Sénégal : Mame Aby Sèye atterrit à la Der/FJ

L’urbaniste remplace Papa Amadou Sarr à la tête de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ).C’est allé vite. Au lendemain du limogeage de Papa Amadou Sarr, le président Macky Sall a porté son choix, jeudi soir, sur Mame Aby Sèye. La nouvelle Déléguée générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ) est titulaire d’un Doctorat en Démographie. 

Avant cette nomination, elle était depuis mai 2019 la Directrice Générale du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT).

Le Premier ministre mauritanien en visite de travail au Maroc

Le Premier ministre mauritanien, Mohamed Ould Bilal, est arrivé jeudi à Rabat pour co-présider avec le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, les travaux de la huitième session de la haute commission mixte maroco-mauritanienne, prévue vendredi.Un communiqué du département du Chef du gouvernement indique que le Premier ministre mauritanien est accompagné d’une délégation composée de ministres, de hauts responsables et d’hommes d’affaires.

La huitième session de la haute commission mixte maroco-mauritanienne offre l’opportunité pour donner un nouvel élan aux relations bilatérales auxquelles le Roi Mohammed VI et le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani accordent un grand intérêt, ajoute la même source.

Le Maroc et l’UE signent du document relatif au projet « LINK UP AFRICA »

Le Maroc et l’Union Européenne (UE) ont signé, jeudi à Rabat, le document relatif au projet « LINK UP AFRICA », le premier du genre dans le cadre du Partenariat entre le Royaume et l’UE.Signé par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le Commissaire européen chargé du voisinage et de l’élargissement, Oliver Varhelyi, à l’issue de leurs entretiens bilatéraux, ce projet s’appuie sur la priorité donnée par le Royaume et l’UE au développement de la coopération avec l’Afrique, en s’appuyant sur une approche de coopération triangulaire Maroc-UE au profit des Etats africains, et sur un faisceau d’actions convergentes menées par différents acteurs marocains.

Ce projet, qui implique principalement l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) et l’Agence belge de coopération « ENABEL », désignée comme partenaire d’exécution, donne également la priorité à l’emploi, l’intégration socio-économique et la citoyenneté des jeunes ayant bénéficié du savoir-faire marocain, ainsi qu’à la mobilité intra-africaine et son apport au développement du Continent.

Étendu sur une période de quatre ans, il s’articule autour de deux projets complémentaires d’un budget de 4,15 millions d’euros. Le premier est une action qui bénéficiera de l’enveloppe bilatérale UE-Maroc financée par l’instrument européen de voisinage (uniquement dédiée à l’AMCI) de l’ordre de 3,15 millions d’euros.

Quant au second projet (1 million d’euro), il complète un programme préexistant de l’UE et vise à appuyer la CCG en faveur de l’entreprenariat et l’innovation au Maroc et dans les pays du réseau africain des institutions de garantie.

« LINK UP AFRICA » a pour objectif principal de renforcer la coopération technique, les liens académiques et économiques entre le Maroc et d’autres pays d’Afrique, avec la participation de l’UE et à travers un accent mis sur le développement des opportunités économiques pour les jeunes africains.

Cet objectif se décline en deux actions, à savoir le renforcement des capacités de l’AMCI pour la mise en œuvre de ses objectifs de coopération académique et technique, et la consolidation des opportunités d’emplois et des liens économiques pour les lauréats africains d’un diplôme marocain (boursiers de l’AMCI ou non).

Ledit projet permettra un renforcement des capacités de l’AMCI à travers une action sur son offre de coopération technique et académique, un soutien à la consolidation du fonctionnement et des performances de l’AMCI, une amélioration des mécanismes d’appui à la coopération triangulaire, à travers leur opérationnalisation et leur accessibilité, et la mise en place de mécanismes de sélection et référencement des étudiants porteurs d’initiatives économiques viables.

Il permettra aussi une offre d’outils et de services adaptés pour favoriser l’accès à l’emploi et/ou les projets de création d’entreprises, la formation de certains lauréats, en relation avec leur projet professionnel et un accompagnement des entreprises innovantes (startups) portées par les lauréats africains.

Forum mondial de l’eau: Dakar « prête » à accueillir ses hôtes

Toutes les dispositions ont été prises pour faire de cet événement un succès, a assuré ce jeudi, l’adjointe au gouverneur de la région de Dakar en charge du développement, Tening Faye Ba.Face au défi que représente l’organisation du 9e Forum mondial de l’eau, le gouvernorat de Dakar rassure. En prélude à ce rendez-vous planétaire, un pré-forum a été organisé ce jeudi pour permettre à l’ensemble des acteurs impliqués de s’imprégner des enjeux.

L’adjointe au gouverneur de la région de Dakar en charge du développement, Tening Faye Ba, a saisi cette occasion pour déclarer que « toutes les dispositions ont été prises » pour être à la hauteur de l’événement.

« Dakar a toutes les cartes en main pour faire du 9e Forum mondial de l’eau une réussite. Un forum qui guide le développement économique de nos différents pays. Un forum qui va proposer des solutions aux difficultés auxquelles le monde fait face dans le domaine de l’eau », a indiqué de son côté Boubacar Barry, membre du secrétariat du Forum.

Cette 9e édition, prévue du 21 au 26 mars 2022 au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, a pour thème : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». L’objectif du Sénégal et du Conseil mondial de l’eau est d’organiser un forum plus efficace aux plans social, politique et économique, d’où le surnom de « Forum des réponses ».

Selon M. Barry, quelque 25 mille personnes sont attendues dans la capitale sénégalaise pour ce grand rassemblement des acteurs de l’eau.

Sénégal : l’encadrement des jeunes, gage d’un emploi décent (étude)

Les programmes mis en œuvre par la Convention nationale Etat-Employeur pour promouvoir l’emploi des jeunes permettent aux bénéficiaires d’accéder à un emploi de meilleure qualité.Le constat est sans équivoque. Les résultats d’une étude menée au Sénégal par le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) montrent que les jeunes ayant bénéficié des programmes de formation et d’emploi réussissent mieux leur entrée dans la vie professionnelle.

Selon les conclusions de ce travail, présentées ce jeudi à Dakar au cours d’un atelier, cette observation se vérifie notamment dans le secteur industriel et celui des services. Pour les chercheurs, ces deux domaines seront, à l’avenir, les principaux pourvoyeurs d’emplois de qualité.

Par ailleurs, l’étude prouve que le « contrat de solidarité », un programme de stage pédagogique dans les établissements d’enseignement privé, permet aux jeunes d’avoir 4 à 6 % plus de chance d’accéder à des emplois décents dans le secteur des services comparés à ceux qui n’ont pas subi ladite formation.

De même, le « stage d’apprentissage », qui se fait en alternance entre l’entreprise et le centre de formation, offre aux bénéficiaires 4,5 % à 7,2 % plus de chance de décrocher un bon emploi dans les mêmes secteurs.

En outre, souligne le rapport, le « stage d’adaptation », visant l’acquisition d’expérience professionnelle, augmente de 4,8 % à 7,2 % les chances des bénéficiaires d’accéder à un meilleur emploi par rapport aux non-bénéficiaires.

Quant au « stage d’incubation », il participe, d’après la recherche, à l’encadrement, l’assistance et au parrainage des jeunes en poste d’agent de maîtrise. Cette pratique booste de 4 % à 7,2 % les possibilités des bénéficiaires d’accéder à un emploi de meilleure qualité.

Enfin, note l’étude, le « contrat d’essaimage », qui œuvre pour la formation et l’orientation des individus pour la création d’entreprises, croît les chances de succès dans la création pour les jeunes bénéficiaires dudit programme.

Partant de ces constats, les auteurs de l’étude exhortent les autorités à mener plusieurs actions pour répondre à la demande des milliers de jeunes qui rejoignent chaque année le marché du travail. Parmi ces recommandations figurent entre autres le développement de politiques de promotion de l’emploi orientées vers les secteurs de croissance et le renforcement de la collaboration entre l’État et le secteur privé.

Le Sénégal lance sa stratégie de développement sobre en carbone

L’initiative vise à réduire substantiellement les émissions de gaz à effet de serre (GES).En perspective de l’exploitation de son gaz et de son pétrole, le Sénégal veut minimiser les effets néfastes sur l’environnement. Pour ce faire, le pays a lancé, ce jeudi à Dakar, l’Initiative de co-construction d’une stratégie de développement sobre en carbone et résilient aux changements climatiques.

« Pour atteindre les objectifs conditionnelles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à 30 % à l’horizon 2030 par rapport à la situation de référence (Contribution nationale déterminée, CDN 2020) et guider les décisions de court-terme en fonction des exigences de long-terme en matière de développement et de réduction d’émissions de carbone, il s’avère nécessaire de conduire des processus de réflexion prospective afin de répondre aux multiples enjeux de la transition énergétique dans le contexte de l’exploitation imminente des ressources pétrolières et gazières », a expliqué Sécou Sarr, directeur exécutif de l’ONG Enda Energie.

Sa structure et l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) vont coordonner l’Initiative financée par l’Agence française de développement (AFP) à travers sa Facilité 2050 pour une durée de trois ans.

Elle est basée sur le triptyque : résilience climatique-développement durable- sobriété carbone. Pour ses initiateurs, l’analyse constructive et l’intégration harmonieuse des enjeux de la transition agro écologique, urbaine, infrastructurelle et industrielle demeurent des leviers non négligeables pour assurer une mise en œuvre des transformations structurelles durables, sobre en carbone et résilientes aux changements climatiques.

Ce processus de co-construction du Sénégal s’inscrit dans une initiative plus large en Afrique en cours d’exécution notamment au Nigéria et en Afrique du Sud.

Pour Adama Diallo, Secrétaire général du ministère sénégalais du Pétrole et des Energies, en droite ligne avec la mise en œuvre de l’Accord de Paris, l’Initiative va aider le Sénégal à mettre en place un processus de co-construction d’une stratégie de développement à long terme à faible émissions de carbone et résilient aux changements climatiques à travers une équipe pluridisciplinaire.

La mise en œuvre de ladite initiative s’appuiera sur un pool de cinq ambassadeurs choisis pour leur leadership et leur capacité d’orientation stratégique et sur cinq groupes thématiques axés autour des quatre piliers transformationnels systémiques ciblés. Il s’agit de la transition énergétique, la transition agricole & l’usage des sols et de l’eau, la transition urbaine et infrastructurelle et la transition industrielle et d’un axe transversal portant sur les changements climatiques et les Objectifs de Développement Durable (ODD), a renseigné Baba Dramé, directeur de l’environnement et des établissements classés au ministère de l’Environnement et du Développement durable.

RDC : L’Ukraine rapatrie ses soldats de la MONUSCO

Plus de 250 soldats de la MONUSCO, la mission onusienne envoyée en République démocratique du Congo, s’apprêtent à quitter le pays.Face à l’invasion russe, l’Ukraine a besoin de toutes ses forces pour faire face. Kiev a pris la décision de rapatrier ses soldats, envoyés dans des missions de maintien, notamment en République démocratique du Congo.

En RDC, le contingent de 250 casques bleus ukrainiens déployés à Goma et dans le Nord-Kivu va retourner à Kiev, la capitale de l’Ukraine sous bombardements depuis le début de l’offensive russe.

L’annonce du départ des soldats ukrainiens ne semblent pas provoquer pas une vague de réactions chez les Congolais. Ces derniers soulignent « l’inertie » et le « manque de réactivité » des soldats de l’Onu face aux massacres de civils dans le pays depuis plusieurs années.

Créée en 2004, la MONUSCO (mission des Nations unies pour la stabilisation en RD Congo) est composée d’un effectif de 14 000 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées.

Elle a deux « priorités stratégiques » dans son mandat : à savoir la protection des civils et l’appui à la stabilisation, au renforcement des institutions de l’Etat et aux principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.

Togo : un sommet africain sur la cybersécurité en mars

Le premier Sommet de la cybersécurité au Togo rassemblera, du 23 au 24 mars prochain dans la capitale Lomé, des gouvernements du continent, des entreprises et des acteurs de la société civile qui réfléchiront ensemble sur comment faire de cette thématique « une priorité absolue des États africains ».Cet événement veut pousser ces différents acteurs à « engager un dialogue de haut niveau » sur la question. L’objectif est « d’établir un diagnostic sans complaisance du phénomène, de proposer des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux défis et enjeux pressants auxquels tous les acteurs africains sont confrontés en matière de cybersécurité », explique un communiqué reçu jeudi à APA, notant que le sommet sera présidé par le président togolais Faure Gnassingbé en présence de la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe.

« Maintenant que les cadres réglementaires ont largement été mis en place, nous souhaitons proposer des idées innovantes en matière de coopération opérationnelle, pour faire face aux menaces de façon concrète et décisive. Comme l’espace numérique ne tient pas compte des frontières de nos États, nous n’avons d’autre choix que de renforcer la collaboration et la coopération internationale », a déclaré Cina Lawson, ministre togolaise de l’Économie numérique et de la Transformation digitale.

Les organisateurs du sommet remarquent que, depuis deux décennies, les pays africains connaissent une « profonde mutation liée à l’adoption rapide des technologies numériques ». Pour eux, « cette transformation digitale, dont l’accélération se confirme ces dernières années – notamment des suites de la pandémie COVID-19 – métamorphose nos sociétés tant elle révolutionne tous les secteurs d’activités et remodèle le quotidien des populations à travers le continent ».

A cet effet, le recours massif au numérique « expose, de façon accrue, les gouvernements, les entreprises et les citoyens africains aux cybermenaces, toutes choses qui constituent une situation inquiétante pour la florissante économie numérique en Afrique qui devrait générer 180 milliards de dollars US d’ici 2025 soit 5,02% du PIB continental et atteindra 712 milliards en 2050, soit 8,5% du PIB de la région », indique le document.

Par ailleurs, cette situation présente des défis « immenses », allant de la protection des données à la résilience des systèmes aux attaques. Ils « exigent donc la collaboration étroite de l’ensemble des parties prenantes et la plus grande mobilisation à tous les niveaux : local, national, sous-régional, régional, continental et mondial », ajoute la même source.

La situation sécuritaire au Mali à la Une en Afrique

Les accusations d’assassinat de Mauritaniens au Mali, l’évolution de la situation sécuritaire dans ce pays et le limogeage d’un directeur général par Macky Sall pour des propos offensants sur l’islam sont les principaux sujets consultés jeudi par APA dans les médias africains.« Le Mali annonce l’ouverture d’une enquête à propos du meurtre de Mauritaniens en territoire malien et défend son armée », indique Sahara Media. « Des sources locales font état du meurtre de 31 mauritaniens par des soldats maliens, un fait qu’aucune source officielle n’a confirmé jusqu’ici, quand bien même le ministère mauritanien des affaires étrangères a vivement protesté mardi auprès de l’ambassadeur du Mali en Mauritanie à propos d’incidents répétés dont ont été victimes des mauritaniens au Mali », souligne le site mauritanien.

Au Mali, Wakatsera se demande « qui croire entre les militaires maliens et les djihadistes » dans l’attaque de Mondoro. « Une attaque deux bilans. Ce n’est pas le titre d’un film africain qui aurait prétendu remporter l’Etalon de Yennenga du prochain Fespaco, le célèbre Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Les chiffres sont ceux de l’attaque meurtrière de Mondoro qui a endeuillé, une fois de plus le Mali, écumé depuis plus de 10 ans maintenant, par des terroristes qui se sont sanctuarisés dans le Sahel, et font de plus en plus d’incursions dans le Golfe de Guinée. La première comptabilité brandie par les Forces armées du Mali (FAMa) fait état de 27 de ses éléments tués, 33 autres blessés dont 21 grièvement et encore 7 autres portés disparus. La hiérarchie militaire malienne met également à son actif 70 djihadistes, dont des chefs, neutralisés par ses hommes », note le quotidien burkinabè.

Pour Mali Tribune, cette attaque est la conséquence d’une « guerre asymétrique ». Malgré le fait que « l’armée malienne est en train de prendre de l’ascendance sur les groupes armés terroristes depuis des mois », il n’en demeure pas moins que « ni les Forces de Défense et de Sécurité ni même les populations civiles ne sont pas à l’abri d’incidents sécuritaires même s’ils se font rares », a relevé le journal.

Sur la relecture de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, Le Matin indique que « la transition offre plus que jamais l’opportunité de prendre le taureau par les cornes ». « Comme le dit si pertinemment dans une déclaration publique Mohamed Mohammedoun, secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA, mouvement politique et militaire touareg formé en 2014), +c’est plutôt à la CMA de clarifier sa position… On ne s’emballe pas dans ce jeu de duplicité+. C’est pourquoi aussi, nous confiait récemment un cadre malien, +il faut impérativement, et sans délai, réviser l’Accord issu du processus d’Alger qui est complètement désavantageux pour le Mali+. Comme beaucoup d’autres Maliens, il est convaincu que, à terme, +cette camisole de force aboutira, si nous ne prenons garde dès à présent, à la partition de notre patrie… Et la fenêtre de tir actuelle est propice pour que le Mali se débarrasse de cet accord léonin+ », a  relevé le journal malien.

Sur la Guerre Russie-Ukraine, Le Monde Afrique renseigne que « l’Ukraine va rapatrier ses casques bleus déployés en République démocratique du Congo ». Le contingent ukrainien de la Monusco compte 250 soldats, principalement dans l’aviation.

Au Sénégal, L’Observateur analyse « le jeu d’équilibriste du Sénégal » dans ce conflit, avec des « révélations sur la diplomatie de prudence de Dakar ».

Un autre sujet qui fait les choux gras de la presse ce jeudi : le limogeage de Pape Amadou Sarr, directeur de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide (Der). « Pape Sarr DERape et se fait virer », titre L’AS, soulignant que l’ex-responsable de cette agence nationale a été victime de ses « propos irrévérencieux contre les chefs religieux ».

« Il ne P.A.S plus », indique de son côté Le Quotidien, notant que Pape Amadou Sarr a été « relevé de ses fonctions au lendemain de propos polémiques ». Vox Populi précise qu’il a utilisé le terme « inepties », jugé offensant, en parlant de certaines règles de l’islam sur les femmes et les marabouts.

Guerre en Ukraine : pénurie de pétrole au Nigeria 1er producteur africain

Bien qu’il soit le premier producteur de pétrole d’Afrique, le Nigeria importe paradoxalement la quasi-totalité de son kérosène.Le transport aérien est le premier secteur touché par cette pénurie de carburant au Nigeria. Plusieurs compagnies aériennes du pays ont annulé leurs vols faute de kérosène. Les prix mondiaux du combustible ont atteint leur plus haut niveau depuis près de 14 ans à cause de l’invasion de l’Ukraine par la Russie

Plusieurs avions sont cloués à l’aéroport de Lagos et Abuja à cause du manque de kérosène. « Pour l’instant, nous ne savons pas quand le problème sera résolu, mais nous travaillons avec les autres compagnies aériennes et les fournisseurs de carburant pour trouver une solution », a déclaré un responsable de la compagnie aérienne Ibom Air.

Dana Air et Air Peace, deux autres compagnies sont confrontées à de réelles perturbations de leur trafic et un manque à gagner important. Ces deux compagnies ont reprogrammé plusieurs de leurs vols à cause de la pénurie de kérosène. L’essence et le gasoil pourraient aussi connaître une pénurie si la situation ne s’améliore pas.

Malgré ses réserves pétrolières, le Nigeria importe du carburant à tour de bras. La facture d’importation pétrolière du pays entre 2013 et 2017 était de 36,6 milliards dollars. Une situation qui s’explique par la vétusté des raffineries du pays notamment la compagnie nationale du pétrole, le Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) acteur majeur de l’industrie pétrolière nigériane.

Cette situation réduit le Nigeria à un producteur de brut vers l’étranger. Le pays exporte son pétrole vers l’étranger à cause du manque de raffineries locales capable de l’exploiter pour en extraire les différentes composantes dont le kérosène.

Les engagements de Bamako après les « disparitions de Mauritaniens »

Après un entretien avec son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, le président malien de la transition, le colonel Assimi Goïta, a annoncé l’ouverture d’une enquête après de supposés « crimes récurrents » de l’armée malienne contre des ressortissants mauritaniens.« Troublant » ! Le gouvernement malien a utilisé cet adjectif pour qualifier la « survenance » de ce genre d’incident qui a poussé le gouvernement mauritanien à hausser le ton. Le ministère mauritanien des Affaires étrangères a convoqué l’Ambassadeur du Mali pour lui signifier « sa vive protestation ».

Nouakchott a accusé en effet mardi l’armée malienne de crimes « récurrents » sur son sol contre des citoyens mauritaniens. Plusieurs dizaines d’entre eux sont portés disparus depuis plusieurs jours et des sources locales affirment qu’ils auraient été tués par des soldats maliens.

En réponse mercredi dans un communiqué, Bamako a « condamné énergiquement ces actes criminels », tout en soulignant qu’à « ce stade, aucune preuve ne met en cause les Forces armées maliennes (FAMa) qui respectent les droits humains et agissent toujours avec professionnalisme dans leur lutte contre le terrorisme ».

A la suite de cet incident, le colonel Assimi Goïta s’est entretenu avec le président Ghazouani pour détendre rapidement la situation et préserver « l’excellente qualité des relations » avec ce « pays frère et ami » qui sert d’échappatoire face à l’embargo des pays de la Cedeao. A travers le port de Nouakchott notamment, la Mauritanie « apporte son soutien particulièrement pour l’approvisionnement normal des populations maliennes qui subissent les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la Cedeao et de l’Uemoa », a rappelé Bamako.

Conscient de tous ces enjeux, les autorités maliennes s’engagent à « rechercher et retrouver les coupables de ces crimes odieux pour les traduire devant les juridictions compétentes ». D’ores et déjà, le président de la transition « a instruit d’ouvrir une enquête pour élucider la situation et a décidé d’envoyer une mission de haut niveau à Nouakchott, dans les plus brefs délais, afin d’engager des actions vigoureuses pour raffermir davantage la fraternité et la coopération entre nos pays notamment dans le domaine de la gestion de nos frontières communes, de la défense et de la sécurité des personnes et des biens », selon le communiqué du gouvernement malien.

L’Afrique doit sortir grandie de la Covid-19 (Paul Kagame)

Le président rwandais estime que le moment du sursaut économique est venu pour le continent noir.Le nouveau coronavirus a mis à nu le retard de l’Afrique. À l’occasion de la 8e session du Forum régional africain sur le développement durable, tenue récemment à Kigali, le chef de l’État rwandais a invité ses pairs du continent à tout faire pour atteindre les objectifs du programme 2030 de l’Organisation des nations unies (Onu) et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA).

À en croire Paul Kagame, l’Afrique doit s’approprier ces deux documents stratégiques pour relever les défis du futur. Malgré l’impact de la Covid-19 sur l’économie et la santé du continent noir, le développement durable n’est pas une utopie, d’après la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

Pour arriver à bon port, « l’Afrique doit nouer des partenariats et renforcer les capacités de fabrication de vaccins et de produits pharmaceutiques », a déclaré M. Kagame persuadé que les pays africains sont maîtres de leurs destins.

De son côté, Amina J. Mohammed, Secrétaire Générale adjointe de l’Onu, a indiqué que l’Afrique doit mobiliser des ressources internes pour financer son développement avec notamment la modernisation des systèmes de santé.

La Représentante de l’OIF pour l’Afrique de l’Ouest en visite à Abidjan

La Vietnamienne Thi Hoang Mai Tran est dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire dans le but d’expliquer la méthode de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour financer des projets au profit des populations.La 12e édition du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (Masa) réunit l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine. En marge de ce rendez-vous culturel majeur, Thi Hoang Mai Tran a été reçue par Bernise N’Guessan.

Selon une note d’information, une rencontre entre la Représentante de l’Organisation Internationale de la Francophonie  pour l’Afrique de l’Ouest et la Secrétaire Générale par intérim de la Commission Nationale de la Francophonie (CNF) a eu lieu vendredi dernier.

Celle-ci a permis à l’OIF d’exposer ses stratégies de financement de projets. Après quoi, Bernise N’Guessan a marqué l’entière disponibilité de la CNF à s’y conformer dans une approche participative.

Au nom d’Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et de la Francophonie et des Médias, porte-parole du gouvernement, la Secrétaire Générale par intérim a remercié son hôte pour sa visite.

La 12e édition du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (Masa) a officiellement été ouverte samedi dernier par le Premier ministre Patrick Achi. Elle s’achève ce vendredi 12 mars 2022.

Sénégal : Papa Amadou Sarr limogé

Le Délégué général à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ) subit les conséquences d’un dérapage verbal.Le couperet est tombé très vite pour tenter d’éteindre la polémique. Dans un communiqué, publié mercredi soir, Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, porte-parole du gouvernement, a annoncé la nouvelle matérialisée par un décret du président Macky Sall.

La veille, c’était la Journée internationale des droits des femmes. La Délégation générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ), dirigée par Papa Amadou Sarr depuis octobre 2017, en a profité pour fêter ses quatre ans d’existence. 

Au cours de la cérémonie, M. Sarr a totalement remis en cause certaines règles musulmanes notamment la part qui revient à la femme dans l’héritage.

Ligue arabe : adoption d’une résolution marocaine contre l’enrôlement des enfants dans les conflits armés

Le Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau des ministres des Affaires étrangères a adopté, mercredi au Caire, une résolution présentée par le Maroc sur la lutte contre l’enrôlement militaire des enfants dans les conflits armés.Le Conseil ministériel arabe a, ainsi, chargé le Secrétariat général de la Ligue arabe de coordonner avec les Conseils ministériels et les instances arabes concernées, afin d’élaborer un document annexe qui sera inséré dans le « Plan global pour la lutte de l’enrôlement des enfants dans les conflits armés et terroristes ».

L’annexe, dont un projet sera soumis à la prochaine session du Conseil, doit se pencher sur les dimensions juridique, humaine et celle des droits de l’homme en matière de la lutte contre le recrutement des enfants dans les conflits armés.

La décision est fondée sur l’appel lancé par la Ligue arabe, en novembre 2021, à l’occasion de la Journée internationale de l’Enfant.

Le Conseil s’est également félicité de l’établissement au Maroc du Bureau du Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique (ONUCT), ainsi que de la co-présidence du Royaume, avec le Canada, du Forum mondial de la lutte contre le terrorisme.

Maroc: une politique dédiée à l’autonomisation économique de la femme rurale en gestation (Banque centrale)

La Banque centrale du Maroc a annoncé, mardi, le lancement, dans le cadre de ses initiatives pour la promotion de l’inclusion financière, du processus de conception d’une politique dédiée à l’autonomisation économique de la femme rurale, en collaboration avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).Le lancement de ce processus intervient suite à une analyse approfondie de la situation socio-économique de la femme rurale au Maroc, réalisée par la banque centrale, avec le soutien de l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI) et de l’institut international Fletcher School, indique la Banque dans un communiqué.

Le projet entre désormais dans la phase de formulation dont l’objectif est de construire une politique nationale centrée sur les besoins et les aspirations des femmes dans le monde rural. 

Dans ce cadre, précise le communiqué, l’institution monétaire marocaine a organisé, mardi 8 mars, un premier workshop qui a permis de dresser l’état des lieux de l’inclusion financière et économique de la femme rurale, d’identifier les défis à relever et la politique à mettre en place, de déterminer les piliers potentiels pour l’autonomisation économique de la femme rurale et de convenir de l’approche à adopter pour la conduite des prochaines étapes du projet.

Maroc/Agriculture: les exportations ont le vent en poupe

Les exportations de produits agroalimentaires et maritimes ont poursuivi leur progression durant la campagne 2021-2022. La valeur des exportations de ces produits a atteint 68,4 milliards de DH (1 euro = 10,6 DH) en 2021, soit un bond de 9% par rapport à 2020, selon les données du ministère de l’Agriculture. Parallèlement, les exportations des produits maraîchers ont atteint un volume de 773.000 tonnes lors de cette campagne (septembre 2021-février 2022), un chiffre en hausse de 18% par rapport à la même période de la campagne 2020-2021. Concernant les ventes d’agrumes, elles ont atteint 566.000 tonnes, en progression de 37% par rapport à la précédente campagne.

Quant aux exportations des produits agricoles transformés (hors sucre et ses préparations), elles ont atteint un volume de 525.000 tonnes en 2021, soit une croissance de 14% par rapport à 2020. Cette tendance à la hausse est maintenue durant le début de 2022, avec un taux de croissance à fin février dernier, de 11% en volume et 43% en valeur par rapport à la même période de 2021.

La communication, l’écrin du bonheur de l’Ivoirienne Alice Begnulu

Le spectre médiatique, un rêve de Alice Begnulu (53 ans), est aujourd’hui effectif pour cette secrétaire de direction de formation, devenue par son abnégation, chef de service au ministère ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie.Issue d’une famille modeste, Alice Begnulu passe une enfance heureuse mais aussi difficile. Elle est éduquée, en campagne, par son grand-père et sa grand-mère, qui la scolarisent, en dépit de sa mobilité réduite. 

La situation de handicap, rapporte-t-elle, a été « vraiment difficile » pour elle à son enfance. Jusqu’à trois ans, Alice a les jambes fermes, mais la polio survenant, son pied gauche se « retrouve paralysée ». Et ce, jusqu’à l’âge de sept ans. 

Sa grand-mère et des membres de la famille la portent au dos pour aller l’installer en classe, un exercice quotidien, alors que l’Ecole primaire publique Kotokouassikro, l’établissement qu’elle fréquente, se trouve à 1 Km de Djékanou (centre).       

Suite à des soins intensifs dans un établissement hospitalier, à Abidjan, à partir de la classe de CE1, Alice commence à faire usage de ses jambes. En 1982, elle obtient le CEPE à l’EPP Kotokouassikro, mais pas l’entrée en sixième. 

Stigmatisée, souvent, elle garde son sang-froid. Un jour, après un pugilat avec un autre enfant, la génitrice de cette dernière la qualifie d' »enfant serpent » et s’interroge ce qu’Alice va d’ailleurs faire à l’école, mais en réplique, la grand-mère d’Alice déclare « l’avenir nous dira ce qu’elle va devenir ». 

 Pour les études secondaires, son père l’inscrit au Collège moderne mixte de Bingerville, une banlieue à l’Est d’Abidjan. Là, elle fait les classes de 6e jusqu’à la 3e et décroche son Brevet d’étude du premier cycle (BEPC), avant d’intégrer le Collège d’enseignement technique commercial de Treichville. 

Aujourd’hui, Alice remercie son professeur d’anglais qui l’a encouragée à embraser dans ce collège, l’enseignement technique au regard de sa mobilité réduite. Elle est orientée dans la filière de secrétariat. 

Dans son cursus, Alice obtient de 1990-1991, au Lycée professionnel et commercial de Yopougon, le Brevet de technicien (BT). Avec ce sésame, elle intègre le secrétariat d’une entreprise privée, où elle subit, en raison de son handicap, « une frustration » durant six ans.  

Cela l’amène à passer le concours de la fonction publique, en 97, un test qu’elle réussit. Depuis son enfance, Alice rêve de faire la communication audiovisuelle. La jeune dame est affectée le 1er septembre 1997 au ministère de la Communication.  

Arrivée dans le milieu de la communication « par amour », Alice est épanouie. Au ministère de la Communication, son handicap est ignoré. Le 16 décembre 2021, ses qualités professionnelles sont couronnées par la médaille de Chevalier de l’Ordre du mérite de la communication. 

 « Je voulais travailler là où on communique et cette médaille est venue couronner ce choix que j’ai fait. C’est vrai, ça n’a pas été toujours facile de regagner mon lieu de travail, mais dans la vie quand on a un travail, il faut le faire avec joie; et donc je le fais avec joie », confit-elle.   

Depuis 98, Mme Alice Begnulu a en charge des questions liées à la presse étrangère. En 2019, elle est nommée chef de service des relations avec la presse étrangère à la Direction des partenariats et du développement des médias, au ministère de la Communication. 

M. Guillaume Beda, actuel directeur des partenariats et du développement des médias dudit ministère, remarque à son arrivée, en 2018, la qualité du traitement des dossiers relatifs aux journalistes de la presse étrangère. 

Assistante de direction de la directrice en charge des Affaires juridiques, Mme Alice Begnulu est détachée par M. Beda auprès de sa direction, où elle est promue chef de service chargée des relations avec la presse étrangère. 

« J’ai trouvé vraiment une femme engagée et concentrée sur son sujet », relève le directeur des partenariats et du développement des médias, M. Guillaume Beda, tout en affirmant « c’est mon meilleur agent ». 

Mme Aka Desquith, directrice des Affaires juridiques et de la coopération internationale, affectée en octobre 2018, a eu pour assistante Mme Begnulu qu’elle qualifie d' »une femme très discrète », qui a « le sens du service ».

« Elle est aussi très aimable », poursuit-elle, en parlant de Mme Alice Begnulu, « la doyenne dans sa direction, quelqu’un sur qui elle s’est beaucoup appuyée pour pouvoir démarrer (son) service », car « elle avait tout le fond documentaire nécessaire pour faire un bon travail ». 

« Sociable », Mme Aka l’appelle affectueusement « Maman Bceao », parce que « toujours joyeuse, avec une bonne humeur qui est naturelle en toute circonstance ». Pour elle, Mme Alice Begnulu est une dame qui « apprend vite et est très rigoureuse dans le travail ».    

Aujourd’hui, mariée (le 8 avril 1995), Alice Begnulu est mère d’un enfant. Elle va ensuite adopter trois enfants dans la grande famille. Epanouie, Alice Kouassi Begnulu dispose d’un permis de conduire.

Le placali, un mets local, fait à base de manioc est son plat préféré. Outre cela, elle consomme beaucoup de fruits. Dans les relations humaines, Alice Begnulu « n’aime pas l’hypocrisie » et ou qu’on lui montre qu’on est plus intelligent.  

Secrétaire de direction, Mme Alice Kouassi épouse Begnulu-Adinlin est par son savoir-faire chef de service. Chaque emploi a un profil, et le dernier grade de sa carrière est l’attachée de direction, un niveau qu’elle envisage d’atteindre avant son départ à la retraite, en 2028. 

L’Afrique peut-elle convaincre Poutine à mettre fin à la guerre en Ukraine ?

Ces derniers jours, les chefs d’Etat africains ont fait bloc pour convaincre le dirigeant russe, Vladimir Poutine, d’observer un cessez-le-feu avec son voisin ukrainien.L’invasion de l’Ukraine par la Russie entre dans son 13e jour et fait beaucoup de victimes notamment des civils. Mais Poutine écoutera-t-il les appels tacites d’un certain nombre de dirigeants africains pour mettre fin à la guerre ?

Alors que le reste du monde, sous l’impulsion des gouvernements occidentaux, a condamné la Russie pour son invasion de l’Ukraine et imposé des sanctions en menaçant de les renforcer, les dirigeants africains se sont généralement montrés réticents, en particulier ceux qui entretiennent des liens étroits avec M. Poutine.

Plusieurs pays du continent africain entretiennent des liens diplomatiques et commerciaux étroits avec la Russie de M. Poutine, qui a mené une offensive de charme sur le continent ces dernières années grâce au sommet Russie-Afrique, dont la première édition s’est tenue en 2019. Le prochain se tiendra plus tard dans l’année.

La solidité de ces relations est mise à l’épreuve par le conflit russo-ukrainien.

Ces derniers jours, au moins deux dirigeants, bien que parlant depuis une position de neutralité, ont essayé de convaincre Poutine de mettre fin aux hostilités.

Les présidents égyptien et sénégalais Abdel Fattah al-Sisi et Macky Sall se sont entretenus avec l’homme fort de Moscou pour tenter de lui faire comprendre la nécessité de cesser les hostilités et d’engager des pourparlers avec l’Ukraine, pays que son armée a envahi le 24 février.

M. Sisi a déclaré que si ses entretiens avec le dirigeant russe visaient principalement à cimenter les liens entre le Caire et Moscou, ils portaient également sur le caractère désespéré du conflit actuel d’un point de vue civil et sur la nécessité de suspendre l’invasion de ce pays pour permettre des pourparlers en vue d’un cessez-le-feu définitif.

Le dirigeant égyptien est connu pour avoir entretenu des liens étroits avec M. Poutine et ce serait un énorme coup de propagande pour lui si ses paroles constituaient bien plus qu’un écho lointain face au tambour de la guerre qui résonne à Moscou.

Poutine a prêté une oreille attentive à Macky Sall, qui a profité de son nouveau statut de président en exercice de l’Union africaine pour lui demander de mettre fin aux hostilités.

Heureux de ses progrès, le bureau de M. Sall s’est réjoui sur Twitter de la nature des entretiens avec Poutine, qui a été félicité pour « sa volonté de maintenir le dialogue en vue d’une issue négociée au conflit ».

Il reste à savoir si les paroles de Sisi et Sall finiront par porter leurs fruits, là où les sanctions occidentales n’ont pas réussi à dissuader Poutine de poursuivre le conflit.

Sénégal : une initiative en appui aux expatriés

Cinquante-deux entreprises de la diaspora sénégalaise vont bénéficier d’une enveloppe de plus d’un million d’euros pour réduire les risques liés à la migration irrégulière.L’initiative « Investo in Senegal » est portée par l’Agence italienne de coopération au développement (AICS). Elle s’inscrit dans le cadre du Projet de contraste à la migration irrégulière à travers l’appui au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal (Plasepri/Pasped).

Ce dernier vise à réduire la migration irrégulière et à encourager les investissements productifs de la diaspora et le transfert des compétences acquises au fil des ans grâce à l’expérience de la migration.

Les entreprises sélectionnées parmi près de 1200 propositions bénéficieront d’un financement compris entre 5000 et 30.0000 euros, pour un total de 1.122.000 euros.

Les projets retenus sont basés dans les six régions du Programme Plasepri/Pasped à savoir Dakar, Thiès (Ouest), Saint-Louis, Louga (Nord), Diourbel et Kaolack (Centre). D’autres bénéficiaires s’activent entre les régions de Dakar, Thiès et Saint-Louis. Ils couvrent plusieurs secteurs d’activité notamment l’artisanat, l’élevage, la pêche, la transformation de produits agricoles, etc.

Les proposants, dont 12 ont moins de 35 ans (23 %) et dont 24 sont des femmes (46 %), sont en Italie et en France. La grande majorité est déjà employée, avec un emploi salarié ou en gérant une activité indépendante.

Le programme Plasepri/Pasped est financé par l’Union Européenne (UE) au titre de son Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique. Il a pour objectif de réduire la migration irrégulière grâce au soutien au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal.

Par ailleurs, il vise à créer une plateforme fournissant une assistance financière et technique pour contribuer au développement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) sénégalaises en renforçant le potentiel économique local et celui de la diaspora en Italie.

Nigeria : attaque meurtrière contre les FDS

Au moins dix-neuf membres des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont été tués, hier mardi, à Kanya, un village dans le Nord-Ouest du Nigeria.La grande muette, avec 13 soldats abattus, est la plus touchée. Cinq policiers et un milicien complètent la liste macabre issue des affrontements avec des hommes armés non identifiés.

La veille, plusieurs dizaines d’éléments d’une milice d’auto-défense ont perdu la vie dans des heurts avec ces « bandits » dans une zone située non loin de la frontière avec le Niger.

Selon des sources sécuritaires, cette partie du pays est devenue un refuge pour des groupes criminels qui terrorisent les populations locales.

Rebond de la croissance économique de l’Afrique de l’Est

L’assouplissement des restrictions liées à la Covid-19 font partie des facteurs qui ont boosté la croissance économique de la région.La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) a connu une embellie économique l’année dernière. Sa croissance a atteint une moyenne de 4,2%, informe le Comité des affaires monétaires de la région dans un rapport publié à l’issue sa 25e réunion ordinaire.

Les participants à cette réunion tenue en visioconférence présidée par le gouverneur de la Banque centrale du Kenya, Patrick Njoroge, ont déclaré que la croissance est largement soutenue par l’assouplissement des restrictions de la Covid-19, les investissements publics et les bonnes performances des secteurs de l’agriculture, des services, de la construction et de la fabrication.

« La croissance dans la région devrait s’améliorer, soutenue par une reprise de l’activité économique mondiale avec l’assouplissement des mesures de confinement et la mise en œuvre soutenue de mesures de soutien à la croissance. Les risques de dégradation restent élevés en raison du ralentissement de la croissance mondiale, de la montée des tensions géopolitiques et de l’augmentation des produits de base », a déclaré le comité dans un communiqué.

Cependant, il a indiqué que des progrès doivent encore être réalisés dans les systèmes de paiement transfrontaliers et convenu de poursuivre les initiatives d’interopérabilité au niveau national et de renforcer le système de paiement de l’Afrique de l’Est.

Les États membres de la CAE sont le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda. Le comité monétaire est composé de gouverneurs des banques centrales de ces pays respectifs.

Guerre en Ukraine: Macky Sall sollicite un «cessez-le-feu» auprès de Poutine

Au quatorzième jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA) a tenté de convaincre mercredi 9 mars son homologue Vladimir Poutine d’arrêter les bombardements.Et si la médiation africaine portait ses fruits dans cette crise mondiale ? Même si le poids et le leadership du continent sont souvent sous-estimés pour changer le cours de l’histoire, les nouveaux dirigeants comme Macky Sall essaient de jouer leur partition. Et maintenant que la paix du monde est menacée par cette guerre en Europe, l’Afrique par la voix du chef de l’Etat sénégalais tente de venir à la rescousse.

« Je me réjouis de mon entretien de ce matin avec le Président Poutine en ma qualité de Président de l’Union Africaine pour solliciter un cessez-le-feu durable en Ukraine. Je salue son écoute et sa disponibilité à maintenir le dialogue pour une issue négociée du conflit », a déclaré le président Sall dans un tweet.

Ce n’est pas la première sortie officielle de Macky Sall sur cette crise qui a déjà causé des centaines de décès et plus de deux millions de réfugiés dont des citoyens africains. Avec le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, il a récemment déploré l’attitude « inacceptable » à l’égard de ressortissants africains, victimes de « mauvais traitements », alors qu’ils voulaient fuir l’Ukraine.

Les deux présidents avaient exhorté ensuite « tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale ».

Non-alignement

Lors du dernier conseil des ministres, Macky Sall avait aussi fait part de « sa grave préoccupation face à la situation en Ukraine », tout en réaffirmant l’adhésion du Sénégal aux principes du non-alignement et du règlement pacifique des différends. Sa position sur cette question s’inscrit dans l’esprit des deux communiqués publiés en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, a-t-il précisé.

En lançant le 24 février dernier une opération militaire contre l’Ukraine, après des semaines de tension entre les deux pays, la Russie a dit faire valoir son droit à l’auto-défense, prévu par l’article 51 de la Charte de l’ONU.

Le président Poutine a évoqué la « souffrance » dans la région séparatiste du Donbass pour envahir ce pays. Ancienne membre de l’Union soviétique (URSS), l’Ukraine veut adhérer à la force militaire des pays occidentaux (OTAN) et à l’Union européenne (UE).

Malgré la prise de plusieurs villes et zones stratégiques, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et ses hommes opposent encore une forte résistance aux troupes russes désormais dans la capitale Kiev.

Dans un récent entretien avec son homologue français Emmanuel Macron, Vladimir Poutine à fait savoir à son homologue français qu’il poursuivrait son action « sans compromis », jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints. Il a aussi affirmé que ses exigences vis-à-vis de Kiev pourraient augmenter.

Gambie : un imam s’en prend aux femmes du tribunal de la charia

L’imam gambien Abdoulie Fatty, s’est indigné contre la nomination de deux femmes juges au tribunal de la charia.Alors que la Gambie se joint au reste du monde pour célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars, les féministes du pays se sont insurgées contre un imam qui a fait une déclaration controversée sur les femmes juges du tribunal de la charia.

En février, le système judiciaire gambien a nommé pour la première fois deux femmes magistrats dans le tribunal de la charia pour traiter des affaires de divorce, de mariage et d’héritage, si les parties sont musulmanes. Elles ont prêté serment aux côtés de trois de leurs homologues masculins dont la nomination n’a pas provoqué de remous comme celle des femmes juges.

Peu de temps après cette décision, l’imam Abdoulie Fatty s’est lancé dans une diatribe contre le système judiciaire pour la nomination de Madame Fatoumatta Sowe et Mariama Jatta. Il a soutenu que c’est une « parodie de l’Islam » que des magistrates soient autorisées à jouer le rôle de juges dans des tribunaux de la charia au nom de la démocratie et de l’autonomisation des femmes

« Si vous laissez vos affaires entre les mains des femmes, vous ne gagnerez jamais. Pourquoi devrions-nous être assis ici aujourd’hui à regarder notre système judiciaire nommer bon gré mal gré des femmes Cadis à la place des hommes ? Vous vous moquez de l’Islam et quiconque se moque de l’Islam en verra les conséquences », a-t-il averti.

L’imam Fatty d’indiquer que les femmes juges devraient savoir qu’elles n’ont pas leur place dans le système de justice islamique et devraient donc démissionner de leur poste pour éviter la colère de Dieu sur elles.

Cette sortie a créé un tollé chez féministes gambiennes qui se sont vivement indignées de ces commentaires, décrivant cette vision de l’imam comme une « image arriérée » de l’Islam et de la manière dont il ne devrait pas représenter les femmes.

L’activiste féministe Mama Linguere Sarr conseille à l’Imam Fatty « de prêcher la crainte de Dieu, le patriotisme et le respect du serment pour tous ceux qui occupent des fonctions publiques, car c’est grâce à ces valeurs qu’ils feront passer le pays et le bien commun avant leurs intérêts » dit-elle. Avant d’ajouter que c’est « veillant au bien commun et à l’amour du pays qu’ils mettront fin à la corruption et qu’ils travailleront à la construction de la nation ».

Une autre féministe gambienne basée au Royaume-Uni, interpelle l’Imam Fatty sur les raisons qui expliquent que seuls hommes méritent d’occuper des postes de responsabilité, même si leurs homologues femmes ont les mêmes qualifications ?

Une autre déclare qu’à un moment où le pays célèbre la Journée internationale de la femme, l’accent devrait être mis sur les stéréotypes profondément ancrés à l’encontre des femmes par la plupart des hommes qui utilisent la religion comme un moyen de continuer à les soumettre. « La marche du féminisme vers la terre promise ne peut être entravée à ce stade », ajoute-t-elle.

Dans une société patriarcale comme la Gambie, le spectacle inhabituel de deux femmes juges présidant des affaires et rendant la justice impliquant d’autres musulmans – hommes et femmes – continue de diviser l’opinion.

La constitution gambienne de 1997 reconnait la charia comme loi islamique, mais son introduction comme loi en 2001 avait provoqué un intense débat entre politique et érudits de l’Islam.

En 2012, l’ancien président Yayah Jammeh décida d’introduire la charia comme loi « pour garantir un procès équitable dans le pays », ce qui pourrait faire grandir la polémique et la contestation dans le pays.

A la Une, les protestations de Nouakchott auprès de Bamako

Les incidents sécuritaires entre le Mali et la Mauritanie et la célébration de la journée internationale des droits de la femme sont les principaux sujets traités dans les médias africains visités mercredi à APA.« Mauritanie-Mali: la fièvre monte à la frontière! », titre Wakatsera. « Trois incidents sécuritaires en deux mois qui ont causé la disparition de plusieurs éleveurs mauritaniens à la frontière malienne, ont fait sortir les autorités de Nouakchott de leurs réserves. L’ire des gouvernants mauritaniens a enflé avec le silence de Bamako, dont les maîtres ne répondraient même pas aux appels téléphoniques de leurs voisins. Pourtant, ces crimes qui se sont succédé en l’espace de 60 jours, mettent en cause les militaires maliens en opération à la frontière partagée par les deux pays. Faux, rétorque les autorités maliennes qui soutiennent que l’armée du Mali n’a rien à voir dans ce phénomène rocambolesque de citoyens mauritaniens qui disparaissent comme par enchantement dans la nature », explique le quotidien burkinabè.

En revanche, Sahara Média revient sur le « sit-in (organisé) devant le ministère de l’Intérieur pour dénoncer les agressions de l’armée malienne ». « Cette manifestation intervient après la disparition en terre malienne d’un groupe de mauritaniens à propos de laquelle différentes informations ont circulé à propos de leur nombre et de leur sort », selon le site mauritanien.

Sur la guerre Ukraine-Russie, « les Occidentaux cherchent le soutien de l’Afrique du Sud », rapporte Jeune Afrique, notant que « Depuis que Pretoria a refusé de condamner l’invasion russe en Ukraine, les chancelleries occidentales s’activent, plus ou moins publiquement, pour faire pression sur le gouvernement sud-africain ».

La Tribune Afrique souligne de son côté que « la guerre en Ukraine s’invite sur les stands africains du Salon de l’agriculture de Paris », du 26 février au 6 mars 2022. Notant que « la situation géopolitique a de quoi inquiéter éleveurs et agriculteurs africains », le journal basé au Maroc indique que « la guerre russo-ukrainienne s’est accompagnée d’une envolée des cours des céréales qui, d’avis d’experts, pourrait provoquer une hausse de 30 % du prix du blé en cas de blocage des exportations russes. L’Ukraine et la Russie concentrent actuellement un quart du marché mondial du blé et à ce jour, 30 % du blé importé en Afrique vient de Russie. L’Egypte est en première ligne, car 70 % de son blé provient de Russie et 20 % d’Ukraine. Le Soudan qui consomme 2,4 tonnes de blé par an (dont seulement 15 % sont assurés par la production locale) est, lui aussi, classé parmi leurs principaux importateurs africains ».

Au Sénégal, plusieurs journaux ont titré sur la célébration de la journée internationale du 8 mars, dédiée aux droits de la femme. « Les femmes, sous tous les tons », constate Sud Quotidien, revenant sur « une célébration entre fête et doléances ».

« Les femmes donnent de la voix », selon Le Soleil, notant que cette journée dédiée à leurs droits a été l’occasion pour elles de dénoncer, un peu partout dans le pays, certains maux auxquels elles font face. Il s’agit entre autres de la violence basée sur le genre, le respect de leurs droits et l’autonomisation, liste le quotidien national sénégalais.

Au Mali, où les femmes représentent plus de la moitié de la population malienne, la journée a aussi été célébrée. Interrogé par le quotidien L’Essor, Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’Etat, a indiqué que « la refondation (du pays) se fera nécessairement avec les femmes ».

« Ce que nous attendons des femmes, c’est leur implication, leur engagement, leur savoir-faire et savoir-être, leur soutien.  Ainsi, les conditions optimales doivent être créées pour renforcer la promotion du genre et des couches défavorisées et victimes de discriminations de tous ordres fondées sur le sexe, le handicap, l’âge, le niveau d’instruction ou d’expérience, etc. Promouvoir ces couches sociales, c’est impacter positivement le développement de la société toute entière », a-t-il souligné.

Éthiopie : les femmes, oubliées du conflit au Tigré (ONG)

Depuis seize mois, les femmes et les filles sont les cibles de violences sexuelles de l’armée régulière et des forces tigréennes, a déploré Human Rights Watch.En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, Human Rights Watch a publié un rapport sur la situation de cette catégorie de la population qui paye un lourd tribut dans le conflit en cours en Éthiopie.

« Dans la région du Tigré, où le conflit a éclaté en novembre 2020, les forces fédérales éthiopiennes et leurs alliés, y compris le gouvernement érythréen et les forces amhara, soumettent les femmes et les filles tigréennes à des violences sexuelles, et attaquent délibérément les établissements de santé. La milice tigréenne a également violé des réfugiés érythréens », a indiqué l’Organisation Non Gouvernementale de défense des droits de l’Homme.

Poursuivant, Human Rights Watch a affirmé que l’intensité des combats au Tigré, depuis fin juin 2021, a ralenti les opérations d’acheminement de l’aide humanitaire composée notamment de vivres, de médicaments et de carburant.

De plus, a noté l’ONG, les victimes de violences sexuelles n’ont pas bénéficié de soins médicaux et psychosociaux essentiels pour reconstruire leurs vies. « Les organisations humanitaires ont été contraintes de réduire ou d’interrompre leurs activités en raison du refus de l’accès humanitaire. Sans argent et sans carburant, il est vraiment difficile d’atteindre les personnes dans le besoin », a regretté Human Rights Watch.

Dans le but de toucher enfin ces personnes vulnérables, l’ONG a invité le gouvernement éthiopien à lever le siège du Tigré pour soulager la population civile : « Toutes les parties au conflit devraient prendre des mesures pour mettre fin aux abus commis par leurs forces, y compris les viols et autres violences sexuelles à l’encontre des femmes et des filles ».

Selon Human Rights Watch, la Journée internationale des droits des femmes « n’est qu’une raison parmi tant d’autres pour que les partenaires internationaux et régionaux de l’Éthiopie indiquent clairement que l’accès humanitaire n’est pas une monnaie d’échange politique, mais une obligation légale. Et des mesures concrètes doivent être prises à l’encontre de ceux qui entravent l’aide pour faire du tort ».

Nouakchott accuse l’armée malienne de« crimes récurrents » contre des Mauritaniens

Plusieurs ressortissants mauritaniens ont été tués ou portés disparus, ces derniers mois, dans une zone malienne qui jouxte le territoire mauritanien.Dans son voisinage immédiat, la junte au pouvoir au Mali peut compter ses amis sur les doigts d’une seule main. Va-t-elle en perdre encore un, en l’occurrence la Mauritanie qui, malgré l’embargo décidé par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) contre les putschistes de Bamako, a décidé de garder ses frontières ouvertes à son voisin et mis à sa disposition ses ports pour continuer à commencer avec le reste du monde? 

Dans un communiqué rendu public mardi 8 mars, le ministère mauritanien des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur du Mali à Nouakchott pour lui signifier sa «vive protestation contre les récents actes criminels récurrents» commis par l’armée malienne contre des citoyens mauritaniens se trouvant au Mali.

Cette protestation des autorités mauritaniennes, qui rappellent que leur décision de ne pas fermer leurs frontières avec le Mali est dictée par les « liens historiques » qui les empêchent «d’affamer le peuple malien frère» est justifiée selon Nouakchott par le fait que «que la vie de nos innocents concitoyens et la sécurité de leurs biens resteront au-dessus de toute autre considération

Le communiqué de Nouakchott intervient quelques heures après que des dizaines de citoyens mauritaniens avaient manifesté devant le palais présidentiel pour réclamer la fin des exactions, selon eux, de l’armée malienne contre leurs compatriotes se trouvant au Mali. 

Plusieurs incidents graves dans lesquels plusieurs ressortissants mauritaniens ont été tués ou portés disparus dans une zone malienne qui jouxte le territoire mauritanien sont survenus ces derniers mois. 

Selon des témoignages recueillis par des médias mauritaniens ou circulant sur les réseaux sociaux, une trentaine de mauritaniens auraient disparu récemment en territoire malien tout près de la frontière mauritanienne après avoir été en contact avec une patrouille de l’armée malienne encadrée par « des hommes blancs » que certaines sources, contactées par Apa news, soupçonnent d’être des éléments de la célèbre société russe  privée de mercenaires Wagner. 

Parmi les disparus, au moins quinze auraient été tués, selon le député de la localité de Bassiknou, près de la frontière avec le Mali, Mohamed Mahmoud Ould Henenna. 

En janvier, déjà, l’armée malienne avait été accusée d’avoir tué sept autres Mauritaniens dans la même région. 

A l’époque, après quelques jours de silence, le gouvernement mauritanien avait été contraint par la pression de l’opinion d’envoyer une forte « délégation de haut niveau», à Bamako, conduite par le chef de la diplomatie et plusieurs grands patrons des départements de la défense et de la sécurité. 

Selon le communiqué publié mardi par le gouvernement mauritanien,  Nouakchott souhaitait ainsi «tenter de contenir ce comportement hostile envers nos concitoyens». Mais le même texte déplore, aujourd’hui, que «malgré les assurances » de Bamako, la suite «est restée en deçà des attentes».

Bamako qui avait alors affirmé qu’il n’y avait aucune preuve pouvant permettre de mettre en cause l’armée malienne, avait pourtant annoncé l’ouverture d’une enquête, dont les résultats n’ont toujours pas été rendus publics, 

Frappé en 2012 par une énième rébellion touarègue, supplantée par la suite par des groupes jihadistes qui durant dix mois environ avaient occupé tout le nord du pays, le Mali est depuis confronté à une grave crise politique et sécuritaire. Malgré une intervention massive de l’armée française à partir de janvier 2013 qui avait réussi à libérer les villes du Nord de l’emprise des jihadistes, les islamistes armés continuent encore à y sévir et ont même étendu leur terrain d’action à d’autres régions comme le centre et le sud du pays.  

Sénégal : renforcement du financement des startups

La Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/FJ) a lancé, ce mardi à Dakar, le programme « Juuniy Gaïndé » (mille Lions, en langue wolof) doté de 10 milliards F CFA pour soutenir les entrepreneurs.Ce nouveau dispositif « va accompagner des entrepreneurs qui seront sélectionnés dans le portefeuille de la Der/FJ. Ils bénéficieront d’un financement allant de 5 à 10 millions F CFA pour leur permettre de devenir de futurs champions », a déclaré le ministre, délégué général de la Der/FJ, Papa Amadou Sarr.

S’exprimant lors de la célébration des quatre ans de son institution, M. Sarr a fait savoir qu’une équipe dédiée au sein de la Der/FJ se chargera du nouveau programme. L’objectif étant, d’après le délégué général, de s’assurer qu’il soit effectif et exécuté dans les meilleures conditions et dans les plus brefs délais.

« Juuniy Gaïndé » couvrira l’ensemble du territoire national. Sa mise en œuvre tient compte de la mutualisation des programmes et dispositifs existants de la Der/FJ et ses partenaires pour une rationalisation des actions et une cohérence d’ensemble, informe un document présentant le projet.

Ce nouvel outil sera basé sur la structuration autour des besoins spécifiques des bénéficiaires, un financement dédié à l’exécution du projet sous forme de prêts et un package complet de services non financiers pour préparer, former et accompagner en vue de favoriser la viabilité économique et la durabilité des entreprises.

« Juuniy Gaïndé » est exclusivement réservé aux jeunes sénégalais âgés entre 18 et 35 ans, porteurs d’un projet innovant et/ou sont en activité dans un des secteurs prioritaires de l’économie. En outre, les potentiels bénéficiaires doivent avoir une expérience significative dans le secteur d’activité du projet, disposer de compétences techniques et être engagés et disponibles à suivre une formation.

La célébration des quatre ans de la Der/FJ a aussi été l’occasion pour lancer le programme DIGI PME qui œuvre pour la digitalisation des startups qu’elle finance.

De même, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes a mis en place un autre programme intitulé « Jeune professionnel de la Der ». Il consiste à former, accompagner, incuber et donner des expériences à des jeunes sénégalais et étrangers afin d’en faire de futurs champions. « D’autres produits seront lancés à partir d’avril 2022 », a indiqué Papa Amadou Sarr.

Sénégal : les transformatrices de poissons réclament une reconnaissance juridique

Au Sénégal, la transformation de produits halieutiques n’est toujours pas légalement reconnue comme un métier à part entière.Le 8 mars marque la célébration de la Journée internationale des droits des femmes. Cette date symbolique est choisie par les transformatrices de produits halieutiques pour améliorer leurs conditions de travail et d’existence.

« En ce jour spécial, nous demandons à l’Etat la reconnaissance juridique du statut des femmes transformatrices de poissons et la fermeture des usines de farine et d’huile de poisson », plaide la présidente du Réseau des femmes de la pêche artisanale du Sénégal (Réfepas), Diaba Diop, dans un communiqué de Greenpeace reçu mardi à APA.

Selon l’ONG britannique, ces usines privent les femmes transformatrices de poissons, de leur travail et de leur principale source de revenu. De plus, elles constituent une menace pour la consommation locale.

Partant de ce constat, Greenpeace appelle le gouvernement sénégalais à suivre l’exemple de la Mauritanie qui a commencé à restreindre l’utilisation de certaines espèces de poisson propres à la consommation humaine dans la production de farine de poisson.

« Greenpeace attire l’attention des autorités sénégalaises qu’il y va de la survie socio-économique de centaines de milliers d’acteurs de la pêche en attente d’actes forts de leur État », lit-on dans la note.

Citant un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais), l’ONG signale que ces installations industrielles « menacent les moyens de subsistance de 600 mille travailleurs du secteur de la pêche artisanale ». A contrario, « elles ne comptaient que 129 travailleurs permanents et 264 temporaires en 2018, généralement recrutés parmi la population locale ».

Ouganda : le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba quitte l’armée

Le fils aîné du président Yoweri Museveni (77 ans) est pressenti pour prendre sa succession.À 47 ans, dont 28 au sein de l’armée ougandaise, le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba poursuit son ascension vers le sommet de l’État.

L’ancien chef de l’armée de terre a annoncé, ce mardi dans un tweet, sa décision de se retirer de l’armée. L’aîné du président Yoweri Museveni est le seul de ses quatre enfants à avoir embrassé une carrière militaire.

Le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba a été formé au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Afrique du Sud et en Égypte.