Foot en Guinée : le Conor rase pour mieux reconstruire

Le Comité de normalisation (Conor) de la Fédération guinéenne de football (Féguifoot) a dissout tous les staffs techniques des équipes nationales.C’est le grand ménage. Dans un communiqué, publié vendredi soir, la Fédération guinéenne de football (Féguifoot) a annoncé la résiliation des contrats des staffs techniques des sélections nationales.

Toutes les catégories sont concernées par cette décision du Comité de normalisation (Conor) dont l’installation a été ordonnée le 29 novembre 2021 par la Fédération internationale de football association (Fifa).

Cependant, un moratoire en faveur de l’encadrement de la sélection féminine des moins de 17 ans sera appliqué. Cette équipe doit, dans un avenir proche, jouer le second tour des éliminatoires de la Coupe du monde Inde 2022.

Le Conor va lancer prochainement un appel à candidatures afin de constituer les différents staffs techniques. À la Coupe d’Afrique des nations 2021, la Guinée coachée par l’ancien international Kaba Diawara est sortie en huitièmes de finale face à la Gambie (0-1).

Mozambique : l’Af’Sud prolonge le mandat de ses soldats

Ces militaires font partie du contingent de la SADC au Mozambique.L’Afrique du Sud a prolongé jusqu’à la fin du mois d’avril 2022 le séjour de ses troupes dans le nord du Mozambique, où elles participent à la lutte contre l’Etat islamique.

La décision devrait coûter près de 1 milliard de rands (environ 65 millions de dollars américains) au trésor sud-africain, selon le président Cyril Ramaphosa.

« (…) j’ai prolongé la mission de 1495 membres de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) pour un service en exécution d’une obligation internationale de la République d’Afrique du Sud envers la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) », a déclaré M. Ramaphosa dans une lettre adressée à l’Assemblée nationale.

Les soldats sud-africains ont été déployés au Mozambique en juillet dernier initialement pour trois mois. Le président Ramaphosa a prolongé leur mission de trois mois en octobre et celui-ci a pris fin en janvier dernier.

La force militaire de la SADC aide l’armée mozambicaine à lutter contre une insurrection dans la province septentrionale de Cabo Delgado en proie à des insurrections terroristes et où des multinationales de l’énergie ont mis en place une exploitation gazière de plusieurs milliards de dollars dans l’océan Indien.

Mali : 27 soldats tués dans une attaque terroriste

L’assaut le plus meurtrier contre les Forces armées maliennes (Fama) depuis plusieurs mois s’est produit à la lisière du Burkina.Des terroristes ont attaqué vendredi matin le camp militaire de l’armée malienne de Mondoro (Centre).

Dans un communiqué, les Forces armées maliennes informent que 27 de leurs soldats ont été tués et sept autres sont portés disparus. Du côté des jihadistes, on dénombre 70 morts dont 23 au cours d’un ratissage sur les sanctuaires terroristes.

Suite à cette attaque, le président de transition, le colonel Assimi Goïta, a décrété trois jours de deuil national.

Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Mali (RSSG) et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), El-Ghassim Wane, a condamné fermement cette attaque.

« En ces douloureuses circonstances, je présente, au nom de la Minusma, mes condoléances les plus attristées aux autorités de la transition, au peuple malien ainsi qu’aux familles et proches des soldats tombés au champ d’honneur. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés », a-t-il déclaré.

Le RSSG a réitéré l’engagement indéfectible de la Minusma aux côtés des Maliens dans leur quête légitime de paix et de stabilité.

Cette attaque intervient dans un contexte de restructuration de l’armée malienne, après le départ annoncé de Barkhane, l’opération militaire française au Sahel et de Takuba, la Task Force européenne au Mali.

Belgique: Arrestation d’un présumé terroriste suite à des renseignements fournis par la DGST-Maroc

La la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST) au Maroc a fourni aux autorités belges compétentes des renseignements précis sur un citoyen belge d’origine marocaine soupçonné d’implication dans l’incitation, la planification et la préparation de projets terroristes.Selon un communiqué du Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ), «ces renseignements mis par la DGST à la disposition des autorités sécuritaires et judiciaires belges ont permis l’arrestation du mis en cause, qui s’activait au nom de Abdellah Al-Beljiki, et sa mise en détention par la justice belge pour les besoins de l’enquête menée dans le cadre des affaires du terrorisme et de l’extrémisme violent».

Le citoyen belge d’origine marocaine a été identifié et son implication directe établie dans l’incitation à l’exécution de projets terroristes imminents, dans le cadre de l’enquête menée actuellement par le BCIJ, relevant de la DGST, sous la supervision du parquet compétent, en complicité avec un partisan de Daech, arrêté le 2 mars courant à Foum Zquid aux environs de Tata (sud-est), pour son implication présumée dans la préparation de l’exécution d’un plan terroriste aux ramifications transfrontalières, indique la même source.

Les investigations menées jusqu’à ce stade ont permis de détecter un transfert en euros effectué par le détenu en Belgique au profit du suspect arrêté au Maroc, au début du mois de mars courant, comme une première avance dans le cadre d’opérations de financement progressif pour l’acquisition de composés et de produits chimiques entrant dans la préparation et la fabrication d’explosifs.

Appuyées par les expertises numériques et techniques, les investigations ont révélé l’implication de la personne arrêtée en Belgique dans l’incitation à la création d’une organisation terroriste locale pour mener des opérations subversives au Maroc, à travers des contenus expliquant à la personne arrêtée au Maroc le modus operandi d’enrôlement et d’embrigadement ainsi que la manière de choisir les bases arrière des entraînements et les projets et les cibles à viser, ajoute le communiqué.

Il ressort également de l’enquête que les cibles imminentes de ce plan terroriste portent sur l’attaque de ressortissants étrangers, de hauts responsables de départements gouvernementaux et sécuritaires ainsi que de sites militaires et sécuritaires et d’établissements pénitentiaires à l’aide d’une voiture piégée ou d’un véhicule dans le cadre d’opérations de terrorisme individuelles, après le téléchargement des coordonnées de localisation sur Internet, outre l’attaque d’agences bancaires et de change.

Les constatations et les expertises techniques effectuées ont révélé que le prévenu interpellé au Maroc a mené trois tentatives de fabrication d’explosifs à partir des produits chimiques saisis et ce, dans la ferme de sa famille, située dans la région de Foum Zquid, aux environs de Tata.

 Les enquêtes et investigations menés par le BCIJ se poursuivent dans cette affaire sous la supervision du parquet chargé des affaires du terrorisme et de l’extrémisme pour déterminer les ramifications et liaisons nationales et internationales de ce projet terroriste, ajoute la même source.

Sénégal : Guédiawaye FC vs AS Pikine au stade Président Abdoulaye Wade

Ce match, comptant pour la 14e journée de la Ligue 1, doit permettre à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) de préparer la réception de l’Égypte le 29 mars 2022.Le stade Président Abdoulaye Wade de Diamniadio, à la périphérie de Dakar, est le nouvel antre des Lions du Sénégal. Inaugurée le 22 février dernier, l’enceinte moderne de 50.000 places a été homologuée par la Confédération africaine de football (Caf).

Le choc entre le Sénégal et l’Égypte, en barrages de la Coupe du monde 2022, va donc s’y jouer. Un évènement car ce sera la première rencontre à domicile des champions d’Afrique 2021.

Par conséquent, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a demandé à la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP) que l’opposition entre Guédiawaye FC et l’AS Pikine se tienne le 19 mars prochain au stade Président Abdoulaye Wade pour « servir de test sur tous les plans (organisation, sécurité, santé, billetterie…) ».

A cet effet, une réunion préparatoire avec les clubs concernés est prévue le 8 mars prochain au ministère des Sports.

La CIE et la SODECI au secours des sinistrés de l’effondrement d’un immeuble près de leurs sièges

La Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE) et la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (SODECI) ont exprimé leur compassion aux sinistrés de l’effondrement d’un immeuble en construction à Treichville, près de leurs sièges, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 février 2022, un immeuble en construction à Treichville s’est effondré sur des habitations, faisant plusieurs victimes. Il s’agit de 7 morts, 22 blessés et plus de 100 personnes déplacées. 

Touchées par ce drame, les entreprises CIE et SODECI se sont mobilisées, hier jeudi, pour apporter leur soutien et assistance aux populations sinistrées, rapportent les deux entreprises dans une note transmise à APA ce vendredi.

Le Directeur Général du Groupe CIE et SODECI, Ahmadou Bakayoko, accompagné de ses collaborateurs, a exprimé sa compassion à travers un don en vivres et non-vivres d’une valeur de 5.000.000 F CFA.

Ce don est notamment composé d’une enveloppe de 1.000.000 F CFA pour soutenir la mairie dans les initiatives prises depuis le 27 février 2022 et de produits de première nécessité pour un montant global de 4.000.000 F CFA. Des cartons d’huile, de lait, de sucre, de savons, des sacs de riz, des matelas, des bouteilles de gaz…composent entre autres ces produits de première nécessité. 

En plus de ces dons, le Directeur Général a rappelé la disponibilité de ses équipes pour l’assistance des sinistrés. A cet effet, aussitôt après le drame, les équipes de la SODECI et de la CIE ont été sur le terrain pour prendre les dispositions sécuritaires qui s’imposaient aussi bien pour l’eau que pour l’électricité dont les réseaux avaient été détruits par l’effondrement.

S’agissant de l’eau, les travaux de réparation des fuites et de reprise des branchements endommagés ont permis une remise en service partielle du réseau. En attendant un retour à la normale, depuis le mercredi 2 mars 2022, un camion-citerne a été mis à la disposition des familles sinistrées pour les approvisionner en eau potable.

Pour l’électricité, les services de la CIE ont effectué la dépose de l’ensemble des tableaux de comptage identifiés sur le site détruit ou les sites à risques. La reprise de l’alimentation électrique le 2 mars 2022 de quatre cours qui avaient été isolées après le sinistre et la pose de deux foyers supplémentaires autour du site pour renforcer l’éclairage de la zone sont également à l’actif de la CIE.

Pour les deux entreprises, ces actions s’inscrivent dans le cadre des missions de service public, de responsabilités sociétales et d’engagement en faveur du bien-être des populations. Le Directeur Général Ahmadou Bakayoko, en réaffirmant le soutien de ces deux entreprises à la commune de Treichville avec laquelle elles ont des relations multiformes et constructives, a justifié cette mobilisation de ses collaborateurs par la valeur de solidarité que véhicule également la commune N’Zassa (cosmopolitique) de Treichville.

A la suite de M. Bakayoko, le maire de la commune de Treichville, François Amichia au nom du Conseil municipal, des populations impactées, des familles des victimes, a exprimé sa reconnaissance et son admiration face à ce geste de haute portée sociale. « Nous ne sommes pas surpris de votre déplacement et du geste que vous faites ce jour car nous connaissons votre générosité et votre politique sociétale en faveur des populations et plus spécialement en faveur des populations de Treichville qui vont au-delà de la solidarité et du bon voisinage », a-t-il expliqué.

Poursuivant, il a déclaré : « Nous sommes heureux que ce soit vous en tant qu’entreprises privées qui donniez en premier ce signal de solidarité. Je voudrais vous rassurer M. le directeur général qu’un bon usage sera fait de tout ce que vous nous avez offert ».

La Cédéao accentue la pression sur la junte guinéenne

La mission conjointe de la Cédéao et de l’ONU dénonce l’absence d’un « chronogramme acceptable » pour le retour à l’ordre constitutionnel.La communauté internationale met un peu plus de pression sur le pouvoir militaire de Conakry. Lors d’une visite effectuée dans la capitale guinéenne dimanche dernier, l’équipe de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) a fait savoir à la junte qu’il est temps que la transition avance.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, l’organisation sous régionale note « le non-respect » du délai des six mois décidé le 16 septembre 2021 à Accra par la conférence des chefs d’États et de gouvernement pour restaurer l’ordre constitutionnel.

La Cédéao se dit donc « très préoccupée par l’absence de chronogramme acceptable (et) exhorte » le nouveau pouvoir, qui a renversé le président Alpha Condé le 5 septembre dernier, à en fournir un « dans les meilleurs délais ».

Par ailleurs, elle invite les dirigeants actuels à mettre en place un cadre de dialogue et à mener des consultations avec les acteurs socio-politiques afin d’éviter une détérioration de la cohésion sociale.

Cette dernière a notamment été malmenée ces derniers jours suite à la campagne de récupération du Patrimoine bâti de l’Etat, laquelle campagne a touché plusieurs anciens ministres.

L’Éthiopie pour une résolution pacifique de la guerre en Ukraine

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a appelé à une résolution pacifique du conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine.Pour l’Ethiopie, la Russie et l’Ukraine doivent faire preuve d’un maximum de retenue pour mettre fin à la crise. Selon le Premier ministre, Abiy Ahmed, le passé historique tragique de la communauté mondiale, associé aux vastes progrès réalisés par les pays au XXIe siècle, appelle à une approche plus nuancée des relations internationales et de la diplomatie.

« Une situation à somme nulle ne doit pas être notre réalité, surtout lorsque nous pouvons compter sur les leçons du passé pour nous amener à de plus grands sommets de coexistence », a déclaré le chef du gouvernement éthiopien dans un communiqué reçu à APA.

M. Ahmed a soutenu que les communautés mondiales ont traversé deux années marquées par des difficultés économiques et sanitaires dues à la pandémie de Covid-19 et appelé à un retour à la normale de la vie de la communauté mondiale.

« Qu’il s’agisse d’une pandémie sanitaire ou d’un affrontement armé, ce sont ces sections vulnérables de la communauté mondiale qui souffrent le plus », a-t-il déploré, soulignant que l’Éthiopie a de nombreuses leçons à partager sur les effets dévastateurs de la guerre avec la guerre dans la partie nord du pays.

« Notre expérience a montré les conséquences dévastatrices que la guerre inflige aux familles, aux communautés, aux moyens de subsistance et à l’économie en général. Alors que l’on peut penser que les conséquences matérielles de la guerre se reconstituent facilement, elles laissent des cicatrices durables dans le tissu social », a poursuivi M. Ahmed.

La Covid-19 nuit à la santé des femmes (OMS)

Les naissances dans les structures de santé ont diminué dans 45 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie de la Covid-19.Les perturbations des services de santé essentiels causées par la pandémie du nouveau coronavirus se font durement ressentir. Alors que le monde célèbre la Journée internationale des femmes (le 8 mars), une nouvelle analyse de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle que les services de santé dédiés aux femmes sont loin d’être entièrement rétablis : 40 % des pays africains signalent en effet des perturbations dans les services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que dans les services de santé maternelle, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent.

L’enquête mondiale de l’OMS sur la continuité des services de santé essentiels pendant la pandémie de Covid-19, réalisée entre novembre et décembre 2021, montre que la majorité des 36 pays africains ayant fourni des données complètes ont signalé jusqu’à 25 % de perturbation des services. L’ampleur des perturbations est restée largement la même par rapport au premier trimestre 2021.

Une autre enquête menée par l’OMS dans 11 pays africains a révélé que le nombre de décès maternels notifiés dans les établissements de santé de six des 11 pays ciblés a augmenté de 16 % en moyenne entre février et mai 2020, par rapport à la même période en 2019.

Ce chiffre a légèrement baissé à 11 % en 2021. Cependant, la proportion est probablement beaucoup plus élevée car les décès maternels surviennent le plus souvent à domicile et non dans des établissements de santé. Par ailleurs, les données montrent que les naissances dans les structures de santé ont diminué dans 45 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie.

« Après deux ans de pandémie, les femmes continuent de payer un lourd tribut à la Covid-19. Les mères et les filles d’Afrique peinent à accéder aux soins de santé dont elles ont besoin. Les bouleversements causés par la pandémie affecteront les femmes pour de nombreuses années encore », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon elle, les pays doivent regarder au-delà des mesures à court terme pour ramener les services aux niveaux où ils étaient avant la pandémie et réaliser des investissements majeurs dans la mise en place de systèmes plus solides capables de résister aux urgences sanitaires tout en garantissant la continuité des services clés.

Pendant la pandémie, les femmes et les filles sont confrontées à un risque croissant de violence sexuelle à cause des confinements, d’incertitude économique, d’un accès réduit au soutien et aux services de santé essentiels et de l’augmentation du stress dans les ménages.

À l’échelle mondiale, d’après la dernière analyse effectuée en 2021, l’OMS estime que 245 millions de femmes et de filles âgées de plus de 15 ans subissent chaque année des violences sexuelles et/ou physiques exercées par un partenaire intime.

Malheureusement, en Afrique, du fait de la pandémie, les services destinés aux femmes qui ont subi des violences sexuelles ont diminué dans 56 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie.

Ces perturbations ont aussi entravé l’usage des fournitures essentielles en matière de santé reproductive. Entre juin et septembre 2021, l’utilisation de contraceptifs a ainsi diminué dans 48 % des pays, selon une enquête rapide réalisée par l’OMS dans 21 pays africains.

Le nombre de grossesses chez les adolescentes a également augmenté dans certains pays. Selon un rapport publié en 2021 par le British Medical Journal, les adolescentes du secondaire qui n’ont pas été scolarisées pendant six mois à cause du confinement dû à la Covid-19 au Kenya avaient deux fois plus de risques de tomber enceintes et trois fois plus de chances d’abandonner l’école que celles qui avaient obtenu leur diplôme juste avant la pandémie.

En Afrique du Sud, une étude menée par le Conseil de recherche médicale dans cinq provinces a montré que le nombre de grossesses chez les adolescentes a progressé de 60 % depuis le début de la pandémie.

Le Nigeria rapatrie ses ressortissants en Ukraine

Les Nigérians rapatriés sont pour la plupart des étudiants qui fuient la guerre en Ukraine.Le Nigeria veut mettre à l’abri ses citoyens vivant en Ukraine, après l’invasion russe. Le premier groupe de Nigérians évacués d’Ukraine est arrivé ce vendredi matin à Abuja, annonce la Commission des Nigérians de la diaspora (NIDCOM) sur son compte Twitter.

Les 416 personnes rapatriées ont atterri au terminal des jets privés de l’aéroport international Nnamdi Azikiwe d’Abuja à 7h10 par un vol Max Air. Les passagers sont pour la plupart des étudiants qui ont fui l’Ukraine pour se rendre en Roumanie après l’invasion de ce pays d’Europe de l’Est par la Russie.

Ils ont été accueillis par des représentants du gouvernement et devraient être soumis à un processus de documentation, après quoi ils rentreront chez eux pour s’auto-isoler, conformément aux protocoles Covid-19.

Le gouvernement nigérian donnera aux personnes évacuées de l’argent pour leur permettre de se rendre à leur destination.

En plus de la Roumanie, les vols de ramassage ramèneront les Nigérians de Pologne, de Slovaquie et de Hongrie.

Les responsables du ministère nigérian des Affaires étrangères avaient précédemment déclaré qu’environ 5.000 Nigérians pouvaient être évacués de la région en guerre et que le pays dépenserait 8,5 millions de dollars pour cette opération de rapatriement.

Libye : Bachagha prête serment, son cabinet bloqué à Tripoli

En Libye, le gouvernement parallèle de Fathi Bachagha accuse son rival Abdulhamid Dbeibah d’avoir empêché plusieurs ministres d’assister à sa prestation de serment jeudi 3 mars au Parlement de Tobrouk (Est).Fathi Bachagha, désigné par le Parlement de Tobrouk pour remplacer « Dbeibah dont le mandat a expiré », a saisi le procureur pour dénoncer le blocage de ses ministres à Tripoli. Il accuse le gouvernement sortant d’Abdulhamid Dbeibah d’avoir fermé l’espace aérien de la Libye pour empêcher certains membres de son cabinet de voyager.

Le Parlement accordé sa confiance au nouveau cabinet de Bachagha. Un processus qualifié de procédure frauduleuse « flagrante », sans quorum, selon Dbeibah qui soutient que certains députés considérés comme des votants étaient absents de la séance.

En proie à une guerre civile depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’enlise à nouveau dans une crise politique majeure en se retrouvant avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli.

Le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, soutenu par les Nations unies, a indiqué qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ».

De son coté, son rival Fathi Bachagha, ancien ministre de l’Intérieur entre 2018 et 2021, bénéficie de l’appui du Parlement basé à Tobrouk et de son influent Aguila Saleh. Il est surtout parrainé par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole, appuyé par la Russie, l’Egypte, et les Emirats arabes-unis.

Le retour à l’ordre constitutionnel riche en pétrole et en gaz, a déraillé après l’échec de la tenue de la présidentielle et des législatives du 24 décembre 2021. Depuis ce report, les acteurs politiques libyens ne s’entendent pratiquement sur rien pour fixer une nouvelle date des élections.

Le pape François attendu en RDC et au Sud-Soudan en juillet

Le souverain pontife se rendra en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud du 2 au 7 juillet, a annoncé jeudi le Vatican dans un communiqué.Le pape François, 85 ans, reprend son bâton de pèlerin. Après une absence de plus de deux ans en Afrique, il se rendra successivement à Kinshasa, Goma et Juba en réponse à l’invitation des chefs d’Etat et des évêques de ces deux pays en proie à des violences récurrentes.

« En réponse à l’invitation des chefs d’État et des Conférences épiscopales respectives, le pape François effectuera prochainement un voyage apostolique en République démocratique du Congo, du 2 au 5 juillet, au cours duquel il visitera les villes de Kinshasa et de Goma. Puis, il se rendra au Sud-Soudan, du 5 au 7 juillet, en se rendant à Djouba », renseigne le Saint-Siège, précisant que « le programme détaillé du voyage sera publié ultérieurement ».

Depuis son élection en 2013, François a visité à quatre reprises l’Afrique, en se rendant notamment au Kenya, en Ouganda, en Centrafrique, en Égypte et au Maroc. Son dernier déplacement sur le continent remonte à septembre 2019, lors duquel il s’était rendu au Mozambique, à Madagascar puis à l’île Maurice.

La RDC, pays de quelque 90 millions d’habitants en proie à des conflits armés persistants, compterait 40 % de catholiques, 35 % de protestants ou affiliés aux églises du réveil, 9 % de musulmans et 10 % de kimbanguistes (une église chrétienne née au Congo), selon des estimations. C’est un Etat laïc, mais la religion est omniprésente dans le quotidien des Congolais.

Goma, principale ville de la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays, est le théâtre de violences de groupes armés depuis plus de vingt-cinq ans. La dernière visite d’un pape à Kinshasa remonte à août 1985, quand Jean-Paul II avait passé deux jours dans le pays, qui s’appelait alors Zaïre.

Au Soudan du Sud, cette visite sera la première d’un pape depuis la création du pays, en 2011. Éprouvé par une instabilité chronique, ce pays pauvre de 11 millions d’habitants a sombré dans une sanglante guerre civile, entre 2013 et 2018, opposant les ennemis jurés Riek Machar et Salva Kiir. Elle a coûté la vie à près de 400.000 personnes et forcé des millions d’autres à fuir leur foyer.

Guerre en Ukraine : pourquoi Dakar proteste contre Kiev

Le Sénégal a vite réagi après avoir vu dans les réseaux sociaux une publication de l’ambassade ukrainienne à Dakar appelant des personnes à venir s’engager militairement contre la Russie.Dans les relations internationales, le Sénégal tient à son principe de non alignement. Il n’est pas question pour les autorités de ce pays de prendre parti pour aucun des belligérants dans le conflit russo-ukrainien même si elles condamnent par principe l’invasion russe qui en est à son neuvième jour.

Cependant, l’ambassadeur ukrainien au Sénégal, Yurii Pyvovarov, a cru bon de lancer une campagne de recrutement de mercenaires depuis la capitale sénégalaise, cherchant des renforts pour venir en aide à ses compatriotes au front. Trente-six personnes auraient été enrôlées après un post publié par la page Facebook de cette ambassade qui couvre sept pays de l’Afrique de l’ouest. C’est une situation inconcevable pour Dakar, qui n’a pas caché son mécontentement et sa surprise.

Après avoir appris avec « étonnement », jeudi 3 mars, la publication « sur la page Facebook de l’ambassade de l’Ukraine à Dakar d’un appel aux citoyens étrangers à venir à l’aide » à ce pays, « à l’appui un formulaire d’inscription », le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a « immédiatement » convoqué M. Pyvovarov « aux fins de vérification et d’authentification ». Ce dernier « a effectivement confirmé l’existence de l’appel et l’inscription de 36 candidats volontaires », selon le communiqué du ministère.

« Au regard de la gravité de tels faits, le ministère a officiellement notifié, au nom du gouvernement de la République du Sénégal, une note verbale de protestation condamnant fermement cette pratique qui constitue une violation flagrante de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, notamment en ce qui concerne l’obligation de respect des lois et règlements de l’État accréditaire », a-t-il signalé, avant d’inviter instamment l’ambassade « à retirer, immédiatement, l’appel sus-indiqué ».

Abstention du Sénégal à l’ONU

Dakar termine par préciser « que le recrutement de volontaires, mercenaires ou combattants étrangers sur le territoire sénégalais est illégal et passible des peines prévues par la loi ».

Au cours de cette semaine, l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté une résolution demandant à la Russie de cesser les combats et de retirer ses troupes de l’Ukraine. Si des pays, précisément cinq, se sont montrés hostiles à cette résolution, plusieurs autres, principalement des pays africains, ont tout simplement choisi de s’abstenir. C’est le cas du Sénégal. En Conseil des ministres, le président Macky Sall a expliqué cette position par l’adhésion du Sénégal au principe du non-alignement et du règlement pacifique des conflits.

Dans un entretien avec le site d’informations sénégalais Dakaractu, le diplomate ukrainien en poste à Dakar aurait bien aimé voir le Sénégal prendre ouvertement parti pour son pays, car pour lui, il y a un choix à faire entre le bien et le mal. Et dans le conflit qui oppose la Russie à son pays, Yurii Pyvovarov estime que c’est le Kremlin qui constitue l’axe du mal.

« Il y a un pays qui est attaqué d’une part et un autre qui tue des populations civiles », explique-t-il tout en espérant voir la position du Sénégal évoluer dans le sens de prendre fait et cause pour l’Ukraine.

Selon les derniers décomptes de l’ONU, plus de 1,2 million de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe qui a déjà fait des centaines de morts. Selon l’ONU, quatre millions de personnes pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre.

Si des milliers d’Africains ont réussi à traverser la frontière ukrainienne, plusieurs autres sont pris au piège et cherchent par tous les moyens à fuir la guerre. Mais ils sont souvent victimes de « mauvais traitements », comme l’a récemment déploré l’Union africaine (UA).

Zimbabwe : les observateurs prêchent la paix avant les scrutins

Les observateurs électoraux locaux ont appelé à la tolérance à l’égard des opinions politiques divergentes, à un moment où le Zimbabwe se dirige vers des élections parlementaires partielles et locales marquées par la violence.Vingt-huit sièges de députés sont à pourvoir lors de ces élections partielles. Les élections partielles auront lieu le 26 mars 2022, tandis que des élections générales doivent à la fin de l’année 2023.

Le Réseau de soutien électoral du Zimbabwe (ZESN) a exhorté les partis politiques et les autres acteurs électoraux à favoriser la paix avant les élections partielles.

« Le réseau est profondément préoccupé par la récente vague de violence entre les partis et à l’intérieur des partis, qui entache la crédibilité des processus électoraux », a déclaré le ZESN, un organisme qui chapeaute des organisations locales impliquées dans les questions électorales.

Cette déclaration fait suite aux affrontements du week-end dernier entre les partisans de la ZANU PF, le parti au pouvoir, et ceux de la principale coalition d’opposition, la Citizens Coalition for Change, anciennement appelée « Movement for Democratic Change » (MDC) Alliance.

Plusieurs personnes ont été tuées au cours de ces escarmouches qui se sont produites lors de rassemblements de campagne dans le centre du Zimbabwe.

Selon le ZESN, ces affrontements violents risquent de nuire à la participation des femmes et des personnes handicapées à l’exercice d’inscription des électeurs en cours.

« Le ZESN appelle les partis politiques à adopter les points de vue divergents et à promouvoir la paix dans le pays, ainsi qu’à mettre en place des mécanismes qui favorisent la participation des femmes aux processus électoraux ».

A la Une, la protestation de Dakar contre le recrutement de mercenaires par Kiev

L’évolution des positions sur l’invasion de la Russie en Ukraine continue d’intéresser les médias africains consultés vendredi par APA, avec cette fois la sortie musclée des autorités sénégalaises pour s’insurger contre le recrutement de mercenaires à Dakar par l’ambassadeur ukrainien.

Au Sénégal, la ministre des Affaires étrangères « Aissata Tall Sall savonne l’ambassadeur ukrainien » après avoir lancé une campagne de « recrutement de mercenaires sur le sol sénégalais » pour venir en aide à son pays dans la guerre contre la Russie, informe L’AS.

Le Quotidien note que « Dakar désarme l’ambassadeur d’Ukraine » là où Vox Populi indique que « l’Ukraine recrute des mercenaires à Dakar » après avoir été « malmenée par la Russie ». Le diplomate ukrainien accrédité dans la capitale sénégalaise « confirme et parle de 36 volontaires déjà » engagés, selon le quotidien sénégalais qui note que ce dernier a été « rappelé à l’ordre » par Dakar.

L’invasion russe en Ukraine est à son neuvième jour et Mourya indique que « l’UA doit passer à l’action (…) face aux souffrances des Africains ». Le journal nigérien note que « l’Union africaine ne doit pas s’arrêter aux condamnations classiques sans effets concrets. L’organisation africaine doit même pouvoir mettre en place un dispositif qui prendra en charge tous les Africains qui veulent partir, au lieu de laisser chaque pays se débrouiller pour organiser la sortie de ses ressortissants. Car, il y a des pays qui ne se font pas entendre, simplement parce qu’ils n’ont pas les moyens d’assurer le départ de leurs ressortissants qui veulent partir de l’Ukraine ».

Le Monde Afrique note qu’en raison de cette guerre, « l’approvisionnement en blé inquiète » au Moyen-Orient et en Afrique. « Très dépendants de la Russie et de l’Ukraine, l’Algérie, l’Egypte, le Liban, la Syrie ou le Yémen craignent des pénuries de céréales après les arrêts de livraison et l’augmentation importante des prix », souligne le quotidien français.

Jeune Afrique se demande de son côté « pourquoi le Maroc n’a pas participé au vote de l’ONU sur l’Ukraine ». Le royaume fait partie des douze pays qui n’ont pas participé au vote de la résolution des Nations unies condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Dans la foulée, la diplomatie marocaine a publié un communiqué pour évoquer son absence, sans réellement fournir d’explication. Une décision +souveraine+ du Maroc, qui +ne saurait faire l’objet d’aucune interprétation par rapport à sa position de principe concernant la situation entre la Fédération de Russie et l’Ukraine+ », selon le quotidien français spécialisé sur le continent.

Au Mali, Maliweb note que l’offensive de l’Armée malienne a enregistré « 3 bases terroristes démantelés, en février, dans le centre du pays ». Les Forces Armées Maliennes renseignent qu’elles « continuent de consolider les acquis opérationnels face à des terroristes de plus en plus fébriles ». Cependant, les terroristes disposent des capacités de nuisance reposant désormais sur la pose des Engins Explosifs Improvisés (EEI), les tirs indirects et récemment des civils pris comme boucliers humains, souligne le site malien, citant un communiqué de l’armée nationale.

Par ailleurs, « la montée en puissance de l’armée (malienne) fait craindre une multiplication des bavures », souligne le quotidien français Le Monde Afrique. « Alors que l’opération française +Barkhane+ se retire, les soldats maliens, forts de l’appui militaire de la Russie, se montrent plus offensifs dans le centre et le sud du pays », constate le journal.

Maroc : Un crâne fossile de crocodile datant de 56 millions d’années présenté à Rabat

Un crâne fossile de crocodile datant de 56 millions d’années, extrait du Royaume de manière illicite et restitué par les autorités américaines en février 2022, a été présenté jeudi lors d’une cérémonie, en présence du ministre marocain de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid et des représentants des ambassades étrangères au Maroc.

Cette cérémonie organisée, au parc zoologique de Rabat, a été également l’occasion de présenter des fossiles paléontologiques rapatriés au Maroc après avoir été extraits du pays de manière illicite.

Le crâne fossile du Crocodilus phosphaticus a été retrouvé par le Bureau fédéral des investigations des Etats-Unis d’Amérique dans une ferme appartenant à un archéologue amateur américain dans l’Etat d’Indiana en 2014, aux côtés de 7.000 autres artefacts. Cette restitution s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de l’UNESCO de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de la propriété illicite des biens culturels.

Elle entre également dans le cadre de la coopération entre le Maroc et les Etats-Unis d’Amérique, notamment le Mémorandum d’entente pour la préservation du patrimoine culturel marocain, signé le 14 janvier 2021 à Rabat.

Aux côtés de ce fossile, d’autres artefacts ont été présentés, saisis sur le territoire français entre 2005 et 2006 et restitués au Maroc le 5 janvier 2021, grâce aux efforts du Royaume et de la France ainsi que la coopération des autorités compétentes des deux pays.

« Nous nous retrouvons aujourd’hui ici, au zoo de Rabat, à l’occasion de cette cérémonie pour rappeler à ceux qui font de l’Histoire des Peuples et des espèces un marché lucratif, que nous sommes attachés, auprès de nos partenaires, à ce que l’Histoire reste un bien commun de l’humanité, et qu’il nous revient, en tant que responsables, de veiller sur cet indispensable devoir de mémoire », a indiqué le ministre marocain dans une allocution prononcée à cette occasion.

Et d’ajouter que « ce fossile qui a traversé les siècles protégés dans la roche marocaine peut désormais y retourner et nous contera son Histoire, et nous livrera plusieurs de ses secrets ».

M. Bensaid a exprimé sa détermination à prévenir toutes « les atteintes faites à notre patrimoine, que ce soit à travers la spoliation des biens historiques, ou de l’Histoire elle-même par les uns ou les autres, à des fins politiques ou pécuniaires, il ne saurait être question de rester sans agir ».

Selon lui, la sécurité du patrimoine national et la lutte contre le trafic illicite des biens culturels marocains constituent un enjeu prioritaire de la politique culturelle « que nous menons et notre rencontre aujourd’hui en est un témoin clé ».

De son côté, la conseillère culturelle à l’Ambassade de France, Clélia Chevrier Kolačko, a relevé que cette opération reflète la volonté commune des autorités marocaines et françaises de lutter fermement contre le trafic illicite des biens culturels.

Pour sa part, la conseillère aux Affaires publiques à l’Ambassade US, Kathleen Eagen, a souligné l’engagement des Etats-Unis d’Amérique à appliquer le mémorandum d’entente signé entre les deux pays pour la préservation du patrimoine culturel marocain, se disant « heureuse de voir le crâne fossile du Crocodilus phosphaticus revenir à sa terre d’origine après avoir été présenté lors d’une cérémonie à l’Ambassade du Maroc à Washington ».

Elle a, en outre, estimé que l’engagement américain que dénote cette restitution renseigne sur la « coopération étroite entre nos deux gouvernements ».

La Bad conçoit une stratégie pour les infrastructures de santé

La Banque africaine de développement (Bad) entend mettre le paquet pour améliorer la santé sur le continent.Pour la première fois de son histoire, le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) consacre un programme au développement des infrastructures de santé.

Le Conseil d’administration de l’institution financière, réuni le 23 février dernier à Abidjan (Côte d’Ivoire), a approuvé une Stratégie pour des infrastructures sanitaires de qualité en Afrique pour la période 2022-2030.

Ce document, explique un communiqué de la Bad, a été élaboré en réponse à un appel lancé par les gouverneurs de la Banque pour permettre à l’institution d’ancrer son rôle dans la lutte contre les déficits d’infrastructures sanitaires en Afrique mis en évidence par la pandémie de Covid-19.

« La stratégie est axée sur trois catégories d’infrastructures de santé qui tiennent compte de l’avantage comparatif de la Bad, ce qui offre à celle-ci la flexibilité nécessaire pour répondre aux différents besoins des pays africains », détaille la source.

En outre, trois objectifs « transversaux » sont poursuivis. Il s’agit de l’amélioration de la connectivité à Internet et aux technologies de la communication afin de renforcer les systèmes d’information sur la santé et soutenir l’innovation, de la promotion de la collaboration régionale et l’harmonisation des politiques et des réglementations en matière de santé et d’un dialogue portant sur les politiques ainsi qu’une assistance technique.

« Nous devons donner espoir aux populations pauvres et vulnérables en faisant en sorte que chaque Africaine et chaque Africain, quel que soit son niveau de revenu, ait accès à des soins de santé de qualité, une assurance maladie et une protection sociale », a déclaré Dr Akinwumi A. Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement.

Selon l’institution financière, son plan a déjà reçu un appui massif au cours d’une série de consultations, notamment avec les ministres de la Santé des 54 États du continent, les partenaires de développement et les organisations de la société civile.

Éboulement meurtrier sur un site aurifère en Guinée

Au moins dix-huit personnes ont perdu la vie dans une mine artisanale de Gaoual à plus de 380 km au nord-ouest de la capitale, Conakry.La commune de Kounsitel continue de dénombrer ses morts 48 heures après qu’un glissement de terrain a surpris des orpailleurs dans une mine clandestine. Cette dernière avait été récemment fermée par les autorités, mais l’activité s’y poursuivait.

Selon le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, « des dispositions ont été prises
par les forces de défense et de sécurité dans les localités pour accélérer la recherche des personnes éventuelles qui seraient dans le trou ».

Les accidents meurtriers sur des sites aurifères sont fréquents en Guinée. En mai 2021, au moins 15 personnes avaient péri dans une mine d’or exploitée illégalement près de Siguiri, dans le nord-est du pays.

Sénégal : gratuité des médicaments anticancéreux

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale met tous les acteurs face à leurs responsabilités pour « le respect scrupuleux de cette directive présidentielle ».Depuis le 1er octobre 2019, la chimiothérapie pour les cancers du sein et du col de l’utérus sous toutes ses formes est gratuite au Sénégal. Cette décision du président Macky Sall vise à « faciliter la prise en charge des patients conformément aux orientations d’équité dans la mise en œuvre de la politique de santé du pays », souligne un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Pour soulager davantage les femmes qui souffrent de ces pathologies, « les médicaments anticancéreux sont (désormais) disponibles et accessibles gratuitement dans toutes les structures dispensant la chimiothérapie », précise le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Il s’agit de l’Hôpital Aristide Le Dantec, de l’Hôpital Principal, de l’Hôpital Fann, du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), de l’Hôpital Général Idrissa Pouye, de l’Hôpital Dalal Jaam (Dakar), de l’Hôpital régional de Thiès (Ouest) et de l’Hôpital régional de Fatick (Centre).

Afrique : de nouveaux fonds dédiés aux startups

Microsoft vient d’annoncer un financement potentiel de 500 millions de dollars en partenariat avec des investisseurs en capital-risque pour soutenir les jeunes entreprises africaines.Les petits poucets africains bénéficient de plus en plus de la confiance des investisseurs. Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la multinationale américaine Microsoft a fait savoir qu’elle apportera un demi milliards de dollars aux entrepreneurs du continent. Ce fonds permettra de soutenir 10 mille start-ups au cours des cinq prochaines années.

Le lancement de l’initiative est prévu en même temps que le Microsoft Startups Founders Hub. Ce dernier est un centre en libre-service qui fournit aux PME/PMI une très large palette de ressources comme l’accès à des formations spécifiques, ainsi que de nombreux outils tels que Microsoft Azure et GitHub, et de l’assistance.

Par ailleurs, Microsoft prévoit de signer de nouveaux partenariats avec des accélérateurs et des incubateurs pour fournir aux startups un accès aux marchés, des compétences techniques et des financements. La priorité sera donnée aux sociétés ayant une portée mondiale et des bases régionales solides.

Flux financiers illicites: l’Afrique perd 150 milliards $/an

Le Groupe de haut niveau de l’UA sur les flux financiers illicites a examiné les résultats obtenus en matière de recouvrement des avoirs volés aux Etats membres.L’argent illicite circule à flots en Afrique. Selon l’Union africaine (UA), les pays africains perdent jusqu’à 150 milliards de dollars par an en raison des flux financiers illicites, principalement à cause de l’évasion fiscale et de la mauvaise tarification du commerce et des services par les sociétés multinationales.

Pour remédier à ce problème, le sommet des dirigeants de l’UA de 2020 avait adopté une position africaine commune sur le recouvrement des avoirs (CAPAR, sigle anglais) afin d’aider les pays membres, au niveau continental, à récupérer leurs avoirs volés.

Les dirigeants avaient également chargé le Panel de haut niveau, présidé par l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, de faciliter le recouvrement des avoirs.

La semaine dernière, le Panel a passé en revue les réalisations en matière de recouvrement des avoirs volés, en engageant les membres de son groupe de travail sur la mise en œuvre du CAPAR.

« Certains pays africains ont réussi à récupérer certains de leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères, notamment l’Ethiopie, le Nigeria et le Mali », a déclaré l’UA après la réunion d’examen, soulignant que d’autres sont à différents stades du processus de recouvrement.

La réunion du groupe d’experts a également examiné d’autres actions visant à aider les Etats membres de l’UA à récupérer leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères.

Il s’agit notamment de l’élaboration de cadres juridiques et techniques nationaux et continentaux pour négocier la restitution des avoirs africains.

Les avoirs concernent les produits de la corruption, l’évasion fiscale, les enrichissements illicites et les artefacts, consignés dans des juridictions étrangères.

Namibie : un accord d’exploration pétrolière avec le Qatar

La compagnie pétrolière nationale de Namibie a convenu de travailler avec QatarEnergy dans l’exploration et la production de pétrole.L’accord définit le cadre de coopération entre NAMCOR et QatarEnergy afin de soutenir et de développer un secteur pétrolier et gazier en amont durable en Namibie. Le document offre aussi des possibilités de formation et de développement des employés de la société namibienne dans les compétences industrielles.

Les deux entreprises ont également convenu de travailler ensemble sur des opportunités d’investissement d’intérêt mutuel dans les secteurs pétrolier et gazier.

L’accord a été signé, ce jeudi 03 mars à Doha, au Qatar, par Immanuel Mulunga, Directeur général de NAMCOR, et Khalid Mohammed Al Hitmi, vice-président exécutif de QatarEnergy chargé du développement et de l’exploration du sous-sol.

Le ministre namibien des Mines et de l’Energie, Tom Alweendo, a assisté à la cérémonie de signature, en compagnie de son homologue qatari Saad Sherida Al Kaabi, qui est également président et directeur général de QatarEnergy.

Togo : les régions érigées en collectivités territoriales

L’adoption de la nouvelle loi s’est déroulée lors d’une séance publique ouverte à tous les citoyens togolais.Au Togo, les cinq régions administratives sont désormais des collectivités territoriales, au même titre que les communes. L’Assemblée nationale a adopté, le 1er mars dernier en plénière à Kara, le projet de loi portant sur la création des collectivités régionales, soumis il y a quelques semaines par le gouvernement.

Le texte adopté dit « Loi de Kara » parachève le processus de décentralisation, et jette les dernières bases légales en vue de l’organisation des élections régionales.

« (…) la prochaine étape, a indiqué le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, sera l’adoption des décrets d’application au niveau du gouvernement ».

« Cela nous permettra de définir le nombre de conseillers par région, mais également d’aller plus loin notamment dans les circonscriptions électorales. Cette étape permettra à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et autres institutions impliquées dans le processus électoral de démarrer les activités de préparation des élections régionales. Il en est de même pour les partis politiques », a expliqué aux élus M. Boukpessi.

Inflation en Afrique, un lien avec la guerre en Ukraine ?

Sur les marchés traditionnels comme dans les supermarchés du continent, les prix des denrées de première nécessité ne cessent de flamber alors que certains experts font un rapprochement entre cette situation et l’invasion russe en Ukraine.Le monde retient encore son souffle au huitième jour des bombardements russes chez son voisin ukrainien. Si les Africains n’ont pas encore fini de dénoncer les « mauvais traitements » de leurs compatriotes dans ce théâtre de guerre, ils sont confrontés chez eux par une hausse démesurée des prix des produits alimentaires de base. Une situation qui met les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression.

Dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali ou en Mauritanie, le sac de farine de blé de 50 kg a sensiblement augmenté de même que le litre d’huile et le kilo de pommes de terre. Un alourdissement de la facture des courses alimentaires qui entraîne des protestations contre la vie chère.

Plusieurs Etats ont pris une batterie de mesures, allant de l’instauration de prix plafond à la suspension des taxes à l’importation ou douanières en passant par la baisse de TVA et le renforcement des contrôles des tarifs réglementés, dans le but de protéger le pouvoir d’achat.

Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé notamment une baisse des prix la semaine dernière. Il s’agit de l’huile qui passe de 1200 FCFA à 1100 FCFA le litre, du riz brisé non parfumé de 15.000 FCFA le sac de 50 kg à 13.750 FCFA et du kilogramme de sucre de 625 FCFA à 600 FCFA. « Ces importantes mesures, au bénéfice des populations, auront un impact aussi bien au niveau de la mobilisation des recettes qu’au niveau budgétaire pour un montant global annuel de près de 50 milliards FCFA », avait assuré le chef de l’Etat sénégalais.

 Un «choc majeur» sur l’économie

Cependant, tous les commerçants, à l’image de Unacois/Jappo, ne sont pas d’accord avec ces mesures. Ils fondent leur raisonnement sur l’inflation sur les importations, consécutive au contexte de tensions entre la puissance russe et les occidentaux. « Le ministre du Commerce ne nous a pas consultés, alors que les prix de certains de ces produits sont homologués par les cours mondiaux. Pis, les prix indiqués ne peuvent pas être appliqués », a fait savoir Moustapha Lô, membre de cette association.

« Il n’y a que les importateurs qui sont en face des traders. (…) Ils importent en même temps que l’inflation qui s’est accentuée avec la guerre en Ukraine, mais aussi le rétrécissement et le recentrage des produits d’exportation de certains pays avec les effets de la pandémie de Covid », explique-t-il dans le journal Vox Populi.

L’économiste algérien Rabah Arezki semble appuyer cette thèse, en relevant dans une tribune publiée par Le Monde que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ».  Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

« L’invasion de l’Ukraine par la Russie a accentué la tendance à la hausse, déjà bien prononcée, des prix de l’énergie et des produits alimentaires. En plus d’être producteurs de gaz naturel et de pétrole, la Russie et l’Ukraine comptent ensemble pour à peu près 30 % de la production globale de blé et 80 % de l’huile de tournesol », a expliqué l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Alors que le cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et la communauté internationale n’est pas encore obtenu, les sanctions des occidentaux continuent de se durcir contre la Russie, maintenant l’avenir économique du monde, notamment des Africains, dans une posture floue.

Maroc: lancement d’une e-vitrine des produits du terroir

Une vitrine digitale dédiée à la promotion des produits du terroir marocain (www.terroirdumaroc.gov.ma), a été lancée ce jeudi par l’Agence pour le développement agricole (ADA).Il s’agit de la première plateforme du genre, qui propose une large gamme des produits du terroir. Plus de 680 articles, produits par 70 groupements de produits du terroir (représentant plus de 5.000 producteurs dont 46% sont des femmes rurales), sont proposés. Ils sont issus de coopératives des différentes régions du Maroc.

L’objectif est d’atteindre 200 groupements à fin 2022. Cette e-vitrine sera le lien direct entre les consommateurs et professionnels nationaux et internationaux, d’une part, et les producteurs de produits du terroir, d’autre part, indique l’ADA.

UEMOA : Patrice Talon pressenti à la présidence

Le président de la République béninoise, Patrice Talon, serait le favori pour prendre la présidence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Talon a émis le souhait de succéder à Roch Marc Christian Kaboré, renversé le 24 janvier dernier par une junte militaire, selon Jeune Afrique.

L’ex-président burkinabé en résidence surveillée depuis sa chute, avait été porté à la tête de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) le 25 mars 2021.

La nomination du président béninois pourrait être entérinée lors de la prochaine conférence extraordinaire des chefs d’État de l’instance qui devrait se tenir incessamment à Abidjan, la capitale ivoirienne, informe le média panafricain.

Considéré comme un îlot de stabilité depuis son indépendance, le Bénin est touché ces derniers mois par des attaques terroristes sanglantes attribuées à des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI).

Les groupes jihadistes qui opèrent dans le Sahel notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso tentent d’étendre désormais leur influence vers les pays côtiers du Golfe de Guinée.

Af’Sud : sanctions américaines contre des financiers présumés de l’EI

Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à quatre bailleurs de fonds présumés de l’Etat islamique d’Irak et de Syrie (ISIS) en Mozambique basés en Afrique du Sud.Cette sanction vise à démanteler les réseaux de soutien financier aux groupes terroristes sur le continent. Le porte-parole du Département américain du Trésor, Ned Price, a déclaré jeudi dans un communiqué que Washington avait désigné Farhad Hoomer, Siraaj Miller, Abdella Abadigga et Peter Mbaga pour avoir prétendument facilité le financement des branches et des réseaux de l’Etat islamique en Irak et en Syrie (ISIS) à travers l’Afrique, y compris l’Etat islamique pour la province d’Afrique de l’Ouest qui commet des méfaits dans le nord du Nigeria.

« Les membres et les associés d’ISIS en Afrique du Sud jouent un rôle dans la facilitation du transfert de fonds depuis le sommet de la hiérarchie d’ISIS vers des branches en Afrique », a déclaré M. Price.

Il a ajouté que cette dernière action visait à « perturber et exposer davantage les principaux partisans d’ISIS et d’ISIS-Mozambique qui collectent des revenus pour ISIS et exploitent le système financier sud-africain pour faciliter le financement des branches et des réseaux d’ISIS en Afrique ».

« Tous les biens et intérêts dans les biens des individus nommés ci-dessus, et de toutes les entités qui sont détenues, directement ou indirectement, à 50% ou plus par eux, individuellement, ou avec d’autres personnes bloquées, qui sont aux Etats-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines, doivent être bloqués ».

Les militants liés à ISIS mènent une insurrection dans le nord du Mozambique, où ils ont tué plus de 3.500 personnes et fait près d’un million de déplacés depuis octobre 2017.

A la Une, l’abstention de l’Afrique sur le vote contre la Russie à l’ONU

La réaffirmation de la politique de non alignement de plusieurs pays africains lors du vote d’une résolution condamnant la guerre de la Russie en Ukraine ainsi que les conséquences économiques de cette invasion sur le continent sont les sujets les plus en vue dans les médias africains visités jeudi à APA.Au Maroc, Bladi.net indique qu’« aucun Marocain n’a demandé à rejoindre la résistance » en Ukraine. Citant une source de l’Ambassade d’Ukraine, le site fait taire ainsi les « rumeurs circulent sur des Marocains ayant manifesté le désir de rejoindre la résistance en Ukraine contre les militaires russes ».

Le Quotidien note aussi que « le Sénégal ne s’emmêle pas » sur la guerre en Ukraine, en décidant de s’abstenir lors du vote contre la Russie à l’ONU. Pour Walf Quotidien, autre journal sénégalais, « l’Afrique se rassure à l’ONU » en s’abstenant dans la plupart des pays à voter la résolution contre la puissance russe.

A Casablanca, H24Info se fait l’écho des « 320 Marocains d’Ukraine soulagés de retourner au pays ». « D’autres Marocains, des étudiants pour l’écrasante majorité, poussent un ouf de soulagement en foulant le sol du pays après avoir vécu les affres de la guerre en Ukraine. Mercredi 2 mars en soirée, un premier avion de RAM (Royal Air Maroc) est arrivé de Varsovie, en Pologne. Le deuxième était parti, la même journée, de Bucarest pour arriver à Casablanca », souligne le site d’informations marocain.

Analysant les conséquences économiques sur les relations maroco-ukrainiennes, Le 360 note que c’est « encore trop tôt pour connaître les retombées ». Pour Rachid Dahmaz, président du CRT Souss-Agadir, « si cette guerre perdure, elle va impacter les arrivées en provenance de la Pologne, principal marché émetteur d’Agadir, ou encore celui de la République tchèque qui est un important marché pour la destination Maroc ».

Dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique sur la guerre en Ukraine, l’économiste Rabah Arezki note que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ». Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

D’ores et déjà, Jeune Afrique crie « au secours » dans un article sur le retour de l’inflation en Afrique. Le magazine note une flambée des prix de la majorité des produits alimentaires de base sur le continent, mettant les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression. « Particulièrement tendue en Afrique du Nord et de l’Ouest, la situation a conduit plusieurs États – Côte d’Ivoire, Sénégal, RDC, Algérie – à prendre un certain nombre de mesures pour protéger le pouvoir d’achat : instauration de prix plafond, suspension des taxes à l’importation ou douanières, baisse de TVA, renforcement des contrôles des tarifs réglementés… », ajoute-t-il.

Au Burkina Faso, Sidwaya titre : « Paul-Henri Damiba investi président ». « Après les assises nationales consacrées à l’adoption de la Charte constitutionnelle et de sa signature, le Burkina Faso amorce une autre étape de son processus de Transition. Il s’agit de l’investiture du chef de l’Etat, Paul-Henri Sandaogo Damiba, en qualité de président de la Transition pour une durée de trois ans », explique le quotidien burkinabè.

« Ça y est ! », s’exclame Le Faso, précisant que « c’est la quatrième fois, en huit années (2014-2022), que le Burkina Faso tient des cérémonies d’investiture de présidents ». Sidwaya souligne que le Burkina Faso amorce une autre étape de son processus de Transition après les assises nationales consacrées à l’adoption de la Charte constitutionnelle et de sa signature.

Au Sénégal, Walf Quotidien indique que « la mise à mort de Sonko et Barth (est) enclenchée » suite au « dépoussiérage des dossiers Adji Sarr et Ndiaga Diouf » qui incriminent les deux opposants, respectivement maires de Ziguinchor et Dakar.

Pour Sud Quotidien, Barthélémy Dias sera « édifié le 18 mai » sur la mise en délibéré du verdict du procès en appel dans l’affaire Ndiaga Diouf, un nervis tué en 2011 près de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur que dirigeait à l’époque l’actuel maire de la capitale sénégalaise.

Le Témoin revient « sur une semaine de chaos », un an jour pour jour, concernant l’affaire Ousmane Sonko et Adji Sarr. Cette jeune masseuse accuse de viol et menaces de mort l’homme politique, considéré par plusieurs observateurs comme la principale personnalité de l’opposition. Suite à son arrestation de trois jours il y a un an, le pays a été mis à feu et à sang, occasionnant « 14 morts et plus de 600 blessés, des milliards de francs de dégâts, durant une semaine de folie », rappelle le quotidien sénégalais.

Mozambique : le président Nyusi limoge six de ses ministres

Le président Filipe Nyusi a limogé le ministre des finances du Mozambique et cinq autres ministres, a annoncé son bureau dans un bref communiqué mercredi soir.Selon le communiqué, les ministres qui ont été relevés de leurs fonctions sont le ministre des Finances et de l’économie Adriano Maleiane et le ministre des Ressources minérales et de l’énergie Ernesto Tonela.

Les autres ministres écartés du Cabinet sont ceux chargés de la Pêche, des travaux publics, du logement et des ressources en eau.

Le communiqué n’a pas donné la raison pour laquelle les ministres ont été écartés du Cabinet et n’a pas annoncé leurs remplaçants.

Il s’agit du deuxième remaniement ministériel depuis novembre dernier, lorsque Nyusi a remplacé les ministres de la Défense et de l’Intérieur.

Afrique de l’Est : fin de l’invasion des criquets pèlerins (FAO)

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré mercredi que la recrudescence du criquet pèlerin qui a ravagé la Corne de l’Afrique pendant plus de deux ans a pris fin.« La recrudescence actuelle du criquet pèlerin a finalement pris fin dans la Corne de l’Afrique après plus de deux ans d’opérations intensives de prospection et de lutte menées par voie terrestre et aérienne avec le soutien généreux de la communauté internationale », indique la FAO dans sa dernière mise à jour de la situation acridienne.

Selon la FAO, pour le deuxième mois consécutif, aucune infestation acridienne significative n’a été détectée à Djibouti, en Érythrée, en Ethiopie, en Somalie et au Kenya en février.

L’agence onusienne a toutefois souligné que, bien que la pluie ne soit pas tombée récemment et que les conditions écologiques soient sèches, de petits groupes d’ailés immatures ont été vus se déplaçant vers le sud dans l’est de l’Ethiopie, ce qui suggère que quelques infestations résiduelles pourraient encore être présentes. « Par conséquent, les enquêtes et la vigilance doivent être maintenues », indique la FAO.

Cette année, la reproduction hivernale le long des deux rives de la mer Rouge et du golfe d’Aden a été très faible en raison du manque de précipitations.