Les premières journées de la fonction publique ivoirienne annoncées

Le ministre ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto, a annoncé mercredi à son Cabinet la tenue de la première édition des « Journées de la fonction publique », du 13 au 17 décembre 2021, face à la presse.

Cet événement, selon le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, vise « la promotion du service public » et se veut une occasion de « valorisation de l’action publique et de ses animateurs que sont les fonctionnaires et les agents de l’Etat ».

La première édition des Journées de la Fonction publique se tiendra sous la présidence du Premier ministre, Patrick Achi. Cela dénote de l’engagement de l’Etat de Côte d’Ivoire à assurer un service de qualité aux citoyens qu’il place au coeur de ses actions.

A ces journées, sont attendus les usagers du service public, les partenaires sociaux et au développement, les fonctionnaires et agents de l’Etat pour des « moments de partage » et pour la construction d’une administration publique performante. 

Le ministère veut changer la perception de l’imagerie populaire sur les services publics et  ses animateurs, qualifiés de « corrompus », à tord ou à raison, en vue d’une « saine appréciation de l’administration publique » qui oeuvre pour le développement socio-économique.

Dans le hall de son Cabinet, Mme Anne Désirée Ouloto, a égrainé le programme de ces journées, indiquant que l’événement sera marqué par des panels de haut niveau, des journées dédiées, l’ouverture de stands « portes ouvertes » et d’ateliers cliniques. 

Il est en outre prévu des cérémonies éclatées de décoration de fonctionnaires et agents de l’Etat reconnus pour la qualité de leur service; et le baptême des 54 et 55e promotions des écoles de l’École normale d’administration (ENA), ainsi que des échanges entre les citoyens et les agents publics.

Ces journées visent notamment une meilleure connaissance par les populations du service public, ainsi qu’une prise de conscience plus renforcée chez les fonctionnaires et agents de l’Etat, à travers le pays.  

Afrique : la Covid-19 ralentit les progrès de la lutte contre la tuberculose (OMS)

La perturbation des services de santé par la pandémie de Covid-19 a entraîné une augmentation du nombre de décès dus à la tuberculose en Afrique selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).C’est une première depuis plus d’une décennie. Au moment où la diminution du nombre de nouveaux cas est plus lente que par le passé, le taux de morbidité dû à la tuberculose en Afrique explose selon une analyse de l’OMS. La Région a en effet signalé 549 000 décès en 2020, soit une augmentation d’environ 2000 décès en 2019.

De plus, révèle la recherche, alors que le nombre de cas a été légèrement réduit de 2,5 % en 2020 par rapport au 1,4 million de cas l’année précédente, la notification de nouvelles infections a fortement diminué dans les pays très touchés par la maladie, particulièrement en Angola, en Afrique du Sud et au Zimbabwe. Ces derniers sont tous confrontés à une forte incidence de la Covid-19.

A en croire l’OMS, cette situation s’explique par la réallocation de ressources et de personnel de santé à la lutte contre la Covid-19 dans beaucoup de pays africains, ainsi que des mesures drastiques de riposte à la pandémie telles que les confinements. Celles-ci ont fortement réduit l’accès aux services de santé essentiels, parmi lesquels ceux liés au dépistage et au traitement de la tuberculose.

« Les temps sont durs et les efforts sont axés essentiellement sur la lutte contre la Covid-19, mais les gouvernements africains doivent redoubler d’efforts dès à présent pour réorganiser les services de santé essentiels et élargir l’accès à ces services », a conseillé la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

L’OMS dit suivre les progrès accomplis dans la lutte contre la tuberculose sur la base de la Stratégie mondiale pour mettre fin à la tuberculose. Elle vise à réduire de 90 % la mortalité par tuberculose et de 80 % le nombre de cas d’infection par cette maladie d’ici à 2030 par rapport à 2015. La stratégie définit les objectifs intermédiaires clés fixés pour les pays en 2020 et ceux à atteindre d’ici à 2025.

L’objectif intermédiaire fixé pour 2020 consistait à réduire de 35 % le nombre de décès dus à la tuberculose et de 20 % l’incidence de cette maladie. Un tableau de bord de l’OMS publié ce mercredi sur l’échéance fixée pour 2020 révèle que seuls huit pays (l’Afrique du Sud, le Botswana, Cabo Verde, Eswatini, l’Éthiopie, le Kenya, la Namibie et le Togo) ont atteint ou dépassé l’objectif de réduction de 20 % de l’incidence de la tuberculose.

Selon ce même document, 13 pays ont atteint l’objectif de réduction des décès de 35 % en 2020. L’analyse a également révélé des lacunes importantes en matière de données dans des domaines clés, inhérentes en partie aux problèmes posés par la pandémie de Covid-19.

Même si la majorité des pays ne communique pas de données sur le traitement préventif de la tuberculose, en particulier pour les personnes vivant avec le VIH, cinq pays ont dépassé l’objectif fixé : le Kenya, le Malawi, le Nigéria, l’Ouganda et le Zimbabwe, souligne l’OMS.

Le tableau de bord met aussi en évidence la proportion des ménages qui ont supporté des dépenses astronomiques pour les soins d’un membre atteint de tuberculose. Les patients et leurs familles peuvent être confrontés à des coûts financiers et économiques directs et indirects importants qui constituent autant d’entraves et peuvent fortement affecter leur accès au diagnostic et au traitement.

Huit pays ont achevé les enquêtes sur les coûts de la lutte antituberculeuse en 2020. Aucun pays n’a encore démontré qu’il avait atteint l’objectif consistant à éviter des dépenses catastrophiques pour tous les ménages touchés par cette maladie.

D’après l’OMS, la tuberculose est la principale cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH et la Région africaine a la charge la plus élevée de cette affection associée au VIH. Plusieurs autres facteurs, parmi lesquels figurent le financement insuffisant des programmes, l’accès limité aux outils modernes de diagnostic et la mise en œuvre à faible échelle des traitements préventifs freinent le progrès contre cette maladie.

La lutte contre des facteurs tels que les mauvaises conditions de vie et de travail peut faire reculer l’épidémie de tuberculose, tout comme la lutte contre des facteurs de risque tels que l’infection à VIH, la malnutrition, le diabète, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool, indique l’OMS. Pour cette dernière, le succès de cette lutte passe par des efforts de collaboration impliquant le secteur de la santé, d’autres organismes gouvernementaux, le secteur privé, les donateurs non gouvernementaux et les communautés.

« Pour maîtriser cette maladie évitable et curable, les ressources doivent être en adéquation avec la volonté politique. Nous devons accroître les investissements dans les produits de diagnostic et dans le traitement pour nous remettre sur les rails », a soutenu Dr Moeti.

Malgré les difficultés, note l’organisme onusien, des progrès ont été accomplis pour d’autres indicateurs clés. La plupart des pays africains ont atteint ou dépassé l’objectif qui consiste à placer sous traitement antirétroviral au moins 90 % des patients VIH-positifs atteints de tuberculose pendant leur traitement antituberculeux.

Cinq pays (le Burundi, Maurice, Sao Tomé-et-Principe, les Seychelles et la Sierra Leone) ont signalé que 100 % des patients VIH-positifs atteints de tuberculose ont commencé ou poursuivi un traitement antirétroviral parallèlement à leur traitement contre la tuberculose.

En outre, le taux de guérison des nouveaux cas et des cas de rechute a dépassé la barre de 90 % au Burundi, en Érythrée, en Éthiopie, au Mozambique, en République démocratique du Congo, en République-Unie de Tanzanie et au Sénégal.

Côte d’Ivoire: 80% des tilapias consommés importés pour 325 milliards Fcfa/an

Quatre-vingt pour cent (80%) des tilapias consommés en Côte d’Ivoire sont importés pour plus de 325 milliards Fcfa par an, selon M. Samy Gaiji, le représentant pays de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

M. Samy Gaiji s’exprimait en marge d’un atelier, mercredi à Abidjan, sur Fish4ACP, un programme visant à valoriser le potentiel de la pèche et de l’aquaculture en Afrique, dans les Caraïbes et le Pacifique  (Fish4ACP).

« Le défi que nous rencontrons en Côte d’Ivoire, c’est plus de 80% de dépendance à l’importation sur le tilapia; 80% des tilapias consommés (dans le pays) sont congelés et importés, et ça vous coûte plus de 325 milliards Fcfa par an », a dit à la presse M. Samy Gaiji. 

Avec le projet Fish4ACP, la Côte d’Ivoire pourrait réinjecter ces 350 milliards Fcfa dans d’autres domaines, a-t-il ajouté, mentionnant que ce programme vise à revoir toute la chaîne de valeur et de comprendre réellement la problématique qui fait que le pays n’est pas exportateur de tilapia.

Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, s’est félicité de ce cadre d’échanges et de discussions sur la stratégie visant la mise en oeuvre d’un plan d’actions et d’investissements sur l’aquaculture, assurant que son département est « prêt » à l’exécuter.     

La FAO conduit ce projet avec l’Union européenne (UE) et l’Allemagne qui a réitéré sa confiance au ministère des Ressources animales et halieutiques sur ce projet visant à rendre la Côte d’Ivoire autosuffisante en tilapia d’ici 5 à 10 ans. 

Le projet Fish4ACP comprend 12 États ACP (Afrique, Pacifique, Caraïbes). Cet atelier vise l’analyse de la chaîne de valeur et des actions pour des coûts de production bas au niveau de la filière ivoirienne où les aliments même pour les poissons sont importés, principalement. 

Il devrait par ailleurs permettre une étude sur tout ce qui concerne la conservation, ainsi que la chaîne du froid et l’accès au marché, des facteurs nécessaires pour améliorer la filière de l’aquaculture dans le pays.  

Le chef de la coopération de l’Union européenne (UE), M. Massimo Scalorbri, a dit que son institution qui finance ce projet à hauteur de 40 millions d’euros à travers l’association des États ACP, a notamment « identifié des projets d’intérêt commun ».  

Dr Benjamin Laag, chef de la coopération de l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne en Côte d’Ivoire, a souligné que son pays soutient ce projet à travers le ministère de la Coopération économique et du développement. 

Le projet Fish4ACP est mis en exécution par la FAO en partenariat avec le ministère ivoirien des ressources animales et halieutiques. L’Allemagne appuie le projet pour un montant global d’environ 7 millions d’euros. 

Reprise du dialogue politique ivoirien le 16 décembre 2021 (officiel)

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi la reprise du dialogue politique pour le 16 décembre 2021, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« Le dialogue politique est annoncé pour reprendre, déjà des courriers ont été adressés aux différents membres (…). La date, c’est le 16 décembre à la Primature, à 9h (GMT, heure locale) », a dit M. Adama Coulibaly. 

En termes de modalité, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a fait savoir que c’est un représentant par parti ou groupement politique et deux autres personnes attendus pour les échanges.

A l’occasion de son premier grand oral, le lundi 08 novembre 2021 à Abidjan, le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, a relevé que « le dialogue politique ne s’est jamais arrêté », car « le président Alassane Ouattara a la main tendue et reste ouvert aux autres acteurs politiques du pays ». 

« Grâce aux initiatives prises par le président, depuis la rencontre avec M. Bédié jusqu’à celle qui s’est déroulée le 27 juillet dernier avec M. Gbagbo, dans un climat de solennité et de fraternité, la démocratie ivoirienne avance dans la paix, la tolérance et le dialogue », a-t-il dit déclaré.

Guinée : Doumbouya fait le ménage à la Banque centrale

Le chef de l’Etat guinéen Mamadi Doumbouya, a limogé le gouverneur de la Banque centrale guinéenne ainsi que les deux vice-gouverneurs.Le nouveau régime militaire veut se débarrasser des vestiges de l’ancien régime. Le colonel Doumbouya qui a pris les rênes de la Guinée après avoir renversé Alpha Condé le 5 septembre 2021, vient de nommer Karamo Kaba, un jeune économiste à la tête de la Banque centrale guinéenne (BCRG). Il remplace l’inamovible Laounceny Kaba qui dirigeait cette institution depuis dix ans.

Baïdy Aribot et Madjou Sow, les deux vice-gouverneurs sont aussi éjectés et remplacés respectivement par Mohamed Lamine, précédemment directeur général de la supervision au sein de la Banque centrale et Madame Souadou Baldé, chef de service des établissements de crédit de l’institution.

Le désormais ex-gouverneur de la BCRG a bien essayé de gagner la confiance des militaires. Dès les premiers jours du putsch, il avait décidé de geler les comptes des services publics et des anciens collaborateurs d’Alpha Condé sur demande de Doumbouya. Mais l’usure du poste et sa proximité avec le régime déchu de Condé lui vaut sûrement son limogeage.

Mamadi Doumbouya continue ainsi d’imprimer sa patte dans la gestion des établissements publics de l’Etat. Le nouvel homme fort de Conakry qui prône une gestion transparente dans les affaires publiques, a récemment mis en place la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) dont la mission est de lutter contre la délinquance financière, notamment les détournements de deniers publics.

Mali : sept Casques bleus tués

Sept Casques bleus de l’Organisation des Nations unies (Onu) ont été tués au centre du pays par un engin explosif.Ces soldats de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont tombés ce mercredi sur un « engin improvisé » qui a explosé au passage de leur convoi a annoncé la Mission de l’Onu au Mali. 

« Ce 8 décembre, un convoi logistique de la Force (Minusma) allant de Douentza à Sévaré (centre) a heurté un engin explosif. Un premier bilan fait état de sept Casques bleus décédés et trois grièvement blessés », a indiqué un communiqué de la Minusma sur Twitter, sans préciser la nationalité des victimes.

Le convoi avait quitté Douentza vers Sévaré dans la région de Bandiagara indique le communiqué de la Minusma qui précise que trois autres soldats ont été grièvement blessés.

Cet incident survient au lendemain du décès d’un Casque bleu évacué il y a quelques jours à Dakar. Ce dernier avait été blessé avec deux autres soldats dans l’explosion d’un engin explosif près de Tessalit, dans le nord du Mali, le 22 novembre dernier.

Cédéao : huit millions d’euros de l’AFD pour la sécurité alimentaire

Le soutien financier de l’Agence française de développement (AFD) est la suite d’une phase pilote financée par l’Union européenne à hauteur de 56 millions d’euros en appui à la stratégie régionale de stockage de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Le programme de stockage de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest a été adopté en 2012. Cette stratégie combine les stocks de proximité, les stocks nationaux et d’une Réserve Régionale de Sécurité Alimentaire (RRSA) permettant de faire jouer la solidarité régionale en cas de crise alimentaire majeure dans la région.

Ce nouvel appui de l’Agence française de développement (AFD) auprès de la Cédéao est d’une durée de 3 ans. Il vise à accroître la capacité de la région à gérer les crises alimentaires, nutritionnelles et pastorales dont les causes se diversifient.

« Ce nouveau financement permettra notamment à la Réserve Régionale de Sécurité Alimentaire de monter en puissance afin de jouer pleinement son rôle de 1ère ligne de défense en cas de choc affectant la capacité des populations à se nourrir. Cette nouvelle phase sera aussi l’opportunité de construire un partenariat multi-acteurs de financement pour assurer la durabilité de notre système de stockage de sécurité alimentaire », a dit le Président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou.

De son côté, le directeur de l’AFD au Nigéria, Xavier Muron, s’est dit « convaincu que ce nouvel appui contribuera à la pérennité du système de stockage de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et permettra de mobiliser d’autres partenaires du développement pour renforcer encore la résilience aux différents chocs affectant la sécurité alimentaire dans la région. »

Cette nouvelle phase va permettre de réadapter le cadre règlementaire de la RRSA, la conception de mécanismes financiers innovants, et la mobilisation accrue de la communauté internationale en appui à la stratégie de la région sur le stockage.

Elle va également aider à la mise à niveau des instruments de réponses aux crises à déclenchement rapide et aux nouveaux facteurs de risque comme les crises sanitaires de type Ebola ou à portée plus globale comme la pandémie actuelle de la Covid-19.

Af’Sud : le PIB recule de 1,5% au 3ème trimestre

L’économie la plus industrialisée du continent africain n’a pas échappé aux effets de la crise sanitaire.Le produit intérieur brut (PIB) a connu un recul de 1,5% au cours du troisième trimestre de 2021 en raison de la faiblesse des activités dans les secteurs du commerce, de l’industrie automobile, de la restauration et de l’hébergement, a déclaré mercredi un haut responsable de Statistics South Africa.

Le statisticien général Risenga Maluleke a soutenu que durant cette période, le secteur du commerce, de la restauration et de l’hébergement a diminué de 5,5%, ce qui représente une contribution de moins 0,7 point de pourcentage à la croissance du produit intérieur brut (PIB).

Maluleke a déclaré qu’entre juillet et septembre, la production du secteur manufacturier a diminué de 4,2%, ce qui représente une contribution de moins 0,5 point de pourcentage au PIB. « Huit des dix divisions manufacturières ont enregistré des taux de croissance négatifs au troisième trimestre », a déclaré M. Maluleke.

Il a ajouté : « La division des véhicules à moteur, pièces et accessoires et autres matériels de transport a apporté la plus grande contribution à la baisse au troisième trimestre ». Les divisions de l’alimentation et des boissons, du fer et de l’acier, des produits métalliques non ferreux, des produits métalliques et des machines ont également contribué de manière notable à la contraction, a précisé le responsable.

L’industrie de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche a diminué de 13,6% en raison de la baisse de la production des grandes cultures et des produits animaux.

Le Caire, capitale culturelle du monde islamique en 2022

La mégalopole égyptienne a été choisie par l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco, sigle en anglais) pour sa « valeur symbolique ».Aux yeux du Docteur Salim AlMalik, Directeur Général de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco), Le Caire présente des « atouts culturels et civilisationnels » avec un riche patrimoine matériel et immatériel.

Dans un discours prononcé, hier mardi à l’Opéra du Caire, le Saoudien a affirmé que cette ville répond aux critères de capitale culturelle du monde islamique. Ce qui enchante la ministre égyptienne de la Culture.

Pour Docteure Ines Abdel-Dayem, « Le Caire est, depuis longtemps, un carrefour de cultures et une plaque tournante de la créativité, de la pensée et des arts. Les points de repère et les monuments de la ville reflètent différents aspects de la civilisation humaine en général et de l’héritage islamique en particulier ».

En outre, elle a renseigné que « le programme de célébration du Caire comme capitale culturelle du monde islamique sera lancé mi-février 2022 et durera toute l’année ». La capitale égyptienne devait bénéficier de ce statut en 2020, mais l’Icesco a différé sa décision en raison des circonstances exceptionnelles imposées par la pandémie de Covid-19.

Avant Le Caire, Rabat a été désignée capitale culturelle du monde islamique en 2022. C’est pourquoi, Docteure Ines Abdel-Dayem a tendu la main à la partie marocaine pour travailler en « synergie » sur les activités à mener.

Car l’ambition de la ministre égyptienne de la Culture est de donner « une image fidèle de la civilisation islamique et de promouvoir la coexistence, la tolérance et la communication entre les populations ».

La Bdeac mobilise près de 115 milliards F CFA sur son marché financier

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a surpassé ses attentes pour le lancement de la deuxième tranche de son programme triennal d’emprunts obligataires par appel public à l’épargne.Dénommé Bdeac 5,60 % Net 2021-2028, l’opération de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a eu lieu du 15 novembre au 2 décembre 2021. Elle a permis, selon un communiqué de l’institution financière reçu mercredi à APA, de lever environ 115 milliards F CFA contre un objectif initial de 100 milliards F CFA.

« Cette performance est exceptionnelle car elle est meilleure que celle obtenue il y a une année (107 milliards F CFA), mais également parce qu’elle s’est déroulée dans un environnement plus concurrentiel avec notamment l’émission des obligations des Etats de la sous-région sur le même marché », indique le document.

D’après la Bdeac, la sursouscription de près de 15 milliards F CFA traduit surtout « l’appréciation positive que les investisseurs et les épargnants portent sur la qualité de (sa) signature ».

Avec une telle réputation, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale a même enregistré « des souscriptions hors zone ». Pour l’institution financière, « force est de constater que (son) rayonnement dépasse désormais » la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

« La qualité des contributions reçues conforte également (notre) positionnement actuel comme un acteur majeur et fédérateur sur le marché financier sous-régional. En effet, les souscripteurs regroupent les personnes morales non bancaires, les établissements bancaires et financiers, et les personnes physiques », s’est félicité Fortunato-Ofa Mbo Nchama, le Président de la Bdeac.

Par ailleurs, a soutenu M. Nchama, la récurrence et la qualité de leurs émissions obligataires constituent un canal privilégié du recyclage et de la valorisation de l’épargne des ménages impliqués ainsi indirectement au financement de l’économie réelle de la zone.

Zimbabwe : un passeport vaccinal pour les transports publics envisagé

Le gouvernement zimbabwéen étudie la possibilité d’imposer aux usagers la présentation d’un pass sanitaire afin de bénéficier du service public des transports.« Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces », disait Jean-Paul Sartre dans sa pièce de théâtre Les Mains sales. Le Zimbabwe, persuadé que le non-respect des gestes barrières dans les transports publics décuple les contaminations, veut appliquer la tolérance zéro dans son réseau.

« Il y aura un moment où les gens ne seront pas autorisés à monter dans les transports publics sans une carte de vaccination valide », a déclaré mardi soir Monica Mutsvangwa, la ministre de l’Information.

Elle s’exprimait à l’issue de la réunion hebdomadaire de son département où il a beaucoup été question du coronavirus avec notamment la circulation du nouveau variant Omicron. Si le caractère obligatoire du passeport vaccinal dans les transports publics est acté, « seules les personnes vaccinées contre la Covid-19 » pourront y avoir accès, a prévenu Monica Mutsvangwa.

Pour donner une seconde chance aux récalcitrants, le gouvernement prévoit de mettre en place des points de vaccination au niveau des terminus. Au Zimbabwe, le pass sanitaire est déjà de mise dans les bars et les restaurants.

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement du contentieux des listes électorales qui risque, si l’on n’y prend pas garde, d’attiser le feu.Pour les élections locales du 23 janvier 2022, Libération informe que « 3112 déclarations de candidature » ont été déposées sur toute l’étendue du territoire national. À l’occasion du vote de son budget à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a précisé que « 72 décisions ont été rendues (dont) 38 rejets et 34 annulations ».

Selon WalfQuotidien, le magistrat de formation a reçu une « charge virale » à l’hémicycle. En effet, souligne ce journal, « Antoine Félix Diome a subi les assauts des députés de l’opposition » qui l’accusent notamment d’être « responsable du blocage des listes de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) ».

Le député Déthié Fall, membre de ladite coalition avec notamment Ousmane Sonko et Khalifa Ababacar Sall, s’adresse en ces termes au ministre de l’Intérieur : « Votre incompétence et votre manque de maturité politique maintiennent ce pays sous tension. Vous serez responsable de tout ce qui arrivera lors des élections de janvier prochain », rapporte L’AS.

EnQuête explique la colère de l’ex-proche d’Idrissa Seck par le fait que les décisions de justice ordonnant l’acceptation de listes de Yewwi Askan Wi rejetées par « les préfets et sous-préfets » ne sont toujours pas exécutées. Très remonté contre Antoine Félix Diome, Déthié Fall soutient que « dans toutes les circonscriptions où (leurs) listes ne sont pas présentes, les élections ne se tiendront pas ».

Le ministre de l’Intérieur, suite aux diatribes des députés de l’opposition, a fait savoir, dans Sud Quotidien, « qu’il est impossible de réintégrer n’importe quelle liste et quel que soit son caractère favorable ou défavorable » si « les recours ne sont pas vidés ».

Outre les Législatives, il y aura en 2022 les élections législatives et celle des membres du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT). Pour l’organisation de ces joutes, un budget de « 22 milliards F CFA » a été dégagé selon Antoine Félix Diome cité par Le Quotidien.

Sur un tout autre sujet, Vox Populi indique que « Macky (Sall) tape sur la table et menace » après la mort d’un jeune lors d’affrontements entre supporters adverses dans les navétanes (tournois de foot de quartiers) à Rufisque, l’un des quatre départements de Dakar. Poursuivant dans ce journal, le chef de l’Etat exige que « la spirale de violence dans nos stades (cesse) immédiatement ».

De son côté, L’Observateur s’intéresse « aux derniers instants du jeune décédé au Stade Ngalandou Diouf ». Interviewé par ce quotidien, le lutteur Amanekh dit avoir pris la victime « dans ses bras » pour l’amener à l’hôpital, mais « il y avait des embouteillages et aucun véhicule ne pouvait passer ».

Les scènes de violence de Rufisque ne sont pas isolées car la perception au Sénégal est que « la délinquance a fortement augmenté avec des cas de vol, d’agression et parfois de meurtre », mentionne Le Soleil. 

Dans les colonnes du quotidien national, Antoine Félix Diome a plutôt noté « un recul de l’ordre de 52,98 % pour le premier semestre de 2021 ». Toutefois, a promis le ministre de l’Intérieur dans Le Soleil, les efforts consentis par l’Etat pour la sécurisation des personnes et de leurs biens « vont se poursuivre ».

Economie et politique s’imposent au menu des quotidiens marocains

Le lancement par la CGEM d’une opération de recensement pour inventorier les blocages auxquels sont confrontés les investisseurs, la charte de la majorité, l’état des lieux de la lutte contre la corruption et les secteurs potentiels d’exportation, sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que la CGEM vient de lancer une opération de recensement originale visant à inventorier auprès de toute la communauté des affaires les blocages auxquels sont confrontés les investisseurs, soulignant que le but de cette démarche est de travailler « avec l’administration sur les dossiers, au cas par cas s’il le faut, pour débloquer les projets aujourd’hui en difficultés ».

« La commission ad hoc », qui avait été créée bien avant 2011 pour faire ce même travail, a réussi, dans plusieurs cas, à trouver des solutions, rappelle le journal.

Ainsi, une telle démarche a toute son utilité au moment où il est demandé au secteur privé de s’investir davantage dans la création de valeur et d’emplois, estime-t-il, notant que la communauté des affaires dispose aujourd’hui d’une fenêtre de tir puisque le nouveau gouvernement, de son côté, n’a pas attendu longtemps pour montrer sa pleine prédisposition et sa volonté à traiter en priorité l’investissement en y mettant toute l’énergie qu’il faut.

Abordant la charte de la majorité signée par le trio gouvernemental, +l’Opinion+ écrit qu’il s’agit d’une initiative qui va au-delà de la simple action politique, puisque les millions d’électeurs qui se sont rendus massivement aux urnes le 8 septembre, « voient en elle la concrétisation des engagements pris par les partis concernés durant la campagne électorale ».

La publication, qui explique que cet engagement de l’Exécutif vient aussi et surtout mettre fin aux interférences partisanes, souligne que les groupes parlementaires se sont engagés à travailler en étroite coordination pour le vote des lois, le dépôt d’amendements, sans oublier la constitution des différentes missions exploratoires.

« Les dés sont désormais jetés et les engagements sont pris, il est maintenant temps d’écouter la société et de répondre aux aspirations populaires », conclut-t-il.

Pour sa part, +l’Économiste+, qui évoque l’état des lieux de la lutte contre la corruption, souligne que le nouveau gouvernement, comme son prédécesseur et encore avant lui, a placé parmi ses priorités la « moralisation de la vie publique », faisant savoir que l’arsenal juridique national pour lutter contre la corruption n’est pas pauvre, mais il est encore trop éparpillé.

Insistant sur le fait que ce combat contre la corruption est non seulement une nécessité politique mais aussi un outil de transformation de l’environnement de l’entreprise et de la société entière, le quotidien souligne que cette lutte a besoin d’engagement fort.

+Al Alam+ titre « l’automobile, les phosphates et l’aéronautique en tête des exportations marocaines ».

Selon l’Office des Changes, cité par le quotidien, le Maroc continue de changer sa structure économique traditionnelle basée sur le secteur agricole, qui dominait les exportations marocaines, ainsi que les phosphates.

De l’avis des experts et des spécialistes, cette dépendance vis-à-vis du secteur agricole a posé plusieurs défis ayant rendu l’économie marocaine tributaire des conditions météorologiques et des précipitations, ce qui a contraint les autorités marocaines à opter pour une grande diversification dans les secteurs prioritaires pour l’exportation et ce afin d’augmenter le taux des exportations leurs rapport avec la balance commerciale marocaine.

Les statistiques de l’office ont révélé que le Maroc est passé à une étape très importante pour réussir ce pari, notant que l’agriculture n’occupe plus la première place au niveau des exportations, cédant sa place aux secteurs de l’industrie automobile et aéronautique.

Maroc: lacement d’une plateforme pour assurer la protection en ligne des enfants 

Une plateforme dédiée à la protection en ligne des enfants vient de voir le jour. Lancée ce lundi à l’initiative de l’Agence de développement du digital (ADD), la nouvelle plateforme e-himaya (e-protection) vise à sensibiliser les enfants sur les risques liées à Internet tout en leur offrant une panoplie d’outils leur permettant de s’auto-protéger sur la toile. Sont également ciblés les parents et les enseignants en mettant à leur disposition des guides sur les bonnes pratiques, les logiciels et applications à même de garantir la sécurité des enfants sur la toile. L’idée est d’instaurer une culture d’usage approprié du digital afin de protéger les enfants et jeunes des risques y afférents, comme l’a souligné le directeur de l’ADD, Mohamed Drissi Melyani lors de la cérémonie de lancement de la plateforme. 

Aujourd’hui, la promotion d’une culture digitale n’est plus un choix mais une nécessité, selon les propos de la ministre déléguée chargée de la Transition numérique, Ghita Mezzour.

Selon elle, « il est nécessaire d’inculquer les bonnes pratiques et les techniques d’usage sécurisé du digital auprès des enfants, surtout dans ce contexte de crise sanitaire où la consommation d’Internet a fortement augmenté ». 

De son côté, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, également présent à cette cérémonie, a affirmé que la protection en ligne des enfants constitue un « grand défi » compte tenu de l’émergence de « nouvelles formes de cybercriminalité ». Pour lui, « la manière dont la sécurité des enfants sur la toile est gérée fait encore défaut », appelant ainsi à mieux verrouiller l’accès de ces consommateurs à Internet, particulièrement à certains jeux électroniques. 

Cela ne se fera sans une coopération régionale et internationale, a ajouté pour sa part le directeur général de la Banque centrale (Bank al-Maghrib), Abderrahim Bouazza. 

Des données chiffrées de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) montrent l’importance de sécuriser la navigation des enfants sur la toile. En effet, 49% des parents sondés par l’ANRT affirment que leurs enfants passent plus de 2 heures à chaque connexion, s’exposant ainsi à différentes formes de cybercriminalité. D’ailleurs, une étude a révélé qu’un enfant sur trois a déjà reçu un message à caractère sexuelle sur internet.  

Le Maroc et le Groupe de Visegrád déterminés à renforcer leur coopération pour faire face aux défis communs

Le Maroc et le Groupe de Visegrád « V4 » (Pologne, République tchèque, Hongrie et Slovaquie) ont exprimé, mardi à l’occasion de la première réunion ministérielle « V4+Maroc », leur « forte détermination » à donner une nouvelle impulsion à leur coopération pour faire face aux défis communs. »Le Maroc et ses partenaires au sein du Groupe de Visegrád ont une forte détermination à renforcer leur coopération pour faire face aux défis communs, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, l’immigration clandestine et le crime organisé transfrontalier », a indiqué le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, lors d’une conférence de presse à l’issue de cette réunion.

Il a mis en avant à cette occasion les perspectives prometteuses de coopération entre les deux parties et les possibilités de l’élargir à d’autres domaines en valorisant les potentialités du Maroc en tant que porte d’entrée du continent africain et celles du Groupe de Visegrád comme plateforme vers l’Europe centrale et l’Europe de l’est.

Il a également souligné les atouts du Maroc en tant que pôle de stabilité dans la région ainsi que son engagement fort en faveur de la croissance et du développement du continent africain à même de devenir un partenaire « crédible et responsable » pour le V4.

« Nous allons œuvrer sans relâche pour développer des initiatives de coopération triangulaire entre le Groupe de Visegrád et le Maroc en faveur de l’Afrique », a affirmé M. Bourita, notant que le Royaume et les pays du V4 partagent la même conviction quant à la nécessité de diversifier les partenariats pour répondre aux différents défis actuels.

Insistant sur l’importance qu’accorde le Maroc aux relations avec le Groupe de Visegrád, aussi bien au niveau bilatéral que pour renforcer le partenariat entre le Maroc et l’UE, le ministre marocain a émis le souhait de voir la volonté commune des deux parties de raffermir leurs liens de coopération se traduire en « initiatives et programmes concrets au service de nos intérêts communs ».

De leur côté, les ministres des Affaires étrangères des pays membres du Groupe de Visegrád se sont félicités de la tenue de la première réunion ministérielle « V4+Maroc », soulignant la nécessité de poursuivre ce dialogue fort, important et enrichissant et de le renforcer à travers des mécanismes opérationnels.

Ils ont aussi été unanimes à réitérer leur appréciation du rôle du Maroc en tant que pays pourvoyeur de paix et de stabilité dans la région et ses efforts considérables en matière sécuritaire et de lutte contre le terrorisme.

Les ministres du V4 ont de même souligné le rôle déterminant du Maroc dans la lutte contre l’immigration clandestine. Ils ont à cet égard insisté sur l’impératif pour l’Union européenne d’apporter plus de soutien au Royaume en ce qui concerne la gestion des frontières ainsi que le renforcement de ses capacités en matière de lutte contre l’immigration irrégulière.

Le Groupe de Visegrád, qui a réussi à s’imposer comme une alliance majeure au sein de l’UE, élargit ponctuellement ses travaux à d’autres partenaires dans le cadre de formats dits « V4 + », en fonction des priorités européennes et internationales de la présidence du Groupe.

La présidence hongroise du Groupe de Visegrád pour la période (2021- 2022) a mis l’accent sur le renforcement de la coopération avec le Maroc et la mise en œuvre avec succès des projets communs en cours avec le Royaume.

Sergueï Lavrov en visite de travail au Maroc la semaine prochaine

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, effectuera une visite de travail au Maroc la semaine prochaine, où il participera au Forum de coopération arabo-russe qui se tiendra à Marrakech.  L’annonce a été faite par le vice-ministre des Affaires étrangères et représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov, cité par l’agence de presse russe TASS.

Sergueï Lavrov, entamera, dimanche 12 décembre, une visite de travail en Israël, en Palestine, au Maroc et en Algérie, a-t-il déclaré.

« Outre sa participation au Forum de coopération russo-arabe qui se tiendra à Marrakech, Sergueï Lavrov aura des entretiens bilatéraux avec des responsables marocains », a ajouté Mikhaïl.

CEA : la RDC « bientôt » confirmée comme nouveau membre

La Communauté d’Afrique de l’est est sur le point d’accueillir la République démocratique du Congo (RDC) en tant que nouveau membre du bloc régional précédemment composé de six nations, a révélé mardi une source officielle.Selon les détails, le dernier rapport de l’équipe de vérification de la conformité doit être examiné par les chefs d’Etat de la région. Lors de la 44e réunion extraordinaire des ministres responsables des affaires de la Communauté d’Afrique de l’est, qui s’est tenue le 22 novembre, ceux-ci ont recommandé aux chefs d’État d’examiner un rapport de l’équipe de vérification.

Le rapport observe, entre autres, les cadres institutionnels et juridiques en place, les politiques, les projets et programmes, les domaines de coopération avec les autres Etats partenaires de l’EAC et les attentes de la RDC vis-à-vis de son adhésion à la Communauté. Les questions relatives à la paix et à la sécurité, à la langue et aux systèmes juridiques font partie des domaines qui seront pris en compte pour définir une voie stratégique à suivre dans les négociations.

« La population de la RDC, qui compte environ 90 millions d’habitants, a le potentiel pour contribuer à l’expansion des opportunités de marché et d’investissement. Avec la RDC, la Communauté ouvrira le corridor de l’océan Indien à l’océan Atlantique, ainsi que du nord au sud, élargissant ainsi le potentiel économique de la région », a déclaré le Dr Peter Mathuki, Secrétaire général de l’EAC.

La RDC est le deuxième plus grand pays du continent. Elle partage ses frontières avec cinq des États de l’EAC : la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et le Soudan du Sud.

Les détenteurs de CNI, en âge de voter, seront « transcrits » sur la liste électorale (CEI)

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a annoncé mardi à Abidjan la transcription des détenteurs de la Carte nationale d’identité (CNI), en âge de voter, sur la liste électorale.

M. Coulibaly-Kuibiert s’exprimait, face à des représentants de partis politiques, à l’occasion d’une campagne de sensibilisation et d’éducation civique électorale autour du thème : « L’élection, instrument de renforcement de la paix sociale ». 

« La CEI est chargée d’organiser les élections, pour ce faire, elle a besoin d’électeurs. Il se trouve que sur 7,5 millions de personnes inscrites sur la liste électorale, il reste encore 4,5 millions d’électeurs » au regard des données statistiques du pays, a dit M. Coulibaly-Kuibiert. 

Son institution, dira-t-il, va demander à l’Office national de l’Etat civil et de l’identification (ONECI) qui délivre la Carte nationale d’identité (CNI) de donner la liste de tous les détenteurs de la CNI, âgés de 18 ans au moins, « pour que nous les transcrivons immédiatement sur la liste électorale ». 

Cette idée est née du fait que « depuis un certain temps et bien longtemps, les révisions (du listing électoral) ne dépassent pas plus de 300.000 personnes, souvent c’est 150.000 personnes, 200.000 personnes, alors qu’on s’attend à plus de 4 millions d’électeurs restant, a-t-il relevé. 

Cela dénote d' »une désaffection de la chose politique, mais le Code électoral en son article 5 dit que l’inscription sur la liste électorale est de droit. Comme, ce sont les Ivoiriens âgés de 18 ans qui doivent s’inscrire sur la liste électorale », la CEI veut saisir cette opportunité, a-t-il fait savoir.

« Maintenant, à l’occasion du contentieux, chacun viendra dire là où il veut aller voter. Nous, on innove même pas, mais avant à l’époque du parti unique, c’est comme cela que ça se faisait. Dès que vous êtes en âge de voter, on vous met sur la liste électorale », a-t-il ajouté. 

C’est la même chose que la CEI veut faire, avec des modalités plus pratiques tenant compte du contexte actuel, a souligné M. Coulibaly-Kuibiert, précisant que « ce n’est pas le résultat du RGPH que la CEI attend, mais les données de l’ONECI où les gens ont déjà eu la CNI ».  

« Nous n’avons pas vocation à apprécier qui a la Carte nationale d’identité ou non. Ce n’est pas cela notre travail. Dès que vous êtes détenteur de la Carte nationale d’identité et que vous avez 18 ans, vous êtes éligibles à être inscrits sur la liste électorale », a-t-il mentionné.

« On n’a pas le pouvoir d’apprécier qui mérite une carte d’identité ou qui ne mérite pas. On n’a pas les instruments, on n’a pas la compétence pour ça », a insisté le président de la Commission électorale indépendante ivoirienne.   

« Mais, dès que vous êtes détenteur d’une carte nationale d’identité et que vous remplissez les conditions pour être inscrit sur la liste électorale, parce que jouissant de vos droits civiques et politiques, nous on vous inscrit sur la liste électorale », a-t-il poursuivi. 

Selon la procédure classique, le citoyen se rendait lui-même dans un guichet d’enrôlement pour se faire inscrire. Mais, cette fois-ci, la Commission électorale indépendante se charge de transcrire les noms des détenteurs de la CNI sur le listing électoral. 

Toutefois, « nous n’affectons en rien sa faculté de participer au vote. Car, ce n’est pas parce que vous êtes inscrits que vous êtes obligés d’aller voter, le vote est une faculté, vous pouvez voter comme ne pas voter », a-t-il indiqué.  

Cette démarche met le citoyen à mesure d’exercer son droit de vote. Le président de la CEI estime qu’en outre, il permettra au candidat élu d’avoir la légitimité de son mandat. Pour lui, l' »enjeu premier se trouve dans les urnes, ce n’est pas dans les débats périphériques qui sont mortifères ».

« Le jeu politique n’est pas à la CEI », a déclaré M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, tout en insinuant que les partis et groupements politiques doivent présenter leur programme au peuple afin d’avoir leurs suffrages et non leur énergie pour aller faire des casses. 

Selon lui, plusieurs facteurs impriment la crédibilité des joutes électorales. Le Code électoral généré doit permettre la transparence et ensuite rassurer les candidats aux élections de la sincérité du scrutin. 

Des échanges ont suivi la conférence animée par le président de la CEI. Des partis politiques ont souhaité qu’il soit revu le découpage électoral. D’autres ont soulevé une passivité des forces de l’ordre qui assistent, sans réaction, à des saccages d’urnes.

M. Coulibaly-Kuibiert a soutenu que l’élection est un instrument de paix et doit être porteuse de stabilité. Pour ce faire, les citoyens doivent être imprégnés de la matière électorale et la Commission en charge des élections doit inspirer confiance dans ses actes.  

Nigéria :Buhari félicite Barrow pour sa réélection

Le Président nigérian Muhammadu Buhari a félicité son homologue gambien, Adama Barrow pour sa réélection pour un second mandat de cinq ans.Dans un communiqué publié par son porte-parole, Femi Adesina, à Abuja, le président Buhari a également félicité la Commission électorale indépendante (CEI) de la Gambie pour sa gestion consciencieuse du processus électoral.

Le dirigeant nigérian a également félicité les Gambiens pour leur sens élevé de la civilité, leur maturité et leur patriotisme lors de l’élection.

Le dirigeant nigérian a assuré Barrow et tous les Gambiens de l’engagement et du partenariat du Nigéria alors qu’ils travaillent collectivement à rendre le pays meilleur et plus fort pour la postérité.

M. Barrow, un ancien agent de sécurité et promoteur immobilier de 56 ans, a battu cinq rivaux, dont son ancien mentor politique, Ousainou Darboe, 73 ans, qui était le principal challenger à la présidentielle de samedi.

Climat : déclaration attendue de la Cedeao à Abuja

Le sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sera l’occasion par les chefs d’Etat d’adopter une déclaration commune sur le changement climatique.Le Comité technique ministériel spécialisé (CTMS) sur l’environnement de Cedeao a validé à cet effet un projet de déclaration des chefs d’Etat sur le climat. Le projet déjà élaboré par les experts sera soumis pour adoption aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté lors de leur prochaine session ordinaire du 12 décembre 2021 à Abuja (Nigeria) selon un communiqué de la Cedeao.

L’Afrique de l’Ouest fait face à des problèmes environnementaux multiples qui entravent son développement social et économique souligne l’instance régionale Ces problèmes sont exacerbés par le changement climatique dont les effets et impacts sont considérables sur la région.

Les nombreuses actions menées par les États membres et la Commission de la Cedeao pour s’adapter au changement climatique et contribuer à la réduction des émissions des gaz à effets de serre n’ont pas encore produit les résultats attendus. Les nombreuses promesses de financement lors des Conférences des Parties dont la toute récente 26ème Conférence des Parties (COP26) sur le changement climatique tenue à Glasgow, au Royaume-Uni n’ont pas été satisfaites.

Partant de ce constat, l’organisation intergouvernementale en appelle à un engagement fort des chefs d’Etat pour mobiliser tous les acteurs et les partenaires qui le souhaitent pour faire face plus efficacement à la problématique du changement climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Bénin : un opposant à Talon condamné à dix ans de prison

Joël Aïvo et deux autres co-accusés ont été lourdement à dix ans de prison par la Criet, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.Le célèbre professeur de droit constitutionnel est reconnu coupable de « blanchiment de capitaux et d’atteinte à la sûreté de l’État » selon la juridiction. Le verdict rendu ce mardi 7 décembre 2021 sonne comme un coup de semonce pour ses avocats et ses partisans qui attendaient son « acquittement ».

En plus de cette lourde sentence, Joël Aïvo devra s’acquitter d’une amende de 45 millions de francs CFA. Boni Sare Issiakou et Ibrahim Bachabi Moudjaïdou, ces deux autres co-accusés devront payer eux 5,7 millions de francs CFA.

L’opposant en détention depuis huit mois parle de « vengeance politique ». Il s’est dit persuadé de payer « ses convictions démocratiques ». « Aujourd’hui c’est moi. À qui le tour demain
? » a-t-il lancé à ses proches abasourdis par sa condamnation.

Selon Ludovic Hennebel, avocat de la victime, « le pouvoir en place envoie un signal fort à tout opposant politique qui oserait lui faire de l’ombre ces dix prochaines années ». La robe noire parle d’une peine « disproportionnée, excessive, abusive et absurde ».

Joël Aïvo, a été arrêté en avril dernier au lendemain de la réélection de Patrice Talon avec 86% des suffrages. La Criet s’intéressait à sa caution de 50 millions déposée lors du scrutin. La juridiction estime que cette caution du candidat, recalé du reste à la présidentielle, aurait été financée par Arnaud Houédanou, accusé par le passé, d’avoir fomenté un coup d’Etat.

Qualifiée de « juridiction d’exception » pour liquider des opposants selon des adversaires politiques du président béninois Patrice Talon, la Criet va reprendre service le 10 décembre 2021 pour juger l’ancienne ministre Reckya Madougou. Cette dernière est accusée de « tentative de déstabilisation du pays et d’assassinat contre une personnalité politique » pour empêcher la tenue de la présidentielle.

Présidentielle gambienne : la tension retombe à Banjul

Au lendemain d’affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans de l’opposition, la vie reprend son cours normal dans la capitale gambienne.Candidats malheureux à l’élection présidentielle du 4 décembre, Ousainou Darboe et Mamma Kandeh, respectivement crédités de 27,7 % et 12,3 % des suffrages valablement exprimés selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante, contestent la victoire du président sortant Adama Barrow avec 452.579 voix, soit 53,2 %.

Les partisans du successeur de Yaya Jammeh sont d’humeur carnavalesque dans les rues de Banjul et d’autres villes du pays. Pendant ce temps, Darboe et Kandeh continuent à dénoncer des fraudes sans apporter, pour le moment, des preuves tangibles.

Les inconditionnels des deux opposants ont manifesté hier lundi à Banjul. « Nous avons été volés. Notre leader s’est vu refuser une victoire claire », a pesté un soutien d’Ousainou Darboe. Près du domicile de l’ancien allié d’Adama Barrow, les forces de l’ordre ont chargé la foule excitée à coup de gaz lacrymogène et de matraques.

Les membres du Parti démocratique unifié (UDP, sigle en anglais) affirment que des tirs de gaz lacrymogène ont atteint la maison de leur leader Ousainou Darboe. L’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, à la tête d’une mission du Commonwealth, a rendu visite à l’avocat de formation pour apaiser les tensions.

Loin de cette agitation, Essa Mbye Faal a finalement accepté le résultat des urnes après avoir émis des doutes sur la sincérité du scrutin. Le candidat indépendant a même appelé Adama Barrow pour lui adresser ses félicitations.

L’élection de samedi dernier est celle de la consolidation de la jeune démocratie de la Gambie. Ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest a été dirigé d’une main de fer par Yaya Jammeh pendant une vingtaine d’années.

Ce scrutin était « libre et transparent » d’après les observateurs locaux et internationaux qui ont néanmoins noté quelques dysfonctionnements mineurs sans incidence sur l’issue du vote.

Variant Omicron : l’UA s’oppose à l’isolement de l’Afrique australe

L’Union africaine (UA) a déclaré que l’interdiction de voyager imposée à cette partie du continent suite à la découverte du nouveau mutant est un précédent dangereux pouvant dissuader les autres pays du monde à signaler d’éventuels variants.L’Union africaine (UA) a dénoncé ce mardi une injustice d’autant plus que d’autres pays, où le variant Omicron est en circulation, n’ont pas fait l’objet de ce type de sanction.

« Pénaliser un État ayant assuré une diffusion transparente et en temps voulu de données conformément aux réglementations sanitaires internationales a pour effet de décourager le partage d’informations à l’avenir. Cela pourrait constituer une menace pour la sécurité sanitaire sur le continent et dans le monde », a déclaré l’UA.

Partant de là, l’organisation panafricaine a plaidé pour la levée de l’interdiction de voyager qui n’a aucun sens. Pour elle, l’accent devrait plutôt être mis sur la distribution des vaccins anti-Covid.

« L’accès équitable aux vaccins est essentiel pour immuniser les populations, contrôler la transmission du virus et prévenir l’émergence de nouveaux mutants », a rappelé l’Union africaine.

En novembre dernier, l’Institut national des maladies transmissibles d’Afrique du Sud (NICD, sigle en anglais) avait détecté un nouveau variant nommé Omicron par l’OMS.

Lutte contre le Sida : l’Afrique en voie de rater les « objectifs majeurs » (OMS)

Sur le continent noir, soutient l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le VIH devrait toujours constituer une « menace pour la santé publique » d’ici 2030.Au cours de la dernière décennie, le Sida a perdu du terrain en Afrique. Dans un communiqué, reçu mardi à APA, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) souligne que « des progrès considérables » ont été notés dans la lutte contre le VIH.

Sur la période considérée, les nouvelles infections ont chuté de 43 % et les décès liés à la maladie ont presque baissé de moitié. Toutefois, l’OMS indique que « de nombreux pays ont pris du retard par rapport aux principaux objectifs intermédiaires d’élimination
et les difficultés liées à la Covid-19 ont aggravé la situation ».

Pour l’atteinte de l’objectif de 2030, précise l’agence onusienne, il faut d’ici quatre ans que dans les pays africains « 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 95 % des personnes qui connaissent leur statut sérologique soient placées sous traitement et 95 % des personnes qui reçoivent un traitement suppriment leur charge virale ».

Ce mardi, lors de la Conférence internationale sur le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles en Afrique qui se tient à Durban, en Afrique du Sud, « un tableau de bord » permettant de mesurer ces trois objectifs a été publié.

À ce jour, renseigne l’OMS, l’Afrique certifie que « 87 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 77 % sont placées sous traitement et 68 % ont désormais une faible charge virale ».

Le Botswana, Cabo Verde, le Kenya, le Lesotho, le Malawi, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda et le Zimbabwe, au rythme où vont les choses, sont « les seuls pays » en mesure d’atteindre les objectifs 95-95-95 d’ici 2025, selon l’analyse de l’agence onusienne.

Meilleur élève de la classe, Eswatini « a dépassé les deux premiers (objectifs) et est en bonne voie pour atteindre le troisième ». Dans ce pays de l’Afrique australe, « la charge virale de 93 % des personnes sous traitement est déjà supprimée », se réjouit l’OMS.

De l’avis de Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, « la Covid-19 a rendu encore plus difficile la lutte contre le VIH, mais un virus ne doit pas prendre le pas sur un autre. Nous devons lutter simultanément contre le coronavirus et contre le VIH ».

En 2020, le nombre de personnes vivant avec le Sida dans le monde est estimé par l’Organisation Mondiale de la Santé à 37,7 millions dont 1,5 million de nouvelles infections. Cette année-là, le VIH a causé 680.000 décès.

Covid et sécurité au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent essentiellement du dispositif de riposte contre le variant Omicron, mais aussi du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.Sud Quotidien indique que la riposte contre le mutant Omicron est « en phase active ». En effet, précise ce journal, le Comité National de Gestion des Epidémies du Sénégal (CNGE) s’est réuni, hier lundi, pour ajuster sa stratégie.

Docteure Khémesse Ngom Ndiaye, présidente du CNGE, tire la sonnette d’alarme dans Vox Populi : « Omicron risque de toucher les individus ayant des comorbidités, les personnes âgées… ».

Poursuivant dans L’Observateur, la Directrice Générale de la Santé informe que « le système de surveillance (sera) renforcé. Et toutes les personnes qui entrent au Sénégal (doivent présenter) obligatoirement un pass sanitaire ou un test PCR datant de moins de 72 heures ».

Cependant, le président Macky Sall, cité par L’AS, a déclaré qu’ « on doit arrêter de faire peur à l’humanité sur des sujets dont on n’a pas encore la pleine maîtrise ». Jusque-là, on ne sait pas tout d’Omicron.

Au Sénégal, la pandémie a mis en évidence l’importance du télétravail. C’est pourquoi le principe du travail à distance sera « prochainement intégré » dans le Code du Travail selon EnQuête.

Sur un tout autre sujet, « Macky Sall demande d’agir en urgence » pour promouvoir la paix et la sécurité en Afrique, rapporte Le Soleil. S’exprimant à l’ouverture du 7e Forum de Dakar qui traite de ces questions, le chef de l’Etat a fait savoir, dans le quotidien national, que « le crime organisé, la piraterie et la cybercriminalité » constituent « des défis transfrontaliers auxquels aucun pays ne peut faire face tout seul ».  

En sports, WalfQuotidien annonce qu’un match de navétanes (compétitions de quartiers) « vire au drame » à Rufisque, l’un des quatre départements de la région de Dakar. De son côté, Le Quotidien renseigne qu’il y a eu « un mort » et plusieurs blessés graves suite à une bataille rangée entre supporters de l’ASC Guiff et l’ASC Thiawlène au Stade Ngalandou Diouf.

À en croire Libération, la victime est âgée « d’une vingtaine d’années seulement ». Dans ces violences, les gradins ont été saccagés et la pelouse synthétique incendiée.

Politique, santé et économie au menu des quotidiens marocains

La signature de la Charte de la majorité par les trois partis qui forment la coalition gouvernementale, la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) de base, la gestion de la situation épidémiologique et le déficit commercial sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur la signature par le RNI, le PAM et le PI de la charte de la majorité, écrit que cette charte qui est une forme d’institutionnalisation de la déontologie en politique en plus d’être un cadre formel, voire quasiment contractuel engageant les trois partis de la coalition est également de nature « à tracer des limites très claires et baliser l’action des élus qui est censée être dans le prolongement de la coalition gouvernementale ».

Soulignant que les considérations d’ordre partisan passent dans ce cas au second plan au profit des intérêts du Maroc, le quotidien précise que ce sera aux parlementaires de donner tout son sens à la charte car ils présentent le passage obligé de la législation et aussi parce que le Parlement est la face la plus visible, la plus exposée de la majorité.

+L’Economiste+, qui évoque la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) de base aux professions libérales, écrit que les assurances sociales sont basées sur le principe de solidarité.

« Maintenant que c’est donné, tout le monde veut négocier. Car pour être couvert, il faut payer, cotiser », note-t-il, expliquant que les professions libérales seront supposées gagner un multiple du Smig. « Par exemple les médecins spécialistes seront supposés gagner 5,5 fois le Smig soit 15.554 DH/mois et cotiser 990/ mois », détaille-t-il.

Par ailleurs, il souligne que les commerçants, artisans… attendent de la généralisation de l’AMO aux professions libérales, qui n’a que trop tardé, un soutien du système de santé du pays, surtout des Marocains les plus fragiles. Et ils espèrent aussi, avec la répartition des risques sur de grands nombres, de meilleures prestations pour tous.

Abordant les efforts déployés pour lutter contre la pandémie de coronavirus, +Bayane Al Yaoum+ souligne que malgré « la stabilité que connaît actuellement la situation épidémiologique au Maroc, l’avenir reste incertain, eu égard notamment à la situation sanitaire instable dans nombre de pays dans le monde, relevant qu’aujourd’hui le Maroc n’est pas à l’abri d’une rechute épidémiologique, ce qui nécessite de poursuivre la vigilance, de maintenir les mesures préventives et de prendre en considération que le danger persiste.

Pour freiner la Covid-19, le monde entier n’a aujourd’hui de solutions que la vaccination et la prévention, estime la publication.

Après avoir souligné, à cet égard, que le gouvernement doit améliorer sa performance, en termes d’écoute de la société et de dialogue franc avec l’opinion publique nationale, il a insisté sur la nécessité de faire confiance à la science et de penser d’abord à la sécurité des citoyens et la préservation de la santé publique et de fermer la porte à la superstition, à la frustration et au désespoir.

+L’Opinion+ rapporte que le Maroc aspire à renforcer la coopération internationale pour multiplier les investissements dans le domaine des énergies renouvelables.

Selon la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, 50 projets d’énergies renouvelables sont déjà en service et plus de 60 projets de différentes tailles sont en cours de développement ou de réalisation en partenariat avec des collaborateurs étrangers. Le Royaume, qui s’est fixé une vision ambitieuse d’ici 2030, vise à renforcer la coopération régionale et internationale afin d’atteindre les objectifs de développement durable, a souligné la ministre, dans un message vidéo adressé aux participants à ce panel, insistant sur la nécessité de renforcer l’infrastructure pour réussir la transition énergétique escomptée.

+Al Massae+ relève que le déficit commercial du Maroc s’est établi à 164,17 milliards de dirhams (1 euro = 10,4DH) durant les dix premiers mois de cette année, en hausse de 26,6% par rapport à fin octobre 2020, selon l’Office des Changes.

Ce déficit résulte d’une augmentation des importations (+22,9% à 424,32 milliards DH) plus importante que celle des exportations (+20,7% à 260,15 milliards DH), explique l’Office des changes dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, ajoutant que le taux de couverture s’est situé à 61,3%.

Par rapport à fin octobre 2019, période avant la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), les exportations ont progressé de 9,4% (22,1 milliards DH) et les importations ont affiché une hausse de 3,3%, indique la même source.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ fait savoir que le candidat marocain, Jamal Eddine El Aloua, a été élu président du Conseil exécutif de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), lundi au Caire, en marge de la 42e session du Conseil de cette organisation.

Le représentant du Royaume a obtenu 22 voix lors de l’opération du vote tenue pour la première fois dans l’histoire de l’ICESCO, devant le candidat de l’Etat de Palestine, Dawas Rashid Dawas, qui a obtenu 16 voix, et la candidate de la République islamique d’Iran, Timori Mitra, qui a obtenu une seule voix.

La liste finale des candidats à la présidence du Conseil exécutif de l’ICESCO comprenait trois candidats, après le retrait du représentant de la République irakienne, Alaa Abd Odah Jazea.

RGPH 2021: la Côte d’Ivoire tutoie les 24 millions d’habitants

La Côte d’Ivoire est « en train de tutoyer les 24 millions d’habitants » à un peu plus de 24 heures de la clôture du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021), a indiqué lundi le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé.

Mme Kaba Nialé, faisait le point, en visioconférence avec des responsables de la Région Afrique de l’Ouest de l’UNFPA, sur le 5e RGPH de la Côte d’Ivoire, à la veille de la clôture de l’opération qui, prévue se dérouler du 8 au 28 novembre, a été prorogée jusqu’au 7 décembre 2021.

« On est à un peu plus de 24 heures de la date de clôture officielle (…) déjà, au regard des remontées ce matin, je pense qu’on est fondé à dire qu’on a réussi cette opération qui n’était pas gagnée d’avance », a dit Mme Kaba Nialé.

Les statistiques arrivent « avec un peu de retard à cause du délai de traitement et nous sommes en train de tutoyer les 24 millions (de personnes) enregistrées sur la base de données », a déclaré le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé.  

Elle a fait observer qu' »il  y a eu beaucoup de difficultés et beaucoup de résistances, mais (avec la sensibilisation des communautés) les portes se sont ouvertes progressivement », au point qu’à la veille de la clôture, c’est la population qui appelle pour se faire enregistrer.

« Nous savons qu’on a beaucoup de statistiques en l’air parce qu’elles ont été enregistrées et elles n’ont pas été prises dans la base de données pour des questions de qualité du réseau », a-t-elle poursuivi, avant d’ajouter que « pratiquement, tous les recenseurs sont en train de fermer boutique ».  

« On n’a pas fini, c’est demain (mardi) soir qu’on va faire le point, donc certainement demain on saura si c’est vraiment la fin, s’il faut déclarer clos, s’il y a des zones de ratissage », a souligné Mme Kaba Nialé, qui a relevé que les zones où il y a eu le plus de difficultés pour accéder, étaient celles de l’Ouest à cause de la forêt et de la pluie.   

Avec le décompte de toutes les régions de la Côte d’Ivoire « on saura s’il y a des défis résiduels », a-t-elle insisté.  

La directrice du Bureau Régional Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNFPA, Mme Argentina Matavel, a souligné que l’UNFPA a commis des experts pour les échanges d’expériences, en provenance de la Mauritanie, du Bénin, du Sénégal, du Niger, du Togo et du Ghana.

« C’est quelque chose qui a bien abouti (…) on peut déjà dire qu’on est presque qu’à 85% de succès », s’est félicitée Mme Argentina Matavel, indiquant « qu’avec ce qu’on a vu jusqu’à aujourd’hui, l’UNFPA sera à mesure de vraiment confirmer, certifier le recensement de la Côte d’Ivoire qui a été fait selon les procédures internationales ».

 Mme Argentina Matavel a rappelé que les procédures internationales sont faites avec la participation des pays membres de l’organisation internationale. De ce fait, les directeurs en charge des statistiques, se retrouvent pour débattre des processus et les pays ayant fait le recensement défendent leur position.

Les réunions annuelles de la statistique se tiennent à New-York chaque février. Elle a encouragé l’Institut national de la statistique de la Côte d’Ivoire à s’y rendre pour défendre sa démarche, tout en appréciant la bonne qualité des tablettes utilisées.

Un rapport de la mission d’observation de l’UNFPA ressort que l’opération a été « bien menée » et respecte les normes de qualité. En outre, le recensement a débuté avec  une cartographie censitaire avec « un bon déroulement global ».      

 Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a appelé lundi, à la veille de la clôture de l’opération, le gouvernement à « autoriser une deuxième prorogation » du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) afin de recenser toutes les personnes vivant dans le pays.

« Le Pdci lance un appel au gouvernement et lui demande d’autoriser une deuxième prorogation » du RGPH 2021, a déclaré le coordinateur général du comité de gestion et de suivi des élections du parti, Niamkey Koffi, lors d’une conférence de presse.

Le parti a invité, dans cet élan, l’Etat de Côte d’Ivoire à prendre toutes les dispositions techniques, technologiques, logistiques et organisationnelles nécessaires pour atteindre les objectifs de cette importante opération.

Il a également lancé un appel aux populations non encore recensées, leur demandant de recevoir et d’interpeller les agents recenseurs ou d’appeler l’Institut national de la statistique (INS), chargé de l’opération, pour réclamer les agents.

M. Niamkey a rappelé que la Côte d’Ivoire a fait son premier RGPH du 12 avril au 15 mai 1975 en 33 jours ; celui-ci a été conduit par des experts expatriés. Tous ceux qui ont suivi l’ont été par des experts nationaux formés dans les années 1980-1987. 

Le deuxième RGPH, dira-t-il, s’est déroulé tout le mois de mars 1988 soit en 30 jours. Le troisième a été conduit en 1998, du 21 novembre au 20 décembre, soit 30 jours. Quant au quatrième, qui devait se faire en 2008, il s’est réalisé du 14 avril au 15 juin 2014, soit en 45 jours.

Le recensement de 2014 a eu lieu « 16 ans après celui de 1998, à cause de la situation de crise que notre pays a connue pendant les années 2002 à 2011″, a-t-il fait observer, soutenant que le recensement se fait tous les 10 ans.

M. Niamkey Koffi a ensuite soulevé une préoccupation du Pdci, déclarant qu' »en aucun cas, le RGPH ne peut constituer la base du Registre national des personnes physiques (RNPP) de la Côte d’Ivoire ». 

Ce cinquième RGPH était prévu pour se réaliser du 8 novembre 2021 au 28 novembre 2021, soit en vingt-et-un jours. Devant l’insuffisance des résultats, ce délai a été prolongé jusqu’au 7 décembre pour permettre un large ratissage. 

Côte d’Ivoire: lancement d’un cadre de « collaboration » entre l’Etat et les start-ups

Le ministre ivoirien de l’Economie numérique, des Télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, a lancé lundi à Abidjan l’Initiative Startup4Gouv, un cadre où l’Etat pourra puiser des solutions de startups face à ses challenges

« Nous lançons officiellement le Programme startup4Gouv dont l’objectif vise à mettre en exergue l’écosystème des startups et l’innovation dans une vision de la Côte d’Ivoire comme un hub digital à moyen terme »,  a déclaré M. Roger Adom, dans un discours. 

Selon le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, « le programme se veut une approche innovante, de collaboration entre les acteurs du secteur de l’innovation et l’administration publique ». 

« En initiant ce projet novateur, nous voulons distinguer des ambassadeurs de l’innovation au sein de cet écosystème de startups et surtout de les mettre en mission » pour « participer à tous les projets de consultation » du ministère et « apporter leurs expertises sur des projets », a-t-il dit. 

Ce cadre vise en outre à proposer des projets pilotes au ministère de l’Économie numérique afin de tester le dispositif et les politiques déployés par le ministère, a ajouté M. Roger Adom, les invitant à « travailler en collège d’ambassadeurs pour la réalisation des projets identifiés par le ministère et par le gouvernement et aussi de faire la promotion du label de qualité ivoirien ». 

La Côte d’Ivoire sera à l’honneur lors de la 5e édition du Sommet de l’innovation organique des startups émergentes Afrique-Europe, à Marseille, en France, et les nouveaux ambassadeurs de l’innovation participeront à cette mission, a-t-il assuré. 

 En février, le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré, a procédé à Abidjan au lancement d’un collège d’entreprises technologiques et innovantes dénommé « Côte d’Ivoire Innovation 20 (#Ci20) » visant notamment à fédérer les start-ups.

L’organisation comprend 15 jeunes entrepreneurs dont des lauréats du Prix national d’excellence et plus de 85 prix nationaux et internationaux, avec pour ambition de faire briller le drapeau de Côte d’Ivoire en créant des milliers d’emplois et des champions nationaux.        

 Le CI20 a défini un programme qui dure deux ans par cohorte, les membres fondateurs constituant la première cohorte. Le but, selon Steven Bedi, « c’est de créer au bout de ces deux années 2 000 emplois avec 30% d’impacts sur les femmes ».  

Selon M. Steven Bedi, l’organisation du CI20 a aujourd’hui 15 ambassadeurs et aussi d’autres ambassadeurs qui ont beaucoup donné pour l’écosystème digital et technologique en Côte d’Ivoire; et aussi 10 pépites qui sont les futurs ambassadeurs. 

Dans les dix pépites, il y a les trois prix nationaux d’excellence en économie numérique qui ont été décorés par le président de la République. Au total, l’on compte 20 ambassadeurs et 10 pépites. 

Sur dix entreprises qui dirigent le monde aujourd’hui, sept sont des entreprises technologiques. En 2019, les start-ups africaines ont attiré 2 milliards USD d’investissements et 85% de cette manne financière va dans quatre pays : Nigeria, Kenya, Egypte et Afrique du Sud suivis par le Ghana.

Albert Flindé installé à la tête du District des Montagnes en Côte d’Ivoire

Le ministre-gouverneur, Albert Flindé, a été installé samedi officiellement dans ses fonctions, à la tête du District autonome des Montagnes, dans l’Ouest ivoirien, lors d’une cérémonie, en présence de cadres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir.

L' »Aigle du Tonpki », l’ex-ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Albert Flindé, a pris la ferme résolution d’apporter le développement à la population du District autonome des Montagnes.  

Saluant le mérite de ce travailleur infatigable, chevronné et expérimenté, la ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Ivoiriens de la Diaspora, Mme Kandia Camara, a officiellement installé, le Dr Albert Flindé dans ses fonctions. 

Cette investiture s’est faite en présence d’un parterre de membres du gouvernement et d’une population venue en grand nombre des trois régions de l’Ouest ivoirien, notamment du Tonkpi, du Guémon et du Cavally, lui témoigner leur soutien.

L’événement a eu lieu au Stade Léon Robert de Man, la capitale de la région du Tonkpi et chef-lieu du District Autonome des Montagnes. Devant les siens, il a affiché une ambition forte de relever les challenges de développement. 

La mission du ministre-gouverneur est de renforcer le maillage territorial de l’administration et l’efficacité de l’action du gouvernement en portant le développement et le progrès social dans des aires géographiques beaucoup plus étendues.

M. Albert Flindé a déclaré que ‘ »le District autonome des Montagnes, regorge d’innombrables compétences variées et riches, qui rassemblées et utilisées à bon escient, constituent une source d’énergie intarissable et renouvelable pour l’aider à la tâche ». 

Mieux, Albert Flindé a décidé d’imprimer à son passage à la tête du District autonome des Montagnes, la marque d’une politique de gestion participative et inclusive, tout en appelant les élus cadres, jeunes, femmes, populations à l’union, à la solidarité à assumer ensemble ce destin commun. 

Et ce, pour le bonheur de leurs parents Dan, Wê, Malinké ainsi que tous les autres peuples qui vivent dans les trois régions totalisent 13 départements, 73 sous-Préfectures et 17 Communes, avec plus de 900 villages.

‘’Je fais le serment de mon entière disposition au service du bien-être de nos populations. Soyons solidaires, car c’est le District autonome des Montagnes qui gagne », a dit M. Flindé, exhortant au travail ses ‘’frères et sœurs » du Tonkpi, du Guémon et du Cavally et remercié tous ses invités. 

Mme Kandia Camara, par ailleurs, maire d’Abobo, a invité le nouveau ministre-gouverneur à poursuivre les importants projets de développement initiés depuis par le gouvernement dans les différentes localités du District autonome des Montagnes. 

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, le général Vagpondo, président de cette cérémonie, a pour sa part lancé un appel solennel à l’union des fils et filles du District autonome des Montagnes, afin de soutenir le ministre-gouverneur dans ses nouvelles charges.

Le vice-président de l’Assemblée nationale, dans le cadre des prochaine élections locales (mairies et conseil régionales), a appelé  à faire bloc afin que  le Rhdp remporte le maximum de suffrages lors des joutes électorales.  

La ministre de la Fonction publique et la secrétaire d’Etat chargée de la protection sociale, filles de la région étaient absentes pour cause d’occupation gouvernementale pendant que Mabri Toukeusse Albert, chargée de la supervision de la cérémonie, était dans son village à Bouébeu, dans la sous-préfecture de Zouan-Hounien pour célébrer les 96 ans de sa mère. 

Plusieurs membres du gouvernement ont fait le déplacement. Il s’agit de M. Adama Coulibaly, Ministre de l’Économie et des finances, Mme Mariatou Koné, ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation et Mme Goudou Coffie Raymonde, Ministre-Gouverneur du District des Lacs.

Le secrétaire d’État en charge des Affaires maritimes auprès du ministre des Transports, Serey Doh, était également présent à cette investiture qui avait une allure festive, soutenue par les rythmes musicaux.  

Ouverture à Abidjan du 2e Forum continental de GMES et Afrique

Le second Forum continental du Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique (GMES et Afrique) s’est ouvert lundi à Abidjan autour du thème « L’observation de la terre: Favoriser la durabilité environnementale et la croissance socio-économique en Afrique ».

Ce thème a trait au mandat global du Programme GMES et Afrique qui vise notamment l’utilisation des services et applications d’observation de la terre pour favoriser la gestion de l’environnement, des ressources naturelles et à long terme, le développement humain. 

À l’ouverture de la session, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi a déclaré que « de nos jours, aucune planification stratégique durable de notre développement ne peut se faire sans données satellites ». 

De ce fait, l’Afrique peut tirer pleinement profit de l’utilisation des satellites pour la mise en œuvre et le contrôle de ses politiques publiques dans les secteurs de plus en plus vulnérables au changement climatique. 

Dans ce contexte, il a fait observer que l’exploitation optimale des informations recueillies par des satellites devrait contribuer fortement à la gestion des ressources, l’aménagement du territoire ou encore la lutte contre le changement climatique.

« C’est pourquoi, nous suivons avec beaucoup d’attention, le Programme de Surveillance Mondiale pour l’Environnement et la Sécurité en Afrique, programme phare de la commission de l’Union Africaine en partenariat avec la Commission Européenne », a-t-il ajouté. 

Le Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique a pour objectif le renforcement des capacités des institutions continentales africaines en matière d’utilisation de l’observation de la terre.

Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, a pour sa part relevé que « le manque de données ponctuelles et au sol constitue depuis des décennies, dans le monde et plus particulièrement en Afrique, un défi majeur pour l’atteinte des objectifs du développement durable ».  

La qualité de ces données pose par ailleurs un grand problème pour le dimensionnement des infrastructures et pour les études d’impacts. Le constat est que l’utilisation effective et à grande échelle de l’information issue des images satellites pour l’aide à la décision et pour la planification est encore faible en Afrique.

M. Adama Diawara a soutenu que les observations spatiales combinées aux observations au sol et aux simulations numériques, permettent par exemple de comprendre, surveiller et prévoir l’état de la planète pour s’adapter localement et globalement au changement climatique.

« Concernant l’état des lieux en Côte d’Ivoire, nous avons besoin de renforcer les travaux de recherche en cours dans nos universités et institutions de recherche, sur l’utilisation de l’information spatiale pour la protection de la biodiversité et la gestion efficace et durable des ressources naturelles terrestres et marines, afin d’éviter leur exploitation abusive et anarchique », a-t-il poursuivi.  

Il a fait savoir que des études de télé-épidémiologie sont entreprises pour surveiller l’épicentre et les zones de propagation de certaines épidémies et endémies, avant de mentionner que les deux verrous principaux de toutes ces recherches menées en Côte d’Ivoire restent d’une part la disponibilité de l’information satellite et la puissance de calcul pour traiter ces données et les stocker sur place.

En suite, le pays fait face au défi d’utilisation par le secteur privé et les services opérationnels de l’Etat des résultats de ces recherches. Pour lui, « il ne suffit plus d’être seulement un bon usager de l’information satellite. Nous devons être des acteurs contribuant à l’observation spatiale ».  

 Il conçoit que « la conquête spatiale est aujourd’hui une nécessité stratégique pour se développer et se protéger. Posséder un satellite est aujourd’hui crucial, tant pour les enjeux de développement économique que de sécurisation du territoire ». 

Cet enjeu offre aujourd’hui de vraies opportunités à saisir autour des nanosatellites et des drones, et la Côte d’Ivoire compte en profiter pour développer et consolider sa politique spatiale pour accompagner le développement du pays avec des moyens innovants, a-t-il déclaré. 

La Côte d’Ivoire dispose d’un Centre national de calcul permettant le traitement intensif de grandes quantités de données satellites. Ce centre national de calcul est une réponse à la vision d’émergence du pays portée par le chef de l’Etat. 

 « J’invite donc les porteurs de projets GMES en Côte d’Ivoire et en Afrique à se rapprocher du Centre National de Calcul pour contribuer à atteindre les objectifs du partenariat GMES and Africa », a lancé M. Adama Diawara, qui a annoncé que son pays envisage de créé l' »Agence spatiale ivoirienne ».

Le Programme GMES et Afrique s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Selon le directeur du Département,  de l’éducation, de la science, des technologies et innovation de la Commission de l’UA, les données de l’espace visent à assurer un développement holistique du continent. 

Ce second Forum continental du Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique (GMES et Afrique), se déroule du 6 au 10 décembre 2021 à Abidjan.