Côte d’Ivoire: maintien du tiers payant des assurances santé en dépit des déficits

L’Association des sociétés des assurances de Côte d’Ivoire (ASA-CI), a décidé vendredi, à l’issue des états généraux de l’assurance maladie, de maintenir le système de tiers payant, en dépit d’un déficit structurel de 43 milliards Fcfa ces 11 dernières années.

Des études, selon le président de l’ASACI, Mamadou Koné, ont montré « ces dernières années que les contrats d’assurance maladie sont déficitaires; les contacts se caractérisent par un déficit structurel qui est de l’ordre de 43 milliards Fcfa sur les 11 dernières années ». 

« La décision a été prise de ne pas suspendre le tiers payant, donc les Ivoiriens peuvent être rassurés puisque nous avons rétabli la confiance avec les cliniques », a déclaré M. Mamadou Koné à la presse, en marge des travaux qui ont eu lieu du 16 au 19 novembre 2021.  

Le tiers payant est un dispositif permettant à un client donné qui bénéficie d’un cas d’assurance maladie de se rendre dans une clinique privée ou publique et de se faire soigner sans rien débourser selon son contrat, ensuite la clinique adresse la facture à la compagnie d’assurance.

M. Koné a fait observer que l’alternative au tiers payant, c’est que celui qui va à la clinique avec sa carte, ne peux pas bénéficier de la carte illico, il paie la prestation et après se fait rembourser. Or, il est intéressant d’aller sans rien payer et après l’assureur rembourse. 

C’est ce dispositif de tiers payant qui a « grippé le système compte tenu d’un certain nombre de dysfonctionnements, mais on a compris qu’ on devrait travailler sur ce dispositif pour l’améliorer et le maintenir aux côtés des Ivoiriens », a-t-il ajouté.  

Pour sa part, Joseph Boguifo, le président de l’Association des cliniques privées de Côte d’Ivoire, a relevé que tout a augmenté, l’électricité, les équipements et les structures de santé n’ont procédé à aucun réaménagement de coût, mais pire on leur demande de baisser les coûts. 

Cela, confiera-t-il, « a commencé à poser le problème sérieux du tiers payant (…) plusieurs fois on est sorti des réunions en disant on arrête le tiers payant, heureusement, aujourd’hui nous arrivons à des résolutions adaptées par tous ». 

M. Antoine Debayou, le représentant du directeur des assurances, a rassuré que le ministre de tutelle qui « accorde un intérêt particulier au développement du secteur des assurances, prendra les mesures idoines pour matérialiser en acte ces résolutions et réquisitions ».

L’assurance santé connait la plus forte progression parmi les différentes branches d’assurances avec une croissance moyenne de 10% durant les cinq dernières années. Cette relative performance contraste avec sa pérennité et sa capacité à s’étendre à la majorité de la population. 

La plupart des parties prenantes éprouvent des difficultés à créer de la valeur pour leurs opérations et à bénéficier de l’énorme potentiel que représente le secteur. En ce qui concerne les compagnies d’assurances, il apparaît un déficit structurel traduit par un résultat technique déficitaire cumulé de l’ordre de 43 Milliards F CFA sur les 11 dernières années.

Scandale de Miss Sénégal, agriculture et religion à la Une

Les quotidiens sénégalais de ce samedi se focalisent sur les révélations de Ndèye Fatima Dione, Miss Sénégal 2020, qui dit avoir été violée, sur la campagne de commercialisation de l’arachide et sur la visite du khalife de Médina Baye à Dakar. »Scandale Miss Sénégal : Les dessous nauséabonds du show », titre EnQuête, expliquant que plusieurs ex-miss ont descendu, hier, Amina Badiane et le Comité d’organisation dans une séance de déballages.

« Polémique autour d’un scandale sexuel : Les dessous sales de Miss Sénégal. La crasse derrière les palettes. Déballage sans limites d’ex-miss », rapporte Vox Populi. 

Selon le journal, l’ONG islamique Jamra demande la dissolution du Comité d’organisation de Miss Sénégal et interpelle le Procureur, pendant que la pétition du mouvement Ladies Club Sénégal franchit la barre des 50.000 signatures.

« Affaire du viol présumé suivi de grossesse de Miss Sénégal : De mâle en pis », lit-on à la Une de L’Observateur. Selon nos confrères, il n’y avait aucune action judiciaire jusqu’à vendredi à minuit, alors qu’une rumeur faisait état d’une auto-saisine du Procureur.

« Miss Kaolack 2019 avoue sa relation avec un ministre, parle de sa grossesse et de son enfant, mais écarte le viol », poursuit L’Observateur, affichant « la face cachée d’Amina Badiane », présidente du Comité d’organisation de Miss Sénégal.

« Une mafia organisée-Agression sexuelle dans un hôtel étouffée, coups de poings entre Amina Badiane et une Miss, grossesse de Miss Kaolack 2019, démission d’un membre du Comité d’organisation la même année; la face cachée de Miss Sénégal », détaille Libération à sa Une.

Cela fait dire aux Échos qu’il y a « des révélations explosives sur un milieu vicieux ».

Sud Quotidien traite de la campagne de commercialisation de l’arachide 2021-2022 et voit « producteurs et opérateurs, dans l’expectative ». 

« Le prix du kilogramme fixé à 250 fcfa : le ouï…mais des acteurs », ajoute le journal.

« Les paysans peuvent vendre même à plus de 1000 f cfa le kg », dit dans L’As, le professeur Moussa Baldé, ministre de l’Agriculture.

« Production agricole 2021-2022 : Baisse sur toutes les spéculations : Péril en la demeure », titre L’Info, révélant que les résultats prévisionnels sont estimés à 3.735.753 tonnes, soit une baisse de 3%.

« Enseignement supérieur : Ucad et Ugb hors du top 30 des meilleures universités africaines », écrit Walf Quotidien à sa Une.

Ce journal revient également sur la visite du khalife du 5e Médina Baye à Dakar, notant : « Cheikh Mahi Niass, l’humilité au califat ».

« Discours très attendu du khalife de Médina Baye hier : Cheikh Makhi Niass sermonne la classe politique », renchérit Les Échos.

S’intéressant au nano crédit de la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER) des jeunes et des femmes, Le Soleil constate qu’au quartier de Yoff, à Dakar, « les femmes se frottent les mains ».

Côte d’Ivoire: une chanson et un clip produits pour lutter contre le cancer du sein

L’ONG ivoirienne Écho Médias -Mes seins sans cancer a présenté jeudi à Abidjan une chanson et un clip visant à lutter contre le cancer du sein, intitulés « Pas de bobo à mes lolos (seins) » du collectif Ma voix pour elles « mavop’el ».

Le single et le clip, produits par Écho Médias-MSSC, dont la présidente est Mme Leah Guigui, ont été dévoilés dans les locaux de Trace Côte d’Ivoire, une chaîne de divertissement, qui s’est engagée à diffuser le clip. 

Ma voix pour elles « mavop’el » qui a pour marraine, Mme Françoise Remarck est un collectif d’artistes et de célébrités engagés dans la lutte contre le cancer du sein. Il comprend également des sportifs, des humoristes, des directeurs de sociétés et des acteurs du monde de la culture.

La chanson, écrite par Alain Tailly, un expert du secteur de la culture, et Mme Leah Guigui, a été arrangée par David Tayorault. La chantre Geneviève Brou, l’humoriste Le Magnific, ont aussi participé à cette oeuvre musicale.

L’artiste chanteuse Vivi Makado, dotée d’un timbre vocal exceptionnel ou encore Yabongo Lova, ont apporté leur touche à ce single. À également contribué à la réalisation de ce titre, Amy Bamba, chanteuse raggae et ex-choriste de la méga star Alpha Blondy.

« Le cancer du sein, en Côte d’Ivoire, est un problème de santé publique et nous avons décidé de passer par le canal de la chanson (pour la sensibilisation, car) c’est beaucoup apaisant et plus rassurant pour la population d’être sensibilisée à travers la chanson », a dit Mme Leah Guigui.

Dans notre plan d’actions, dira-t-elle, « nous prévoyons déjà de faire une tournée de présentation de l’oeuvre musicale à tous les mélomanes ». L’organisation compte en outre faire des plateaux de télé, de radio et des spectacles.

Elle a fait observer que « cette oeuvre musicale a été non seulement mise en place pour sensibiliser, mais surtout pour mobiliser des fonds pour aider les femmes indigentes atteintes du cancer du sein ». 

« La totalité de tout ce qu’on aura comme fonds ira aux femmes malades du cancer du sein, car il y a des femmes qui n’ont pas la possibilité de payer leurs soins » dont le protocole « coûte excessivement cher », a-t-elle ajouté.

Sensibiliser les femmes sur l’intérêt du dépistage précoce, tel est l’objectif de l’ONG Écho Médias-MSSC qui s’investit dans la prévention. Selon sa présidente, Leah Guigui, « le cancer du sein, diagnostiqué tôt, on en guérit à 95% ». 

Dr Oumar Cheick Samaké a indiqué les facteurs de risques lors d’un exposé sur le cancer du sein. Il a évoqué entre autres les facteurs hormonaux, la puberté précoce, avant 13 ans, la poursuite des règles jusqu’à 55 ans et une première grossesse après 35 ans.

Des études révèlent que le taux de cancer est élevé dans la tranche d’âge oscillant entre 35 et 55 ans, selon Dr Samaké qui mentionne que le cancer du sein est plus prononcé chez les femmes, mais chez les hommes on a à peu près 1%.  

Le titre se veut une chanson d’espoir, faite pour sensibiliser les femmes sur la gravité de cette maladie qui en Côte d’Ivoire, tue plus de 1.000 femmes chaque année. Il est déjà disponible sur les plateformes légales de téléchargement. 

Terrorisme: la Cedeao programme des « interventions » stratégiques à Abidjan

Treize chefs d’État-major des armées de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont établi vendredi à Abidjan un programme d' »interventions » stratégiques contre le terrorisme dans la région.

Durant trois jours d’assises, du 17 au 19 novembre 2021, « nous avons parlé du terrorisme au Sahel qui progresse inexorablement vers les côtes de notre sous-région », a dit le général Francis Behanzin, commissaire chargé des Affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao. 

« Je souhaite que les interventions programmées commencent très très rapidement pour démontrer au terrorisme international que nous ne baisseront pas les bras », a déclaré le général Behanzin à l’endroit des chefs d’Etat-major des armées.  

Il a soutenu la feuille de route, avant d’ajouter « vous avez pris des décisions et des recommandations idoines à travers l’organisation d’opérations conjointes et la capacitation de nos forces sur le terrain ». 

« Des dispositions seront prises pour que le centre d’action contre le terrorisme méthodiquement élaboré depuis 2019 puisse voir son implémentation dans toute la sous-region », a indiqué le commissaire de la Cedeao.

M. Paul Malan, directeur de Cabinet, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense, s’est félicité des actions qu’entend mener l’organisation sous régionale commune pour accompagner les États dans la lutte contre le terrorisme.

Selon le représentant du ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, « la mise en place d’un mécanisme maintien de paix en Afrique de l’Ouest et la prise en compte de la reconfiguration de l’opération Barkhane dans le Sahel » s’avèrent opportuns.

« La posture adoptée par nos États dans la lutte contre le terrorisme en prenant en compte cette nouvelle donne », pourrait faire avancer davantage la lutte contre le terrorisme dans la région, a-t-il poursuivi.

Les travaux ont permis d’aboutir à « une feuille de route de réponses concrètes, réalistes et applicables », a-t-il souligné, assurant de « l’engagement de l’Etat ivoirien à accompagner et à soutenir toutes les initiatives visant à garantir l’environnement sécuritaire de nos pays ».  

Une visite de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme, peu avant la réunion, a permis d’apprécier la plus-value que peut apporter cette institution en terme de réponse au terrorisme à travers la formation des cadres et la recherche stratégique sur les menaces terroristes.

Les chefs d’État-major de la marine des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis à Abidjan, ont profilé avant ces travaux leur stratégie de lutte contre la piraterie maritime et la menace terroriste dans le Golfe de Guinée. 

Le MIDH invite l’Etat ivoirien à publier les audits diligentés dans les entités publiques

Le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH), une organisation de défense des droits de l’Homme, invite le gouvernement ivoirien à rendre publics les résultats des audits diligentés dans des établissements publics nationaux.

Le MIDH, dans un communiqué signé de son Président du Conseil d’administration, Drissa Bamba, salue les actions de l’Etat et encourage le Gouvernement à rendre publics les résultats des audits diligentés.

Depuis quelques mois, le gouvernement ivoirien, dans sa volonté de lutter contre les  malversations et la mauvaise gestion des deniers publics, a lancé l' »Opération mains propres » à  travers des audits dans des entreprises publiques.

Les premiers audits commandités ont visé l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), la Nouvelle pharmacie de la santé publique (NPSP), l’Agence de gestion et du développement industriel (AGEDI) et l’Agence de gestion foncière (AGEF). 

Ces audits diligentés dans les établissements publics ont conduit à la suspension des responsables de ces sociétés d’Etat et la mise sous mandat de dépôt de certains. Pour le MIDH, les résultats devraient être publiés.  

Dans le courant du mois de novembre 2021, des directeurs généraux de structures  publiques ont été démis de leur fonction notamment au Fonds d’entretien routier (FER) et à  l’Agence nationale du service universel des télécommunications (ANSUT).

Selon des sources concordantes, le vendredi 12 novembre 2021, des responsables et autres  cadres de la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (SICOGI) ont été  interpellés par la police économique, rapporte l’ONG de défense des droits de l’Homme.

Le Mouvement ivoirien des droits Humains salue ces actions du gouvernement qui  visent à « promouvoir la transparence et l’obligation de rendre compte dans la gestion des  finances publiques », poursuit la note. 

L’organisation invite l’Etat de Côte d’Ivoire à « rendre public les résultats des audits et à engager les actions nécessaires à l’encontre de l’ensemble des personnes mises en cause, sans discrimination ».

En outre, elle engage le gouvernement et le Parlement à prendre les textes obligeant la Haute autorité pour la bonne gouvernement et la Cour des comptes à rendre leurs rapports publics  et accessibles à la population ». 

Elle invite également le gouvernement et le Parlement à prendre les dispositions législatives utiles afin de rendre obligatoire par la Haute autorité pour la bonne gouvernance,  la publication de la liste des personnes assujetties à la déclaration des biens.

Pour l’ONG de défense des droits de l’Homme, il faut publier le nom des personnes qui refusent de s’y soumettre, suggérant que ces dernières devront être, sans délai, démises des fonctions à elles confiées.

Burundi : la Bad finance un projet d’accès à l’énergie

La Banque africaine de développement (Bad) et le gouvernement du Burundi ont conclu un accord pour le financement de la phase 1 du Projet d’accès à l’énergie.La Bad réaffirme son engagement en faveur du Plan national de développement 2018-2027 élaboré par le gouvernement burundais. L’institution financière panafricaine vient d’octroyer un montant de 29 millions de dollars sous forme de don au projet national d’accès à l’énergie.

L’accord a été scellé le 16 novembre dernier à Bujumbura à l’occasion d’une rencontre officielle entre la directrice générale du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Est, Mme Nnenna Nwabufo, et le ministre burundais des Finances, du Budget et de la Planification économique, M. Domitien Ndihokubwayo.

Saluant le don de la Banque, M. Ndihokubwayo a indiqué que la phase I du Projet d’accès à l’énergie bénéficiera à la population mais aussi au développement du secteur privé.

« La Banque africaine de développement est une fois de plus heureuse d’enrichir la liste des accords signés avec le Burundi », a déclaré, de son côté, Mme Nwabufo. Elle a ajouté que l’appui de son institution ne se limitera pas au secteur de l’énergie et qu’il prendra aussi en compte l’agriculture et la création d’emplois pour les jeunes dans les années à venir.

Kenya : Bolloré Transport & Logistics distinguée

Le Business Integrity Index 2021 est décerné à la filiale kényane de Bolloré Transport & Logistics.Initié par la Chambre de commerce britannique au Kenya (BCCK), le Business Integrity Index distingue les entreprises engagées dans des pratiques commerciales éthiques. Il se fonde sur une évaluation de la conformité aux règlementations, sur l’historique de l’entreprise et sur les politiques internes contre la corruption.

« Le BCCK Integrity Index récompense les entreprises de confiance, dont les pratiques professionnelles sont conformes à l’éthique. Nous souhaitons prouver que l’intégrité est un atout, en distinguant ces entreprises auprès des organisations britanniques à la recherche de partenaires kényans », a expliqué Sonal Sejpal, Présidente de la Chambre de commerce britannique au Kenya.

L’Integrity Index fait partie du programme Business Integrity Initiative créé en 2019 par le Département du Commerce international (DIT) britannique et le Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (FCDO) pour aider les entreprises à traiter les problèmes d’éthique qui peuvent se poser dans leurs opérations courantes.

« L’intégrité est l’un des fondements de la prospérité mutuelle développée par le Royaume Uni et le Kenya. Je suis enchantée d’être ici à l’heure où nous travaillons à redresser nos économies touchées par la pandémie de COVID-19 et de la COP26 pour accélérer la lutte contre le changement climatique », a affirmé la députée Theo Clarke, Envoyée spéciale du Premier ministre britannique au Kenya pour le commerce.

De son côté, Jason Reynard, Président Directeur Général de Bolloré Logistics en Afrique de l’Est, a indiqué que son entreprise s’appuie sur des pratiques éthiques.

« Bolloré Transport & Logistics au Kenya est une entreprise responsable qui s’engage à respecter des pratiques opérationnelles éthiques. Nous sommes par conséquent très fiers de figurer dans l’Integrity Index 2021. Outre notre expertise, notre réputation en matière d’intégrité, de transparence et de bonnes pratiques commerciales nous a permis de devenir un partenaire logistique de confiance pour de nombreuses entreprises qui partagent ces valeurs », a déclaré Jason Reynard.

Sénégal: externalisation du financement des prêts aux logements

Les fonctionnaires sénégalais pourront désormais contracter des dettes sans intérêt auprès des banques privées pour bâtir leur demeure.Après plusieurs années de blocage « pour des raisons budgétaires », les prêts aux logements communément appelés « prêts DMC » sont de retour.

Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et le président de l’Association des professionnels des banques et établissements financiers du Sénégal (APBEF-S), Mamadou Bocar Sy, ont signé, vendredi à Dakar, une convention-cadre devant relancer ce dispositif dédié aux agents de l’Etat.

« L’objectif de l’externalisation est la résorption, sur une période de quatre (4) ans, du stock de demandes de prêts en instance au 31 décembre 2020. Il s’agit d’une solution alternative consistant à faire intervenir les banques partenaires dans la prise en charge des demandes de +prêts DMC+ », a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo.

Cette méthode, a ajouté le ministre, repose sur le mécanisme de la bonification des intérêts qui est une opération par laquelle, l’agent de l’Etat reçoit un prêt à taux zéro (0) et l’Etat prend en charge les intérêts appliqués par les banques partenaires.

Ainsi, pour un logement subventionné, d’une valeur de 12 millions de francs CFA, chaque agent bénéficiaire de ce programme social n’aura à « emprunter que 7 millions pour être propriétaire », a indiqué le président de l’APBF-S et directeur général de la Banque de l’habitat du Sénégal. Selon Mamadou Bocar Sy, le système de bonification, qui rend le taux d’intérêt très bas, permet au fonctionnaire d’avoir un prêt sans frais de dossier.

Partant de là, il a exhorté les fonctionnaires à utiliser ce dispositif exclusivement pour l’accès au logement. « Je demande aux fonctionnaires de profiter du programme de construction de 100.000 logements pour être définitivement à l’abri du besoin d’un toit », a-t-il dit. Il a par ailleurs invité les dirigeants des banques à maintenir la mobilisation pour la réussite du programme social, « en s’alignant sur les conditions de la convention-cadre. »

L’octroi de ces prêts sans intérêt est l’une des plus anciennes politiques sociales de l’Etat du Sénégal, instaurée par un décret (…) du 27 février 1964 pour faciliter à ses agents l’accès au logement, a rappelé le ministre Abdoulaye Daouda Diallo lors de la signature de la convention-cadre.

Le cadre réglementaire régissant ce décret a connu plusieurs modifications. Celle de 2006 avait permis l’augmentation du montant du prêt passé de deux à cinq millions de francs CFA, et la prolongation du délai maximal de remboursement, de cinq à sept ans. Quant à celle de 2009, elle a autorisé l’octroi de prêts sans intérêt aux contractuels de l’enseignement général et technique.

A la date du 31 décembre 2020, les dossiers des prêts DMC en instance étaient au nombre de 38.000, pour un montant global de 152 milliards de francs CFA, a fait savoir le ministre des Finances et du Budget.

Rwanda/Covid-19 : suspension du programme de prêts d’urgence

La pandémie de Covid-19 avait incité l’Etat rwandais à prendre une série de mesures d’allègement de la politique fiscale et monétaire.Avec l’avènement du nouveau coronavirus, le gouvernement du Rwanda avait restructuré les prêts pour les emprunteurs en difficulté afin d’amortir le choc des effets de la pandémie sur les Rwandais.

L’objectif du prêt d’urgence Covid-19 était de soutenir les entreprises touchées, en leur facilitant le refinancement des obligations de la dette existante, en fournissant des fonds de roulement et en soutenant les investissements pour l’adaptation et la croissance des entreprises grâce à la fourniture de sources de financement à plus long terme.

Mais la Banque centrale du pays a ordonné aux banques commerciales de revenir aux directives réglementaires normales en matière de restructuration, de classification et d’octroi de prêts qui ont été introduites précédemment suite à la Covid-19.

Dans une note datée du 11 novembre, la Banque centrale rwandaise a déclaré que la période permettant aux banques de restructurer les prêts des emprunteurs touchés par la pandémie de Covid-19 se terminait en septembre 2021.

Selon John Rwangombwa, gouverneur de ladite banque centrale, la suspension des prêts d’urgence Covid-19 vise à éviter les risques liés au danger moral et à assurer la transparence des bilans des banques.

« Les banques doivent évaluer régulièrement tous les prêts restructurés, y compris les prêts restructurés Covid-19 qui peuvent être à jour ou encore sous moratoire », écrit M. Rwangombwa dans sa note.

Cette année, le Rwanda prévoit un fort rebond économique après la récession de 2020, la première en plus de deux décennies.

Le produit intérieur brut (Pib) réel du pays devrait croître de plus de 6% en 2021, après la contraction de 3,4% de l’année dernière, grâce à la campagne nationale de vaccination qui a permis une reprise progressive de l’activité économique.

La semaine dernière, la banque centrale a maintenu le taux directeur, son taux de prêt de référence, à 4,5%, prévoyant que le secteur financier resterait stable à court et moyen termes.

Mutualité : El-Atmani désigné président du Bureau exécutif de l’UAM

Le président du Conseil d’Administration de la Mutuelle générale du Personnel des Administrations Publiques (MGPAP), Moulay Brahim El Atmani, a été désigné président du Bureau exécutif de l’Union Africaine de la Mutualité (UAM).Cette nomination a eu lieu à l’occasion de la tenue, ce vendredi à Marrakech, d’une réunion du Bureau exécutif de l’Union africaine de la Mutualité (UAM), sous la présidence de Babassa Djikine, Premier vice-président de l’Union.

A l’entame de cette réunion, le président du Conseil d’Administration de la MGPAP a informé les membres du bureau exécutif de l’UAM de la dissolution de l’ancien Conseil d’administration de la MGPAP présidé, par Abdelmoula Abdelmoumni, suivie de la mise sous administration provisoire de la MGPAP par les autorités gouvernementales marocaines.

Cette administration provisoire a pris fin avec l’élection du nouveau conseil d’administration. M. El Atmani a exprimé sa disposition à occuper désormais les fonctions de président du bureau exécutif de l’UAM dévolues à la MGPAP à travers son président.

Les membres du Bureau exécutif ont pris acte de la nouvelle composition des organes dirigeantes de la MGPAP et décidé de désigner Moulay Brahim El Atmani comme nouveau président du bureau exécutif de l’UAM.

Abordant le fonctionnement des instances de l’union, le bureau exécutif a constaté la fin du mandat des membres des organes de l’UAM élus à la troisième assemblée générale tenue à Rabat le 03 Décembre 2017.

Il a ainsi décidé de convoquer la réunion du comité directeur pour la tenue de la 4ème Assemblée générale au Maroc dans les meilleurs délais, demandant au nouveau président du bureau exécutif de l’UAM de convoquer une réunion du bureau exécutif dans les meilleurs délais au siège de l’Union à Rabat.

Les membres du Bureau exécutif de l’UAM ont saisi cette occasion pour saluer la détermination de la MGPAP à continuer à soutenir les actions de l’UAM en assurant sa présidence et son secrétariat permanent et à œuvrer pour drainer des sources de financements pour permettre la viabilité, la réalisation des projets et l’atteinte des objectifs de l’Union visant à développer et à porter haut et fort la mutualité sur le continent africain.

L’UAM est une plateforme résolument engagée à intensifier la coopération Sud-Sud à travers l’échange d’expériences et d’expertises en matière de mutualité pour hisser haut l’action de la sécurité sociale. Elle est de ce fait un espace d’échange, de dialogue, de coordination et de plaidoyer du mouvement mutualiste africain auprès des gouvernements et des instances nationales et internationales.

Cette organisation opte pour une démarche dynamique et active pour permettre à notre continent de réussir une couverture universelle. Bien entendu, il faut adopter une politique de proximité et la généralisation de la couverture sociale à toutes les couches sociales surtout les plus démunies par la facilitation de l’accès aux prestations tout en oeuvrant pour l’encouragement de la mise en place du tiers payant et sa généralisation comme recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour permettre un accès facile et assuré des ménages aux soins.

Afrique : la Zlecaf pour briser les chaînes de la dépendance économique

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), entrée en vigueur cette année, est perçue par les dirigeants africains comme « une voie royale vers un label prestigieux made in Africa ».Produire ce dont on a besoin. La 2e édition de la Foire commerciale intra-africaine, qui se tient du 15 au 21 novembre à Durban, en Afrique du Sud, fournit un cadre de réflexion pour l’atteinte de cet objectif.

De l’avis de Cyril Ramaphosa, le chef de l’Etat sud-africain, il est temps que le continent noir prenne « des mesures concrètes pour écrire sa propre histoire de réussite économique ». Cela passe, a-t-il dit, par l’équilibrage des relations commerciales avec le reste du monde qui sont actuellement « faussées ».

Au cours de la prochaine décennie, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) donnera « la possibilité à l’Afrique d’accroître ses revenus de plusieurs milliards de dollars » selon la Banque africaine de développement (Bad).

Benedict Oramah, le Directeur Général de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), a affirmé que le scepticisme qui entoure cette initiative ne se justifie pas parce que « nous disposons d’un Secrétariat de la Zlecaf fort et dynamique, doté des connaissances et de l’énergie nécessaires pour mener à bien son programme ». 

Le processus vers l’intégration des marchés peut être long et difficile mais Wamkele Mene, le Secrétaire général de la Zlecaf, a appelé « les Africains à retrousser les manches afin de travailler dur et faire en sorte de surmonter tous les obstacles ».

Poursuivant, le Sud-Africain a fait part de son « optimiste quant aux perspectives pour l’avenir de notre continent au vu des toutes premières mesures prises pour relever les défis de la fragmentation du marché ».

Fervent partisan de la Zlecaf, Akinwumi Ayodeji Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, a déclaré qu’avec la pandémie de Covid-19, « la nécessité de stimuler le commerce intra-régional n’a jamais été aussi grande ». 

La Foire commerciale intra-africaine est organisée par Afreximbank en partenariat avec l’Union africaine (UA) et le Secrétariat de la Zlecaf. Elle rassemble les communautés économiques de développement, de commerce et de l’investissement pour négocier des accords et convenir des mesures à prendre pour promouvoir le commerce intra-régional.

« Lors de l’édition 2018, environ 32 milliards de dollars d’accords ont été conclus dont près de 25 milliards de dollars ont déjà été mis en œuvre et 2,5 milliards de dollars sont en cours de traitement », a renseigné la Bad. La 3e édition de la Foire commerciale intra-africaine est prévue en 2023 en Côte d’Ivoire.

Mutualité : Le bureau exécutif de l’UAM tient à Marrakech une réunion préparatoire à son Assemblée générale

Par Hicham Alaoui — Le Bureau exécutif de l’Union africaine de la Mutualité (UAM) a tenu, ce vendredi à Marrakech, une réunion préparatoire à son Assemblée générale, appelée à procéder au renouvellement des instances dirigeantes de cette organisation panafricaine.Il est à rappeler que la dernière Assemblée générale de l’UAM a eu lieu en décembre 2017 et avait porté à la présidence de l’Union, l’ancien président de la Mutuelle Générale du Personnel des Administrations Publiques (MGPAP), Abdelmoula Abdelmoumni pour un troisième mandat consécutif.

Instance suprême de l’UAM, l’Assemblée générale se réunit tous les trois ans en session ordinaire sur convocation du Comité Directeur. Les décisions de l’AG sont prises à la majorité simple des membres présents.

Ouvrant cette réunion, présidée par M. Babassa Djikine, Premier vice-président de l’Union, l’actuel président du Conseil d’Administration de la MGPAP-Maroc, Moulay Brahim El Atmani a rappelé que la crise sanitaire liée à la Covid-19, qui a frappé de plein fouet le monde, a été la cause pour la non-tenue des activités de l’UAM, une structure qui se veut un instrument de mise en réseau du mouvement mutualiste en Afrique pour défendre et représenter les intérêts communs des organisations membres et apporter une assistance technique de premier ordre en matière d’amélioration de couverture sociale et de facilitation d’accès aux soins de santé à travers la solidarité mutualiste.

Il a souligné que cette réunion se tient en marge des travaux de l’Assemblée générale de la MGPAP, qui vient de procéder au renouvellement de ses instances dirigeantes avec l’élection d’un nouveau Président du Conseil d’Administration, des membres du Conseil d’Administration et des délégués des employés et fonctionnaires des différentes administrations publiques marocaines.

Après avoir mis l’accent sur les missions de l’UAM en tant que plateforme résolument engagée à intensifier la coopération Sud-Sud à travers l’échange d’expériences et d’expertises en matière de mutualité et un espace d’échange, de dialogue, de coordination et de plaidoyer du mouvement mutualiste africain auprès des gouvernements et des instances nationales et internationales, M. El Atmani, a estimé impératif la tenue, dans un proche avenir, l’Assemblée générale de l’UAM au Maroc, qui abrite le siège de cette structure panafricaine.

« Cette Assemblée générale permettra, en effet, de renouveler les instances de l’Union et injecter du nouveau sang à cette organisation qui demeure et demeurera toujours au service de la promotion de la mutualité sur notre continent africain », a-t-il insisté.

Pour sa part, Ngom Babacar, 2ème vice-président de l’UAM a déploré le fait que la pandémie du Covid-19 a empêché le bon fonctionnement de l’UAM, soulignant la disposition de l’UAM à accueillir le nouveau président de la MGPAP-Maroc à la tête de cette structure supranationale et « créer ensemble les conditions du renouvellement de nos instances ».

Il s’est dit persuadé que l’UAM continuera à assurer sa mission comme organe de protection sociale des populations africaines.

Il est rappelé que les mutuelles sont une des composantes de l’économie sociale et solidaire, en tant que troisième voie qui se dessine en matière de développement économique et social avec comme principes la suprématie de la redistribution, la non lucrativité et la solidarité agissante. Ce sont les mêmes valeurs puisées dans le socle de la mutualité qui lui permettent de fonctionner comme un outil d’efficacité servant en premier lieu les intérêts et besoins des citoyens.

Gabon : l’opposition annonce la couleur pour la présidentielle

L’Union nationale (UN), un des principaux partis de l’opposition au Gabon a annoncé sa participation aux futures échéances électorales de 2023.Paulette Missambo, fraîchement élue à la tête de l’UN (opposition) annonce la couleur. Selon la nouvelle présidente de l’Union nationale gabonaise, son parti sera bien sur la ligne de départ de la présidentielle, des législatives et des locales de 2023. « L’UN participera à tous ces scrutins avec l’ambition de remporter et d’ouvrir une nouvelle ère pour le pays », a déclaré Paulette Missambo dans une interview parue à Jeune Afrique, le 17 novembre.

Toutefois, Paulette Missambo maintient le flou sur une éventuelle candidature. « Pour l’instant, il s’agit de diriger l’UN, rien que ça. Le candidat du parti à la future présidentielle sera désigné, comme en 2016, lors d’un congrès extraordinaire. Si nous avons plus d’un candidat, la mission du président de notre parti sera de faire en sorte qu’une primaire soit organisée et qu’elle se passe dans les meilleures conditions de transparence et d’équité » déclare-t-elle.

Sortie victorieuse d’un congrès serré de l’UN devant Paul-Marie Gondjout avec un écart d’une voix, la « dame de fer » succède Zacharie Myboto à la tête du principal parti de l’opposition avec comme mission de « mobiliser les Gabonais autour d’une ambition commune : rétablir la République et l’Etat de droit afin de construire une communauté de destin. » Décrite comme une femme de poigne et de caractère, Paulette Missambo, devient la première femme à tenir les rênes d’un grand parti au Gabon.

Le scandale miss Sénégal 2020 en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent principalement de la polémique née des accusations de viol suivi de grossesse portées par la miss Sénégal 2020, Ndèye Fatima Dione.« Le label +miss Sénégal+ se démaquille », indique Walf Quotidien là où EnQuête souligne qu’il s’agit d’une « sale affaire ». En effet, la miss Sénégal 2020, Ndèye Fatima Dione, indique avoir été « violée » et qu’elle est mère d’un garçon de cinq mois dont elle ignore le père. D’après le journal, elle accuse le comité d’organisation de miss Sénégal de son viol suivi de grossesse.

Mais pour Amina Badiane, présidente de ce comité, « ses accusations ne sont pas fondées, car, si on te viole, c’est que tu l’as cherché ». Depuis cette sortie, elle est accusée de faire « l’apologie du viol », faisant que « l’auto-saisine du parquet se dessine », selon Libération.

En revanche, L’Observateur pointe « le +Je+ de cache-cache de miss 2020 » après son accusation de viol suivi de grossesse. Evoquant « les incohérences d’un récit double » et « la grosse bourde de Amina Badiane sur le viol », le journal se demande s’il s’agit d’une « omission volontaire ou oubli de la chronologie des évènements ».

Prenant prétexte de cette affaire, Vox Populi décrit « l’envers glauque du monde des reines de beauté » là où Le Quotidien présente le « Miss Sénégal 2020 dans un défilé de polémiques ».

Sur un autre sujet, l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Aminata Touré, appelle dans L’AS à « arrêter de jouer avec le feu ». Pour elle, « la politique, ce n’est pas le concours général d’invectives », ajoutant que « l’opposant Macky Sall n’a jamais proféré des propos déplacés ».

Ainsi, Sud Quotidien indique que « la société civile (entre) en action » pour la croisade contre la violence pré et post-électorale.

Le Quotidien titre sur « un autre cas », en l’occurrence le recours contre la candidature du magistrat Amadou Lamine Dieng, candidat aux élections locales de janvier prochain. Pour le journal, la Cour d’Appel de Kaolack (centre) est « saisie » là où l’autre magistrat Cheikh Issa Sall, candidat à la mairie de Mbour, est « entendu aujourd’hui ».

Sur l’élevage, le quotidien national Le Soleil souligne que « le premier recensement du cheptel (sera) bientôt lancé ».

En football, le quotidien Stades note que « le détonateur » Ismaila Sarr, deuxième joueur le plus décisif sous le sélectionneur Aliou Cissé, est le « fidèle lieutenant de Mané » en équipe nationale du Sénégal.

Madagascar : 36,5 millions d’euros de la Bad pour l’électrification

La Banque africaine de développement (Bad) accompagne l’île rouge dans le renforcement de son réseau électrique.Les accords de prêt ont été signés le 15 novembre dernier. Ils s’inscrivent dans le cadre de la deuxième phase du Projet de renforcement et d’interconnexion des réseaux de transport d’énergie électrique à Madagascar.

Avec le financement de la Banque africaine de développement (Bad), Madagascar pourra effectuer « la conception, la construction, l’exploitation et le transfert de la centrale hydroélectrique de Sahofika de 205 mégawatts sur la rivière Onive, à 100 kilomètres au Sud-Est de la capitale, Antananarivo », indique un communiqué reçu ce vendredi à APA.

En outre, il est prévu la construction d’une ligne électrique de 220 kV sur 135 kilomètres entre Antananarivo et Antsirabe d’une capacité de 300 mégawatts.

Pour Kevin Kariuki, vice-président de la Bad en charge de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte, « les différents engagements signés renforcent l’optimisme pour le secteur de l’énergie de Madagascar. Ils garantissent le transport, en temps voulu, de l’énergie qui sera produite à Sahofika, éliminant ainsi le risque lié aux paiements d’énergie, qui se produit parfois dans les cas de projets indépendants qui font souvent l’objet de différends ».

De son côté, Adam Amoumoun, responsable-pays de la Bad à Madagascar, a déclaré que l’institution financière « restera l’un des acteurs de premier plan pour soutenir les efforts (de la Grande île) dans le développement du secteur de l’électricité ».

La deuxième phase du Projet de renforcement et d’interconnexion des réseaux de transport d’énergie électrique devrait permettre d’accroître le taux national d’accès à l’électricité à 30 % avec environ « 42.000 nouveaux bénéficiaires ».

Enfin, plus de 300 emplois directs, dont 30 % réservés aux femmes, devraient être générés par la mise en œuvre du programme d’un coût total avoisinant 101 millions d’euros.

« La Banque africaine de développement a joué le rôle de chef de file pour la préparation du projet en finançant les études de faisabilité et en mobilisant des partenaires pour le cofinancement à savoir la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et le Fonds de l’Opep pour le développement international (Ofid) », conclut le document.

Ethiopie : la guerre des communiqués victorieux fait rage

Le gouvernement éthiopien et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) autorités de la région dissidente du Tigré ont revendiqué jeudi, chacun de leur côté, d’importantes victoires militaires dans le nord-est du pays.Les parties belligérantes du conflit en Ethiopie se sont livrées vendredi à une guerre de déclarations contradictoires de victoire, pendant que le conflit qui dure depuis un an fait encore rage dans le nord-est du pays.

Le gouvernement éthiopien a affirmé vendredi que la tranchée fortifiée des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans le front de Bati-Asagita, dans les régions d’Afar et d’Amhara, avait été détruite.

Cette affirmation du gouvernement est intervenue à un moment où des rapports indiquaient que la force conjointe du TPLF et de l’Armée de libération Oromo (Ola, sigle en anglais) avait avancé sur la ville de Shewa Robit, à environ 220 kilomètres au nord d’Addis-Abeba, dans le but de se rapprocher de la capitale éthiopienne.

Bati-Asagita, actuellement sous le contrôle des forces éthiopiennes, aurait une importance militaire stratégique. « Les forces ennemies qui se sont réorganisées, avec toute leur puissance, et sont apparues sur le front de Bati-Asagita ont été entièrement anéanties », indique un communiqué du Bureau de communication du gouvernement fédéral.

Le gouvernement estime que le nombre de combattants du TPLF déployés sur ce même front dépasse largement les dizaines de milliers. Selon le même communiqué, c’est la force « Armée 4 » du TPLF qui a été déployée sur ce front.

Les combats se déroulent depuis environ une semaine dans la région et la défaite du TPLF dans la région est intervenue après une journée de bataille épique, a précisé le communiqué. Deux montagnes stratégiques où le TPLF avait une tranchée sont actuellement aux mains des forces éthiopiennes, selon les sources.

Les médias d’Etat ont diffusé des vidéos de combattants du TPLF capturés, qui avouent avoir pillé et détruit des biens dans les régions d’Afar et d’Amhara. Selon les forces de défense éthiopiennes, d’importantes armes à feu ont été saisies sur les forces vaincues du TPLF. Elles ajoutent que les forces spéciales et les milices de la région Afar ont pris part à la bataille.

Les forces rebelles avaient pour objectif de contrôler la route vers Djibouti en s’emparant de la localité de Mille. Après avoir perdu la bataille de Mille, elles se sont retirées dans la région de Bati-Asagita où elles ont réorganisé leurs forces, selon des sources militaires.

Pendant ce temps, des rapports indiquent que le TPLF a pris le contrôle de Woreilu, Wollo Ouest dans la région d’Amhara qui est adjacente à Shewa. Les forces gouvernementales éthiopiennes se seraient retirées à Jamma, une place stratégique. De même, les forces conjointes du TPLF et de l’Ola auraient fait des percées sur Shewa Robit, le long de la route Addis Ababa-Dessie.

Social, économie et politique au menu des quotidiens marocains

Le chantier de la protection sociale, le potentiel de la ville de Tanger et le partenariat Maroc-CUA, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus vendredi.+L’Economiste+, qui revient sur le chantier de la généralisation de la protection sociale, écrit que sur le papier, l’urgence de la réforme se défend, mais il faut « se garder d’avoir les yeux plus gros que le ventre ».

Car l’ouverture de nouveaux droits ou l’extension de ceux existants est rattrapée par l’éternel jeu de vases communicants: ce qui est donné d’une main est fatalement repris de l’autre, que l’on se situe par rapport aux outputs pour les finances publiques ou pour le coût du travail, explique l’éditorialiste.

Il ne fait aucun doute que les premières ébauches du projet de réforme semblent avoir identifié un point de départ, une budgétisation à 51 milliards de DH par an ventilés entre des capacités contributives d’une part et un dispositif de solidarité d’autre part, relève-t-il, soulignant que “ce devoir de réalisme face au chassé-croisé entre ressources et dépenses va continuer de s’imposer en tant qu’enjeu technique”.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui évoque le potentiel de Tanger, écrit qu’aujourd’hui, la ville du détroit, qui tire avec elle sa région tout entière, est devenue “une véritable locomotive” sur le plan économique, soulignant que des “investissements importants à coup de milliards” sont actuellement engagés dans la région, qui attirent désormais une main-d’œuvre originaire des autres régions et de profils pointus à la fois nationaux et étrangers

Longtemps considérée comme la première destination des capitaux marocains et internationaux, la ville de Casablanca est en train de céder du terrain face à la forte concurrence de la ville de Tanger, estime l’éditorialiste.

L’émergence de Tanger montre très bien que l’investissement et les efforts consentis ces dernières années ont porté leurs fruits, constate-t-il.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que l’Ambassadeur Directeur Général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), Mohamed Methqal, s’est entretenu, mercredi à Rabat, avec le Commissaire de l’Union Africaine (UA) aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye.

Les deux parties ont échangé sur les mécanismes de coopération sud-sud visant à promouvoir la paix et la sécurité en Afrique, ainsi que sur le rôle actif du Maroc dans le cadre de la mise en oeuvre de la vision de SM le Roi Mohammed VI pour une coopération solidaire et agissante à l’échelle du Continent.

Aussi, les deux parties ont discuté des moyens favorisant le développement de la coopération sud-sud au profit de l’émergence du Continent africain, ainsi que des principales actions humanitaires déployées par le Royaume au profit de plusieurs pays membres de l’Union Africaine, ajoute le quotidien.

Côte d’Ivoire: rentrée solennelle du réseau des maîtres artisans le 25 novembre 2021

Le Réseau des maîtres artisans de Côte d’Ivoire (REMACI) tient son entrée solennelle le 25 novembre 2021, à Abidjan, a annoncé jeudi la présidente de l’organisation, Maferima Sylla, designer en accessoire de mode, lors d’une conférence de presse.

Cette rentrée solennelle du Réseau des maîtres artisans sera marquée par une remise de diplômes à 20 maîtres artisans ayant fait une formation sur l’entrepreneuriat et le système de gestion simplifié, a indiqué Mme Maferima Sylla.

La formation, tenue du 17 juillet au 1er août 2017, a été organisée par le ministère de la Promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel, et l’Agence nationale de la formation professionnelle (Agefop) en collaboration avec le Bureau international du travail (BIT). 

Selon Mme Sylla Maferima, c’est au terme de cette formation que les maîtres artisans, sélectionnés par le ministère en charge de Artisanat et de la Promotion des PME, ont décidé de se regrouper au sein d’un réseau. 

Le réseau a pour mission principale de permettre à ses membres de vivre de leurs arts, de lutter contre la pauvreté, de renforcer et de resserrer les liens de fraternité avec pour focus la valorisation des produits artisanaux et la professionnalisation des acteurs du secteur.

L’auditorium de la Bibliothèque nationale, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, accueillera cet événement, placé sous le haut patronage de M. Félix Anoblé, le ministre de la Promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel.

Mme Mariam Fadiga, le secrétaire exécutif du Comité de concertation Etat/secteur privé, est le parrain de cette cérémonie, qui enregistrera également la présence de Mme Chantal Fanny, vice-présidente du Sénat ivoirien. 

Mme Diaby Massiamy, experte internationale en artisanat et design, qui soutient Mme Sylla Maferima dans son élan, depuis quelques années, a salué cette initiative car pour elle, « l’artisanat est un secteur pourvoyeur d’emplois » et qui devrait être encadré et structuré.  

Des stylistes de renom, tels que Pathé’O, Cissé St Moïse, Gilles Touré, sont attendus à cette rentrée solennelle des maîtres artisans. Le REMACI envisage par ailleurs de créer un prix aux fins de récompenser des acteurs du secteur. 

Afrique : des jeunes ruraux outillés en compétences numériques

Le programme « Codage pour l’emploi » initié par la Banque africaine de développement (Bad) va permettre aux ambassadeurs du numérique de bénéficier d’un programme intensif de formation de trois mois portant sur des compétences recherchées.Les jeunes des communautés rurales, où la connexion à Internet est limitée, sont les principales cibles de ce projet. Au total, ce sont plus de 500 adolescents ambassadeurs du numérique qui mèneront des actions d’encadrement par les pairs afin de développer les compétences numériques d’un plus grand nombre de jeunes africains.

Ces derniers seront formés sur des compétences recherchées comme la conception de sites internet, le marketing numérique, la communication, la gestion de projet, ainsi que sur des compétences comportementales axées sur l’esprit critique.

À l’issue de la formation, la Bad et Microsoft Philanthropies, son partenaire, fourniront aux diplômés des boîtes à outils et des ressources en matière de technologies de l’information et de la communication afin qu’ils dupliquent la même formation au sein de leurs communautés locales.

« Il est très important que nous nous appuyions sur le succès du programme Codage pour l’emploi pour étendre l’alphabétisation numérique à la base. Et
le modèle communautaire garantira l’autonomisation numérique des jeunes en milieu rural », a souligné la directrice du Département capital humain, jeunesse et développement des compétences à la Bad, Martha Phiri, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

L’initiative des ambassadeurs du numérique s’inscrit dans la stratégie de la Banque visant à centrer ses investissements technologiques et numériques sur les jeunes et leur permettre de réaliser des transformations économiques et sociales à l’ère du numérique.

Le modèle utilisant l’approche entre pairs des ambassadeurs du numérique devrait attirer davantage de jeunes, car il offre une expérience d’apprentissage plus personnalisée.

Les candidats, âgés de 18 à 35 ans, doivent maîtriser l’anglais ou le français et être citoyens de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Nigeria ou du Sénégal. Codage pour l’emploi prévoit d’étendre le programme des ambassadeurs du numérique à d’autres pays après la phase pilote.

« Les jeunes d’aujourd’hui sont nos futurs dirigeants et entrepreneurs, c’est pourquoi il est si essentiel de leur donner les moyens d’acquérir les compétences numériques dont ils ont besoin pour contribuer de façon significative à l’économie numérique mondiale. Microsoft est honoré de s’associer à la Banque africaine de développement dans le cadre de son formidable programme Codage pour l’emploi », a déclaré la directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique de Microsoft Philanthropies, Ghada Khalifa.

Les ambassadeurs du numérique recevront des bourses et auront accès aux centres de formation aux compétences numériques en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal et au Rwanda. Ils auront également accès à un réseau d’employeurs, de partenaires du secteur privé et de plateformes de travailleurs indépendants.

En collaboration avec des associations féminines, l’initiative des ambassadeurs du numérique de Codage pour l’emploi vise une participation d’au moins 50 % de femmes. Elle encourage vivement les femmes à intégrer le programme.

Codage pour l’emploi vise la création de plus de 9 millions d’emplois et veut atteindre 32 millions de jeunes et de femmes sur le continent. Le programme fait partie de l’initiative « Des emplois pour les jeunes en Afrique » de la Banque africaine de développement.

Ouganda : l’EI revendique les attentats de Kampala

Trois personnes ont perdu la vie dans deux explosions le 16 novembre dernier dans la capitale ougandaise, Kampala.L’Etat islamique (EI) a revendiqué la responsabilité de ces attentats suicides survenus mardi matin à Kampala. Les deux explosions ont fait trois morts et au moins 36 blessés, selon le gouvernement ougandais.

Pour Fred Enanga, porte-parole de la police ougandaise, les victimes sont deux civils et un policier.

Les Forces démocratiques alliées (ADF, sigle anglais), un groupe affilié à l’Etat islamique, expliquent que trois de leurs combattants sont partis avec des sacs chargés d’explosifs. Parmi eux, deux ont attaqué le poste central de la police de Kampala, tandis que le troisième s’est dirigé vers le bâtiment du Parlement, où il a fait exploser sa charge.

Au total, 81 suspects ont été arrêtés, selon le président ougandais, Yoweri Museveni. « Outre la chasse aux terroristes, la stratégie de vigilance et d’alerte du pays permet de minimiser les dégâts. Par conséquent, le public doit rester vigilant en contrôlant les personnes aux points d’entrée des parcs de bus, hôtels, églises, mosquées, marchés », a déclaré M. Museveni dans un communiqué.

Les deux explosions ont secoué la ville de Kampala pendant environ cinq minutes. Les images des caméras de surveillance de la police montrent un homme portant un sac qui s’est fait exploser à 10h03 près du commissariat central.

Côte d’Ivoire: la CEI annonce la révision de la liste électorale « courant 2022 »

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a annoncé jeudi une campagne d’éducation civique de l’institution dans 9 villes de la Côte d’Ivoire, du 23 novembre au 2 décembre 2021, avant la révision de la liste électorale « courant 2022 ».

Il s’agit d’une tournée nationale avec des conférences publiques autour du thème central « L’élection, instrument de renforcement de la paix sociale », a indiqué M. Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, lors d’une conférence de presse en prélude à cette campagne.

Ces conférences éclatées, ouvertes à toutes les composantes de la population, se tiendront entre le 23 novembre et le 2 décembre 2021, dans neuf villes, notamment Abidjan, Abengourou, Korhogo, Bondoukou, Daloa, Gagnoa, Man, San-Pedro et Yamoussoukro, a-t-il précisé. 

« Cette grande tournée est aussi une pré-sensibilisation à la révision de la liste électorale prévue courant 2022 », a ajouté le président de la CEI, faisant observer que cette campagne trouve son intérêt dans le fait que les élections ont souvent été perçues comme un facteur de division pouvant contrarier la paix sociale.

« Pour nous, deux réponses s’offrent d’une part, l’élection ne peut aboutir à la paix sociale que si tous les acteurs intervenant dans le processus électoral s’approprient la matière électorale et acceptent les règles juridiques qui l’encadrent », a-t-il déclaré.  

D’autre part, poursuivra-t-il, « l’élection sera au service de la paix si l’organe en charge des élections offre à tous les acteurs politiques ou non la garantie que les résultats des élections par lui organisées seront le reflet exact de la volonté exprimée par les citoyens ». 

La CEI a clôturé, le 31 juillet 2021, par les élections sénatoriales partielles, le cycle électoral des élections générales. Ce cycle avait démarré avec la révision de la liste électorale en mars 2020 et s’est poursuivi avec l’élection du président de la République le 31 octobre 2020.

Les dispositions légales en Côte d’Ivoire prévoient l’organisation en 2023 des élections locales et l’élection du président de la République en 2025. La campagne a aussi pour but de permettre aux populations d’être imprégnées de la matière électorale et de s’inscrire sur le listing électoral. 

L’institution prévoit également une rencontre avec les partis politiques après cette campagne d’éducation civique sur les élections. Selon M. Coulibaly-Kuibiert,  des préoccupations pourraient engendrer la modification des textes qui encadrent l’élection si la CEI les trouve « pertinentes ».    

Afrique : forte hausse des remises migratoires

Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont repris de la vigueur en 2021, progressant de 6,2 % pour atteindre 45 milliards de dollars, annonce la Banque mondiale (BM).Le Nigéria, première puissance économique de la région, en est le premier bénéficiaire. Le rebond y est toutefois modéré en partie du fait de l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire.

Selon la BM, les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (33,8 %), le Lesotho (23,5 %), Cabo Verde (15,6 %) et les Comores (12,3 %). En 2022, les envois de fonds devraient augmenter de 5,5 % grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux États-Unis.

L’institution financière mondiale informe par ailleurs que les coûts de transferts vers le continent noir étaient en moyenne de 8 % au premier trimestre de 2021, contre 8,9 % un an plus tôt. Cela fait de l’Afrique la zone vers laquelle il est le plus coûteux d’envoyer de l’argent.

Bien que les migrations intrarégionales représentent plus de 70 % des mouvements transfrontaliers de population, souligne la banque, les frais sont élevés en raison des faibles quantités de flux formels et de l’utilisation des taux de change du marché noir.

A en croire l’institution de Bretton Woods, les données révèlent que les frais sont souvent plus élevés quand les fonds sont transférés par l’intermédiaire de banques, plutôt que via des canaux numériques ou des opérateurs offrant des services de transfert d’espèces.

Ouverture de la 13e édition de Ciné droit libre à Abidjan

La 13e édition de Ciné droit libre Abidjan s’est ouverte mercredi soir à l’Institut Goethe, dans la capitale économique ivoirienne, autour du thème « Quels futurs pour nos enfants »; et devrait s’achever samedi, à l’occasion de la Journée internationale de l’enfant.

Ce festival qui se tient du 17 au 20 novembre 2021, à Abidjan, vise à promouvoir les droits humains à travers le cinéma et à titiller à travers des projections de films, suivis de débats,  les consciences pour l’avènement d’un monde plus juste et plus droit.

La plateforme Ciné droit libre a été créé en 2005 au Burkina Faso. En Côte d’Ivoire, l’événement est organisé depuis 2008 par l’Association ciné connexion, en étroite collaboration avec l’Institut Goethe, un partenaire historique.

Placé sous le parrainage de Mme Yvette Soraya Daoud, ambassadeur du royaume des Pays-Bas en Côte d’Ivoire, la 13e édition de ce festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression met le focus sur la protection de l’enfant.

Depuis 2012, la Côte d’Ivoire a mis en place une politique nationale de protection de l’enfant avec un numéro vert visant à dénoncer les actes de violations des droits de l’enfant. Cette ligne reçoit plus de 3.000 appels par an dénonçant les violations des droits de l’enfant.

Il est prévu, au cours de ce festival, une Master class sur les techniques pour écrire un film documentaire sur les sujets sensibles, un panel sur la lutte contre le travail des enfants dans la cacao culture.  

M. Zacharie Thonon, le représentant de l’ambassadeur des Pays-Bas en Côte d’Ivoire, a déclaré qu' »un enfant protégé est un adulte assuré ». Selon lui, le respect des droits de l’Homme contribue à la sécurité, par contre sa violation est source d’instabilité. 

Pour sa part, M. Abdoulaye Diallo, fondateur de Ciné droit libre, à Ouagadougou, a indiqué que la trame de ce festival est de créer un cadre de vie sécurisé pour les enfants afin de laisser un monde où il fait bon vivre. 

Un film intitulé Massoud, a été projeté lors de la cérémonie d’ouverture, en présence de l’ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire. Massoud, un jeune guide touristique, rejoint une bande terroriste.  

Il fait la connaissance d’une jeune journaliste qui mène une enquête sur l’islamisme militant grandissant au Sahel.

 L’injustice qui frappe les populations locales révolte Massoud et le rend réceptif aux revendications radicales des djihadistes. 

Lorsqu’un ami, à lui, est abattu pendant un couvre-feu, il bascule dans le camp des islamistes radicaux. Emmanuel Mbadé, le réalisateur du film, présent à Abidjan pour le Ciné droit libre 2021, a voulu via ce clichet mettre le focus sur l’État de droit.  

Côte d’Ivoire: le Pnud explore des solutions sur le genre pour implémentation

Le Bureau du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en Côte d’Ivoire, a initié mercredi à Abidjan un atelier de restitution de solutions de travaux de chercheurs sur l’équité et l’égalité du genre en Afrique, en vue de leur expérimentation.

Cet atelier a permis de restituer les solutions locales identifiées au cours des études de terrain, menées par des chercheurs et chercheuses ivoiriens et présentées lors du symposium sur l’équité du genre en Afrique.

Les solutions ont porté sur deux axes, notamment le genre, les discriminations, les violences et harcèlements sexuels en milieu professionnel. Le second volet a concerné le genre, la protection de la forêt et les emplois verts.

M. Jonas Mfouatie, représentant résident adjoint du Pnud en Côte d’Ivoire, chargé des programmes, s’est félicité de ce que ces études impliquent des acteurs du monde de la recherche et a apprécié les solutions proposées. 

 Une dizaine de chercheurs ont exposé sur les thématiques requises. Une recherche a porté sur le concept eco-genre visant à voir à quel niveau les entités adoptent une attitude écologique et liée  au genre. Deux autres, sur les outils de dénonciation du harcèlement en milieu professionnel.

Une recherche a tablé sur la création de clubs genre et entrepreneuriat dans les établissements primaires et secondaire, l’objectif étant de fixer dans le tissu cognitif des enfants la notion du genre dès leur bas âge.   

Ces thématiques s’inscrivent dans le défi relatif à l’inclusion socio-économique des femmes et des jeunes, sur lequel le Laboratoire d’accélération du Pnud travaille. L’organisation onusienne a accepté d’apporter son appui institutionnel technique et financiers aux travaux du symposium. 

Mme Georgette Zamblé, a fait observer que cet exercice vise à voir « comment mieux accompagner le développement. On ne va pas seulement s’arrêter à une solution linéaire, mais on va réfléchir en termes de portefeuille de solutions ». 

En outre, « on va faire des expérimentations très brèves qui durent au maximum six mois pour permettre de passer à échelle rapidement sur les bonnes solutions » identifiées et cartographiées, a-t-elle indiqué. 

Ce projet est à l’initiative de l’organisation du Bureau international de la femme et de l’enfant (BIFE). La deuxième édition du symposium sur l’équité et l’égalité du genre en Afrique, s’est tenue du 5 au 7 mai 2021, à Abidjan. 

Le Maroc et la CUA examinent les moyens pour développement de la coopération sud-sud au profit de l’émergence de l’Afrique

L’Ambassadeur Directeur Général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), Mohamed Methqal, s’est entretenu, mercredi à Rabat, avec le Commissaire de l’Union Africaine (CUA) aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye.Les deux parties ont échangé sur les mécanismes de coopération sud-sud visant à promouvoir la paix et la sécurité en Afrique, ainsi que sur le rôle actif du Maroc pour une coopération solidaire et agissante à l’échelle du Continent.

Aussi, les deux parties ont discuté des moyens favorisant le développement de la coopération sud-sud au profit de l’émergence du Continent africain, ainsi que des principales actions humanitaires déployées par le Royaume au profit de plusieurs pays membres de l’Union Africaine.

Il s’agit, entre autres, de la contribution du Maroc à la formation des talents africains et de la dimension humanitaire avérée de la politique étrangère du Royaume, à travers notamment l’acheminent des aides humanitaires médicales, logistiques et alimentaires dans plusieurs pays africains faisant face à des situations d’urgence ou de crises liées aux catastrophes naturelles.

M. Adeoye a saisi cette occasion pour saluer l’initiative royale de solidarité relative à l’acheminement d’aides médicales à plus de 21 pays africains pour faire face à la propagation de la pandémie du Covid-19.

Il a souligné, en outre, la pertinence de la stratégie multidimensionnelle pour faire face aux menaces et aux défis sécuritaires de la région privilégiant la coopération Sud-Sud et le développement de projets structurants d’envergure en faveur de l’intégration régionale pour un développement durable du continent africain.

Enfin, les deux responsables ont réitéré leur volonté commune d’œuvrer pour la consolidation de la coopération et du partenariat entre Maroc et la Commission de l’Union Africaine.

Mali : 150 personnalités sur la liste rouge de la Cedeao

Une liste de 150 personnalités maliennes dont le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga sont visées par les sanctions individuelles de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).A côté du chef du gouvernement malien, 27 ministres figurent sur la liste des sanctions individuelles de l’organisation intergouvernementale ouest-africaine. Mais curieusement, révèle le document officiel obtenu mercredi par l’Agence France Presse (AFP), deux personnages clés de la transition sont épargnés : il s’agit du chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta et son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Les sanctions sont aussi étendues aux 121 membres du Conseil national de la transition, qui fait office d’organe législatif. Elles n’épargnent pas leurs familles soumises aux mêmes restrictions.

La Cedeao réunie en sommet extraordinaire le 8 novembre 2021 à Accra, la capitale ghanéenne, a prononcé « le gel des avoirs financiers de ces personnalités et une interdiction de voyager au sein de l’espace régionale ». Des sanctions supplémentaires vont être étudiées et proposées lors du prochain sommet en décembre « si la situation persiste » avait martelé le président de la Commission de la Cédéao, l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou.

A travers ces nouvelles sanctions, la Cedeao veut forcer la main à la junte au pouvoir afin d’accélérer le processus de transition. L’Organisation régionale avait prononcé en août 2020 la suspension du Mali de ses instances et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec ce pays du Sahel en proie au jihadisme, après le coup d’Etat perpétré contre l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Des sanctions finalement levées après la nomination de Bah N’daw et Moctar Ouane, deux civils au poste de président de la transition et de Premier ministre.

Mais en mai 2021, le colonel Assimi Goïta, jusque-là vice-président de la transition, va reprendre le pouvoir, arrêtant au passage Bah N’daw et Moctar Ouane, les deux têtes de l’exécutif malien finalement libérés en août dernier. Face à l’engagement des militaires de rendre le pouvoir aux civils après la période de transition de 18 mois, la Cedeao avait desserré l’étau sur les nouvelles autorités de transition. Ce durcissement des sanctions est une réponse à la junte qui a annoncé le report de la présidentielle et les législatives du 27 février 2022 à une date ultérieure pour cause d’insécurité. Un report dont la conséquence logique est la mise en place d’un nouveau chronogramme qui doit déboucher sur nouveau calendrier permettant de fixer la durée de la nouvelle transition.

Dans ce sillage, l’Union européenne partenaire du Mali, plaide à son tour pour « l’adoption d’un cadre légal de sanctions contre la junte au pouvoir au Mali », à l’issue d’une réunion des ministres européens des affaires étrangères le 15 novembre à Bruxelles.

Éthiopie : les États-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter le pays

Washington s’inquiète de la « détérioration de la situation sécuritaire » en raison du conflit au Tigré qui s’étend désormais au reste de l’Éthiopie.L’implosion, c’est ce qui guette l’Éthiopie si le Front de libération du peuple de Tigré (TPLF, sigle en anglais) et le gouvernement ne négocient pas la paix. Un message récemment réaffirmé par Antony Blinken. Le Secrétaire d’État américain est d’ailleurs en tournée au Kenya, au Nigeria et au Sénégal du 15 au 20 novembre.

Pour parer à toute éventualité, les États-Unis ont tout simplement invité leurs ressortissants établis en Éthiopie à plier bagage. Toutefois, a précisé l’administration Biden, « il n’est pas prévu d’envoyer l’armée en Éthiopie pour faciliter les évacuations » parce que la situation est différente de celle vécue en Afghanistan.

Washington est tout de même disposé à accorder des prêts à ceux qui le désirent pour leur permettre d’acheter des billets d’avion. L’Éthiopie est en état d’urgence depuis le 2 novembre dernier, soit un an après l’éclatement d’un conflit tigréen.

Dans une tentative visant à rassurer la communauté internationale, des dizaines de milliers d’Éthiopiens se sont rassemblés, la semaine dernière, à Addis-Abeba afin de soutenir le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed et montrer au monde entier que la capitale reste sûre.

Une sécurité appelée à se renforcer avec la formation militaire de 32.000 civils issus de différents quartiers d’Addis-Abeba. Il n’y a pas longtemps, des Éthiopiens ont manifesté pour reprocher aux médias occidentaux la diffusion de « fausses nouvelles », non sans exhorter les États-Unis à « cesser de s’immiscer » dans les affaires intérieures de leur pays.

Kenya : fin de cavale pour trois terroristes

Ces jihadistes, qui s’étaient évadés de la prison de Kamiti à Nairobi, ont été arrêtés à 300 kilomètres de la capitale sur la route menant au Somalie.Les Forces de défense et de sécurité kenyanes ont pourchassé pendant trois jours les trois évadés. Ils avaient été condamnés pour différents délits de terrorisme. Il s’agit de Mohamed Ali Abikar, Musharraf Abdalla et Joseph Juma Odhiambo.

Le premier nommé a été reconnu coupable de l’exécution de plus de 150 personnes à l’Université de Garissa en 2015. Un massacre qui a valu à Mohamed Ali Abikar une condamnation à mort.

Les deux autres ont été emprisonnés pour un projet déjoué d’explosion du parlement kényan en 2012 et pour une tentative d’intégration des rangs de la secte islamiste al-Shebab.

Rwanda : Google va aider au renforcement de la culture numérique

Le Rwanda s’est associé à Google, le géant mondial de la technologie, pour accélérer la transformation numérique du pays nécessaire à la croissance de son écosystème d’innovation.Dans une déclaration conjointe publiée par les deux parties jeudi à Kigali, Google et le gouvernement rwandais se sont engagés à établir un partenariat dans plusieurs domaines. Il s’agit notamment de l’accès abordable et universel à la connectivité, de l’adoption de plateformes numériques, de la formation numérique pour tous et de la promotion d’un écosystème d’innovation panafricain.

La ministre des TIC et de l’innovation, Paula Ingabire, a déclaré que le partenariat était un outil pour améliorer la transformation économique du Rwanda. Selon elle, le partenariat avec Google soutiendra les efforts en cours pour favoriser l’inclusion numérique, la formation et le soutien à la croissance du développement économique, en s’appuyant sur la technologie.

« Nous sommes convaincus que cet accord favorisera l’inclusion numérique et que la croissance de l’économie numérique continuera à stimuler la transformation économique du Rwanda, conformément à la vision du pays de devenir une économie fondée sur la connaissance », a déclaré la ministre.

Dans le cadre de cet accord, Google aidera le Rwanda à mettre en place un programme national visant à renforcer la culture numérique de ses citoyens en recrutant des jeunes rompus au numérique pour dispenser des formations dans ce domaine.

Baptisé « Programme pilote de formation des formateurs », il aura pour but de créer des ambassadeurs numériques nationaux. Un programme d’incubation fintech pour les entreprises en phase de démarrage sera piloté, en commençant par 15 entreprises en collaboration avec Kigali Innovation City. En outre, 500 développeurs seront perfectionnés grâce aux programmes de formation des développeurs et de soutien communautaire de Google.

Le commerce électronique sera également abordé, puisque quelque 3.000 petites et moyennes entreprises (PME) seront soutenues pour leur mise en ligne, tandis que 1.000 travailleurs seront également formés.

L’accord prévoit également la numérisation des biens culturels rwandais, les musées nationaux du Rwanda collaborant avec Google pour promouvoir l’accès au patrimoine par le biais de récits numériques.

Le Rwanda sera également présenté au monde par Google Street View en améliorant les cartes numériques des principales zones urbaines. Commentant ce partenariat, la directrice nationale de Google pour l’Afrique de l’Est, Agnès Gathaiya, a décrit cette initiative comme une étape incroyable, qui s’inscrit dans l’engagement du géant technologique à soutenir la transformation numérique de l’Afrique.

« Cette collaboration est une étape importante pour nous, juste après l’engagement de notre PDG sur le continent pour soutenir la transformation numérique de l’Afrique », a-t-elle déclaré, soulignant certaines des activités directes qui seront menées dans le cadre de l’accord.

« Nous allons aider à la construction d’un Rwanda numérique en améliorant les compétences des jeunes, en accélérant le développement numérique des petites entreprises, en soutenant les start-ups et les développeurs, en améliorant les cartes et la navigation, en numérisant le patrimoine culturel du Rwanda et en soutenant un cadre politique progressiste », a-t-elle poursuivi.

L’accord intervient au moment où le Rwanda met en œuvre une multitude de projets numériques pour se positionner en tant que centre régional des TIC. Il a introduit un programme de portail d’administration en ligne qui vise à faciliter la fourniture de services publics aux citoyens par le biais de procédures électroniques. Le gouvernement met en œuvre le programme Connect Rwanda qui vise à distribuer des smartphones aux personnes qui n’ont pas les moyens de s’en procurer.

Lancé en décembre 2019, le programme de fracture numérique vise à sensibiliser à la culture numérique où plus de 7.670 smartphones ont été distribués avec l’objectif de donner au moins un smartphone à chaque ménage rwandais.

L’Afrique de l’Est en quête d’indépendance financière

La Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) travaille à la mise en œuvre d’un nouveau modèle de financement de son développement.L’Afrique orientale veut prendre son destin en main. C’est l’ambition qui guide leurs ministres des Finances. Réunis cette semaine à Mombasa, au Kenya, les argentiers de l’espace économique se sont mis d’accord sur une contribution, à parts égales, de chaque Etat membre pour assurer 65 % du budget de l’organisation.

Les 35 % restants seraient également pris en charge par les Etats membres sur la base de l’évaluation de leur Produit Intérieur Brut par habitant au cours des cinq années précédentes. Il ne reste maintenant que l’approbation du Conseil des ministres pour l’application du nouveau mécanisme de financement.  

Jusque-là, la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) comptait notamment sur les fonds de l’Allemagne, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de la Finlande, de la France, du Japon, de la Norvège, de la Suède et du Royaume-Uni pour mener à bien ses projets.

La nécessité de repenser le modèle de financement de la zone économique a été mentionnée dans une étude. Des réformes ont ainsi été identifiées pour aligner la structure, les programmes et les activités de la CAE sur les ressources financières disponibles.

« Après une délibération approfondie des recommandations de l’étude, la réunion a convenu d’adopter un modèle simple en termes de paramètres à utiliser pour la composante de la contribution évaluée et sensible aux principes d’équité, de solidarité, d’égalité et de la taille des économies des Etats partenaires », indique la déclaration sanctionnant les échanges des ministres des Finances.

La Communauté d’Afrique de l’Est, composée du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie, du Burundi, de l’Ouganda et du Sud-Soudan, envisage d’évaluer l’efficacité du nouveau modèle de financement au bout de trois ans de mise en œuvre.