte.

Les efforts continentaux et internationaux doivent se poursuivre pour pousser l’Éthiopie à négocier sérieusement, de bonne foi et avec une réelle volonté politique, afin de parvenir à un accord global, juste et accord juridiquement contraignant sur le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance, après que les négociations parrainées par l’Union africaine aient abouti à une impasse en raison de l’intransigeance éthiopienne, souligne la Déclaration conjointe.

Les entretiens entre les deux parties ont également porté sur les relations bilatérales entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans l’intérêt des peuples des deux pays.

Avec une capacité de production hydroélectrique de 6.450 MW, soit trois fois celle du barrage d’Assouan, le Grand barrage de la Renaissance n’aura d’équivalent sur le continent qu’Inga III, une fois ce projet réalisé sur le fleuve Congo. Grâce à cet ouvrage, l’Éthiopie assurera son indépendance énergétique, tout en exportant pour près de 800 millions de dollars d’électricité chaque année chez ses voisins soudanais, kényans et djiboutiens.

Pour dompter les eaux du Nil Bleu, qui contribue à lui seul à près des deux tiers du débit du fleuve, les Éthiopiens ont investi officiellement près de 6 milliards de dollars, soit près de la moitié du budget annuel de l’État.

Pour démarrer au plus vite sa production d’énergie, l’Éthiopie veut le remplir en sept ans, quand l’Égypte demande d’y parvenir en douze à vingt ans. Selon certains experts, le barrage de la Renaissance pourrait diminuer de 25 % le débit annuel du fleuve. Depuis 1959, un traité de répartition des eaux accorde 55,5 milliards de m3 à l’Égypte et 18,5 milliards de m3 au Soudan, soit près de 90 % du débit annuel du fleuve. Les eaux qui descendent des hauts plateaux éthiopiens représentent 85 % de l’eau douce consommée par l’Égypte.

L’Égypte estime que le remplissage de ce barrage pourrait réduire sa part d’eau de 20 milliards de mètres cubes d’eau du Nil, ce qui provoquera une véritable catastrophe puisque ce pays est presque entièrement dépendant de l’eau du Nil. Cette part pourrait diminuer pour atteindre 34 milliards de mètres cubes par an, ce qui constitue un vrai désastre pour l’Egypte.

Une académie internationale de lutte contre le terrorisme inaugurée en Côte d’Ivoire

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la République française, Jean-Yves Le Drian, ont inauguré officiellement jeudi à Jacqueville, dans le Sud ivoirien, l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme.

Le ministre d’Etat, ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, qui a ouvert les discours, a rendu un vibrant hommage à feu Hamed Bakayoko, ex-Premier ministre, qui a porté à bras le corps ce projet, dont la première tranche des travaux d’infrastructures a été inaugurée.

Cet ouvrage permettra le démarrage des activités d’entraînement, de formation des cadres et de réflexion stratégique sur un site adapté, a indiqué M. Téné Birahima Ouattara, précisant que ce site a une superficie de 1.100 hectares avec des réalisations d’environ 15 milliards de Fcfa.

Il permettra notamment d’accueillir une structure de direction, d’assurer simultanément trois stages de formation de 25 stagiaires, d’héberger 25 stagiaires et d’entraîner des unités de contre-terrorisme en milieu urbain et rural, de tirs et de la protection rapprochée, a-t-il souligné.

L’académie se veut un pôle d’expertise et d’entrainement des unités spécialisées et de formation des cadres acteurs de la lutte anti-terroriste issus des ministères de la Justice, de la Défense et de l’Intérieur et d’autres ministères ainsi que le creuset de la recherche stratégique sur la menace terroriste.    

Près de 500 acteurs de la lutte anti-terroriste provenant d’une quinzaine de pays africains ont déjà été formés dans cette académie. Selon M. Ouattara, les travaux restant à réaliser sont estimés à 25 milliards Fcfa et des recherches de ressources devraient être lancées bientôt.  

« Nous protégeons nos peuples et leur avenir » dans un environnement de paix et de sécurité auquel ils aspirent tant, a déclaré le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. Pour lui, « il se dessine là le futur de la paix sur le continent » africain.

Ce camp d’entraînement est certifié par les unités de corps d’élite françaises et son institut de recherche. « Veillez en permanence à son organisation avec les Etats frères et tous les partenaires de la Côte d’Ivoire », a-t-il lancé.

M. Patrick Achi a présidé à Abidjan, peu avant l’inauguration de cette académie, une signature de convention entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la République française portant sur la gestion de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville.

Le protocole a été paraphé par le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara représentant la partie ivoirienne et le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.  

M. Jean-Yves Le Drian, dans un discours, à l’inauguration, a déclaré que «le fléau du terrorisme n’est pas une fatalité ni en Afrique ni ailleurs, c’est une menace qu’il nous faut combattre, comme nous continuerons à le faire au Sahel et comme nous le ferons ici ensemble».

«Nous savons que notre responsabilité, c’est de combattre ensemble cet ennemi commun dont les exactions au Sahel nous concernent directement, car sur la carte des menaces, le Sahel est la frontière Sud de l’Europe et la frontière Nord des Etats du Golfe de Guinée», a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie française a été reçu par le président ivoirien Alassane Ouattara.

La Côte d’Ivoire est la cible des terroristes depuis quelques années. Le pays a été plusieurs fois attaqué par des terroristes qui ont aussitôt été repoussés notamment dans l’extrême nord, où il fait frontière avec le Mali et le Burkina Faso.

Logements « abordables »: 40.000 unités bientôt construites à Abidjan

Quelque 40.000 logements sociaux devraient être construits à Songon-Kassemblé, à l’Ouest d’Abidjan, au terme du Projet d’Assistance technique du don IDA sur le financement du logement abordable, porté par l’Uemoa et financé par la Banque mondiale.

Le Projet d’Assistance technique du don IDA sur le financement du logement abordable (PFLA-Uemoa) a pour objectif d’appuyer les politiques de l’habitat et les politiques foncières entreprises par les États membres de l’Uemoa, a dit M. Papa Madiaw Seck, coordonnateur du PFLA-Uemoa.

Il intervient dans un contexte où la Commission de l’Uemoa a décidé d’apporter un appui consistant à améliorer les instruments de politique foncière et de logement notamment institutionnels, financiers et réglementaires afin de promouvoir un marché du logement efficace.

L’objectif étant de permettre « l’accès à toutes les catégories de population » à un toit, a fait savoir M. Papa Seck. Ce projet, dans la commune de Songon-Kassemblé, devrait s’étendre sur près de 500 hectares et accueillera d’ici quelques années 40.000 ménages. 

M. Clément Fourchy, directeur adjoint du Cabinet Espelia, a présenté les résultats d’une Mission d’appui-conseil aux programmes de logements sociaux Songon-Kassemblé, lors d’une cérémonie jeudi à Abidjan.

Cette mission d’appui-conseil qui a duré 18 mois a permis de travailler sur l’opération de Songon-Kassemblé afin d’identifier des pistes d’accélération de la poursuite du projet en vue de permettre la « mise à disposition plus rapide de logements pour les populations », a-t-il souligné.

Pour M. Fourchy, outre ces habitations, il faut aménager d’autres espaces pour créer une ville avec des zones industrielles, des infrastructures sociaux-économiques et éducatives, afin que les populations aient tous les services et commodités d’une cité moderne.

Il a conseillé la création d’une société d’aménagement, la valorisation de la fonction d’aménageur, mettre les promoteurs immobiliers en compétition, la mis en place de véritables équipes de projets au niveau des maîtrises d’ouvrage.

Le ministère de la Construction devra disposer d’une meilleure vision de l’équilibre économique des opérations du point de vue des aménageurs que des promoteurs pour identifier les leviers d’optimisation potentiels des prix de sortie et les modalités de financement de l’aménagement,  a-t-il poursuivi.

Le directeur de Cabinet adjoint, Jean Michel Gba Tean, représentant du ministre de la Construction, du logement et de l’urbanisme, a assuré qu’ au moment où cet appui prend fin, le ministère et les partenaires se sentent outillés pour « booster le programme ».

M. Gba Tean a fait savoir d’ailleurs qu’ « une équipe projet dédiée au pilotage de l’opération de Songon-Kassemblé est en cours de recrutement », avant d’ajouter que les consultations devraient être achevés d’ici à mi-juillet 2021.

Le représentant de la Banque mondiale, Adama Touré, a indiqué que l’appui proposé vise à renforcer les capacités des acteurs immobiliers en vue d’un foncier sécurisé et aménagé, dans la commune de Songon. 

En Côte d’Ivoire, l’accès au logement est fortement contraint. Dans la capitale économique, Abidjan, l’on estime que plus de la moitié des ménages vie dans des conditions de surpeuplement et où 15% des habitants se trouve dans des quartiers précaires. 

Le déficit de logements en Côte d’Ivoire est estimé entre 400 et 600.000 unités. Dans ce contexte, l’Etat s’est engagé dans un programme ambitieux en faveur de logements décents, sûrs et abordables. 

La diaspora africaine contribue aux économies nationales du continent

La diaspora africaine est une contribution considérable aux économies nationales du continent, a souligné jeudi le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Lors d’une réunion virtuelle de consultation, de concertation et d’échange en vue de préparer la mise en place du Haut comité de la décennie des racines et diasporas africaines, le ministre a ajouté que la diaspora africaine est « l’agent d’une mission économique à double vocation : d’investissement et de co-développement ».

La diaspora est une des premières sources de financement du continent, si ce n’est la première, a-t-il rappelé relevant que les transferts de fonds de la diaspora représentent plus de trois fois les niveaux de l’aide publique au développement et des investissements directs à l’étranger à destination de l’Afrique subsaharienne.

Ces transferts ont par ailleurs déjoué les prédictions en résistant remarquablement aux effets économiques de la pandémie avec, en général, une baisse plus faible que prévu en Afrique, a-t-il poursuivi notant que ces transferts ont même augmenté en 2020 dans de nombreux pays. « Forte de ses 150 millions d’âmes dans le monde, la diaspora africaine est d’abord une chance pour le continent. Elle est cimentée autour d’un sentiment d’appartenance culturelle et humaine et apporte une addition à l’identité africaine, qu’elle fait rayonner dans les sociétés où elle évolue », a indiqué le ministre.

Elle est, de ce fait, un pont avec les autres continents et cultures, si bien qu’elle est appelée la « 6-ème sous région » du continent : une région où le « territoire de vie » rejoint le « territoire d’origine », a relevé le ministre marocain, notant que les migrants africains sont souvent considérés comme des personnes vulnérables, victimes de discriminations de toutes sortes.

Pourtant, le ministre affirme que ces difficultés n’ont pas empêché la multiplication de « success stories » de figures africaines qui, partout dans le monde, se sont imposées, dans les différents domaines, notamment l’économie, la politique, les sciences et la culture.

Mais, si sa contribution est essentielle, Nasser Bourita fait savoir que la diaspora exprime, elle aussi, le désir d’être accompagnée. Or, l’Afrique a bien des efforts à faire à cet égard puisque seulement 10% des envois de fonds sont investis dans des projets ou produits d’épargne en Afrique, a-t-il avancé.

Au-delà de l’aspect financier, « nous avons la responsabilité de créer le cadre propice à un retour des compétences et à une meilleure redistribution au territoire d’origine », a-t-il souligné, appelant à accorder une visibilité accrue à cette diaspora en l’intégrant politiquement, administrativement, médiatiquement et culturellement. « C’est là le sens de notre engagement au Maroc », a-t-il dit.

Le Maroc compte plus de 5 millions de concitoyens résidant à l’étranger, présents dans 100 pays, sur les cinq continents et pour lesquels leur lien avec la mère patrie ne s’est jamais distendu, a-t-il assuré.

Dans ce sillage, il a noté que le Maroc a veillé à ce que le Pacte mondial pour des Migrations Sûres, ordonnées et régulières, adopté à Marrakech en 2018, prenne dument en considération l’apport important des diasporas dans le développement des pays à la fois d’origine et de destination. En effet, le Pacte de Marrakech a instauré, pour la première fois une méthodologie pour une coopération qualitative entre pays d’origine et de destination, en vue d’une gouvernance migratoire responsable et coordonnée, a-t-il relevé.

La cohérence entre les positions continentales et globales du Maroc, découle d’une politique constante du Royaume en la matière qui est reflétée dans deux stratégies nationales fondamentales, toutes les deux en convergence avec l’esprit de l’initiative du Togo, a-t-il révélé.

Le ministre a fait part de quelques éléments devant alimenter la feuille de route du Maroc pour faire de nos diasporas de puissants facteurs de développement. « Nous devons, à cet égard soutenir une réduction significative des coûts de transaction liés aux envois des fonds, un manque à gagner considérable », a-t-il indiqué, ajoutant que ces coûts doivent être impérativement ramenés à 3%, pour répondre à l’Aspiration 2 de l’agenda 2063 de l’UA et atteindre l’Objectif 10 des objectifs du développement durable à l’horizon de 2030.

Il faut en outre partager les « success stories » qui permettent de canaliser les flux financiers des diasporas vers l’économie formelle, être prospectif et faire appel à l’expertise pour élaborer des modèles d’implication financière innovants ainsi que de veiller à partager nos expériences sur les « Repats », ces personnes de la diaspora ou d’ascendance africaine qui souhaitent concrétiser leur projet de retour.

Maroc-Espagne: L’Europe doit rester neutre, selon le parlement africain

Le Parlement panafricain estime que le différend qui oppose Rabat à Madrid « est une crise bilatérale qui peut être résolue par des moyens diplomatiques ».Le Parlement panafricain (PAP) n’y est pas allé par quatre chemins pour rappeler à son homologue européen la posture à adopter dans la crise entre le Maroc et l’Espagne. Pour l’institution régionale africaine, le différend qui oppose Rabat à Madrid « est une crise bilatérale qui peut être résolue par des moyens diplomatiques ou à l’aide d’une négociation bilatérale directe ».

En effet, rappelle le parlement africain citant des engagements pris par les deux institutions à Abidjan (Côte d’Ivoire) en 2017, « tous les problèmes opposant deux Etats relèvent des relations bilatérales entre ceux-ci et les deux parlements ne peuvent intervenir qu’au cas où ceux-ci ont débattu de ce problème au préalable. »

Partant de là, l’organisation panafricaine a demandé donc au « parlement européen à s’abstenir de toute prise de position susceptible d’exacerber les tensions et appelé les deux parties à résoudre la crise dans un cadre purement bilatéral ».

Le président sortant du PAP, et ambassadeur de bonne volonté, Roger Nkodo Dang s’est par ailleurs félicité de la décision du Roi Mohammed VI de faire revenir dans son pays tous les mineurs marocains non accompagnés, entrés illégalement dans l’Union européenne.

Il a en outre salué les différents efforts fournis par le Maroc, notamment dans la lutte contre le terrorisme, l’immigration clandestine, la traite des êtres humains dans le respect des principes et des exigences du partenariat qui l’unit avec l’Union européenne et à son environnement régional.

Enfin, le Parlement panafricain se réjouit de l’initiative prise par le Maroc d’abriter le premier centre africain dédié à l’étude et à l’examen de l’immigration clandestine, dénommé « Observatoire Africain des Migrations. »

Sahel: Macron annonce une «transformation profonde» de Barkhane

Le président Emmanuel Macron a annoncé, ce jeudi 10 juin 2021, la « transformation profonde » de sa force militaire Barkhane, qui opère au Sahel.Au cours d’une conférence de presse, le chef de l’Etat de la France a annoncé la « fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure ». « (…) nous amorcerons une transformation profonde de notre présence militaire au Sahel », a dit Emmanuel Macron.

Il a souligné que « la présence durable dans le cadre d’opérations extérieures de la France ne peut pas se substituer au retour de l’État et des services de l’État à la stabilité politique et au choix des États souverains ».

« La poursuite de notre engagement au Sahel ne se fera pas à cadre constant. Nous ne pouvons pas sécuriser des zones qui tombent dans l’anomie parce que les États ne prennent pas leurs responsabilités », a poursuivi le président Macron, annonçant du coup des consultations, avant fin juin, avec les pays du G5-Sahel, les Etats-Unis et les autres partenaires de Paris.

Forte de 5100 soldats, Barkhane qui a été lancée le 1ᵉʳ août 2014 sur les cendres des opérations Serval et Épervier, cédera à son tour la place à une alliance internationale contre le terrorisme qui va associer les Etats de la région du Sahel.

Après le deuxième coup d’Etat du colonel Assimi Goïta contre le président de la transition, Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane le 24 mai dernier, la France a suspendu ses opérations militaires conjointes avec le Mali dans le cadre de la force Barkhane.

Sénégal : centralisation des informations financières pour les PME

Le ministère du Commerce et des PME, en collaboration avec ses partenaires, met actuellement en place un guichet unique d’informations pour les PME/PMI.Après la mise en place d’un guichet unique pour la création d’une entreprise au Sénégal, place désormais au guichet unique de financement. Plusieurs petites et moyennes entreprises pointent du doigt en effet l’absence de financement pour booster leur envol. Mais ce qui est présenté comme une absence de liquidité n’est en réalité qu’un manque d’informations. Nombre de PME/PMI ignorent la pléthore d’organismes et de mécanismes de financement mise en place par l’Etat.

Et c’est pour pallier ce problème que le ministère du Commerce et des PME met en place un guichet unique d’informations au profit de ces jeunes entreprises. « La manne d’informations sur le financement des entreprises a besoin d’être centralisée autour d’un guichet unique. Le ministère a ainsi entrepris la réalisation, au profit des PME, d’un guide de financement », a déclaré la ministre du Commerce et des PME, Aminata Assome Diatta.

« Les initiatives sont nombreuses, mais parfois méconnues. Et ce nouveau guichet unique permettra aux chefs d’entreprises d’avoir à tout instant des éléments de base sur le financement et les opportunités d’investissement », a fait savoir Mme Diatta.

Elle s’exprimait à l’occasion de la première édition des « RENDEZ-VOUS DE L’ENTREPRISE : ACTIONS PME », une série de rencontres bimensuelles publiques inscrites dans le plan de travail annuel (PTA 2021), entre le ministre en charge des PME, les structures d’appui et d’encadrement des entreprises, les ministères sectoriels concernés et les micros, petites et moyennes entreprises (MPME), dans tous les secteurs d’activités économiques.

Cette première rencontre entre les entrepreneurs et la ministre du Commerce était axée sur la problématique de financement. A ce propos, Aminata Assome Diatta a indiqué que l’Etat du Sénégal a récemment adopté une loi d’orientation relative aux PME. Celle-ci vise à améliorer le cadre réglementaire et institutionnel des PME avec l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME) comme agence d’exécution.

Par ailleurs, a informé la ministre, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a également mis en place un dispositif de financement des PME/PMI pour inciter les banques commerciales, à travers l’accompagnement des structures d’appui aux entreprises, à financer davantage ces petites pousses de l’économie.

« Tous ces efforts de l’Etat visent à combler les dysfonctionnements du système bancaire qui ne répondent pas toujours aux besoins des PME. En dépit de leur nombre important, soit 99,8% de notre tissu économique, les PME n’ont pu capter en 2020 que 10,5% du total des crédits accordés aux entreprises », a indiqué Aminata Assome Diatta.

Revenant sur la rencontre de ce matin, elle a indiqué que son objectif global est de créer un cadre dynamique et transversal qui va servir de lieu d’expression et d’échanges sur les besoins et problèmes quotidiens auxquels font face les PME sur toute l’étendue du territoire national. Cela, afin de permettre au gouvernement d’y apporter des solutions efficaces et diligentes.

De façon plus spécifique, ce rendez-vous bimensuel vise à permettre aux entreprenants de s’exprimer sur le quotidien et leurs difficultés ; offrir un cadre aux services de l’Etat d’avoir à temps réel les informations sur les problèmes des PME ; mettre en place un dispositif de suivi-évaluation qui va assurer le portage, le suivi des problèmes identifiés et des réponses proposées par l’Etat.

Les difficultés auxquelles sont confrontées les PME seront ainsi répertoriées à deux niveaux : les difficultés internes et les difficultés externes.

En ce qui concerne les relations extérieures, le focus sera mis sur les opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Il s’agira, pour chaque « Rendez-vous des PME » d’inviter un pays partenaire et de mettre en œuvre une stratégie d’accès au marché dudit pays. Pour cette première édition, c’est le Burkina Faso qui est le pays invité d’honneur.

Le premier « RENDEZ-VOUS DE L’ENTREPRISE : ACTIONS PME » a été l’occasion pour les entrepreneurs d’exposer les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Plusieurs d’entre eux ont ainsi plaidé pour un financement plus approprié aux différents secteurs, le suivi après formation, l’équipement en unités de transformation, des facilitations pour l’écoulement des produits transformés…

Nigeria: un train à large écartement pour relier Lagos-Ibadan

Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a lancé ce jeudi le projet Lagos-Ibadan de voie ferrée à écartement standard.Au cours de la cérémonie tenue à Lagos, le chef de l’Etat nigérian a décrit le projet comme une autre étape importante dans la volonté de son administration de revitaliser le système ferroviaire et d’en faire un mode de transport de choix pour les passagers et le fret.

Il a promis que son administration continuerait à donner la priorité au système ferroviaire en tant qu’épine dorsale du transport, capable de transformer l’activité industrielle et économique au Nigeria.

« Cette ligne vitale établit une chaîne d’approvisionnement logistique de bout en bout dans le transport ferroviaire entre Lagos et Ibadan, car les marchandises destinées à l’arrière-pays seront désormais transportées par train directement du quai du port d’Apapa jusqu’au dépôt de conteneurs intérieurs situé à Ibadan, d’où elles pourront être distribuées dans d’autres parties du pays », a-t-il déclaré.

« Nous avons dans le secteur ferroviaire, en plus d’autres projets d’infrastructure ferroviaire en cours, entrepris l’achèvement de la portion restante Ibadan-Kano de la voie ferrée Lagos-Kano », a indiqué Buhari.

Il a assuré que le projet ferroviaire Lagos-Kano, une fois achevé, reliera la ligne Kano-Maradi (en République du Niger) et qu’une liaison ferroviaire entre Lagos, le port du sud du Nigeria et Maradi, sera réalisée.

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Le Système ouest africain d’accréditation s’allie à l’AFAO

Le Système ouest africain d’accréditation (SOAC) et l’Association des femmes de l’Afrique de l’ouest (AFAO) ont signé, mercredi à Dakar, une convention de partenariat.« Cette activité se tient à une date particulière, celle de la célébration de la journée mondiale de l’accréditation, le 9 juin de chaque année et dont le thème pour 2021 est +l’accréditation appuie la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD)+ », a indiqué d’emblée Aboubacry Baro, président du conseil d’administration du SOAC.

Selon lui, ce partenariat est motivé par le constat selon lequel « très peu de femmes ont accès au métier d’accréditation ».

« Or le SOAC, fruit de la coopération entre l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (Uemoa) et la Communauté économique de Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’inscrit naturellement dans la politique genre de la Cedeao. Cette dernière vise à offrir une égalité des chances à tous, comme prescrit par l’Objectif de Développement Durable n°5 relatif à l’égalité des sexes », a dit M. Baro.

Il a ajouté que grâce à ce partenariat, il est attendu que plus de femmes, qui s’inscrivent à l’AFAO, puissent soumettre leurs candidatures lorsque le SOAC forme ou recrute une expertise en accréditation. « La mise en commun de nos efforts permettra sans nul doute de mobiliser des partenaires intéressés à soutenir l’atteinte de notre but : offrir les mêmes conditions d’accès à tous aux métiers du SOAC », a-t-il souligné.

Prenant la parole, Khady Fall Tall, présidente de l’AFAO, a dit que sa structure dispose d’une organisation de production alimentaire d’une semi-usine de transformation.

« En même temps, nous dispensons de la formation en matière de transformation des produits agricoles, forestiers, entre autres, du lait. Nous avons fort besoin de nous rapprocher du Système Ouest Africain d’Accréditation (SOAC) pour essayer de nous mettre aux normes, davantage qu’on ne l’a été avec la supervision de l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) », a soutenu Mme Tall.

Elle a poursuivi : « Notre objectif, c’est d’encadrer toutes les femmes sénégalaises ou venant de l’Afrique de l’ouest, du continent, qui viennent recevoir des formations à ce niveau, de bénéficier de l’expertise du SOAC ».

Bénin : le président de la Commission de l’Uemoa reçu par Patrice Talon

Le président béninois a accordé, ce jeudi, une audience à Abdoulaye Diop porté le 10 avril dernier à la tête de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).La relance économique post-Covid-19 est l’un des points majeurs de l’entretien entre les deux hommes. Patrice Talon et Abdoulaye Diop ont réfléchi ensemble sur les moyens à déployer pour accompagner ce nouvel élan.

Selon le président de la Commission de l’Uemoa, un travail sera effectué afin de permettre aux économies des pays membres « de repartir le plus rapidement » possible.

Pour M. Diop, le Bénin peut notamment s’appuyer sur un socle solide car ayant été « l’un des pays les plus résilients » face aux effets du nouveau coronavirus.

Son « taux de croissance a baissé (mais est) resté positif », a souligné l’ancien ministre sénégalais du Budget. Pour sa part, Patrice Talon a particulièrement insisté sur « le financement des économies, le développement du secteur privé et les Investissements Directs Etrangers ».

Lors de cette visite de travail, le président de la Commission de l’UA et le chef de l’Etat béninois ont également discuté des problèmes sécuritaires en Afrique de l’Ouest. « Nous savons tous ce qui se passe dans la sous-région. Tous les pays sont concernés (par la menace jihadiste). Aucun d’entre eux n’est potentiellement à l’abri », a déclaré le Sénégalais.

Abdoulaye Diop, devant le ministre béninois de l’Economie et des Finances, a réitéré à Patrice Talon « la disponibilité de la Commission de l’UA (à) prendre en charge les orientations » de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

Nigeria : les conséquences économiques de la suspension de Twitter

Le réseau social utilisé par plus de 40 millions de nigérians, permet aussi à plusieurs entreprises nigérianes de vendre ou faire connaître leurs marques à travers le monde.Le réseau social est très populaire dans le pays, où l’âge médian est de 18 ans, près de 40 millions d’habitants sur 200 millions ont un compte, selon un sondage du cabinet d’étude statistique NOI Polls.

Lorsque des millions d’utilisateurs se sont réveillés dimanche et ont constaté la suspension du réseau social, il y a eu un tollé, car les conséquences économiques désastreuses ont commencé à se faire sentir presque immédiatement.

Il fallait donc s’attendre à une réaction d’indignation lorsque cette mesure de suspension les a privées du droit de montrer ce qu’elles ont à offrir. Pour ces utilisateurs, Twitter est un élément vital pour toute entreprise dans le monde.

Selon les économistes, les pertes quotidiennes se chiffrent à des centaines de millions de dollars depuis la suspension du réseau social la semaine dernière. « En plus de bâillonner l’air des entreprises sur les réseaux sociaux pour qu’elles survivent et prospèrent, cette interdiction envoie également de mauvais signaux aux investisseurs potentiels », prévient un économiste.

Selon lui, cela va éloigner les investisseurs, car les grandes entreprises mondiales, en particulier celles impliquées dans l’industrie technologique, qui cherchent à investir et à établir des empreintes d’investissement en Afrique, vont certainement se détourner du Nigeria.

Au cours des six dernières années, la plus grande économie d’Afrique a acquis la réputation peu enviable d’être un pays où la liberté d’expression est constamment remise en cause sous le régime de Muhammadu Buhari.

De nombreux Nigérians ont été choqués par la décision de Twitter, en avril, de choisir le Ghana, rival ouest-africain du Nigeria, comme premier siège social en Afrique.

Pour beaucoup de Nigérians, il s’agissait d’un affront, mais compte tenu du climat d’incertitude qui entoure les médias libres, les réactions à l’égard de Twitter ont été très modérées.

Bien qu’ayant plus d’utilisateurs nigérians que ghanéens (39 millions contre 32 millions), d’autres questions, plus importantes pour Twitter, semblent avoir influencé leur décision d’éviter le pays le plus peuplé d’Afrique et d’installer leur siège social à Accra.

Twitter a loué le Ghana comme un modèle de démocratie, où la liberté d’expression en ligne le projette comme un pays respectant la société d’un internet libre et ouvert, toutes choses qui implicitement n’existent pas au Nigeria.

Par ailleurs, les entreprises nigérianes, qui cherchent désespérément à survivre à la suspension du réseau social, se sont tournées vers d’autres moyens d’accéder à la plateforme et de l’utiliser.

Beaucoup utilisent des Réseaux privés virtuels (VPN) pour contourner le blocage pour exprimer ce qu’ils pensent de cette « interdiction draconienne », malgré les avertissements du gouvernement Buhari concernant les « graves conséquences » pour ceux qui contournent cette mesure.

The Guardian Nigeria a énuméré les implications de la suspension de Twitter, affirmant que « l’espace du marketing d’influence », qui a connu une croissance exponentielle au cours des dix dernières années, est perturbé.

Il prévient que les PME souffriront d’une baisse des ventes étant donné que la plupart d’entre elles dépendent des réseaux sociaux comme Twitter pour vendre leurs marques. « Twitter a permis de trouver des opportunités d’emploi et des âmes sœurs », ajoute le rapport.

Les organisations médiatiques du pays utilisent également la plateforme pour diffuser leurs contenus d’information à des publics qui, par le passé, étaient difficiles, voire impossibles à atteindre.

Tout en condamnant les menaces de répression du gouvernement nigérian à l’encontre de ceux contournant cette interdiction, les diplomates étrangers au Nigeria ont soutenu avec véhémence le hashtag # KeepitOn visant à annuler cette mesure.

Depuis l’élection de Buhari en 2015, les organismes de défense des droits des médias sont « alarmés » par le déclin constant des libertés au Nigeria. L’administration Buhari a eu des démêlés avec des journalistes locaux, dont certains ont été emprisonnés ou accusés de « trahison ».

Selon le classement mondial de la liberté de la presse 2021 de Reporters sans frontières, le Nigeria se situe à la 120e place sur 180 pays. Depuis 2019, les journalistes et militants nigérians s’insurgent contre le très décrié projet de loi sur la protection contre les mensonges et les manipulations sur Internet.

En vertu d’une réglementation gouvernementale, les plateformes de médias sociaux telles que Skype, Netflix, WhatsApp et Zoom doivent obtenir une licence de la Commission de radiodiffusion du Nigeria avant d’être autorisées.

Les ennuis de Twitter avec les autorités nigérianes semblent avoir commencé lorsque la plateforme a supprimé un tweet du président Buhari pour violation de ses termes et conditions.

Cela a conduit de nombreuses personnes à spéculer que l’interdiction était une façon pour le gouvernement de se venger, mais les conséquences économiques de cette saga ont rendu le prix à payer trop lourd pour cette nation de 201 millions d’habitants.

Génocide en Namibie : l’Allemagne rejette les demandes de réparations

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas, explique ce rejet par le fait que l’aide financière proposée par son pays sur la base du volontariat n’est pas fondée sur une base légale.Le chef de la diplomatie allemande ajoute que le texte paraphé avec le gouvernement namibien ne prévoit pas de réparations, mais une aide au développement. « L’accord trouvé se fait sur une base exclusivement volontaire et il n’y aucun fondement légal au paiement. Il n’est donc pas comparable à des réparations », a-t-il déclaré.

L’Allemagne a reconnu pour la première fois en mai dernier, avoir commis un génocide sur les peuples autochtones Herero et Nama entre 1904 et 1908.

A ce titre, Berlin a conclu un accord avec les négociateurs namibiens en proposant un programme financier de 1,1 milliard d’euros sur 30 ans pour l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’adduction d’eau.

Mais quelques jours après l’annonce de cet accord, l’opposition namibienne et un groupe de chefs traditionnels représentant les tribus Herero et Nama de Namibie ont dénoncé un « accord au rabais » comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et de prestations sociales payées aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949 quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale.

Les chefs namibiens veulent des réparations d’au moins 580 millions de dollars US annuel versées sur 40 ans.

Ethiopie : libéralisation du marché des télécoms

L’autorité éthiopienne de régulation des communications et Global Partnership for Ethiopia ont signé mercredi un accord historique d’octroi de licences de télécommunications, marquant la fin du monopole de l’Etat dans ce domaine.Global Partnership for Ethiopia, un consortium comprenant Vodafone, Vodacom, Safaricom, Sumitomo Corporation et le groupe CDC, a remporté l’appel d’offres de 850 millions de dollars.

L’accord s’inscrit dans le cadre de l’engagement du gouvernement à libéraliser le secteur des télécommunications en l’ouvrant aux investissements nationaux et étrangers.

Le Premier ministre Abiy Ahmed, qui a assisté à la signature de l’accord de licence avec le président kenyan Uhuru Kenyatta, l’a décrit comme « un changement de politique majeur en Éthiopie ».

Cette initiative permettra de créer des emplois pour 1,5 million de citoyens et d’activer plus de 8 milliards de dollars d’investissements nationaux, selon un communiqué.

Il y a deux semaines, le gouvernement éthiopien a également décidé à l’unanimité d’accélérer les tâches qui permettraient la délivrance de la deuxième licence de télécommunications par l’intermédiaire de l’autorité éthiopienne de régulation des communications.

À la mi-2018, l’Éthiopie a lancé la privatisation partielle du géant des télécommunications du pays par la vente de deux licences à des opérateurs internationaux potentiels.

Avec un investissement total de plus de 8 milliards de dollars, il s’agira du plus important investissement direct étranger en Éthiopie à ce jour.

Développement, culture et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi s’intéressent aux enjeux du nouveau modèle de développement, la reprise de l’activité culturelle, la fuite des cerveaux et le recul du taux de pauvreté.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le nouveau modèle de développement arrive alors que les attentes sont immenses, soutenant que le Royaume est aujourd’hui au début d’une nouvelle phase où les défis sont considérables.

La réunion tenue entre la présidence de la Commission spéciale sur le nouveau modèle avec les partis politiques représentés au Parlement montre comment les responsables sont conscients des enjeux, poursuit le journal, notant que les réflexions sur un pacte national de développement vont servir pour la concrétisation des propositions du nouveau modèle.

« C’est un chantier gigantesque qui se profile pour tous les Marocains », souligne le journal, appelant à impliquer un maximum de parties dans le cadre d’une démarche participative.

Abordant la reprise de l’activité culturelle, +L’Opinion+ souligne que la levée de l’état d’urgence sanitaire annoncée pour les prochains jours, avec les mesures d’assouplissement qui l’accompagnent annoncent le retour du printemps de la culture.

L’imminente réouverture des salles de cinéma, des théâtres, des musées, même de façon limitée et encadrée, devrait donner un peu de vie à un secteur sinistré, poursuit le quotidien, faisant savoir que la reprise ne sera en fait réelle qu’après un retour à la vie normale.

« Dans la foulée, le retour du salon du livre, des signatures et des débats, participeront de cette renaissance et feront sortir la culture de cette mort artificielle que lui fait subir la pandémie », fait-il remarquer.

+Assabah+ relève que l’hémorragie de la fuite des cerveaux se poursuit. En effet, le phénomène prend de plus en plus d’ampleur dans le système de santé. En deux ans, pas moins de 7.000 médecins ont quitté le pays vers d’autres contrées plus clémentes. Ce qui représente 30% du nombre des lauréats des facultés de médecine et de pharmacie dans le Royaume, estime un rapport du groupe de travail thématique sur le système de santé à la Chambre des représentants. Ce nombre n’était que de 603 médecins en 2018, ajoute ce rapport publié par le quotidien.

Ces départs à l’étranger s’effectuent soit « en raison de la migration à l’étranger soit d’une démission de la Fonction publique ». Ce qui provoque un déficit structurel au niveau des ressources humaines médicales et paramédicales, fait remarquer le rapport qui tire la sonnette d’alarme. Alors que le Maroc a besoin de 32.522 médecins et environ 65.000 infirmiers et techniciens de santé, ce qui donne environ 97.000 cadres pour répondre aux besoins des populations dans les différentes régions du pays.

+Bayane Al Yaoum+ se fait l’écho d’une étude réalisée par l’Observatoire national du développement humain (ONDH) selon laquelle le taux de pauvreté absolue a nettement reculé depuis 2001 pour ne représenter que 1,2% en 2019, dans un contexte d’amélioration globale du niveau de vie des Marocains, en particulier en milieu urbain.

Pour sa part, le taux de pauvreté relative a enregistré une baisse entre 2001 et 2019, puisqu’il est passé de 20,4% à 17,7%, fait savoir l’ONDH dans cette étude sur « la dynamique de la pauvreté au Maroc ».

La presse sénégalaise se fait l’écho de la mort d’un détenu

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent essentiellement du décès en garde à vue de l’un des complices présumés de Baye Modou Fall alias Boy Djiné.WalfQuotidien annonce qu’Abdou Faye, soupçonné de complicité dans l’évasion du célèbre prisonnier Boy Djiné, a été retrouvé mort (hier mercredi) au Commissariat central de Dakar.

A en croire ce journal, les commissariats sont devenus « de vrais mouroirs », non sans rappeler les cas Abdoulaye Wade Yinghou, Elimane Touré, Pape Sarr, Seck Ndiaye…

L’AS fait savoir qu’Abdou Faye « se serait pendu aux grilles du système d’aération des toilettes ». Mais les défenseurs des droits de l’Homme veulent que le mystère soit percé.

Dans Sud Quotidien, Seydi Gassama, le Directeur exécutif d’Amnesty International – section Sénégal, demande au parquet d’ouvrir une enquête afin de « faire la lumière sur les circonstances du décès ».

L’Observateur, pour sa part, fait un focus sur les causes du « suicide ». Selon ce quotidien, Abdou Faye a écourté sa vie au bout de trois tentatives depuis son arrestation.

En fait, le mis en cause était rongé par la culpabilité car une femme, considérée comme son amie, est citée dans cette affaire en tant que complice. Il aurait donc, à maintes reprises, essayé de la disculper auprès des autorités judiciaires.

Devant l’échec, relate L’Observateur, Abdou Faye a finalement mis sa menace à exécution : « Je préfère mourir que de te voir en prison ». Pour ne pas assister à cette descente aux enfers, l’ami de Boy Djiné aurait utilisé, d’après Libération, un filet de douche africain pour se pendre.

Avocat de Boy Djiné, Me Abdoulaye Babou, déclare dans Le Soleil que c’est « un acte de désespoir que rien ne justifie pour un croyant ». En tout cas, Le Quotidien souligne que cette fin tragique provoque l’« embarras dans la Police ».

Sur un tout autre sujet, Stades soutient qu’il y a désormais des « certitudes (par rapport) au onze-type » de l’équipe nationale de football. D’après ce quotidien d’informations sportives, les deux victoires, en autant de matchs amicaux disputés en juin, ont permis à l’entraîneur Aliou Cissé d’opter clairement pour un système de jeu (le 4-3-3 modulable en 4-2-3-1) et de choisir les meilleurs profils pour son animation.

Dans cette perspective, Record note qu’Abdou Lahad Diallo (défenseur polyvalent) et Nampalys Mendy (milieu défensif) « se sont révélés comme de vraies valeurs ajoutées » pour les Lions.

Covid-19 : les profils les plus demandés au 1er trimestre 2021 pour la relance économique

Les effets de la crise de la Covid-19 s’estompant au fil du temps, plusieurs entreprises de tous secteurs d’activités confondus cherchent de plus en plus à relancer leurs ventes, et à offrir un nouveau souffle à leur développement commercial au travers du recrutement d’une force de vente « agressive ».

Selon le cabinet Jely Group qui a enregistré près de 50% de demandes de profils commerciaux de la part de ses clients (responsables commerciaux, chargés/conseillers clientèle, attachés commerciaux, etc.), ces profils ont été parmi les plus recherchés au premier trimestre 2021, notamment en Côte d’Ivoire.

Ils sont suivis par les profils en gestion financière (responsables administratifs et financiers, chefs comptables, etc.), et dans le domaine des technologies de l’information (développeurs, responsable informatiques, etc.).

Jely Group qui présente dans une note transmise à APA, quelques conseils aux candidats à ces postes et fournit quelques pistes aux entreprises, en vue de les aider à attirer et à conserver les meilleurs du marché, souligne que « le marché devenant de plus en plus exigeant, seuls les commerciaux sérieux, capables de délivrer, et surtout dotés de qualités humaines et relationnelles tireront leur épingle du jeu ».

« Il s’avère donc important pour ces offreurs de compétences commerciales, de procéder à une remise en question de leurs candidatures au plus vite, afin de s’aligner sur les standards de ce marché », estime le cabinet.

Enfin, conclut Jely Group, les entreprises de leur côté devront, grâce à des packages compétitifs et des conditions de travail optimales faire leur maximum en vue d’attirer et de fidéliser cette main d’œuvre indispensable au développement de leur chiffre d’affaires.

Jely Group est un cabinet dédié au financement et à la restructuration des PME. Depuis sa création, il a accompagné des PME dans les secteurs industriel, médical (pharmacies, cliniques), immobilier et des services en général. 

Il dispose également d’une branche dédiée aux ressources humaines qui offre des prestations de recrutement, en matière de renforcement de la gouvernance et de formation.

La géolocalisation des téléphones mobiles, réponse aux enjeux de sécurité en Côte d’Ivoire

La géolocalisation des téléphones mobiles intervient aujourd’hui de plus en plus dans les enquêtes judiciaires. 

Deveryware, entreprise française experte de cette technologie, la présente au Salon ShieldAfrica ouvert, mardi, à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

Selon M. David Boisseau, Directeur export de cette entreprise, présent à Abidjan pour le salon international de la sécurité et de la défense dénommé ShieldAfrica, cette structure coopère notamment avec la DITT (Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques) de Côte d’Ivoire autour de l’investigation numérique pour les enquêtes.  

« Notre principale action est la géolocalisation des téléphones mobiles à des fins judiciaires. En cas d’interpellation, cet outil permet de chercher des preuves permettant de mettre en évidence qu’une personne était bien là sur le lieu de l’infraction en ce moment-là », a-t-il dit.

« Nous sommes un spécialiste historique de la géolocalisation temps réel en France et nous répondons aux besoins de la police, gendarmerie et de la douane pour géolocaliser en temps réel, piloter en mobilité des dispositifs de filature et d’intervention et accéder aux localisations passées », a-t-il relevé.

Cela, mentionne-t-il, est possible à travers une analyse des données téléphoniques, mais aussi à travers un laboratoire d’analyse ADN proposé par Tracip, filiale de Deveryware, où sur les scènes de crimes les traces de sang recueillies peuvent servir à apporter des preuves irréfutables de la présence d’un individu sur un lieu.

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, qui a sillonné les stands d’expositions sur la cyber sécurité, s’est félicité de ce que ce salon contribue à trouver et à développer une « solution africaine aux problèmes liés à la paix et à la sécurité ».

Shield Africa se veut un salon résolument engagé vers l’innovation technologique avec des solutions efficientes et adaptées aux pays africains. Le général Vagondo a salué ce carrefour des technologies de sécurité crée à Abidjan en 2013.

Élection Mugefci: Théodore Gnagna Zadi déclaré candidat de la liste « MUR »

Le président de la Plateforme nationale des organisations professionnelles des secteurs public et privé de Côte d’Ivoire, Théodore Gnagna Zadi, a été désigné mercredi tête de liste du groupe « MUR (Maturité-Unité-Renaissance) » en vue des élections pour la présidence de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci).

Devant des centaines de membres de la Mugefci, à la Maison de l’entreprise, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, M. Zadi, désigné tête de liste de MUR, a « décidé de nommer le camarade Benjamin N’Dri comme directeur national de campagne ». 

« Chers camarades, organisez-vous pour arracher la mutuelle des mains (de l’équipe actuelle) qui depuis huit ans se sont organisées pour nous tomber à nouveau », a lancé Théodore Gnagna Zadi qui promet de mieux gérer cette mutuelle.

M. Zadi qui veut combattre les techniques pour un enrichissement personnel des administrateurs, envisage de promouvoir l’option de l’humanisme et du service, tout en promettant renforcer le régime de base.

« Le groupe MUR va renforcer ce régime de base de la mutuelle, le booster et le rendre fort », a -t-il affirmé, avant d’ajouter « il faut qu’ on passe de 70% qu’ on a gardé depuis 47 ans à 80% d’augmentation de cotisation, c’est possible ».

Dès que l’équipe MUR prendra les rênes de la mutuelle, « nous allons réduire le train de vie des organes dirigeants, et le premier acte que nous allons poser, c’est de faire un audit profond de la gestion et un audit informatique » qui sera rendu public, a-t-il souligné.

En outre, dira-t-il, tous les responsables élus doivent déclarer leurs biens au début et à la fin de leur mandat, afin que la transparence soit de mise. Dans ce contexte, la Mugefci sera placée sous l’autorité de la bonne gouvernance.

Il veut aussi mettre en place un système d’évaluation et de gouvernance et instituer une carte unique de prestation gratuite. Un autre pan de son programme étant de faire passer le régime complémentaire obligatoire à 4.000 médicaments remboursables sans augmentation de cotisation. 

Le groupe MUR va promouvoir une dématérialisation accrue et organiser un service minimum les week-ends pour assister davantage les mutualistes avec, un véhicule médicalisé qui ira dans les hameaux les plus reculés du pays.

Benjamin Ndri, le directeur national de campagne, promet la victoire. Il envisage également de mettre en place une structure nationale et régionale. 

Rigobert Soro se dit en procès pour son « lien de sang » avec Guillaume Soro

Rigobert Soro, frère cadet de Guillaume Soro, a déclaré mercredi être devant la justice pour répondre des faits d’atteinte contre la sûreté de l’Etat ivoirien pour son « lien de sang » avec Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale. »Je suis ici pour le lien de sang avec mon aîné Guillaume Soro », a affirmé Rigobert Soro à la barre, rapportant avoir passé 12 jours « sous pression à la DST (Direction de la surveillance du territoire) » après son arrestation.

Là, ajoutera-t-il, « les tortures et la pression » l' »obligent à signer un procès verbal qui (selon lui) n’est pas total ».

Quant à Souleymane Kamaraté dit Soul To Soul, le chef du protocole de Guillaume Soro, il affiché son soutien éternel à Guillaume Soro, avec qui il a participé à la rébellion déclenchée en Côte d’Ivoire en 2002.

« J’ai des liens sacrés avec Soro, jamais je vais trahir notre amitié et fraternité qui sont à vie », a-t-il lâché à la barre, avant d’avouer avoir des « liens de fraternité avec les 8400 » (ndlr  soldats de l’ex-rébellion) parce qu’il a participé à la rébellion des ex-Forces nouvelles. 

M. Soro et 19 de ses proches dont deux de ses frères cadets sont visés par des poursuites d’atteintes contre la sûreté de l’Etat. L’ancien président de l’Assemblée nationale dont l’arrivée à Abidjan en décembre 2019, n’avait pu avoir lieu, est jugé par contumace. 

Maroc: Casablanca abrite le symposium Smart City

La ville de Casablanca abrite les 9 et 10 juin le Symposium Smart City sur le thème : « Smart City au service de la résilience et la régénération territoriale ».Espace de réflexion sur les nouvelles technologies au service des citoyens et des entreprises, ce symposium débattra de plusieurs thématiques notamment « la planification et la gestion territoriale », « l’innovation sociale », « la transformation numérique » et « les pratiques innovantes ».

Smart City Casablanca Symposium intervient cette année dans un contexte particulier. Avec des villes confinées pendant de longues périodes de la pandémie un peu partout dans le monde, la crise sanitaire a mis en avant la nécessité d’avoir des villes connectées.

Enseignement à distance, télétravail, mobilité intelligente, e-santé ou encore e-sécurité… les villes connectées se sont mieux adaptées au changement des habitudes imposées par la pandémie, alors que d’autres ont eu du mal à suivre.

Les avantages de la Smart City ont été mis en évidence de manière significative lors de cette période inédite de crise sanitaire. Des infrastructures intelligentes, des technologies de pointe et des services numériques de nouvelle génération sont aujourd’hui indispensables.

Entreprises privées, autorités locales et citadins doivent travailler ensemble pour l’établissement d’une Smart City. Si les entreprises privées proposent des solutions intelligentes, les autorités locales doivent mettre en place les outils nécessaires pour interconnecter les plateformes, explique un communiqué.

« Un défi qui implique un partenariat public-privé. Plusieurs projets sont en cours de développement dans la métropole faisant appel aux nouvelles technologies de l’information. », ajoute-t-on.

Le transport urbain est l’un des premiers secteurs à Casablanca à intégrer les outils d’une ville intelligente dans la perspective de moderniser le service proposé aux citoyens.

Casablanca est dotée aujourd’hui de bus nouvelle génération intégrant les dernières technologies en matière de sécurité et de géolocalisation.

Le Maroc adhère à l’Africa Finance Corporation

Le Maroc a adhéré à l’Africa Finance Corporation (AFC), qui a pour objectif de stimuler les investissements du secteur privé dans les infrastructures à travers l’Afrique.« Le Royaume du Maroc est heureux d’adhérer à l’AFC à un moment aussi critique ». « Nous sommes impatients d’achever les procédures de ratification juridiques dès que possible, afin que nous puissions tirer parti des nombreux avantages de l’adhésion à l’AFC, y compris son solide réseau, alors que nous poursuivons notre programme de recherche de partenariats plus stratégiques en Afrique subsaharienne », a commenté le ministre marocain de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun.

L’AFC compte désormais plus de 30 membres avec l’adhésion au premier trimestre 2021 de trois nouveaux pays (Maroc, RDC et Burkina Faso).

« Dans une étape importante pour la réalisation de sa mission panafricaine, Africa Finance Corporation, l’un des plus grands investisseurs dans le développement d’infrastructure en Afrique, annonce aujourd’hui avoir dépassé les 30 États membres, soit plus de la moitié des états africains », indique la deuxième institution financière multilatérale la mieux notée en Afrique. L’AFC réunit désormais 31 Etats membres contre 26 il y a un an.

L’AFC entend combler le déficit d’infrastructure en Afrique. Elle a ainsi investi plus de 8,4 milliards de dollars dans 35 pays d’Afrique, utilisant son accès unique aux marchés financiers mondiaux pour stimuler le développement, intégrer les économies du continent et améliorer les conditions de vie des populations africaines.

Parmi les exemples récents de réalisation de l’AFC, figure investissement d’un montant de 130 millions d’euros dans l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), qui fournit des services de gestion du trafic aérien; un financement d’un montant de 62,2 millions de dollars américains pour le projet d’énergie éolienne de la mer Rouge de 60 MW situé à Djibouti; et un investissement d’un montant de 150 millions de dollars américains dans les actifs de la Zone Economique Spéciale « ARISE » au Bénin et au Togo.

Retour Gbagbo: « aucune restriction soulevée », selon Katinan

Koné Katinan, porte-parole de Laurent Gbagbo et chargé de la communication du Comité opérationnel pour le retour de l’ex-président ivoirien au pays, a assuré mercredi qu’il n’y a « aucune restriction soulevée » quant à son retour, souhaitant « un accueil visible ».

« Aucune restriction n’a été soulevée par rapport à l’accueil de Laurent Gbagbo », notamment par l’Etat « notre partenaire », a déclaré M. Koné Katinan, ajoutant « on souhaite que ce soit un accueil visible », lors d’une rencontre avec la presse étrangère à Abidjan.

M. Katinan a précisé que l’ex-président ivoirien, acquitté le 31 mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrée lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, arrive à l’aéroport d’Abidjan le 17 juin 2021 à 14h30 GMT (heure locale).

« On souhaite que quelqu’un au sommet de l’Etat soit là » à l’arrivée de M. Gbagbo, a lancé M. Katinan Koné, ancien ministre du Budget de l’ex-président ivoirien, qui veut également que son mentor prenne la parole à l’aéroport.

« Qu’on le veuille ou non, la politique en Côte d’Ivoire est cristallisée autour de trois personnalités, M. Gbagbo, M. Alassane Ouattara et M. Henri Konan Bédié », a soutenu M. Koné Katinan, rassurant que son mentor arrive dans un « esprit de paix et de réconciliation ».

Concernant l’affaire de la « casse de la Bceao, j’ai été amnistié », a dit M. Katinan Koné, qui est rentré en Côte d’Ivoire après dix ans d’exil au Ghana. Il a laissé entendre que tous les faits sont amnistiés sauf pour des personnes selon leur statut et « ceux qui font face à la justice internationale ».

M. Gbagbo étant acquitté par la CPI on peut « conclure que lorsque cette circonstance n’existe plus » de facto aucune charge ne pèse contre lui, a-t-il poursuivi, estimant que la condamnation à 20 ans de prison visant l’ex-président au sujet de la casse de la Bceao est « politique ».

Répondant à une question sur le retour de Charles Blé Goudé, co-accusé de M. Gbagbo, M. Katinan Koné a fait savoir qu’il fait la procédure de ses papiers pour rentrer en Côte d’Ivoire. D’ailleurs, si M. Gbagbo arrive, la voie lui est largement ouverte.

S’adressant à ceux qui s’opposent au retour de M. Gbagbo, il a martelé que « personne n’a le droit de condamnation sur Laurent Gbagbo et un ivoirien », les invitant au respect de la décision de la juridiction légale.   

Mali : un nouveau gouvernement formé d’ici dimanche (Pm)

Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a promis ce mercredi à la délégation de la Cédéao de dévoiler la liste de son gouvernement au plus tard le dimanche 13 juin 2021.Les Maliens seront bientôt édifiés sur la composition de la nouvelle équipe gouvernementale qui aura la charge de piloter la transition démocratique.

« Sauf avis contraire du président de la transition, nous avons l’intention, au plus tard dimanche, d’annoncer aux Maliens la composition du gouvernement. Il y aura certes des incompréhensions, mais j’ai réaffirmé à la délégation de la Cédéao, notre ferme volonté d’aller dans le sens d’une gouvernance de rupture et par l’exemple. Ce qui suppose le rétablissement de la confiance de l’ensemble des Maliens aux autorités de transition », a soutenu M. Maïga.

Il s’exprimait à la fin de la visite d’une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui a séjourné à Bamako les 8 et 9 juin.

M. Maïga, nommé Premier ministre lundi dernier par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a insisté sur « la nécessité d’une confiance réciproque renouvelée entre toutes les autorités de la transition ».

Ces autorités, a-t-il dit, « doivent travailler en harmonie et en symbiose pour donner la confiance aux Maliens et rétablir l’action politique qui doit être dans une articulation intelligente avec les autres composantes de la société, de la société civile, des opérateurs économiques, du monde religieux pour que chacun joue son rôle ».

« Dans quelques semaines, on reviendra vers les Maliens à travers le Conseil national de transition (CNT) et la communauté internationale pour indiquer les grandes lignes de notre action gouvernementale. Nous avons la ferme volonté d’aller au bout de la transition », a dit le nouveau Pm malien.

Une fois la confiance rétablie entre les Maliens et les autorités de la transition, « je crois que les partenaires nous tiendrons la main pour nous accompagner », a-t-il espéré.

De son côté, le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, s’est dit rassuré par le président Goïta et son Premier ministre Maïga sur le respect de la durée de la transition.

« Nous avons noté l’engagement du Premier ministre sur la nécessité d’avoir un gouvernement inclusif. Nous avons salué les concertations qui ont eu lieu depuis quelques jours entre le Premier ministre et les différentes composantes de la société civile, les acteurs politiques et les parties prenantes de l’Accord d’Alger. Nous avons noté l’importance de mettre en œuvre cet accord et d’avoir un mécanisme de suivi », a dit M. Brou.

A propos de cet Accord d’Alger, signé en 2015 pour mettre fin à la guerre au Mali, le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a estimé que la stabilité du pays en dépend. « (…) nous travaillons à la mise en œuvre de l’accord et nous savons que la stabilité à long terme du Mali dépend de sa mise en œuvre réussie », a soutenu El-Ghassim Wane.

Après avoir poussé le président de la transition Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane à la démission le 26 mai, le colonel Assimi Goïta a été investi, le 7 juin dernier, président du Mali.