Sénégal : les hommes clés du sacre à la Can 2021

Cinq joueurs, bien plus que les autres, ont illuminé le parcours des Lions. Coup de projecteur.Le football est un sport collectif dans lequel les individualités jouent un rôle déterminant. Si elles oublient leur ego pour se mettre au service du groupe, une redoutable machine s’enclenche.

Aliou Cissé a le mérite d’avoir réussi à bâtir une équipe solidaire. Tous les 27 joueurs sélectionnés pour prendre part à la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations ont apporté leur pierre à l’édifice.

Le comportement exemplaire sur le banc de l’attaquant Keita Diao Balde, peu utilisé lors de cette campagne, a montré l’état d’esprit dans la tanière. Il n’y avait pas de place pour le moi « haïssable » selon le philosophe Blaise Pascal.  

Sur les pelouses camerounaises, les Lions ont poussé et souffert ensemble. L’avant-centre Famara Diédhiou, dans les phases défensives, a prêté main forte à l’arrière-garde notamment sur les coups de pied arrêtés adverses. On peut en dire autant pour les défenseurs qui ont créé le surnombre par-ci et fait la différence par-là.

C’est dire que la victoire aux tirs au but devant l’Égypte, septuple championne d’Afrique, est une œuvre collective. Mais des joueurs ont particulièrement marqué de leur empreinte cette mirifique épopée.

Édouard Mendy, l’araignée

Élu en 2021 meilleur gardien de l’année par la Fédération internationale de football association (Fifa) et l’Union des fédérations européennes de football (Uefa), le natif de Montivilliers (France) a tenu son rang dans cette Can.

Testé positif à la Covid-19 au début du tournoi, le portier de Chelsea FC (Angleterre) a efficacement été suppléé par Seyni Dieng face au Zimbabwe et à la Guinée. À son retour à la compétition, à partir du troisième match de groupe contre le Malawi, Édouard Mendy a répondu aux attentes de son coach jusqu’en finale.

Face à l’Égypte, l’ancien sociétaire de Rennes (France) a maintenu son pays en vie. D’une main ferme, Édouard Mendy a détourné les missiles de Mohamed Salah (42e minute) et Marwan Hamdy (116e minute).  

Rarement performant dans la séance des tirs au but, Édou est chanceux de voir la tentative de Mohamed Abdelmonem heurter le poteau avant de remporter son face-à-face avec Mohanad Lasheen. Il a ainsi offert la balle de match à Sadio Mané. Ce qui lui vaut le titre de meilleur gardien de la Can 2021.

Abdou Diallo, la force tranquille

Dans les instants qui ont suivi la qualification en demi-finale du Sénégal aux dépens de la Guinée équatoriale, le défenseur du Paris Saint-Germain (France) a rejoint ses partenaires dans le vestiaire pour tenir un discours d’anthologie : « Depuis le début du tournoi, on nous sous-estime. Personne ne nous prend pour un favori parce que soi-disant on joue mal. Aujourd’hui, tout le monde va dire qu’on est favori parce que le Maroc est sorti. Ne vous laissez pas avoir. Il n’y a pas de favori ici. On n’a encore rien fait. On est contents ce soir, mais dès demain on se remet au travail ».

   

Quelle lucidité ! Abdou Diallo a tout l’air d’un ancien de la sélection. Il a pourtant rejoint les Lions en mars 2021. Leader dans l’âme, le joueur formé à l’AS Monaco (France) s’est immédiatement imposé comme un titulaire indiscutable.

Associé à Pape Abou Cissé puis Kalidou Koulibaly dans la charnière centrale, le gaucher de 25 ans a disputé l’intégralité de la compétition. Solide dans ses interventions, Diallo a même magnifiquement débloqué le compteur du Sénégal contre le Burkina sur un corner.   

Saliou Ciss, la belle surprise

Baye Zale, comme le surnomment ses proches, a épaté son monde. Dans la lignée de ses précédentes prestations en équipe nationale, le latéral de l’AS Nancy (France) a dévoré son couloir.  

Formant un tandem avec Sadio Mané, Saliou Ciss a proposé des solutions de passe à son coéquipier avec entre autres des dédoublements. Face à la Guinée équatoriale, le grand-frère de Pathé Ciss a amorti de la poitrine une transversale de son capitaine, foncé dans la surface et adressé un centre millimétré à Ismaïla Sarr qui a ouvert son pied droit pour pousser le ballon au fond des filets. Ce but a enterré les espoirs d’égalisation du Nzalang nacional entretenus par Jannick Buyla.

En finale, sur une action similaire, le défenseur de 32 ans a obtenu un pénalty raté par Sadio Mané. Saliou Ciss, dont les convocations en sélection ont souvent été incomprises, a rendu des copies propres.  

Un entraîneur français, au cours d’une discussion sur l’avenir du foot sénégalais avant la Can 2021 avec Mame Fatou Ndoye, journaliste sportive à la Télévision Futurs Médias (TFM, privée), avait soutenu que « le Sénégal ne pourra prétendre à gagner les grandes compétitions que quand il aura réglé le problème de ses latéraux ». Il avait vu juste car sur le flanc droit, Bouna Sarr a également rempli sa mission.   

Nampalys Mendy, la sentinelle

Mis au placard à Leicester (Angleterre) par Brendan Rodgers, ce milieu a rayonné dans l’entrejeu. Nampalys Mendy a éclipsé Idrissa Gana Guèye et Cheikhou Kouyaté.

L’ancien capitaine de l’OGC Nice (France) a été un essuie-glace pour les défenseurs et un habile passeur pour les attaquants. Désigné « homme du match » en quarts de finale, Nampalys s’est vite acclimaté au foot africain.

L’activité du trapu athlète a souvent permis au Sénégal de gagner la bataille primordiale du milieu. À 30 ans, Nampalys Mendy, qui a vu le jour à La Seyne-sur-Mer (France), est désormais un élément de base de l’équipe-type d’Aliou Cissé.          

Sadio Mané, le guide

Le numéro 10, dans une vidéo postée avant le coup d’envoi de la compétition, avait promis à son peuple de rentrer à la maison avec la coupe. Sadio Mané a tenu parole. L’enfant du village de Bambaly, dans le Sud du Sénégal, a inscrit sur pénalty l’unique but des Lions au premier tour.

Dans la seconde phase, le produit de l’Académie Génération Foot a porté son équipe. Face à Cabo Verde, l’ailier de Liverpool (Angleterre) a mis son pays sur orbite en marquant le but libérateur. Quelques minutes auparavant, Mané était groggy après un choc avec le gardien Vozinha finalement expulsé.

En quarts de finale, l’ex-joueur de Red Bull Salzbourg (Autriche) a servi un caviar à Famara Diédhiou pour l’ouverture du score. Une montée en puissance qui se confirme encore contre le Burkina.

Sur une action anodine, Sadio Mané a mis la pression sur le défenseur axial Issoufou Dayo, lui a chipé la balle et trouvé en retrait Idrissa Gana Guèye décisif. Quand Blati Touré a réduit le score (1-2), le Sénégal n’a pas longtemps douté. Son maître à jouer, lancé en profondeur par Ismaïla Sarr, a conduit parfaitement le cuir pour tromper Soufian Farid Ouédraogo d’un astucieux lob du pied gauche.   

Pour l’apothéose face aux Pharaons d’Égypte, Mané a manqué un pénalty. Fort mentalement, il a essayé de se racheter durant toute la partie. Et lorsque la séance fatidique des tirs au but tant redoutée arriva, il ne s’est pas dégonflé.

Le Joueur africain de l’année 2019, en position de 5e tireur, a vaincu la peur. D’une frappe supersonique, au ras du poteau, le prodige a donné la victoire à sa nation. Le Sénégal tient enfin sa première étoile.

Madagascar : 80 personnes tuées par le cyclone Batsirai

De 30 la veille, le bilan humain du cyclone Batsirai est passé à 80 selon un décompte actualisé des autorités diffusé ce mercredi.Le cyclone Batsirai a quitté Madagascar lundi. Mais la grande île de l’océan indien continue de compter ses morts. Le pays a désormais atteint la barre des 80 morts selon Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), qui compile les éléments remontés depuis les régions les plus touchées. 

La côte orientale du pays est la plus touchée avec au moins 60 victimes pour le district d’Ikongo, situé dans cette zone.

RDC : la CIJ inflige une amende de 325 millions de dollars à l’Ouganda

Ces fonds sont censés compenser les dommages causés par Kampala en République démocratique du Congo durant la guerre de 1998-2003.La République démocratique du Congo (RDC) réclamait plus de 11 milliards de dollars pour l’invasion par l’Ouganda de l’Est de son territoire entre 1998 et 2003. Dans un arrêté « définitif, sans appel et obligatoire pour les Parties » rendu public ce mercredi, la Cour internationale de justice (CIJ) a fixé l’amende à 325 millions de dollars. 

La plus haute juridiction de l’Organisation des Nations unies (Onu) a arrêté à 225 000 000 dollars le montant dédié aux dommages causés aux personnes ; 40 millions de dollars pour les dommages aux biens et 60 millions de dollars pour les dommages aux ressources naturelles.

Le montant intégral devra être acquitté en cinq versements annuels de 65 000 000 dollars, dont le premier est dû le 1er septembre 2022, informe la Cour. Elle ajoute qu’en cas de retard, des intérêts moratoires, au taux annuel de 6 %, courront sur toute somme due et non acquittée, à compter du jour suivant celui où celle-ci aurait dû être réglée. 

Par ailleurs, la CIJ indique avoir rejeté la demande de la RDC tendant à ce que les frais de procédure que celle-ci a engagés dans la présente affaire soient supportés par la République de l’Ouganda. De même, elle a rejeté le surplus des conclusions de la République démocratique du Congo.

Af’Sud : vers l’imposition de quotas d’emploi pour les étrangers

L’Afrique du Sud prépare une loi qui imposera un quota d’étrangers que les entreprises nationales afin de permettre au gouvernement de lutter contre la montée du chômage, a déclaré mercredi le ministre de l’Intérieur Aaron Motsoaledi.Motsoaledi a déclaré que la loi proposée introduirait des quotas d’emploi pour les ressortissants étrangers dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement du président Cyril Ramaphosa pour faire face à la hausse du chômage et à la résurgence du sentiment anti-migrants. 

« Si vous êtes un homme d’affaires sud-africain qui ouvre un restaurant ou une usine, il n’y a pas de loi qui vous dit quoi faire, vous pouvez faire venir 100% de ressortissants étrangers ou 100% de Sud-Africains. Nous disons qu’il y a un problème de chômage et l’absence de tels quotas », a déclaré M. Motsoaledi à l’agence de presse Bloomberg.

La présence d’un grand nombre d’étrangers – en particulier les Africains noirs des pays voisins – a alimenté le ressentiment à l’égard des non Sud-Africains ces dernières années, entraînant des attaques xénophobes meurtrières en 2008 et 2015.

Les attaques contre les étrangers ont refait surface ces derniers mois, des Sud-Africains s’en prenant à des entreprises appartenant à des non-Sud-Africains ou à des camions conduits par eux.

Le ressentiment a été aggravé par la hausse du chômage, évalué à un taux record de 35% à la fin de 2021.

RDC : la raison de l’arrestation de François Beya connue

La présidence de la République démocratique du Congo (RDC) Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, invoque « une affaire relevant de la sûreté de l’Etat » pour justifier la mise aux arrêts de son conseiller spécial en matière de sécurité.On en sait plus sur l’arrestation du conseiller spécial de Félix Tshisekedi en matière de sécurité. Dans une allocution, diffusée mardi soir à la télévision nationale, le porte-parole du président, Tharcisse Kasongo Mwema Yamba-Yamba, a indiqué qu’« il s’agit d’une affaire relevant de la sûreté de l’Etat. »

« Les enquêteurs disposent d’indices sérieux attestant d’agissement contre la sécurité nationale », a affirmé M. Yamba-Yamba, ajoutant que « les enquêtes se poursuivent et les investigations s’effectuent sur différents niveaux. » 

Selon le porte-parole du président, les indices sont suffisamment sérieux et ne peuvent donner matière à d’autres considérations de nature ou de type tribal, clanique ou régional.

Par ailleurs, il a rappelé que le processus démocratique amorcé en RDC par la première passation pacifique du pouvoir en janvier 20019 est un acquis sacré à préserver à tout prix. « Aucune tentative de déstabilisation de nos institutions démocratiques ne sera tolérée », a-t-il averti.

Il a ainsi invité les populations à la vigilance et à éviter de donner du crédit « à des spéculations mensongères diffusées par des personnes malintentionnées » dans les médias et sur les réseaux sociaux. 

Durant le temps de l’enquête, il est demandé à la population de garder son calme et de vaquer sereinement à leurs occupations quotidiennes, a-t-il ajouté, assurant que « la situation est sous contrôle. »

Soudan : libération d’une militante du droit des femmes

La junte soudanaise a libéré Amira Osman détenue depuis deux semaines.Les militants et activistes au Soudan se sont montrés soulagés à l’annonce de la libération de leur camarade. Amira Osman, militante féministe ayant participé aux récentes manifestations contre le régime militaire au pouvoir, avait été arrêtée lors d’une descente à son domicile par les forces de sécurité.

« Nous étions très préoccupés par sa santé et par ce qui pourrait lui arriver en détention. Préoccupé également, car c’est une militante très connue qui n’a pas sa langue dans sa poche et n’hésite pas à dire tout haut ce qu’elle pense. Nous avions peur de ce qui puisse lui arriver », a indiqué Hala Karib, à la tête d’un réseau d’ONG d’aide aux femmes.

« Jusqu’à ce qu’elle soit relâchée, nous ne s’avions pas où elle se trouvait. Puis elle a été emmenée à un poste de police où elle a été inculpée et libérée sous caution. Apparemment elle possède une arme à feu, elle fait partie d’un club de tir, et ils l’ont inculpé pour cette raison. Donc nous sommes contents qu’elle soit sortie, mais n’oublions pas qu’il y a encore de nombreuses militantes du droit des femmes qui sont encore détenues », a-t-elle ajouté.

En plus des nombreuses protestations au sein de la communauté internationale après l’arrestation d’Amira Osman, la mission des Nations Unies au Soudan avait déclaré que sa « détention participe de la réduction de la participation politique des femmes dans le pays ».

Le Soudan est en ébullition depuis le 25 octobre 2021. L’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, a limogé le gouvernement de transition du Premier ministre Abdallah Hamdok et déclaré l’état d’urgence.

Impasse politique

Avant la prise de pouvoir militaire, le Soudan était gouverné par un conseil de souveraineté composé de responsables militaires et civils chargés de superviser la période de transition jusqu’aux élections de 2023.

Hamdok a été réintégré le 21 novembre à la suite d’un accord. Les manifestants ont dénoncé l’accord, insistant sur la suppression de toute influence militaire sur la coalition gouvernementale de transition. Il a démissionné le 2 janvier, invoquant une impasse politique.

Depuis lors, les manifestations se font plus accrues dans la rue par des personnes qui réclament le retour des civils à la tête du Soudan. En dépit des critiques et menaces de sanctions venues de l’étranger, les autorités militaires continuent de réprimer les contestations.

Si Washington a gelé 700 millions de dollars d’aide et la Banque mondiale l’intégralité de ses paiements à ce pays de la Corne de l’Afrique, dans la foulée du putsch, pour l’ONG des droits humains Human Rights Watch (HRW), il faut « des mesures concrètes pour faire cesser la répression ». De son côté, la secrétaire d’État adjointe américaine, Molly Phee, a récemment menacé de « faire payer aux dirigeants militaires un coût plus lourd encore si la violence continue ».

La semaine dernière, le général putschiste Abdel Fattah al-Burhan a évoqué pour la première fois des conditions pour rendre le pouvoir aux civils, alors que les Comités de résistance ont annoncé un maintien de la mobilisation populaire pour le faire plier.

« S’ils sont d’accord et s’assoient avec nous, nous sommes prêts à les rejoindre et à dialoguer avec eux. Ils peuvent même décider de nous couper le cou et nous serions prêts à cela. Ce qui compte pour nous, c’est l’accord de tous les Soudanais, après quoi nous leur transférerons le +pouvoir confié+ par le biais d’élections ou d’un accord national », a-t-il déclaré au site d’information Sudan Tribune.

Burkina: installation de la Commission technique de la Transition

Au Burkina Faso, le chef de la junte a installé mardi 8 février la Commission technique chargée de l’élaboration de l’agenda de la Transition.Deux semaines après le coup de force qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, les militaires burkinabè, désormais au pouvoir, avaient tardé à annoncer le calendrier de la transition qu’ils voudraient mener. C’est chose faite depuis hier.

Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, chef des putschistes, a mis en place la commission technique qui doit tracer les contours de la transition. Elle doit proposer dans les quinze prochains jours, un projet de charte, un agenda et la durée de la transition.

« Les sillons que vous allez tracer sont les premières esquisses du portrait de notre futur Burkina Faso », a lancé le lieutenant-colonel Damiba aux 15 membres de cette commission, qu’il appelle à faire preuve de patriotisme et mettre au centre de leurs travaux l’intérêt supérieur de la nation.

Le chef de l’Etat burkinabè a invité dès lors la commission à axer prioritairement sa réflexion sur la restauration de l’intégrité du territoire, la consolidation de la paix par le retour progressif des déplacés internes, la bonne gouvernance et le retour à un ordre constitutionnel nouveau. Selon le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, les récents événements offrent aux Burkinabè cette formidable opportunité de repenser ses fondements.

Créée le 3 février dernier, cette commission est composée de journalistes, de juristes, d’enseignants-chercheurs, d’anthropologues, d’économistes et de militaires. Ils travailleront de manière bénévole, « dans un esprit patriotique et de dévouement à la nation ».

Mali: vers une évacuation médicale de Soumeylou Boubeye Maïga ?

La famille de l’ancien Premier ministre malien, qui a des bisbilles judiciaires depuis quelques mois dans son pays, s’inquiète de son état de santé et demande son évacuation médicale.Partira, partira pas ? Poursuivi pour corruption dans le cadre de deux affaires remontant à 2014 et emprisonné un temps, Soumeylou Boubeye Maïga, 67 ans, voit son état de santé se dégrader de jour en jour, selon sa famille qui souhaite le faire quitter le Mali le plus vite possible. Depuis la mi-décembre, l’ancien Premier ministre du président Ibrahim Boubacar Keita est hospitalisé dans une clinique de la capitale Bamako.

Plusieurs expertises médicales ont recommandé son évacuation sanitaire mais cette recommandation n’a pas été suivie d’effet. Son épouse, Maïga Binta Yatassaye, demandant le respect des droits de son mari, a interpellé mercredi les autorités dans ce sens. « Son état de santé s’est fortement dégradé en prison, en raison de conditions de détention épouvantables, notamment l’enfermement avec quatre-vingt-dix personnes, dans une cellule sans fenêtres… Il a perdu plus de vingt-trois kilos et il est extrêmement affaibli et malade », a-t-elle admis au micro de RFI.

« Il a été transporté d’urgence, à la mi-décembre, dans une clinique de Bamako, et l’équipe pluridisciplinaire qui l’a pris en charge a conclu à la nécessité d’une évacuation. Les autorités ont demandé une contre-expertise. Le 13 janvier, le Conseil Supérieur de la Santé a également conclu à l’impérieuse nécessité d’une évacuation. Malgré cela, depuis maintenant près de trois semaines, nous n’avons aucune réponse sur l’autorisation d’évacuation et nous sommes très inquiets », a poursuivi Mme Maïga, expliquant que son mari est prêt à répondre à la Justice, mais qu’il doit pour cela être évacué d’urgence.

« Ce que nous demandons, c’est qu’il puisse recouvrer la santé, précisément pour pouvoir répondre aux questions que la justice voudra bien lui poser. Même avec un permis délivré par la Cour suprême, aujourd’hui il n’est pas possible d’accéder à lui. Il est gardé au niveau de la clinique où il est hospitalisé et les permis sont refusés. Il est à l’isolement total, la famille n’a pas accès à lui, ce qui nous paraît inadmissible et pas conforme à l’État de droit », a indiqué l’épouse de Soumeylou Boubeye Maïga.  

Ministre de la Défense au moment des faits, ce dernier a été placé sous mandat de dépôt le 25 août dernier avant de recouvrer quelques mois après la liberté en raison de son état médical. Incarcéré en même temps que l’ancienne ministre de l’Economie Bouaré Fily Sissoko, ils sont soupçonnés de corruption et de favoritisme dans le cadre de l’achat de l’avion présidentiel et des contrats d’équipements militaires, représentant à eux deux plus de 130 milliards de francs CFA.

Des rapports de la Cour des comptes et du vérificateur général, mais également du FMI, avaient alors épinglé des surfacturations et de nombreuses anomalies. Ces dossiers avaient été classés sans suite en 2018 puis rouverts l’année dernière, la Cour suprême inculpant officiellement Soumeylou Boubeye Maïga et Bouaré Fily Sissoko.

Sécheresse: la Corne de l’Afrique a besoin de 327 millions $

Dans cette partie de l’Afrique de l’Est, des millions de personnes sont confrontées à la famine.Le Programme alimentaire mondial (PAM) a estimé à 327 millions de dollars pour lutter contre la grave sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique,

Ce financement est nécessaire pour répondre aux besoins immédiats d’environ 4,5 millions de personnes au cours des six prochains mois et aider les communautés à devenir plus résilientes aux chocs climatiques extrêmes, selon le PAM.

« La situation exige une action humanitaire immédiate et un soutien constant pour renforcer la résilience des communautés pour l’avenir », a déclaré Michael Dunford, Directeur du bureau régional du PAM pour l’Afrique de l’Est.

Selon l’agence onusienne, les pénuries d’eau et de pâturages obligent les familles à quitter leur foyer et entraînent une augmentation des conflits intercommunautaires.

« Les récoltes sont ruinées, le bétail meurt, et la faim s’aggrave, alors que des sécheresses récurrentes affectent la Corne de l’Afrique », a déploré M. Dunford.

Le PAM a ajouté que les prévisions de précipitations inférieures à la moyenne menacent d’aggraver les conditions désastreuses dans les mois à venir, soulignant que les impacts de la sécheresse sont aggravés par la hausse des prix des aliments de base, l’inflation et la faible demande de main-d’œuvre agricole.

Economie et diplomatie au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la réouverture des frontières, la situation de l’entreprise marocaine et les relations de coopération entre le Maroc et le Qatar sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur les enjeux de la réouverture des frontières, écrit que la réouverture des frontières tant attendue, particulièrement par les opérateurs de certains secteurs comme le tourisme, va évidemment produire des effets en termes d’activité, mais elle aura nécessairement aussi des effets sur le plan sanitaire que les acteurs devront gérer avec rigueur et responsabilité.

Car, pour le tourisme national et en ces moments difficiles où la compétition entre destinations a pris des allures de lutte pour la survie, tout incident sanitaire lié à la Covid porterait préjudice à la destination au mauvais moment et de manière plus générale à l’image du Maroc et sa crédibilité, estime l’éditorialiste.

Il appelle les opérateurs touristiques marocains à prendre leurs responsabilités pour leur intérêt et celui de la collectivité.

Et l’enjeu n’est pas seulement au niveau des hôtels mais de l’ensemble de la chaîne et de l’écosystème, notamment au niveau de certaines professions et activités qui ne sont pas forcément au même niveau de rigueur que les grands opérateurs structurés, souligne-t-il.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur la situation de l’entreprise marocaine, écrit que la crise a entraîné une réaction en chaîne chez les entreprises où derrière chaque retard de paiement, il y a des trésoreries asséchées, des fermetures, des destructions d’emplois et des drames sociaux et familiaux.

Les derniers chiffres rendus publics interpellent: un nouveau record historique de plus de 10.000 défaillances en 2021 avec sur le triste podium le commerce, l’immobilier, le BTP et le tourisme, explique le journal.

Dès l’irruption de la pandémie, les aides et les mesures de soutien ont pu éviter le tsunami et le pire, mais au bout de deux ans, l’État s’est essoufflé et le Covid a continué à faire des siennes, relève le quotidien, soulignant que les mois qui viennent seront cruciaux avec les remboursements des crédits consentis, la sécheresse, la conjoncture mondiale sans oublier les imprévus.

+Bayane Al Yaoum+, qui aborde les relations de coopération entre le Maroc et le Qatar, dont la Haute Commission mixte vient de tenir sa réunion à Doha, écrit que les relations entre les deux pays présentent aujourd’hui une opportunité pour construire un modèle réussi de partenariat bilatéral distingué dans la région arabe, d’autant plus que les deux pays manifestent une volonté politique mutuelle affirmée.

La relation avec le Qatar peut aujourd’hui servir d’exemple pour le reste des pays du Golfe et sa stabilisation au niveau bilatéral pousse sans doute à la renforcer davantage à travers notamment l’établissement de partenariats économiques stratégiques majeurs, estime la publication.

La décoration des Lions au menu de la presse sénégalaise

La cérémonie de décoration, hier au Palais de la République, de l’équipe nationale de football, qui a remporté la Coupe d’Afrique des nations, alimente les quotidiens sénégalais de ce mercredi.« Macky Sall arrose les champions d’Afrique ! », s’exclame Stades, informant que les 52 membres de la délégation officielle sont primés et décorés dans l’Ordre national du Lion.

Selon le journal, les Lions sont décorés au titre d’Officiers et le coach, Aliou Cissé figure parmi les 10 Commandeurs.

« Une parcelle de 200 m2 à Dakar pour chacun, une cité de la Tanière à Diamniadio », poursuit Stades.

Cela fait dire au quotidien national Le Soleil qu’après la victoire à la Can au Cameroun, « Macky Sall gâte les Lions » avec 50 millions f cfa et deux terrains à Dakar et Diamniadio pour chaque membre de la délégation.

« Cérémonie de décoration au rang d’officiers de l’Ordre national du Lion-Macky gâte les Lions. Une prime exceptionnelle de 50 millions f cfa et des terrains à chacun des joueurs et à l’encadrement », rapporte Sud Quotidien.

« Macky gâte les héros », renchérit Walf Quotidien, à côté du Témoin qui a le même titre : « Macky gâte les Lions ».

L’As est unanime sur le même sujet : « Macky gâte les Lions ».

Parlant de ces récompenses aux champions d’Afrique, Le Quotidien parle de « bataille très haut ».

Le Burkina Faso suspendu de la Francophonie

La décision fait suite au coup d’Etat du 24 janvier 2022.Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) s’est réuni en session extraordinaire ce mardi 8 février 2022 à Paris, par visio-conférence, sous la présidence de la Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo.

Il a notamment examiné la situation au Burkina Faso suite au coup d’Etat militaire perpétré le 24 janvier 2022. Evoquant sa récente condamnation du coup d’Etat militaire au Burkina Faso, la Secrétaire générale a rappelé que la prise du pouvoir par la force est une atteinte aux engagements pris par les États et gouvernements membres de la Francophonie dans la Déclaration de Bamako.

Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le CPF a condamné ces événements et décidé, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako, de suspendre le Burkina Faso des Instances de la Francophonie. La résolution maintient toutefois les programmes de coopération multilatérale francophone en soutien au processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique ainsi que ceux bénéficiant directement aux populations civiles.

Le CPF exige la libération immédiate et sans condition du Président Roch Marc Christian Kaboré et invite le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, au pouvoir) à garantir le respect des droits et des libertés fondamentales de toutes et tous.

Le Conseil a demandé à la Secrétaire générale de mobiliser la Francophonie en vue d’accompagner, aux plans politique et technique, le processus de transition et de retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso.

Le déficit de démocratie et de sécurité dans l’espace francophone sera à l’ordre du jour des discussions de la 40e Session de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), qui se tiendra le 16 mars 2022 à Paris.

Maroc : la Marine royale porte assistance à 256 candidats à la migration clandestine

Des garde-côtes de la Marine royale marocaine opérant en Méditerranée et en Atlantique ont porté assistance, du 05 au 08 février, à 256 candidats à la migration irrégulière à majorité subsahariens, selon une source militaire, citée mardi par l’agence de presse marocaine.Ces migrants clandestins, dont 41 femmes et 5 enfants, se trouvaient en difficulté à bord d’embarcations de fortune, ajoute la même source.

Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine Royale, avant d’être acheminées vers les ports les plus proches du Royaume puis remis à la gendarmerie royale pour les procédures administratives d’usage, précise-t-on.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la Marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km.

De nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide.

La président de la Commission européenne entame une visite au Maroc

La présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen, est arrivée, mardi à Rabat.La responsable européenne a été accueillie à l’aéroport de Rabat-Salé par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Il s’agit de la première visite au Maroc de Mme von der Leyen dans ses fonctions de Présidente de la Commission européenne.

«Cette visite s’inscrit dans le contexte du partenariat bilatéral entre le Maroc et l’Union Européenne que la Présidente a, bien entendu, à cœur de renforcer», avait déclaré le porte-parole de l’exécutif européen, Éric Mamer.

Le Maroc et l’UE avaient lancé le 27 juin 2019 à Bruxelles le « Partenariat euro-marocain de prospérité partagée », un nouveau cadre statutaire qui régit leurs relations bilatérales.

Il s’articule autour de quatre espaces structurants, à savoir un Espace de convergence des Valeurs, un Espace de convergence Économique et de Cohésion sociale, un Espace de Connaissances Partagées et un Espace de concertation politique et de Coopération accrue en matière de Sécurité.

Ce Cadre repose sur deux axes fondamentaux à caractère horizontal qui feront aussi l’objet d’actions opérationnelles spécifiques, à savoir une coopération en matière d’environnement et de lutte contre le changement climatique et une coopération en matière de mobilité et de migration, qui se renforceront mutuellement.

Sénégal: Macky Sall gâte les Lions vainqueurs de la CAN

Les joueurs de l’équipe nationale du Sénégal, vainqueurs de la Can 2021 au Cameroun, ont été récompensés lors d’une cérémonie solennelle organisée ce mardi 8 février 2021 devant le Palais de la République.Le président Macky Sall a honoré l’ensemble des membres de l’encadrement technique des Lions du Sénégal revenus de Douala au Cameroun. En présence de toute la République, Macky Sall a remercié au nom du peuple sénégalais les Lions du Sénégal pour leur sacre historique à la Can 2021 au Cameroun.

A ce titre, le Président sénégalais, fraîchement porté à la présidence de l’Union africaine, a décidé à titre exceptionnel d’élever l’ensemble des membres de la délégation au titres différents de Grand officier, Commandeur et Officier de l’Ordre national du Lion, la plus haute distinction de la Nation sénégalaise.

Mais ce n’est pas tout, le chef de l’Etat sénégalais a alloué une prime financière de 50 millions francs CFA à chaque joueur et membre de l’encadrement technique. Les héros de Douala recevront aussi chacun un terrain de 200 mètres carrés dans la capitale Dakar et un autre de 500 mètres carrés dans la nouvelle ville lumiere de Diamniadio pour former la nouvelle cité de la Tanière.

Macky Sall a profité de l’occasion pour inviter les Lions à la cérémonie d’inauguration du nouveau stade olympique du Sénégal construit à Diamniadio, (26 kilomètres de Dakar), le 22 février prochain. Un joyau architectural de 50.000 places offert à la jeunesse sénégalaise en guise de cadeau, indique le chef de l’Etat.

Sénégal : Aliou Cissé, de zéro à héros

Le sélectionneur fait taire les critiques dans son pays où sa légitimité à diriger l’équipe nationale de football a toujours été remise en question.Dimanche soir, au terme de la finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de foot, les Lions se sont jetés sur Aliou Cissé pour le porter en triomphe. À n’en pas douter, le sacre inédit du Sénégal au Cameroun porte le sceau de ce coach résilient.

Flash-back. Le 4 mars 2015, au lendemain d’une énième désillusion dans la grand-messe du foot continental, Aliou Cissé est officiellement nommé entraîneur du Sénégal. En réalité, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) avait accédé à une demande populaire. Le capitaine de la génération 2002 était vu comme l’homme de la situation. Celui qui est capable de revitaliser une tanière en lambeaux.

Sur le banc de la sélection olympique, en tant qu’adjoint du défunt Abdou Karim Séga Diouf, Aliou Cissé a atteint les quarts de finale des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Dans cette équipe, éliminée en prolongations par le Mexique (4-2), il y avait notamment les néo-champions d’Afrique Sadio Mané, Saliou Ciss et Cheikhou Kouyaté.

Installé au palier supérieur après ce parcours remarquable, Aliou Cissé qualifie le Sénégal pour la Can 2017 en réalisant un carton plein (six victoires en autant de matchs) dans les éliminatoires. Le jeune technicien débarque au Gabon avec l’intention de redorer le blason du Sénégal.

Lors des cinq éditions précédentes, les Lions ne se sont pas qualifiés en 2010 et 2013. Ils ont été éliminés au premier tour en 2008, 2012 et 2015. Pour sa première phase finale de Can, l’entraîneur aux dreadlocks décroche son ticket pour le second tour dès son deuxième match de poule. Malheureusement, l’aventure s’arrête en quarts de finale face au Cameroun (0-0 ; TAB 4-5).

Quelques mois plus tard, le Sénégal, seize ans après la belle épopée de 2002, retrouve la Coupe du monde. En Russie, les Lions surprennent la Pologne (1-2), font jeu égal avec le Japon (2-2) et s’inclinent devant la Colombie (0-1). À égalité de points (4) avec les Blue Samouraïs, ils sortent de la compétition à cause d’un plus grand nombre de cartons jaunes.

Persévérant

En 2019, Aliou Cissé écrit une nouvelle page d’histoire du foot sénégalais. Sous ses ordres, les Lions se hissent en finale de la Coupe d’Afrique des nations. Dix-sept ans après la première perdue face au Cameroun (0-0 ; TAB 2-3). Ce jour-là, le teigneux joueur, en position de 5e tireur, a loupé la tentative qu’il ne fallait pas.

Se confiant à Salif Diao, son coéquipier de l’époque, Cissé disait : « Je la tenais d’une main cette coupe. Elle m’a échappé mais je te jure, je la gagnerai pour mon peuple. J’en fais une histoire personnelle que ce soit comme joueur ou coach ». Comme au Mali, le Sénégal laisse encore filer son étoile en Égypte (défaite en finale contre l’Algérie, 0-1).

Malgré tout, l’équipe nationale est accueillie avec les honneurs au Sénégal par des milliers de supporters qui conseillent de ne pas jeter l’éponge. Une invite à se surpasser qui peut être assimilée à une thérapie. Cette année, le travail de longue haleine d’Aliou Cissé est enfin couronné de succès au Cameroun. La formation du natif de Ziguinchor, au Sud du Sénégal, entame timidement le tournoi (victoire 1-0 contre le Zimbabwe) avant d’être neutralisée par la Guinée et le Malawi.

Dans la phase à élimination directe, les Lions bouffent les Requins bleus de Cabo Verde, les Étalons du Burkina Faso et évitent d’être électrocutés par le Nzalang nacional (éclair national) de la Guinée équatoriale. Opposé en finale à une Égypte roublarde, le Sénégal ne parvient pas à faire la différence dans le temps réglementaire et dans les prolongations. Il ne restait alors que les tirs au but pour départager les deux sélections.

Les Pharaons, invaincus dans cette séance à la Can depuis 1984, avaient auparavant éliminé la Côte d’Ivoire et le Cameroun par ce moyen grâce notamment à leur gardien Mohamed Abou Gabal dit Gabaski. Pour sa part, le Sénégal a vécu des échecs traumatisants. Contre toute attente, les Lions ont pris le dessus sur leurs adversaires.

En 18 matchs de Can, Aliou Cissé compte 11 victoires, 5 nuls et 2 défaites pour 23 buts marqués contre 6 encaissés. L’ex-sociétaire de Sedan (France) entre dans la postérité pour avoir fait goûter à ses concitoyens les délices d’une victoire finale dans cette compétition avec en prime le statut de meilleur entraîneur du continent. « Ça ne s’explique pas. Ça se vit », a coutume de dire le Camerounais Patrick Mboma, double vainqueur de l’épreuve.

La population nage depuis trois jours dans le bonheur. Aliou Cissé, qu’on pensait nul, est devenu « el tactico » (le tacticien, en espagnol). Un surnom créé par un Sénégalais sur Twitter et repris hier à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff (Dakar) par le président Macky Sall. Un site a même été créé pour permettre à ceux qui le désirent et qui n’en ont pas l’occasion de présenter leurs excuses à leur héros.

Vainqueur de la Can: le Senegal repart avec un joli chèque

En remportant la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, organisée au Cameroun, le Sénégal remporte un chèque de près de trois milliards francs CFA.Le Sénégal vainqueur de l’édition de cette année reçoit plus Fennecs d’Algérie (4 millions d’euros) lauréat en 2019 (2 milliards 620 millions de FCFA).

Pour l’edition de la Can 2021, les Lions du Sénégal reçoivent une gratification record de 4,4 millions d’euros (2 milliards 882 millions Fcfa) pendant que l’Egypte finaliste malheureux se console avec une prime de 2,64 millions d’euros (1 milliard 729 millions).

Les sélections éliminées en demi-finale touchent 2,2 millions d’euros (1 milliard 441 millions) et les sélections éliminées en quart de finale repartent avec une enveloppe de 703.361 euros (460 millions de FCFA).

La 34eme édition de la coupe d’Afrique des Nations est prévue en juin 2023 en Côte d’Ivoire. 

Les récompenses de la CAN 2022 (2021)

Gagnant de l’édition : 4,4 millions d’euros

Finaliste : 2,64 millions d’euros

Troisième et demi-finaliste : 2,2 millions d’euros chacun

Quart de finaliste : 703.361 mille euros

Procès Sankara : 30 ans de prison requis contre Blaise Compaoré

Le parquet militaire burkinabé a requis mardi trente ans de prison ferme contre l’ex-président Blaise Compaoré, accusé d’être le principal commanditaire de l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, en 1987.Actuellement en exil en Côte d’Ivoire, l’ex-chef de l’Etat burkinabè (1987 – 2014) est jugé par contumace dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons lors d’un coup d’État le 15 octobre 1987. Le Parquet militaire a demandé au tribunal de le reconnaître coupable « d’attentat à la sûreté de l’Etat », de « recel de cadavre » et de « complicité d’assassinat ».

Chassé du pouvoir par la rue en 2014, Blaise Compaoré vit depuis en Côte d’Ivoire et est le grand absent de ce procès, ses avocats ayant dénoncé « un tribunal d’exception ». Douze des quatorze accusés étaient présents à ce procès où l’écrasante majorité avait plaidé non coupables.

Trente ans de prison ont également été requis contre le commandant de sa garde, Hyacinthe Kafando, l’autre grand absent du procès, en fuite depuis 2016. Il est soupçonné d’avoir mené le commando qui a tué Thomas Sankara et ses collaborateurs.

Par ailleurs, vingt ans de prison ont été requis contre le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987 et principal accusé présent. Il purge déjà une peine de 20 ans, pour une tentative de putsch en 2015.

Plusieurs peines d’emprisonnement ferme – de trois à vingt ans – ont également été requises contre cinq accusés et une de onze ans avec sursis. Enfin, le parquet a requis l’acquittement, « pour faits non constitués », pour trois accusés et pour « prescription » pour les deux derniers.

Jeune capitaine burkinabè qui prit le pouvoir en 1983, à 33 ans, Thomas Sankara est considéré comme un héros africain. Plus de trois décennies après sa dissipation, son discours anti-impérialiste et révolutionnaire continue de fasciner beaucoup de jeunes du continent.

Tentative de putsch en RDC : un conseiller de Tshisekedi arrêté

Un conseiller spécial du président Félix Tshisekedi, accusé d’avoir organisé des réunions visant à déstabiliser le pouvoir, est détenu depuis le 5 février.Après le Mali, le Burkina Faso, le Soudan et la Guinée-Bissau, la fièvre des coups d’Etat est-elle en train de gagner la République démocratique du Congo (RDC) ? En effet, les autorités en charge du renseignement semblent avoir décelé une tentative dans ce sens et ont procédé à l’arrestation de François Beya, conseiller spécial de Tshisekedi à la sécurité.

Il a passé sa troisième nuit dans les locaux de l’Agence nationale de renseignements (ANR), rapportent plusieurs médias congolais, soulignant que la détention « de Beya serait due à une tentative de coup d’État avec la participation de gradés de l’armée ».

Autorisé à lui rendre visite, Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise d’accès à la justice, affirmait samedi que l’intéressé ne connaissait pas encore les motifs de son interpellation. Une commission d’enquête devait l’entendre ce jour, mais les autorités n’ont jusque-là pas encore communiqué sur le dossier.

Selon ses proches, le conseiller spécial du chef de l’Etat congolais a été interpellé alors qu’il observait un repos médical recommandé par son médecin. Si aucun fait ne vient étayer l’accusation de tentative de coup d’Etat, certains journaux se demandent s’il ne s’agit pas d’une « simple machination ourdie par ses adversaires pour éliminer un sécurocrate influent ».

« Tous les Congolais ont aujourd’hui les yeux braqués sur l’immeuble des +Grandes oreilles+ de la République, situé dans le quartier d’affaires de la Gombe. C’est dans cette bâtisse ayant jadis abrité une banque locale qu’est détenu l’un des hommes les plus puissants du pouvoir. Une situation cocasse par excellence car François Beya a de fait autorité sur ladite agence. Mais les rôles sont inversés. Comment en est-on arrivé là ? De quoi accuse-t-on le sécurocrate en chef, nommé à ce poste en 2019, par le chef de l’Etat congolais ? », s’est interrogé le magazine Enjeux Africains.

Comme une réponse à cette question, Afrikarabia affirme que « Tshisekedi fait le ménage chez les sécurocrates ». « En mettant hors-jeu cet ancien fidèle de Joseph Kabila, le chef de l’Etat poursuit la +dékabilisation+ de l’appareil sécuritaire et tente de prévenir d’un possible putsch contre son pouvoir », explique ce site spécialisé sur la RDC.

En effet, François Beya, a servi les dirigeants successifs du pays. Il a débuté sa carrière bien remplie dans les services de renseignements lorsque la République démocratique du Congo (RDC) était encore le Zaïre de Mobutu, dans les années 1980.

Après un court exil à la chute du Maréchal, il fait un retour au service des Kabila, d’abord père puis fils. Pendant de nombreuses années, il dirige la Direction générale des migrations. Sa modération et sa discrétion en feront par la suite un « parfait rouage » de la transition qui s’opère, en janvier 2019, entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Celui-ci s’appuie sur François Beya, avec qui il partage par ailleurs des racines kasaïennes.

Si l’opinion congolaise attend d’être édifiée encore sur cette affaire, l’organisation de promotion et de protection des droits humains, Justicia ASBL, a déjà pris position. Dans un communiqué, elle invite le gouvernement congolais à donner des explications à la population sur « la supposée tentative de coup d’État » qui serait déjouée par la présidence.

Tentative de coup d’Etat en RDC et accueil des Lions à la Une en Afrique

L’accueil monstrueux des Lions champions d’Afrique à Dakar et l’arrestation d’un conseiller du président congolais Félix Tshisekedi pour tentative de coup d’Etat sont les sujets les plus traités dans les médias africains visités mardi par APA.« Accueil populaire pour les champions d’Afrique : Tout un peuple en Lions », titre Le Quotidien, soulignant que l’équipe nationale de football a été accueillie hier en héros.

Faisant état d’un accueil triomphal des champions d’Afrique, Sud Quotidien s’exclame : « Les Lions en héros ! ». Le journal sénégalais constate une « procession de près de 7 heures de temps de l’aéroport de Yoff au Palais présidentiel ».

Cela fait dire à L’As que « la nation (est) reconnaissante ». « C’est la victoire du peuple », dit Macky Sall dans le journal dakarois.

« Indescriptible : Ce Sénégal que nous aimons ! », s’exclame La Tribune, à côté du quotidien national Le Soleil qui constate : « L’apothéose ! »

De son côté, L’Observateur écrit l’« histoire en lettres dehors ».

Au Cameroun, le quotidien Cameroun Tribune est habité par un « sentiment de satisfaction générale » après l’organisation de la 33e édition de la CAN, indiquant que la « mission (est) accomplie ».

Au Burkina Faso, Wakatsera rapporte que le sélectionneur Kamou Malo « demande des excuses au peuple » après la défaite de l’équipe nationale dans le match de classement contre le Cameroun.

Sur un autre sujet, le quotidien burkinabè note que le nouveau président de l’Union africaine (UA), le Sénégalais Macky Sall, est « sur le dos des putschistes » au Mali, au Burkina, au Soudan et en Guinée-Bissau. « Au même titre que les Lions de la Téranga qui ont dû sorti les tripes pour rentrer à Dakar avec le graal, cette présidence de l’UA sera loin d’être un fleuve tranquille pour Macky Sall. En plus de la menace des coups d’Etat, le dossier des divergences entre Addis-Abeba et ses rebelles du Tigré, demeure sans solution malgré l’implication de l’UA », note le journal.

En République démocratique du Congo (RDC), plusieurs médias se font l’écho de l’arrestation de François Beya, conseiller spécial à la sécurité du président Félix Tshisekedi, accusé de tentative de coup d’Etat. Cas-Info note que François Beya « a passé sa deuxième nuit à l’Agence nationale de Renseignement (ANR) ».

Arrêté depuis le samedi 5 février, il est soupçonné d’avoir organisé des réunions visant à déstabiliser le pouvoir de Félix Tshisekedi, selon le site congolais.

Afrikarabia souligne que « François Beya, le très redouté +monsieur sécurité+ du président Tshisekedi, a été arrêté et entendu par les renseignements congolais. En mettant hors-jeu cet ancien fidèle de Joseph Kabila, le chef de l’Etat poursuit la +dékabilisation+ de l’appareil sécuritaire et tente de prévenir d’un possible putsch contre son pouvoir ».

Un journaliste français expulsé du Mali

Les autorités maliennes ont expulsé l’envoyé spécial de Jeune Afrique.Benjamin Roger est arrivé à Bamako dans la nuit du 6 au 7 février. Il a été interpellé à son hôtel par la police, hier lundi. Il a été amené à la Brigade d’investigation judiciaire puis à la Police de l’Air et des Frontières qui lui a notifié son expulsion.

Selon la direction de Jeune Afrique, cette décision de Bamako est « injustifiée » et va à l’encontre de la liberté de presse.

Sénégal : Dakar accueille dans l’extase les champions d’Afrique

Au lendemain du sacre historique des Lions à la Coupe d’Afrique des nations de foot, toutes les routes ont mené à l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor de Yoff (Dakar) où leur avion a atterri dans l’après-midi.La nuit a été longue pour les uns, blanche pour les autres. Pour la première fois de son histoire, le Sénégal a inscrit son nom au palmarès de la Coupe d’Afrique des nations de football.

En ce jour ouvrable, décrété férié par le président de la République Macky Sall, Dakar s’est réveillée tôt pour honorer les super héros de tout un peuple. Hommes, femmes et enfants portent fièrement le drapeau tricolore de leur pays. Ça sourit, ça chante et ça danse énormément. Les supporters, venus en masse de toutes les communes de la capitale et bien au-delà, sont dans un état second. L’ivresse de la victoire a fait son effet.

L’autoroute est noire de monde, l’ambiance entraînante. Les gens, pour la plupart, sont obligés de parcourir à pied les dernières kilomètres les séparant de l’aéroport portant le nom du père de l’indépendance. Le chaud soleil n’entame pas la joie contagieuse. Et le coronavirus n’existe plus le temps d’une journée. 

On se croirait dans un carnaval tant les jeunes rivalisent d’imagination avec des tenues parfois excentriques. « Mon contentement est immense. Ce n’est pas pour rien que le Sénégal est en tête du classement de la Fifa en Afrique. Sur le papier, nous avons la meilleure équipe du continent. Ce trophée, nous aurions dû le remporter depuis très longtemps. Notre souffrance a pris fin hier soir grâce à Dieu
», explique Baba Ndiaye.

Dans les véhicules, qui essayent difficilement de circuler, les passagers jubilent au rythme des sifflets, des vuvuzelas et de la musique. Sur les balcons des maisons bordant le chemin, des ustensiles de cuisine sont même utilisés pour ambiancer. 

À côté, les gadgets de l’équipe nationale se vendent comme de petits pains. Vêtue du maillot des Lions, Thially Sylla est aux anges. Pour cette dame de taille moyenne, ce sacre, qui en appelle d’autres dans un avenir proche, sera fêté de la plus belle des manières.

Après des heures d’attente, la patience des supporters est récompensée. L’avion des Lions se pose sur le tarmac vers 17 heures Temps Universel. Le chef de l’État déroule le tapis rouge aux néo-champions dont Kalidou Koulibaly. Le capitaine brandit la coupe avec beaucoup de fierté sur l’escabeau de l’aéronef.

À l’extérieur de l’aéroport, la foule est excitée. Le sélectionneur Aliou Cissé et ses poulains montent sur un bus à impériale. L’ambiance est électrique. Comme en 2019, la procession de l’équipe nationale va sillonner les rues de Dakar pour communier avec le peuple. La nuit promet encore d’être longue.
 

Sénégal : une marée humaine attend les Lions vainqueurs de la CAN

Un monde fou se déploie vers l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor de Dakar pour accueillir les Lions du Sénégal, vainqueurs de la CAN.Dakar s’embrase pour fêter le sacre inédit des Lions et s’apprête à fêter ses héros. 

Les Lions sacrés à la Can au Cameroun sont attendus par des millions de supporters déjà massés sur l’itinéraire qui va mener au Palais de la République.

Alors que l’avion du président Macky Sall vient d’atterrir (14h30 GMT) en provenance d’Addis Abeba (Ethiopie), celui des Lions est finalement attendu a 15h30.m Temps Universel.

L’itinéraire des Lions une fois à Dakar est déjà connu. A leur descente à l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor, ils vont emprunter l’Avenue Yoff, la VDN (Voie de dégagement nord), l’Avenue Cheikh Anta Diop devant l’Université,  la Medina – l’Avenue Blaise Diagne, le Rond point ministère Intérieur  et enfin le Palais Présidentielle où il seront reçus par le président Macky Sall.

Tunisie : Le président Saïed dissout le Conseil supérieur de la magistrature

Le président tunisien Kaïs Saïed a annoncé la dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), en l’accusant d’être partial et au service de certains intérêts.
« Le CSM appartient au passé à partir de ce moment », a déclaré le président dans une vidéo diffusée sur la page « facebook » de la présidence tunisienne.

Dans cette vidéo, le chef de l’Etat tunisien a accusé de « corruption » cette institution constitutionnelle, « garante, dans le cadre de ses attributions, du bon fonctionnement de la justice et de l’indépendance de l’autorité judiciaire », et d’avoir ralenti des procédures, dont les enquêtes sur les assassinats de militants de gauche survenus en 2013.

Le président tunisien a assuré « travailler sur un décret provisoire » pour réorganiser le CSM. Il y a quelques semaines, il avait déjà retiré un certain nombre d’avantages aux membres du CSM.

« Malheureusement dans ce pays, certains juges dans les tribunaux ont manipulé le dossier Chokri Belaid », un dirigeant de gauche tué de trois balles devant son domicile le 6 février 2013, a dénoncé M. Saied, ajoutant que « ce n’est pas le premier procès où ils essaient de cacher la vérité depuis des années ».

« Dans ce conseil, les postes et les nominations se vendent et se font selon les appartenances », a affirmé le chef d’Etat, en ajoutant: « vous ne pouvez pas imaginer l’argent que certains juges ont pu recevoir, des milliards et des milliards ».

Pour lui, « la place des juges (du CSM) n’est pas là où ils se trouvent mais sur le banc des accusés ».

Peu après la décision du président tunisien de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature, les juges ont exprimé leur refus mettant en avant l’absence de tout mécanisme constitutionnel et légal le permettant.

« Les juges ne resteront pas silencieux », a prévenu le chef du Conseil supérieur de la magistrature, Youssef Bouzakher, pour qui la décision du président est illégale et s’apparente à une tentative de soumettre les juges au bon vouloir présidentiel. 

La police tunisienne a annoncé, lundi, avoir verrouillé les portes de l’institution.

Maroc: le petit Rayan inhumé dans son village 

Le petit Rayan, l’enfant marocain mort après être tombé au fond d’un puits, a été enterré ce lundi près de son village.Les obsèques se sont déroulées après la prière de midi, dans un cimetière à quelques kilomètres du village d’Ighrane où a eu lieu le drame qui a ému le monde entier. 

Rappelons que le cabinet royal avait annoncé samedi soir le décès de l’enfant après cinq jours d’une dure opération de sauvetage. Le roi Mohammed VI en personne a appelé les parents de Rayan pour présenter ses condoléances. 

Après son extraction du puits samedi soir, la dépouille du garçon de 5 ans, accompagnée de ses parents, a été transportée à l’hôpital militaire de Rabat pour procéder à une autopsie et déterminer les causes du décès, selon les médias locaux.

La mort de Rayan a suscité  une avalanche de messages de compassion à travers le monde. Sur les réseaux, de nombreux hommages au garçon ont été rendus ainsi qu’aux sauveteurs, qui ont tout tenté pour secourir l’enfant. Des homes d’Etat, des artistes et des hommes politiques de différents pays se sont dits émus par cette tragédie. 

Le Sénégal, nouveau champion d’Afrique, à la Une des quotidiens

Le sacre des Lions du Sénégal à la CAN 2021 de football, pour la première fois de leur histoire, est le sujet qui domine dans l’essentiel des titres des médias du continent visités par APA lundi.« Pharaonique », titre Walf Quotidien, rapportant que les Lions ont triomphé des Pharaons hier en finale de la CAN organisée au Cameroun, à l’issue des tirs au but (4-2). L’Observateur, un autre quotidien sénégalais, illustre une photo du sélectionneur Aliou Cissé soulevé par ses joueurs par ce titre : « La tête dans les étoiles ».

Sud Quotidien et Stades, comme s’ils avaient perdu les mots, titrent : « Enfin ». EnQuête note que le Sénégal est enfin « sur le toit de l’Afrique ». Pour Le Quotidien, les partenaires de Sadio Mané, désigné meilleur joueur du tournoi, ont été « des Lions indomptables » en terre camerounaise.

Indiquant que « les Lions (sont) au paradis », Les Echos notent que ces derniers ont versé hier des « larmes de joie
» en compagnie « de leurs devanciers de 2002 et des journalistes ». A l’occasion de cette victoire historique du Sénégal, le président Macky Sall, nouveau président de l’Union africaine (UA), a annulé sa visite officielle aux Comores et « rentre au pays pour accueillir les Lions à 13h et décrète ce lundi, journée fériée, chômée et payée », renseigne le quotidien sénégalais.

Au Burkina, le quotidien Wakatsera, barre à sa Une : « Le Sénégal roi d’Afrique en fête, Macky Sall chef de l’UA et ses soucis ». « Et pendant que ses joueurs célébraient cette première étoile en se hissant sur le toit de l’Afrique, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, lui, prenait des mains du Congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le témoin de la présidence tournante de l’Union africaine. C’était à Addis-Abeba, dans un sommet où l’organisation continentale réunissait pour son 35e sommet, les têtes couronnées du continent. Au même titre que les Lions de la Téranga qui ont dû sorti les tripes pour rentrer à Dakar avec le graal, cette présidence de l’UA sera loin d’être un fleuve tranquille pour Macky Sall », mentionne le journal burkinabè.

Cameroun Tribune indique de son côté que le président « Paul Biya clôture une belle page d’histoire » à la Coupe d’Afrique des nations organisée dans son pays. « Kalidou Koulibaly, le capitaine des Lions de la Teranga a reçu hier des mains du président de la République du Cameroun, le prestigieux trophée consacrant le triomphe de son équipe au terme d’un match à suspense l’opposant aux Pharaons d’Egypte. Paul Biya qu’accompagnait son épouse, Chantal Biya, clôturait ainsi la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies Cameroun 2021. Le flambeau a été transmis à la Côte d’Ivoire, pays hôte de la 34e édition en 2023 », indique le journal camerounais.

Guinée Bissau: des tirs entendus dans la capitale

Une semaine après la tentative de putsch en Guinée Bissau, le calme n’est pas encore totalement revenu dans la capitale.Ce lundi à l’aube, des tirs nourris ont été encore entendus dans la capitale Bissau selon un résident de Bissau contacté par APA. « Il y a eu des tirs nourris dans la capitale et un important dispositif sécuritaire. Les militaires quadrillent la ville et il est presque impossible d’accéder à certains endroits », confie notre interlocuteur. 

Les combats se passent entre factions de l’armée, dont une partie serait favorable au Premier ministre Nuno Nabian en informe une source présente à Bissau. Les populations continuent de vaquer à leurs occupations malgré cette tension ambiante, et le calme qui règne à Bissau est précaire selon certaines sources. 

Depuis des mois, les deux têtes de l’exécutif, le président de la République Umaro Sissoco Embalo et son Premier ministre Nuno Nabian, sont à couteaux tirés. Le chef de l’Etat a même menacé de limoger son Premier ministre et de dissoudre le Parlement.

Après avoir échappé à une tentative de putsch le 1er février dernier, le président Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo va recevoir un appui de l’Ecomig, la force sécuritaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). La décision a été prise lors du dernier sommet extraordinaire de la Cedeao, le 5 février à Accra au Ghana.

La fin tragique du petit Rayan domine la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi reviennent sur la disparition tragique du petit Rayan qui a non seulement attiré la compassion du monde entier, mais il a montré que son propre pays est capable de faire l’impossible pour l’un des siens.+Al Akhbar+ écrit que malheureusement le petit Rayan, âgé d’à peine cinq ans, n’a pas survécu au bout de cinq jours au fond d’un puits, dans une profondeur de 32 mètres. Mais, ce drame a démontré que les Marocains sont capables de déplacer toute une montagne pour tenter de sauver un des leurs.

Les opérations de sauvetage se sont poursuivies, de jour comme de nuit, mobilisant plusieurs équipes de volontaires comme de différents corps organisés pendant plusieurs jours, explique le quotidien dans un long compte rendu des ces cinq jours qui ont tenu en haleine non seulement les Marocains, mais des milliers de personnes dans le monde entier.

Après avoir exprimé ses vives condoléances aux parents du petit Rayan, le Souverain a également salué le travail effectué par les équipes du sauvetage. Le Roi a exprimé sa considération pour les efforts inlassables consentis par les différentes autorités, forces publiques, et acteurs associatifs, ainsi que pour l’élan de solidarité et la large sympathie exprimés à l’égard de la famille du défunt par les différentes catégories et familles marocaines, dans cette douloureuse circonstance.

 

Une vague d’émotions au Maroc et dans le monde entier a accompagné la mort tragique du petit Rayan, coincé pendant cinq jours au fond du puits. Revenant sur les détails de ces jours pénibles, le quotidien a affirmé, que des foules se sont déplacées sur les lieux, de manière anarchique qui a compliqué, voire entravé, au début les opérations de sauvetage. Mais les choses ont commencé à rentrer rapidement dans l’ordre dès l’arrivée en renfort des forces de l’ordre. Des ordres ont été donnés pour le renforcement de la présence des forces de sécurité à mesure que les foules arrivaient de partout sur les lieux. Malgré ce désordre, les membres de l’équipe de sauvetage, les conducteurs d’engins excavateurs et les éléments de la protection civile ainsi que les techniciens et les topographes et les autres volontaires ont continué, imperturbables leur travail.

Les condoléances et les expressions de sympathie sont parvenues à la famille et au peuple marocain du monde entier au cours des heures qui ont suivi l’annonce du décès de l’enfant, souligne le quotidien.

+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que depuis les pays du monde entier et durant cinq jours nous sont parvenus des prières dans toutes les langues et différentes religions des personnes qui, comme nous, n’avaient jamais entendu le nom de Rayan ni connu l’enfant avant. Pourtant, scotchés devant nos télés ou agrippés à nos smartphones à l’affût de la moindre nouvelle, nous avons prié inlassablement et avec ferveur et des jours durant pour sa survie.

L’humanité entière a laissé de côté ses soucis quotidiens pour accompagner de tout cœur le petit Rayan dans sa solitude dans les entrailles de la terre. Rayan, parti trop tôt dans ces circonstances va nous accompagner pour longtemps, poursuit la publication. Il va nous rappeler comment ce pays et ses habitants, à leur tête le Souverain, ont fait l’impossible pour éviter cette fin tragique à leur petit enfant. Il va surtout nous rappeler, souligne le journal, comment les Marocains ont été capables de déplacer une montagne pour essayer de lui sauver la vie.

+Assabah+, écrit de son côté que depuis le tout début le souverain a suivi tous les différents moments de cette opération. Il a donné ses instructions pour mobiliser toutes les capacités de notre pays, forces de sécurité, autorités locales, forces militaires et paramilitaires pour mener, suivre et encadrer cette opération.

Le Roi, ajoute la publication, a suivi de très près les développements de ce douloureux incident. Il avait donné ses instructions aux autorités concernées pour prendre les mesures nécessaires et déployer tous les efforts possibles afin de sauver le défunt. Mais, conclut le quotidien, la volonté de Dieu étant imparable, l’enfant a répondu à l’appel du Tout-Puissant.

+L’Opinion+ rapporte que le Conseil National de la Presse (CNP) a appelé au respect de la déontologie journalistique lors de la médiatisation des opérations de sauvetage de l’enfant Rayan. Le Conseil a déclaré dans un communiqué qu’il suit « avec profond regret certaines pratiques ignobles qui ont émaillé la couverture médiatique des opérations de sauvetage de l’enfant », dénonçant les « nombreuses violations à la Charte de déontologie du journalisme, commises par des journaux électroniques qui ont fait litière des principes humanitaires contenus dans ladite Charte ».

Certains journaux en ligne ont interviewé des membres de la famille de Rayan afin d’augmenter le nombre de vues, relève le CNP, notant que l’exploitation de la situation psychologique de la famille, en posant des questions antipodales à la déontologie journalistique, est une activité purement commerciale qui profite de la confusion et du désarroi qui tourmentent les proches.

Sacre des Lions: Macky Sall décrète férié et rentre à Dakar

Le président Macky Sall a finalement annulé son voyage aux Comores pour rentrer à Dakar après le sacre des Lions à la Can 2021 au Cameroun.Le chef de l’Etat sénégalais a décrété la journée de lundi 7 février chômé et payé. 

Les Lions sont attendus ce lundi à 13h00 Temps Universel à l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor de Dakar. Ils seront reçus le mardi 8 février au Palais de la République et recevront les honneurs de la Nation.

Le sacre des Lions chamboule ainsi l’agenda du président de la République. 

Actuellement à Addis Abeba (Éthiopie) après son investiture à la présidence de l’Union africaine, Macky Sa devait voyager aux Comores. Finalement, il est attendu à Dakar ce lundi en fin de matinée.

Un accueil populaire sera réservé aux Lions par les milliers de supporters sortis en masse toute la nuit du dimanche pour célébrer ce premier sacre continental.

CAN-2021 : La communauté sénégalaise au Maroc fête la victoire des Lions de la Teranga

La communauté sénégalaise établie au Maroc a fêté le premier trophée continental des Lions de la Teranga remporté devant L’Egypte, qu’ils ont battus aux tirs au but (4 tirs à 2, 0-0 après prolongation), dimanche en finale au stade d’Olembé à Yaoundé.Juste après le dernier penalty exécuté avec succès par Sadio Mané, les Sénégalais, qui ont suivi le match en groupes dans différents cafés du Royaume, ont manifesté leur joie et allégresse suite à cette consécration exceptionnelle la première du genre pour cette sélection, qui a déjà perdu la finale de dernière édition devant l’Algérie.

A Salé, des dizaines de supporters sont descendus dans les rues pour célébrer ce sacre continental. Des youyous, des chants cris de joie, tout y était. La fiesta a été menée par un groupe de Sénégalais emportés par cette victoire historique.

Les Lions ont battu les Pharaons d’Égypte dans la séance des tirs au but (0-0, TAB 4-2).

Au terme d’une finale haletante, le Sénégal a brisé la malédiction. Vingt ans après une première finale perdue aux tirs buts, les Lions ont cette fois-ci maîtrisé leurs nerfs pour s’imposer face à l’Égypte.