Maroc: la Banque africaine de développement soutient l’agriculture

L’institution financière a mobilisé plus de 114 millions d’euros pour financer une agriculture plus résiliente et plus inclusive selon un communiqué parvenu mercredi à APA.Cet appui financier destiné au Programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales (PADIDZAR) contribuera à renforcer la résilience de l’agriculture marocaine face aux effets du changement climatique.

Ce nouveau projet d’adaptation climatique constitue, selon la note, le premier financement axé sur les résultats dans le secteur agricole en Afrique du Nord. Il déploiera une approche de développement plus durable et plus inclusive et favorisera l’émergence d’une classe moyenne, notamment par la création d’emplois en milieu rural et l’appui aux jeunes et femmes entrepreneurs agricoles.

Le programme soutiendra en particulier les petits producteurs à travers une utilisation plus efficiente des ressources en eau avec une meilleure valorisation de l’eau d’irrigation. Il introduira aussi de nouvelles techniques de conversion du sol. Il permettra également de renforcer les capacités des acteurs, notamment les associations des usagers des eaux agricoles et les coopératives agricoles.

« Une agriculture plus durable, plus résiliente et plus inclusive, c’est notre priorité avec cette opération, qui soutient la nouvelle vision stratégique du secteur agricole +Génération Green 2020-2030+ », a affirmé le directeur général de la Bad pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, cité par le communiqué.

« Notre appui consolide les précédentes réalisations qui, sur plus d’une décennie, ont permis de passer d’une logique de production à une logique de transformation avec une plus grande valeur ajoutée, au bénéfice des populations rurales », a-t-il ajouté.

Le programme appuiera ainsi le développement de systèmes de production plus efficients, plus résilients et plus durables. Il œuvrera à l’amélioration des chaînes de valeur toujours plus inclusives, plus performantes et plus pérennes. Il soutiendra également le renforcement des capacités institutionnelles pour faciliter la mise en œuvre des réformes et l’exécution des investissements.

« Ce projet porte en lui l’exigence, encore plus forte, d’inclusion, de performance et de durabilité », a souligné le responsable-pays de la Banque pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim.

Selon lui, l’amélioration de l’efficience et de la résilience climatique des périmètres irrigués, la promotion des femmes, l’appui aux jeunes entrepreneurs et la formation des producteurs ouvriront, entre autres, le champ des possibles dans ce secteur, en particulier pour les petites et moyennes exploitations.

« Nous aiderons ainsi à créer de nouveaux emplois pour améliorer durablement les conditions de vie des populations rurales », espère-t-il.

Le programme est aligné sur les cinq priorités stratégiques de la Banque, les « High 5 » en particulier la réalisation des objectifs « nourrir l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie des populations africaines ». Il soutient également le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 du royaume.

Le Rwanda hôte d’un sommet sur la relance économique

Kigali va abriter cette semaine la 25e session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts (CIE) de l’Afrique de l’Est.Du 27 au 29 octobre 2021, la capitale rwandaise va réunir plus de 100 décideurs et acteurs économiques pour discuter de la voie de la reprise sociale et économique. Au cours de cette rencontre, il sera aussi question de la manière d’attirer les investissements en Afrique de l’Est.

Le thème de la rencontre de cette année est : « Renforcer la résilience pour une reprise solide et attirer des investissements pour favoriser la diversification économique et la croissance à long terme en Afrique de l’Est ».

« La réunion du CIE fournira une plate-forme à diverses parties prenantes des gouvernements pour s’entretenir avec des experts et des acteurs du secteur privé sur la reprise économique nécessaire et sur la façon de relancer les moteurs du commerce et de l’investissement », a déclaré la directrice de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en Afrique de l’Est, Dr Mama Keita.

Pour le Rwanda, co-organisateur de l’événement, « c’est le moment de discuter avec d’autres pays de la région des potentiels et de la capacité à s’élever et à répondre aux défis socio-économiques, exacerbés par la crise de la Covid-19 », a fait savoir son ministre des Finances et de la Planification économique, Dr Uzziel Ndagijimana.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est essentielle pour soutenir la reprise après les graves effets néfastes de la pandémie de la Covid-19, a indiqué Mme Keïta. A l’en croire, cet espace d’échange commun augmentera le multiplicateur économique dans la région et aidera les pays à mieux reconstruire, à croître leurs économies et à créer des emplois qui favorisent une croissance inclusive.

Les participants à la réunion discuteront de questions thématiques comme l’approfondissement des chaînes de valeur régionales, l’environnement pour les opportunités d’investissement et les liens entre la paix, la sécurité et le développement.

Dakar Terminal signe un accord avec les Entrepôts maliens du Sénégal

Le protocole d’accord signé le 14 octobre dernier doit permettre de baisser les tarifs d’acconage des camions citernes à destination du Mali.Dakar Terminal, opérateur du terminal roulier El Hadji Malick Sy, s’engage avec les Entrepôts maliens du Sénégal (E.MA.SE) à réduire le coût du passage portuaire pour tous les camions citernes neufs en transit par le Sénégal.

Cette mesure exceptionnelle permettra de faciliter le processus de renouvellement du parc des véhicules commerciaux au Mali et de contribuer à renforcer la compétitivité du corridor Dakar-Bamako. Elle favorisera par ailleurs la mise en place de synergies positives pour mieux préserver l’environnement et lutter contre l’insécurité routière.

Le projet de protocole entre Dakar Terminal et les Entrepôts maliens du Sénégal s’inscrit dans le cadre de la Politique nationale des transports et infrastructures de transport et du désenclavement (PNTITD) qui vise à étendre et améliorer la qualité du réseau des transports et à assurer des services de transports modernes et efficaces. Il participera en outre à harmoniser les normes et les procédures en vigueur pour les contrôles de véhicules lourds de transport de marchandises dans les États membres de l’UEMOA, au Ghana et en Guinée.

Pour Dakar Terminal, ce partenariat marque la volonté de l’entreprise de proposer une solution en ligne avec les objectifs du Ministère des Transports et des Infrastructures du Mali afin d’accélérer le développement du secteur et d’accompagner au mieux les acteurs économiques du pays. Il viendra également renforcer la compétitivité du corridor Dakar-Bamako entraînant ainsi une baisse des tarifs de transport et du coût de la vie au profit des populations locales.

« Dakar Terminal est un partenaire engagé qui s’inscrit dans la dynamique de modernisation et de transformation du secteur de transport dans la sous-région. Au-delà des efforts tarifaires, Dakar Terminal a instauré un partenariat avec les parties prenantes pour offrir aux usagers une qualité de service en parfaite adéquation avec leurs attentes », a déclaré Jérôme Beseme, Directeur général de Dakar Terminal.

« Cette initiative de Dakar Terminal répond à nos attentes et nous apprécions, à sa juste valeur, l’effort qui a été fait pour nous accompagner dans le processus de renouvellement du parc routier. Cette démarche représente une avancée significative et aura assurément un impact positif pour relancer l’attractivité du corridor Dakar-Bamako », s’est réjoui Fousseynou Soumano, Directeur général des Entrepôts maliens au Sénégal (E.MA.SE).

Côte d’Ivoire: réouverture du service de gynécologie obstétrique du CHU de Treichville

Le service de gynécologie obstétrique du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville (Sud Abidjan), rénové à hauteur de 3,6 milliards Fcfa suite à une vétusté, a été rouvert mercredi après plus de 4 ans d’interruption.

La réouverture du service s’est faite en présence du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, qui a appelé les animateurs à être « sensibles » aux problèmes des patients afin de « délivrer des soins humanisés et médicalisés ».    

Le CHU de Treichville, où déjà en 1967, les soins gynécologiques obstétriques étaient pris en charge, retrouve cette vocation. Selon le Premier ministre, la santé mère-enfant représente un tiers des activités sanitaires du pays.

Le ministre de la Santé,  de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a fait savoir que le service gynéco obstétrique, jadis fleuron du système sanitaire du pays, a été interrompu pendant plus de 4 ans en raison de la vétusté des équipements.

La réhabilitation a coûté 3,6 milliards Fcfa. Elle permet aux populations de Treichville, de Marcory,  de Koumassi, de Port-Bouët et au-delà de bénéficier de soins sécurisés et de qualité pour une population cible de 1 million de personnes. 

La nouvelle configuration architecturale offre à cet établissement une capacité de 70 lits, avec en zone de maternité des salles d’accouchement: trois salles d’accouchement de 2 lits chacune et deux salles d’accouchement de 1 lit. 

L’interruption du service de gynéco obstétrique, essentielle dans le continuum des soins de la mère et de l’enfant, a contribué à dégrader davantage les indicateurs sanitaires, notamment pour ce qui concerne la mortalité maternelle et infantile. 

Nigeria : le manque d’électricité plombe l’activité industrielle

Le faible approvisionnement en électricité affecte négativement la croissance des industries nigérianes.Aujourd’hui, aucune entreprise ne peut survivre au Nigeria sans des générateurs de courant. C’est l’avis du président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), Dr. Akinwumi Adesina, qui s’exprimait, mardi à Abuja, lors de la réunion de l’Association des industriels du Nigeria (MAN, sigle anglais).

« Par conséquent, l’anormal est devenu normal. A moins que le Nigeria ne s’attaque de manière décisive à sa déficience énergétique et à sa fiabilité, ses industries resteront toujours non compétitives », a soutenu Dr Adesina.

Ancien ministre de l’Agriculture du Nigeria, il a fustigé l’incapacité du pays à diversifier sa base d’exportation avec des produits de marché à forte valeur ajoutée, affirmant qu’Abuja s’est davantage concentré sur le remplacement des importations et l’économie du naira plutôt que de poursuivre délibérément la création de richesses et la fabrication à valeur ajoutée.

Il a souligné que le Nigeria n’a pas réussi à se positionner pour la croissance économique et les réalisations, un niveau atteint par les pays en développement comme le Vietnam et la Malaisie.

« Alors que pendant des décennies, la part de l’industrie manufacturière dans le PIB du Nigeria oscillait autour de 7%, le pays n’a pas été en mesure de sortir du coma de son secteur manufacturier industriel pour libérer la plénitude de son potentiel », selon le président de la Bad.

A son avis, les performances du secteur manufacturier au cours des cinq dernières années ont été médiocres. Entre 2015 et 2017, le secteur a reculé de -1,5%, -4,3% et -0,2%. Cela contraste fortement avec les performances dynamiques et rapides du secteur manufacturier dans les pays asiatiques, tels que Singapour, la Malaisie et la Chine.

« Au moment où les pays asiatiques se sont concentrés sur l’exportation de produits manufacturés, l’approche du Nigeria a consisté à remplacer les importations. Le secteur manufacturier du Nigeria ne représente que 3% du total des recettes d’exportation, mais compte pour 50% des importations du pays. Au lieu de se tourner vers l’avenir en augmentant la part des produits manufacturés dans ses recettes totales d’exportation, le Nigeria se concentre sur le modèle de substitution des importations », a poursuivi Dr. Akinwumi Adesina.

Selon lui, le Nigeria doit avoir une plus grande ambition pour son secteur industriel en intégrant et en progressant rapidement dans les chaînes de valeur mondiales et régionales dans les domaines d’avantage comparatif, « en favorisant une plus grande spécialisation et une plus grande compétitivité ».

Procès de Sankara : récit de la tuerie au tribunal

Elysé Yamba Ilboudo, membre du commando militaire qui a tué Thomas Sankara a fait des révélations glaçantes au tribunal militaire de Ouagadougou.L’audience du mardi 26 octobre 2021 qui marque le deuxième jour du procès, a été empreinte d’émotions pour la famille de Thomas Sankara. Elle a été consacrée à l’écoute des éléments vidéo et audio, ainsi qu’à l’interrogatoire d’Elysé Yamba Ilboudo, premier accusé dans ce procès assez médiatisé.

Ancien garde rapproché de l’ancien président Blaise Compaoré, renversé en octobre 2014 par une insurrection populaire, Elysé Yamba Ilboudo a plaidé coupable mais nie toute participation à des réunions ayant conduit à la tuerie du 15 octobre 1987. Il a reconnu qu’en tant que militaire, il a exécuté un ordre direct donné par son supérieur l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando en fuite.

Dans son récit, l’accusé reconnaît qu’il a conduit un groupe de commando de huit soldats dont quatre étaient dans son véhicule dont l’adjudant-chef Kafando. « C’est de chez M. Compaoré que mon chef de sécurité Hyacinthe Kafando, après un bref entretien avec Blaise Compaoré, m’a demandé de démarrer un véhicule pour nous rendre au Conseil de l’Entente où s’est produite la tuerie. Arrivés sur place, Kafando et mon collègue Maïga qui conduisait le véhicule de Blaise Compaoré sont descendus et ont tiré en désordre. J’étais dans mon véhicule, et j’ai vu le président Sankara sortir de la salle les mains en l’air et s’est ensuivie une rafale de kalachnikov » a relaté le soldat de première classe, aujourd’hui âgé de 62 ans.

Dans son récit, il précise que le président Thomas Sankara était habillé en tenue civile conformément à une mesure du gouvernement qui instituait le sport de masse chaque jeudi.

Compaoré et Kafando, les absents clés

« Hyacinthe Kafando et Maïga vont descendre son garde du corps avant d’ouvrir le feu sur Thomas Sankara, tombé par le côté gauche » relate l’accusé qui observait l’horreur à bord de son véhicule.

Pour les avocats de la famille de Sankara, Me Ferdinand Zepa, l’accusé Elysé Yamba Ilboudo est la seule personne qui a permis à la procédure judiciaire d’avancer dans le dossier Sankara.

Parmi les quatorze accusés, douze sont présents avec à leur tête, le général de brigade Gilbert Diendéré qui purge une peine de 15 ans de prison après le putsch manqué du 16 septembre 2015.

Ils sont tous accusés pour des faits de « complicité d’assassinat, de recel de cadavre et de complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat ». Les deux grands absents de ce procès historique sont Blaise Compaoré exilé en Côte d’Ivoire et l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando en fuite.

Au terme des débats de ce mercredi, le parquet militaire a décidé d’accorder la liberté provisoire à tous les accusés de l’affaire sauf le général de brigade Gilbert Diendéré.

Le capitaine Thomas Sankara, surnommé le « Che » africain en référence à son idole « Che Guevara », icône de la révolution cubaine, a pris le pouvoir le 4 août 1983. Sous son magistère, la Haute-Volta change de nom et devient le Burkina Faso, le « Pays des Hommes Intègres ».

A 33 ans, il lance la grande « révolution démocratique et populaire » pour sortir son pays de la pauvreté, ce qui lui vaut une très grande popularité en Afrique et au-delà. Mais le rêve ne dure que quatre ans. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont abattus par un commando lors d’une réunion au Conseil de l’Entente (siège du Conseil national de la Révolution) à Ouagadougou, la capitale.

Mali : arrestation d’un vice-président du CNT

Issa Kaou N’Djim, quatrième vice-président du Conseil national de transition (CNT, parlement de la transition) au Mali a été interpellé mardi soir pour avoir tenu des « propos subversifs ».Selon son avocat Me Kassoum Tapo, son client a été arrêté sur ordre de la justice pour « propos subversifs » tenus sur les réseaux sociaux. Issa Kaou N’Djim, ex-porte-parole de l’imam Mahmoud Dicko, leader politico-religieux qui a participé à la mobilisation ayant conduit à la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, a vivement critiqué le Premier ministre malien Choguel Maïga pour avoir ordonné le renvoi du représentant de la Cedeao Hamidou Boly. Il accuse également le chef du gouvernement de vouloir reporter la tenue des élections afin de prolonger la transition.

Selon la robe noire, la justice n’a pas respecté tous les droits de son client. « J’ai vu mardi soir mon client à la gendarmerie. J’ai demandé sa libération immédiate, parce que son immunité parlementaire n’a pas été levée avant son interpellation. C’est une violation de la loi », a précisé l’avocat.

Issa Kaou Djim est un personnage atypique. L’homme fascine autant qu’il agace par ses prises médiatiques sur la marche du pays. Il avait déclaré après la chute d’IBK que « le M5-RFP est mort de sa belle mort » lors des concertations nationales, en septembre 2020, avant d’afficher son soutien indéfectible au chef de l’Etat, président de la transition. Ce libéral, autodidacte, a lancé la plateforme « Appel citoyen pour la réussite de la transition », qui théorise la candidature d’Assimi Goïta à la prochaine présidentielle.

Concours administratifs ivoiriens: 3 présumés candidats poursuivis pour fraudes

Trois présumés candidats ayant produit des dérogations frauduleuses dans le cadre des concours administratifs session 2021, sont poursuivis, annonce le ministère ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Selon le ministère, des vérifications approfondies effectuées sur les dossiers de candidature, dans le cadre de l’organisation des concours administratifs de la session 2021, ont permis d’identifier « trois présumés candidats en possession de dérogations frauduleuses ». 

Suite aux vérifications, des dispositions ont été prises pour leur interdire l’accès aux centres de compositions et une plainte a été déposée contre eux auprès du procureur de la République.  

Nonobstant les faits de faux qui pèsent sur eux, deux parmi les trois candidats concernés, se sont présentés le samedi 23 octobre 2021 sur des centres de composition, souligne le ministère, rapportant qu’ils ont été appréhendés et mis à la disposition de la gendarmerie nationale. 

La troisième personne qui devrait prendre part aux compositions du dimanche 24 octobre 2021, ne s’est pas présentée. Toutefois, sera-t-elle poursuivie pour cette falsification de la signature du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Le ministère de la Fonction publique,  chargée d’organiser les concours administratifs, assure opérer sous le triptyque transparence, équité, célérité. Dès lors, tout acte de fraude ou de corruption sera traqué et traité selon les procédures en vigueur. 

Afrique du Sud : des voitures hybrides sur le marché

Le président Cyril Ramaphosa a lancé, hier mardi, à l’usine Toyota de Durban, la production de ces véhicules utilisant au moins deux sources d’énergie différentes.C’est une première en Afrique du Sud. Un moment « historique », une « belle réussite » selon le chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel. À Durban, l’usine Toyota, constructeur japonais, la Corolla Cross est la nouvelle attraction.

Cette voiture électrique hybride fait partie, à en croire Cyril Ramaphosa, de « la première génération » de véhicules du futur assemblés en Afrique du Sud. Le successeur de Jacob Zuma estime que l’évènement constitue « une étape importante dans la marche de (son) pays vers la transformation de l’industrie automobile » respectueuse de l’environnement.

Toyota, la multinationale nipponne, a investi 186 millions de dollars dans l’usine de Durban. « Une marque de confiance » dont se félicite le président sud-africain, non sans admettre qu’ « il faudra travailler dur » pour mériter cette confiance.

« Lors de la visite de l’usine, j’ai rencontré des travailleurs passionnés et engagés », a souligné Cyril Ramaphosa. Dans le monde, la Corolla Cross est produite sur sept sites. Le choix porté sur l’Afrique du Sud « témoigne de la compétence et de la productivité de la main-d’œuvre mais aussi de la compétitivité de l’usine », a-t-il fait remarquer.

La production de l’usine Toyota de Durban est destinée à l’exportation vers quarante pays d’Afrique. Pour l’année prochaine, les dirigeants tablent sur 4000 véhicules hybrides. Un chiffre qui peut être revu à la hausse « si la disponibilité des batteries, composant, essentiel, s’améliore ».

Pour sa part, Andrew Kirby, Directeur Général de Toyota en Afrique du Sud, a renseigné que la firme a mis, au cours des cinq dernières années, plus de 436 millions de dollars dans l’usine de Durban avec à la clé la création de 575 emplois et la mobilisation de 1200 fournisseurs.

G5 Sahel : les experts examinent le rapport d’activités du programme annuel

La rencontre se tient en prélude à la 10e session du Conseil des ministres de cette organisation regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad.C’est l’heure de l’évaluation de la mise en œuvre du programme de travail annuel du G5 Sahel. Ouverts mardi à N’Djaména, la capitale tchadienne, les travaux de deux jours portent sur le rapport d’exécution du budget au 30 septembre 2021.

« D’autres documents, qui relèvent des instructions et recommandations des sessions et sommets, ont été également exposés. Il s’agit du projet de décision portant organisation du Secrétariat exécutif et une fiche d’information sur l’état d’avancement de la révision de la convention de création du G5 Sahel », indique un communiqué reçu mercredi à APA.

Le rapport sur la mise en place du guichet unique et la révision de la Stratégie de Développement et de Sécurité et le Programme d’investissements prioritaires seront aussi au menu des discussions.

Nommé en juillet dernier, Eric Yemdeago Tiaré, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel, a déclaré que « les observations, amendements et suggestions seront pris en compte en vue d’améliorer les différents documents avant leur transmission aux ministres ».

Dans son discours, le diplomate burkinabè a notamment salué « la capacité de résilience des populations, l’engagement des armées nationales et de la force conjointe et les autres armées alliées ».

Pour sa part, Nassour Bahar Mahamat Itno, Directeur Général du ministère du Plan du Tchad, a souligné qu’une feuille de route de transition, d’un coût de 840  milliards F CFA, a été élaborée avec trois axes majeures : « le renforcement de la sécurité et de la défense, l’organisation du dialogue, la consolidation de la paix et de l’unité nationale, et le renforcement de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit ». Concluant son propos, il a sollicité la participation du G5 Sahel pour la réussite de la transition.

Hissein Abakar M’bodou, Coordonnateur des actions du G5 Sahel au Tchad, a affirmé que « cette session se tient à un moment où l’organisation doit opérer un réajustement stratégique pour s’adapter à un contexte en mutation ».

En effet, le G5 Sahel est appelé à se réorganiser avec le retrait annoncé de la Force Barkhane mais également « l’accroissement de l’activisme des groupes criminels sur le terrain, les massacres récurrents des populations civiles, la faiblesse des projets ayant un impact sur les populations et la difficulté à mobiliser les financements », précise le document.

La 10e session du Conseil des ministres du G5 Sahel est prévue le vendredi 29 octobre à N’Djamena.

Sénégal : l’agriculture se réinvente à Bambey

Dans le cœur battant du bassin arachidier, des chercheurs expérimentent diverses variétés de semences qui résistent au changement climatique.Bambey. Mercredi 6 octobre, la ville est enveloppée d’une épaisse couche de nuages au petit matin. Dans les rues quasi désertes, la circulation est très fluide. Un contraste saisissant avec Dakar, la bruyante capitale distante de 130 kilomètres.

En cette fin d’hivernage, la nature offre mille et une nuances de couleurs. C’est ce milieu qui abrite le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) sous la férule de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra).

À l’accueil, un homme, la soixantaine révolue, fait office de vigile. Covid-19 oblige, il se montre intransigeant sur le respect des gestes barrières. Le Centre d’étude régionale pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (Ceraas), hébergé par le CNRA, gère le tout premier parc technologique agricole de l’Afrique de l’Ouest.

« C’est un espace où les technologies et innovations agricoles sont exposées pour les acteurs d’une chaîne de valeur dans le but primordial d’améliorer les systèmes de production », explique Dr Niéyidouba Lamien, gestionnaire de programme au Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf).

Au total, dix-sept technologies, réparties en trois groupes, sont développées dans cet environnement créé en août 2021. Le  premier groupe concerne les technologies d’intensification des systèmes de production par des pratiques agronomiques et agroécologiques. Le deuxième est dédié aux technologies d’intensification agricole avec des variétés améliorées, des nouvelles variétés hybrides. Le dernier rassemble les outils d’aide à la décision pour faciliter le travail.

Sur à peu près deux hectares, des cultures comme l’arachide, le mil, le niébé et le sorgho font  l’objet d’expérimentions. « Nous avons pu trouver des variétés de mil qui, mises dans de bonnes conditions, peuvent produire trois tonnes à l’hectare, là où le “ souna 3 ” que tout le monde connait, fait moins d’une tonne sur la même superficie. Ces variétés  arrivent à maturation en 60 jours contre 90 pour les variétés traditionnelles », se félicite le Dr Alioune Diouf du Ceraas, chargé du pilotage de ce projet.

Ce n’est pas tout : « La variété fleur 11 de l’arachide fait au maximum une tonne ou une tonne et demie à l’hectare. Les deux nouvelles variétés font 2,7 tonnes à l’hectare dans les mêmes conditions de culture et avec les mêmes quantités d’engrais. La recherche est aussi arrivée à mettre au point des variétés de niébé de 54 jours », poursuit M. Diouf.

Des remèdes pour la faim

Le Sénégal est souvent cité parmi les pays menacés par la famine surtout durant la soudure correspondant au mois d’août. A cette période, toutes les productions de l’année précédente sont épuisées alors que les prochaines récoltes ne sont pas encore mûres.

« Si vous semez la nouvelle variété de niébé en fin juillet, fin août ou début septembre, ça mature. Les gens peuvent le récolter et le vendre pour s’acheter du riz ou autre chose pour cuisiner. C’est donc une variété qui, bien connue des paysans, peut être un rempart contre la famine. Et cela est valable pour toutes nos innovations »,  fait savoir M. Diouf.

Au Sénégal, ce chercheur et ses collaborateurs s’emploient à améliorer les rendements pour une population qui devrait atteindre 35 millions d’ici 2050. Comment s’y prendre ? Dans une parcelle de mil, par exemple, on introduit une légumineuse qui fertilise le sol, mûrit plus tôt que le mil dont le rendement reste intact.

« Le mil est normalement semé à 0,9 m sur 0,9 m. Ici, c’est 0,45 m. On ne change pas la densité. Ce qui fait que sur un hectare, il y a toujours 12.386 pieds de mil. Si vous doublez la densité standard des paysans, vous doublez presque le rendement grains. En revanche, le rendement biomasse baisse un tout petit peu », indique Dr Alioune Diouf.

Poursuivant, cet expert rapporte que « des profils de sol jusqu’à 1,5 m de profondeur ont été réalisés pour voir l’évolution de l’humidité ». Et le chercheur de conclure : « Nous nous sommes rendu compte qu’avec la densité standard et celle maximisée, l’évaporation de l’eau est extrêmement faible. Et ça se comprend parce que le sol est bien couvert ».

Dans un Sahel où les changements climatiques amenuisent la pluviométrie, ces innovations de taille concourent à une agriculture durable.

La vulgarisation, un défi à relever

Si l’efficacité de ces nouvelles semences n’est plus à démontrer, leur adoption par les agriculteurs est loin d’être une réalité. En effet, selon le Directeur de l’Isra, Dr Momar Talla Seck, seules 15 % des cultures céréalières sèches sont achetées et moins de 10 % des semences sont certifiées au Sénégal.

Pour lui, l’échec de la transmission des connaissances entre les chercheurs et les utilisateurs finaux, l’accès physique et financier des technologies et innovations, l’acceptabilité sociale et la rentabilité économique et l’accès aux marchés pour la vente de la production excédentaire sont à l’origine de la non-appropriation des innovations par les cultivateurs.

Au-delà de la question de la qualité des semences, l’agriculture sénégalaise est peu mécanisée. Le Ceraas travaille avec la Michigan State University aux Etats-Unis pour inverser la donne. À terme, des machines fonctionnant grâce à l’énergie solaire devraient être fabriquées.

Cette agriculture moderne pourrait convaincre les jeunes, redoutant la dureté des travaux champêtres, à retourner à la terre. L’ambition des initiateurs du parc technologique agricole de Bambey est d’en installer une dizaine un peu partout au Sénégal avant d’exporter cette expérience dans la sous-région.

Sénégal : un Abdoulaye Baldé furax en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les contestations d’Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor (sud), sur les choix de Macky Sall dans cette région pour les élections locales de janvier 2022.« Abdoulaye Baldé furieux : +Macky m’a trahi+ », rapporte Vox Populi. Le maire de Ziguinchor et allié dans la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir en wolof) regrette que le président n’ait « pas respecté sa parole ».

Les Echos et L’AS se font également l’écho du départ de l’ancien baron du régime de Wade (2000-2012). « Zappé des investitures pour la mairie et le département de Ziguinchor », il se trouve ainsi courroucé par « la trahison » de Macky Sall. « Je ne baisserai jamais la tête quand nous serons en tête à tête. Au contraire, c’est lui qui baissera la sienne », a-t-il dit avant de confier qu’il va « former une coalition et les écraser comme en 2014 ».

En revanche, Benoît Sambou, responsable de la coalition présidentielle dans cette partie méridionale du pays, souligne que « le président voulait mettre Baldé au gouvernement ou à une position forte au niveau des institutions, mais il s’est arcbouté sur le poste de maire ».

C’est ainsi que « Macky choisit le duo Benoit-Seydou Sané » pour les Locales 2022 à Ziguinchor, indique Sud Quotidien qui note également que « Baldé claque la porte » de la coalition présidentielle.

Et selon L’Observateur, il se susurre que ce dernier est en négociations avec le parti Pastef de l’opposant Ousmane Sonko. « Le Baldé débutant avec Sonko », titre le journal qui reprend en sous-titre l’analyse d’un journaliste politique : « Une jonction Sonko-Baldé pourrait être fatale à BBY ».

Walf Quotidien et Le Quotidien s’intéressent plus globalement aux contestations dans les investitures au sein des coalitions pour les prochaines élections. « Ça part dans tous les sens », note le premier journal là où le second indique qu’on est « au temps d’épreuves ». En effet, la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof) « se déchire » aussi à Saint-Louis (nord) après Dakar et Thiès, précise Vox Populi.

A propos des sorties de Mahmoud Saleh et Mame Mbaye Niang, directeur et chef de cabinet politique du chef de l’Etat, sur son éventuel troisième mandat à la présidentielle 2024, Yakham Mbaye, directeur général du quotidien national Le Soleil et responsable du parti présidentiel à Dakar Plateau, note dans le même journal que « Macky Sall n’est lié ni de près ni de loin » à ces déclarations.

Dans Vox Populi, M. Mbaye « tire » sur ses camarades et assimile leurs sorties comme des « bavardages et vagabondages ».

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment la tenue du Symposium scientifique international de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, la 2ème Réunion ministérielle UA-UE et la culture du cannabis. +Le Matin+ rapporte que le Symposium scientifique international de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains aura lieu du 29 au 31 octobre à Abuja, sous le thème « Le patrimoine islamique africain: Mémoire et Histoire », annoncent les organisateurs. 

 Cet évènement international, qui réunira près de 400 participants de 34 pays, s’assigne comme objectifs de découvrir le patrimoine islamique africain, ses composantes, ses étapes de développement, les contributions des différents milieux, ses figures marquantes, notamment les érudits, les savants et les soufis, ainsi que sa force de créativité et ses mécanismes de communication et d’échanges interculturels, indiquent les organisateurs.

 +Al Bayane+ fait savoir que la 2ème réunion ministérielle Union Africaine–Union Européenne, dont les travaux préparatoires ont été lancés mardi, se penchera sur la riposte face à la pandémie de la Covid-19 et la relance après la crise sanitaire mondiale. 

 Lors de la réunion préparatoire, consacrée aux hauts fonctionnaires des ministères des Affaires étrangères des Etats membres de l’UA et de l’UE, les dirigeants des deux organisations continentales ont plaidé pour un partenariat solide et solidaire pour surmonter les défis engendrés par la pandémie de coronavirus, indique le journal. 

 Intervenant à cette occasion, la vice-présidente de la Commission de l’union africaine (CUA) et cheffe de la délégation de la CUA, Monique Nsanzabaganwa, a mis l’accent sur les bouleversements provoqués par la pandémie de la Covid-19, insistant sur l’impératif d’un fort partenariat Afrique-Europe pour relever les défis communs.

+L’Opinion+ souligne que depuis l’adoption de la loi autorisant l’usage thérapeutique du cannabis au Maroc, bon nombre d’études et de rapports ont vu le jour dévoilant les différentes potentialités offertes par cette légalisation en matière d’industrialisation et de commercialisation. 

Parmi les bienfaits de cette mesure, et non des moindres, figure la prospérité économique des régions du Nord du Royaume, où les agriculteurs de chanvre vivent depuis des décennies dans des conditions déplorables, suite à la prédominance de l’informel et les contraintes judiciaires. A cela s’ajoutent les quelque 100 milliards de dirhams (1 euro = 10,3 DH) de revenus que pourrait engranger le Maroc de cette culture à l’horizon 2023.

Côte d’Ivoire: la FAO pour un accompagnement des agriculteurs

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gadji, invite l’Etat ivoirien à accompagner les agriculteurs comme des « entrepreneurs », à la cérémonie inaugurale du Centre d’études perspectives (CEP), à Abidjan.

Dans une contribution sur un panel de haut niveau autour du thème « Quelles politiques de facilitation des échanges pour une meilleure disposition des ressources alimentaires sur le continent africain? « , M. Samy Gadji a soutenu que « l’agriculteur est un entrepreneur ».

Pour lui, l’Etat devrait « apporter un appui aux agriculteurs » pour une meilleure gouvernance des organisations agricoles du pays. Ce qui permettrait d’avoir des champions dans le secteur agro-industriel.

Il faut en outre « reconsidérer l’approche » du système agricole pour favoriser la transformation des produits locaux, l’agro-industrie, l’innovation agricole, et l’intégration de technologies dans les process, a-t-il dit.

Cela, poursuivra-t-il, pourra accroître la protection sociale des paysans et leur garantir une retraite, car ils constituent un tissu économique dont il faut « repenser » le modèle dans la contribution à la richesse nationale.

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire a salué les efforts du gouvernement. Ils ont impulsé le secteur de l’agriculture qui compte aujourd’hui plus de « 50.000 emplois créés ». Toutefois, de nombreux défis restent à relever. 

L’accès au crédit, un volet important pour soutenir le secteur, demeure délicat. Selon M. Samy Gadji « il n’est pas normal qu’un crédit agricole soit à un taux de 14% ».

En outre, fera-t-il observer, les importations augmentent de façon graduelle à hauteur de 6% sur le continent africain et les échanges intra-régionaux restent encore faibles. C’est pourquoi, la Zlecaf est une « opportunité » qui devrait être soutenue par une politique d’investissement du secteur.

« Depuis les années 80, nous sommes importateurs, nous sommes dans une situation où il faut repenser complètement le système alimentaire », déclarant qu' »il n’est pas normal que le continent soit dépendant de l’importation de certaines denrées tel le riz, les légumineuses », les volailles.

Le continent comprend plus de 60% de terres arables dans le monde, mais les pays africains ne cessent d’importer des aliments. Les panélistes ont fait remarquer qu’il faut régler la question de la sécurité du foncier.

En Côte d’Ivoire, » les zones irriguées pour la culture du riz sont à peine 4% ». Ce qui fait que le pays importe encore du riz à hauteur de 1,3 million de tonnes en moyenne. Un programme ambitieux devrait permettre l’autosuffisance à l’horizon 2025. 

Concernant les problématiques liées à la sécurité alimentaire, le représentant de la FAO a soulevé entre autres le problème de la déforestation et du travail des enfants. L’Etat devrait soutenir le secteur agricole en vue de favoriser davantage une industrie de transformation.

Maroc Telecom compte près de 73 millions de clients à fin septembre 2021

Le nombre de clients de l’opérateur marocain de téléphonie, Maroc Telecom, a atteint près de 73 millions à fin septembre 2021, en hausse de 3,3% par rapport à la même période de 2020.Cette évolution est attribuable à la hausse de la base clients dans les filiales (+4,2%), explique le groupe dans un communiqué sur ses résultats consolidés à fin septembre.

Le parc Mobile enregistre une hausse de 1,6% sur un an pour atteindre plus de 20 millions de clients tiré aussi bien par le parc Prépayé que Postpayé (+1,7% et +0,9% respectivement) grâce à un regain d’activité observé ce trimestre après la réouverture des frontières, relève la même source.

Celui Fixe est quasi stable sur un an (-0,4%), à près de 2 millions de lignes, précise le groupe, ajoutant que le parc Haut Débit progresse de 1,8%, pour atteindre 1,7 million d’abonnés tiré par des installations records de lignes Fibre Optique (+53%).

A l’international, le parc Mobile a atteint 48.546.000 clients, répartis sur le Burkina Faso (10.259.000), Côte d’Ivoire (9.877.000), Mali (8.011.000), Bénin (4.995.000), Tchad (4.919.000), Niger (3.059.000), Togo (2.847.000), Mauritanie (2.753.000), Gabon (1.605.000) et Centrafrique (221.000).

Le parc Fixe, lui, s’est élevé à 347.000 abonnés sur Mali (184.000), Burkina Faso (76.000), Mauritanie (58.000) et Gabon (30.000), tandis que le parc Haut débit fixe s’est situé à 140.000 clients.

Côte d’Ivoire: les institutions de la République sensibilisées sur les marchés publics

Les acteurs des institutions de la République de Côte d’Ivoire ont été sensibilisés mardi sur le nouveau dispositif des marchés publics afin qu’ils en soient imprégnés pour une célérité et une performance dans son opérationnalisation.

Cette session a été ouverte par le professeur N’Galadjo Bamba, conseiller technique du ministre de l’Économie et des finances, également coordonnateur national du Projet d’appui à la gestion économique et financière (Pagef). 

Elle vise à « assurer la transparence, la viabilité, la sincérité des comptes publics et le pilotage des politiques publics  dans un souci d’efficacité », a fait savoir le professeur N’Galadjo Bamba,  dans un discours. 

Cet exercice a été soumis à des opérateurs économiques, des acteurs des collectivités du District d’Abidjan. Les acteurs des institutions de la République constituent la troisième vague des entités formées. 

Le projet a pour but de former 220 acteurs sur le nouveau dispositif des marchés publics. Les formations sont administrées autour du thème « Gestion des marchés publics dans le cadre du nouveau dispositif: rôles et responsabilité des acteurs ». 

« Il était prévu la formation de 220 acteurs, mais je suis en train de travailler avec mes collaborateurs pour que nous puissions au moins faire une session à l’attention des collectivités de l’intérieur », a-t-il poursuivi. 

M. N’Galadjo a soutenu que la passation des marchés est fondamentale dans la réduction des dépenses publiques. Les investissements se réalisant par les marchés publics, l’Etat veut effectuer des dépenses efficaces afin d’atteindre ses projections de croissance.  

 « C’est en fonction des prévisions de croissance qu’on prévoit les recettes qu’on pense pouvoir collecter », a fait observer M. N’Galadjo, qui a annoncé un appui en matériels informatiques à la direction générale des marchés publics. 

Le Pagef est un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien d’un montant total de 15,96 milliards Fcfa dont 13,455 milliards Fcfa financés par la Banque africaine de développement  (Bad) et 2,512 milliards Fcfa de l’Etat.

Ce projet soutient essentiellement la mise en oeuvre du schéma directeur de réformes des finances publiques et le suivi-évaluation du Plan national de développement (Pnd). 

Education: les résolutions des états généraux ne resteront pas dans les tiroirs (Ministre)

Les résolutions des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui se déroulent actuellement en Côte d’Ivoire « ne resteront pas dans les tiroirs», a promis, mardi à Abidjan, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Prof. Mariatou Koné.

La ministre Mariatou Koné s’exprimait lors du lancement d’un site internet dédié aux états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation (EGENA).

« Les résolutions des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ne resteront pas dans les tiroirs comme le souhaitent certains oiseaux de mauvais augure », a déclaré Prof. Mariatou Koné, ajoutant que ces résolutions seront appliquées pour le bonheur des enfants de Côte d’Ivoire. 

Poursuivant, elle a égrainé des projets et réformes initiés pour «améliorer l’école», soulignant qu’il s’agit à travers ces projets, réformes et actions de tendre vers l’objectif d’une école inclusive, d’équité, de qualité et de mérite marquée par la transparence.

Dénommé «plate-forme numérique des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA)», ce site internet permettra de recueillir les avis, les suggestions et les contributions de toutes les couches sociales, y compris celles de la diaspora.

A ce propos, Mariatou Koné a indiqué que cette plateforme numérique est une opportunité pour les uns et les autres pour faire des contributions.  « L’école est l’affaire de tous. Au-delà, du système éducatif, c’est une contribution que chacun peut apporter à la construction de l’avenir de notre pays », a expliqué la ministre.

« A travers ces assises nationales, avec la participation de tous les partenaires directs et indirects du système éducatif ivoirien, nous voulons construire un pacte social durable en faveur d’une école centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République. Il s’agit de savoir où nous sommes, d’où nous venons et où nous allons », a-t-elle ajouté. 

La Représentante de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en Côte d’Ivoire, Anne Lemaistre a salué la mise en place de cette plateforme numérique pour les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, un «exercice démocratique», selon elle.  Par ailleurs, Mme Lemaistre a réitéré le «soutien plein et entier » du groupe local des partenaires à ces états généraux.

Auparavant, le Commissaire général des états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation, Jonh Francis Biney  s’est félicité que les missions de sensibilisation des populations  et de la communauté éducative dans le cadre de ces états généraux ont été «sanctionnées par un franc succès».

Lancés le 19 juillet dernier par le Premier ministre Patrick Achi, les états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation dureront six mois, à travers des consultations dans les 31 régions et 14 districts du pays.

Ils doivent contribuer à construire un pacte social durable en faveur d’une école ivoirienne centrée sur l’excellence, la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République.

La Côte d’Ivoire est à son 5e « états généraux de l’éducation», après ceux de 1977, 1985, 1993 et 1994, rappelle-t-on.

Le partenariat UA-UE doit faire l’objet d’une mise à jour stratégique (Bourita)

Il est temps que le partenariat Union africaine (UA)-Union européenne (UE) fasse l’objet d’une mise à jour stratégique, a affirmé, ce mardi 26 octobre 2021 à Kigali, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. »Notre partenariat ne devrait pas être réduit à adopter des documents et à applaudir des consensus âprement négociés. Mais au contraire, il devrait mesurer le progrès et se féliciter des projets réalisés », a souligné M. Bourita qui intervenait lors de la seconde réunion ministérielle préparatoire du 6ème Sommet UA-UE qui se tient dans la capitale rwandaise, Kigali.

Evoquant le caractère stratégique du partenariat Afrique-Europe, le ministre a relevé que ce partenariat est né d’une volonté commune de bâtir un espace de dialogue et de coopération pour la sécurité, le développement et la prospérité partagée.

Ce partenariat, a dit M. Bourita, a « démontré sa pertinence, puisque nous y restons attachés depuis deux décennies », ajoutant que le partenariat UA-UE a gagné en structuration, avec des ministérielles régulières et des groupes de travail permanents entre l’UA et l’UE.

Cette structuration est nécessaire, mais n’est pas une fin en soi, a fait observer le ministre, notant dans ce sens que « le but ultime reste la réalisation des objectifs-cadres formulés dans les Déclarations du Sommet du Caire d’Avril 2000 et du Sommet d’Abidjan de Novembre 2017 ».

Par ailleurs, M. Bourita a fait remarquer que si les objectifs demeurent pertinents, la démarche collective, elle, gagne à se renouveler.

« Depuis 2000, nous avons adopté 3 Feuilles de route, mais combien en avons-nous réalisées ? », s’est-il interrogé, estimant que l’action collective tarde encore à se traduire en réalisations tangibles.

Evoquant le 6ème Sommet UA-UE prévu l’année prochaine à Bruxelles, le ministre a indiqué que ce sommet sera l’occasion de donner un nouveau souffle au partenariat Afrique-Europe.

Il a, d’autre part, salué une proposition du ministre rwandais des Affaires Etrangères, Vincent Biruta, visant la création d’un Comité ministériel restreint de suivi et de mise en oeuvre pour assurer des résultats tangibles, une mise en oeuvre effective des objectifs.

Selon le ministre, ce comité pourrait contribuer à rendre le partenariat UA-UE plus visible pour les populations des deux continents, notamment les plus jeunes, à travers notamment l’identification et le développement des activités ayant un impact sur la vie quotidienne.

« Le Maroc est disposé à faire partie de ce comité et à abriter sa première réunion », a-t-il annoncé.

En marge de sa participation à la 2ème Réunion ministérielle UA-UE, M. Bourita a tenu une série de rencontres bilatérales avec plusieurs ministres des Affaires Etrangères africains et européens.

Cette 2ème réunion est présidée conjointement par le Ministre des Affaires Étrangères de la RDC, M. Christophe Lutundula, dont le pays préside actuellement l’UA, et le Haut Représentant de l’Union Européenne pour les Affaires Étrangères et la Politique de Sécurité et Vice-Président de la Commission Européenne, M. Josep Borrell.

Lors de cette réunion, les ministres des Affaires étrangères de l’UE et de l’UA ont fait le point sur les progrès accomplis depuis le cinquième sommet UE-UA (Abidjan, 29-30 novembre 2017), en procédant à un échange de vues sur le partenariat UE-UA ainsi que sur les moyens de renforcer la coopération.

Coup d’État au Soudan : l’UE hausse le ton

L’Union européenne (UE) menace de suspendre son soutien financier au Soudan si les militaires ne renoncent pas à leur coup de force.L’Union européenne somme les militaires soudanais à rendre le pouvoir. L’exécutif européen a condamné mardi le coup d’État au Soudan et menacé de suspendre son soutien financier si les militaires persistent dans leur forfaiture.

« Cette tentative de saper la transition du Soudan vers la démocratie est inacceptable. Si la situation n’est pas inversée immédiatement, il y aura de graves conséquences pour l’engagement de l’UE, y compris son soutien financier », a averti le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans une déclaration au nom des 27.

La veille, il avait déjà invité les forces de sécurité à libérer immédiatement les personnes qu’elles ont détenues illégalement.

« Les actions des militaires représentent une trahison de la révolution, de la transition et des demandes légitimes du peuple soudanais pour la paix, la justice et le développement économique », avait-il dit.

Les membres civils du gouvernement et le Premier ministre, Abdallah Hamdok, sont toujours détenus dans un lieu tenu secret par les hommes du général Abdel Fattah al-Burhan, qui chapeaute la transition et désormais seul aux manettes du pouvoir.

L’armée ivoirienne dotée d’une centaine de matériels roulants

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Tené Birahima Ouattara, a procédé mardi à la remise d’une centaine de véhicules aux forces de défense et de sécurité, lors d’une cérémonie dans l’enceinte du ministère.

« Aujourd’hui, ce sont une centaine de véhicules neufs qui viennent renforcer le parc automobile de nos armées. D’autres moyens de mobilité suivront les semaines à venir pour tenir compte des défis sécuritaires actuels », a dit M. Birahima Ouattara, dans un discours. 

La remise du matériel roulant aux forces armées de Côte d’Ivoire a eu lieu à la Place d’armes du Groupement ministériel des moyens généraux, en présence du chef d’Etat-major général des armées, Lassina Doumbia. 

Selon le ministre d’Etat, ministre de la Défense, cet acte montre « les efforts constants que le président Alassane Ouattara, chef suprême des armées, ne cesse de consentir » pour doter l’armée d’outils de défense et de moyens indispensables à la réussite de ses missions.

Il a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat pour cette marque d’attention consentie envers ses hommes. Le président ivoirien, lancera-t-il, est « motivé par votre engagement et votre résilience face aux ennemis et aux bandes armées de plus en plus perfides et de plus en plus complexes à identifier ». 

M. Birahima Ouattara a annoncé des distinctions de certains, lors de la cérémonie de célébration de la traditionnelle fête du Groupement ministériel des moyens généraux qui aura lieu en décembre prochain.

« M. les généraux, les véhicules que vous venez de recevoir sont nos biens à tous, notre outil de travail qui doit renforcer notre capacité de défense, prenez en soin car la performance d’un véhicule dépend avant tout de son utilisation et de son entretien », a-t-il ajouté.

Le chef d’Etat-major général des armées, Lassina Doumbia, a déclaré que ces « véhicules tactiques de haute mobilité viendront renforcer le parc automobile des armées en leur apportant une capacité supplémentaire d’environ 700 personnels, soit la valeur d’un bataillon organique ». 

Ces véhicules sont destinés à l’Etat-major des armées, au commandement supérieur de la gendarmerie nationale et à l’administration centrale. Ces engins arrivent dans un contexte où la Côte d’Ivoire est menacée par des attaques terroristes. 

Election FIF: pas de rallonge encore prévue mais « nul n’est prophète » (Dao Gabala)

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF), Mariam Dao Gabala, a dit mardi qu’il n’y a pas encore de rallonge prévue pour l’élection du président de la FIF, mais « nul n’est prophète ».

Mme Dao Gabala s’exprimait, face à la presse, à l’issue d’une rencontre avec le président de la République, Alassane Ouattara, à la présidence au Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan. 

Répondant à une question de savoir si l’élection du président de la FIF était tenable en décembre 2021, elle a déclaré que « ce n’est pas encore prévue la rallonge, (mais) nul n’est prophète ».

Mme Dao Gabala a annoncé en septembre à Abidjan l’organisation de l’élection du président de la FIF « au plus tard le 20 décembre » 2021, à l’issue de la 59e Assemblée générale ordinaire de la FIF.  

A l’issue de 8 heures de travaux avec les délégués des clubs, les acteurs du secteur ont revu les textes statutaires de la FIF qui devraient être adoptés « fin octobre » avant et l’élection du nouveau président « au plus tard le 20 décembre 2021 ».  

Selon Mme Dao Gabala « les textes sont maintenant au niveau de la CAF et de la FIFA. Ce sont des textes qui ont été revus en fonction de leurs exigences » , mais aussi de la loi ivoirienne sur le sport, voté en 2014.

« Quand ils reviendront, le pense que d’ici une semaine, les textes vont repartir au niveau des clubs et nous pensons qu’au mois de novembre, nous aurons la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire pour voter le texte, et s’en suivra également en décembre les élections », a -t-elle indiqué. 

Le mandat du Comité de normalisation s’achève le 31 décembre 2021 et Mme Mariam Dao Gabala compte tenir ce délai. Elle a fait un compte-rendu de sa mission au président Alassane Ouattara.

« Il était important que nous venions lui faire le point de notre mission et lui dire un peu les défis qui nous attendent », a-t-elle ajouté, confiant avoir sollicité « une petite subvention » pour la prise en charge de l’équipe technique des Éléphants seniors,  en bon pôle dans les éliminatoires du mondial Qatar 2022.  

Burundi : des exilés regagnent le pays

Plus de 60.000 réfugiés burundais ont volontairement regagné leur pays cette année, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).Ils viennent de de la Tanzanie, du Rwanda, de la République démocratique du Congo (RDC), du Kenya et, depuis début octobre, d’Ouganda. A la faveur du retour de la paix dans leur pays, ils ont décidé « volontairement » de regagner leur terre natale.

Selon le HCR, un convoi transportant 343 réfugiés burundais en provenance d’Ouganda est entré au Burundi lundi dernier. Cela porte à plus de 60.000 le nombre de réfugiés qui ont mis fin à leur exil forcé. Environ la moitié de ce total est revenu de Tanzanie, souligne l’organisme onusien.

Le HCR affirme accompagner ces retours et mène des évaluations pour s’assurer que la décision de rentrer est volontaire, libre et informée et que les rapatriements se déroulent dans la sécurité et la dignité. Ainsi, soutient-il, chaque semaine, des convois débarquent au Burundi avec environ 1 500 personnes.

À leur arrivée dans l’un des cinq centres d’accueil, les familles de retour reçoivent des articles ménagers et une aide en espèces pour les aider à entamer une nouvelle vie.

Cependant, note le HCR, un soutien plus important est nécessaire pour parvenir à une réintégration durable, tant pour les personnes qui rentrent que pour les communautés d’accueil au Burundi. Car les infrastructures sociales et économiques nécessaires font souvent défaut.

Le Burundi est un rare exemple dans lequel un nombre important de réfugiés rentrent chez eux, se félicite le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Toutefois, prévient-il, sans investissement significatif dans les zones de retour pour soutenir la réintégration, le cycle de déplacement pourrait se répéter.

Le HCR appelle donc à davantage de financement pour le Plan conjoint de retour et de réintégration des réfugiés 2021 lancé au début de cette année. Celui-ci décrit les besoins de 19 organisations humanitaires et de développement pour soutenir les retours, la réintégration durable et la résilience des communautés.

Sur les 104,3 millions de dollars nécessaires, seuls quelque 10% des fonds pour soutenir le retour et la réintégration au Burundi ont été engagés, malgré l’augmentation du nombre de personnes qui regagnent le pays, soutient le HCR.

A en croire ce dernier, depuis 2017, date à laquelle le programme de retour volontaire assisté a débuté, plus de 180 000 réfugiés burundais sont rentrés chez eux, avec une augmentation notable des retours depuis juillet 2020, après les élections générales dans le pays.

Près de 270.000 réfugiés burundais restent en exil au Tanzanie, en Ouganda, au Rwanda, en RDC, au Kenya, au Mozambique, au Malawi, en Afrique du Sud et en Zambie.

La France veut accroître ses échanges avec le Rwanda

Le Rwanda et la France ont décidé de normaliser leurs relations bilatérales.Le ministre français du Commerce extérieur et de l’Attractivité économique, Franck Riester, est à Kigali pour stimuler les liens commerciaux entre les deux pays.

Une délégation d’entreprises et d’opérateurs économiques français accompagne le ministre pour interagir avec les dirigeants rwandais, ainsi qu’avec les membres du secteur privé.

La délégation doit avoir plusieurs échanges bilatéraux avec différents ministres, dont son homologue du Rwanda, Beata Habyarimana.

Parmi ces autres responsables du gouvernement rwandais figurent le ministre des Finances et de la Planification économique, Uzziel Ndagijimana, Claver Gatete, ministre des Infrastructures, et Paula Ingabire, ministre des TIC et de l’Innovation.

Dans le même ordre d’idées, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian est également au Rwanda pour participer à la deuxième réunion ministérielle de l’Union africaine et de l’Union européenne qui se tient actuellement à Kigali.

Le Rwanda et la France ont pris un certain nombre de mesures pour normaliser leurs relations bilatérales. Ces efforts comprennent la visite du président français Emmanuel Macron au Rwanda, où il a reconnu l’ampleur des responsabilités de la France dans le génocide de 1994 et exprimé sa solidarité avec les survivants.

Afrique du Sud : Jacob Zuma débouté par la Haute Cour du KwaZulu-Natal

La juridiction, siégeant à Pietermaritzburg, la capitale de la province du KwaZulu-Natal, a rejeté mardi la récusation de l’ancien président contre le procureur Billy Downer qu’il accuse de partialité.Piet Koen, juge de la Haute Cour de KwaZulu-Natal, a déclaré que « les plaintes de Jacob Zuma, même si elles sont prises au pied de la lettre, n’affectent pas le titre de Billy Downer à engager des poursuites ».

Sauf retournement de situation, le procès de l’ex-chef de l’Etat se poursuivra donc le 11 avril 2022. Jacob Zuma est accusé de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent dans le cadre de l’achat controversé d’armes par l’Afrique du Sud en 1999.

L’ancien président de la nation arc-en-ciel est soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin de la société d’armement française Thales. gé de 79 ans, M. Zuma a récemment passé près de deux mois en prison suite à sa condamnation à 15 mois ferme pour outrage à la justice. Le successeur de Thabo Mbeki a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales.

Mali : « l’insécurité et le terrorisme occupent 80% de notre territoire » (PM)

Dr Choguel Kokalla Maïga a confié aux émissaires de l’Organisation des Nations unies (Onu) que « les élections ne sont pas une fin en soi » et qu’il était impossible pour « les acteurs majeurs de battre campagne en dehors des capitales régionales ».Sans détours, Choguel Kokalla Maïga martèle que toutes les conditions ne sont pas réunies pour une tenue de la présidentielle et des Législatives le 27 février 2022. « Il est acté que les assises doivent se tenir. Idem pour la mise en place de l’Organe unique des élections, et certaines réformes sont nécessaires » indique-t-il aux membres de la délégation de l’Onu qui ont séjourné à Bamako les 23 et 24 octobre 2021. Pour le Premier ministre malien, les futures élections doivent se tenir sur la base des conclusions des Assises Nationales de la Refondation.

A côté des écueils politiques, il y a surtout le volet sécuritaire. Depuis 2012, le Mali fait face à un violent conflit à la suite d’une insurrection de groupes jihadistes et indépendantistes pro-Azawad. Presque une décennie après l’éclatement de cette guerre, le gouvernement malien a perdu le contrôle de plus de la moitié de son territoire aux mains des jihadistes. « Nous avons rappelé au Conseil de sécurité de l’Onu qu’en 2013 lors de l’intervention de la Minusma et de la communauté internationale, nous avions une insécurité résiduelle qui était dans l’extrême nord. Et aujourd’hui l’insécurité et le terrorisme ont occupé de 60 à 80% de notre territoire », a-t-il indiqué.

Un nouvel agenda pour la transition

Des révélations glaçantes du Premier ministre malien qui invite les partenaires internationaux à aider le pays à améliorer la sécurité des personnes et des biens. « Les élections ne sont pas une fin en soi, aucun acteur majeur ne peut aller battre campagne en dehors des capitales régionales. Nous travaillons donc à créer le minimum de condition de sécurité pour avoir une large frange de la population, y compris les réfugiés qui doivent revenir au pays pour aller aux élections », a-t-il expliqué.

Dr Choguel Kokalla Maiga soutient que « la sécurité des citoyens d’un pays est le principal élément de légitimation d’un pouvoir. Et donc, notre objectif c’est de nous donner les moyens de sécuriser notre population auprès des partenaires parmi lesquels il y a la fédération de Russie avec laquelle le Mali a toujours eu des cadres de coopération assez bons » argue-t-il.

Le Premier ministre malien a rassuré les émissaires de l’Onu sur les ambitions des autorités de la transition. « Les forces patriotiques qui sont à la tête de l’Etat n’ont d’autre agenda que celui du redressement du Mali », confia-t-il. Avant d’ajouter : « Nous reviendrons vers la communauté internationale avec un agenda précis, argumenté, documenté pour dire combien la transition doit durer après la date du 18 février 2022 ».

La délégation de l’Onu forte d’une quinzaine de membres était codirigée par l’ambassadeur du Niger aux Nations unies, Abdou Abarry et son homologue français Nicolas de Rivière. Linda Thomas-Greenfield, la représentante des États-Unis auprès des Nations unies était aussi présente dans cette mission.

Liberia : Charles Taylor saisit la Cour de Justice de la Cédéao

L’ancien président dénonce auprès de la juridiction de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) le non-paiement, par l’Etat libérien, des indemnités dues à son statut.Charles Taylor a déposé une plainte contre l’Etat du Liberia. L’ex-chef de l’Etat (1997-2003) a estimé que les autorités actuelles du pays violent ses droits élémentaires. De ce fait, le septuagénaire s’est plaint devant la Cour de justice de la Cédéao, basée à Abuja, au Nigeria.

L’ancien chef de guerre a indiqué qu’une loi, votée par le parlement libérien en 2003, fixe les indemnités de ceux qui ont occupé de hautes fonctions y compris le président de la République.

D’après Charles Taylor, le texte en question précise qu’un ancien président doit percevoir du gouvernement une pension de retraite « égale à 50 % du salaire du président en exercice ». A sa mort, les fonds devraient être versés à ses héritiers, c’est-à-dire sa femme et ses enfants.

En outre, a-t-il rappelé, l’Etat doit mettre à la disposition d’un ex-président un personnel à son service ainsi qu’un logement pour le reste de sa vie. Au minimum, 25.000 dollars doivent être dépensés chaque année pour ces charges. 

Par conséquent, M. Taylor a demandé à être rétabli dans ses droits. L’Etat du Liberia a reçu la notification de la plainte de Charles Taylor mais aucune date n’a été annoncée pour la tenue de l’audience.

Mali : les raisons de l’expulsion du représentant de la Cédéao

Le chef de la diplomatie malienne accuse Hamidou Boly « d’agissements incompatibles avec le statut de diplomate. »Le représentant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à 72 heures « pour quitter le territoire national » selon un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères, qui précise que la notification officielle lui a été envoyée lundi matin.

Le diplomate de nationalité burkinabé en poste depuis plus de deux ans à Bamako, est déclaré « persona non grata » après plusieurs mises en garde des autorités maliennes et de sa hiérarchie, renseigne le communiqué.

« Je pense que l’intéressé a engagé avec des groupes, des individus de la société civile comme du monde politique ou même du monde de la presse et qui entreprennent des activités hostiles à la transition. Il y a des devoirs des autorités en place de s’assumer », a expliqué Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Accusé de « déstabiliser la transition »

Avant d’ajouter que le Mali est un pays souverain, « nous estimons qu’à un certain moment, si cette personne ne comprend pas les limites de sa mission qu’elle a outrepassées, il est du devoir des autorités en place de s’assumer »

Toutefois, le patron de la diplomatie malienne « réitère la disponibilité du gouvernement (malien) à maintenir le dialogue avec la Cédéao et à œuvrer ensemble pour la réussite de la transition ».

L’expulsion de Hamidou Boly, connu pour son franc-parler, survient dans un contexte diplomatique tendu entre le Mali et l’organisation régionale. Après deux putschs successifs en août 2020 et mai 2021, la junte est en retard par rapport au processus électoral qui doit aboutir à la transmission du pouvoir aux civils dans moins de quatre mois.

Un respect du calendrier électoral qui semble difficile à envisager après que le ministre  malien Abdoulaye Diop en visite à Rabat (Maroc) le 11 octobre dernier, a soutenu que « la présidentielle et les législatives du 27 février 2022, pourraient ne pas se tenir si la situation sécuritaire n’est pas prise en charge ». Une position qui tranche nettement avec la volonté de la Cedeao. L’organisation intergouvernementale exige la tenue des élections à la date fixée dans la charte de la transition.

Soudan : le coup de force de l’armée passe mal

La mise à l’écart des civils de la transition politique a provoqué des manifestations principalement à Khartoum, la capitale soudanaise.Des Soudanais ne décolèrent pas au lendemain de la prise du pouvoir par l’armée. Ce mardi, ils ont encore agi pour le retour des civils aux affaires. À Khartoum, épicentre de la protestation, des barricades ont été érigées et des slogans anti-coup d’Etat scandés.

Par endroits, des affrontements ont opposé les manifestants aux forces de défense et de sécurité. Depuis le putsch de lundi, les heurts ont fait au moins sept morts et une centaine de blessés.

Un impressionnant dispositif sécuritaire est déployé sur des lieux stratégiques face à une contestation qui ne montre aucun signe de répit.

Pour l’heure, on est toujours sans nouvelles des membres civils du gouvernement et du Premier ministre, Abdallah Hamdok, détenus dans un lieu tenu secret. Ce dernier a refusé d’accepter la nouvelle donne dans le cadre d’une déclaration, a indiqué le ministère soudanais de l’Information.

Désormais seul aux manettes, le général Abdel Fattah al-Burhan, qui chapeautait la transition, devrait se prononcer aujourd’hui sur la situation. En tout cas, les Etats-Unis, les Nations unies, l’Union européenne (UE), le Royaume-Uni et la Ligue arabe ont exprimé leur inquiétude au vu de la tournure des évènements au Soudan.

Soudan : l’Afrique du Sud pour un retour à l’ordre constitutionnel

Pretoria a entre autres demandé mardi la libération « inconditionnelle » du Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok.Le Soudan rechute. L’union des civils et militaires pour conduire la transition politique, consécutive au renversement d’Omar el-Béchir, a finalement volé en éclats. L’armée a pris le pouvoir et arrêté la plupart des membres civils d’un gouvernement désormais dissout. En tirant à balles réelles sur des manifestants, les militaires ont au moins causé sept morts et une centaine de blessés.

Pour l’Afrique du Sud, les forces soudanaises de défense et de sécurité doivent « faire preuve de retenue ». A travers son ministère des Relations internationales et de la Coopération, la nation arc-en-ciel a rejeté et condamné « toute tentative de changement anticonstitutionnel de gouvernement ».

Au-delà du Premier ministre Abdallah Hamdok, le gouvernement sud-africain appelle à la libération immédiate et sans conditions de toutes les autres personnes détenues par les autorités. La situation n’est pas hors de contrôle selon Pretoria qui invite les militaires comme les civils « à reprendre un dialogue constructif et à s’engager de bonne foi pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel ».

Sénégal : les investitures aux Locales en vedette

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA reviennent principalement sur les investitures des candidats aux élections locales du 23 janvier 2022.Le Quotidien et Vox Populi ont mis en évidence la candidature de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar. « Sur une note de Dias » lance le premier, qui annonce une motion de soutien de Taxawu Dakar dirigée par Khalifa Sall en faveur de Barthélémy Dias. « L’écrasante majorité de Taxawu Dakar vote Barthélemy Dias » souligne le second. 

Au sein de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple en wolof) qui réunit Ousmane Sonko et Khalifa Sall, plusieurs cadres de Taxawu Dakar (Soutenir Dakar en Wolof) lancée par Khalifa Sall lors des dernières élections locales, « déroulent le tapis rouge pour Barthélemy Dias » informe Libération.

Pendant ce temps, la candidature du maire sortant a été déclarée forclose. « Soham El Wardini perd la manche » titre Walf Quotidien. Son recours a été rejeté par la commission des investitures de YAW indique le journal. Soham El Wardini peut toutefois aller aux élections en dehors de YAW, renseigne le journal en créant une liste parallèle d’ici novembre.

Le choc des ambitions mine aussi l’autre grande coalition de l’opposition Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal), dirigée par la Parti démocratique sénégalais (PDS) de Me Abdoulaye Wade. Les partisans de Pape Diop, allié et ancien maire de Dakar, ont décidé de déposer leur caution au niveau de la caisse de dépôt et de consignation (CDC) par « mesure de prudence » en direction des investitures. Vox Populi annonce même que Bokk Gis Gis (Convergence de vision) et Pape Diop claquent la porte de Wade et compagnie » en déposant leur caution.

Sud Quotidien parle de la bataille dans la capitale en direction des Locales. « Dakar, casse-tête des coalitions ! ». Au cœur de toutes les convoitises politiques, le fauteuil de maire de Dakar constitue également un enjeu pour Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’espoir, majorité) et aussi les deux coalitions phares de l’opposition (Yewi Askan Wi et Wallu Sénégal).

Quid de Khalifa Sall, révoqué par Macky Sall de son fauteuil de maire de Dakar en 2018, après sa condamnation dans l’affaire de la caisse d’avance?. L’Observateur note « un silence infernal » de Khalifa qui assiste à une guéguerre entre son lieutenant Barthélemy Dias et sa remplaçante à la mairie Soham El Wardini dans la course au strapontin.

Dans Vox Populi, Mahmout Saleh, ministre chef de cabinet politique de Macky Sall, théorise un troisième. Pour Saleh, « la candidature de Macky en 2024 et dans les résultats (des Locales) de 2022 ».

Sur un autre registre, EnQuête relève dans sa parution la non tenue du Conseil supérieur de la magistrature depuis plus d’un an. « Le judiciaire otage de l’Exécutif », martèle le journal. Le Conseil supérieur de la magistrature, selon les textes, doit se réunir au moins deux fois par an.

En Sport, Stades fait un focus sur deux Edouard qui brillent en Europe avec leurs clubs. Mendy (Chelsea) et Gomis (Rennes) « imposent leurs gants en Europe » souligne le quotidien sportif. « Mendy, meilleur gardien en Europe depuis janvier et Gomis, plus fort que Navas, Donnarumma (Psg) et Lopez (Lyon).. » renchérit le journal.