Le Rwanda et l’Ethiopie discutent des questions sécuritaires

Le Président rwandais Paul Kagame a rencontré le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed Ali pour évoquer les questions de sécurité.Le Bureau du Président a déclaré que les deux dirigeants « ont discuté de divers sujets d’intérêt mutuel, y compris des questions spécifiques aux deux pays et à la région ».

À son arrivée à l’aéroport international de Kigali, le Premier ministre éthiopien en visite de deux jours, a été reçu par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Vincent Biruta.

« Le Premier ministre Abiy Ahmed Ali et sa délégation sont arrivés à Kigali, au Rwanda, pour une visite de travail de deux jours au cours de laquelle le Premier ministre rencontrera le Président Paul Kagame », a tweeté dimanche le bureau du Premier ministre Abiy sans révéler plus de détails sur la visite.

Après la rencontre, le PM Abiy a déclaré dans un tweet qu’il avait eu des discussions fructueuses avec son hôte. Plus tard dans la soirée, le Président Kagame a invité le Premier ministre Abiy à un dîner après le tête-à-tête.

Les forces du gouvernement fédéral éthiopien combattent les forces rebelles dans la région du Tigré depuis 10 mois. A cette occasion, le Premier ministre Abiy insiste sur le fait que son gouvernement ne s’arrêtera pas tant que les rebelles ne seront pas vaincus.

Le secrétaire général des Nations unies (Onu), António Guterres, a prévenu que la crise au Tigré allait s’étendre et aurait de graves conséquences politiques, économiques et humanitaires pour le pays et la région.

Vaccins Covid-19 : la France au chevet de l’Union africaine

Les États membres de l’Union africaine (UA) vont recevoir de Paris 10 millions de doses supplémentaires de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre la Covid-19.Les vaccins seront alloués et distribués dans le cadre de l’initiative du « Fonds africain pour l’acquisition des vaccins » (Avat) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin contre la Covid-19 (Covax) au cours des trois prochains mois, lit-on sur le site de l’Elysée.

L’initiative Avat, explique la présidence française, est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux États membres de l’Union africaine de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Elle est menée en étroite collaboration avec le mécanisme Covax qui s’efforce de son côté de fournir les 50 % restants grâce à des dons.

Ce programme est piloté, pour le compte des États membres de l’Union africaine, par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), qui fournit les fonds pour acheter les vaccins.

Selon l’exécutif français, suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de cette initiative pour permettre, d’ici à septembre de l’année prochaine, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars, avec l’appui d’un partenariat innovant noué avec la Banque mondiale.

Par ailleurs, indique la publication de l’Elysée, la France contribuera à la plateforme soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui permettra le transfert de la technologie des vaccins à ARN messager vers le continent africain.

En outre, poursuit-elle, grâce à son nouveau partenariat avec l’initiative Avat, le gouvernement français accroîtra encore ces efforts et progressera dans la réalisation de son engagement de partager au moins 60 millions de doses de vaccins d’ici à la fin de l’année 2021.

Pour le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, « le don par la République française de 10 millions de doses de vaccins contre la Covid-19 au continent africain est un geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopération politique à un moment où le monde en a le plus besoin ».

M. Ramaphosa a ainsi félicité « le Président Macron, le gouvernement et le peuple français pour cette contribution importante à la lutte de notre continent contre la maladie et contre la triste mais non inéluctable réalité de l’accès inégal aux vaccins dans beaucoup de régions du monde, en particulier en Afrique. »

De son côté, son homologue, Emmanuel Macron, a déclaré que cette assistance illustre sa volonté en tant que Président de la République française, de se tenir aux côtés des populations africaines pour faire front ensemble contre la pandémie.

Af’Sud : une nouvelle souche de la Covid-19 détectée (étude)

Un nouveau variant de la Covid-19 plus infectieuse que les souches précédentes a été détecté en Afrique du Sud, selon les résultats d’une étude.L’étude menée par l’Institut national des maladies transmissibles d’Afrique du Sud et la plateforme de recherche, d’innovation et de séquençage du KwaZulu-Natal indique que le nouveau variant, connu sous le nom de C.1.2, a été identifié pour la première fois en mai 2021 lors de la troisième vague de Covid-19 dans le pays. Les chercheurs ont averti que le variant C.1.2 est « associé à une transmissibilité accrue et à une sensibilité réduite à la neutralisation ».

Le variant aurait depuis été détecté dans la plupart des dix provinces d’Afrique du Sud et dans sept autres pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Océanie, indiquent les chercheurs dans l’étude qui doit encore faire l’objet d’un examen par les pairs.

Les autres pays où la souche a été détectée sont l’Angleterre, la Chine, la République démocratique du Congo, l’Ile Maurice, la Nouvelle-Zélande, le Portugal et la Suisse.

Le variant aurait évolué à partir de la souche C.1, l’une des lignées qui a dominé la première vague d’infections par le SRAS-CoV-2 en Afrique du Sud et qui a été détectée pour la dernière fois dans ce pays en janvier 2021.

Etat civil et citoyenneté : des journalistes sénégalais portent le combat

Le bureau sénégalais du Réseau International des Journalistes Francophones pour l’État Civil et la Citoyenneté (RIJFEC) a été installé samedi à Dakar.Suivant l’exemple de confrères de plusieurs pays de l’espace francophone africain, des hommes et femmes de médias du Sénégal viennent de lancer une association pour promouvoir l’état civil et la citoyenneté à travers la communication et la sensibilisation. Un bureau composé de neuf membres a été porté sur les fonts baptismaux.

Ainsi, plusieurs points ont été retenus lors de l’Assemblée générale tenue à la Maison de la Presse Babacar Touré. Au-delà de la sensibilisation, des activités allant des plaidoiries aux rencontres avec des collectivités locales, en passant par les séances de formation et la sensibilisation contre les saccages des édifices publics lors des manifestations par exemple, ont été inscrites dans le programme qui sera déroulé prochainement.

Le second objectif du RIJFEC, créé en novembre 2019 à Yaoundé (Cameroun) et dont le bureau international est dirigé par le Malien Touré Hamidou Elhadji, est de participer aux objectifs du Dividende dans les pays de l’espace Francophone conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD) numéro 4 et 6.

A travers cette initiative sociale, le réseau mène des missions aux côtés des États et des organisations nationales et internationales dans le but de sensibiliser sur l’enregistrement des faits d’état civil. Il participe également à la veille citoyenne à travers l’observation des élections dans les pays africains, d’où la problématique de la citoyenneté.

« Il était important aujourd’hui de regrouper ou de rassembler ces journalistes qui sont sensibles à des problèmes de ce genre, et essayer de voir comment travailler en synergie pour sensibiliser, porter le plaidoyer, mais aussi porter le message dans le cadre de cette citoyenneté. C’est la raison pour laquelle nous avons installé la section Sénégal », a expliqué Daouda Sow, vice-président du bureau sénégalais du RIJFEC, par ailleurs rédacteur en chef du bureau dakarois de la chaîne marocaine Medi 1 TV Afrique.

Af’Sud : Ramaphosa appelle à protéger les lanceurs d’alerte

Le président Cyril Ramaphosa a appelé à la protection des dénonciateurs de corruption, suite au récent meurtre de Babita Deokaran, un haut fonctionnaire des finances du Département de la santé de Gauteng.Dans son message hebdomadaire à la nation, M. Ramaphosa a indiqué qu’à mesure que la lutte du gouvernement contre la corruption prenait de l’ampleur, il était évident que l’Etat devait revoir de toute urgence son approche actuelle, non seulement en matière de protection des témoins, mais aussi de protection plus large des dénonciateurs.

Le meurtre de Deokaran est « un rappel brutal des grands enjeux de la quête collective du gouvernement et de la société pour supprimer et éliminer le cancer de la corruption en Afrique du Sud », a-t-il déclaré.

« Bien que de nombreux systèmes soient en place pour permettre aux dénonciateurs de signaler des faits de manière anonyme, nous devons renforcer les systèmes existants et apporter un soutien accru à ceux qui communiquent publiquement des informations », a déclaré M. Ramaphosa.

Et d’ajouter : « En tant que société, nous devons identifier les domaines dans lesquels les lois et politiques existantes sont inadéquates pour protéger les moyens de subsistance, la réputation et la sécurité des dénonciateurs et travailler ensemble pour y remédier ».

M. Ramaphosa a déclaré que « l’intention des criminels qui ciblent les lanceurs d’alerte n’est pas seulement de réduire au silence des individus particuliers, mais aussi d’envoyer un message aux autres lanceurs d’alerte potentiels ».

Sans la bravoure et les interventions fondées sur des principes de dénonciateurs comme Deokaran, le gouvernement serait incapable de démasquer ceux qui commettent des actes de corruption, a-t-il ajouté.

Le message de M. Ramaphosa est intervenu alors que sept suspects arrêtés pour leur rôle présumé dans l’assassinat de M. Deokaran en plein jour à son domicile ont comparu devant le tribunal lundi.

Le Premier ministre de Gauteng, David Makhura, a déclaré qu’il existait un « lien » entre le meurtre de Mme Deokaran et les personnes inculpées pour une fraude de 24 millions de dollars dans le cadre d’un appel d’offres portant sur des équipements de protection individuelle au sein du ministère de la Santé de Gauteng.

Selon les médias, les meurtriers présumés de Mme Deokaran l’ont harcelée pendant plus d’un mois.

Selon ces rapports, trois jours après le meurtre, les tueurs ont été repérés par un dédale de caméras de vidéosurveillance qui ont permis de reconstituer leur itinéraire de fuite et ont conduit à leur arrestation.

Zambie : le nouveau président chamboule l’armée et la police

Hakainde Hichilema a nommé les nouveaux chefs des forces de défense et de la police nationale, quelques jours après avoir pris ses fonctions.Après avoir prêté serment le 24 août dernier, le nouveau président a pris ses premières mesures en direction de l’armée et de la police. Hichilema a annoncé dans un discours télévisé à la nation dimanche qu’il avait élevé Dennis Alibuzwi au poste de commandant de l’armée zambienne, en remplacement de William Sikazwe.

Il a également nommé Collin Barry comme nouveau chef de la force aérienne zambienne (ZAF) et Patrick Solochi comme commandant du service national zambien (ZNS). Barry et Solochi succèdent à David Muma et Nathan Mulenga qui dirigeaient respectivement la ZAF et la ZNS.

Hichilema a également nommé Lemmy Kajoba au poste d’Inspecteur général de la police zambienne, en remplacement de Kakoma Kanganja qui a été relevé de ses fonctions avec effet immédiat.

La force de défense zambienne comprend l’armée zambienne, la force aérienne zambienne (ZAF) et le service national zambien (ZNS).

Opposant historique au régime du président sortant d’Edgar Lungu, le nouveau président zambien a été arrêté à plusieurs reprises ces dernières années. 

Côte d’Ivoire: difficile respect du grammage de la baguette de pain (enquête)

A Abidjan, nombre de boulangeries, tirent au moins 340 à 380 baguettes de pains du sac de farine de blé de 50 Kg contre 320 baguettes homologuées par l’Etat ivoirien, selon une enquête menée par APA.

La jauge de la baguette de pain ordinaire, recommandée aux boulangers, notamment ceux soumis au régime commercial, n’atteint pas de ce fait la mesure de contenance requise par la réglementation en vigueur. 

« Selon la norme, depuis 2003, on nous demande de faire entre 193 g et 228 g la baguette de pain après cuisson. Et, avec les calculs, l’on a 320 pains pour un sac de blé de 50 Kg », confie un responsable syndical du secteur.

Rencontrés discrètement, des employés rapportent que pour faire face aux charges fixes (salaire, loyer, électricité, eau, intrants…), les boulangeries tirent « au moins 340 à 380 baguettes de pains du sac de 50 Kg de farine ».   

« On m’a demandé de tirer 340 pains du sac de 50 Kg », indique un agent assis sur une table, ostensiblement cramé par la fatigue, à quelques encablures du four installé pour la production du pain et des variantes.

Un homme de la quarantaine, gestionnaire de stocks, qui a requis l’anonymat, déclare que la boulangerie où il officie, « tire 360 pains par sac de 50 Kg ». Cependant, « plusieurs sont déjà montés à 380 pains » aujourd’hui. 

Cela, soutient-il, est fait « pour amortir un peu les charges » même si le ministère du Commerce recommande 320 pains pour 50 Kg de farine boulangère. Mais, « personne ne respecte » cette norme au risque de mettre la clé sous le paillasson.

Hausse de la farine

« L’Etat n’est pas prêt pour qu’on augmente un centime sur le pain, or actuellement la farine est montée à 22.500 Fcfa en moyenne le sac de 50 Kg », et ce, après un relèvement du prix, de 19.250 à 22.500 Fcfa, il y a quelques temps, poursuit-il.

Le prix de la tonne de blé est passé de 250 euros (163.989 Fcfa) en janvier 2021 à 300 euros (196.787 Fcfa) en juillet 2021, soit une hausse de 20%, révèlent des données du ministère du Commerce et de l’industrie.

Ce facteur, combiné à une hausse du coût de fret de 20%, dans un contexte où le prix de la tonne de farine de blé n’a augmenté que de 5% entre janvier et juillet 2021, renchérit visiblement les charges des meuniers.

La norme sur la baguette de pain date de 2003 où le sac de farine n’excédait pas 11.250 FCFA. Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), lui, était à 36.000 FCFA contre 60.000 FCFA aujourd’hui, ce qui montre aussi une augmentation des charges des boulangers.

A ce montant, fait observer un gérant, il faut ajouter 30.000 FCFA de prime de transport des employés pour Abidjan, les charges patronales sociales et fiscales, toute chose qui grève la trésorerie des boulangeries. 

Le kg du gaz utilisé par les boulangers était auparavant à 215 FCFA contre 545 FCFA aujourd’hui. En plus, le coût du matériel et de l’aménagement ont, depuis, considérablement évolué.  

Un hiatus 

La baguette de pain, beaucoup utilisée dans les ménages, donne au constat une mie moins épaisse, mais pas visible pour le citoyen lambda, car, des techniques sont employées pour faire monter la pâte, affirme un boulanger.

« Quand on prépare la patte, avant qu’on la mette au four, si elle doit faire 2 ou 3 heures, on attend au moins 4 heures afin que ça gonfle », révèle ce boulanger, qui note qu’après cuisson le pain est gros, mais avec une mie légère.

Selon ce dernier, « on découpe à la main la pâte, on ne pèse pas dans la plupart des boulangeries, même si des gens ont des diviseuses (machine permettant d’assurer une fraction de la pâte). En réalité, personne ne pèse la pâte ».

Suite à des velléités d’une hausse de la baguette de pain, de 150 Fcfa à 200 Fcfa, le ministère de tutelle a ordonné mi-mai 2021 un maintien du prix, bloquant une flambée des produits de boulangerie pour prétexte de la crise énergétique.

Les boulangers, en Côte d’Ivoire, soumis au régime commercial, ont obligation de produire des baguettes de pain ayant un poids situé entre 193 grammes (g) et 228 g; et une longueur entre 60 et 68 cm, selon les normes.

Sénégal : Alioune Badara Cissé, abécédaire d’un particulier médiateur

Le médiateur de la République, décédé samedi à Dakar, repose désormais dans la cité religieuse de Touba (Centre) après avoir mené une vie chargée d’enseignements.Décédé à l’âge de 63 ans, l’avocat né à Saint-Louis (Nord) et compagnon de première heure du président Macky Sall a été inhumé dimanche en fin d’après-midi. A l’annonce du décès d’Alioune Badara Cissé, les témoignages ont été unanimes sur les qualités morales du défunt, l’un des rares proches du chef de l’Etat à oser lui dire certaines vérités jusqu’à se mettre à dos son propre camp politique.

Nommé ministre des Affaires étrangères par Macky Sall après son élection en 2012, Alioune Badara Cissé a été débarqué par son « ami » sept mois plus tard lors du premier remaniement ministériel de la deuxième alternance. « Il ne m’a jamais appelé pour me notifier mon limogeage. C’est le Premier ministre d’alors (Abdoul Mbaye) qui me l’a (dit) par téléphone », confiait-il, déplorant ensuite une campagne de diabolisation médiatique pour justifier son limogeage.

« Cela m’a fait profondément mal. Parce que ces mensonges (liens avec un narcotrafiquant) venaient de mon propre camp politique et de personnes avec qui je voulais cheminer jusqu’à la fin de ma vie », regrettait-il dans des propos repris par le site local Seneweb.

Si d’aucuns avaient fini d’interpréter son éjection comme le début de la détérioration des relations avec le chef de l’Etat, ce dernier coupe court et le réhabilite en août 2015. Il est nommé médiateur de la République avec « pour principale mission de veiller à la bonne adéquation entre le fonctionnement de l’Administration et les droits des citoyens ». En d’autres termes, il s’agit pour lui « d’améliorer les relations entre l’Administration et les citoyens et/ou usagers ».

Traversée du désert

Il jouait ainsi pleinement son rôle en ayant des positions mal perçues par certains camarades de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), qui n’hésitaient pas à réclamer sa démission. Son franc-parler était devenu encombrant dans la communication gouvernementale. Certains propos étaient interprétés comme des critiques contre le régime, venant surtout d’une personnalité nommée par le président de la République.

En revanche avec ce dernier, « la rupture n’a jamais été totale. Peut-être que « ABC », comme on l’appelait affectueusement, était une sorte de boussole, de repère pour le président Macky Sall, pour ne pas trop déraper », remarque sur RFI Mamoudou Ibra Kane, directeur du groupe de presse E-média.

Son long appel au président Macky Sall pour écouter la rue lors des événements sanglants de mars dernier est encore frais dans les mémoires. « C’est la vôtre (votre voix, celle du président de la République)  que le peuple veut entendre. Ces Sénégalais d’ici, dans tous les coins et recoins de ce pays, les Sénégalais de Rome, de Milan et de partout ailleurs veulent vous entendre. Pourquoi diable ne leur parlerait-on pas ! », avait-il déclaré dans une captivante éloquence devant la presse.

Ce discours faisait suite aux violentes manifestations qui ont éclaté dans le pays après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko classé troisième avec 15 % à l’élection présidentielle de 2019. Le leader du parti Pastef est accusé de viols répétés et de menaces de mort par une employée d’un salon de beauté et de massage situé à Dakar.

Macky Sall réagira vingt-quatre heures après l’appel de son ancien conseiller spécial et directeur de cabinet. Dans son adresse à la nation, le président affirme : « Je vous ai compris ». La tension se décrispera après des mesures fortes comme la libération de Sonko au terme de trois jours de garde à vue.

« Le Sénégal perd un grand homme avec sa disparition inattendue. (…) Il s’était personnellement impliqué pour empêcher ma radiation injuste de la Fonction publique en 2016. Par la suite, il s’était également beaucoup impliqué lors des malheureux évènements de février-mars 2021 pour prévenir et éviter l’irréparable », a témoigné l’opposant qui décrit Alioune Badara Cissé comme « un homme cultivé, racé, affable, généreux et d’un raffinement singulier ».

Au-delà de la politique

Né dans une famille polygame où il est l’aîné des garçons, ABC grandit sous l’aile des deux coépouses de sa mère et reçoit une éducation « très rigoureuse » de son père, surveillant principal des travaux publics. Ayant commencé les études à Saint-Louis, il les poursuivra à Dakar où il n’est pas à l’abri de tentations qui lui vaudront son exclusion du lycée.

« On m’a exclu au mois de mars avec mon petit groupe d’amis. Pour me punir, mon père m’a amené, à son corps défendant, à faire de la mécanique au garage de la Soadip (Société africaine de diffusion et de promotion) et j’avais commencé à prendre goût. Le vieux, qui avait peur que je finisse par détester l’école, m’a inscrit au C.E.A.L (temple évangélique Albert Luthuli de Dakar) où on s’est tous retrouvés ». La flamme reprend tout de suite et les diplômes s’enchaînent, dans un parcours qui force le respect.

Il fut lauréat du Concours Général en anglais en 1977 avant de décrocher son baccalauréat en 1978 avec la mention. Poussé par sa passion des langues, il poursuit ses études en France et enseigne l’anglais, l’espagnol et le français au Beath High School, en Ecosse, jusqu’en 1983.

Il revient par la suite dans l’Hexagone pour entamer des études de Droit. Son diplôme en Droit économique en poche, il est admis au Barreau de Dakar comme avocat en 1988. Repoussant à chaque fois ses limites, l’ancien président du Saint-Louis Basket Club bénéficie du Hubert Humphrey Followship Program et séjourne pendant une décennie (1992-2002) à Minnesota (Etats-Unis), où sont nés trois de ses enfants.

L’un d’eux, Abdoulaye Néné Cissé, servant dans l’armée américaine, a été poignardé à mort en octobre 2019, le jour de son 27e anniversaire, alors qu’il essayait d’intervenir contre un cambriolage.

Avant de rejoindre à l’au-delà son fils, également enterré à Touba, le défunt médiateur de la République, disciple mouride, a pu aller jusqu’au bout de son mandat qui s’est terminé le 5 août dernier. Le nom de son successeur, le magistrat Demba Kandji, ex-premier président de la Cour d’appel de Dakar, a été dévoilé depuis quelques mois par la presse sénégalaise.

Politique et santé au menu des quotidiens marocains

Les enjeux des prochaines élections et la gestion de la crise liée à l’épidémie du nouveau coronavirus sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Bayane Al Yaoum+, qui s’attarde sur les enjeux des prochaines élections, écrit que la réussite de toute élection est tributaire de la participation, principal indicateur qui reflète la crédibilité du processus électoral et traduit la volonté des citoyens.

Les élections ne sont pas un rite périodique passager, mais un exercice démocratique qui conduit à la constitution des institutions de l’Etat, souligne la publication, appelant les citoyens à relever le défi en se présentant massivement aux bureaux de vote et exprimer leur volonté en toute sincérité et conviction en vue de former des institutions représentatives et exécutives crédibles, transparentes, compétentes et capables de contribuer à la construction du Maroc de demain.

+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que si au Maroc, comme partout ailleurs, la crise Covid a été une période propice pour certaines activités, notamment celles en liaison directe avec la santé, elle a également engendré une « demande accrue », et donc des « gains plus importants ».

Mais bien que les opérateurs privés du secteur qui cherchent à maximiser leurs gains soient dans leur posture la plus naturelle, quand il s’agit de la santé et des vies humaines, la notion de gain et de bénéfice « obéit naturellement à la notion d’éthique plus que dans d’autres activités », fait observer le journal.

De ce fait, c’est aux pouvoirs publics et aux institutions représentatives de « réguler et d’assurer un juste équilibre », préconise-t-il.

+L’Opinion,+ qui revient sur les faux tests PCR, écrit qu’en l’espace de quelques jours, pas moins de quarante arrestations de personnes munies de faux tests PCR ont été enregistrées dans différents points frontaliers du Royaume.

La fermeté affichée par les autorités devrait donner lieu à plus d’arrestations et de démantèlements de réseaux lors des semaines à venir, estime le quotidien, qui attribue le recours aux faux tests pour entrer ou sortir du Royaume aux prix des tests et la rareté d’alternatives légales.

Il souligne en conséquence la nécessité d’une « réponse globale » à même d’assurer un accès équitable aux tests, qui demeurent un instrument clé pour inverser la courbe épidémiologique.

Mali : les violations et atteintes aux droits de l’Homme en augmentation

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a déclaré qu’au moins 527 civils ont été tués, blessés ou enlevés du 1er avril au 30 juin 2021, soit une hausse de plus de 25 % par rapport au premier trimestre de l’année.Les civils paient un lourd tribut dans les conflits. Le Mali n’échappe pas à la règle. La note trimestrielle de la Minusma, publiée ce lundi, renseigne que « les principaux actes de violence contre eux ont été commis dans les cercles de Bandiagara, Douentza, Djenne, Koro, Mopti, Niono et Ségou (50%), ainsi que dans ceux de Ansongo et Gao (15%) ».

A en croire la mission onusienne, « les violences ont été perpétrées majoritairement par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, sigle en arabe), l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et d’autres groupes similaires ». Sur l’ensemble du territoire malien, les organisations jihadistes « ont tué, blessé ou enlevé 54 % des victimes enregistrées » par la Minusma.

En outre, les milices et groupes d’autodéfense à base communautaire ont commis 20 % des exactions constatées sur la période considérée là où les violations des droits de l’Homme imputées aux Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) et aux forces internationales et régionales représentent respectivement 9 et 6 %.

Le rapport de la Minusma indique que « le Jnim et autres groupes similaires ont continué à renforcer leur emprise territoriale, notamment dans les zones rurales du Centre du Mali, avec une extension notable de leurs activités vers des cercles du Sud du pays, en l’occurrence Ségou et Sikasso ».

La réponse des FDSM et des forces internationales a notamment consisté à « la protection de centres urbains stratégiques » mais leurs opérations militaires ont parfois donné lieu à de « graves violations des droits de l’Homme contre les populations locales ».

Dans les zones attaquées, « l’absence des autorités judiciaires a rendu difficile la lutte contre l’impunité », rapporte la Minusma. Toutefois, elle salue « les efforts des autorités de la Transition pour tenir les auteurs de violations des droits de l’Homme comptables de leurs actes ».

Pour la mission onusienne, « il importe de relever l’organisation récente des assises criminelles de Mopti et la signature d’ordres de poursuite contre des militaires qui auraient été impliqués dans des exactions à l’encontre de civils ».

Malawi : la banque centrale veut améliorer la disponibilité des devises étrangères

La Reserve Bank of Malawi (RBM) a réintroduit une mesure obligeant les entreprises à lui céder une partie de leurs recettes d’exportation.En 1994, la banque centrale malawite avait lancé un programme d’incitation à l’exportation. Objectif, permettre aux sociétés de conserver l’ensemble des recettes d’exportation dans leurs comptes libellés en devises étrangères (FCDA, sigle en anglais).

Cette politique a, par la suite, fait l’objet d’ajustements avant d’être supprimée en mars 2015. Toutefois, la Reserve Bank of Malawi (RBM) a récemment constaté, d’après son Gouverneur Wilson Banda, « un resserrement du marché des changes ». De ce fait, l’institution financière a décidé de restaurer la vente obligatoire des produits d’exportation.

Avec cette mesure « à effet immédiat », tous les exportateurs doivent désormais vendre « au minimum 30% de leurs recettes d’exportation » à l’entité offrant le meilleur taux de change, a précisé ce lundi M. Banda.

La presse sénégalaise pleure Alioune Badara Cissé

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, rendent hommage au médiateur de la République décédé samedi soir à l’âge de 63 ans à l’Hôpital Principal de Dakar.C’est la « fin de mission d’un régulateur social », indique Le Soleil. La mort d’Alioune Badara Cissé, poursuit le quotidien national, a créé l’émoi, la consternation et une immense tristesse au Sénégal.

« Du port (vestimentaire) au verbe…un délectable homme politique s’en est allé », souligne L’AS. Ce journal informe que l’ancien ministre des Affaires étrangères, né en 1958 à Saint-Louis (Nord), repose désormais au cimetière Bakhiya de Touba (Centre) aux côtés de son fils, Abdoulaye Néné.

Sous le titre « Une icône perdue », EnQuête rapporte que l’avocat de profession avait « le don de fédérer autour de lui tous ceux qui sont épris de justice » et « suscitait chez tout le monde respect et admiration ».

Cela fait dire à Vox Populi qu’il y a « unanimité sur un homme de valeurs ». Dans les colonnes de ce quotidien, opposants et tenants du pouvoir s’accordent sur les qualités du défunt : « véridique, courageux, courtois, raffiné… ».

Abdou Mbow, porte-parole national adjoint de l’Alliance Pour la République (APR, au pouvoir) a déclaré dans Vox Populi que l’homme public, « qu’il plaise ou déplaise, n’hésitait jamais à dire ce qu’il pensait ».

Dans « l’ABCDAIRE d’une vie de combat », L’Observateur retrace le parcours de ce brillant intellectuel qui fut notamment « le premier lauréat en anglais du Concours Général de 1977 ».

Alioune Badara Cissé est l’un des membres fondateurs de l’APR. A en croire Le Quotidien, « ABC, l’être capital, a été emporté par la Covid-19 ». Dans les colonnes de Sud Quotidien, l’opposant Ousmane Sonko rappelle qu’ « il s’était personnellement impliqué pour empêcher (sa) radiation injuste de la Fonction publique en 2016 » là où le président Macky Sall salue la mémoire d’ « un homme de conviction et un brave compagnon ».

Justement, WalfQuotidien s’intéresse à la relation entre le chef de l’Etat et Alioune Badara Cissé. Ce n’était pas « un long fleuve tranquille », note ce journal mais plutôt « une idylle (avec) des hauts et des bas ».

Tout bien considéré, le politique Boubacar Camara résume parfaitement la vie d’Alioune Badara Cissé : « (Il) a quitté ce monde à 63 ans (âge de la fin de mission du Prophète Mohamed PSL) et à la date anniversaire de la fin de mission de Cheikh Ahmadou Bamba RTA (fondateur du mouridisme). Cette coïncidence n’est pas anodine pour moi. Elle révèle le peu de place qu’ABC a toujours réservée à la vie d’ici-bas dont les bienfaits ne l’ont jamais aveuglé ».

Yalemzerf Yehualaw bat le record du monde du semi-marathon

L’Éthiopienne est devenue, dimanche à Antrim (Irlande du Nord), la première femme à boucler ce parcours en 1 heure, 3 minutes et 42 tierces.Du haut de ses 22 ans, Yalemzerf Yehualaw a effacé des tablettes la Kenyane Ruth Chepngetich. Au terme d’une course haletante, l’athlète éthiopienne a affirmé avoir « travaillé toute (sa) vie » pour vivre ce moment de gloire.

« Un rêve devenu réalité » pour Yalemzerf Yehualaw qui était « frustrée » après l’échec d’Istanbul, en Turquie, où la championne avait visé le record mondial sur cette distance. Le podium du semi-marathon d’Antrim est complété par la Kenyane Vane Nyaboke (1 heure, 9 minutes et 43 tierces) et la Britannique Rose Harvey (1 heure, 10 minutes et 27 tierces).

Yalemzerf Yehualaw a fait ses débuts internationaux en 2019. Elle a déjà à son palmarès une médaille d’or remportée aux Jeux africains 2019 à Rabat (Maroc) et une médaille de bronze décrochée aux Championnats du monde de semi-marathon à Gdynia (Pologne) en 2020.

Abidjan et Bamako lancent la matérialisation de leur frontière

La Côte d’Ivoire et le Mali qui viennent de lancer le processus de matérialisation de leur frontière, envisage d’élaborer une feuille de route pour la relance des activités de coopération transfrontalière.

Dans ce contexte, la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Mali-Côte d’Ivoire a tenu sa première rencontre les 24, 25 et 26 août 2021, dans la salle de conférence du Grand Hôtel de Bamako.

La délégation ivoirienne était conduite par M. Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, tandis que la délégation malienne avait à sa tête M. Abdallah Faskoyé, conseiller technique chargé des questions de frontière au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) du Mali.

Cette rencontre avait pour objectif global de lancer le processus de matérialisation/démarcation de la frontière commune et de promouvoir la coopération transfrontalière entre les deux pays.

Elle vise également à élaborer un chronogramme des activités de délimitation/démarcation de la frontière entre les deux pays, à procéder à la validation bilatérale du projet d’accord-cadre de coopération transfrontalière Mali-Côte d’Ivoire.

Dans leur allocution respective, les deux chefs de délégations se sont félicités de la tenue de la rencontre qui traduit la volonté des deux chefs d’État de relever le défi de la stabilité dans les deux pays.

La ligne frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Mali est longue de 532 km environ. L’objectif des deux parties est de transformer les zones transfrontalières en espaces de bien-être, de cohabitation et d’entente parfaite.

Un Accord-Cadre de matérialisation des frontières communes a été signé en juillet 1999, à Bamako. La session devrait permettre de poser de nouveaux jalons dans le cadre de la démarcation des frontières et du développement des espaces frontaliers à travers la coopération transfrontalière.

Au terme des travaux, les deux délégations ont fait des recommandations, notamment une large sensibilisation des autorités, des acteurs/partenaires et des populations frontalières tout le long du processus de matérialisation de la ligne frontière.

Les parties ont convenu de respecter le chronogramme commun proposé dans l’évaluation du budget des campagnes de délimitation/démarcation, et la mobilisation des ressources par la Commission auprès des États et des partenaires techniques financiers pour la réalisation du projet dans les délais.

Le ministre malien de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation du Mali, Dr Abdoulaye Maiga, accordé une audience aux membres de la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Côte d’Ivoire-Mali. Ce qui traduit l’engagement de Bamako dans ce projet.

Coopération ivoiro-américaine: Malika Kamara élue présidente de l’AEP-CI

La journaliste ivoirienne et spécialiste en communication, Malika Kamara, a été élue samedi présidente du Bureau exécutif de Côte d’Ivoire Alumni Exchange Program (AEP-CI) pour un mandat de trois ans.

L’AEP-CI réunit les anciens bénéficiaires des bourses du Département d’Etat américain, répartis à travers plusieurs programmes : Ivlp, Fulbright, Humphrey, Yali, Susi, Access, Ccip, Mwf, Sport exchange, Tea, Paylp.

La spécialiste en communication, Malika Kamara, a été créditée de 253 voix soit 67,6% des suffrages exprimés, suivie de Ismaël Soma Bola qui a obtenu 61 voix (16,3%) et de Aubin Adi Kouamé qui a enregistré 53 voix soit un taux de 14,2%. 

L’élection du président de l’organisation s’est tenue en ligne en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et a enregistré la participation des alumni établis sur l’ensemble du territoire national.

Le comité électoral était notamment présidé par l’avocate Me Françoise Khaudjis-Offoumou. Après le vote, les résultats du scrutin ont été proclamés le samedi 28 août 2021, en début de soirée.

Selon Me Khaudjis-Offoumou Françoise qui était assistée de Me Traoré Drissa, sur 2381 votants, 379 alumni ont pris part au vote avec 5 bulletins nuls.

« L’élection s’est déroulée conformément à l’article 17 des statuts et la candidate Malika Kamara, ayant obtenu la majorité absolue des voix, est déclarée élue présidente du bureau exécutif de Côte d’Ivoire Alumni Exchange Program pour un mandat de trois ans », a proclamé Me  Khaudjis-Offoumou.

Le scrutin a eu lieu en même temps que celle des commissaires aux comptes. Les deux candidats en lice, Kassaraté Gilles et Amani Stephanie Axelle, ont été déclarés élus commissaires aux comptes pour un mandat de trois ans.

Dans un message vidéo, la présidente élue, Malika Kamara, a dit « mesurer l’ampleur de la tâche et les exigences de la mission », indiquant que c’est ensemble et dans une unité d’action, que tous relèveront les défis même les plus difficiles.

Dans les jours à venir, la présidente de l’AEP-CI devrait présenter un bureau qui reflète la diversité des différents programmes des alumni. Les participants ont salué la campagne électorale qui s’était déroulée dans un esprit fair-play

L’AEP-CI aide notamment au renforcement de la coopération ivoiro-américaine. Elle s’emploie également à mettre en oeuvre des actions socio-économiques en faveur des communautés ivoiriennes.

L’Assemblée générale constitutive de l’AEP-CI a eu lieu le samedi 10 juillet 2021 à l’American Space, à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Football ivoirien: le club AFAD devient AFAD-Plateau

Le club ivoirien de football AFAD devient AFAD-Plateau, à la suite d’une augmentation de 100% de l’apport de la mairie du Plateau, le centres des Affaires d’Abidjan, dans ce club, et de son implication dans sa gestion.

L’ambition de la mairie du Plateau en intégrant les organes de gestion du club de l’Académie de Football Amadou Diallo (AFAD) est d’en faire l’un des plus grands de Côte d’Ivoire et de l’Afrique.  

Dans cette optique, la mairie de la commune du Plateau et l’Académie de Football Amadou Diallo (AFAD), ont procédé le 27 août 2021, dans un établissement hôtelier de la place, à la signature d’une convention de partenariat. 

Cet accord qui lie les deux entités a été signé par le président de l’AFAD, M. Jacques Anouma, ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) et par le député-maire de la commune du Plateau, M. Jacques Gabriel Ehouo. 

Cette convention signée est l’aboutissement de plusieurs mois de discussions entre les deux parties. La mairie du Plateau qui subventionnait déjà le club depuis plusieurs années a accru de 100% son apport dans ce club. 

La mairie du Plateau s’impliquera désormais dans la gestion et le développement de l’AFAD. Le premier vice-président senior et membre fondateur du club, Idriss Yacine Diallo, a présenté à cette occasion le nouveau logo de l’AFAD.  

M. Jacques Anouma, président de l’AFAD, a remercié le Conseil municipal du Plateau pour avoir répondu favorablement à leur sollicitation et a indiqué que ce partenariat cadre bien avec les ambitions du Comité exécutif du club. 

Ce partenariat vise à apporter un nouveau modèle économique et un nouveau cadre de management, plus adapté et plus propice au développement du club, a fait savoir M. Anouma. 

M. Ehouo, le premier magistrat de la commune du Plateau, est devenu par la signature de cet accord le 3ème vice-président et président du Comité stratégique de dévéloppement de  l’AFAD.

Le député-maire du Plateau s’est réjoui des opportunités qu’offre ce partenariat qui s’inscrit dans la vision écocitoyenne du Conseil municipal du Plateau, notamment la formation, la détection et l’insertion des jeunes au niveau sportif.

Cette convention, dira-t-il, a également pour but de promouvoir la commune du Plateau, qui abrite en son sein le mythique stade Félix Houphouët-Boigny et qui a produit des talents comme les frères Yaya et Kolo Touré, Wilfried Bony, Igor Lolo, Angban Vincent. 

M. François Allah, le directeur de Cabinet du ministère de la Promotion des Sports et du développement de l’économie sportive, représentant le ministre Paulin Claude Danho, s’est félicité de cet acte, soutenant que le sport a besoin d’être structuré.

Le représentant du ministre des Sports a fait observer que la vision du gouvernement est de faire en sorte que ce secteur soit une industrie qui crée des emplois, invitant tout un chacun à soutenir ce genre de projet.  

Covid-19 : Le Canada suspend pour un mois tous les vols directs en provenance du Maroc

Le Canada a annoncé samedi la suspension pour un mois de tous les vols directs commerciaux et privés en provenance du Maroc, en raison de la pandémie de coronavirus.Le ministère des Transports explique sa décision dans un communiqué par « l’augmentation du nombre de résultats positifs à des tests de dépistage de la Covid-19 observée chez des voyageurs en provenance du Maroc au cours des derniers mois ».

En conséquence, Transports Canada indique publier un avis aux navigants (NOTAM) « visant à restreindre tous les vols directs de passagers commerciaux et privés qui se rendent au Canada au départ du Maroc à partir du 29 août 2021 à 0H01 HAE (04H01 GMT), jusqu’au 29 septembre 2021, à 0H00 heure HAE » (04H00 GMT).

Les vols de fret ainsi que les transferts médicaux ou les vols militaires sont exclus de cette mesure.

Transports Canada précise que les vols en provenance du Maroc déjà en route seront autorisés à entrer au Canada mais que les voyageurs arrivant par ces vols devront être dépistés à leur arrivée.

Les passagers se rendant au Canada à partir du Maroc en faisant escale dans un autre pays « devront passer un test de dépistage de la Covid-19 valide avant leur départ d’un pays tiers (autre que le Maroc) pour poursuivre leur voyage jusqu’au Canada », indique encore le ministère.

Ottawa travaillera en collaboration avec le gouvernement marocain et les compagnies aériennes pour « veiller à ce que des procédures appropriées soient mises en place afin de permettre une reprise sécuritaire des vols directs dès que les conditions le permettront », ajoute Transports Canada.

Le Russe Alexander Ivanko nommé Représentant spécial du SG de l’ONU pour le Sahara et chef de la Minurso

Le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a annoncé vendredi la nomination du Russe Alexander Ivanko en tant que son Représentant spécial pour le Sahara et chef de la MINURSO.Ivanko succède au Canadien Colin Stewart, à « qui le Secrétaire général est reconnaissant pour son service dévoué et sa direction efficace de la MINURSO », a indiqué le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse.

“Chef de cabinet de la MINURSO depuis 2009, Alexander Ivanko apporte à ce poste plus de 30 ans d’expérience dans les affaires internationales, le maintien de la paix et le journalisme”, a fait savoir M. Dujarric .

Ivanko a commencé sa carrière dans le journalisme, travaillant comme correspondant en Afghanistan et aux États-Unis pour un journal russe. Il a également été conseiller principal auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (1998-2005).

Covid-19: 8 morts et 290 cas en 24 heures en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire a enregistré huit morts de la Covid-19 et 290 nouveaux cas en 24 heures, selon un communiqué officiel publié, samedi.

Selon ce communiqué, le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle a enregistré ce «samedi 28 août 2021, 290 nouveaux cas de Covid-19 sur 4 927 échantillons prélevés soit 5,9 % de cas positifs, 98 guéris et 8 décès ».

A la date du 28 août 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 54 856 cas confirmés dont 53 119 personnes guéries, 424 décès et 1 313 cas actifs. Le nombre total d’échantillons est de 888 751.

Le 27 août, 8 793 doses de vaccin ont été administrées soit un total de 1 310 778 doses du 1er mars au 27 août.

« Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle invite toutes les personnes de plus de 18 ans à se faire vacciner dans les centres de vaccination », poursuit le communiqué, précisant que « la vaccination contre la Covid-19 est gratuite et volontaire ».

Côte d’Ivoire: lancement de la construction de 10 Agoras

Les travaux de construction de 10 Agoras en Côte d’Ivoire ont été lancés officiellement vendredi à Abidjan, lors d’une cérémonie de pose de la première pierre au Lycée technique de Yopougon, dans l’ouest de la capitale économique ivoirienne.

Le lancement de ce programme s’est tenu en présence de M. Paulin Claude Danho, ministre ivoirien de la Promotion des Sports et du développement de l’économie sportive, et de M. Koffi Nguessan, le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage.  

A cette cérémonie qui marque le début de la construction de ces dix prochaines infrastructures socio-sportives en Côte d’Ivoire, ont également pris part le premier adjoint au maire de Yopougon, le représentant de l’ambassadeur de France et M. Régis Charpentier, président de Winwin Afrique, « promoteur » de ce projet. 

Ce programme sera réalisé dans à Abidjan et dans des communes de l’intérieur du pays. Sa concrétisation a eu lieu en juillet 2019 par l’inauguration de l’Agora de Koumassi, en présence de Emmanuel Macron. 

Dans ces Agoras, seront construites des infrastructures sportives, culturelles et un écosystème social. Ces lieux seront également un espace de formation des jeunes sur des thématiques liées à l’enjeu du développement durable. 

M. Paulin Danho a d’ailleurs annoncé, dès le mois prochain, la rénovation, l’équipement et la construction des infrastructures sportives de proximité sur le plan national pour une valeur de 45 milliards Fcfa. 

La Côte d’Ivoire qui abrite la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, en 2023, a engagé plus de 350 milliards de Fcfa pour la construction et la réhabilitation d’infrastructures sportives devant accueillir cette grande messe sportive. 

Le président de Winwin Afrique, M. Charpentier, a indiqué que ces Agoras accueilleront des  boutiques d’associations et des ONG. ?Néanmoins dans chaque commune, les aménagements seront adaptés selon les attentes des populations. 

Le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage Koffi Nguessan, a précisé que cet Agora est destiné aux élèves du lycée technique de Yopougon et à l’ensemble des populations. Il a révélé avoir sollicité la construction de cet Agora dans ce lycée. 

Cette pose de première pierre des Agora intervient après le succès de l’ouverture au public du démonstrateur dans la commune de Koumassi (Sud Abidjan). Cinq seront construites dans des communes d’Abidjan (Port-Bouët, Yopougon, Abobo, Attecoubé) et cinq autres dans les communes de Béoumi, M’Batto, Boundiali,  Touba, Dimbokro et Guiglo. 

Les chantiers des dix sites commenceront simultanément afin de pouvoir livrer ces infrastructures début 2023. Pour mener à bien ce projet, la société Winwin Afrique s’est associée avec la Société Alamo pour les études et la construction des infrastructures. 

Cet événement illustre la volonté du gouvernement ivoirien d’offrir aux citoyens des infrastructures sportives de proximité avec pour objectif le déploiement du programme et la construction à terme, de 91 Agoras à travers le pays.

Le programme “AGORA” s’inscrit dans le cadre général de la Politique Nationale du Sport de la Côte d’Ivoire et du PAPMAS (le Programme d’Appui à la Promotion du Sport pour Tous et du Sport de Masse). 

Gbagbo dénonce l’extrémisme politique chez des partisans

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a dénoncé samedi l’extrémisme politique chez des partisans, lors d’une rencontre avec des chefs Wê et des populations de la Région du Guémon et du Cavally, à Mama, son village natal, dans l’Ouest du pays.

« Il y a des fois où on est là et puis dans nos régions, certains sont devenus extrémistes. On dit ah non, celui-là il est FPI (opposition) ou il est Pdci, il est trop grave, or nos parents sont les mêmes, nos coutumes sont les mêmes », a déclaré M. Gbagbo dans un discours. 

L’ancien président ivoirien a salué ses amis, venus le soutenir, surtout ceux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), leur demandant de dire « des merci au président Bédié », chef du Pdci.  

Pour M. Gbagbo, « on peut même s’asseoir et puis discuter, aller au palmier ensemble, mais ici quand tu vas inviter quelqu’un qui est du Pdci pour t’accompagner au palmier, il va croire que tu vas l’empoisonner, or c’est autour du bandji (jus du palmier) que vous pouvez discuter de vos différends et les régler ».

« Dans nos contrées, ici, on n’est pas comme ça. Donc, je vous remercie d’être venus, je remercie aussi tous les Wê, tous mes frères, tous mes camarades qui sont venus, tous les Bété qui sont venus pour m’aider à accueillir mes étrangers », a-t-il ajouté.

M. Gbagbo s’est dit « heureux » de recevoir, à Mama, son village natal les populations Wê et certains de leurs chefs coutumiers, qui a cette occasion, lui ont fait un « rituel de purification » après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), le 31 mars 2021. 

Il était à la prison de shewingen, durant dix ans, pour des chefs d’accusation de crimes contre l’humanité perpétrés lors de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts. 

L’ancien président, recevant les populations Wê, a dit qu’ils sont des « martyrs » de ces violences post-électorales. Historien de formation, il a exhorté les intellectuels à étudier cette crise et à expliquer les causes profondes de cette crise.

« Les solutions sont encore devant, il faut qu’on les cherche et on les retrouve. Un être humain qu’on tue, on doit dire pourquoi on l’a tué », a-t-il dit, avant de s’interroger « pourquoi, pour un poste, je vais tuer. Ce pourquoi on doit trouver une explication ».

« J’appelle tout le monde à prendre son sang froid, à s’asseoir et à réfléchir », a-t-il lancé, avouant qu’un moment, il s’était dit quand « les Wê ont beaucoup de forêts et les gens veulent les attaquer et prendre leurs forêts; si c’est ça, je continue de réfléchir ».

Le peuple, soutiendra-t-il, a « payé un grand prix » dans les crises socio-politiques et il faut rechercher la fin du cycle des morts. Et pour ce faire, « il faut abandonner l’idée de coûte que coûte (occuper un poste électif et surtout la magistrature suprême) ».  

Il a promis arriver dans les régions du Guémon et du Cavally, et faire des tours dans les départements pour, surtout, écouter les populations relativement aux différentes crises socio-politiques qu’a connues le pays.

La délégation du Pdci était conduite par M. Désiré Gnonkonté qui avait à ses côtés M. Simon Doh, président du groupe parlementaire de cette formation politique et de Denis Kah Zion, patron d’un groupe de presse proche du parti. 

A cette rencontre, était également présent Éric Kahé, ancien ministre du Commerce sous l’ère Laurent Gbagbo, un fils de Duékoué (Ouest). Lors des violences post-électorales de 2010-2011, la ville de Duékoué a enregistré des centaines de morts. 

Rentré en Côte d’Ivoire, le 17 juin 2021, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo multiplie des rencontres avec différentes couches sociales pour prôner la cohésion sociale. Il a déjà rencontré l’ex-président Henri Konan Bédié et l’actuel chef d’Etat, Alassane Ouattara. 

Politique, santé et faits divers alimentent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus ce samedi à APA accordent un traitement de faveur aux sujets politiques, à la santé et aux faits de société.Dans sa rubrique « Grand’Place », EnQuête donne la parole au professeur Mary Teuw Niane, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et candidat à la mairie de Saint-Louis. « Je n’exclus aucune alliance. Ce n’est plus le président de désigner qui doit être maire de Saint-Louis », dit le professeur Niane.

A propos de la caution pour les élections territoriales du 23 janvier 2022 fixée à 15 millions f cfa, ce « n’est pas de nature à aider la majorité présidentielle ».

Le Mandat parle de la hausse des denrées de première nécessité et renseigne que « le Grand Parti de Malick Gakou tape du poing sur la table ».

Cela fait dire à 24 Heures que « Malick Gakou foudroie Macky » à cause des inondations et de la cherté de la vie.

A la Une de Walf Quotidien, Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre et président du parti ACT avertit à propos des élections territoriales: « L’opposition perdra si… »

Dans le même journal, Déthié Faye, Coordonnateur du pôle des non-alignés estime que « la coalition PDS-Pastef-Taxawu n’augure rien de bon ».

Sud Quotidien reste sur la gestation de cette coalition  Pastef-Pds-Taxawu Senegal-Pur et fait état d’un « avis de tempête sur le Macky ». Selon nos confrères, cette « alliance contre nature (est) prometteuse pour les locales ».

Le Soleil traite du sommet « Compact avec l’Afrique » du G20 tenu hier en Allemagne et informe que pour les pays africains confrontés à la Covid-19, « Macky Sall et Paul Kagamé plaident ».

« Audience avec le DG de BioNTech: Macky, le G20 et la production de vaccins (antipaludiques et antituberculeux) au Sénégal », rapporte L’Observateur, à côté de Vox Populi qui précise que « BioNTech veut produire des vaccins ARNm au Sénégal contre le palu et la tuberculose ».

De son côté, Les Échos s’ intéresse à réallocation des Droits de tirage spéciaux du FMI et note que « Macky Sall perfuse le secteur de la santé ». Le journal précise que la production de vaccins, la mise à niveau des hôpitaux et la riposte sanitaire dont priorisées.

« Allocation des Droits de tirage spéciaux-Macky Sall appelle à investir dans la santé », renchérit EnQuête.

Traitant de la réforme de la gestion de l’hydraulique rurale, Le Quotidien parle de « l’eau de désolation » des populations qui mettent à nu les manquements des concessionnaires.

Mais pour ce journal, Aquatech, Seoh et Flexeau accusent l’Office des forages ruraux (Ofor) qui, de son côté, affirme qu’il est très tôt de parler d’échec.

« Dans l’attente d’être indemnisés depuis 4 ans-Les impactés du TER (train express régional) réclament 50 milliards à l’État », titre L’As.

Libération consacre sa Une à cette « tragédie au large de Saint-Louis » où, une pirogue transportant 58 personnes qui voulaient se rendre en Espagne a chaviré, faisant 46 disparus et un corps repêché.

« Vol et chantage-Dieyna et compagnie en prison », informe L’Observateur.

Vox Populi revient sur la mort de l’enfant S.B. Dia en novembre 2020 à la crèche la « Cigogne Bleue » et révèle que la Directrice et la nourrice sont placées sous mandat de dépôt.

Afrique : la production de vaccins antipaludiques en gestation

Le laboratoire allemand BioNTech songe à implanter des sites de production au Rwanda et au Sénégal.Appliquer la technologie de l’ARN messager au paludisme, c’est le pari de BioNTech. Ce même procédé a permis à la société allemande, associée à Pfizer, de mettre sur le marché mondial un vaccin efficace contre le nouveau coronavirus.

L’ambition de BioNTech est de « produire sur le continent africain tous les vaccins issus de la mise au point de ses candidats vaccins antipaludiques », informe un communiqué reçu vendredi à APA.

En marge de la Conférence « Compact avec l’Afrique » qui se tient à Berlin, en Allemagne, ce projet a réuni le président rwandais Paul Kagamé, son homologue sénégalais Macky Sall, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission de l’Union européenne (UE), Werner Hoyer, le président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et Uğur Şahin, le PDG et cofondateur de BioNTech.

John Nkengasong, le Directeur des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, ont également pris part aux discussions.

Le rapport 2020 de l’OMS sur le paludisme dans le monde renseigne que l’Afrique représente 94 % (215 millions) des cas estimés dans le monde en 2019. Cette année-là, la maladie a tué sur le continent noir 384.000 personnes.

Un vaccin contre le paludisme, il n’en existe pas encore. Le projet de BioNTech est donc une « belle initiative » pour le chef de l’Etat sénégalais. Même son de cloche chez son pair rwandais selon qui « l’Afrique a besoin en urgence d’unités de production de vaccins ».

Le laboratoire allemand veut aussi produire des vaccins antituberculeux en Afrique. En attendant l’aboutissement de ce projet, « le vaccin de BioNTech contre le Covid-19 peut en principe être fabriqué dans les centres de production locaux, en vue de sa distribution en Afrique », indique la source.

Football : Sénégal-Togo à huis clos

La Confédération africaine de football (Caf) a refusé la présence de spectateurs lors de ce match comptant pour la 1ère journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.L’instance faîtière du foot continental a invoqué la Covid-19 dans un communiqué de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) reçu vendredi à APA. Le stade Lat Dior de Thiès, 70 kilomètres à l’Est de Dakar, où s’affronteront les Lions et les Éperviers, sonnera très creux. 

La rencontre est prévue le mercredi 1er septembre prochain à 16 heures Temps Universel. Aliou Cissé, le sélectionneur du Sénégal, a publié ce matin une liste de 25 joueurs. Après la réception du Togo, les Lions feront face au Congo. Ce sera le mardi 7 septembre à Brazzaville.  

Mali : fin de l’assignation à résidence de Bah N’Daw et Moctar Ouane

L’ex-président de la Transition, Bah N’Daw, et son Premier ministre, Moctar Ouane, sont libres de tout mouvement.Les deux hommes ont été assignés à résidence au lendemain du deuxième putsch du colonel Assimi Goïta le 24 mai 2021.

Dans une déclaration dont APA a obtenu une copie, le Comité de suivi de la Transition au Mali s’est félicité de cette décision des nouvelles autorités de Bamako.

Composé de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), du Haut Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), ledit comité a salué « la décision du gouvernement de lever toutes les mesures restrictives concernant l’ancien président de Transition, Bah N’Daw, et l’ancien Premier ministre, Moctar Ouane ».

Il a exprimé également sa satisfaction pour les « mesures prises par le gouvernement pour assurer à ces personnalités le bénéfice des droits attachés à leur statut d’ancien chef de l’Etat et d’ancien Premier ministre ».

« Cette évolution positive (…) s’inscrit dans le cadre des engagements pris par les autorités (…) », poursuit le Comité de suivi de la Transition au Mali, exhortant « les acteurs concernés à faire preuve d’esprit de responsabilité, d’attachement à l’intérêt national, au respect de la loi et à s’abstenir de toute action pouvant impacter le bon déroulement de la Transition ».

UPU: fin du 27e Congrès avec l’adoption de la « Stratégie postale d’Abidjan »

Les lampions se sont éteints vendredi sur le 27e Congrès de l’Union postale universelle (UPU) avec la « Stratégie postale d’Abidjan » qui devrait courir sur la période 2021-2025.

Plus de 160 pays ont été enregistrés sur 192 Etats membres de l’UPU, soit un taux de 83% de participation, selon les organisateurs. Au cours de la session plénière marquant la clôture de l’événement, les délégations ont salué une « merveilleuse hospitalité de la Côte d’Ivoire ». 

Pour le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, qui a procédé à la clôture du congrès, ce « franc succès » est une « réussite de l’Afrique ». Il a relevé que le congrès, la première réunion hybride de l’UPU, a mobilisé quelque 900 personnes en présidentiel. 

L’e-commmerce est l’enjeu central de ce 27e Congrès de l’UPU. La Stratégie postale d’Abidjan repose sur trois piliers, notamment le renforcement du mandat de l’UPU, celui du fournisseur et l’amélioration de l’industrie postale.

Le 27e Congrès de l’organisation a permis de traiter, entre autres, les questions des frais des terminaux, le budget de l’Union, la contribution des membres, l’égalité du genre, et de renouveler les instances de l’UPU. 

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, a salué « l’esprit de consensus » qui a prévalu pendant les travaux pour répondre aux défis de l’UPU dans un contexte de baisse des volumes des courriers postaux.

Le Japonais Masahiko Metoki a été élu directeur général de l’Union postale universelle par les congressistes qui ont consacré au poste de vice-directeur général de l’organisation M. Osvald Marjan de la Slovénie.

La Côte d’Ivoire est le deuxième pays africain à abriter le congrès de l’UPU après l’Égypte qui a accueilli pour la première fois cette rencontre sur le continent, en 1934. L’Ivoirien Isaac Gnamba-Yao, occupe le poste de Président du Conseil d’administration de l’UPU. 

Le 28e congrès se tiendra à Dubaï, dans les Émirats Arabes unis. Le pays a été désigné à la suite d’un vote, devant la Russie. Les Emirats arabes unis promettent une « aventure inoubliable » lors de cette session. 

Foot : le Sénégal avec 25 Lions contre le Togo et le Congo

Le sélectionneur Aliou Cissé a annoncé vendredi le retour du latéral droit Ibrahima Mbaye dans une liste de 25 joueurs retenus pour affronter en septembre le Togo et le Congo, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.L’entraineur sénégalais n’a pas surpris les observateurs dans sa liste rendue publique ce matin. La plupart des joueurs sélectionnés avaient participé aux deux derniers matchs amicaux joués en juin par l’équipe nationale contre la Zambie et le Cap-Vert.

D’aucuns attendaient la convocation de l’attaquant Ibrahima Niane qui monte en puissance depuis l’année dernière au FC Metz. Ou celle de Moutarou Baldé, pensionnaire de Teungueth FC (Ligue 1 Sénégal), pour pallier les absences de Youssouf Sabaly (blessé) et de Lamine Gassama (sans club).

Certains ont estimé que la sélection du capitaine rufisquois s’imposait vu les performances réalisées avec son club en phases de poules de la Ligue des champions africaine cette saison où il a été également sacré champion de Ligue 1. Mais Aliou Cissé a jeté son dévolu sur le latéral de Bologne, club de Série A italienne.

Le technicien a toutefois expliqué en conférence de presse que le groupe n’était pas fermé vu que certains joueurs sont « incertains ». Des clubs en Europe refusent en effet de libérer leurs protégés pour cette fenêtre internationale en raison de la Covid-19.

Il confie suivre ainsi d’autres joueurs, notamment au plan local, pour parer à cette éventualité. Moutarou Baldé en fait partie puisqu’il admet être le premier entraîneur à le convoquer en sélection olympique.

Assis à ses côtés en compagnie de ses collaborateurs, Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football nouvellement réélu pour un quatrième mandat, a renouvelé sa confiance à Aliou Cissé face aux nombreuses critiques dans la gestion de la Tanière.

« Je voudrais marquer notre soutien à Aliou Cissé. Comme nous l’avons souvent dit, nous croyons fermement en lui. Nous avons la chance d’avoir l’un des meilleurs entraineurs du continent, je dirais même du monde sur la durée. Je crois fortement à l’expertise locale. On ne se valorise pas assez. On a de la qualité ici et nous devons reconnaître et mettre cela en valeur. Je souhaite qu’on atteigne ensemble nos objectifs » dont la qualification à la Coupe du monde Qatar 2022, a-t-il déclaré.

Pour cela, il faut bien débuter les premières journées des éliminatoires face au Togo le 1er septembre au stade Lat Dior de Thiès, qui a été récemment homologué par la FIFA, puis le Congo le 7 septembre à Brazzaville.

Voici la liste des joueurs convoqués :

Gardiens de but : Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France), Seyni Dieng (Queens Park Rangers, Angleterre).

Défenseurs : Pape Abou Cissé (Olympiakos, Grèce), Saliou Ciss (Nancy, France), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Abdou Diallo (PSG, France), Fodé Ballo Touré (AC Milan, Italie), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Abdoulaye Seck (Antwerp, Belgique), Ibrahima Mbaye (Bologne, Italie).

Milieux de terrain : Mamadou Loum Ndiaye (Alaves, Espagne), Idrissa Gana Guèye (PSG, France), Nampalys Mendy (Leicester, Angleterre), Pape Matar Sarr (Metz, France), Joseph Lopy (Sochaux, France), Moustapha Name (Paris FC, France), Krépin Diatta (Monaco, France).

Attaquants : Sada Thioub (Angers, France), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Habib Diallo (Strasbourg, France), Boulaye Dia (Reims, France), Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Famara Diédhiou (Alanyaspor, Turquie), Abdallah Sima (Slavia, Tchéquie).

Zimbabwe : chute de l’inflation annuelle

Le taux d’inflation annualisé du Zimbabwe a baissé jusqu’à 50,24% en août, contre 56,37% le mois précédent, indiquent les données officielles publiées vendredi.Selon l’Agence nationale des statistiques du Zimbabwe (ZIMSTAT), la baisse de l’inflation globale s’explique par une diminution significative de l’inflation alimentaire en glissement annuel, qui est passée de 55,1% en juillet à 50,47% au cours du mois considéré.

Toutefois, les chiffres de ZIMSTAT montrent que l’inflation mensuelle du Zimbabwe a augmenté de 1,62 point de pourcentage pour atteindre 4,18% en août, contre 2,56% en juillet.

L’agence a indiqué qu’une famille de cinq Zimbabwéens aurait besoin de 31.751 dollars zimbabwéens (environ 370 dollars) par mois pour payer les produits de base, contre 30.630 dollars zimbabwéens le mois précédent.

La baisse de l’inflation globale survient quelques jours après que le gouverneur de la banque centrale, John Mangudya, a annoncé que la lutte contre l’inflation gagnait du terrain suite à une augmentation récente de 29% des exportations du Zimbabwe.

M. Mangudya a déclaré que l’augmentation des exportations, qui s’est produite grâce à une série de politiques de stimulation de la croissance mises en œuvre au cours de l’année dernière, a jeté les bases de la stabilité monétaire et de la baisse des prix.

Le G20 invité à plus d’investissements en Afrique

Le Groupe des vingt pays les plus riches (G20) doit davantage investir en Afrique et doter ce continent de vaccins anti-Covid-19, a plaidé le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.M. Ramaphosa, qui est arrivé, hier jeudi à Berlin (Allemagne), prend part au sommet « Compact avec l’Afrique » du G20 convoqué par la Chancelière allemande, Angela Merkel, et qui réunit 13 pays africains.

Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de l’Egypte, de l’Ethiopie, du Ghana, de la Guinée, du Maroc, du Rwanda, du Sénégal, du Togo et de la Tunisie.

Dans le cadre du sommet (27 août), les représentants de ces pays participent à une réunion spéciale, un rassemblement connu sous le nom de Pacte du G20 avec l’Afrique.

Lancée en 2017 sous la présidence allemande du G20, la Conférence « Compact avec l’Afrique » du 27 août est une initiative visant à « stimuler l’investissement en Afrique par différents mécanismes de soutien, y compris les réformes nécessaires à l’amélioration de l’environnement des affaires ».

Covid-19 : l’Afrique du Sud se prépare à une quatrième vague (ministre)

Le ministre de la Santé, Joe Phaahla annonce une quatrième vague de la Covid-19 à partir de novembre.L’Afrique du Sud a déjà enregistré plus de 80.000 morts depuis l’apparition de la pandémie en mars 2020. Et malgré une campagne de vaccination qui s’est accélérée ces derniers jours, le pays est exposé à une quatrième vague selon les autorités sanitaires.

« La troisième vague s’accélère, se propage plus rapidement. Et en l’absence d’une nouvelle variante, ce que cela signifie, c’est que beaucoup d’entre nous ne respectent pas les précautions prescrites pour la contrôler », a déclaré M. Phaahla lors d’un point de presse à Pretoria jeudi soir.

Selon le ministre, « le risque de cette situation est que, lorsque la quatrième vague arrivera, ce qui est prévu pour novembre, elle sera probablement conduite par une nouvelle variante ».

Et d’ajouter : « Et elle pourrait nous trouver encore à la queue de la troisième vague, ce qui signifierait que les établissements de santé et les travailleurs n’auraient pas eu beaucoup de repos ».

M. Phaahla a également félicité les jeunes pour leur réponse enthousiaste à la campagne de vaccination du pays, qui a vu les inscriptions en grand nombre pour la tranche d’âge des 18-35 ans, ouverte vendredi dernier.

La semaine dernière, plus de 500 000 personnes se sont inscrites le premier jour, et les chiffres de vaccination des jeunes restent supérieurs à 80 000 par jour, a déclaré M. Phaahla.

« Il y a exactement sept jours, nous avons ouvert les inscriptions et les vaccinations pour toutes les personnes âgées de plus de 18 ans
et la réponse de nos jeunes a été écrasante », s’est-il réjoui

L’Institut national des maladies transmissibles (NICD) a enregistré à la date jeudi 26 août, 357 décès dus à la maladie de Covid-19 portant le nombre total de décès dans le pays à 80.826.