Sécurité routière: un contrôle plus stricte en Côte d’Ivoire « dès septembre »

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a annoncé mardi à Abidjan un contrôle plus stricte et la répression des actes d’incivisme sur les routes « dès septembre 2021 ».

M. Patrick Achi a annoncé cette mesure face à la recrudescence des accidents sur l’étendue du territoire national en Côte d’Ivoire, à l’occasion du lancement de la « campagne nationale stop à l’incivisme sur nos routes ». 

Pour « stabiliser » les accidents de la circulation, l’Etat ivoirien a mis en place une stratégie qui devrait permettre « dans les 12 prochains mois d’inverser la courbe à partir de juillet 2022 pour atteindre une réduction majeure dans les cinq prochaines années ». 

« Plus de 5 milliards Fcfa ont été mobilisés pour accélérer la réforme du permis de conduire, équiper le ministère des Transports en radars et accentuer la sensibilisation des usagers », a fait savoir le Premier ministre Patrick Achi.

Cette stratégie quinquennale devrait, en outre, permettre de « lancer dès septembre 2021 la politique de contrôle et de répression sur l’ensemble du territoire national », a-t-il poursuivi. 

Elle s’appuiera par ailleurs sur la digitalisation du contrôle routier à travers un système de transport intelligent et de nombreuses réformes pour la délivrance des documents de transport. 

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a relevé que de 814 personnes tuées sur les routes en 2013 le pays est passé à 1465 tués en 2019 et 1509 tués en 2020 malgré les restrictions imposées par la Covid-19 aux déplacements des populations, soit un accroissement de 79% en sept ans.  

Il a mentionné que les piétons et les usagers des motos et des tricycles représentent 60% des victimes contre 40% pour les passagers des autres véhicules.

Sur 1500 tués, environ 1 millier sont les usagers dits vulnérables, a-t-il noté, soulignant que les causes des accidents sont essentiellement humaine pour 92% des accidents. 

L’incivisme et la mauvaise formation des conducteurs sont les facteurs les plus importants constatés. La cause principale des accidents sont liées à la défaillance des véhicules qui représentent 6% des accidents.  

Les accidents graves et motels se concentrent à Abidjan pour plus 40% et sur quatre axes routiers pour plus de 40% également.  Pour le gouvernement ivoirien la prise en charge post accident, et la répression des infractions sont à améliorer pour réduire le nombre d’accidents et atténuer leur gravité. 

A l’occasion du lancement de cette campagne, le Premier ministre ivoirien a procédé à l’installation du Comité local de sécurité routière du District d’Abidjan.

Il a aussi procédé à la remise d’équipements à l’Office de la sécurité routière (Oser), à la brigade routière de la gendarmerie nationale et à la police spéciale de la sécurité routière. 

Sénégal : remise du drapeau national aux Lions du beach soccer

A la veille de son départ pour la Russie qui accueille la 11e édition de la Coupe du monde de beach soccer, l’équipe nationale du Sénégal a reçu, ce mardi après-midi, les messages d’encouragement des autorités.Le siège de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), à Dakar, a abrité la cérémonie solennelle. Celle-ci est, pour Abdoulaye Saydou Sow, représentant du ministre des Sports, « le premier acte de (la) feuille de route (des Lions) pour aller à la conquête du monde ».

Le dirigeant sportif, par ailleurs ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, a exhorté les joueurs du coach Ngalla Sylla à prendre leur « responsabilité » pour faire « encore plaisir » à tout le peuple sénégalais.

Pour sa part, Me Augustin Senghor, le président de la FSF, leur a demandé de « montrer le meilleur visage du football sénégalais » au pays des Tsars. Taulier de la sélection, le gardien Al Seny Ndiaye a déclaré que l’objectif est d’atteindre au minimum « la finale et faire honneur au président Macky Sall ». A cet effet, a fait savoir le capitaine de l’équipe nationale de beach soccer, le groupe « se prépare depuis janvier » pour cette compétition.

La Coupe du monde de beach soccer est prévue du 19 au 29 août au Complexe olympique de Luzhniki, à Moscou. Le Sénégal est logé dans le groupe D du Portugal, tenant du titre, d’Oman et de l’Uruguay. Sextuples champions d’Afrique, les Lions du football de plage n’ont jamais dépassé les quarts de finale du tournoi mondial en huit participations.

Voici la liste des 14 Lions sélectionnés : Al Seny NDIAYE, Amadou BA, Seydina Issa DIAGNE, Mamadou SYLLA, Pape Demba NDOUR, Jean Ninou DIATTA, Pape Mar BOYE, Amar SAMB, Mamadou DIENG, Babacar FALL, Ibrahima BALDE, Seydina Mandione DIAGNE, Raoul MENDY et Mamour DIAGNE.

Sénégal : deux nouvelles cibles pour la vaccination contre la Covid-19

Les autorités sanitaires recommandent fortement aux cancéreux et drépanocytaires de se vacciner pour ne pas développer les formes graves du nouveau coronavirus.Après les femmes enceintes, le ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale cible les malades du cancer (du sein en particulier) et de la drépanocytose dans sa campagne de vaccination.

Ce mardi, après le point du jour sur la situation de la pandémie au Sénégal, Pr Fatou Samba Ndiaye, Chef du service hématologie à l’Hôpital Dalal Jaam de Guédiawaye (banlieue de Dakar), a souligné que la vaccination des cancéreux, qui ont un « trouble de l’immunité », doit obéir à des règles.

Dans sa communication, la spécialiste a indiqué trois périodes propices à l’injection : « avant le début de la chimiothérapie, trois mois après les cures de chimiothérapie ou entre deux cures espacées au moins de 15 jours ».

En outre, Pr Fatou Samba Ndiaye a expliqué que les personnes drépanocytaires ont « régulièrement des infections pulmonaires car leurs poumons sont fragilisés depuis la naissance ». Concernant cette population, la vaccination est également conseillée y compris pour les femmes enceintes « à partir du quatrième mois de grossesse ».

De son côté, Dr Annette Seck Ndiaye, Directrice de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA), a déclaré que « 1.232.318 doses (de vaccin) dont 532.118 acquises par le gouvernement du Sénégal » ont été distribuées depuis le début de la pandémie.

Pour la prise en charge des patients de la Covid-19, elle a affirmé que « la PNA a pris toutes les dispositions aussi bien au niveau central qu’au niveau régional pour la disponibilité des produits essentiels ».

Le digital est une « exigence » pour le futur du monde postal (PM ivoirien)

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a soutenu mardi que le digital constitue « une opportunité et une exigence » pour l’avenir du secteur postal universel.

M. Patrick Achi s’exprimait à l’ouverture de la Conférence ministérielle des États membres de l’Union Postale Universelle (UPU), dont la Côte d’Ivoire, son pays, abrite le 27e Congrès Postal Universel qui se tient du 9 au 27 août 2021 à Abidjan.  

« L’évolution rapide des technologies numériques et du commerce électronique constitue une opportunité et une exigence pour le monde postal pour accélérer les profondes transformations à franchir », a déclaré M. Patrick Achi. 

Cela devrait permettre de « faire évoluer les business modèles, innover et créer de la valeur ajoutée, de la richesse et des emplois », a dit M. Patrick Achi, pour qui « c’est un impératif pour le secteur postal qui doit adapter ses offres de services ». 

Il a en outre exhorté le secteur postal à mettre davantage l’accent sur les colis, la logistique et les services financiers, espérant qu’il pourra compter sur ses 5 millions de ressources humaines pour libérer tout son potentiel grâce à la digitalisation. 

« C’est en ce sens que l’UPU devra restructurer son réseau postal mondial de plus de 600.000 bureaux comme le principal catalyseur du commerce électronique au niveau planétaire et surtout en Afrique à partir d’un écosystème intégré, inclusif et innovant », a-t-il soutenu. 

Le thème de la conférence ministérielle des États membres de l’Union postale universelle est « Covid-19 et secteur postal: ce qui a changé, ce qui n’a pas changé et ce qui doit changer ». 

La pandémie de Covid-19 a impacté la croissance de l’économie mondiale qui est est passée de +2,8% en 2019 à -4,4% en moyenne en 2020. Le secteur postal,  lui, a connu une baisse de plus de 7 points de pourcentage. 

Les données révèlent que la part de la poste aux lettres dans les revenus totaux des opérateurs postaux, elles, indiquent une baisse constante sous les nappes de la digitalisation des économies et des échanges.

La part de la poste aux lettres dans les revenus totaux est passée de 45% en 2008 à 39% en 2018, au profit des colis et de la logistique qui ont progressé de 16% à plus de 27% sur la même période. 

Dans les échanges internationaux, les chaînes logistiques, du fait de la crise sanitaire de Covid-19, ont diminué de 21% au cours des cinq premiers mois de 2020 par rapport à la même période en 2019, a d’ailleurs fait observer M. Patrick Achi.  

Ces perturbations ont perturbé également les flux nationaux et les services financiers, notamment les services postaux de paiement et l’envoi de fonds qui représente en moyenne 16% des revenus des opérateurs postaux. 

Dans ce contexte, le commerce électronique, lui, a été consolidé avec un chiffre d’affaires de certains acteurs qui a bondi en moyenne de 20 à 50% en 2020 par rapport à 2019. 

Ce congrès offre ainsi aux Etats, aux régulateurs et aux opérateurs l’opportunité de créer ensemble la prochaine stratégie mondiale de la poste, qui constituera la feuille de route pour la période 2021-2024. 

Cette stratégie dite « Stratégie postale d’Abidjan » devra se nourrir des grandes attentes de la communauté postale mondiale, des États, mais aussi des utilisateurs, des clients et des entreprises, a suggéré le Premier ministre ivoirien.  

Cette Conférence ministérielle rassemble des ministres chargés du secteur postal, des responsables d’autorités de régulation, des directeurs d’agences intergouvernementales et  des représentants de haut niveau d’autres organisations afin de discuter des avantages que la poste apporte aux économies et aux sociétés.

Le directeur général du Bureau international de l’UPU, Bishar Hussein Abdirahman, a souhaité que les changements qui doivent être opérés assurent une poste « solide » en Afrique. 

Après les conférences de Doha en 2012 et d’Istanbul en 2016, la Côte d’Ivoire accueille La 3e Conférence des ministres des pays membres de l’UPU. Elle regroupe les 192 Etats membres de l’UPU. 

Libye : Haftar envoie un message de « défiance » à Tripoli

Le maréchal et seigneur de guerre, Khalifa Haftar, a réaffirmé que sa milice ne sera jamais soumise au gouvernement de transition.S’exprimant, hier lundi, alors que l’Armée nationale libyenne fêtait ses 81 ans, Haftar a déclaré que ses hommes ne joueraient pas les seconds rôles face au gouvernement de transition.

Pourtant, le maréchal, qui est basé dans la ville de Benghazi, dans l’est du pays, s’était engagé à faire preuve de loyauté envers le gouvernement de transition, mis en place en février dernier.

A l’époque, il avait soutenu le gouvernement comme étant une « alternative pacifique et démocratique ».

Cependant, dans une volte-face, Haftar a déclaré que lui et son mouvement « ne seront soumis à aucune autorité, sauf à une autorité directement élue par le peuple ».

Haftar se considère toujours comme le commandant en chef de l’armée nationale libyenne et mène des activités indépendantes du gouvernement de transition.

Avant de se résoudre à soutenir le gouvernement de transition, la milice de Haftar avait lancé une invasion audacieuse contre la capitale libyenne, Tripoli, en 2019, mais n’avait pas réussi à prendre la ville.

Le gouvernement basé à Tripoli et soutenu par la communauté internationale avait reçu le soutien de la Turquie et du Qatar, et Haftar était soutenu par la Russie, l’Egypte et les Emirats arabes unis.

Un accord négocié par l’ONU avait mis fin à l’offensive en octobre dernier et la Libye semblait avoir pris un virage après que Haftar a déclaré son soutien à un nouveau gouvernement de transition chargé de superviser des élections démocratiques en décembre 2021.

La Libye, pays riche en pétrole, a sombré dans l’anarchie après la chute, en 2011, de Mouammar Kadhafi. Depuis lors, le pays est divisé administrativement en deux, une moitié étant dirigée depuis Tripoli à l’ouest, et l’autre depuis Benghazi, à l’est.

Un astronaute français met en lumière l’éclairage public à Abidjan depuis l’espace

L’astronaute français Thomas Pesquet, pilote de vaisseau spatial ISS a posté une image d’Abidjan vue de l’espace, montrant des points lumineux magnifiques et un éclairage public dense.

« #Abidjan, the most populous French-speaking city in Africa shines distinctively at night# (Abidjan, la ville francophone la plus peuplée d’Afrique, brille distinctement la nuit) », déclare l’astronaute Thomas Pesquet.

Cette image spatiale d’Abidjan capturée par l’astronaute français le 7 août 2021, jour du 61e anniversaire du pays, met en valeur les actions de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) qui assure l’éclairage public en Côte d’Ivoire. 

A chaque survol de nuit de la ville au départ ou à l’arrivée en Côte d‘Ivoire, c’est une fierté pour chaque ivoirien de voir l’éclat dans les yeux des touristes. L’Eclairage Public est en effet un signe de développement, de dynamisme des activités économiques et de sécurité dans le pays.

C’est « l’un des plus beaux cadeaux aux Ivoiriens en ce jour commémorant les 61 ans d’indépendance de leur pays », commente sur le compte Twitter de l’astronaute français Thomas Pesquet, un internaute.

La photo, shootée de nuit et diffusée en temps réel, affiche Abidjan comme la Perle des lagunes et la perle des lumières. « Bonsoir Abidjan ! Au nord de Yopougon, c’est le parc national, que de nuit on prendrait presque pour un bout de lagune », s’exclame l’astronaute.

L’État de Côte d’Ivoire, à travers une convention, a confié la distribution du courant électrique à la CIE, aujourd’hui managée par Ahmadou Bakayoko, un polytechnicien, qui en est le directeur général.  

L’objectif de la compagnie, c’est de s’efforcer à respecter son cahier de charges aux fins de fournir une électricité de qualité et durable aux ménages et aux entreprises. Elle innove dans l’exploitation de ce réseau d’éclairage public en y intégrant la télégestion qui permet une meilleure supervision à distance et une optimisation de la maintenance de ces réseaux.La CIE est encadrée dans cette mission d’éclairage public par CI Energies et l’ANARE CI

Avec plus de 700 000 foyers lumineux maintenus par la CIE sur tout le territoire national, le taux d’efficacité de l’éclairage public en Côte d’Ivoire est estimé à 96% à fin 2020,ce qui transparaît dans la forte luminosité de cette capture de l’astronaute Thomas Pasquet.

Afrique : des acteurs de l’éducation initiés au digital

Les responsables et décideurs politiques en charge des programmes éducatifs ont été formés à l’élaboration, à la mise à jour et à la mise en œuvre de politiques et de stratégies de transformations digitales.Au total, 45 leaders anglophones et 59 francophones venus de sept pays ont suivi, au bout de deux mois, sept modules de cours portant essentiellement sur la promotion de l’Education et de la Formation Techniques et Professionnelles (EFTP) et des TIC.

Grâce à celle-ci, les responsables et décideurs politiques de l’EFTP sont mieux outillés pour coordonner les travaux d’élaboration des politiques et stratégies intégrant l’enseignement et l’apprentissage par les TIC et le digital dans le secteur de l’EFTP au niveau national et régional.

« Cette formation dont la mise en œuvre est planifiée sur une dizaine d’années avec l’actualisation permanente des contenus, vise à doter l’Afrique d’un nombre critique de responsables et décideurs politiques en EFTP capable de soutenir et mettre en œuvre la vision de l’initiative dans leurs pays respectifs » a déclaré, Mme. Mona Laroussi, directrice de l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation (IFEF), représentant le directeur de l’Unesco à la cérémonie de graduation.

L’initiative s’est par ailleurs fixée comme objectif majeur l’atteinte de dix cibles, à travers la mise en œuvre d’un programme conjoint structuré en trois composantes, dont la première est relative à l’implémentation d’une série de formations panafricaines.

Ces cibles comprennent, entre autres, la formation d’un million de jeunes en dehors de l’école et dans le secteur informel à l’horizon 2030, la mise sur pied d’un regroupement de près de 1000 experts/maîtres formateurs capables de répondre aux besoins d’appui technique des pays africains dans le domaine…

Elle vise également à contribuer à la réalisation de l’atteinte de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) : « Une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et un développement durable ».

« La formation nous a permis de comprendre les enjeux du numérique dans l’EFTP. L’objectif a été atteint pour la formation en ligne et nous espérons que la séance pratique sera de meilleure qualité. Le contenu était adapté à nos activités professionnelles et nous sommes aujourd’hui bien outillés pour accompagner nos pays et créer un réseau de diplômés apte à porter le plaidoyer de la transformation digitale de l’EFTP et du développement des systèmes de compétences du continent », s’est réjoui M. Bazelel, participant du Ghana.

Cette initiative panafricaine est une partie intégrante du plan de travail du groupe CESA EFTP institutionnalisé par l’Union africaine avec l’Unesco en tant que co-chef de file et d’autres partenaires.

Vers le rétablissement des relations entre le Kenya et la Somalie

Le président kényan, Uhuru Kenyatta, se prépare à des entretiens décisifs avec le Premier ministre somalien, Mohamed Roble, attendu à Nairobi ce mardi.La rencontre entre les deux dirigeants est considérée comme l’une des tentatives les plus sérieuses des deux pays pour améliorer leurs relations dégradées depuis plusieurs années.

La visite de Mohamed Roble à Nairobi intervient quelques jours seulement après que Raychelle Omamo, le Secrétaire d’Etat kenyan aux affaires étrangères, s’est rendu à Mogadiscio pour des entretiens avec de hauts responsables de l’Etat, dont le président Mohamed Farmaajo.

L’ordre du jour le plus important de la rencontre Kenyatta-Roble sera sans doute le différend maritime entre les deux voisins dans l’océan Indien, une affaire qui est devant la Cour internationale de justice (CIJ).

La zone litigieuse entre le Kenya et la Somalie couvre 160.000 km² et recèle une riche réserve de pétrole.

La Somalie a assigné le Kenya devant la CIJ en 2014, affirmant que la délimitation de la frontière maritime séparant les deux pays devait s’inspirer de leur frontière terrestre.

De son côté, le Kenya insiste pour que la ligne maritime soit horizontale et commence là où les côtes des deux voisins se rejoignent.

Le président Kenyatta et le Premier ministre Roble cherchent à aplanir les divergences entre leurs deux pays, les Somaliens accusant Nairobi d’interférer dans leurs affaires internationales, le commerce du khat (miraa) et la sécurité régionale étant mis à mal.

Depuis le mois de mai dernier, lorsque l’autorité de l’aviation civile somalienne a décidé d’interdire l’importation d’herbes de khat, qualifiant ce commerce d’illégal, les commerçants kényans de miraa ont subi des pertes s’élevant à des dizaines de millions de shillings kényans.

Le président Kenyatta pourrait user de son influence pour faire annuler cette décision qui porte préjudice aux exportateurs de son pays vers la Somalie.

Les relations entre la Somalie et le Kenya ont été tendues ces dernières années, culminant avec la décision de Mogadiscio de rappeler ses diplomates de Nairobi, invoquant une ingérence dans ses affaires intérieures.

Mogadiscio a accusé Nairobi de s’ingérer dans sa région de Gedo, une allégation que le Kenya a toujours niée.

Le Mali candidat pour un siège au Conseil d’administration de l’UPU

Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, a appelé mardi à Abidjan, à un soutien de la candidature de son pays pour siéger au Conseil d’administration de l’Union postale universelle (UPU).

« Afin de permettre à mon pays de mettre en œuvre, dans toute sa plénitude, l’ambition de l’Union postale universelle, j’ai l’honneur de solliciter votre soutient à la candidature du Mali pour siéger au Conseil d’administration de l’UPU », a déclaré M. Choguel Maïga.

Le Premier ministre malien Choguel Maïga s’exprimait à l’ouverture d’une conférence ministérielle. Présent depuis lundi au 27ème Congrès de l’UPU, il représente le président de la transition, le colonel Assimi Goïta.  

Le Mali est Invité par l’Etat de Côte d’Ivoire, pays hôte du 27e Congrès de l’UPU, prévu à Abidjan du 9 au 27 août 2021. M. Choguel Maïga a dit que « l’invitation adressée par le président ivoirien à Assimi Goita a été appréciée à sa juste valeur ». 

Son pays, ajoutera-t-il, est « fier et reconnaissant des efforts inlassables que le président Alassane Ouattara ne cesse de fournir quotidiennement pour que le Mali retrouve pleinement et entièrement sa place dans le concert des Nations ».  

« Malgré les défis sécuritaires et politiques auxquels est confronté mon pays, le Mali demeure fortement attaché à l’Union postale internationale et aux idéaux qu’il promeut dans le domaine de la coopération », a-t-il poursuivi.  

Il a assuré que l’action de son pays sera « maintenue et renforcée en faveur du renforcement du secteur postal afin d’apporter plus de solutions postales et des services de qualité au niveau mondial ». 

Les congressistes adopteront une nouvelle stratégie de la poste au plan mondial sur la période 2021-2024. M. Maïga souhaite que la stratégie d’Abidjan soit « globale, bénéfique à tous les Etats et porteuse de développement du secteur postal ». 

Ce 27e Congrès postal universel définira en outre les nouvelles règles sur les politiques d’envois postaux et des services financiers. Il se veut un espace de réflexion sur des modèles économiques liés à l’e-commerce et la logistique. 

Le thème de cette conférence ministérielle est « Covid-19 et secteur postal: Ce qui a changé, ce qui n’a pas changé et Ce qui doit changer ». Il appelle à un état des lieux de l’activité postale et une projection vers le futur. 

Zambie : Washington pour des élections dans le calme

Les Etats-Unis d’Amérique ont menacé d’imposer des sanctions contre ceux qui tenteront de perturber le bon déroulement des élections générales zambiennes du 12 août 2021.Ces sanctions concerneront des « restrictions de visa, des interdictions de voyager et des sanctions financières ».

Le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Lusaka, David Young, a déclaré que son gouvernement a, au fil des ans, soutenu la Commission électorale de Zambie et les organisations de la société civile dans la mise en place d’institutions démocratiques.

« Lorsque ces efforts pour soutenir la démocratie ne fonctionnent pas et que les droits de l’homme fondamentaux et les libertés démocratiques sont violés, les Etats-Unis peuvent appliquer et appliquent effectivement des restrictions de visas, des interdictions de voyage et des sanctions financières », a réagi, hier lundi, M. Young.

Il s’est dit préoccupé par les informations faisant état de violences et d’intimidations à l’approche des élections du 12 août, au cours desquelles les Zambiens doivent élire un président, des membres de l’Assemblée nationale et des conseillers municipaux.

Les médias locaux font état de violences présumées impliquant des partisans du Front patriotique (PF, au pouvoir) et de la principale formation politique de l’opposition, le Parti uni pour le développement national (UPND).

« Je tiens à préciser qu’il ne doit y avoir aucune intimidation des électeurs par des dirigeants de l’un ou l’autre parti », a affirmé le diplomate américain, exhortant la police et l’armée à « appliquer la loi de manière égale et humaine pour défendre la sécurité et le droit fondamental des citoyens zambiens à voter et à participer au processus démocratique, y compris les libertés fondamentales de parole et de réunion ».

Cette menace américaine intervient quelques jours après que le président Edgar Lungu a, selon de la presse, menacé d’arrêter le leader de l’UPND, Hakainde Hichilema, après l’élection.

« Nous demanderons des comptes à toute personne qui encourage la violence, sape les processus électoraux, adopte un comportement frauduleux ou corrompu, ou viole de toute autre manière les droits démocratiques et les fondements d’élections libres », a dit le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Lusaka, David Young.

Les élections devraient être une course à deux chevaux entre le PF et l’UPND dirigé par Hichilema, un homme d’affaires populairement connu sous le nom de « HH » qui avait perdu de justesse face à Lungu lors du dernier scrutin présidentiel de 2016.

Crise diplomatique entre l’Ethiopie et le Soudan

La tension est palpable entre l’Ethiopie et le Soudan qui a décidé de rappeler son ambassadeur.Khartoum a proposé sa médiation dans le conflit actuel entre les forces fédérales et rebelles éthiopiennes. Mais Addis-Abeba a rejeté cette offre provoquant le courroux des autorités soudanaises.

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a déclaré dimanche qu’il avait « suivi les déclarations faites par de hauts responsables éthiopiens refusant l’aide du Soudan pour mettre fin au conflit sanglant du Tigré, invoquant un manque de neutralité et l’occupation de territoires éthiopiens par le Soudan ».

Il a qualifié ces déclarations d’« allégations sans fondement », ajoutant que « le Soudan a rappelé son ambassadeur en Ethiopie pour des consultations ».

Les relations entre l’Ethiopie et le Soudan se sont dégradées après que le Soudan a déployé des troupes sur les terres contestées d’al-Fashaqa, détenues par des agriculteurs éthiopiens depuis 1900.

Les responsables éthiopiens ont accusé le Soudan de profiter du conflit dans la région du Tigré pour pénétrer en territoire éthiopien. Ils ont demandé aux troupes soudanaises de regagner les positions qu’elles occupaient avant l’éclatement des combats au Tigré en novembre.

Les tensions frontalières surviennent à un moment où l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte tentent également de résoudre un conflit à trois concernant le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne.

Des informations circulant sur les médias sociaux indiquent que des soldats soudanais ont été capturés avec des combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans la région éthiopienne d’Amhara.

Côte d’Ivoire: Affi indexe Gbagbo d’avoir choisi « la rupture »

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi Nguessan, reproche à Laurent Gbagbo d’avoir face à sa volonté de dialogue en vue de l’unité du parti, choisi « la rupture et la division », dans un note.

« A l’issue d’une rencontre avec ses sympathisants ce lundi 9 août 2021, M. Laurent Gbagbo vient d’annoncer qu’il abandonne la bataille inopportune et destructrice qu’il mène depuis 7 ans contre le Fpi et qu’il « va créer un autre parti avec le même contenu » », a a réagi M. Affi. 

« En réponse à ma demande d’audience, à ma volonté de dialogue en vue de l’unité du Fpi, Laurent Gbagbo a choisi la rupture et la division »,  a ajouté le président statutaire du FPI, parti fondé par M. Gbagbo. 

Pour lui, M. Gbagbo « enterre l’espoir » qu’avaient leurs militants, leurs électeurs, leurs sympathisants, en l’unité de la gauche et en la réconciliation de leur famille politique. 

De ce fait, « il endosse de manière assumée devant nos compatriotes et devant l’histoire la responsabilité du schisme qui marque désormais l’épopée du Fpi », a-t-il martelé. 

Et pourtant, rapportera-t-il, « ses visites et ses embrassades avec ses tourmenteurs d’hier avaient laissé penser qu’il était véritablement le chaînon manquant de la réconciliation nationale et qu’il aurait à cœur d’œuvrer à l’unité de notre parti ». 

« Cette décision, dictée essentiellement par la soif de pouvoir et la volonté de revanche, constitue un défi à notre force de caractère, à nos convictions idéologiques et à notre maturité politique », a-t-il estimé.  

« Pour ma part, j’assure les militants et sympathisants du Fpi, l’opinion nationale et internationale de ma ferme volonté de poursuivre ma mission pour la renaissance du parti en vue de la reconquête du pouvoir en 2025 », a fait savoir M. Affi.  

Le président du FPI a assuré qu’il continuerai de se battre pour les valeurs de démocratie et de progrès qu’ils ont autrefois partagées, concluant ses propos par le slogan « hauts les Cœurs, la lutte continue ! ».

M. Gbagbo et des membres du FPI dont Simone Ehivet ont décidé lundi de créer « un nouveau instrument de lutte » politique à l’issue d’un Comité central, au palais de la culture d’Abidjan. 

Selon des militants ayant pris part à ce Comité central, cette décision intervient parce que M. Affi s »agrippe » au FPI. 

Sénégal : décès du khalife des Layènes et celui de Thiénaba

Seydina Abdoulahi Thiaw Lahi (95 ans), khalife des Layènes et Serigne Abdou Rahim Seck (81 ans) khalife Thiénaba, ont tiré leur révérence dans la soirée du lundi 9 août 2021.Au Sénégal, le 1er jour de l’année 1443 de l’hégire marquant le début du nouvel an musulman, a été endeuillé par le rappel à Dieu de deux grandes figures religieuses.

En effet, le Khalife des Layènes intronisé en 2001, s’est éteint dans la nuit du lundi 9 août vers 21 heures. Il a passé 20 ans à la tête du khalifat après avoir succédé à Mame Alassane Thiaw Lahi.

Le défunt khalife, dont les apparitions publiques étaient devenues très rares, a été inhumé dans l’intimité familiale la nuit dernière à Cambérène, aux côtés de son père Seydina Issa Rouhou Laye (1876-1949), premier khalife du fondateur de la confrérie des Layènes, Seydina Limamou Laye (1843-1909).

Mamadou Makhtar Laye, fils de Seydina Mandione Laye, deuxième khalife de Seydina Limamou Laye, est intronisé nouveau khalife de cette confrérie dont les principales capitales spirituelles se trouvent dans la capitale sénégalaise, Dakar, notamment dans les communes de Yoff, Cambéréne et Ngor, considérées comme des villages lébous (ethnie constituée de pêcheurs).

Dans la foulée de cette grande perte, on apprend le décès du khalife de Thiénaba, Serigne Abdou Rahim Seck au Maroc.

Le 8ème Khalife de Amary Ndack Seck, intronisé en juin 2020, suite au rappel à Dieu de Serigne Cheikh Ahmad Tidiane Seck, n’a passé que quatorze mois à la tête du khalifat. Serigne Assane Seck (78 ans), frère cadet du défunt, a été désigné comme le nouveau khalife de Thiénaba, un arrondissement situé dans la région de Thiès (70 kilomètres de la capitale) et connu comme étant un haut lieu de la confrérie tidjane.

Nigeria : arrivée d’un navire américain pour une opération anti-piraterie

L’USS Herschel Woody Williams, le premier navire de guerre affecté en permanence à l’Afrique, est arrivé à Lagos samedi dans le cadre du soutien du gouvernement américain à la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée.La Consule générale des Etats-Unis à Lagos, Claire Pierangelo, a confié aux journalistes à Lagos que « les visites de navires comme celles-ci démontrent clairement le dévouement continu des Etats-Unis envers nos partenaires du golfe de Guinée qui s’efforcent d’assurer la sécurité de leurs ressources, de leur économie et de leur population ».

Selon un responsable américain, le Nigeria et d’autres pays d’Afrique de l’ouest perdent environ 800.000 tonnes de poissons par an, ce qui représente un revenu brut d’environ deux milliards de dollars, en raison des activités illégales des navires tant étrangers que nationaux.

« Cela prive la région de vastes protéines de fruits de mer. Les eaux nigérianes se trouvent au centre du golfe de Guinée, une vaste étendue de l’océan Atlantique qui s’étend du Sénégal à l’Angola », a déclaré Pierangelo samedi, selon le journal local nigérian Ships and Ports.

« Nous sommes ici pour former et travailler avec la marine nigériane sur la lutte contre la piraterie, les tactiques, les techniques et les procédures », a déclaré le capitaine Chad Graham du Herschel Woody Williams.

Les investissements et les dons des Etats-Unis à l’armée nigériane s’élèvent à plus de 559 millions de dollars, dont une partie concerne les transferts de garde-côtes rebaptisés NNS Okpabana et NNS Thunder.

L’épidémie de la Covid-19 et les restrictions ont entraîné une flambée des niveaux de piraterie, bien que cela ait ralenti cette année et devrait s’atténuer davantage avec la reprise des économies, a déclaré M. Graham.

Le golfe de Guinée est considéré comme la région du monde la plus dangereuse pour les marins, puisqu’il a été le théâtre de presque tous les enlèvements en mer ces dernières années.

Sénégal: Covid-19 et nécrologie font la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, alerte sur le ravage du variant Delta chez les enfants et le rappel à Dieu des khalifes généraux de deux confréries islamiques soufies.« Quatre enfants emportés par la Covid-19, un bébé de 8 mois infecté », barre à sa Une Les Echos, soulignant que « l’une des révélations de cette 3ème vague, c’est que le variant Delta s’attaque à toutes les catégories d’âge, mais semble avoir un penchant pour les jeunes. […] Le virus mutant n’épargne pas non plus les enfants ». 

Selon nos confrères, sur les 15 cas graves hospitalisés à l’hôpital Albert Royer, 4 décès dus au Covid-19 ont déjà été enregistrés. Cela pousse L’AS à arborer ce titre : « Le Delta décime la population infantile. » « Attention ! Delta tue des enfants », renchérit Tribune.

Après les jeunes qui sont les plus touchés par le variant Delta, la pédiatrie enregistre également une augmentation très importante des cas de Covid-19, note Lii Quotidien. 

Face à cette flambée des cas chez les enfants, Vox Populi relaie « les inquiétudes » du Pr Ousmane Ndiaye, chef de service pédiatrie à Albert Royer qui suggère ceci : « Puisqu’il n’y a pas encore de vaccins pour les moins de 18 ans, il faudra renforcer les mesures barrières pour les enfants. »

Les différents journaux annoncent par ailleurs l’autorisation de vaccination pour les femmes enceintes et celles allaitantes. Toutefois, précise Le Quotidien citant l’Association des gynécologues-obstétriciens, il faut « éviter autant que possible le premier trimestre » de la grossesse. 

Dans la même veine, poursuit le journal, l’Association sénégalaise des gynécologues-obstétriciens préconise de privilégier, « compte tenu de leur mode d’action, les vaccins à Arnm ou ceux utilisant des vecteurs viraux. »

Sous le titre « Le Sénégal pleure Serigne Abdoulaye Thiaw Laye et Serigne Abdou Rahim Seck », Tribune annonce les disparitions de ces deux leaders religieux dans la nuit d’hier. Selon Vox Populi, le premier a passé 20 ans à la tête de la communauté layène là où le second n’aura fait que 14 mois à la tête de la famille religieuse de Thiénaba. 

Sur un tout autre sujet, WalfQuotidien fait état d’une « pénurie de sucre dans la capitale » et soutient que « les acteurs se renvoient la balle ». Dans les colonnes du journal, Oumar Diallo, le directeur du commerce intérieur rassure : « Le sucre est disponible, mais on constate des lenteurs dans la livraison. »

La présence à la fois de la Covid-19, de la grippe et du paludisme a mis « les pharmacies sous haute tension » selon Le Soleil qui note que « la forte demande a créé une pénurie de certains médicaments, selon un pharmacien. »

Guinée : premier cas du virus de Marburg en Afrique de l’Ouest

La Guinée a enregistré le tout premier cas de virus de Marburg, une maladie hautement dangereuse qui provoque une fièvre hémorragique.La Guinée qui vient de vaincre Ebola, doit désormais faire face à un autre virus bien plus dangereux. En effet, les autorités sanitaires guinéennes ont confirmé lundi un cas de maladie à virus Marburg dans la préfecture de Guéckédou (sud).

C’est la première fois que Marburg ou marburgvirus (en référence à la ville allemande où il est apparu pour la première fois en Europe), est identifiée dans le pays, et en Afrique de l’Ouest, souligne l’Organisation mondiale de la Santé (Oms).

Des échantillons prélevés sur un patient décédé et testés par un laboratoire de terrain à Guéckédou ainsi que par le laboratoire national de la fièvre hémorragique de Guinée, se sont révélés positifs pour le virus de Marburg. Une analyse plus poussée par l’Institut Pasteur du Sénégal a confirmé le résultat.

Le patient avait cherché à se faire soigner dans une clinique locale de la localité de Koundou à Guéckédou, où une équipe d’enquête médicale avait été dépêchée pour sonder l’aggravation de ses symptômes.

« Nous applaudissons la vigilance et l’action d’enquête rapide des agents de santé guinéens. Le potentiel de propagation du virus de Marburg signifie que nous devons l’arrêter net », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour l’Afrique.

« Nous travaillons avec les autorités sanitaires pour mettre en œuvre une réponse rapide qui s’appuie sur l’expérience et l’expertise passées de la Guinée dans la gestion d’Ebola, qui se transmet de manière similaire », a fait savoir Mme Moeti.

Marburg appartient en effet à la même famille du virus qui cause Ebola. Et Marburg a été détecté moins de deux mois après que la Guinée a déclaré la fin d’une épidémie d’Ebola qui a éclaté plus tôt cette année.

Selon l’Oms, des efforts sont en cours pour retrouver les personnes qui auraient pu être en contact avec le patient. Une première équipe de 10 experts de l’Oms, comprenant des épidémiologistes et des socio-anthropologues, est sur le terrain pour aider à enquêter sur le cas et aider les autorités sanitaires nationales à intensifier rapidement la réponse d’urgence, y compris l’évaluation des risques, la surveillance des maladies, la mobilisation communautaire, les tests, les soins cliniques, la prévention des infections ainsi que le soutien logistique.

La surveillance transfrontalière est également renforcée pour détecter rapidement tout cas, les pays voisins étant en alerte. Les systèmes de contrôle d’Ebola en place en Guinée et dans les pays voisins s’avèrent essentiels à la réponse d’urgence au virus de Marburg.

Marburg est transmis aux humains par les chauves-souris frugivores et se propage parmi les humains par contact direct avec les fluides corporels des personnes, des surfaces et des matériaux infectés.

La maladie débute brutalement, avec une forte fièvre, des maux de tête sévères et un malaise. De nombreux patients développent des signes hémorragiques sévères dans les sept jours. Les taux de létalité ont varié de 24 % à 88 % lors des épidémies passées, en fonction de la souche virale et de la prise en charge des cas.

Bien qu’il n’y ait pas de vaccins ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter le virus, les soins de soutien – réhydratation avec des fluides oraux ou intraveineux – et le traitement de symptômes spécifiques améliorent la survie. Une gamme de traitements potentiels, y compris les produits sanguins, les thérapies immunitaires et les thérapies médicamenteuses, sont en cours d’évaluation.

En Afrique, des flambées épidémiques et des cas sporadiques ont été signalés en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda.

Economie et santé s’imposent au menu des quotidiens marocains

Le développement du secteur aéronautique, la recrudescence des cas d’infection à la Covid-19 et la croissance économique sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus mardi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que « c’était une marque de reconnaissance, quand le leader mondial de l’aéronautique Boeing a décidé, il y a quelques années, de faire du Maroc l’une de ses plateformes industrielles mondiales ».

« C’était aussi et en même temps une sorte de certificat, un label, attestant du savoir-faire de l’industrie aéronautique et des compétences marocaines », soutient le journal, notant que dans l’aéronautique comme dans d’autres secteurs tels que l’automobile, l’électronique, l’offshoring, les retours d’expériences des leaders mondiaux et leurs témoignages sont la meilleure carte de visite du Maroc.

A l’image de la tournée actuelle du ministre de l’industrie aux USA, la fidélisation de ces prescripteurs précieux passe aussi par des initiatives qui les valorisent dans leur propre marché, souligne-t-il, appelant à vulgariser leurs expériences auprès de nouveaux et autres prospects intéressants.

Abordant la recrudescence des cas d’infection à la Covid-19, +L’Opinion+ souligne que depuis le début du mois de juillet, le Maroc est pris de court par une 4ème vague de la pandémie, portée par ce variant dont le traitement requiert une hospitalisation doublement plus intense que l’Alpha.

Les maux de la pression sur le système de santé se font largement ressentir à Casablanca et Marrakech où les lits de réanimation sont presque saturés, poursuit la publication, relevant qu’au niveau de Tanger, le taux d’occupation des services de soins intensifs dépasse les 54%.

Selon le quotidien, la responsabilité est partagée et la fédération des efforts est une condition sine qua non pour sortir de la crise. « Nos valeurs de civisme et de patriotisme sont donc à l’épreuve », observe-t-il.

+Al Massae+ rapporte que les pharmaciens revendiquent la vente des tests rapides et la participation à la vaccination. Ils ont écrit à Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé, lui demandant de leur permettre de dispenser des tests rapides antigéniques et de les associer au processus de vaccination dans les pharmacies afin de renforcer les efforts de lutte contre la propagation du coronavirus.

Tout en faisant remarquer que les tests rapides ne remplacent pas les tests PCR, les pharmaciens estiment que le fait d’effectuer ce genre de tests dans les officines leur permettrait sans doute de prêter leur concours aux efforts de lutte contre cette pandémie, indique le journal.

+Al Yaoum Al Maghribi+ se fait l’écho du rapport de Global Data, une société internationale de conseil et d’analyse de données, qui a souligné que le Maroc, « qui progresse à des pas de géant », figure en tête des cinq économies qui connaîtront les taux de croissance les plus rapides en Afrique en 2021.

Global Data table sur une croissance de 5,19% pour le Royaume, soit le taux le plus élevé à l’échelle continentale en 2021.

Côte d’Ivoire: le coût des accidents de la route estimés à 3% du PIB

Le coût économique des accidents de la circulation en Côte d’Ivoire est estimé à 3% du Produit intérieur brut (PIB) sur les cinq dernières années, selon le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné.

« Au cours des 5 dernières années, on a pu dénombrer en moyenne par an, plus de 12 000 accidents corporels, 1200 tués et plus de 21 000 blessés pour un coût économique estimé à 3% du PIB », a indiqué M. Amadou Koné, à l’ouverture d’un atelier sur la sécurité routière.

Cet atelier impliquant les acteurs du secteur des transports, intervient à la veille d’une grande campagne de sensibilisation sur la sécurité routière, qui devrait être lancée officiellement mardi par le Premier ministre ivoirien Patrick Achi.

Sur la période allant de 2013 à 2019, l’on observe un accroissement de 21% pour les accidents ; 37% pour les blessés et 79% pour les tués, a fait observer M. Amadou Koné, mentionnant que les piétons et les usagers des motos et tricycles représentent 60% des tués contre 40% pour les passagers des autres véhicules.

Concernant les causes, il a relevé faut que trois types de véhicules totalisent 72 % des décès. Les 2 et 3 roues sont responsables de 25% des tués, les véhicules particuliers 24% des tués, les minicars et autocars 23% des tués.

L’analyse des causes des accidents récents fait ressortir les zones les plus accidentogènes. Elles concernent quatre principaux tronçons, notamment les axes Abidjan-Ouangolodougou, Abidjan–Abengourou, Abidjan–Bonoua–Noé, Daloa-Bouaflé-Yamoussoukro.

Pour apporter une solution globale à toutes ces problématiques, le gouvernement ivoirien a mis en place un Plan stratégique élaboré pour 2021-2025, avec comme axes prioritaires l’amélioration du cadre institutionnel de gestion et de coordination de la sécurité routière.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’on enregistre chaque année dans le monde près 1,3 million de morts dans les accidents de la circulation routière et plus de 50 millions de blessés ou invalides en sus des pertes économiques.

La région africaine, avec seulement 2% du parc automobile mondial, enregistre un taux de décès de 26,6 pour 100 000 habitants alors que la moyenne mondiale se situe autour de 17,4%.

La Côte d’Ivoire, toujours selon l’OMS, enregistre chaque année un taux de 24 décès pour 100 000 habitants. Même si ce chiffre est en dessous de la moyenne africaine, la situation de la sécurité routière y demeure préoccupante.

Côte d’Ivoire: une réforme du BTS pour identifier les filières porteuses d’emploi

Une réforme du Brevet de technicien supérieur (BTS) est annoncée en Côte d’Ivoire pour identifier les filières porteuses d’emploi au niveau de ce diplôme.

L’information a été donnée, lundi, à Abidjan par le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara à la faveur du lancement des épreuves écrites de la session 2021 du BTS.

Selon le ministre Adama Diawara, cette réforme du BTS sera possible grâce à un financement de la Banque mondiale.

Cette réforme, a-t-il expliqué, «consistera à regarder le bassin de l’emploi pour savoir quelles sont les filières porteuses d’emploi au niveau du BTS ».  « Les filières qui ne sont pas porteuses d’emploi seront supprimées », a annoncé professeur Diawara.

« Nous sommes dans un processus d’adéquation formation-emploi pour faire en sorte que les diplômés puissent s’insérer facilement au niveau du marché de l’emploi », a poursuivi Adama Diawara, concluant que « dans ce cas, dans les filières porteuses d’emploi, nous allons revoir les curricula de commun accord avec le secteur privé ».

Quelque 56 750 candidats inscrits pour la session 2021 du Brevet de technicien supérieur (BTS) en Côte d’Ivoire ont débuté, lundi, les épreuves écrites de cet examen de l’enseignement supérieur dans 125 centres de composition à Abidjan et à l’intérieur du pays.

Selon les statistiques, cette session 2021 du BTS compte 41 239 candidats pour les dix filières tertiaires, soit 73% et 15 511 candidats pour les vingt-trois filières industrielles, soit 27%.

Ces épreuves écrites du BTS 2021 qui se déroulent dans 95 centres à Abidjan  contre 30 à l’intérieur du pays s’achèveront le jeudi 12 août prochain. Elles feront place aux épreuves pratiques prévues du lundi 16 au samedi 21 août prochain. Les premiers résultats d’admissibilité sont attendus le 23 septembre prochain.

En 2020, quelque 51 650 candidats inscrits ont pris part aux épreuves de cet examen qui a  enregistré un taux de réussite de 52,30% contre 58,69% en 2019, soit une régression de 6,39%.

Promotion aux Etats-Unis du potentiel du secteur aéronautique marocain auprès d’investisseurs américains

Le ministre marocain de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, a entamé ce lundi une visite de travail aux Etats-Unis visant à promouvoir le potentiel du secteur aéronautique marocain auprès d’investisseurs américains, rapporte un communiqué du ministère, parvenu à APA.Selon le communiqué, cette visite a pour objectif de faire connaitre les atouts de la plateforme industrielle nationale et, plus particulièrement, l’écosystème Boeing auprès des fournisseurs de l’avionneur américain dans la perspective de renforcer la supply-chain locale par l’implantation de nouveaux projets d’investissement.

Au programme de sa visite de travail, le ministre s’entretiendra avec le vice- Président exécutif de la Société Boeing et Président Directeur Général de la filiale Boeing Commercial Airplanes (BCA), M. Stanley A. Deal, sur les avancées de l’écosystème et les perspectives de sa propulsion.

Accompagné de représentants du Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales (GIMAS) et de l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), le ministre marocain tiendra, également, durant ce roadshow, une série de rencontres B2B avec des responsables de haut niveau représentant notamment des fournisseurs de Boeing dans les deux pôles aéronautiques américains de Seattle et Wichita, précise la même source.

Maroc : Mardi, 1er jour de la nouvelle année de l’Hégire 1443

La nouvelle année de l’Hégire 1443 au Maroc correspondra au mardi 10 août 2021, a annoncé, lundi soir, le ministère des Habous et des Affaires islamiques.Dans un communiqué, le ministère a confirmé l’observation du croissant lunaire du mois de Moharram au coucher du soleil du lundi 29 Dou El Hijja 1442 (correspondant au 09 août 2021).

De ce fait, le 1er Moharram de la nouvelle année de l’Hégire 1443 correspondra au mardi 10 août 2020, selon la même source.

L’année de l’Hégire est le système de numérotation des années utilisé dans le calendrier musulman. Dans ce système, l’année compte 354 ou 355 jours, et compte donc environ onze jours de moins qu’une année solaire.

Le premier jour de l’an 1 de l’Hégire correspond au 16 juillet 622, noté « 1er mouharram » tandis que l’Hégire aurait eu lieu, selon les traditionnistes musulmans, quelque deux mois plus tard, le 8 de rabï al Awal (22 septembre 622).

Gbagbo décide de créer « un nouvel instrument de lutte » politique

L’ex-président Laurent Gbagbo et des membres de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), ont décidé lundi de créer « un nouvel instrument de lutte » politique, au palais de la culture de Treichville.

M. Gbagbo avait à ses côtés des membres du FPI dont Simone Ehivet. Ils ont débattu de l’avenir de la formation politique, créée il y a des décennies, lors d’un Comité central extraordinaire au palais de la culture à Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Dans un communiqué final, le Comité central a annoncé « la création d’un nouvel instrument de lutte » politique et « la mise en place d’un comité de préparation du Congrès Constitutif ».

Interrogé en marge de la réunion du Comité central, Baudelaire Madou, secrétaire national chargé de la mobilisation des structures du FPI, dit que M. Gbagbo « en tant qu’ un visionnaire, a proposé de créer un nouvel instrument de combat ».

« Je pense que ça vient à point nommé parce que je pense que notre ancien camarade Affi Nguessan s’agrippe sur le Front populaire ivoirien pour nous créer tous les problèmes, or nous avons pour ambition de conquérir le pouvoir », a-t-il ajouté.

Le Comité Central exhorte les militants et sympathisants du parti et de M. Gbagbo « à s’inspirer de ce dépassement afin d’œuvrer à l’édification, dans la paix, d’une Côte d’Ivoire stable et prospère ».

Cette réunion du Comité central intervient suite à une convocation du secrétariat général, le Comité Central du Front Populaire Ivoirien (FPI), notamment en sa deuxième session extraordinaire de l’année 2021.

Le FPI connaît une dissension avec une frange dirigée par l’ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan en tant que président statutaire et une autre conduite par Assoa Adou qui considère M. Gbagbo comme le président du parti.

M. Affi a produit un communiqué à la suite de la convocation de ce Comité central pour insinuer qu’il est le président du FPI et que sa frange, seule, avait le droit de permettre une session du Comité central.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est le père du Front populaire ivoirien qu’il a créé avec des camarades de lutte politique. Son retrait de ce parti vise à isoler M. Affi, soulignent plusieurs observateurs.

Ouverture officielle du 27e Congrès de l’UPU à Abidjan

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé lundi à l’ouverture des travaux du 27e Congrès de l’Union postale universelle (UPU), qui devrait consacrer « la Stratégie d’Abidjan » et le renouvellement des instances dirigeantes de l’organisation.

Cette « Stratégie d’Abidjan » doit tirer les leçons de la crise sanitaire de Covid-19 qui a impacté le secteur postal et plombé les économies à travers le monde, a dit M. Patrick Achi, relevant que cela exige « un réajustement » des services aux citoyens, aux administrations et aux entreprises.

Le secteur postal ne saurait se concevoir à l’ère du numérique sans une digitalisation des services, a-t-il ajouté, soutenant que le digital sera le moyen de réduire la fracture postale et de garantir la pérennité du secteur dans un monde où le digital est devenu le mode de vie permanent.

Le directeur général du Bureau international de l’UPU, Bishar Hussein Abdirahman, qui achève son second mandat à la tête de l’organisation, s’est félicité de ce que des changements notables ont lieu dans les services postaux via le digital dans l’ensemble des pays membres.

Selon le président du 27e Congrès de l’UPU, l’Ivoirien Coty Diakité, cette session qui se déroulera sur trois semaines, verra le renouvellement des équipes dirigeantes de l’Union, la réforme applicable aux pays membres et l’intégration de nouveaux produits. 

M. Coty Diakité a exhorté les membres à privilégier le consensus afin que les résolutions soient faciles à adopter. Cette session se tient dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, qui a conduit à la tenue du congrès dans un format hybride, en présidentiel et par visioconférence.

L’Union postale universelle, basée à Berne, en Suisse, a été créée en 1874. Elle a tenu sa première session en Afrique en 1934 en Égypte. La Côte d’Ivoire est le deuxième pays à abriter ce congrès sur le continent. La stratégie d’Abidjan va gouverner l’Union postale universelle durant les quatre prochaines années. 

Guinée : grève des chauffeurs du transport en commun

Les conducteurs de taxis et de minibus protestent contre le maintien du coût du transport, malgré la hausse du prix du carburant.Difficile de trouver un moyen de transport en commun aujourd’hui à Conakry. Et pour cause, les conducteurs de taxis de la capitale guinéenne, ont entamé ce lundi une grève de 24 heures pour protester contre le maintien des tarifs de transport, malgré une hausse de 22% des prix du carburant.

« Les conducteurs de taxis et de minibus ont appelé à cette grève de 24 heures afin de faire plier le gouvernement et le syndicat des transports sur leurs mesures de maintien du transport à son prix initial, malgré l’augmentation du prix du carburant de 2000 francs guinéens », a indiqué Moussa Camara, un conducteur de taxi interrogé par « aconakry.com ».

Le 3 août, le gouvernement avait procédé à un réajustement du prix du carburant passant de 9000 francs guinéens (0,92 dollar US) le litre à la pompe à 11 000 (1,2 dollars US). Dans la foulée, un accord avait été scellé entre le gouvernement et le syndicat des transports pour le maintien des tarifs.

Ainsi, à la faveur de la suppression des barrages non conventionnels et de la suspension des tracasseries policières sur la route, les syndicats de transporteurs avaient convenu du maintien des tarifs.

Cette mesure est en vigueur dans les gares routières que les conducteurs de taxis ont toutefois déserté depuis lors pour les artères principales de la ville avec des tarifs revus à la hausse. Le tarif pour un tronçon est alors passé de 1500 francs (0,15 dollar US) à 2000 francs guinéens (0,20 dollar US) par passager.

Les injonctions des syndicats de transports n’ont donc été d’aucun effet sur les conducteurs de taxis qui exigent l’augmentation des tarifs.

« Les routes sont mauvaises, les policiers nous fatiguent, nous perdons aussi trop de carburant dans les embouteillages. Comment alors nous demander de ne pas augmenter le transport alors que tout a augmenté sur le marché », a argué le conducteur Moussa Camara, assurant qu’un plan d’action est en cours pour contraindre les autorités à revoir la mesure.

Guinée : l’opposant Abdoulaye Bah renvoyé en prison

L’administration pénitentiaire accuse l’opposant d’avoir violé « les termes et conditions » de sa liberté conditionnelle pour des raisons de santé.La liberté n’aura été que de courte durée pour Abdoulaye Bah. En effet, trois semaines après avoir bénéficié d’une liberté conditionnelle pour des raisons de santé, l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia (ouest) vient à nouveau de rejoindre ce lundi la prison centrale de Conakry, la capitale.

Le responsable national chargé du marketing politique et de l’animation de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) « s’est livré à des appels à la désobéissance civile et des atteintes aux Institutions de la République », lit-on dans le communiqué signé du directeur national l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Charles Victor Maka.

Selon certains médias, Abdoulaye Bah aurait rappelé dans cette vidéo que Cellou Dalein Diallo, leader de l’UFDG, a bel et bien été élu président de la Guinée lors de la présidentielle du 21 octobre 2020 et que ce dernier ne peut pas reconnaître Alpha Condé comme chef de l’État.

Pour l’UFDG, le retour en prison d’un « cadre indomptable et incorruptible » de ce parti ne vise qu’à « affaiblir » cette formation politique. Car Abdoulaye Bah « n’a violé aucune mesure » qui lui était imposée par les autorités.

Dans une vidéo postée dimanche sur Facebook, « il (Abdoulaye Bah) a réitéré sa détermination à défendre les valeurs pour lesquelles se bat l’UFDG », a indiqué le responsable de la cellule de communication du parti, Joachim Baba Millimouno, réfutant en bloc les raisons de cette nouvelle incarcération du natif de Kindia (centre).

Arrêté en début novembre de l’année dernière, Abdoulaye Bah avait bénéficié, le 16 juillet dernier, avec certains cadres de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), d’une liberté semi-surveillée pour des raisons de santé.

Mali : nouvelle attaque meurtrière au nord

Plus de cinquante civils ont été tués dimanche dans de présumées attaques jihadistes dans le nord du pays.Selon des sources locales, les assaillants sont arrivés par moto et s’en sont pris aux populations des villages de Karou, Ouatagouna, et Daoutegeft. Ils ont brûlé des maisons et emporté du bétail.

Vingt civils ont été tués à Karou, quatorze à Ouatagouna, plusieurs personnes dans le hameau de Daoutegeft dans la région de Gao, selon une source sécuritaire.

Ce bilan provisoire pourrait s’alourdir puisque l’attaque menée dans cette zone frontalière avec le Niger, a fait aussi plusieurs blessés.

Ces nouvelles violences viennent porter un coup dur au combat contre le terrorisme mené par la Force conjointe du G5 Sahel composé du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et de la Mauritanie.

Pays enclavé de l’Afrique de l’Ouest, le Mali tente de sortir de la crise politique depuis le coup d’Etat perpétré par l’armée le 18 août 2020 contre le président Ibrahima Boubacar Keïta.

Les militaires qui reprochaient au régime d’IBK son inaction face aux attaques jihadistes, se retrouvent à leur tour englués dans une tourmente sécuritaire depuis la prise du pouvoir.

Les insurrections indépendantistes de 2012 ont cédé la place ces dernières années à des attaques jihadistes souvent attribuées aux groupes comme Al-Qaida et à l’Etat islamique.

Mozambique : les jihadistes perdent un bastion majeur

Les forces armées mozambicaines, épaulées par l’armée rwandaise, ont repris le port stratégique de Mocimboa aux insurgés.C’est une première victoire pour la force militaire des pays d’Afrique australe dans leur volonté de reconquérir la région pétrolifère de Cabo Delgado, dans l’extrême nord du Mozambique. Alors que l’armée de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) forte de 3000 hommes, mènent des opérations dans cette région aux mains de groupes jihadistes, le ministre de la Défense mozambicaine a confirmé dimanche la reprise de la ville portuaire.

Selon le colonel Ronald Rwivanga, porte-parole de l’armée rwandaise, la reprise de ce rempart stratégique, contrôlé depuis août 2020 par le groupe Al-Shabab affilié au groupe Etat islamique, « marque la fin de la première phase des opérations ».

Située au bord de l’océan Indien, Mocimboa est un port stratégique pour les groupes jihadistes parce qu’elle constitue un point de ravitaillement pour ces derniers. Sa chute était attendue, surtout après la reprise le 7 août dernier du village d’Awass, distant de quelques kilomètres, par l’armée rwandaise qui avait mené des opérations d’envergures.

La crise dans la province de Cabo Delgado, peuplée à majorité de musulmans, a déjà fait en quatre ans : 2800 morts, plus de 800.000 déplacés et une grave crise humanitaire.

Covid au Sénégal : la vaccination des femmes enceintes autorisée

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a levé, ce lundi, les précautions jusque-là préconisées pour la vaccination de cette couche vulnérable.La virulence du variant Delta a pesé dans cette décision. Dans une note d’information, Dr El Hadj Mamadou Ndiaye, Directeur de la Prévention, a fait savoir que « la vaccination contre la Covid-19 est désormais indiquée chez les femmes enceintes ».

L’Hôpital Dalal Jaam de Guédiawaye, en banlieue dakaroise, accueille de nombreuses femmes en état de grossesse ayant contracté le virus, a récemment informé son Directeur, Moussa Sam Daff. Cette structure sanitaire a déjà enregistré le décès d’une femme et d’un bébé lors de césariennes.

Outre les femmes enceintes, le Directeur de la Prévention a rappelé que  « les guéris de la Covid-19 et les femmes allaitantes faisaient et font toujours partie de la cible à vacciner ».

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale, pour l’ensemble de ces personnes, prévoit d’administrer « les vaccins conformément au calendrier préconisé dans le guide opérationnel du programme pour chacun des antigènes ».

Sénégal : « rythme satisfaisant » des projets pétrolier et gazier (ITIE)

L’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (ITIE), en vue de la production de gaz et pétrole en 2023, se félicite des avancées dans le développement des projets Sangomar et Grande Tortue Ahmeyim (GTA).Au Sénégal, les perspectives d’exploitation pétrolières et gazières ont fait naître beaucoup d’espoir. D’ici deux ans, le pays peut entrer dans une nouvelle ère. Les réserves récupérables du gisement de Sangomar (ex-SNE), découvert en 2014, sont estimées à près de 630 millions de barils de pétrole. Le site renferme aussi du gaz naturel associé et non associé de l’ordre de 113 milliards de Normo mètres cubes.

Selon un communiqué de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (ITIE), « la campagne de forage des puits de développement du champ Sangomar a débuté le mercredi 14 juillet 2021 ».

Dans la phase 1 du projet, 21 puits seront creusés par deux navires de forage : l’Ocean BlackRhino de Diamond Offshore et l’Ocean BlackHawk. Le premier est dans les eaux sénégalaises depuis le 8 juillet 2021. Le second arrivera mi-2022.

« Une flotte de trois navires de ravitaillement et trois hélicoptères soutiendra les navires de forage, transportant les matériaux, l’équipement et le personnel nécessaires à la campagne. Les navires opéreront à partir de la base de ravitaillement du Sénégal située au Mole 1 dans le Port de Dakar », indique la source. A terme, ces puits devraient permettre au Sénégal de produire près de 100.000 barils de pétrole par jour à compter du quatrième trimestre 2023.

Tout comme le projet Sangomar, Grande Tortue Ahmeyim (GTA) « se déroule également selon le calendrier des travaux », à en croire l’ITIE. À cheval entre le Sénégal et la Mauritanie, à 125 kilomètres au large des deux côtes, ce gisement contiendrait environ 450 milliards de mètres cubes de gaz.

Pour sécuriser le terminal offshore, un brise-lames sera construit avec 21 caissons. Ces structures en béton mesurent 55 mètres de long, 28 mètres de large et 33 mètres de hauteur. Chaque caisson vide pèse 16.000 tonnes, mais une fois rempli de sable, le poids devrait atteindre 74.525 tonnes.

D’après le document, « trois caissons, qui étaient en mouillage dans les eaux de Ndiago (Mauritanie), ont été installés au courant du mois de juillet 2021 ». Eiffage marine fabrique les caissons au môle 8 du Port de Dakar. Actuellement, le treizième est en cours de construction dans ce chantier où interviennent plus de 1500 Sénégalais. En mer, les caissons vont reposer sur 2,5 millions de tonnes de roches extraites en Mauritanie.

Sénégal : Covid-19 et Locales à la Une des journaux

La Covid-19 et les élections locales sont les deux sujets phares traités par les journaux sénégalais, parvenus à APA ce lundi.« Un million de personnes vaccinées ». Le chiffre est à la Une du journal Vox Populi qui soutient que le Sénégal franchit enfin cette barre.

L’AS souligne que face à la « furie de la pandémie », les populations continuent à se rendre dans les lieux dédiés à la vaccination.

« Course contre la montre » titre EnQuête qui parle de la prise en charge des malades. Dans le journal, la directrice générale des Établissements de santé (DGES), Fatou Mbaye Sylla, révèle que les « tous les cas sévères viennent avec un taux d’atteinte de poumons supérieur à 50% ».

Pour Sud Quotidien, le variant « Delta embrase la sphère politique ». L’arrivée de ce variant plus « contagieux » et plus « dangereux » a brisé le « pacte social » après les révélations du Docteur Babacar Niang, Médecin-chef de Suma Assistance, sur la « vente du matériel des Centres de traitement des épidémies (Cte) ».

Le Quotidien consacre un reportage sur le Cte de l’hôpital Dalaal Jamm, situé à Guédiawaye, dans le département de Dakar. Le journal constate qu’en plus de l’explosion des cas, des problèmes de lits et d’oxygène exacerbent le combat du personnel de santé, qui tente de maintenir en vie des patients sous assistance respiratoire et d’autres dans le coma en réanimation.

L’Observateur de son côté, souligne que « le coronavirus renverse le plan de travail de Macky Sall ». Conséquence ajoute le journal, Il n’y aura pas de vacances gouvernementales cette année pour le président de la République et ses ministres, obligés d’assurer « la continuité du service ».

Malgré le contexte sanitaire, les responsables politiques du pouvoir comme de l’opposition sont déjà en campagne électorale pour les élections locales du 23 janvier 2022. Dans L’AS, « Macky Sall recadre les membres de Benno Bokk Yakaar » (coalition présidentielle) et leur demande d’être à l’écoute de la Conférence des leaders de la coalition.

Pour Walf Quotidien, « l’opposition (est) à quitte ou double » dans ces locales. Elle est dans l’obligation de « s’unir ou périr ». Pour éviter un revers contre la majorité présidentielle, elle devra miser sur des listes communes en misant sur des leaders au charisme avéré, capables de mobiliser.

Le Soleil dans sa parution, rend hommage au lutteur Mbaye Guèye, premier Tigre de Fass, rappelé à Dieu samedi à l’âge de 75 ans. « Il était une fois le  Tigre de Fass » raconte le quotidien national qui révèle l’origine de son surnom (Tigre Fass) devenu culte, après son combat héroïque du 14 juillet 1968 contre Sa Ndiambour.

En Sport, Me Augustin Senghor rempile pour 4 ans à la tête de la Fédération sénégalaise de football (FSF) informe Stades. Le journal revient sur les nouveaux défis qui attendent le président réélu, au sein d’une fédération dont la gestation gagnerait à être modernisée.

Le journal revient aussi sur les « adieux de Messi » après son départ de Barcelone. « Beaucoup de clubs m’ont appelé » informe l’Argentin ému, dont l’avenir devrait s’écrire au club français du Paris Saint-Germain.