Congo Terminal poursuit la modernisation du Port de Pointe-Noire

Congo Terminal a réceptionné les travaux d’extension des terre-pleins du quai D du port de Pointe-Noire.Engagés il y a un an, ces travaux d’un coût de 3 milliards de FCFA (environ 5 millions d’euros), ont permis d’augmenter de 3,5 hectares les surfaces de stockage et accompagneront la hausse des volumes après une année record réalisée par Congo Terminal avec plus d’un million de conteneurs traités.

Ce nouveau projet fait suite à la reconstruction en 2017 de 700 mètres linéaires du quai D et d’un terre- plein de 3 hectares. Réalisés par une entreprise locale, ces travaux font partie du plan d’investissements destiné à faire du Port en eaux profondes de Pointe Noire, la porte océane de l’Afrique.

Depuis 2009, Congo Terminal a investi plus de 250 milliards de FCFA (400 millions d’euros) pour moderniser le terminal à conteneurs tant au niveau des infrastructures que des équipements. Ses efforts lui auront permis de considérablement améliorer sa productivité.

En ligne avec ses engagements environnementaux matérialisés à travers le processus de labellisation « Green terminal », démarche certifiée par Bureau Veritas, Congo Terminal a équipé ce nouvel espace de stockage de même que tous les autres terre-pleins, de mâts d’éclairage à LED. L’objectif étant de réduire les consommations en électricité et donc les émissions de gaz à effet de serre.

« Grâce à ce nouvel investissement, nous renforçons la compétitivité de l’économie du Congo et accélérons le dynamisme des échanges régionaux. Ce nouvel espace de stockage qui porte nos capacités à 45 ha va nous permettre de poursuivre la dynamique des flux import et export sur les corridors du Congo et nous offre l’opportunité de répondre aux attentes des armateurs. », explique Anthony Samzun, Directeur général de Congo Terminal.

Tribune: Macky Sall et Charles Michel veulent un nouveau partenariat entre l’Afrique et l’Europe

TRIBUNE – Avant le sommet entre les responsables de l’Union africaine et de l’Union européenne, Macky Sall, président du Sénégal et de l’Union africaine, et Charles Michel, président du Conseil Européen, signent une tribune conjointe que publie Apa news.Les 17 et 18 février prochains, les chefs d’État ou de gouvernement de l’Union africaine et de l’Union européenne se réuniront en sommet à Bruxelles. Le dernier sommet UA-UE s’est tenu il y a plus de quatre ans, en novembre 2017, à Abidjan.

La pandémie est évidemment l’une des raisons qui expliquent le temps qui s’est écoulé depuis notre dernière rencontre. Sa survenue renforce d’autant plus la dimension exceptionnelle que nous voulons, de part et d’autre, donner à ce sommet. L’objectif n’est rien moins que d’établir ensemble les bases d’un partenariat renouvelé entre nos deux continents, un nouvel élan dont l’idée est en gestation depuis un certain temps déjà. La croissance, la prospérité partagée et la stabilité sont les grands objectifs de ce partenariat. Notre sommet reposera sur deux principes fondateurs.

Respect et valeurs

Nos deux continents et leurs peuples partagent une proximité géographique, des langues et des liens humains et économiques. La paix et la sécurité de nos deux continents sont interdépendantes. Voilà pourquoi le premier principe fondateur doit être le respect. Le futur nous demande d’accepter et de respecter nos différences.

Le second principe fondateur, ce sont les droits et les valeurs que sont la dignité, la liberté et la solidarité, exercés dans le cadre de l’état de droit et de la bonne gouvernance. Sur ce terrain commun, nous pouvons chaque jour apprendre les uns des autres.

Enfin, notre projet repose sur des intérêts communs. Une Afrique prospère, stable, sûre et durable, en pleine possession de ses moyens pour affronter tous les défis de l’avenir en est le cœur.

Un partenariat pour la prospérité

Un partenariat postule l’échange et le partage. Chacun de nos deux continents dispose de possibilités gigantesques à mettre au profit de ce projet commun.

L’UE apportera des capacités d’investissements publics et privés, ainsi qu’un savoir-faire en matière d’infrastructures et de technologies vertes, qui sont essentielles pour notre combat commun contre le changement climatique et la transformation des économies africaines.

L’Afrique dispose d’importantes ressources naturelles, d’une population jeune et dynamique qui ne demande qu’à être mobilisée, et de capacités d’innovation et d’inventivité impressionnantes.

Elle a aussi besoin d’un meilleur accès aux ressources, y compris par la réallocation des droits de tirage spéciaux sur une base volontaire, pour financer ses énormes besoins de développement économique et social.

Dans le même esprit, une initiative pour l’allègement de la dette des pays pauvres est souhaitable pour soutenir les efforts de résilience et de relance des pays africains.

Nous lançons également un appel en faveur d’une transition énergétique juste et équitable tenant compte des besoins spécifiques de l’Afrique, notamment pour son industrialisation et l’accès universel à l’électricité. Nous rappelons que plus de 600 millions d’Africains restent encore sans accès à l’électricité.

Un partenariat pour la stabilité

Notre partenariat renforcé mettra aussi la paix et la sécurité au cœur de ses priorités. Les menaces sont de plus en plus transnationales et de plus en plus complexes. Nous y sommes tous confrontés, quelles que soient leurs formes, y compris les cyberattaques et les attaques hybrides.

Ces menaces communes nous appellent à continuer à y faire face ensemble, y compris en Afrique, en particulier dans la lutte contre le terrorisme.

Il nous faut poursuivre ensemble la réflexion, sous l’égide de l’Union africaine et de l’Union européenne, pour une meilleure coordination de nos efforts dans cette lutte solidaire contre un ennemi commun. Faire face à ce défi majeur requiert de partir des causes profondes, l’instabilité et la radicalisation, pour aller jusqu’à la résolution durable des crises et à la construction d’une paix réelle et durable.

L’épreuve de la pandémie

La pandémie a mis en évidence nos vulnérabilités communes, notre interdépendance et donc la nécessité d’agir ensemble et de façon concertée pour y faire face et mieux nous préparer aux éventuelles crises sanitaires dans le futur. La lutte contre la COVID-19 reste une priorité immédiate.

L’Europe s’est investie depuis le début pour organiser et financer la solidarité internationale en matière de vaccins, en particulier au travers de l’initiative COVAX. L’UE et ses États membres ont à ce jour donné près de 400 millions de doses dans le monde entier, dont plus de 85 % via COVAX.

Avec près de 130 millions de doses livrées en l’Afrique, l’UE est l’un des plus grands donateurs sur le continent. L’UE renforce aussi son soutien pour l’administration des doses, car avec l’augmentation de l’approvisionnement, le plus grand défi sera la mise en place des plans vaccinaux.

Au-delà de la solidarité relative au don de vaccins, le défi que nous devons relever ensemble est aussi celui de la production de vaccins et d’autres produits médicaux et pharmaceutiques en Afrique pour satisfaire les besoins essentiels du continent. Nous saluons et soutenons les projets déjà en cours sur le continent.

L’essentiel est d’adopter une approche concrète: identifier les obstacles, les freins aux livraisons, au stockage et à l’administration des doses, et y remédier; ainsi que, bien sûr, accélérer la mise en place des capacités locales de production des vaccins en Afrique, par l’Afrique et pour l’Afrique.

Enfin, nous sommes convaincus que la solidarité internationale en matière de pandémies et de grandes crises sanitaires doit être organisée de manière globale, multisectorielle et inclusive. Nous avons lancé et activement promu l’idée d’un traité international sur les pandémies. Ces efforts conjoints des Européens et des Africains ont abouti à la décision récente de l’Assemblée mondiale de la Santé d’ouvrir les négociations sur ce projet de traité, dont la conclusion est prévue pour mars 2024.

Un arc de paix

Nous voyons grandir dans notre monde les risques de confrontation entre blocs. Face à cette tendance inquiétante, nous avons la conviction que l’Afrique et l’Europe peuvent travailler ensemble à l’avènement d’un monde meilleur et plus sûr pour tous, en privilégiant le dialogue et la coopération dans le respect mutuel.

C’est dans cet esprit et avec ces objectifs que nous nous apprêtons, Africains et Européens, à nous retrousser les manches pour travailler à un avenir commun enthousiasmant.

Le Président de la République du Sénégal, Macky Sall

Le Président du Conseil Européen, Charles Michel

Le Nigeria invité à abandonner les combustibles fossiles

Les crimes contre l’environnement doivent être traités comme tout autre crime qui a pour conséquence directe de nuire à des personnes, plaide une ONG.Ces derniers jours ont été sombres pour les familles du Nigeria brutalement séparées de leurs proches après l’explosion du navire Trinity Spirit dans l’État du Delta, au sud du pays, déplore l’ONG de défense de l’environnement Greenpeace Afrique.

Elle souligne que l’explosion du navire est caractéristique des habitudes peu scrupuleuses de l’industrie des combustibles fossiles car le navire a dépassé sa durée de vie de 20 ans et aurait dû être mis hors service il y a longtemps.

« La négligence de Shebah Exploration and Production montre que, comme la plupart des criminels climatiques, ils se soucient davantage de leurs profits que de la sécurité de l’environnement et des personnes qui en dépendent », déclare Dr Aliou Ba, responsable de la campagne Océans à Greenpeace Afrique.

Il poursuit : « Le gouvernement nigérian doit, de toute urgence, prendre ses responsabilités pour éviter ce type de menaces à l’avenir afin de préserver l’environnement et le bien-être de la population. Ces derniers ont trop souffert de l’industrie des combustibles fossiles. »

Selon Dr Ba, les combustibles fossiles sont un poison et continuent de détruire la vie des populations africaines. C’est pourquoi, plaide-t-il, « il est grand temps que nous arrêtions d’en produire. Les dommages causés par la combustion, le stockage ou le transport de combustibles fossiles sont tout simplement trop importants. Shebah Exploration and Production doit être tenue responsable des dommages que cette explosion a causés aux écosystèmes et aux communautés voisines ».

Partant de là, le responsable de la campagne Océans à Greenpeace Afrique affirme que les crimes contre l’environnement tels que la pollution et la toxicité de l’air et de l’eau doivent être traités aussi sérieusement que tout autre crime qui a pour conséquence directe de nuire à des personnes.

Car, soutient Dr Aliou Ba, « perturber la vie d’autrui pour de l’argent est injuste et trop égoïste. Les Etats africains doivent cesser de soutenir de telles industries. L’Afrique a le potentiel pour devenir une puissance mondiale en matière de production d’énergie renouvelable. Il serait donc incohérent pour un continent qui est malheureusement le plus vulnérable au changement climatique de se priver d’une telle niche. »

Ethiopie : levée anticipée de l’état d’urgence

Le parlement éthiopien a levé cette mesure d’exception imposée en novembre dernier, lorsque les rebelles tigréens menaçaient de marcher sur la capitale fédérale.En Ethiopie, la vie a repris peu à peu son cours normal. Dans un tweet publié ce mardi, le ministère des Affaires étrangères a informé que « la Chambre des députés d’Ethiopie a approuvé aujourd’hui la levée de l’état d’urgence imposé pour six mois ».

Sur les 312 législateurs présents, 63 ont voté contre le décret, tandis que 21 se sont abstenus.

Le vote des députés éthiopiens fait suite à une proposition du cabinet du Premier ministre Abiy Ahmed visant à assouplir l’état d’urgence de temps de guerre imposé initialement jusqu’en mai.

Cette mesure d’exception avait été proclamée le 2 novembre alors que des combattants du Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF, sigle anglais) venaient de s’emparer de deux villes stratégiques sur la route menant à la capitale éthiopienne, Addis Abeba.

A l’époque, des arrestations de masse de Tigréens avaient été menées à Addis Abeba et dans le reste du pays. Cela avait déclenché une série de condamnations d’organisations internationales de défense des droits de l’homme.

L’état d’urgence avait aussi coïncidé avec une campagne de mobilisation générale et de bombardements qui ont finalement repoussé les forces rebelles vers le Tigré, suscitant l’espoir de voir les combats s’arrêter.

En décembre, Addis Abeba a annoncé que l’armée ne les y poursuivrait pas mais plusieurs frappes de drones ont touché le Tigré dans les semaines suivantes.

Fin janvier, le TPLF a annoncé avoir repris les combats dans la région voisine de l’Afar, après des attaques, selon lui, de forces pro-gouvernementales sur ses positions.

Selon les Nations unies, ce conflit a fait plusieurs milliers de morts, plus de deux millions de déplacés et plongé des centaines de milliers d’Ethiopiens dans des conditions proches de la famine.

Lancement d’un projet africain pour une justice climatique

Le projet vise à amplifier les voix des femmes, jeunes et communautés locales et autochtones qui réclament la justice climatique.Des activistes africains engagent le combat pour la justice climatique. Ils seront aidés dans leur combat par le projet « African Activists for Climate Justice » (ACCJ, sigle anglais) dont la composante sénégalaise a été lancée officiellement le 14 février 2022 à Dakar.

Ses initiateurs expliquent que d’une durée de 56 mois (mai 2021-31 décembre 2025), le projet entend améliorer la démocratisation du débat climatique et le développement d’une justice climatique en Afrique.

« Le projet AACJ vise à amplifier les voix des femmes, jeunes et communautés locales et autochtones qui réclament la justice climatique et à renforcer les capacités des groupes les plus touchés par le changement climatique afin de faire progresser l’équité, la dignité et la justice pour les communautés les plus vulnérables et les plus réprimées en Afrique », selon Sokhna Dié Kâ, Program Manager de l’ONG Natural Justice qui fait partie du consortium qui met en œuvre le projet au Sénégal.

L’intervention du projet se fera de manière holistique et vise les jeunes et les femmes des communautés impactées et/ou vulnérables face au changement climatique et ciblera globalement des zones côtières avec une incidence sur les politiques et réglementations au niveau national, régional et international.

Il est financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères à hauteur de plus de 43 millions d’euros. Le projet AACJ est aussi mis en œuvre dans sept autres pays africains : Burkina Faso, Nigeria, Ethiopie, Kenya, Somalie, Mozambique et Afrique du Sud.

Burkina : le chef de l’Etat Damiba au front

Le nouveau chef de l’Etat du Burkina Faso, le Colonel Paul-Henri Sandaogo s’est rendu au front pour « remobiliser et remonter le moral des troupes ».Dans un communiqué publié le lundi 14 février dans la soirée, le service communication du gouvernement a indiqué que le chef de l’Etat s’est rendu sur les différents sites où opèrent l’armée burkinabé afin de s’enquérir de la situation des troupes. « Le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est rendu à Ouahigouya et Sollé dans la région du Nord et à Toeni dans la Boucle du Mouhoun. Il était accompagné par le Lieutenant-Colonel Djomagné Yves Didier Bamouni, Commandant des opérations du théâtre national », indique le document.

Le nouvel homme fort de Ouagadougou s’est emparé du pouvoir le 24 janvier 2022 en renversant le président démocratiquement élu, Roch Marc Christian Kaboré, au pouvoir depuis 2015.

Un putsch qui intervient deux mois après l’attaque sanglante d’Inata en novembre dernier par des jihadistes. Une attaque où l’armée avait perdu 57 de ses hommes entraînant un vent de contestation des militaires contre le pouvoir de Roch Marc Christian Kabore.

Paul-Henri Sandaogo, intronisé chef de l’Etat et chef suprême des armées le 10 février dernier, s’est fixé pour mission de sortir le Burkina Faso de cette crise politique et sécuritaire. Une tâche qui ne s’annonce pas facile après la suspension du pays des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) quelques après le coup d’Etat.

Dans une volonté de calmer les ardeurs de la Cedeao, Damiba a signé samedi dernier un décret annonçant la création d’une commission composée de 15 membres en vue d’« élaborer un projet de charte et d’agenda, assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre » dans un « délai de deux semaines ». 

Le Conseil de sécurité de l’Onu de son côté, s’est dit « gravement préoccupé par le changement inconstitutionnel du gouvernement au Burkina Faso le 24 janvier », dans un communiqué, évitant soigneusement de condamner ou d’utiliser le terme coup d’Etat.

Le Mali rassure sur l’approvisionnement du marché, jugé «cher»

Malgré le poids des sanctions de la Cédéao sur le Mali, les autorités affirment que les produits de première nécessité seront disponibles « jusqu’au-delà du mois de Ramadan ».Depuis plus d’un mois, l’organisation sous-régionale maintient son embargo sur le pays pour amener les autorités militaires à revoir leur proposition de faire une transition allant de six mois à cinq ans. Mais les craintes commencent à se lire sur les visages à l’approche du mois du jeûne musulman, prévu en avril prochain, sachant que ce pays compte de 94% de musulmans.

Cependant, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Youssouf Bathily, a fait savoir à la télévision nationale que le marché était pour le moment bien approvisionné. Si Dakar-Bamako était l’axe de prédilection des opérateurs économiques maliens pour le transit des produits, M. Bathily souligne que les autorités ont jeté désormais leur dévolu sur Bamako-Conakry et Bamako-Nouakchott. Déjà, il note qu’une centaine de camions chargés de marchandises et des denrées de première nécessité sont arrivés dans le pays le week-end dernier.

« On avait demandé à une grande partie de nos importateurs de dérouter vers la Guinée et la Mauritanie. Ça commence à arriver, il y a un fort convoi encore qui arrive. Avant bien cet évènement, les gens fréquentaient ce corridor. Tout récemment, on leur a demandé de doubler d’effort pour qu’on puisse basculer une très grande partie vers Nouakchott et la Guinée », a-t-il indiqué dans des propos repris par le site Maliweb.

Dans le quotidien malien L’Essor, le ministre du Commerce Mahmoud Ould Mohamed a souligné pour sa part, vendredi dernier, que « le Mali ne connaîtra pas un défaut d’approvisionnement en denrées de première nécessité et les magasins sont pleins chez plusieurs grossistes ».

Cherté des produits

Par ailleurs, certains détracteurs indiquent que les produits connaissent une hausse exponentielle en dépit de leur disponibilité. Et c’est une situation que déplorent de nombreux Maliens, d’après Malijet qui demande s’il faut « s’inquiéter » avec l’arrivée imminente du Ramadan face aux sanctions de la Cédéao.

« Le blocus des deux organisations sous-régionales (Cédéao et Uemoa) commence à être intenable. Les sanctions, bien qu’illégitimes et illégales, pèsent sur les ménages et sur tout le pays sans que cela n’émeuve réellement le gouvernement qui n’a trouvé d’autres alternatives que de mettre en place un mécanisme pour étudier toutes les possibilités de proposer un chronogramme », estime le journal L’Alternance.

Dans ce « Mécanisme de Concertation » récemment mis en place, comprenant notamment la Cédéao et l’Union africaine (UA), le gouvernement malien cherche à concilier les voies avec la communauté internationale, qui l’appelle à organiser rapidement des élections pour le retour des civils au pouvoir.

Ces derniers jours, l’hypothèse d’une probable candidature du colonel Assimi Goïta à la prochaine présidentielle a été écartée par le projet portant révision de la Charte de la transition, soumis par le Conseil national de transition (CNT), organe législatif dirigé par le colonel Malick Diaw.

Ce nouveau projet de loi ne donne pas clairement la date des futures élections présidentielle et législatives. Mais il fixe la durée de la transition conformément aux recommandations des dernières Assises nationales de la refondation, tenues du 15 au 21 novembre 2021. Celles-ci avaient donné une fourchette de six mois à cinq ans de transition, qui a notamment soulevé l’ire de la Cédéao.

Mali : Air France reprend ses vols mais loge à Nouakchott

La compagnie aérienne Air France reprend ses vols vers Bamako, la capitale malienne après une dérogation exceptionnelle du ministère des Affaires étrangères français.Après la suspension de ses vols vers Bamako le 12 janvier dernier, Air France reprend du service à partir du 16 février après des négociations entre la diplomatie française et les autorités de la transition malienne.

Dans un premier temps, une seule fréquence quotidienne est prévue au lieu de deux lors de la configuration précédente. Une escale pour le vol retour est prévue à Nouakchott, la capitale mauritanienne où a lieu la relève de l’équipage.

Le personnel de la compagnie française va aussi loger à Nouakchott où l’aviation civile mauritanienne a donné son accord. Une décision dictée par la « menace terroriste trop importante » à Bamako, et dans les pays voisins selon des sources proches de la compagnie française.

Air France, dixième compagnie mondiale et première compagnie européenne, selon le dernier palmarès des compagnies mondiales décerné par Skytrax (organisme de consultation sur les services de recherche des conditions de vol), dispose d’une flotte de 264 appareils desservant 195 destinations dans le monde.

Rwanda : Paul Kagamé au Qatar pour une visite de travail

Le président rwandais Paul Kagamé est arrivé lundi à Doha, pour une visite de travail de trois jours au Qatar, a confirmé une source officielle à Kigali.Cette visite intervient près de trois ans après que l’émir du Qatar, Son Altesse Tamim bin Hamad Al Thani, a visité le Rwanda en avril 2019 à la tête d’une délégation de haut niveau composée de hauts fonctionnaires et de chefs d’entreprise de l’Etat du Golfe.

Les rapports indiquent que Kagamé a été accueilli par différents responsables, notamment le directeur qatari du département du protocole du ministère des Affaires étrangères, Ibrahim Yousif Abdullah Fakhro, l’ambassadeur qatari au Rwanda, Misfer Faisal Mubarak Al-Ajab Al-Shahwani, et l’ambassadeur du Rwanda au Qatar, François Nkulikiyimfura.

En novembre 2018, le président Kagamé a effectué une visite officielle de deux jours au Qatar, où il a rencontré le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani. Les deux dirigeants, accompagnés de leurs délégations respectives, ont eu des entretiens bilatéraux sur l’approfondissement des domaines de coopération économique et ont assisté à la signature d’accords bilatéraux sur les services aériens, les investissements ainsi que le MoU sur la coopération économique, commerciale et technique.

Le Rwanda et le Qatar s’efforcent d’accroître leur coopération dans divers domaines, notamment la coopération diplomatique, le dialogue politique ainsi que différents investissements potentiels dans l’agriculture, la technologie, l’exploitation minière, le transport et le tourisme.

Les deux nations ont également des pactes qui couvrent les services aériens, la promotion et la protection réciproque des investissements et un protocole d’accord sur la coopération économique, commerciale et technique.

Le Qatar et le Rwanda partagent également des liens par le biais d’accords dans le domaine de l’aviation civile, Qatar Airways, la compagnie nationale de l’Etat du Golfe, assurant des vols directs vers le Rwanda depuis 2012.

Gestion de l’eau et Covid-19 au menu des quotidiens marocains

La gestion des ressources en eau et la vaccination contre la covid 19 sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde la gestion de l’eau, écrit qu’en l’espace de deux décennies, le Maroc a basculé officiellement dans une situation de stress hydrique avéré, soulignant que la gestion des ressources en eau se retrouve plus que jamais au centre même de la notion de développement qui ne peut se réaliser sans l’une des denrées les plus vitales, l’eau.

Du coup, cette nouvelle donne naturelle devient un paramètre principal et transversal à prendre en compte dans toutes futures politiques publiques et pas seulement celles directement impactées par l’utilisation de la ressource comme l’agriculture ou l’industrie, avance le journal.

Urbanisme, habitat, équipements, infrastructures, transport, tourisme, éducation, santé…, dans presque tous les domaines d’activité, la gestion rationnelle des ressources en eau devrait devenir un paramètre central et décisif dans les choix, la conception et la programmation aussi bien du côté des pouvoirs publics que des opérateurs privés, précise-t-il.

+L’Opinion+, qui s’intéresse aux répercussions de la vaccination obligatoire, écrit que l’ultimatum fixé par les autorités gouvernementales aux salariés du public et du privé réfractaires au protocole de vaccination anti-Covid, pour les inciter à se laisser vacciner sous peine d’être interdits de salaires et d’accès à leurs lieux de travail, soulève plusieurs questions d’ordre éthique et juridique.

Sur le plan juridique d’abord, employés comme employeurs s’interrogent sur les modalités d’application et surtout de gestion des effets administratifs d’une mesure aussi restrictive, en l’absence d’un fondement légal propre, approuvé via le circuit législatif classique, constate le quotidien, mettant en garde contre les « répercussions judiciaires » auxquelles les employeurs, publics comme privés, s’exposent dans le cas d’une application “aveugle” de cette mesure.

Sur le plan éthique, l’État, en sa qualité de prescripteur d’un protocole de vaccination, encore au stade expérimental, “engage clairement sa responsabilité quant à ses éventuelles répercussions sanitaires immédiates ou futures”, relève-t-il, soulignant que cette responsabilité pourrait être “légitimement” invoquée par les éventuelles victimes de tel ou tel autre effet secondaire si de telles répercussions surgissaient réellement dans l’avenir.

L’enjeu pour l’actuel gouvernement, qui veut vite et bien faire pour atteindre cet objectif primordial de relance de la vie publique et économique au cours d’une année sinistrée par les effets conjugués du Covid et ceux d’une sécheresse désormais déclarée, c’est d’instaurer la confiance mutuelle, préconise-t-il.

La libération des soldats sénégalais à la Une en Afrique

La libération des militaires sénégalais de la Cédéao engagés en Gambie par les rebelles du MFDC et la situation économico-sécuritaire au Mali sont les principaux sujets traités par les médias consultés mardi par APA.Au Sénégal, le Témoin note que « les 7 soldats otages du MFDC (ont été) libérés » après trois semaines de captivité. Toutefois, leurs gilets pare-balles, casques, munitions et armes ont été « confisqués » par les rebelles indépendantistes, souligne Sud Quotidien.

L’Observateur livre « les coulisses de la libération des 7 otages », des soldats sénégalais en mission internationale de la Cédéao en Gambie. Dans le journal sénégalais, « un préparateur mental alerte sur les dangers de l’absence de prise en charge des militaires libérés ». Quoi qu’il en soit, L’AS note que la libération de ces soldats est un « soulagement national ».

Le quotidien burkinabè Wakatsera qualifie cette libération comme « un autre miracle de Sant’Egidio », à savoir la communauté italienne qui est à l’origine de la médiation qui a conduit au relâchement des sept militaires sénégalais qui étaient aux mains du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).

« Même si Saint Valentin n’a pas agi pour rapprocher deux cœurs en ce 14 février, c’est dans un élan «humanitaire» et «sans condition» que Salif Sadio, a consenti à la libération de ses désormais ex-otages. En tout cas, le chef de l’une des factions du mouvement indépendantiste que dirigeait l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, depuis 1982, jusqu’à sa mort en 2007, a tenu sa promesse de libérer ses captifs, après avoir rendu les corps de trois autres soldats morts lors de l’accrochage meurtrier du 24 janvier, entre éléments de l’Ecomig et combattants du MFDC », explique le journal burkinabè.

Sur un autre sujet, Le Monde Afrique indique que « le retrait des troupes françaises au Mali se précise » même si « l’adaptation de la stratégie pour empêcher la propagation de l’insurrection islamiste vers le sud pourrait s’avérer complexe ».

Maliweb note de son côté que « la polémique entretenue par Paris quant à la présence du groupe Wagner au Mali importe peu pour beaucoup de Maliens. Pour eux, les résultats sécuritaires de la collaboration “franche” entre l’armée malienne et ses partenaires russes constituent le baromètre. Et ces résultats sont jugés très satisfaisants ».

A propos des craintes de l’approvisionnement du marché en produits de première nécessité dans le pays suite aux sanctions de la Cédéao, le site malien reprend le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Youssouf Bathily : « Des produits seront disponibles jusqu’au-delà du mois de ramadan ». Selon Maliweb, « le corridor Bamako-Conakry est désormais la voie trouvée par des opérateurs économiques maliens. Les autorités du pays ont fixé leur regard sur l’axe Conakry-Bamako et Bamako-Nouakchott après les sanctions infligées par la CEDEAO et l’UEMOA à l’endroit de notre pays lors du sommet d’Accra, le 9 janvier 2022. Cet axe qui était moins fréquenté est bien fonctionnel aujourd’hui ».

Pour l’AMAP, « le Mali ne connaîtra pas un défaut d’approvisionnement en denrées de première nécessité et les magasins sont pleins chez plusieurs grossistes, a constaté vendredi dernier, le ministre en charge du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, qui a fait le déplacement ».

Côte d’Ivoire: la Fondation Ked distinguée pour ses actions en matière d’éducation

La Fondation Ked décroche le prix de la meilleure fondation en matière d’éducation, à l’occasion de la cérémonie des Awards de la Bonne gouvernance 2022, tenue vendredi à Abidjan.La cérémonie a été organisée par l’Observatoire africain pour la promotion de la bonne gouvernance, au cercle du rail au Plateau, le centre des affaires d’Abidjan.

Mme Edwige Diety, la présidente de la Fondation Ked a reçu le prix du leader de la meilleure fondation en matière d’éducation. Ce prix est décerné à cette organisation pour ses actions dans le social avec un accent particulier sur la construction et la réhabilitation d’infrastructures dans le secteur de l’éducation.

« Personnellement, je perçois ce prix, comme un encouragement à poursuivre l’immense chantier de développement entamé en Côte d’Ivoire et particulièrement dans la région du Tonkpi en permettant à nos enfants d’avoir accès à l’éducation », a-t-elle dit.

Elle a saisi l’occasion pour féliciter toute l’équipe de la fondation qui travaille avec abnégation en vue de contribuer à travers ses « modestes actions », au bien-être des populations dans la continuité de la politique de l’école obligatoire pour tous du président Alassane Ouattara.

« Cette distinction est une invitation à redoubler d’efforts et surtout être à l’écoute de nos parents et contribuer à leur offrir une condition de vie meilleure. Nous sommes plus que déterminés à poursuivre ce noble combat »; a- t- elle poursuivi.

La Fondation Ked a construit et mis à la disposition de l’État ivoirien plusieurs ouvrages socio- éducatifs entièrement équipés à Danané, dans l’Ouest du pays. Ce qui a permis à plus de 4000 écoliers d’avoir accès à l’éducation dans de meilleures conditions.

En plus des écoles déjà livrées, ce sont encore 15 écoles primaires publiques, trois cantines scolaires et deux logements pour le personnel enseignant qui sont en construction et qui devraient être livrés courant 2022.

Côte d’Ivoire: l’eau potable à nouveau disponible à Bouaflé

La mobilisation des agents pour le rétablissement de la situation dans les meilleurs délais a conduit à de multiples travaux sur le réseau de distribution d’eau.L’eau potable est à nouveau disponible dans les robinets à Bouaflé (centre ivoirien), grâce à la promptitude des équipes de la Sodeci qui ont réduit les délais des travaux à la suite du déversement accidentel de carburants dans le fleuve Marahoué par un camion-citerne.

« Depuis ce dimanche 13 février 2022, l’eau potable est à nouveau disponible dans les robinets à Bouaflé », annonce un communiqué du ministère ivoirien de l’Hydraulique.

Pendant 19 jours la fourniture d’eau potable à Bouaflé a été interrompue suite au déversement accidentel du contenu d’un camion citerne transportant de l’hydrocarbure dans le fleuve Marahoué le 26 janvier 2022.

La continuité de service était assurée par 11 camions citernes. Une organisation de rotation de ces camions-citernes, a été mise à disposition permettant de les ravitailler au fur et à mesure.

Après les actions de dépollution menées par le Centre ivoirien antipollution (Ciapol), les tests sur l’eau brute effectués par les laboratoires ont montré qu’il n’existait plus de trace d’hydrocarbure dans le fleuve.

Après des travaux d’éloignement du radeau  en amont, la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci) a procédé au lavage des installations de  production et au nettoyage du réseau.

En accord avec tous les acteurs, l’usine de traitement d’eau de Bouaflé a été remise en service durant la nuit du samedi 12 février 2022, souligne le communiqué du ministère de l’Hydraulique.  

Lors d’une visite le 4 février  2022 avec le directeur général de la Sodeci,  M. Ahmadou Bakayoko, le ministre de l’Hydraulique, Laurent Tchagba, avait annoncé la mise en service de la station d’eau potable dans 15 jours.  

Mais, les choses se sont accélérés en simultané sur l’impulsion du directeur général de la Société, Ahmadou Bakayoko qui a établi un « Comité de crise » sur place pour soulager les populations privées d’eau courante depuis le 27 janvier 2022.  

Selon M. Ahmadou Bakayoko les techniciens en charge des travaux ont procédé au « déplacement de l’équipement de pompage et la construction d’une nouvelle canalisation de l’eau en amont pour éviter à l’avenir de tel incident ».

« C’est la qualité de l’eau qui doit être bue par les populations. Donc autant on comprend le problème, autant on ne prendra aucun risque sur la qualité de l’eau, on fera tous les tests avant de redonner l’eau », a-t-il insisté. Pour la Sodeci, la « priorité » est la qualité de l’eau potable à drainer dans son réseau.

L’incident technique causé par le déversement accidentel d’hydrocarbures à proximité de l’usine d’eau potable de la Sodeci avait entraîné une suspension de la fourniture d’eau depuis lors dans la localité.

Face à cette situation, la société a entrepris des actions aux côtés du ministère de l’Hydraulique et de l’Office national de l’eau potable (ONEP) pour coordonner les opérations de dépollution et la prise en charge des populations à travers la coordination des camions citernes.

La mobilisation des agents pour le rétablissement de la situation dans les meilleurs délais a conduit à de multiples travaux simultanés sur tout le réseau pour garantir la qualité de l’eau à la reprise de la desserte.

Cette prompte mobilisation est le fruit de la cellule de crise qui travaille en liaison avec la direction générale et la direction régionale de Bouaflé avec le support de toutes les directions opérationnelles en interne.

Ce comité a travaillé en étroite collaboration avec les représentants de la préfecture, de pompiers civils, des forces de l’ordre, d’éléments des Eaux et forêts, du Ciapol.

La direction régionale de l’Hydraulique, de l’Environnement et du développement durable ont été associés à cette opération ainsi que le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.

Burkina : le sort de Kamou Malo divise le milieu du foot

Le président de la Fédération Burkinabè de Football (FBF) n’envisage pas de renouveler le contrat du sélectionneur de l’équipe nationale masculine qui expire le 28 février prochain.Dissonance à la Fédération Burkinabè de Football (FBF). Dans un communiqué daté du 12 février 2022, l’instance faîtière a annoncé que les contrats du coach Kamou Malo, de ses adjoints Firmin Sanou et Alain Ablassey Nana, et de l’entraîneur des gardiens de but Sa Brama Traoré ne seront pas prolongés.

Au cours d’une rencontre tenue le même jour, Lazare Banssé, le président de la FBF, a néanmoins « salué le travail » de ce staff technique. Nommé en juillet 2019, Kamou Malo n’a perdu que deux rencontres officielles.

Sous sa férule, les Étalons ont raté de peu les barrages de la Coupe du monde 2022 et atteint les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations 2021. Opposé au Cameroun pour la petite finale, le Burkina s’est incliné aux tirs au but après avoir mené trois à zéro au terme de la première période.

Ce beau parcours, avec une équipe en reconstruction, a été sanctionné d’un match amical contre la Belgique le 29 mars 2022. Compte tenu de tous ces éléments, des membres de la FBF se démarquent et demandent la convocation d’une réunion du Comité exécutif pour « statuer sur toutes les préoccupations actuelles du foot (burkinabè) et faire le bilan de la Can 2021 ».

Dans une lettre adressée ce 14 février 2022 au président de la FBF, le Comité exécutif dans lequel siège notamment l’ancien international Alain Traoré, grand-frère de Bertrand, le capitaine des Étalons, a fustigé « les décisions unilatérales » et sans « fondement juridique » de Lazare Banssé à qui on reproche une « gouvernance personnalisée ».

Le patronat appelle à donner un nouveau à l’accord d’association Maroc-UE

« Il est nécessaire de donner un nouveau souffle à l’accord commercial et d’investissement Maroc-UE, adopté en 1996, afin qu’il puisse refléter la nouvelle réalité », a de nouveau insisté le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, Chakib Alj.Chakil Alj s’exprimait lors d’une rencontre organisée avec BusinessEurope ce lundi sur la modernisation de l’accord d’association Maroc-UE.

Cité dans dans un communiqué du patronat, Chakib Alj a affirmé que « la modernisation de l’Accord d’Association Maroc-UE offre un énorme potentiel et peut être un modèle pour une relation UE-Afrique plus forte. Le temps est à l’action ».

Même son de cloche auprès du président de BusinessEurope, Pierre GATTAZ, qui a souligné que « le monde a changé depuis l’entrée en vigueur de l’Accord d’Association UE-Maroc ». D’où la nécessité, dit-il, d’adapter ce cadre aux réalités commerciales du 21ème siècle et aux besoins des entreprises dans des domaines importants comme l’économie digitale. 

« Pour favoriser l’intégration de nos chaînes de valeur, nous devons combler les barrières non-tarifaires et faciliter les investissements étrangers et le commerce de services notamment. Cela sera encore plus important dans un contexte où beaucoup d’entreprises européennes cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement », a-t-dit.

Lors de leurs interventions, les panélistes ont présenté les avantages qu’offrerait la modernisation de l’Accord d’Association Maroc-UE pour les entreprises des deux continents, notamment en termes d’intégration des chaînes de valeur, particulièrement à la lumière de l’entrée en vigueur de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (Zlecaf).

Cette dernière donnera accès à un marché de 1,2 milliard de consommateurs et permettra de stimuler l’investissement et de créer de la valeur ajoutée et de l’emploi vers une croissance socio-économique durable du continent africain.

Pour rappel, la CGEM et BusinessEurope avaient adopté, le 21 septembre 2021, une déclaration conjointe, qui prône une modernisation du cadre des relations commerciales et d’investissement Maroc-UE, attendue depuis longtemps par les deux communautés des affaires. « Cette modernisation devra libérer le potentiel économique inexploité du partenariat précité afin de soutenir une reprise économique post-pandémique effective et durable et de saisir les opportunités liées, notamment aux chaînes d’approvisionnement, à la durabilité ou encore au numérique », conclut le patronat. 

Crise en Ukraine: Air Arabia prévoit un vol pour les ressortissants marocains

La compagnie aérienne Air Arabia a annoncé lundi l’organisation d’un vol pour les ressortissants marocains en Ukraine. Le vol reliera Kiev à Tanger le 15 février.Dans un tweet publié ce lundi, Air Arabia a annoncé qu’un vol serait assuré pour les Marocains présents en Ukraine. Le vol liera Kiev à Tanger ce mardi 15 février, avec un départ prévu à 5h10 depuis l’aéroport de Kiev. Le coût du voyage varie entre 4.111 et 4.671 dirhams (1 euro = 10,5 DH) en classe économique.

Sur les 75.000 étudiants étrangers en Ukraine, le nombre des Marocains avoisine les 8.000. Ils représentent la deuxième communauté estudiantine étrangère et la première communauté provenant d’Afrique et du monde arabe.

Pour rappel, le Maroc a appelé, samedi, ses ressortissants à quitter le territoire, sur fonds d’escalade des tensions russo-ukrainiennes.

Washington a récemment affirmé qu’une invasion russe de l’Ukraine pourrait avoir lieu dès « les prochains jours », accusation qualifiée de « provocatrice » et « d’hystérique » par Moscou.

Samedi, le président américain a averti son homologue russe des répercussions « sévères et rapides » que subirait Moscou en cas d’attaque de l’Ukraine.

Sénégal : l’Armée « prend acte » de la libération de ses soldats

Le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) a relâché, ce lundi, les sept militaires qu’il avait capturés le 24 janvier dernier.« Ils se trouvent dans un bon état physique général », rassure un communiqué du colonel Alexis Grégoire Vasse, Directeur de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa).

La Grande Muette a par ailleurs salué « l’élan de solidarité patriotique et spontané » manifesté par leurs concitoyens à son égard.

En outre, l’Armée sénégalaise réaffirme que l’attaque de son contingent, dans le cadre de la Mission ouest-africaine en Gambie (Ecomig), « s’était bien déroulée en territoire gambien », contrairement aux allégations « propagandistes » du mouvement rebelle.

Sénégal : un nouveau nid pour les start-ups

Le lancement des travaux de construction du Centre Mohamed Bin Zayed pour l’Entrepreneuriat et l’Innovation a été effectué ce lundi à Dakar.Une vieille doléance en phase d’être satisfaite. Le Centre Mohamed Bin Zayed pour l’Entrepreneuriat et l’Innovation devrait répondre au manque d’espaces dédiés aux femmes et aux jeunes entrepreneurs du Sénégal.

Ce bâtiment multifonctionnel et ultra moderne est financé à hauteur de 70 %, soit 12 milliards F CFA, par le Fonds Khalifa pour le développement des Emirats arabes unis. L’État du Sénégal contribuera au financement avec une enveloppe de 5 milliards F CFA afin de compléter le coût global du projet qui s’élève à 17 milliards F CFA environ.

Le Centre Mohamed Bin Zayed pour l’Entrepreneuriat et l’Innovation sera bâti sur une superficie de plus 36 mille m². Deux sous-sols d’une capacité d’accueil de 154 places supporteront les sept niveaux de l’immeuble en plus d’une terrasse aménagée.

« Cet espace, qui servira entre autres de lieu d’études, d’incubation et de rencontre, permettra aux jeunes d’avoir accès aux technologies de l’information et de la communication, aux derniers outils en lien avec la réalité virtuelle et augmentée, l’intelligence artificielle, la Blockchain… », a indiqué le Délégué général à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ), Papa Amadou Sarr.

Grâce à cette infrastructure, « les jeunes qui allaient à la Silicon Valley, au MIT (Massachusetts Institute of Technology) ou à la station F de Paris, n’auront plus ce besoin parce que tous les outils (nécessaires) seront disponibles dans ce centre », a-t-il ajouté.

Présidant la cérémonie, le ministre, Secrétaire Général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba, a salué cette initiative qui contribue au développement de l’écosystème numérique de son pays.

« A terme, a-t-il soutenu, ce centre à vocation internationale, deviendra une plateforme de référence sur le continent africain en vue d’offrir aux investisseurs et aux innovateurs un point d’accès aux marchés sénégalais et de la sous-région ».

L’inauguration de l’édifice est prévue en juillet 2023, soit dix-huit mois après le démarrage des travaux. Mais Pape Amadou Sarr espère aller plus vite en livrant le joyau dès avril 2023.

Fonds mondial de la santé: pour une répartition des contributions africaines

Les États-Unis accueilleront la 7e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de la santé au deuxième semestre de cette année 2022.

Les acteurs de la Société civile africaine demandent une meilleure répartition des ressources financières du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Dans une déclaration parvenue à APA, ils recommandent une répartition de la contribution des Etats africains de plus en plus importante, en leur permettant de conserver un pourcentage des fonds de leurs promesses pour les investir dans la lutte contre les pandémies particulièrement en faveur des populations vulnérables.

« A cet effet, un mécanisme de suivi de l’utilisation de ces fonds sera défini et confié à la Société civile », indique le document signé par Elhadji Daouda Adam, président de l’Union africaine des consommateurs (UAC). Il exhorte ainsi l’Union Africaine à faire de cette reconstitution une de ses priorités en mobilisant les Chefs d’Etat et la Société civile africaine dans la reconstitution des ressources du fonds mondial.

Pour y arriver, la Société civile africaine invite le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine de « souligner, à chaque occasion, à ses pairs, Chefs d’Etats africains, l’importance des dépenses nationales dans le secteur de la santé pour que chaque pays atteigne ses objectifs avec l’appui des autorités publiques, de la Société civile et du secteur privé. Car la santé est un droit humain fondamental ».

La 7e Conférence du Fonds mondial, qui se déroulera dans un contexte marqué par la crise sanitaire liée à la Covid-19, permettra de recueillir des promesses de dons pour assurer les subventions pour la période 2024-2026, qui correspond à la première moitié de la période de sa stratégie récemment approuvée par son Conseil d’administration.

Les grandes orientations de cette stratégie reconnaissent explicitement le rôle que le partenariat avec la Société civile, notamment, peut et doit jouer dans la préparation et la riposte aux pandémies, compte tenu des impacts des celles-ci sur les communautés vulnérables.

La conférence se déroule tous les trois ans et réunit des représentants des gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des communautés touchées par les trois maladies infectieuses les plus dévastatrices à savoir le Sida, la tuberculose et le paludisme.

Libye : bras de fer à Tripoli entre deux Premiers ministres

Alors que Fathi Bashagha a été nommé jeudi, nouveau Premier ministre de la Libye par le Parlement, son prédécesseur Abdelhamid Dbeibah refuse de quitter le poste.En proie à une guerre civile depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’enlise à nouveau dans une crise politique majeure en se retrouvant avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli. Au centre de cette rivalité, l’accès aux fonds de la Banque centrale et la reconnaissance internationale.

Jeudi dernier, le parlement libyen, a élu à l’unanimité l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha (59 ans) comme nouveau chef du gouvernement en remplacement d’Abdelhamid Dbeibah. Mais l’élection de Bashagha crée pour l’instant plus de problèmes qu’il n’en résout. En effet, le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, soutenu par les Nations unies, a indiqué qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ».

L’Onu soutient Dbeibah 

Une posture battue en brèche par l’influent président de la Chambre des représentants Aguila Saleh, qui estime que « le mandat Dbeibah a expiré » depuis le report des élections présidentielles et législatives du 24 décembre 2021. Dbeibah désigné en février 2021 à la tête d’un nouveau gouvernement de transition dans un plan de paix soutenu par l’Onu, a martelé qu’il poursuivra sa feuille de route qui consiste à unifier les institutions et conduire le pays à des élections présidentielle et législatives.

Dans cette mission, il peut toujours compter sur l’Organisation des Nations unies (Onu), qui, par la voix de son porte-parole, Stéphane Dujarric, a soutenu jeudi dans la soirée de la nomination de Fathi Bashagha comme nouveau Premier ministre, qu’elle continuerait toujours à soutenir le gouvernement de Dbeibah.

Son successeur Fathi Bashagha, ancien ministre de l’Intérieur entre 2018 et 2021, bénéficie de l’appui du Parlement basé à Tobrouk et de son influent Aguila Saleh. Il est surtout parrainé par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole, appuyé par la Russie, l’Egypte, les Emirats arabes-unis.

Jeudi soir, quelques heures après son élection, Fathi Bashagha a atterri à Tripoli à bord d’un avion affrété par le fils du maréchal Haftar sous la protection des milices de Zawiya et de certains groupes armés de Misrata. Tandis que son prédécesseur Dbeibah qui siège à Tripoli, est toujours sous la sécurité de la brigade 444, l’unité d’élite de l’armée libyenne et d’une brigade de Misrata.

Enjeux financiers, pétrole

Dans cette lutte pour le pouvoir entre les deux Premiers ministres, l’on cherche par tous les moyens à décrocher le soutien des milices de Misrata déployées à Tripoli. Les deux têtes de l’exécutif, tous deux originaires de Misrata à l’Est à 200 kilomètres de la capitale Tripoli, ont des soutiens à l’Ouest du pays encore sous le contrôle des loyalistes, ce qui risque de déboucher sur des affrontements entre milices aux allégeances parfois mouvantes et réversibles.

Mais derrière cette nouvelle crise politique, se cache d’énormes enjeux financiers. En effet, plusieurs groupes armés et les réseaux de trafics sont prêts à soutenir Bashagha parce qu’ils veulent remettre en cause le mode de fonctionnement de la Banque centrale libyenne instauré par Abdel Hamid Dbeibah avec le soutien de la Turquie. Bashagha et ses alliés dénoncent des liens étroits Dbeibah, le gouverneur de la Banque centrale et Ankara. Bashagha et Haftar, deux anciens adversaires devenus des alliés politiques, veulent aussi obtenir cette reconnaissance internationale afin de mieux contrôler le pétrole dans l’Est du pays.

Ce bras de fer au sommet de Tripoli, risque de replonger le pays dans une nouvelle scission comme en 2014. Il a fallu sept ans de conflit pour que l’Onu, à travers un plan de paix, arrive à installer un gouvernement de transition en février 2021 dirigé par Abdul-Hamid Dbeibah.

Sénégal : libération de sept soldats détenus par les rebelles du MFDC

Les sept militaires sénégalais, pris en otage depuis le 24 janvier par les rebelles casamançais, ont été libérés lundi 14 février, a appris APA de sources médiatiques.Salif Sadio a tenu parole. Plusieurs journaux ont annoncé ce lundi que le chef de l’une des branches armées du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MDFC), une rébellion au sud du Sénégal qui dure depuis quatre décennies, a promis de libérer ce jour ces soldats sénégalais membres de la Mission ouest-africaine en Gambie (Ecomig). C’est chose faite, selon le site sénégalais Emedia, indiquant que les otages ont été relâchés « à l’issue d’une cérémonie sous haute surveillance ».

« Le convoi vient juste de quitter en direction de la capitale gambienne, accompagnés de la délégation venue de Gambie composée de médiateurs de la communauté St Egidio, de la Croix Rouge internationale et de la mission de la Cedeao en Gambie (MICEGA). Toutefois, leurs gilets pare-balles, casques et montres sont finalement confisqués par le MFDC… De même que leurs munitions et armes saisies. Le représentant de Salif Sadio, Pape Sané, chargé des opérations du MFDC, indique avoir saisi ces armes et effets personnels pour lancer un message au Sénégal », renseigne Emedia.

Dans une vidéo où il s’entretient avec des journalistes et diffusée en boucle sur les réseaux sociaux, le chef rebelle a déclaré que les soldats sénégalais venus de Gambie avaient traversé la frontière et attaqué ses bases en Casamance. Il a rapporté que le MFDC avait rendu à la Cédéao les dépouilles des quatre soldats sénégalais tués à la fin des affrontements, le 24 janvier dernier en Gambie, pays partiellement enclavé dans le Sénégal.

Ces combats avec les rebelles sont survenus « dans le cadre d’une action de sécurisation et de lutte contre les trafics illicites, notamment contre l’exploitation criminelle du bois sur la frange frontalière avec la Gambie », avait précisé l’armée sénégalaise dans un communiqué.

La Casamance est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d’une marche en décembre 1982. Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l’économie, le conflit a persisté à basse intensité. Le Sénégal s’emploie à normaliser la situation et a entrepris de réinstaller les déplacés.

L’Ecomig a été instituée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) devant la crise politique née du refus de l’ex-président et dictateur gambien Yahya Jammeh de quitter le pouvoir après sa défaite à la présidentielle de décembre 2016. M. Jammeh a finalement été forcé à l’exil en janvier 2017 par les pressions internationales et l’entrée de troupes sénégalaises sur le sol gambien.

Les forces sénégalaises fournissent l’essentiel des effectifs de l’Ecomig, de plusieurs centaines de soldats. Le mandat de l’Ecomig a été prolongé à plusieurs reprises.

Mali : Assimi Goïta veut réformer avant de céder le pouvoir

L’hypothèse d’une probable candidature du colonel Assimi Goïta à la prochaine présidentielle a été écartée par le projet portant révision de la Charte de la transition.

Le Conseil National de la Transition (CNT), organe législatif de la transition au Mali, s’active. Il vient de proposer un projet de révision devant modifier certaines dispositions de la charte de transition. La date de la séance plénière n’a pas encore été fixée, mais les nouvelles dispositions prennent en compte des recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR), tenues du 15 au 21 novembre 2021.

Ainsi, le projet de charte révisé interdit expressément au président de la transition à se porter candidat aux prochaines élections. Président depuis le mois de mai 2021, le colonel Assimi Goïta ne devrait donc pas briguer sa propre succession lors d’un scrutin présidentiel dont la date n’a pas encore été arrêtée.

En tant que président de la transition, le texte prévoit aussi son remplacement, « en cas de vacance », par le Président du Conseil National de Transition, en l’occurrence le colonel Malick Diaw, l’un des officiers avec lesquels il a mené le coup d’Etat du 18 août 2020.

D’autres modifications concernent les suppressions du poste de vice-président et du nombre des membres du gouvernement limité à vingt-cinq, l’augmentation du nombre du CNT, l’adaptation de la durée de la transition conformément aux recommandations des Assises nationales de la refondation.

Celles-ci doivent en outre fixer « la durée de la transition », qui devait normalement expirer d’ici quelques jours, en considérant la date du renversement du président démocratiquement élu, le défunt Ibrahim Boubacar Keita. Si la communauté internationale, notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), appelle les autorités militaires à organiser rapidement les élections, une partie de l’opposition malienne annonce qu’elle ne les reconnaîtra plus à partir du 25 mars prochain.

Prolongement de la transition ?

Mais au regard de l’article deux du projet de charte, parmi les nouvelles dispositions, ce deadline peut sembler court pour que les autorités militaires de la transition soient en mesure de passer le témoin. Dans ledit article, la charte charge la transition de plusieurs missions qui vont nécessairement prendre du temps pour leurs réalisations.

Il s’agit du rétablissement et du renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, du redressement de l’État et la création des conditions de base pour sa refondation, de la promotion de la bonne gouvernance, de la refonte du système éducatif, de l’adoption d’un pacte de stabilité sociale, des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives, de l’organisation des élections générales, de la mise en œuvre intelligente de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger et de la mise en œuvre intelligente et efficiente des Recommandations des Assises Nationales de la Refondation.

Par ailleurs, ces Assises avaient recommandé un rallongement de la transition de six mois à cinq ans, alors que le scrutin présidentiel était prévu le 27 février 2022. Cette annonce avait particulièrement irrité la Cédéao, qui avait prononcé plusieurs sanctions à l’encontre du Mali.

La rupture des relations diplomatiques de tous les pays de la sous-région, à l’exception de la Guinée, venait d’être consommée, sans compter la fermeture des frontières communes ou encore la suspension des transactions économiques entre les pays de la zone et le Mali.

De lourdes sanctions qui mettent dans le désarroi plusieurs citoyens ouest-africains, surtout les populations habitant à proximité des frontières. « Même pour se dire bonjour, on se met de chaque côté de la frontière. C’est pitoyable », déplore un habitant de Kidira, ville sénégalaise frontalière du Mali.

Mali : vers un départ de la France et de l’UE

La France et l’Union européenne vont décider cette semaine de leur présence militaire au Mali.Le processus est en branle et devrait aboutir à la fin de cette semaine à une série de décisions concernant l’engagement français et européen au Mali. Ce lundi, une réunion par visioconférence des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se tiendra pour évoquer l’avenir de la force militaire européenne regroupée au sein Takuba. Un premier rendez-vous qui devrait acter le retrait quasi probable des troupes françaises et européennes au Mali

L’ancienne puissance coloniale, dont plusieurs milliers de soldats sont engagés depuis 2013 contre les groupes jihadistes actifs sur le territoire malien et dans les pays voisins, va-t-elle enfin retirer ses troupes de la région ?

Le G5 Sahel à Paris 

« La situation ne peut pas rester en l’état », a déclaré mardi 1er février le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal, donnant ainsi le sentiment que la France envisage désormais toutes les hypothèses y compris un retrait de ses troupes du Mali.

A ce titre, Emmanuel Macron a convié ce mercredi 16 février, les chefs d’Etat du G5 Sahel notamment le président nigérien Mohamed Bazoum, le Tchadien Mahamat Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Une rencontre à laquelle le président français n’a pas invité les autorités de la transition burkinabé et malienne.

Le président de l’Union africaine Macky Sall et le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le Ghanéen Nana Akufo-Addo seront de la partie tout comme le Conseil européen Charles Michel, et du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

A l’issue de cette rencontre, Paris et ses partenaires de l’Union européenne vont informer l’UA et la Cedeao des décisions prises sur leur engagement au Mali. La réorganisation du dispositif dans les autres pays sahéliens voisins et son extension aux pays du golfe de Guinée sont aussi à l’étude.

Invoquant la souveraineté nationale, les autorités de la transition malienne entendent se maintenir plusieurs années au pouvoir, le temps selon elle de « refonder les bases de l’Etat et restructurer les forces armées et sécurité » du pays plongé depuis 2012 dans une grave crise sécuritaire liée à la présence de plusieurs groupes jihadistes sur une grande partie du territoire malien, le Nord et le Centre notamment.

La junte inflexible

Durant les premiers mois après la prise du pouvoir par l’armée à Bamako, Paris s’était pourtant montré conciliant vis-à-vis des putschistes maliens. Mais les rapports entre les deux parties se sont brusquement dégradés lorsqu’en mai dernier les colonels qui avaient entre-temps installé un président et un premier ministre à la tête d’un gouvernement de transition avaient décidé de débarquer les deux hommes confiant la présidence de l’Etat au chef de la junte, le colonel Assimi Goita.

La crise s’est, ensuite, aggravée quand quelques jours plus tard, la France a brandi la menace de retirer ses militaires engagés depuis 2013 au Mali et au Sahel dans le cadre d’une opération de lutte contre les groupes jihadistes, avant de se rétracter finalement pour annoncer une simple réduction de ses troupes et une restructuration de son dispositif militaire sur le terrain.

Évoquant alors « un abandon en plein vol », les autorités de Bamako avaient, dans la foulée, menacé de faire appel à d’autres partenaires extérieurs, donnant ainsi crédit à ce qui n’était à l’époque qu’une simple rumeur comme quoi elles souhaiteraient solliciter la Russie pour l’envoi d’éléments appartenant à la très sulfureuse compagnie militaire privée russe Wagner, accusée d’exactions en Syrie, en Libye et en Centrafrique. La France qui n’a jamais caché son hostilité à une telle perspective n’avait, depuis lors, cessé de mettre en garde Bamako et Moscou contre cette éventualité qui, depuis peu, serait devenue finalement une réalité, selon plusieurs sources diplomatiques occidentales en poste au Mali.

Les sorties musclées de responsables des deux pays, devenues quasi quotidiennes ces dernières semaines, n’ont pas contribué à apaiser la tension.

Commentant les décisions prises contre la junte par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a infligé le 9 janvier une série de sévères sanctions diplomatiques et économiques au Mali, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre et porte-parole du gouvernement malien, s’était livrée à une attaque virulente contre la ministre française des Armées, Florence Parly et la France, qu’il a accusée de chercher à diviser les Maliens, « d’instrumentaliser » les organisations sous-régionales et de conserver ses « réflexes coloniaux ». Le colonel malien avait alors sommé Mme Parly de se taire.

École sénégalaise, Barkhane et Kaïs Saïed à la Une en Afrique

La crise scolaire au Sénégal, la contre-attaque de la force française Barkhane face aux terroristes implantés à la frontière bénino-burkinabè et le renforcement du pouvoir du président tunisien Kaïs Saïed sont les principaux sujets qui reviennent dans les médias africains visités lundi par APA.Au Sénégal, la grève des enseignants se poursuit. Pourtant Le Soleil indique que « l’Etat propose 69 milliards de FCFA » pour satisfaire leurs revendications. Cependant, ils jugent ces offres « insuffisantes » alors que « les parents d’élèves haussent le ton ».

Walf Quotidien note que « l’Etat (est) sous pression » là où Sud Quotidien rapporte que les négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants ont été « échec et impasse ». Pour le journal sénégalais, « l’Etat met en avant huit propositions pour un impact de 69 milliards ». Mais « les syndicats affirment n’avoir rien vu de +concret+ ». Ainsi, les mots d’ordre de grève du G7 et du G20 restent « toujours en vigueur dans l’école », qui « s’enfonce dans la crise », ajoute L’AS.

Pendant ce temps, Tribune note que le président Macky Sall est « face à un océan de problèmes ». L’Observateur note que la nomination du Premier ministre se heurte encore devant « le poids de l’attente ».

A la frontière Burkina Faso-Bénin, Wakatsera indique que « la foudre de Barkhane tombe sur 40 terroristes ». « C’est sur le territoire burkinabè voisin du Bénin que les combattants des forces du mal ont été neutralisés, ce jeudi (dernier), par les éléments de la Force française Barkhane, alertés par leurs «partenaires» béninois et burkinabè. 40 terroristes mis hors d’état de nuire, et un pick-up et plus d’une dizaine de motos détruits. Le bilan est sans équivoque », renseigne le quotidien burkinabè.

Le
Monde Afrique note de son côté que « le Bénin (est) confronté à l’extension de la menace djihadiste sahélienne » après que « neuf personnes, dont un ancien militaire français, ont été tuées dans un enchaînement d’actes terroristes meurtriers inédit ».

Au Mali, Malijet se fait l’écho de la « montée en puissance des FAMa », les forces armées nationales. En effet, le site malien rapporte que « l’armée cumule les victoires sur l’ennemi ». « Dans leur mission régalienne, les FAMa ont le moral au top, d’où leur montée en puissance et leur abnégation dans la traque contre les terroristes un peu partout sur le territoire national. Elles sont galvanisées en cela avec les nouveaux matériels et équipements acquis dernièrement par les autorités de la Transition ».

Par ailleurs, en Tunisie, le président Kaïs Saïed « étend son pouvoir sur le système judiciaire », d’après France 24, qui fait état d’une « manifestation à Tunis », la capitale, suite à cette décision.

« Le président tunisien Kaïs Saïed a remplacé, dimanche 13 février, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qu’il a dissout il y a une semaine, par un autre organe « temporaire » et s’est donné le pouvoir de limoger des juges et de leur interdire de faire grève », souligne le média français.

Economie et politique au menu des quotidiens marocains

La formation des compétences, la sécheresse au Maroc et les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’intéresse à la formation des compétences, écrit qu’alors que l’investissement privé doit doubler de volume pour représenter le double de celui réalisé par le secteur public, le secteur privé sera inévitablement confronté à la problématique de la rareté des compétences et profils, y compris pour des secteurs sociaux relevant parfois du service public, comme la santé ou l’éducation.

Orienter l’effort national vers des secteurs prioritaires imposera à un moment ou un autre des mécanismes d’incitation et d’encouragement pour la formation de compétences pour ces secteurs, préconise-t-il.

Et à l’instar de la future charte d’investissement, en phase de finalisation, des mécanismes similaires de subventions pour les formations dans les secteurs prioritaires pourraient être d’une grande utilité, juge l’éditorialiste.

Par ailleurs, L’Économiste déplore l' »inaction » du gouvernement concernant les effets de la sécheresse, qui commence à « faire des ravages » dans le monde rural.

La publication fait état d’un retard pris dans l’annonce d’un plan d’urgence destiné à réduire l’impact du déficit de la pluviométrie, malgré les signaux perceptibles d’une sécheresse inévitable, notant que ce plan nécessitera la mobilisation de quelques milliards de DH à puiser dans les charges communes.

Ce dossier, qui est d’abord et avant tout d’ordre économique et social, avec ses répercussions notamment sur l’exode rural, commence à prendre “une tournure politique”, à cause du “silence radio” de l’exécutif, estime-t-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine, écrit que la note du ministère des Affaires étrangères appelant les ressortissants marocains à quitter le territoire ukrainien vient “chambouler le quotidien” de près de 10.000 Marocains qui ont choisi l’Ukraine pour poursuivre leurs études et qui se voient aujourd’hui obligés d’interrompre leur cursus.

Les tensions actuelles, qu’elles soient avérées ou non, représentent également une opportunité de taille pour le Royaume, notamment pour le projet du gazoduc Maroc-Nigeria, dont la réalisation représentera une alternative de taille pour une majeure partie des pays européens qui restent dépendants des expéditions de gaz russe, relève le quotidien.

Le Maroc appelle ses ressortissants à quitter l’Ukraine 

Le Maroc a conseillé, ce samedi, ses ressortissants de quitter l’Ukraine par mesure de sécurité, en pleine crise russo-occidentale. »Au vu de la situation actuelle, l’Ambassade du Maroc à Kiev recommande aux Marocains en Ukraine de quitter le territoire, via les vols commerciaux disponibles, afin de préserver leur sécurité », a indiqué l’Ambassade dans un communiqué publié sur la page Facebook du ministère des Affaires étrangères.

L’ambassade a également recommandé aux Marocains souhaitant se rendre en Ukraine de reporter leur voyage. 

Rappelons que les États-Unis ont affirmé vendredi qu’une invasion russe de l’Ukraine est possible dès les prochains jours. 

Attaques au Bénin : l’armée française tue plusieurs djihadistes impliqués

Les trois attaques perpétrées les 8 et 10 février 2022 dans le Nord du Bénin ont faut neuf morts.L’armée française lance la traque, quelques jours après des attaques attribuées à des djihadistes dans le parc W au Bénin. Ce samedi, l’état-major français a annoncé avoir tué 40 jihadistes impliqués dans des frappes aériennes menées par la force Barkhane au Burkina Faso. 

Il souligne que ces jihadistes sont impliqués dans les attaques de mardi et jeudi qui ont fait neuf morts et 12 blessés parmi les équipes chargées de sécuriser le parc naturel W, dans le nord du Bénin, à l’issue de trois attaques à la bombe artisanale.

L’UE appuie le développement du secteur culturel sénégalais

Onze projets sont sélectionnés pour participer à dix résidences qui auront lieu à Dakar et en régions.Le Réseau européen des organisations engagées dans les relations culturelles (EUNIC, sigle anglais) a organisé à Dakar le lancement du projet Crea.Sen (Créativité Sénégal). Ce projet a pour objectif d’encourager la communauté créative sénégalaise à valoriser ses productions culturelles grâce au numérique afin de booster son développement.

« Crea.Sen rassemble des créatifs du Sénégal et de l’Europe qui seront invités à travailler ensemble à travers des résidences sur des projets à l’intersection de la création et du numérique. Ils auront également l’opportunité de mettre en commun leurs savoirs, de mutualiser leurs expériences et de créer des complémentarités. Ce projet est mis en œuvre avec l’appui de l’Union européenne », rapportent les initiateurs dans un communiqué reçu à APA.

La cérémonie de lancement dudit projet s’est déroulée en présence d’Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la Communication, de Jutta Urpilainen, Commissaire européenne aux Partenariats internationaux,  du Président Philip Küppers et des membres du pôle EUNIC Sénégal ainsi que des représentants des autorités sénégalaises et des ambassades européennes.  Elle s’est inscrite dans le cadre de la visite au Sénégal (9-11 février) de Commissaires de l’Union européenne, conduits par leur présidente, Ursula Von Der Leyen, en prélude au Sommet Union européenne-Union africaine des 17 et 18 février 2022 à Bruxelles  (Belgique).

La rencontre a été l’occasion de présenter les porteurs de projet sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures lancé aux créatifs de Dakar et des régions désireux de développer des projets culturels faisant appel au numérique. 

Sur 123 candidatures reçues, 11 projets ont été retenus pour participer à 10 résidences qui auront lieu à Dakar et en régions. A ce titre les candidats auront l’opportunité d’échanger et de collaborer avec des homologues européens.

« Dans le contexte actuel global, le numérique offre des solutions innovantes et constitue une réelle valeur ajoutée pour le secteur des industries culturelles et créatives. Il contribue également au développement économique des acteurs du secteur et leur donne la possibilité d’inventer de nouveaux modes d’interactions avec le public », conclut le communiqué.

Politique, diplomatie et social au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale, les succès de la diplomatie marocaine et le décès de Rayan sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.+Finances News Hebdo+, qui aborde la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit que la posture du Royaume est claire et immuable dans le dossier du Sahara : résoudre ce conflit artificiel dans le cadre de l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine.

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, vient de le réaffirmer encore une fois à la presse, en marge de sa participation à Addis-Abeba au 35ème Sommet ordinaire de l’Union africaine, précisant que pour le Maroc, il y a une volonté pour trouver une solution dans le cadre de l’initiative d’autonomie marocaine et rien que l’initiative d’autonomie marocaine et que le cadre est celui des tables-rondes avec la participation de la « véritable partie » à ce différend régional, rapporte le journal.

Dans le même ordre d’idées, +La Vie Eco+, qui s’attarde sur les succès de la diplomatie marocaine, écrit que les consécrations successives pour le Maroc au sein des instances africaines viennent confirmer, s’il en est besoin, que les batailles diplomatiques se gagnent sur le long terme, ce qui suppose « une vision claire du cap » et « de la persévérance dans les actes ».

Cinq ans après le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, la quête du Maroc ne peut que se poursuivre avec plus de conviction et de détermination, car elle continue encore de produire ses effets, relève l’éditorialiste.

La preuve, en marge du dernier sommet d’Addis Abeba clôturé il y a quelques jours, l’alignement des membres a été total sur la posture du Maroc concernant sa cause nationale, puisque la question du Sahara a été purement et logiquement élaguée du rapport final : c’est une affaire qui relève de l’ONU, explique-t-il.

+Challenge+, qui revient sur le décès de Rayan suite à sa chute dans un puits à Chefchaouen, écrit que Rayan, « victime d’une négligence », est entré dans l’Histoire comme un ange pur, laissant les plus beaux messages à son pays et au monde entier.

Le premier message concerne l’enfance, où qu’elle soit. « Le monde a l’obligation la plus absolue de protéger l’enfance contre toutes les formes d’ignorance et de violence. Que ce soit en Afrique, au Moyen Orient ou partout ailleurs, et, en particulier, dans les zones où la violence armée s’est durablement installée, et où les enfants sont souvent les premières victimes », estime l’hebdomadaire.

« Le second message, plus profond, est ce rapport entre l’être humain et la nature dont il fait partie (…) La crise sanitaire mondiale qui dure depuis plus de deux ans, devrait accélérer la prise de conscience des menaces inhérentes à ce rapport actuellement globalement destructeur », ajoute-t-il.

Covid en Afrique du Sud : vers la levée de l’état d’urgence sanitaire

Grâce à la vaccination de plus de 50 millions de personnes, le gouvernement peut maintenant desserrer la vis.L’Afrique du Sud, pays le plus touché par le nouveau coronavirus sur le continent noir, a vacciné 40 % de sa population. Selon les autorités, près de 42 % des adultes et 16 % des personnes de plus de 50 ans sont entièrement vaccinés.

« C’est une grande réussite. De nombreux pays de notre continent ne peuvent pas en dire autant », s’est félicité Cyril Ramaphosa. Le président sud-africain a exhorté ses compatriotes, qui ne l’ont pas encore fait, à aller se faire injecter le liquide précieux.

Pour convaincre les récalcitrants, le successeur de Jacob Zuma a souligné que le vaccin lui a sauvé la vie quand il contracté le virus. « Si je ne l’avais pas pris, je ne serais probablement pas ici devant vous », a-t-il soutenu lors de son discours sur l’état de la nation prononcé jeudi soir.

Décrété le 15 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire sera bientôt levé puisque la maladie est désormais sous contrôle. « Nous y mettrons fin dès que nous aurons finalisé certains textes », a indiqué M. Ramaphosa.