La Côte d’Ivoire peaufine sa stratégie de lutte contre la corruption

Le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, N’Golo Coulibaly, a procédé jeudi à Abidjan à l’ouverture d’un atelier de validation du rapport diagnostique sur la corruption et les infractions assimilées en Côte d’Ivoire.

Cette stratégie nationale de lutte contre la corruption permettra de bâtir non seulement une politique générale mais aussi des politiques sectorielles, a indiqué M. N’Golo Coulibaly, à l’ouverture des travaux qui se déroulent du 9 au 10 septembre 2021.

« Quand on entend ce qui se dit et se raconte à propos de la corruption, on a l’impression que tous les responsables de ce pays sont corrompus, ce qui n’est pas le cas », a déclaré le président de la Haute autorité de la bonne gouvernance.

Ce fléau, admettra-t-il, semble prendre une proportion « significative », faisant que les ressources destinées à des projets au profit de la communauté sont détournées. L’atelier vise à renforcer et rendre le dispositif de lutte contre la corruption plus efficace.

« Aucune société d’État, institution publique et institution parapublique ne sera épargnée par le principe de redevabilité », a assuré le ministre chargé de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Bi Ballo.

Poursuivant, M. Zoro Bi Ballo a révélé qu’il y a plusieurs formes d’audits qui sont actuellement initiées, entre autres, des audits de gestion financière et comptable qui sont des audits classiques, mais également des audits de conformité pour développer au sein des entités une culture d’intégrité.

Cette stratégie de lutte contre la corruption vise en outre à mettre en place des outils et des mécanismes d’alerte, et « c’est toute cette démarche que nous sommes en train de mettre en place en accord avec des dirigeants de ces entreprises publiques », a-t-il ajouté.

Il a insisté qu’ « aucune entreprise publique, aucune société d’Etat et entité administrative ne sera épargnée par cette vague d’audits  initiés sous l’impulsion du Premier ministre et sous l’autorité du président de la République ».

Le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, a pour sa part souligné que la corruption est le principal obstacle au développement économique et social dans le monde, et chaque année, 1 000 milliards de dollars sont versés en pots-de-vin, tandis que 2 600 milliards de dollars sont détournés, soit plus de 5 % du PIB mondial.  

Il a aussi fait observer que la corruption ne se limite pas au détournement de fonds, mais elle est également la cause d’une insuffisance de contrôle qui peut, à son tour, encourager les réseaux criminels organisés et favoriser des infractions.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement estime que, dans les pays en développement, le montant des fonds soustraits de leur destination par la corruption est 10 fois plus élevé que celui de l’aide publique au développement (APD).

La Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) a initié cette étude sur la corruption, dans le cadre du Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), financé par la Banque africaine de développement (BAD) d’un montant de 13,45 milliards Fcfa.   

Le Pagef vise à optimiser les ressources budgétaires et renforcer le cadre de gestion de la dépense publique. Le projet a également pour objectif d’améliorer la gouvernance économique et financière des structures publiques ainsi que la qualité de leurs prestations.

Niger : plus de 22.000 écoliers affectés par l’insécurité en 2020 (Unicef)

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) appelle à « plus d’attention et de mobilisation » sur la situation des enfants privés d’éducation en raison de l’insécurité dans les zones conflictuelles au Niger.Le nombre d’écoles forcées de fermer en raison de l’insécurité dans les localités touchées par le conflit « est passé de 312 à 377 au cours des derniers mois » dans ce pays sahélien, fait savoir l’Unicef dans un communiqué parvenu jeudi à APA.

Rien qu’en 2020, « plus de 300 écoles ont été fermées à travers le pays », déplore l’Unicef. Les menaces contre la sécurité scolaire étaient « particulièrement aiguës dans les régions de Tillabéry, Tahoua et Diffa ». Le Fonds des Nations unies pour l’enfance estime ainsi que « jusqu’à 80 % des enfants » peuvent être victimes de traumatismes psychologiques, les empêchant de réaliser leur plein potentiel à l’âge adulte.

« Les attaques contre les écoles, les élèves et les enseignants sont un déni du droit des enfants à l’éducation et menacent leur avenir. Sans accès à l’éducation, une génération d’enfants vivant dans des conflits grandira sans les compétences dont ils ont besoin pour contribuer au développement de leur pays et à la situation déjà désespérée de millions d’enfants et de leurs familles », a souligné Stefano Savi, Représentant de l’Unicef au Niger.

Pourtant, cet Etat « a endossé » la Déclaration sur la sécurité dans les écoles en juin 2015. Il s’agit d’un engagement politique visant à mieux protéger les élèves, les enseignants et les écoles pendant les conflits armés, à soutenir la poursuite de l’éducation et à mettre en place des mesures concrètes pour dissuader l’utilisation militaire des écoles, souligne l’Unicef.

La Déclaration est un cadre de collaboration et d’échange. Les pays signataires se réunissent régulièrement pour examiner sa mise en œuvre. C’est d’ailleurs lors de la célébration de son cinquième anniversaire, le 28 mai 2020, que l’Assemblée Générale des Nations Unies a désigné le 9 septembre Journée internationale pour protéger l’éducation des attaques.

Par ailleurs, l’Unicef dit avoir aidé le gouvernement nigérien à répondre aux crises sécuritaires et de déplacement en permettant l’accès à l’éducation dans les régions de Diffa, Maradi, Tillabéry et Tahoua. En 2020 notamment, plus de 176.000 enfants touchés « ont été soutenus pour la continuité éducative dans ces régions ».

À la fin de mars dernier également, 68.000 enfants supplémentaires, dont 23.000 filles, affectés par la crise humanitaire avaient pu accéder à l’éducation formelle ou non formelle. Pendant ce temps, 28.000 enfants avaient reçu du matériel d’apprentissage individuel avec le soutien de l’organisation onusienne.

En outre, l’Unicef informe qu’il « travaille avec des partenaires pour créer des environnements d’apprentissage alternatifs, sûrs et temporaires pour les enfants » lorsque l’intégration dans les écoles formelles n’est pas possible.

Ethiopie : le TPLF accusé de massacres

Dans les affrontements l’opposant à l’armée régulière éthiopienne, le Front de libération du peuple de Tigré (TPLF) aurait tué plus de cent civils à Chena, dans la région de Gondar, au Nord du pays.Si l’on en croit Gizachew Muluneh, Directeur de la Communication d’Amhara, « un massacre de civils, pour la plupart non armés », a récemment eu lieu à Chena, une localité envahie par les combattants du TPLF.

Deux fosses communes ont été découvertes dans cette zone. Des enfants, des femmes et des personnes âgées figurent parmi les victimes. « Après avoir compris qu’il ne pouvait pas résister à notre armée, le TPLF est allé de maison en maison pour tuer des anciens, des femmes, des enfants et des prêtres de l’église de Chena », a déclaré M. Muluneh.

Suivant de près le conflit en Amhara, les défenseurs des droits de l’Homme pensent que plusieurs autres massacres se seraient déjà produits dans différentes villes et villages de cette région contrôlée par le TPLF.

Terrorisme : l’UA vole au secours du Mozambique

L’Union africaine (UA) s’est engagée à offrir environ 100.000 dollars US à ce pays pour l’aider dans la prise en charge des milliers de déplacés dans la province de Cabo Delgado en proie aux attaques jihadistes.« Notre contribution vise à compléter le travail du gouvernement déjà en cours », a déclaré hier mercredi à Maputo Andrew Bangali, président du sous-comité de l’UA sur les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacées en Afrique.

Officiellement, les assauts des groupes armés affiliés à l’Etat islamique auraient poussé plus de 800.000 individus à quitter la province de Cabo Delgado. Bankole Adeoye,  le Commissaire de l’UA aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, lors de la rencontre avec la ministre mozambicaine des Affaires étrangères, Verónica Macamo, a indiqué que l’organisation panafricaine va « soutenir les forces en attente de la SADC », la Communauté de développement de l’Afrique australe.

L’accent sera mis sur la formation des troupes. Pour l’heure, la SADC a déployé des milliers de soldats dans le Nord du Mozambique afin de repousser les mouvements armés qui auraient tué plus de 3000 personnes depuis 2017.

RCA : vers l’arrivée d’un contingent djiboutien

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) devrait accueillir, en décembre prochain, une unité de police constituée de Djibouti.En prélude au déploiement de troupes, le colonel djiboutien Daher Ladieh Waiss a conduit une délégation d’officiers en Centrafrique pour une mission préparatoire.

Hier mercredi, lors d’une réunion organisée à cet effet, Mankeur Ndiaye, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République centrafricaine, a félicité « le gouvernement djiboutien (pour) avoir bien voulu accepter de déployer des troupes dans le cadre du renforcement des capacités de la mission » onusienne.

Politique, économie et diplomatie au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent entre autres de l’agitation politique à quatre mois des Législatives, de l’action gouvernementale face à la flambée des prix des produits et de la situation en Guinée.L’AS annonce que ce 9 septembre est le « dernier jour d’inscription sur les listes électorales ». Ce journal note, « depuis deux jours, une ruée vers les Commissions de révision » desdits documents.

WalfQuotidien, pour sa part, s’intéresse aux localités « à ne pas perdre » pour la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof). A en croire ce journal, « le président Macky Sall sera dans l’obligation de remonter la pente au Baol (Centre), à Dakar (Ouest) et à Ziguinchor (Sud) », non sans conclure qu’ « une nouvelle déconvenue (serait) un mauvais présage ».

Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition) de l’ex-chef de l’Etat Abdoulaye Wade (2000-2012) joue selon Le Témoin au « poker » à l’approche des élections locales du 23 janvier 2022.  

Pour ce quotidien, la formation libérale, qui a refusé « de faire partie de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) et d’être à la remorque de Khalifa Sall, d’Ousmane Sonko et de Serigne Moustapha Sy, entend montrer (qu’elle) reste toujours la principale force de l’opposition ».

En passant à la loupe le duo Khalifa Sall – Ousmane Sonko, L’Observateur remarque que les deux leaders « en veulent à Macky Sall. Ils ont un projet commun : sortir renforcés des élections locales et se préparer pour le scrutin présidentiel de 2024 ».

Ces dernières semaines, le débat sur la cherté de la vie surtout à Dakar, la capitale, a refait surface. Dans le communiqué du Conseil des ministres repris par Le Soleil, Macky Sall a donc « instruit le gouvernement (de veiller) à l’application intégrale des mesures de stabilisation des prix des produits de consommation courante sur l’ensemble du territoire ».

Poursuivant dans le quotidien national, le président de la République a engagé ses ministres à « poursuivre la dynamique de préservation du pouvoir d’achat des ménages ». Pour y arriver, souligne Sud Quotidien, il a appelé à une lutte « contre toute spéculation, rétention de stock ou augmentation indue des prix des produits et services essentiels notamment le loyer dont le système de régulation doit être évalué et amélioré de façon concertée ».

De son côté, EnQuête affirme que « l’Etat du Sénégal veut aller en guerre contre les commerçants et boutiquiers véreux qui profitent de cette période de crise et de pénurie pour augmenter les prix des denrées de première nécessité ».

Sur un tout autre sujet, « Macky hausse (également) le ton » d’après Le Quotidien. En effet, le chef de l’Etat a condamné le coup d’Etat contre le président Alpha Condé en Guinée. Hier mercredi, le Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), tenu virtuellement, a suspendu la Guinée de toutes les instances de l’organisation régionale. Vox Populi indique que cette décision est soutenue par Macky Sall qui milite pour « la préservation de la stabilité du pays et le rétablissement de l’ordre constitutionnel ».

Côte d’Ivoire: 400 commerçantes visées par un projet d’alphabétisation

Un projet d’alphabétisation fonctionnelle par les technologies de l’information et de la communication (TIC) visant 400 commerçantes a été lancé, mercredi, à Abidjan.

Il s’agit de la phase 4 du projet d’alphabétisation des commerçantes, lancée par le ministre ivoirien de l’Éducation nationale et l’alphabétisation, Mariatou Koné, au Groupe scolaire primaire Anono à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, lors d’une cérémonie couplée avec la Journée internationale de l’alphabétisation 2021.

Le ministre de l’Éducation nationale a remercié les partenaires impliqués dans ce projet qui permet aux femmes opérant sur les marchés de savoir lire, écrire et calculer avec les TIC, toute chose qui réduit la fracture numérique.

L’Unesco, en partenariat avec Nestlé Côte d’Ivoire, a organisé la célébration de cette Journée internationale de l’alphabétisation sous le thème : « l’alphabétisation pour une reprise axée sur l’humain : réduire la fracture numérique ».

Mme Mame Pane Sakho, représentante du directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, a indiqué que depuis 2017, la firme agroalimentaire est associée à ce projet d’alphabétisation.

« Avec la phase 4 nous vivons 400 autres Mamis (commerçantes des bouillons Maggi) dans les marchés sur tout le territoire national », a dit Mme Mame Sakho, dans une allocution.

Elle a fait observer que la firme travaille avec 20 000 femmes appelées les « Mamis », faisant remarquer que « 85% d’entre elles ne sont jamais allées à l’école ». Ce programme vient briser les obstacles à leur autonomisation.

La cheffe du Bureau de l’Unesco à Abidjan, Anne Lemaistre, a relevé qu’ il est essentiel de garder l’alphabétisation et le numérique au cœur de la relance de ce projet qui malgré la pandémie de Covid-19, évolue.

Le 19 juillet 2021, la Côte d’Ivoire a lancé les états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation. Mme Anne Lemaistre a assuré que son institution accompagnera le pays dans cette réforme.

Toutefois, dira-t-elle, l’Etat de Côte d’Ivoire devra rechercher un équilibre entre l’éducation formelle et l’éducation informelle. A preuve, alphabétiser les femmes, c’est assurer leur autonomie.

La phase 4 du projet d’alphabétisation fonctionnelle des commerçantes par les Technologies de l’Information et de la Communication est le fruit du partenariat tripartite UNESCO-NESTLE-DAENF (Direction de l’Alphabétisation et de l’Education Non Formelle).

Il est basé sur des contenus de formation numérisés et une application pour smartphone dénommée Alphatic. Grâce à cette méthode, les commerçantes des marchés d’Abobo, Cocody et Marcory apprennent à lire, écrire et calculer dans le but de mieux gérer leurs activités socio-économiques.

À ce jour, des résultats satisfaisants sont enregistrés concernant le niveau d’acquisition de compétences nouvelles. Ce projet vise à promouvoir l’éducation-formation des adultes auprès de la communauté nationale.

Il s’inscrit dans l’objectif de développement durable des Nations Unies qui est l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles. Ce projet est né du besoin de proposer une offre d’alphabétisation adaptée à l’ère du numérique.

La phase préparatoire a débuté en 2016. La formation du public cible quant à elle a commencé en 2017 dans la commune de Port-Bouët avec 260 apprenantes avant de s’étendre à Yopougon l’année suivante.

A ce jour, ce projet a renforcé les capacités de 550 commerçantes, encadrées par 50 jeunes, formés et embauchés.

Côte d’Ivoire: un homme déféré pour actes sexuels sur 5 de ses enfants mineurs

Un homme, déféré à la suite d’actes sexuels sur cinq de ses enfants mineurs en Côte d’Ivoire, risque l’emprisonnement à vie, selon une note du procureur de la République, Richard Adou.

« Déféré ce jour au Parquet, j’ai requis à l’encontre de ce mis en cause l’ouverture d’une information judiciaire avec mandat de dépôt pour les faits d’administration de substances nuisibles à la santé et de viol commis sur des mineurs par un ascendant », indique la note.

L’interpellation du père, intervient après que dame Sonia Nelly N’Kpoman épouse Coffi, une assistance sociale, a saisi la sous-direction de la lutte contre la traite des enfants et la délinquance, d’une plainte contre M. Coffi Gbetondji Yao Martial Olivier, un assureur.

Son frère, Coffi Gbetondji Guy Roland, un responsable commercial, est aussi visé par cette plainte pour des faits d’administration de substance nuisible à la santé et viol commis par un ascendant sur ses cinq enfants mineurs dont 4 de sexe masculin et 1 de sexe féminin.  

Ces enfants sont respectivement âgés de 13; 11; 08; 05 et 03 ans. La plaignante rapporte avoir constaté que son propre époux, se livrait régulièrement à des actes de pénétration sexuelle sur leurs enfants après leur avoir fait consommer de la drogue.

Elle soutient que son époux s’adonnait souvent à ces actes odieux avec la complicité de son frère Coffi Gbetondji Guy Roland. En outre, les cinq mineurs ont indiqué qu’ils subissaient des assauts sexuels répétés de leur père et de leur oncle.

Par ailleurs, le certificat médical établi par un médecin gynécologue met en évidence des indices de violences sexuelles subies par ces enfants, poursuit le texte, qui souligne qu’une analyse faite par un laboratoire de référence révèle une drogue de synthèse dissimulée dans son placard.  

Le procureur qui met en garde les acteurs de violences sexuelles, prévient que le viol commis par un ascendant sur un mineur est un crime puni par la loi, de l’emprisonnement à vie, car les blessures infligées aux victimes portent atteinte à leur intégrité physique et psychologique.  

Maroc/Elections : Le RNI en tête des législatives, le PJD essuie une cuisante défaite (résultats provisoires)

Le parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) arrive en tête des élections législatives au Maroc avec 97 sièges devant le Parti Authenticité et Modernité (PAM) avec 82 sièges et le Parti Istiqlal (PI) avec 78 sièges, après le dépouillement de 96% des suffrages, a annoncé, ce jeudi, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.Selon ces résultats provisoires, l’Union socialistes des forces populaires (USFP) obtient 35 sièges, suivie du Mouvement populaire (MP) avec 26 sièges, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) avec 20 sièges et l’Union Constitutionnelle (20 sièges).

Le grand perdant de ces élections n’est autres que le parti Justice et Développement (PJD), qui a dirigé le gouvernement depuis 2012, soit deux mandats successifs. Le PJD a essuyé une cuisante défaite en n’obtenant que 12 sièges, a précisé le ministre, soulignant que ces élections ont enregistré un taux de participation de 50,35% au niveau national contre 42 % en 2016.

Ainsi, le scrutin du 8 septembre a vu la participation de 8.789 676 électeurs hommes et femmes, soit une hausse de plus de 2 millions d’électeurs par rapport aux élections législatives de 2016, ce qui traduit importance que le citoyen marocain attache à cette échéance électorale et aux différentes institutions élues.

Selon le ministre, le déroulement de l’opération de vote a eu lieu en général dans des circonstances « normales » dans l’ensemble des régions du Royaume, à l’exception de quelques cas « isolés » qui n’ont pas affecté le déroulement du processus. Ces élections ont eu lieu dans le plein respect du secret du scrutin et de la crédibilité du processus de dépouillement de vote en présence des représentants des listes de candidature, a-t-il affirmé.

Pour rappel, ces élections, les troisièmes du genre depuis l’adoption de la Constitution de 2011, se sont passées dans des circonstances exceptionnelles marquées par la pandémie du Covid-19 qui a impacté le déroulement de la campagne électorale. Ainsi, les partis politiques ont été contraints de remplacer les meetings par le recours aux nouvelles technologies, via les réseaux sociaux, pour présenter leurs programmes électoraux.

Ce scrutin s’est déroulé aussi après la réforme du code électoral qui a changé la formule du quotient, supprimé le seuil électoral et élargi les cas d’incompatibilité dans le cumul des mandats.

La Côte d’Ivoire veut classifier les entreprises opérant dans les travaux routiers

La Côte d’Ivoire, qui envisage de créer des champions nationaux dans le secteur des infrastructures routières, œuvre à mettre en place des « critères pointus pour classifier les entreprises» intervenant dans les travaux routiers.

Dans cet élan, le ministère de l’Equipement et de l’entretien routier et des partenaires techniques et financiers, ont organisé un atelier de réflexion avec les différents acteurs routiers pour définir les critères de performance des entreprises.

Selon le directeur de cabinet adjoint du ministère, Stéphane Ezoa, il s’agit de «faire du réseau routier de la Côte d’Ivoire le plus performant de la sous-région». Par conséquent, cet outil vient en appoint pour établir les bases pour produire des résultats de qualité.

En vue d’apporter une amélioration considérable à la gestion des marchés publics, il a été mis en place une plateforme informatique dénommée « ageroutemarche.ci », qui permet d’effectuer à distance le suivi et l’évaluation efficace des projets routiers.

Cette plateforme dont le projet est piloté par l’Agence de gestion des routes (Ageroute) est aussi suivie par la population ainsi que les partenaires nationaux et internationaux. L’Ageroute a procédé courant 2019 au développement de ce web système. 

Elle intervient dans le cadre du Programme d’amélioration de la gouvernance et de la délivrance des services de biens aux populations (PAGDS), pour permettre une meilleure gestion des contrats des entreprises effectuant les travaux routiers.

La plateforme ageroute marché, lancée avec le ministère, permet aux entreprises de soumissionner, a dit M. Stéphane Ezoa, ajoutant qu’elle est appuyée par la Banque mondiale à hauteur de 18 millions de dollars, répartis par échéances.

De façon spécifique, la plateforme vise à améliorer les procédures de passations des marchés publics, retracer toutes les étapes significatives de la passation de marché, d’archiver dans le cloud tous les documents liés à la passation de marché.

Elle permet en outre de favoriser la transparence au niveau des procédures de passation des marchés publics, de permettre un meilleur suivi de l’exécution des marchés de travaux par les partenaires nationaux, internationaux et les populations.

La Guinée suspendue des instances de la Cedeao

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a suspendu, ce mercredi, la Guinée de ses instances de décisions suite au putsch ayant renversé, dimanche dernier, le président Alpha Condé.L’organisation sous régionale exige également la libération immédiate d’Alpha Condé et elle « a décidé d’envoyer, dès demain jeudi, une délégation de haut rang » en Guinée « pour discuter avec les nouvelles autorités », a dit à des journalistes, à Ouagadougou, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry, qui a pris part au sommet de la Cedeao par visioconférence.

Il n’a toutefois pas évoqué de sanctions économiques comme c’était le cas avec le Mali dont les frontières avaient été fermées après le coup d’Etat contre le président Ibrahim Boubacar Keita.

Dans son allocution d’ouverture de ce sommet virtuel, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, avait dénoncé une « violation claire » de la Charte de bonne gouvernance de la Cedeao et « un incident malheureux et regrettable » pour qualifier le coup d’État mené par les forces spéciales, emmenées par le colonel Mamady Doumbouya. Dès dimanche, la Cedeao avait déjà condamné la prise de pouvoir par les militaires, et l’arrestation du président Alpha Condé.

Les chefs d’Etats réclament par ailleurs que les militaires « mettent en place un processus qui permette d’arriver très rapidement à un retour à l’ordre constitutionnel normal », a précisé Alpha Barry.

Afrobasket 2021: l’Etat ivoirien offre 100 millions Fcfa aux Éléphants

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a au nom du chef de l’Etat Alassane Ouattara, offert mercredi à Abidjan 100 millions Fcfa aux Eléphants basketteurs et leurs encadreurs, qui ont décroché la deuxième place à l’Afrobasket 2021, à Kigali.

«Nous vous transmettons toutes nos félicitations, vous nous avez fait honneur et vous êtes l’objet de notre fierté », a déclaré M. Patrick Achi, recevant à son Cabinet les Eléphants basketteurs et leurs encadreurs, conduits par le ministre des Sports Paulin Danho.

Sur ce montant, les joueurs, au nombre de 12 devraient toucher chacun 5 millions de Fcfa, une part étant attribuée aux encadreurs. Jeudi, les Eléphants basketteurs seront décorés dans l’ordre sportif, notamment au grade de chevalier.

« Pour nous, cette médaille d’argent, c’est la médaille d’or’, a dit le Premier ministre ivoirien, saluant surtout les efforts remarquables des athlètes qui ont quasiment fait un parcours sans faute, avant d’être étrillés par la Tunisie en finale.   

La Tunisie a battu la Côte d’Ivoire 78-75 en finale de l’Afrobasket 2021. Pour M. Danho, les Eléphants ont été combatifs et avec un parcours exceptionnel en apportant « beaucoup d’émotions, beaucoup de joies et beaucoup de fiertés au peuple de Côte d’Ivoire ».

L’équipe de Tunisie, en battant la Côte d’Ivoire, a conservé son titre de championne d’Afrique masculine de basket-ball, le 5 septembre 2021 à Kigali. La veille, les Eléphants basketteurs avaient eu raison du Sénégal qui s’est arrogé la 3e place du tournoi face au Cap-Vert (86-73).

Maroc/Elections: Le taux de participation est de 50,18% au niveau national (ministère de l’Intérieur)

Le taux de participation au triple scrutin législatif, régional et communal, qui s’est déroulé ce mercredi au Maroc, a atteint 50,18% au niveau national, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.Selon le ministère, le déroulement de l’opération de vote a eu lieu en général dans des circonstances « normales » dans l’ensemble des régions du Royaume, « à l’exception de cas très « isolés » ayant porté sur des bureaux de vote limité », souligne le ministère.

Les bureaux de vote pour les élections générales au Maroc ont fermé à 19H00 (18H00 GMT).

Les 17,5 millions d’électeurs ont élu les 395 députés de la Chambre des représentants (chambre basse) et plus de 31.000 élus communaux et régionaux. Le prochain chef du gouvernement est issu du parti arrivé en tête du scrutin législatif.

Ces élections, les troisièmes du genre depuis l’adoption de la Constitution de 2011, se sont passées dans des circonstances exceptionnelles marquées par la pandémie du Covid-19 qui a impacté le déroulement de la campagne électorale. Ainsi, les partis politiques ont été contraints de remplacer les meetings par le recours aux nouvelles technologies, via les réseaux sociaux, pour présenter leurs programmes électoraux.

Ce scrutin s’est déroulé aussi après la réforme du code électoral qui a changé la formule du quotient, supprimé le seuil électoral et élargi les cas d’incompatibilité dans le cumul des mandats.

Selon les statistiques officielles, le nombre de candidatures a atteint 1.704 pour les élections à la Chambre des représentants (chambre basse), 1.123 pour les Conseils des régions, tandis que 157.569 candidatures ont été présentées pour les élections communales.

Venance Konan nommé au Conseil de la société Ivoirienne de télédiffusion

L’émérite journaliste ivoirien Venance Konan, ex-directeur général du journal pro-gouvernemental Fraternité Matin, a été nommé au Conseil d’administration de la société Ivoirienne de télédiffusion (IDT, publique), en qualité de représentant du président de la République.

M. Venance Konan a été nommé comme membre de la société d’État IDT, « au titre de la présidence de la République », selon un décret lu mercredi, face à la presse, par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.   

M. Venance Konan a quitté la tête du journal pro-gouvernemental Fraternité Matin, il y a quelques semaines, selon une note du Conseil d’administration, qui annonçait son DGA Serge Abdel Nouho comme directeur général intérimaire.

Le directeur général par intérim, Serge Abdel Nouho, a été nommé en août 2021 directeur général de la Société nouvelle de presse et d’édition de Côte d’Ivoire (SNPECI), structure éditrice du journal pro-gouvernemental Fraternité Matin.

Zagadou Vincent De Paul nommé directeur de la police criminelle ivoirienne

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi la nomination du commissaire divisionnaire de police, Zagadou Vincent De Paul, en qualité de directeur de la police criminelle, à l’issue d’un Conseil des ministres.

L’officier de police, Zagadou Vincent De Paul, assurait jusque-là l’intérim de ce poste, après le départ à la retraite du commissaire divisionnaire de police Elloh Raymond, le meilleur policier de l’année 2018, qui a reçu le prix national d’excellence le 06 août 2018.

Cette promotion du commissaire divisionnaire de police, Zagadou Vincent De Paul, comme directeur général de la police criminelle ivoirienne, intervient dans le cadre d’une vague de nominations de personnalités à la tête d’entités publiques.  

Côte d’Ivoire: le président et le SG du FDFP suspendus pour malversation

Le Conseil des ministres a suspendu mercredi, de leur fonction, Joël Nguessan et Léonid Barry-Battesti, respectivement président du Conseil de gestion et secrétaire général du Fonds de développement de la formation professionnelle (FDFP), suite à des malversations, selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.

« Le Conseil a décidé dd la suspension du président  du Conseil de gestion du FDFP et du secrétaire général de cette structure », a dit à la presse M. Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, lors d’un point de presse. 

Le Conseil a également « instruit » le ministre de tutelle à l’effet de désigner des intérimaires,  a ajouté le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication, des médias  et de la Francophonie.

Des investigations menées par l’Inspection générale de l’Etat de Côte d’Ivoire ressortent des « dysfonctionnements » sur la gestion administrative, financière et comptable du Fonds de développement de la formation professionnelle (FDFP).

Ces investigations interviennent à la suite d’une saisine de l’Inspection générale d’Etat (IGE) par la Haute autorité pour la bonne gouvernance, aux fins de mener une « mission de vérification relative à une présomption de scandale financier présumé au FDFP ».

Malékah Mourad-Condé nommée DG de Côte d’Ivoire Tourisme

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi la nomination de Mme Malékah Mourad-Condé en comme directeur général de Côte d’Ivoire Tourisme, après un Conseil des ministres.

Cette nomination intervient à la suite d’un décret pris par le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara. II a été dévoilé à l’occasion de la rentrée gouvernementale tenue ce mercredi. 

Le 13 août 2021, la directrice de la communication et des relations publiques du ministère ivoirien du Tourisme et des loisirs, Anoh Isabelle, a été nommée directrice générale par intérim de Côte d’Ivoire Tourisme. 

Mme Anoh N’Gnimah Marcelle Isabelle assurait ce poste, de façon intérimaire, dans « l’attente de la prise de décret de nomination du directeur général de Côte d’Ivoire Tourisme ». 

Elle avait été nommée directeur général par intérim de Côte d’Ivoire Tourisme, en remplacement de Mme Touré Nasseneba, appelée au gouvernement en avril 2021, en qualité de ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant. 

Maroc/Elections: Le taux de participation passe à 36% à 17H (ministère de l’Intérieur)

Le taux de participation au triple scrutin législatif, régional et communal, qui se déroule ce mercredi au Maroc a atteint 36% à 17 heures au niveau national, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.A midi, ce taux ne dépassait pas 12%. La même source indique que les données reçues des différentes préfectures, provinces et préfectures d’arrondissements du pays montrent que l’opération de vote se poursuit et se déroule dans des conditions « normales ».

Les bureaux de vote pour les élections générales au Maroc ont ouvert ce mercredi à 08H00 locales (07H00 GMT) et fermeront à 19H00 (18H00 GMT).

Les 17,5 millions d’électeurs devront élire les 395 députés de la Chambre des représentants (chambre basse) et plus de 31.000 élus communaux et régionaux. Le prochain chef du gouvernement est issu du parti arrivé en tête du scrutin législatif.

Ces élections, les troisièmes du genre depuis l’adoption de la Constitution de 2011, se passent dans des circonstances exceptionnelles marquées par la pandémie du Covid-19 qui a impacté le déroulement de la campagne électorale. Ainsi, les partis politiques ont été contraints de remplacer les meetings par le recours aux nouvelles technologies, via les réseaux sociaux, pour présenter leurs programmes électoraux.

Ce scrutin se déroule aussi après la réforme du code électoral qui a changé la formule du quotient, supprimé le seuil électoral et élargi les cas d’incompatibilité dans le cumul des mandats.

Selon les statistiques officielles, le nombre de candidatures a atteint 1.704 pour les élections à la Chambre des représentants (chambre basse), 1.123 pour les Conseils des régions, tandis que 157.569 candidatures ont été présentées pour les élections communales.

Gambie : l’alliance Barrow-Jammeh, un pacte scellé au ciel ?

Les Gambiens ont encore du mal à donner un sens à la plus improbable des alliances politiques contemporaines de leur pays, mais une coalition entre le président Adama Barrow et Yahya Jammeh, l’homme qu’il a évincé lors de l’élection présidentielle de 2016, est bel et bien en marche.Avec l’élection présidentielle en vue, l’accord entre le National People’s Party (NPP) de Barrow et l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques (APRC) de Jammeh, anciennement au pouvoir, indique officiellement que les deux formations politiques sont unies pour le prochain cycle électoral.

Les Gambiens se rendront aux urnes le 4 décembre 2021 pour élire un nouveau président qui dirigera le pays pour les cinq prochaines années et l’atmosphère de la campagne semble déjà en avance sur le calendrier.

Le protocole d’accord NPP-APRC parle d’une « fin rapide et réussie du calendrier de transition 2016-2021, que de nombreux Gambiens ont fini par considérer comme un échec aux conséquences dévastatrices pour les espoirs et les aspirations déçus des électeurs ».

Si cette nouvelle entente cordiale entre le NPP et l’APRC suscite un enthousiasme tiède dans certains milieux, des récriminations se font entendre.

Au cours des derniers jours, un retour en force contre l’alliance a fait surface, en particulier de la part de ceux qui se sentent lésés par 22 ans de souffrance du régime de Jammeh.

L’alliance n’est généralement pas considérée comme un pacte conclu au paradis, en particulier pour les Gambiens convaincus qu’elle fera obstacle à la justice pour les soi-disant victimes des violations des droits de l’homme commises sous l’ère Jammeh, qui ont été pendant deux ans exposées devant une Commission vérité et réconciliation (TRCC).

La TRRC a terminé ses auditions des victimes présumées il y a plusieurs mois, mais le test décisif est de savoir si ses recommandations pour d’éventuelles poursuites contre les auteurs présumés recevront l’attention nécessaire de la part d’un gouvernement NPP qui « dîne avec les transgresseurs » de la loi.

Avec l’APRC comme partenaire au pouvoir, il y a des doutes évidents qu’un gouvernement du NPP sous Barrow ait des réticences, et par conséquent qu’il s’écarte de son programme visant à mener à bien les processus de justice transitionnelle déjà engagés.

Certains faits historiques désagréables sont encore frais dans les esprits. Cinq ans, c’est trop court pour que les souvenirs s’effacent du psychisme collectif gambien.

Des faits troublants de l’histoire récente de la Gambie ont mis ces deux alliés politiques improbables à contre-courant dans le passé.

Barrow (à la tête d’une coalition d’opposition) et Jammeh, en tant que perdant, se sont retrouvés aux deux extrémités d’une impasse politique épineuse après que ce dernier a fait un revirement spectaculaire, passant de la reconnaissance de la défaite électorale à la remise en question des résultats des élections de 2016 et à la contestation.

Cela avait plongé le pays dans une crise politique d’un mois qui s’est finalement terminée par la fuite de Jammeh en exil, laissant son APRC sous la direction d’une coterie de proches confidents menés par Fabakary Tombong Jatta.

C’est Jatta qui, le premier, a annoncé la nouvelle d’une alliance avec le NPP de Barrow, provoquant une onde de choc dans tout le pays et suscitant la consternation.

Un protocole d’accord consulté par APA semble suggérer que le NPP, l’APRC et quatre autres partis « fonctionneront dorénavant comme une alliance pour la prochaine élection présidentielle ».

Bien que les dirigeants des deux partis aient envoyé des messages contradictoires sur le fait de devenir des alliés politiques, des sources indiquent à APA que les éléments constitutifs de l’alliance sont en place depuis près d’un an.

Des rapports non confirmés font état d’un accord antérieur qui a abouti à la restitution des biens saisis appartenant à Jammeh et à son parti (APRC), ainsi qu’à une considération tacite pour l’ancien président de mettre fin à sa vie en exil en Guinée équatoriale et d’en commencer une nouvelle chez lui en Gambie.

Pour un public gambien incrédule à l’époque, tout cela relevait de la fiction.

Pourtant, en s’emboîtant dans un puzzle, ils commencent soudain à prendre sens pour certains observateurs.

Il y a un peu plus d’un mois, Dudu Jah, une figure clé de l’APRC, a déclaré que, bien qu’il soit toujours un membre loyal du parti de Jammeh, il allait se démener pour que Barrow soit réélu.

Le puzzle est peut-être plus clair aujourd’hui, mais les Gambiens ne savent plus où donner de la tête et s’efforcent d’imaginer que Barrow et Jammeh s’entendent bien sur le plan politique.

Il y a des rebelles désemparés dans les deux camps qui s’arrachent les cheveux à ce sujet.

Fatou Jaw Manneh, la stratège en communication au franc-parler de Barrow, qui a servi en tant que conseillère honoraire, a depuis présenté sa démission.

Dans une lettre adressée à son ancien patron, elle ne mâche pas ses mots : « Votre décision de vous allier à l’APRC a de nombreuses implications pour la gouvernance et l’intégrité associées à mes rôles et fonctions. Je ne suis pas entièrement d’accord avec le cadre conceptuel de l’alliance et je suis fermement convaincue que cette alliance particulière sape l’intégrité de votre gouvernement et met en péril tout ce que j’ai défendu en tant que journaliste, militante, politicienne, travailleuse communautaire, apprenante et éducatrice ».

Elle ajoute : « J’ai été enthousiasmée par l’opportunité qui m’a été offerte et j’étais prête à contribuer à l’avènement de la démocratie pour une nouvelle Gambie. Je préfère vous soutenir sur cette trajectoire et perdre des élections plutôt que de gagner des élections avec une alliance formelle avec un dictateur dans ces conditions frauduleuses qui non seulement sapent notre quête de démocratie, mais montrent un abus de pouvoir flagrant et votre faible leadership ».

Pour sa part, Lamin Tamba annonce qu’il quitte son poste de porte-parole de la branche britannique de l’APRC en raison de son incapacité à vendre des « marchandises endommagées ».

Il affirme qu’avec « cette alliance douteuse », l’APRC signe son propre arrêt de mort, laissant le parti à la merci de son ennemi politique Adama Barrow qui, une fois réélu, ira jusqu’au bout.

Demba Ali Jawo, ancien ministre de l’Information de Barrow, se prononce sur la question, décrivant l’alliance comme « assez désagréable après toutes les violations des droits de l’homme associées à l’APRC ».

Il raconte à APA, depuis les Etats-Unis, qu’il est assez difficile de comprendre pourquoi le président Barrow envisagerait même « une telle alliance faite en enfer », sans aucune garantie qu’elle tienne au-delà des premiers mois après une victoire électorale en fanfare.

Il prévient que, comme celle de 2016, les coalitions, dans la plupart des cas, balbutient et bafouillent, mais ne démarrent jamais.

« Comment Barrow peut-il trahir les Gambiens, en particulier les victimes des 22 années de mauvaise gestion de l’APRC, de cette manière ? », s’interroge un politicien qui dit avoir sacrifié son temps, son argent et ses efforts pour se débarrasser de M. Jammeh en décembre 2016, pour qu’il revienne par la porte de derrière avec l’aide de Barrow.

Cependant, ce sont les victimes présumées de Jammeh qui se font entendre au-dessus de ce vacarme de voix désemparées.

Elles n’ont jamais hésité de crier au scandale à chaque occasion qui se présentait à elles, mais elles transforment peu à peu cette colère brûlante contre l’ancien dirigeant en un sentiment d’angoisse et de frustration envers son successeur.

Barrow écoutera-t-il leurs cris plaintifs ?

Le dirigeant gambien ne semble pas perturbé par la volée de critiques dont il fait l’objet.

Lors d’un rassemblement près de son village natal de Mankamang Kunda, à quelque 370 km à l’Est de Banjul, il présente ses appâts aux autres partis d’opposition qui ne font pas partie de son alliance.

Il affirme que l’alliance est en marche vers la victoire électorale et que les autres partis se rendraient un mauvais service en choisissant d’en sortir.

Cela se produira-t-il ou ses détracteurs prendront-ils leur revanche lors du scrutin du 4 décembre ? Seul le temps apportera des réponses.

Guinée : l’OIF condamne le coup d’Etat

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) par la voix de son Secrétaire générale, Mme Louise Mushikiwabo, réprouve le putsch militaire en Guinée et le respect de l’intégrité physique du président Alpha Condé.La Francophonie dit suivre avec préoccupation la situation en Guinée depuis dimanche. Le jour du coup d’État ayant mis fin au régime d’Alpha Condé. Dans un communiqué parvenu ce mercredi à APA, elle rappelle avoir « condamné fermement toute prise de pouvoir par la force » suite aux événements de Conakry.

Par ailleurs, l’OIF annonce qu’elle se concertera avec ses partenaires, notamment la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union africaine (Ua) en vue de contribuer au rétablissement dans les meilleurs délais d’un ordre constitutionnel et démocratique en République de Guinée.

La prise du pouvoir en Guinée par les forces spéciales dirigées par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya est le deuxième coup d’État noté dans l’espace francophone en moins d’un an. Et cette récurrence des crises « inquiète » l’OIF.

« Au cours des 18 derniers mois, l’espace francophone a connu plusieurs coups d’Etat, un Chef d’Etat tombé sur le champ de bataille et un président en exercice assassiné. Ces situations récurrentes de violence extrême, de non-respect des principes démocratiques, et d’atteintes aux droits de l’Homme et à la vie humaine sont contraires aux engagements pris par nos Etats et gouvernements dans la Déclaration de Bamako, texte politique fondateur de notre Organisation. Elles ne sont tout simplement plus acceptables », a déclaré Mme Mushikiwabo.

Elle appelle les classes dirigeantes de l’espace francophone à tout mettre en œuvre pour servir leurs citoyens, en particulier la jeunesse, et, avec l’ensemble des partis politiques, à veiller à la préservation de la vie et de la dignité humaine.

RD Congo : épidémie de méningite déclarée à la Tshopo

Dans cette province du Nord-Est de la République démocratique du Congo, 261 cas suspects pour 129 décès ont été signalés le 7 septembre, soit un taux de létalité de 50 %.Des tests de confirmation, menés par l’Institut Pasteur de Paris (France), ont détecté à la Tshopo le méningocoque. C’est l’une des bactéries causant la méningite la plus fréquente et qui peut potentiellement provoquer de vastes épidémies.

La RDC a d’ailleurs déclaré une flambée épidémique de la maladie dans cette zone, selon un communiqué du bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) parvenu mercredi à APA.

Plusieurs patients reçoivent déjà un traitement à domicile et dans les structures sanitaires du district de Banalia. Les autorités sanitaires ont déployé une première équipe d’intervention d’urgence et, avec le soutien de l’OMS, des efforts « sont en cours pour rapidement mettre en œuvre la riposte ».

Un comité de riposte a été mis en place à Banalia, où se trouve la communauté affectée, ainsi qu’à Kisangani, la capitale de la Tshopo. Objectif, accélérer les efforts de contrôle de la flambée.

« La méningite est une infection sérieuse et un défi de santé publique majeur. Nous agissons rapidement, en mobilisant médicaments et expertise pour soutenir le gouvernement afin de contrôler la flambée aussi vite que possible », a déclaré Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Cette pathologie se transmet par les gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées des personnes infectées. Un contact étroit et prolongé ou la cohabitation étroite avec une personne infectée facilite sa propagation. Bien que les personnes de tout âge puissent attraper la maladie, elle affecte principalement les bébés, les enfants et les jeunes, explique l’institution onusienne.

Pourtant en 2016, plus de 1,6 million de personnes âgées de 1 à 29 ans ont été vaccinées lors d’une campagne de masse à la Tshopo. Cette région se situe dans la ceinture africaine de méningite s’étirant du Sénégal à l’Éthiopie et traversant 26 pays.

Dans le monde, la ceinture africaine de méningite est la plus vulnérable aux flambées récurrentes selon l’OMS. Elle rappelle que des épidémies de méningite sont déjà survenues dans plusieurs provinces de la RD Congo dans le passé. En 2009, une épidémie à Kisangani a infecté 214 personnes et causé 15 décès, soit une létalité de 8 %.

« Nous renforçons la surveillance au sein de la communauté et menons rapidement des enquêtes sur les cas suspects dans les localités voisins afin de traiter les patients et d’endiguer des infections répandues », a confié Amédée Prosper Djiguimdé, Chargé du Bureau de l’OMS en République démocratique du Congo.

RwandAir : reprise prochaine des vols vers l’Ouganda et l’Inde

La compagnie aérienne, après des mois de restrictions dues à la Covid-19, se prépare à relancer dans une semaine les vols à destination d’Entebbe (Ouganda) et de Mumbai (Inde).« Nous travaillons déjà sur le plan de reprise des vols et avons informé les autorités compétentes. Nous n’en sommes qu’au stade de l’anticipation mais je suppose que les vols reprendront avant la fin de la semaine prochaine », a déclaré Yvonne Makolo, le Directeur Général de RwandAir. Il s’exprimait, hier mardi, lors d’un point de presse.

La compagnie rwandaise avait suspendu en mai et juin 2021 tous les vols commerciaux vers l’Ouganda et l’Inde à cause d’un pic de contaminations. En temps normal, RwandAir assure six vols par semaine vers Entebbe et quatre vols vers Mumbai via Dar-es-Salaam, en Tanzanie.

Bien que les restrictions soient plus souples au Rwanda, la compagnie nationale n’a pas encore rouvert certaines liaisons internationales.

Rayonnements Non Ionisants : le Sénégal anticipe sur les effets sanitaires

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal assure avoir pris les devants pour lutter contre tout risque sanitaire lié aux Rayonnements Non Ionisants (RNI).Apprécier l’exposition au danger et l’importance du risque afin de prioriser les actions de prévention à mener. Voilà à quoi se résument les actions menées par l’ARTP face aux problèmes sanitaires qui pourraient émaner des Rayonnements Non Ionisants encore appelés ondes électromagnétiques.

Pour mener à bien cette mission, l’Autorité de régulation renforce ses moyens techniques. Après l’implantation, en 2016, d’une station d’homologation de tous les outils susceptibles d’émettre des RNI, « d’autres outils très innovants, qui sont à la pointe de la technologie, sont en cours d’acquisition et seront en service cette année », a déclaré, mardi à Saly (80 kilomètres à l’Est de Dakar), le Directeur Général de l’ARTP, Abdou Ly.

Ces nouveaux dispositifs permettront à l’ARTP « de savoir si les RNI se propagent dans des proportions admises et supportables par le corps humain », a précisé M. Ly. Il s’exprimait à l’occasion du 5e forum d’échange et de partage sur les secteurs régulés avec les journalistes spécialisés dans les Technologies de l’information et de la communication (Tic).

Parmi ces technologies figure une chaîne de mesures aménagée dans un véhicule équipé pour l’évaluation de l’exposition aux champs électromagnétiques et aux rayonnements ionisants. C’est une solution RNI de la société Wavecontrol.

Elle va comprendre un mesureur portable de champs électromagnétiques, une sonde de mesure continue des champs électromagnétiques conforme à la recommandation en la matière de l’Union Internationale des Télécommunications (ITU, sigle anglais) et une cartographie des électromagnétiques pour des grandes zones telles que des villes (solution à installer sur toits de bâtiments ou toits de véhicules).

Par ailleurs, le régulateur envisage de multiplier ses Centres de Contrôle des Fréquences (CCF). Ainsi, après Dakar, il est prévu d’installer un CFC à Matam (Nord), Kolda (Sud) et au Centre du pays.

A travers ces Centres Régionaux de Contrôle des Fréquences (CRCF), l’ARTP veut décentraliser les activités de gestion et de contrôle, la vérification du respect des règles nationales en vigueur et le contrôle des émissions comme auxiliaire de la politique de gestion du spectre. 

En outre, le régulateur compte déployer un réseau fixe de sondes dans les zones à forte concentration radioélectriques ou places publiques. La mise en place d’un centre de contrôle RNI avec la création d’un site web où le public pourra visualiser en temps réel les niveaux d’exposition et la création d’un Observatoire national des RNI sont prévues.

Une campagne de communication autour du projet sera aussi déroulée pour lutter contre les fausses informations liées à l’exposition aux rayons électromagnétiques. Plusieurs rumeurs établissent en effet un lien entre la multiplication des cas de cancer et l’exposition aux RNI. Alors que les études sont, à ce jour, insuffisantes pour confirmer le caractère cancérigène ou non des champs électromagnétiques de basses ou hautes fréquences.

Maroc/Elections : Le taux de participation est de 12% à midi (ministère)

Le taux de participation ce mercredi à midi aux élections générales au Maroc est de 12%, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur.Ce taux reste toutefois élevé par rapport à celui communiqué par ce même département en 2016, à l’occasion des législatives. En effet, le taux s’était limité à 10%. Toutefois, la base n’est pas la même. Pour ce scrutin du 8 septembre, plus de 17,5 millions se sont inscrits sur les listes électorales contre 15,7 millions en 2016.

Les bureaux de vote pour les élections générales au Maroc ont ouvert ce mercredi à 08H00 locales (07H00 GMT) et fermeront à 19H00 (18H00 GMT).

Les électeurs devront élire les 395 députés de la Chambre des représentants (chambre basse) et plus de 31.000 élus communaux et régionaux. Le prochain chef du gouvernement est issu du parti arrivé en tête du scrutin législatif.

Ces élections, les troisièmes du genre depuis l’adoption de la Constitution de 2011, se passent dans des circonstances exceptionnelles marquées par la pandémie du Covid-19 qui a impacté le déroulement de la campagne électorale. Ainsi, les partis politiques ont été contraints de remplacer les meetings par le recours aux nouvelles technologies, via les réseaux sociaux, pour présenter leurs programmes électoraux.

Ce scrutin se déroule aussi après la réforme du code électoral qui a changé la formule du quotient, supprimé le seuil électoral et élargi les cas d’incompatibilité dans le cumul des mandats.

Selon les statistiques officielles, le nombre de candidatures a atteint 1.704 pour les élections à la Chambre des représentants (chambre basse), 1.123 pour les Conseils des régions, tandis que 157.569 candidatures ont été présentées pour les élections communales.

Elections au Mali : « l’insuffisance d’actions concrètes » préoccupe la Cedeao

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a exprimé mardi, au terme d’une nouvelle mission effectuée au Mali, son inquiétude sur la tenue à date échue des élections présidentielle et législatives.Si les émissaires de la Cedeao ont « apprécié » l’expression renouvelée des autorités de la transition malienne à respecter la période transitoire arrêtée, ils se sont néanmoins montrés pessimistes. Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, « la Mission reste préoccupée par l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral ».

La délégation conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan fait référence notamment au double scrutin qui doit en principe se tenir le 27 février 2022, soit dans un peu plus de cinq mois. Ces élections sont censées marquer la fin d’une période de transition de dix-huit mois au Mali et un retour à l’ordre constitutionnel.

Mais plusieurs observateurs doutent de la possibilité de leur tenue à la date indiquée. Ce qui a fini d’installer un débat sur une possible prolongation de la transition dirigée par le colonel Assimi Goïta. Au pouvoir depuis plus d’un an, les militaires marchent en effet à leur rythme pour la conduire.

Après le coup d’Etat du 18 août 2020 contre le président Ibrahima Boubacar Keïta et le coup de force du 24 mai dernier contre le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane, la junte continue d’asseoir son emprise sur le pouvoir.

Un référendum est prévu le 31 octobre de même que des élections régionales et locales le 26 décembre prochain. Mais aucun projet de Constitution n’a encore été soumis au Conseil National de Transition (CNT), l’organe législatif.

La révision et l’audition des listes électorales annoncées au mois de juillet sont aussi renvoyées aux calendes grecques. Dans ce cas de figure, le décret convoquant le corps électoral, attendu dans deux semaines, le 15 septembre plus exactement, sera difficile à respecter.

Selon le calendrier électoral, rendu public en avril dernier, toutes ces étapes devaient être franchies depuis juillet. Un retard qui risque de chambouler ce calendrier dont le parachèvement est l’organisation des législatives et la présidentielle du 27 février prochain.

L’autre écueil majeur pour les militaires est le défi sécuritaire. Ils doivent organiser cinq élections dans un pays où ils ne contrôlent plus les deux tiers du territoire. Devant ces impairs, la classe politique malienne et certains observateurs ne se font plus guère d’illusions sur le respect de la transition.

En revanche, la Mission de la Cedeao « a rappelé l’importance du respect de la date des élections annoncée, afin de montrer la crédibilité du processus de transition. Elle a encouragé le gouvernement de transition à présenter rapidement un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et actions prioritaires qu’il urge d’entreprendre pour la tenue des élections présidentielle et législatives ».

« Il s’agit notamment du consensus sur le cadre légal devant servir aux élections, la préparation de la liste électorale et le choix de l’organe ou des organes devant conduire les élections », a-t-elle ajouté avant d’inviter les acteurs sociopolitiques à « travailler ensemble dans cette période de transition afin de garantir la réussite du processus ».

Transport aérien: la Côte d’Ivoire atteint un taux de conformité de 82%

La Côte d’Ivoire a atteint un taux de conformité de 82% aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), a annoncé, mardi, à Abidjan le directeur général de l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) Sinaly Silué.

M. Silué qui s’exprimait à « L’invité du Forum », une tribune du Forum des directeurs de publication de Côte d’Ivoire (FORDPCI) a dressé le bilan et les perspectives de sa structure.

Saluant les performances de l’ANAC, il  a souligné que la Côte d’Ivoire a attient « un taux de conformité aux normes de sécurité de l’OACI de 42% en 2011 à 64% en 2015, et de 82% en 2019».

L’obtention en 2015 de la certification américaine TSA de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan figure également au nombre des acquis.

 « Le renouvellement de la certification américaine TSA en décembre 2017 démontre du maintien des conditions de sûreté aéroportuaire qui ont prévalues à l’obtention de la certification initiale en 2015», s’est félicité M. Sinaly Silué.

S’agissant des perspectives, le patron de l’ANAC veut obtenir au cours des prochaines années la certification de l’aéroport de Bouaké (Centre), la réalisation du long courrier par la compagnie nationale avec notamment des vols directs vers les Etats-Unis, la classification en catégorie 1 FAA (Federal Aviation Administration’s ) des Etats-Unis , l’augmentation du niveau de sécurité OACI de 82% à 90%.

L’extension de l’aérogare d’Abidjan à 5 millions de passagers ainsi que l’aménagement de l’avenue de l’aéroport d’Abidjan et la réalisation d’une nouvelle voirie d’accès sont également des objectifs à atteindre.

L’ANAC est une autorité indépendante avec un statut d’administration autonome. Elle assure pour le compte de l’État ivoirien, les missions de réglementation, de contrôle, de surveillance, de sûreté aéroportuaire, de sécurité de l’aviation civile, de médecine aéronautique et de coordination en matière de transport aérien.

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement des divergences au sein de Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof), une coalition de l’opposition en vue des élections locales de janvier 2022.« La coalition se fissure » constate Le Soleil car Bougane Guèye Dany, le leader du mouvement Gueum Sa Bopp (croire en soi, en langue wolof), a annoncé son retrait. Le quotidien national informe que Yewwi Askan Wi a rejeté la réserve du patron du groupe de presse privé D-Média portant sur « les dénominations, les couleurs et le logo de la coalition ».

WalfQuotidien en conclut que « les couleurs dynamitent Yewwi Askan Wi ». Dans les colonnes de ce journal, l’ancien journaliste a dénoncé « un manque de transparence et de démocratie » dans cette coalition nouvellement créée.

C’est pourquoi, souligne Tribune, « Bougane se détache de Yewwi Askan Wi ». Par conséquent, « la coalition Gueum Sa Bopp ira aux élections locales sous sa propre bannière ».

Le Quotidien indique que « Bougane reprend sa liberté » pour tirer à boulets rouges sur Yewwi Askan Wi lors d’une conférence de presse tenue mardi à Dakar : « Ce que j’ai vu dans cette coalition n’est rien d’autre que du cannibalisme ».

Sous le titre « Le grand déballage de Bougane », EnQuête rapporte les propos de l’homme d’affaires selon qui « le jour du lancement de Yewwi Askan Wi, 20 ou 21 personnes avaient signé (l’acte fondateur). Aucune des personnalités présentes n’était au courant du nom de la coalition, (personne) ne connaissait le logo ou les couleurs. Je pense que seuls deux (leaders) savaient ».

Ousmane Sonko des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) et Khalifa Ababacar Sall, ancien maire de la ville de Dakar sont dans le viseur de Bougane Guèye Dany.

En tout cas, selon L’AS, la Conférence des leaders de Yewwi Askan Wi lui a opposé un niet catégorique. A en croire Le Témoin, « les tractations ont commencé entre les différentes composantes (de la coalition). Chaque parti ou mouvement y va de ses propres manœuvres pour tenter d’arracher une tête de liste ou une bonne place sur les futures listes ».

Sur un tout autre sujet, Vox Populi renseigne que « Kilifeu (a été) arrêté hier et placé en garde à vue à la Division des investigations criminelles (Dic) ». Le rappeur et non moins activiste est poursuivi pour « trafic de passeports diplomatiques ».

L’Observateur fait savoir que « deux députés » et « une journaliste d’une télévision privée » sont également cités dans l’enquête. Pour sa part, Les Echos lèvent le voile sur l’identité des deux parlementaires. D’après ce journal, il s’agit d’ « El Hadj Mamadou Sall et de Boubacar Biaye (qui) risquent gros » d’autant que le président Macky Sall « exige la lumière » dans ce dossier.

Maroc : Ouverture des bureaux de vote pour les élections générales

Les bureaux de vote pour les élections générales au Maroc ont ouvert ce mercredi à 08H00 locales (07H00 GMT) et fermeront à 19H00 (18H00 GMT).Ainsi, plus de 17,5 millions d’électeurs marocains se rendent aux urnes pour élire les 395 députés de la Chambre des représentants (chambre basse) et plus de 31.000 élus communaux et régionaux. Le prochain chef du gouvernement est issu du parti arrivé en tête du scrutin législatif. Il est nommé par le roi Mohammed VI et chargé de former son exécutif pour un mandat de cinq ans.

Ces élections, les troisièmes du genre depuis l’adoption de la Constitution de 2011, se passent dans des circonstances exceptionnelles marquées par la pandémie du Covid-19 qui a impacté le déroulement de la campagne électorale. Conséquence:  les partis politiques ont été contraints de remplacer les meetings par le recours aux nouvelles technologies, notamment les réseaux sociaux, pour présenter leurs programmes électoraux.

Ce scrutin se déroule aussi après la réforme du code électoral qui a changé la formule du quotient, supprimé le seuil électoral et élargi les cas d’incompatibilité dans le cumul des mandats.

Selon les statistiques officielles, le nombre de candidatures a atteint 1.704 pour les élections à la Chambre des représentants (chambre basse), 1.123 pour les Conseils des régions, tandis que 157.569 candidatures ont été présentées pour les élections communales.

Les élections générales et la crise sanitaire au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la participation des jeunes aux élections du 8 septembre et la gestion de la crise sanitaire sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, écrit que quoique ces primo-votants (environ 3 millions) ne représentent que 15% de l’ensemble des inscrits sur les listes électorales, « leur comportement devra être suivi de près, car il indiquera une tendance ».

La publication estime qu’une « forte participation » parmi ces 3 millions de primo-votants ouvrirait une « voie d’espoir » pour le futur, alors qu’en cas contraire, ce serait « un constat d’échec partiel pour la classe politique ».

Selon lui, s’il y avait abstention des jeunes, ça serait à cause d’une décrédibilisation de l’action politique par certains « politiciens populistes », qui déversent des « médiocrités » sur la scène publique, et surtout dans les réseaux sociaux, très fréquentés par les jeunes.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ fait savoir que plus de 17,5 millions de Marocains se rendent aujourd’hui mercredi aux bureaux de vote pour exprimer leur choix aux élections législatives, régionales et communales, qui se déroulent toutes en une seule journée, la première du genre dans l’histoire du Royaume.

Le scrutin se caractérise par la participation d’une nouvelle génération d’électeurs, qui constituent environ 11,9%, soit 3 millions de jeunes qui vont voter pour la première fois.

La population en âge de voter s’élève à près de 25,226 millions de Marocains contre 23,211 millions en 2016, ce qui représente 69,5% de la population totale du Maroc, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP), cité par le journal.

Abordant la gestion de la crise pandémique, +Al Bayane+ indique que le bilan de la lutte contre l’épidémie du coronavirus a atteint aujourd’hui, selon les dernières révélations des autorités sanitaires, près de 20 millions vaccinés à la première injection et un peu plus de 16 millions pour la seconde, soit plus de 45% de personnes ciblées de la Nation. Une « haute prouesse » qui met notre pays dans la cour des grands, par la « détermination farouche » d’en finir au bonheur des populations, partout sur le territoire national, soutient le quotidien, notant qu’à des cadences soutenues, l’ouvrage va bon train pour « transcender la crise virale dans les conditions optimales ».

Selon lui, plusieurs mesures sont adoptées dont la dernière en date n’est autre que la révision en baisse des tests PCR de dépistage dans les laboratoires privés, passant de 700 à 400 DH.

Afrobasket 2021: médaillés d’argent, les Éléphants célébrés à Abidjan jeudi

Le ministre ivoirien des Sports, Paulin Danho, qui a accueilli mardi les Éléphants basketteurs, classés 2e à l’Afrobasket 2021, a annoncé un « vibrant hommage » en leur honneur jeudi à Abidjan.

« Dès demain, après le Conseil des ministres, vous serez reçus en audience à la Primature par Patrick Achi et le jeudi à 10h, au Parc des sports de Treichville, tout le mouvement sportif vous rendra un vibrant hommage », a dit M. Paulin Danho. 

Avec cette « belle épopée sportive », M. Paulin Danho a déclaré que les Eléphants basketteurs ont  « repositionné le basket dans le cœur des Ivoiriens », à Kigali face à la Tunisie qui a battu la Côte d’Ivoire 78-75 en finale de l’Afrobasket 2021. 

« Vous avez été combatifs et avez fait un parcours exceptionnel » en apportant « beaucoup d’émotions, beaucoup de joies et beaucoup de fiertés au peuple de Côte d’Ivoire », a ajouté M. Paulin Danho à leur arrivée à Abidjan, mardi. 

Il a dit « bravo » à l’équipe et aux encadreurs qui les ont accompagné dans cette belle aventure, révélant que dans les prochains jours, le gouvernement ivoirien leur accordera la reconnaissance et les encouragements nécessaires. 

L’équipe de Tunisie, en battant la Côte d’Ivoire, a conservé son titre de championne d’Afrique masculine de basket-ball, le 5 septembre 2021 à Kigali. La veille, les Éléphants basketteurs avaient eu raison du Sénégal qui s’est arrogé la 3e place du tournoi face au Cap-Vert (86-73).