Visite au Maroc du Président du gouvernement espagnol : Une nouvelle étape dans les relations bilatérales

Le Président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, est attendu ce jeudi après-midi au Maroc pour une visite officielle, à l’invitation du Roi Mohammed VI.Cette visite historique marque la fin d’une longue crise diplomatique et le début d’une nouvelle étape dans les relations entre Rabat et Madrid. En effet, Le Maroc et l’Espagne viennent de refermer la parenthèse d’une crise sans précédent qui a fortement altéré les relations entre les deux Royaumes et soulevé plusieurs interrogations quant à leur avenir.

Le 18 mars, le Président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a envoyé un message au Souverain marocain dans lequel il a assuré que l’objectif de l’Espagne est de construire une nouvelle relation, basée sur la transparence, la communication permanente et le respect mutuel.

Dans ce message, Pedro Sanchez a souligné qu’il « reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc » et affirme que «l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend».

Ces positions positives et engagements constructifs de l’Espagne sur le dossier du Sahara marocain ont été hautement appréciés par le Royaume qui, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, a indiqué que les termes de ce message permettent d’envisager une feuille de route claire et ambitieuse afin d’inscrire, durablement, le partenariat bilatéral dans le cadre des bases et des paramètres nouveaux, soulignés dans le Discours Royal du 20 août dernier.

Conscients de l’importance capitale de préserver une relation solide et durable, le Maroc et l’Espagne, deux pays voisins partageant un potentiel immense de développement, sont décidés à donner à leur coopération une dimension plus solidaire et plus complémentaire, notamment en temps de difficultés.

Rabat et Madrid ont toujours affiché leur détermination à surmonter les difficultés et à nouer une relation exemplaire, en vue de répondre de manière conjointe aux défis actuels, mais aussi de garantir un avenir prospère pour les deux peuples amis. L’histoire l’a bien démontré. L’ambition partagée entre les deux pays de consolider leur partenariat ne s’est jamais flétrie.

Pour l’Espagne, le Maroc est «un voisin et un partenaire stratégique indispensable», a assuré Pedro Sanchez, soulignant que «tout au long de l’histoire, les deux pays ont tissé des liens humains, des accords et des relations qui ont forgé des intérêts communs».

Les différentes déclarations des responsables espagnols exprimées dans ce sens ont réitéré la volonté de l’Espagne d’établir avec le Maroc les relations qui correspondent à deux pays voisins ayant une importance stratégique dans tous les domaines, plus particulièrement en matière de contrôle migratoire, d’échanges économiques et commerciaux et de lutte contre le terrorisme.

La visite officielle qu’effectue au Maroc le dirigeant espagnol, illustre la volonté des deux pays de franchir une étape historique dans les relations bilatérales, sur la base d’une feuille de route claire et ambitieuse répondant aux aspirations des deux peuples amis.

Dans ce contexte, les responsables des deux pays se pencheront sur la mise en œuvre d’actions concrètes dans le cadre de cette feuille de route englobant tous les domaines du partenariat et intégrant toutes les questions d’intérêt commun dans un climat empreint de confiance et de transparence.

Selon les médias espagnols, de grands dossiers seront sur la table des discussions entre le chef du gouvernement Pedro Sanchez et les responsables marocains. Le journal espagnol +La Razon+ souligne que les discussions vont se concentrer sur la reprise des liaisons maritimes entre les deux pays et l’organisation de l’opération Marhaba, qui a exclu les ports espagnols pendant deux ans. Il est possible aussi, ajoute le même média, que les deux parties étudient la réouverture des postes frontaliers des présides occupés de Sebta et Melilla après la stabilisation de la situation épidémiologique liée au Covid-19.

Le journal espagnol n’exclut pas l’hypothèse que le chef du gouvernement espagnol et le Roi Mohammed VI fixent un nouveau rendez-vous pour la réunion de haut niveau suspendue depuis plus d’une année et demie.

La presse espagnole rapporte, par ailleurs, que parmi les dossiers qui pourraient être évoqués par le Roi Mohammed VI et le chef du gouvernement espagnol, figure la réutilisation du Gazoduc Maghreb-Europe qui a été fermé par l’Algérie.

Autre chose, la visite du chef du gouvernement espagnol coïncide avec l’atmosphère spirituelle du mois de ramadan, ce qui n’a pas échappé au ministre Albares, d’autant qu’elle est liée à un geste royal très significatif. En effet, lors d’une conférence de presse, le ministre espagnol a considéré comme un geste amical et un honneur l’Iftar que le Roi Mohammed VI offrira en l’honneur du chef du gouvernement espagnol et de la délégation qui l’accompagne: « Cette invitation à l’Iftar constitue un symbole fort d’une grande amitié de la part de Sa Majesté le Roi ».

Côte d’Ivoire : vers la validation des états généraux de l’éducation

Ils constituent l’avant dernière étape du processus des concertationsUne validation nationale qui sera programmée dans les semaines à venir, par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, mettra fin au processus des concertations dont les résultats seront officiellement remis au président de la République.

 A ce titre, un atelier de validation du rapport de synthèse des consultations des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA) s’est tenu le 5 avril dernier.

Cette assise fait suite à la validation de la synthèse des différentes contributions par le Comité scientifique. Les états généraux ont connu plusieurs étapes de dialogues, à la fois social, technique et même politique.

Dans son message d’ouverture des travaux et intervenant, en sa qualité de présidente du Comité de pilotage, le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, le professeur Mariatou Koné a déclaré que ces différents niveaux d’intervention visent à produire « un document de référence indispensable de notre système éducatif ».

Intervenant au nom des membres du Comité de pilotage, le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Dr N’Guessan Koffi a insisté sur la nécessité de redonner la force au système éducatif en mettant l’accent sur la nécessité de « créer des passerelles entre l’éducation nationale et la formation professionnelle ».

Le ministre des Sports, M. Claude Paulin Danho, a soutenu que tout doit-être mis en œuvre pour avoir un esprit saint dans un corps saint, le sport devant-être une corrélation forte avec le ministère de l’Education nationale.

Pour M. Paulin Danho, également président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire, cela devrait permettra de tracer « les sillons clairs de la formation de l’ivoirien nouveau, tel que voulu par le président de la République ».

Le présent atelier constitue l’avant dernière étape des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation. La validation nationale mettra fin au processus des concertations dont les résultats seront officiellement remis au président de la République.

L’opérationnalisation des résultats de ces assises en laquelle tous les acteurs du système éducatif aspirent doit impérativement réconcilier l’école ivoirienne avec la culture de la qualité, a-t-il dit.

Mali : quand l’or alimente les caisses de l’Etat

Le pays tire 70% de ses recettes de l’or.Toutefois, l’or ne brille pas assez pour beaucoup de Maliens qui attendent de ressentir les retombées de ces ressources sur leur quotidien.

Selon le directeur national de la Géologie et des Mines, Cheick Fanta Mady Keïta qui s’est confié au quotidien d’informations générales « Le Républicain », « l’or représente 70% des recettes du Mali actuellement ». Le Mali est le troisième pays producteur de l’or en Afrique avec 71 tonnes produites derrière le Ghana et le Burkina Faso. Le secteur aurifère arrive en tête des recettes de l’Etat avec 600 milliards de FCFA souligne-t-il. Cela permet au gouvernement de réaliser de nombreuses infrastructures dans le domaine de la santé, du transport et de l’environnement selon l’ingénieur géologue et minier.

Le secteur est vital pour l’économie du pays, plus encore après l’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il représente plus d’un million d’emplois, 7% du PIB, un quart du budget de l’État et les trois quarts des exportations.

Conscient des enjeux, les nouvelles autorités de transition veulent tirer davantage de ce secteur en poussant les sociétés exploitantes à verser plus à l’Etat malien. « On est tous des Maliens, on essaye de faire davantage pour que cet or brille pour nous », a indiqué Cheick Fanta Mady Keïta.

L’Etat malien est en train de pousser les sociétés minières à faire encore plus en jouant sur les taxes.  Une manière de rétablir un peu d’équilibre dans les contrats signés qui réservent souvent la part belle à ces entreprises étrangères. Le pays est aussi devenu avec la crise au Sahel, une plaque tournante du trafic d’or vers des pays riverains comme la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Le nouveau code minier signé en 2019, essaie de rétablir l’équilibre en mettant l’accent sur le contenu local. « On a dit à capacité égale, compétence égale, quand il y a un marché entre un étranger et un malien, il faut donner le marché à la société malienne et je vous le dis, il faut vérifier, dans beaucoup de mines actuellement. Ce sont les sociétés sous-traitantes maliennes qui sont en train d’opérer dans ces mines. Et l’argent dégagé par rapport à ça va rester au Mali » a indiqué Cheick Fanty Mady Keïta.

Ce contenu local souligne-t-il « va beaucoup nous permettre de faire de sorte que cet or brille davantage pour le Mali ». A ce niveau, les nouvelles autorités essaient d’explorer d’autres chaînes d’alimentations dans le secteur des mines afin d’y insérer les sociétés maliennes, dit-il.

Af’Sud : un Zimbabwéen tué dans une attaque xénophobe

L’attaque mortelle à caractère xénophobe s’est produite dans la nuit de mercredi à jeudi dans la banlieue de Soweto.La porte-parole de la police sud-africaine, Brenda Muridili, a confirmé ce qu’elle avait appelé « un incident de justice populaire ».

« Les rapports que nous recevons des témoins sont qu’il y a un petit groupe de personnes qui sont allées de porte en porte et puis quand ils sont arrivés à cette maison, ce jeune homme a simplement couru hors de la maison et ils l’ont poursuivi et, malheureusement, il a été tué », a-t-elle déclaré.

L’attaque de la foule s’est produite dans le township de Diepsloot, à Johannesburg, alors que les habitants poursuivaient l’immigrant qui tentait de fuir les membres de l’Opération Dudula – le groupe de vigilance anti-immigrés – qui faisaient du porte-à-porte à la recherche d’immigrés sans papiers, a-t-elle expliqué.

La tension à Diepsloot s’est répandue dans les rues mercredi soir. La criminalité dans cette zone inquiète les riverains puisque sept personnes ont été tuées en une semaine, a ajouté la porte-parole.

Dans les townships de Johannesburg, les immigrés africains craignent une poussée de violences xénophobes. Face à l’augmentation du taux de criminalité, les habitants de Soweto ont souvent recours à l’accusation de crime et de violence à l’encontre des ressortissants étrangers sans papiers.

Selon la police, quelque 24 immigrants sans papiers, pour la plupart zimbabwéens, ont été arrêtés dans le quartier.

Le Mali dénonce la non levée des sanctions par l’Uemoa

Le gouvernement malien de transition annonce regretter la non levée de sanctions contre le pays, malgré la décision de suspension prise, il y a deux semaines, par la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Le Mali est, depuis le 9 janvier dernier, mis sous embargo par les instances régionales après le désaccord avec les militaires au pouvoir sur la durée de transition. Cependant, les autorités maliennes avaient engagé deux procédures pour l’annulation au fond et le sursis à exécution de ces « sanctions illégales, illégitimes, injustes et inhumaines » prises avec effet immédiat.

Le 25 mars, alors que se tenait à Accra la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), la cour de justice de l’Uemoa a décidé de suspendre les sanctions économiques adoptées contre le Mali par la Cedeao et qu’elle avait endossées. Elles concernaient entre autres la suspension de toutes les transactions commerciales à l’exception des produits de consommation essentiels et le gel des avoirs financiers d’environ 150 personnalités liées à la junte malienne.

Aujourd’hui, le gouvernement malien dit constater « avec regret, qu’en dépit de la double notification qui lui a été faite, par le Mali et par la cour, la commission et la conférence n’ont pas daigné exécuter cette ordonnance qui est d’application immédiate et insusceptible de recours ». Dans le communiqué publié mercredi soir, le porte-parole du gouvernement note que « ces sanctions violent allègrement les règles communautaires notamment les dispositions garantissant l’indépendance de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ».

« En tout état de cause, en imposant des sanctions financières et économiques, la Cedeao ne disposant pas d’instruments lui permettant de s’assurer de leur exécution, s’est appuyée sur les outils de l’Uemoa », souligne le document avant d’ajouter qu’« à partir du moment où la décision de l’Uemoa est remise en cause, la Cedeao devrait à son tour suspendre l’exécution des sanctions prononcées ».

Par conséquent, le colonel Assimi Goïta et ses hommes disent dénoncer « avec force cette attitude qui constitue un flagrant déni de justice et tranche avec les exigences de l’Etat de droit, lesquelles imposent le respect des décisions de justice ».

Prenant « à témoin la communauté nationale et internationale », le gouvernement appelle la Cedeao, l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies (Onu) « à s’engager activement, afin que l’Uemoa se conforme à la légalité internationale et aux décisions de son propre organe de contrôle juridictionnel ».

Cybersécurité : l’Afrique face aux enjeux de la formation

La cybercriminalité, de plus en plus sophistiquée, ne laisse pas le choix au continent noir qui doit s’armer pour contrer la menace.L’Afrique a besoin de maintenir sa dynamique de croissance dans la sécurité. Pour ce faire, il faut prioriser la formation des jeunes talents, notamment les femmes, à la cybersécurité. Les experts en la matière sont unanimes : la cybersécurité doit être considérée comme l’un des défis majeurs du 21e siècle.

De nos jours, les cyberattaques sont plus nombreuses et complexes. Pour une entreprise, une organisation ou un État, investir dans la prévention, c’est s’assurer de mener en toute quiétude ses activités.

Le cabinet PWC, dans son étude intitulée « Global Digital Trust Insights 2021 », avait estimé que 3,5 millions d’emplois dans le secteur de la cybersécurité seraient à pourvoir dans le monde au cours de l’année considérée. Si les opportunités sont évidentes, il faut néanmoins poser le problème de la formation des ressources humaines dans des écoles de haut niveau.

En réalité, les professionnels de la cybersécurité sont rares sur le marché du travail. La raison est qu’il n’y a pas assez de personnes formées pour répondre aux besoins croissants en sécurité informatique. Pourtant, en Afrique, de nombreux jeunes diplômés peuvent s’orienter vers la cybersécurité. Encore faut-il savoir les attirer.

La contribution des États dans la formation d’experts en cybercriminalité et leur visibilité sont importantes, a soutenu Edith Brou Bleu, spécialiste en numérique et membre du Conseil consultatif de Ciberobs. Cet organisme a lancé le Cyber Africa Forum, l’événement de référence sur la cybersécurité en Afrique.

« Il est primordial, pour nos États, de renforcer et de maximiser les investissements dans ce secteur car il aura une conséquence directe sur la qualité de notre capital humain », a déclaré Edith Brou Bleu.

Elle a fait noter qu’il existe, sur le continent noir, des instituts de formation en protection de données, mais on en entend peu parler. C’est également l’une des causes de la pénurie de compétences locales sur les questions de sécurité informatique.

« Tant qu’on ne saura pas que la formation est disponible et accessible, on manquera de main d’œuvre qualifiée », a-t-elle martelé, indiquant qu’en termes de formations autour du numérique, on ne s’intéresse encore qu’à l’informatique, aux télécoms et au web alors que la cybersécurité renferme déjà, dans la pratique, ces trois secteurs d’activité.

La formation de spécialistes en cybersécurité devrait par ailleurs être orientée vers les femmes dont la représentativité est faible. Selon une étude menée en 2017 par Deloitte, elles ne représentent que 11 % des professionnels de la sécurité informatique. Pour Edith Brou Bleu, il faut corriger le déséquilibre.

« Je milite depuis toujours pour que les jeunes femmes aient assez confiance en elles pour embrasser des carrières dans les domaines des nouvelles technologies et de la cybersécurité. C’est un facteur porteur de potentialités et vecteur d’autonomisation pour les femmes », a-t-elle ajouté.

De plus en plus d’initiatives sont prises partout en Afrique par des acteurs publics et privés pour combler ce déficit. Cet objectif sera notamment poursuivi lors du Cyber Africa Forum prévue du 9 au 10 mai 2022 à Abidjan. Cet évènement mettra à l’honneur les talents de la cybersécurité africaine à travers le Cyber Africa Women qui vise à promouvoir et soutenir les femmes. 

La 2e édition du Cyber Africa Forum sera également l’occasion de décerner une récompense inédite à la start-up de l’année. Objectif : créer l’émulation dans le secteur. Au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et dans de nombreux autres pays d’Afrique, des écoles spécialisées existent. L’École nationale d’administration (Ena) de Dakar, par exemple, abrite un établissement de formation d’experts en cybersécurité.

L’entité, ayant ouvert ses portes en 2018, est le fruit de la coopération entre les ministères des Affaires étrangères sénégalais et français. Elle est destinée à renforcer la capacité des États africains à lutter contre les cyberattaques, la diffusion de messages extrémistes et les groupes terroristes. Membre du Conseil consultatif de Ciberobs, Linda Nanan Vallée a affirmé que « la formation en cybersécurité est cruciale. Beaucoup de failles de sécurité sont dues à l’ignorance ou à la négligence ».

De plus, a-t-elle signalé, « en cybersécurité, il faut avoir une approche holistique et les solutions techniques de sécurisation (firewall, IDS/IPS, antimalware, …) ne sont qu’une partie du dispositif. La sensibilisation et la formation sont des piliers fondamentaux ».

En Côte d’Ivoire, l’École supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (Esatic), avec à sa tête le Professeur Adama Konaté, propose un Master Sécurité, Informatique et Technologies du Web (SITW).

Côte d’Ivoire : distribution des cartes du producteur de café-cacao

L’organe de régulation de la filière en Côte d’Ivoire a démarré le processus de remise du document servant de carte bancaire et de porte-feuille électronique pour les transactions liées à l’achat des fèves.Kouassi Adjoumani, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rurale, a présidé ce mercredi, à Abidjan, la cérémonie officielle de distribution des cartes du producteur de café-cacao. Dans les discussions, Yves Brahima Koné, Directeur Général du Conseil café-cacao, a fait savoir que les paiements se feront désormais directement sur les cartes des délégués de coopératives qui ne manipuleront plus de l’argent.

Une fois en contact avec le paysan, les délégués utiliseront leurs tablettes pour scanner le QR Code de la carte du planteur. Ainsi, ils auront des renseignements sur son identité, les données sur la plantation et son potentiel en termes de production. Toutes ces informations seront inscrites sur les sacs.

Poursuivant, M. Brahima a déclaré que le seul élément que le délégué ne pourra pas changer, c’est le prix intégré dans les terminaux. Quand le poids est validé, un ticket est remis au planteur lui permettant de connaitre le prix global. Pour finaliser l’opération, ledit délégué effectue un transfert d’argent sur la carte du planteur. Ce dernier reçoit un SMS qui lui fournit les données relatives à l’achat. Avec son reçu, le producteur dispose de la liste des points où il peut retirer son argent.

« Vous n’avez plus besoin de transporter la totalité de votre argent sur vous. Votre carte vous permettra d’effectuer votre achat dans les magasins et de faire de petits retraits pour vos courses au quotidien et celles de vos familles. Fini donc l’épisode des coupeurs de route », a affirmé M. Adjoumani.

Une révolution appréciée par les acteurs du secteur : « Aujourd’hui, nous avons une carte du producteur qui vient résoudre tous ces problèmes et qui nous permet d’être payés au juste prix », s’est félicité le porte-parole des coopératives, Ano Frédéric.

Le recensement dans la filière café-cacao a coûté environ 6,5 milliards F CFA. Au total, 993.031 producteurs ont été recensés dont 8 % de femmes et 92 % d’hommes. L’âge moyen des producteurs est de 44 ans et plus de 60 % d’entre eux ont plus de 40 ans.

La carte du producteur vise la traçabilité du cacao pour garantir la transparence sur son origine. Les travaux ont débuté en 2019 et ont abouti à l’étude de faisabilité de la chaîne de valeur du café-cacao. Cette filière est socialement et économiquement importante pour la Côte d’Ivoire. Le cacao ivoirien pèse 40 % dans la production mondiale, soit 2 millions de tonnes. Aucun pays ne fait mieux.

Côte d’Ivoire : Huawei équipe une école de Télécoms

Huawei Technologies Côte d’Ivoire, filiale du géant chinois des Télécoms, a offert un écran interactif à l’École supérieure africaine des Tic (Esatic) d’Abidjan.Lundi dernier, la semaine de l’innovation de cet établissement public a été close. Une occasion saisie par Huawei Technologies Côte d’Ivoire pour l’aider dans la transformation digitale.

Selon Arman Pierre Noudegbessi, Directeur Général adjoint de la filiale du groupe chinois, le nouveau coronavirus « impose une nouvelle norme de vie aux individus et aux organisations » puisque le monde est entré « de plain-pied (dans l’ère) de la dématérialisation accélérée ».

Dans ce contexte, Huawei Technologies Côte d’Ivoire, parallèlement aux solutions proposées au plus fort de la pandémie, à savoir les vidéoconférences, l’enseignement à distance…, a décidé de renforcer ses programmes de formation qui sont « une priorité pour le groupe ».

Ce jour-là, les résultats d’une compétition censée « valoriser les Tic en Côte d’Ivoire » ont été proclamés, a indiqué l’étudiant Régis N’Da, vice-président du Comité d’organisation. Il s’agit d’un hackathon auquel les étudiants de la Licence 1 au Master 2 ont participé. L’objectif est de proposer des solutions digitales et innovantes aux entreprises.

L’écran interactif, appelé Ideahub, est une belle acquisition pour l’École supérieure africaine des Tic (Esatic) d’Abidjan d’après son Directeur Général, Professeur Adama Konaté. C’est « un
écran, un tableau et un ordinateur », a-t-il ajouté, qui sera utilisé notamment dans les cours en ligne.

Au final, Huawei Technologies Côte d’Ivoire a été félicitée pour la mise en œuvre de ses différents projets de formation ciblant essentiellement les jeunes. En outre, « nous avons le programme Huawei ICT Academy pour la formation et le partage d’expériences en ligne et Graines de l’Avenir qui est une pépinière de talents », a souligné M. Noudegbessi.

Mali : ouverture d’enquêtes sur l’opération de l’armée à Moura

La Gendarmerie nationale est chargée de mener des « investigations approfondies » sur les accusations de massacres de civils.La communauté internationale soupçonne les Forces armées maliennes (Fama) et les mercenaires russes du groupe Wagner d’exactions dans le cadre d’une offensive aéroterrestre contre les jihadistes menée du 23 au 31 mars dernier à Moura, dans le Centre du Mali.

Plusieurs pays occidentaux dont la France ont demandé aux autorités de transition de faire la lumière sur les allégations d’exécutions sommaires de civils. Le Procureur de la République près le Tribunal militaire de Mopti, dans un communiqué publié ce mercredi soir, annonce le déclenchement du processus sur instructions du ministre de la Défense et des Anciens combattants.

« Un transport judiciaire sera effectué très prochainement sur le site de Moura par le Procureur militaire exerçant ses prérogatives de police judiciaire. Il sera accompagné d’un médecin légiste, d’une équipe de police technique et scientifique, (mais aussi) d’enquêteurs », précise le document.

Bamako s’engage à tenir l’opinion « régulièrement informée » de l’évolution des enquêtes et à rendre publics les résultats. Officiellement, 203 jihadistes sont morts dans l’opération de Moura.

Burkina Faso : la junte autorise Kaboré à rejoindre son domicile

L’ex-président burkinabè était en résidence surveillée depuis son renversement, il y a plus de deux mois, par les militaires actuellement au pouvoir.Roch Marc Christian Kaboré retrouve enfin les siens. Ce mercredi 6 avril, le gouvernement de transition a annoncé dans un communiqué que l’ancien président du Faso va rejoindre le même jour « son domicile à Ouagadougou », la capitale du pays. 

« Toutefois le gouvernement rassure que des mesures sont prises pour garantir sa sécurité », ajoute le communiqué signé par le porte-parole Lionel Bilgo. 

Le 31 mars dernier, le gouvernement de transition avait donné des gages pour la libération de l’ex-président après que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a exprimé ses préoccupations lors de la dernière réunion des chefs d’Etat de la région tenue à Accra, capitale du Ghana.

« Sur la préoccupation liée à l’ancien Président du Faso, le Gouvernement du Burkina Faso tient à rassurer la Commission de la Cedeao, ainsi que toute la Communauté internationale, que depuis un peu plus de trois semaines, des concertations ont été initiées au niveau national et se poursuivent dans l’optique d’aboutir au retour de l’ancien Président dans une résidence familiale de son choix tout en garantissant sa sécurité », avait admis le gouvernement burkinabè. 

Roch Marc Christian Kaboré, 67 ans, a été arrêté le 24 janvier dernier par une garnison de militaires dirigés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, reconnu depuis lors chef de l’État par les instances juridiques nationales. 

Quelques semaines après son investiture, une « charte constitutionnelle de la transition », signée par le nouveau chef de la junte, fixe à trente-six mois la période de transition avant de nouvelles élections pour lesquelles le président de la transition ne sera pas éligible.

Si la Cedeao a fait savoir son désaccord face à une telle durée proche d’un mandat, la junte au Burkina Faso dit avoir des objectifs plus importants que la tenue d’élections. Elle estime que « sa plus grande préoccupation demeure la sécurisation du pays, une réponse efficace et urgente à la crise humanitaire et aux drames socioéconomiques et communautaires provoqués par l’insécurité sans oublier le renforcement de la gouvernance et la lutte contre la corruption ».

Togo : près de 4000 entreprises créées au premier trimestre

Ce chiffre confirme la tendance mensuelle observée depuis 2020.Au Togo, le rythme de la création d’entreprises reste toujours aussi soutenu, dans le sillage des dernières années. Au premier trimestre de cette année, 3932 nouvelles entités ont vu le jour, selon la compilation des statistiques du Centre de formalité des entreprises (CFE).

S’il est en légère baisse par rapport à celui de l’année dernière à la même période (4087 entreprises), ce chiffre confirme néanmoins la tendance mensuelle observée depuis 2020. Ainsi, dans le détail, 1300 nouvelles structures d’affaires ont été créées en janvier, 1278 en février et 1354 en mars.

D’autres tendances, comme l’intérêt des femmes pour l’aventure entrepreneuriale, se sont également confirmées au cours de ces trois premiers mois.

Elles sont en tout 1076 nouvelles entreprises à avoir été portées par des femmes, soit une proportion de 27%, en légère hausse. Le nombre de sociétés créées par les Togolais s’établit à 3346 (85%) contre 586 pour les étrangers. Enfin, la majeure partie des entités ont été formalisées par des personnes physiques (60%).

Depuis 2019, la création d’entreprises établit annuellement de nouveaux records au Togo. Ces performances qui restent désormais à se traduire significativement dans l’activité économique, sont surtout portées par les différentes réformes opérées sur ce segment par le gouvernement.

Ethiopie : libération du célèbre journaliste Tamirat Negera

Le rédacteur en chef de Terara Network (TM) a été libéré sous caution après près de quatre mois de détention.« C’est avec un grand soulagement que nous annonçons la libération de Tamirat Negera aujourd’hui après 118 jours de détention », a déclaré le Terara Network ce mercredi sur son compte Facebook.

La libération de Negera intervient un jour après que la Cour suprême d’Oromia a ordonné à la police de le libérer moyennant une caution de 50.000 birrs.

Cofondateur du site en ligne Terara Network, Negera a été arrêté le 10 décembre 2021 au poste de police de Daleti, mais il n’a pas été inculpé. Il est le troisième journaliste à être libéré sous caution depuis le début du mois d’avril.

Vendredi dernier, Amir Aman, un journaliste accrédité par l’Associated Press (AP), a été libéré ainsi que son caméraman Tomas Engeda. Les deux hommes avaient été arrêtés en novembre dernier alors qu’ils faisaient un reportage sur les violences dans la région d’Oromia.

Ils étaient accusés d’avoir enfreint l’état d’urgence et les lois antiterroristes en interviewant des membres d’un groupe d’insurgés, mais ils n’ont pas été inculpés.

Urgences climatiques : la Cédéao pour des « actions fortes »

Pour le Commissaire au département Politique, Paix et Sécurité de la Cédéao, le général Francis Béhanzin, l’heure est venue de poser des actes concrets face aux effets dévastateurs du changement climatique.Aller au-delà des engagements et agir. C’est en somme ce que réclame la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour combattre les conséquences désastreuses du changement climatique sur les populations et leur environnement.

« Au regard des objectifs de la présente conférence, je souhaite la prise de décisions qui rassurent. Au demeurant, il est grand temps de passer aux actions fortes et à la synergie de toute la communauté internationale pour lutter ensemble contre le changement climatique, l’extension du terrorisme et l’insécurité sous toutes ses formes », a déclaré le général Béhanzin.

Il s’exprimait ce mercredi à Dakar à l’ouverture de la Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel (6 et 7 avril). Ces trois secteurs constituent, selon le Commissaire de la Cédéao, « le point névralgique des souffrances de nos populations qui, comme une fatalité, les vivent dans une totale désespérance ».

Malgré la résilience dont font montre les habitants de la région, « ces phénomènes, du reste difficilement solubles, entraînent des conséquences désastreuses sur la productivité et la vie de nos concitoyens », a-t-il déploré.

Partant de constat, le haut gradé de la Police béninoise a invité « les grandes puissances mondiales, productrices des nuisances climatiques […] à mettre la main à la poche pour atténuer les douleurs des êtres vivants d’une part, et d’autre part, étudier et mettre en œuvre de façon durable toutes les solutions humainement possibles pour redonner à la nature ce qui lui a été indûment arraché ».

De son côté, le chef de bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas, sigle anglais), Mahamat Saleh Annadif, a souligné la nécessité d’une approche cohérente, multidisciplinaire et intégrée à tous les niveaux pour relever le défi croissant de la sécurité climatique dans la région.

« S’il est attendu des gouvernements de la région de montrer la voie, il est tout aussi vrai que nul ne sera de trop dans ce combat pour la sécurité et le développement de nos pays. Nous comptons sur l’engagement de tous et sur votre soutien pour transformer ces défis en opportunités », a-t-il soutenu.

La Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel fait partie des activités qu’entreprend l’Unowas en coordination avec ses partenaires nationaux, régionaux et internationaux en réponse à la demande du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, formulée le 20 janvier 2020.

Celle-ci exhorte à « prendre en considération les conséquences néfastes du changement climatique, de la précarité énergétique, des changements écologiques et des catastrophes naturelles sur la paix et la sécurité en aidant les gouvernements de la sous-région et le système des Nations Unies à effectuer des évaluations des stratégies de gestion des risques liées à ces changements ».

Éthiopie: des crimes contre l’humanité commis au Tigré (humanitaires)

Les violences sexuelles, l’utilisation massive de la détention arbitraire et les pillages sont parmi les crimes notés.Le conflit dans le nord éthiopien s’enlise, avec son lot d’exactions sur les populations. Dans un nouveau rapport rendu public ce mercredi 6 avril 2022, Amnesty International et Human Rights Watch révèlent que depuis novembre 2020, début de la guerre, les forces de sécurité régionales amharas et les autorités civiles de la zone du Tigré occidental commettent contre les membres de l’ethnie tigréenne des violences généralisées.

« Les autorités éthiopiennes restreignent sévèrement l’accès à la région et la surveillance indépendante de la situation, dissimulant dans une large mesure la campagne de nettoyage ethnique », écrivent les deux organisations.

Le rapport, intitulé « Nous vous effacerons de cette terre : Crimes contre l’humanité et nettoyage ethnique dans la zone du Tigré occidental en Éthiopie », montre comment les autorités nouvellement nommées dans l’ouest du Tigré et les forces de sécurité de la région Amhara voisine ont, avec l’assentiment et la possible participation des forces fédérales éthiopiennes, expulsé de façon systématique plusieurs centaines de milliers de civil tigréens de leurs domiciles.

« Elles ont, souligne le rapport, recouru à des menaces, des homicides illégaux, des violences sexuelles, une utilisation massive de la détention arbitraire, des pillages, des transferts forcés et la privation d’aide humanitaire. Ces attaques généralisées et systématiques contre la population civile tigréenne constituent des crimes contre l’humanité, ainsi que des crimes de guerre ».

« Depuis novembre 2020, les autorités et les forces de sécurité amharas mènent une campagne implacable de nettoyage ethnique pour chasser de chez eux les Tigréens du Tigré occidental », a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.

Selon lui, « les autorités éthiopiennes continuent de nier l’ampleur choquante des crimes commis, et s’abstiennent (…) d’agir pour y mettre un terme ».

Ce qui fait dire à Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty International, que « la réaction des partenaires internationaux et régionaux de l’Éthiopie n’est pas à la hauteur de la gravité des crimes qui continuent d’être commis dans l’ouest du Tigré ».

« Les gouvernements en question doivent contribuer à faire cesser la campagne de nettoyage ethnique, veiller à ce que les Tigréens et Tigréennes puissent rentrer volontairement chez eux en toute sécurité, et mener des efforts concertés pour obtenir justice pour ces crimes haineux », a-t-elle dit.

La zone du Tigré occidental est un territoire administratif de la région du Tigré. Les revendications territoriales sur le Tigré occidental sont sources de conflits frontaliers et identitaires depuis 1992. Le Tigré occidental est tombé sous le contrôle des Forces de défense nationale éthiopiennes et de leurs alliés, les forces et milices de la région Amhara, deux semaines après le début du conflit qui a éclaté au Tigré en novembre 2020.

Guinée : l’ancien Pm Ibrahim Kassory Fofana inculpé

Le chef du dernier gouvernement du régime d’Alpha Condé est placé sous mandat de dépôt.Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier guinéen et trois de ses anciens ministres sont inculpés ce mercredi 6 avril, puis placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry.

Au terme d’enquêtes de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), Kassory Fofana, Mohamed Diané, Diakaria Koulibaly et Oyé Guilavogui sont poursuivis pour enrichissement illicite et détournements de deniers publics.

Selon Me Salif Béavogui, l’un des avocats de la défense, le procès aura lieu le 11 avril prochain devant la Crief.

Zimbabwe : vers l’introduction d’un nouveau billet de banque

La banque centrale du Zimbabwe s’apprête à introduire un nouveau billet de 100 dollars zimbabwéens (environ 0,59 dollar US).Le nouveau billet devrait être mis en circulation dans les prochaines semaines, a annoncé mercredi le ministre des Finances, Mthuli Ncube.

Dans un instrument statutaire publié dans le Government Gazette, M. Ncube a indiqué que le billet devrait comporter une impression du monument du Grand Zimbabwe et d’un baobab.

Il s’agit du sixième billet de banque introduit au Zimbabwe depuis 2016. Actuellement, les billets de 10, 20 et 50 dollars zimbabwéens sont acceptés par le public comme moyen d’échange.

Les billets de 2 et 5 dollars zimbabwéens ont été « déclassés » en 2019 et 2020, en raison de la hausse de l’inflation.

L’introduction du nouveau billet intervient suite à la dépréciation de la monnaie locale, le taux de change étant désormais de 1 $ US : 145 $ ZWL sur le marché officiel des enchères de devises géré par la banque centrale, et d’environ 1 $ US : 270 $ ZWL sur un marché parallèle florissant qui est en plein essor.

La chute libre de la monnaie locale a déclenché une forte hausse des prix des produits de base au cours des derniers mois.

Mali : Il n’y a pas d’exactions sur des civils à Moura (armée)

L’armée malienne a démenti mardi soir les accusations d’atrocités qu’elle aurait commises contre des personnes civiles lors de son « opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure » à Moura, dans le centre du pays.Officiellement, plus de 200 jihadistes ont été tués et une cinquantaine interpellés lors de cette opération menée entre le 23 et 31 mars dans le village de Moura. Cependant, des organisations telles que Human Rights Watch dénoncent un « massacre » de l’armée malienne, qui aurait mené des actions disproportionnées et indiscriminées ayant abouti à la mort de plusieurs civils.

Toutefois, cette dernière a indiqué que les soldats maliens « sont intervenus à Moura pas pour tuer des civils », mais dans le cadre de leurs missions régaliennes, à savoir la défense de l’intégrité du territoire national et la protection des personnes et des biens.

« C’est à la faveur de renseignements très précis et validés que les FAMas (forces armées maliennes) ont été amenés à intervenir dans la localité de Moura où se tenait une grande réunion très importante des leaders de la katiba de Macina, avec la finalité de planifier des attaques contre les installations des FAMas, ainsi que de continuer à mettre la pression sur la population civile », a expliqué à la télévision nationale le général Oumar Diarra, chef d’état-major général des Forces armées maliennes, qui déplore par ailleurs des pertes dans leurs rangs.

« A peine que nos forces sont arrivées sur les lieux, elles ont été prises à partie par les terroristes qui étaient en réunion. Il s’en est suivi des combats très violents au cours desquels nous déplorons aussi des morts et des blessés », a-t-il indiqué, balayant d’un revers de la main les accusations des médias et organismes internationaux.

 « L’armée malienne est multiethnique et ne saurait se permettre de tels agissements, la responsabilité de toutes ces allégations portées contre elle aujourd’hui », a ajouté le général Oumar Diarra.

Procès Sankara : Blaise Compaoré condamné à la perpétuité

L’ancien président de la République du Burkina Faso Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, est condamné à perpétuité dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara. 

Le tribunal militaire de Ouagadougou qui a prononcé son verdict ce matin, a également condamné à la perpétuité le commandant de sa garde Hyacinthe Kafando et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987. 

 

Nous y reviendrons

Procès Thomas Sankara : verdict ce mercredi

Quatorze accusés sont poursuivis à l’absence des deux principaux accusés : Blaise Compaoré et son ancien chef de sécurité, Hyacinthe Kafando.Six mois d’audience, plusieurs années d’instruction et plus de 100 témoins entendus pour l’éclatement de la vérité. Le procès des présumés assassins de Thomas Sankara,ancien président de la Haute Volta, va enfin livrer son verdict ce mercredi 6 avril 2022.

35 ans après l’assassinat du panafricaniste, le tribunal militaire de Ouagadougou son verdict dans ce dossier qui a tenu en haleine le Burkina Faso pendant plusieurs mois.

Parmi les accusés, Gilbert Diendéré, 61 ans, un des principaux chefs de l’armée lors du putsch de 1987 qui a abouti à l’assassinat de Thomas Sankara. Il risque jusqu’à 20 ans de prison s’il est reconnu coupable. 

Ils  sont poursuivis pour « attentat à la sûreté de l’Etat », recel de cadavre » et « complicité d’assassinat ». Et leurs avocats ont plaidé non coupables.

Ce procès longtemps attendu au « Pays des Hommes Intègres » s’est déroulé sans Blaise Compaoré.

L’ancien président qui a pris le pouvoir après la mort de son « ami » a été renversé du pouvoir en octobre 2014 et exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute. Jugé par contumace, il encourt une peine de prison de 30 ans.

La même peine est réservée à son ancien chef de sécurité Hyacinthe Kafando, jusqu’à présent porté disparu.

Longtemps considérée comme un sujet tabou durant les années de pouvoir de Compaoré, « l’affaire Sankara » refait surface pendant la transition quelques mois seulement après la chute de l’ancien chef d’Etat burkinabé. Malgré un mandat d’arrêt international lancé le 7 mars 2016, Blaise Compaoré, devenu entretemps citoyen ivoirien, n’a jamais été inquiété.

Surnommé le « Che » africain en référence à son idole « Che Guevara », l’icône de la révolution cubaine, le capitaine Thomas Sankara a pris le pouvoir à 33 ans en renversant le régime de Jean-Baptiste Ouédraogo le 4 août 1983. Sous son magistère, la Haute-Volta change de nom et devient le Burkina Faso, le « Pays des Hommes Intègres ».

Il lance la grande « révolution démocratique et populaire » pour sortir son pays de la pauvreté, ce qui lui vaut une très grande popularité en Afrique et au-delà. Mais le rêve ne dure que quatre ans. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont abattus par un commando lors d’une réunion au Conseil de l’Entente (siège du Conseil national de la Révolution) à Ouagadougou, la capitale.

Mali: Il y a dix ans, le Mnla proclamait l’indépendance de l’Azawad.

L’indépendance autoproclamée de l’Azawad n’a jamais été reconnue.La veille, le Mouvement nationale de l’Azawad (Mnla), fer de lance la rébellion touarègue déclenchée quelques semaines plus tôt dans le nord du Mali, venait, tout juste, de décréter, un cessez-le-feu unilatéral après avoir pris le contrôle de tout le septentrion malien désormais vidé de toute force gouvernementale. Ce jour-là, vendredi 6 avril 2012,  Moussa Ag Attaher, actuellement ministre des sports du gouvernement de la junte au pouvoir à Bamako, alors un des porte-paroles du mouvement en Europe se présentait sur un plateau de télévision française pour confirmer une annonce parue quelques heures plus tôt sur le site internet de son organisation. Celle-ci, signée par le secrétaire général du Mnla, Bilal Ag Cherif, proclamait «  l’indépendance de l’Azawad », cet immense territoire aride du nord du Mali grand comme la France et la Belgique réunies, qui depuis l’indépendance du pays en 1960 est régulièrement secouée par des rebellions. 

 «Nous proclamons solennellement l’indépendance de l’Azawad à compter de ce jour», déclarait alors Mossa Ag Attaher sur la chaîne France 24. «Nous venons de terminer un combat très important, celui de la libération», ajoutait-il, sans préciser qu’un autre groupe rebelle disputait à ses compagnons le contrôle de la région: le mouvement Ansardine, une formation d’inspiration islamiste dirigée par Iyad Ag Ghali, héros d’une précédente rébellion touarègue qui avait déstabilisé le pays dans les années 1990, mais qui rêve désormais d’un Mali entièrement islamique, donc hostile à l’indépendance de la région, et récemment allié aux combattants d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) qui depuis plusieurs années s’étaient installés dans le coin. 

La France, ancienne puissance coloniale du Mali, par la voix de son ministre de la Défense, Gérard Longuet, avait immédiatement affirmé qu’«une déclaration d’indépendance unilatérale qui ne serait pas reconnue par les Etats africains n’aurait pas de sens». Se voulant plus précis, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero déclarait, lui, que le Quai d’Orsay considérait comme «nulle et non avenue» cette proclamation d’indépendance. Des propos  qui tranchent nettement, pourtant, avec les confidences qu’Apa news a recueilli ces derniers jours auprès de plusieurs hauts cadres fondateurs du Mnla, dont Hamma Ag Mahmoud premier, « chef de la diplomatie » du mouvement, désormais éloigné de l’organisation. 

« C’est la France qui est à l’origine de cette rébellion. À l’époque, beaucoup de Touaregs maliens étaient installés en Libye depuis plusieurs décennies et étaient engagés dans l’armée de Mouammar Kadhafi. La France qui venait d’engager une guerre en Libye pour chasser Kadhafi du pouvoir avait eu l’idée de convaincre une partie de son armée de l’abandonner. Elle avait alors pris contact avec certains  touaregs maliens qui étaient proches de certains militaires libyens d’origine malienne. Elle leur a suggéré de faire pression sur les miliaires de Kadhafi d’origine touarègue malienne pour qu’ils se retirent de la Libye et rentrent au Mali. La France leur a promis de les soutenir pour libérer leurs frères dans le Nord du Mali du joug de Bamako qui en dépit de plusieurs rébellions,  suivies d’autant d’accords de paix restés lettres mortes, continuaient à les marginaliser et mépriser » reconnaît cet ancien préfet, ministre et conseiller à la présidence malienne qui assume à la fois son passage au sein de la rébellion et son attachement au Mali.
« Je fais partie du groupe qui a imposé l’idée d’indépendance. Nous étions presque tous des anciens responsables politiques ou cadres touaregs ayant travaillé au Mali. Nous connaissons très bien le système du pouvoir et les élites établis dans la capitale, Bamako. Plusieurs accords  de paix ont été signés avec eux par les rébellions passées. Après le moment de la signature, ces accord ont tous été immédiatement ignorés par le pouvoir et les élites de Bamako. Demander l’indépendance était pour nous une manière d’exiger le maximum pour avoir le minimum. Note objectif était, au moins, une vraie décentralisation poussée dans le cadre du même pays, surtout que le Mali a toujours été un territoire où les communautés ont toujours vécu sous cette forme de cohabitation depuis plusieurs siècles. Mais les élites modérnes de Bamako, entièrement formées à l’école française sont bloquées depuis la colonisation sur le modèle de l’Etat centralisé à la française », justifie l’homme politique touareg, aujourd’hui réfugié dans un pays voisin.

Toujours est-il, que l’indépendance autoproclamée de l’Azawad n’a jamais réussi à trouver le moindre soutien en dehors du cercle restreint des sympathisants du Mnla. 

Au nom de l’Union africaine (UA), dont il présidait la Commission, le gabonais Jean Ping, avait alors évoqué « une plaisanterie  et déclaré que l’organisation continentale rejetait «totalement la prétendue déclaration d’indépendance» et condamnait « fermement cette annonce qui est sans aucune valeur».

Les Etats-Unis avait, eux aussi, rejeté la déclaration d’indépendance. «Nous répétons notre appel à préserver l’intégrité territoriale du Mali», avait à l’époque déclaré Patrick Ventrell, un porte-parole du département d’Etat américain. 

La Grande-Bretagne, elle, décidait tout simplement de fermer «temporairement» son ambassade à Bamako et d’en «retirer» son personnel diplomatique, avait alors  indiqué un communiqué du Foreign Office.

Les voisins du Mali membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), eux, clamaient leur attachement à l’intégrité territoriale de ce pays membre de l’organisation, alors qu’ils venaient d’imposer un embargo diplomatique et économique total au Mali après qu’un groupe de militaires, évoquant l’échec du président Amadou Touma i Touré (ATT) alors en fin de mandat à prévenir la débâcle de l’armée face aux rebelles, venait de faire un coup d’état quelques semaines plus tôt.

La cedeao avait même annoncé qu’elle s’apprêtait à envoyer au Mali une force militaire de 2.000 à 3.000 hommes pour restaurer l’unité du pays. Ses chefs d’état-major des armées réunis à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, vingt-quatre heures avant la proclamation unilatérale d’indépendance par les rebelles, avaient d’ailleurs élaboré un «mandat» pour cette force.

Habitué à jouer les pompiers lors des rebellions passées chez son voisin du Sud, la puissance militaire régionale qu’est l’Algérie dont six diplomates venaient de se faire à enlever des islamistes à Gao, avait, de côté, déclaré qu’elle, «n’acceptera jamais une remise en cause de l’intégrité territoriale du Mali», appelant au «dialogue» pour régler la crise, selon les mots de son Premier ministre de l’époque, Ahmed Ouyahia, interrogé par le journal français Le Monde. 

Homme fort du moment à Bamako, le capitaine Amadou Sanogo, le chef de la junte qui venait de renvider ATT, s’était contenté, lui, de reconnaître, implicitement, son impuissance à protéger les populations du Nord, les appelant «à résister» par leurs propres moyens. 

La suite est connue: Ansardine et ses alliés se revendiquant d’Al Qaïda avaient fini par prendre le dessus sur le Mnla. Durant près d’une année, les islamistes étaient les seuls maîtres du Nord du Mali. Chassés, à partir de janvier 2013, des villes qu’ils occupaient par une intervention militaire internationale dirigée par la France, ils n’ont pas pour autant été vaincus. Toujours actifs au Mali, ils sont désormais présents au Burkina-Faso, au Niger voisins, et affichent l’ambition de s’installer partout en Afrique de l’Ouest. 

Port d’Abidjan : « Nos tarifs n’ont pas augmenté depuis 2010 » (DG)

Malgré l’envolée des coûts du fret au niveau international, le Port autonome d’Abidjan (PAA) reste compétitif, a déclaré son Directeur Général, Hien Sié.Il y a un débat autour de la cherté du Port autonome d’Abidjan (PAA), mais il n’en est rien car les tarifications sont maintenues depuis une dizaine d’années en dépit de facteurs exogènes. C’est en résumé le propos d’Hien Sié, le Directeur Général du PAA.

Ce dernier s’exprimait mardi lors d’une rencontre avec une délégation du Conseil national de la consommation conduite par la présidente Manuella Ollo. L’organe consultatif cherchait à comprendre l’impact des frais portuaires sur les coûts finaux des produits.

Dans son exposé, M. Sié a fait savoir que « sur le plan international, le coût du fret a doublé, triplé voire quadruplé, surtout avec la Covid-19 ». En outre, il a signalé que l’augmentation du prix des marchandises sur le marché local n’est pas due au dédouanement.

Au sujet des pénalités en cas de dépassement du délai imparti pour la sortie des conteneurs, le DG du PAA se veut très clair : « Les ports ne sont pas des magasins ». De ce fait, Hien Sié a invité les opérateurs économiques à prendre cela en compte afin de libérer de l’espace et d’éviter les coûts indirects.

De son côté, Manuella Ollo, présidente du Conseil national de la consommation, a expliqué que ces frais supplémentaires « impactent l’opérateur économique et se répercutent sur le produit commercialisé ». Poursuivant, elle a pris l’engagement de plaider auprès du gouvernement pour l’amélioration des routes dans la zone portuaire.

En fin de compte, Manuella Ollo a soutenu que la visite du Port autonome d’Abidjan en valait le coup car elle a permis de trouver des réponses aux questions relatives à une cherté supposée. « Il était important pour nous de venir à la source. Je repars satisfaite », a-t-elle conclu.

Côte d’Ivoire : une stratégie nationale de la réconciliation en gestation

Jobst Von Kirchmann, l’ambassadeur de l’Union Européenne (UE) en Côte d’Ivoire, a fait part de son optimisme dans cette quête.Rien ne vaut la paix. C’est pourquoi, Bertin Konan Kouadio, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, a conçu une stratégie nationale pour parachever le processus.

L’ambassadeur de l’Union Européenne, Jobst Von Kirchmann, au sortir d’une réunion mardi avec M. Kouadio, a renseigné que le document est en cours de finalisation. « C’est une excellente nouvelle. L’Union Européenne ne peut que féliciter le ministre pour ces efforts. Elle est disposée à soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre de cette stratégie », a déclaré le diplomate.

La stabilité aidant, l’organisation communautaire compte organiser, en Côte d’Ivoire, un forum des affaires pour booster les investissements dans le pays. « On pense que c’est le bon moment pour investir, mais aussi pour se réconcilier parce qu’il n’y a pas de tensions électorales », a ajouté M. Von Kirchmann.

Maroc: Lancement d’une opération de solidarité au profit de près de 3 millions de personnes

Le Roi Mohammed VI a lancé , mardi à Rabat, l’opération nationale « Ramadan 1443 », initiée par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité à l’occasion du mois sacré de Ramadan. Cette action de générosité, hautement significative en ce mois béni, traduit la sollicitude royale constante envers les populations en situation de vulnérabilité sociale et vient consacrer les valeurs d’humanité, de solidarité, d’entraide et de partage caractéristiques de la société marocaine.Mobilisant une enveloppe budgétaire de 103 millions de dirhams (1 euro = 10,6 DH), l’opération « Ramadan 1443 » bénéficiera cette année à près de 3 millions de personnes, établies dans 83 provinces et préfectures du Royaume et regroupées au sein de 600.000 ménages, dont 459.500 vivent en milieu rural (77% des familles bénéficiaires).

Organisée avec le soutien financier du ministère de l’Intérieur et du ministère des Habous et des Affaires islamiques, cette opération nationale, qui est à sa 23ème édition, est devenue au fil du temps un rendez-vous annuel visant à apporter aide et réconfort aux catégories sociales les plus vulnérables, notamment les veuves, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap.

Cette année, et au vu de la stabilité de la situation épidémiologique (selon les dernières données du ministère de la Santé et de la Protection sociale), le dispositif de distribution de l’aide alimentaire a été relocalisé dans les Centres de distribution gérés par les autorités locales.

Ainsi, pour le bon déroulement de cette opération, des milliers de personnes sont mobilisées, soutenues par des assistantes sociales et des bénévoles, au niveau de plus de 1.800 points de distribution mis en place à travers le territoire national. Ils veilleront à la remise de l’aide alimentaire aux 600.000 chefs et représentants des familles bénéficiaires.

UA: le Maroc ratifie le traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament

Le Maroc a ratifié le traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament (AMA) relevant de l’Union africaine lors d’une cérémonie, mardi, au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba.La cérémonie de dépôt des instruments de ratification du traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament a été organisée par le Bureau du Conseiller Juridique avec la participation de Minata Samate, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union africaine et Mohamed Arrouchi, l’ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU.

Ce traité consiste à renforcer la capacité des pays africains à réglementer les médicaments, afin d’améliorer l’accès à des médicaments de bonne qualité, sûrs et efficaces à travers le continent africain.

« En tant que membre de l’Union africaine et leader régional de l’industrie pharmaceutique, notamment en termes d’infrastructures, de technologie et d’expériences acquises au fil des années, le Maroc reste très attaché à la haute qualité des médicaments et est conscient que la santé et la sécurité du citoyen africain passe par des produits médicinaux de qualité et des médicaments efficaces », a souligné Arrouchi lors de cette cérémonie.

Le diplomate marocain a relevé que l’Agence africaine du médicament fait partie des initiatives pionnières lancées par les dirigeants africains lors de la 32ème session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine le 11 février 2019 à Addis-Abeba, dans le but de contribuer de manière significative à la promotion de l’intégration africaine et de réaliser les objectifs de l’Agenda continental 2063, surtout que le continent africain n’est pas encore à l’abri de la pandémie de Covid-19.

L’Agence servira également d’organisme continental de réglementation chargé de réglementer les médicaments et produits médicinaux sur le continent africain, et de coordonner l’accès aux médicaments essentiels et aux technologies de la santé sûrs, efficaces, de qualité et aux coûts abordables en vue de contribuer à surmonter les crises sanitaires et parvenir à l’autosuffisance au niveau du continent africain.

Lancée par les dirigeants africains lors du 32ème Sommet de l’Union africaine le 11 février 2019 à Addis-Abeba, l’Agence Africaine du médicament se fixe comme objectif principal l’amélioration des capacités des Etats membres et des Communauté économiques régionales à règlementer les produits médicaux en vue d’améliorer l’accès à des produits médicaux efficace et de faciliter l’harmonisation de la réglementation des médicaments afin d’atteindre des normes internationalement acceptables, fournir un environnement réglementaire favorable à la recherche et le développement pharmaceutique, la production locale et le commerce à travers les pays africains et de renforcer la coordination entre les pays africains pour une protection de la santé publique contre les risques liés à l’utilisation des médicaments de qualité inférieure.

Afrique : l’insécurité alimentaire s’accentue (CICR)

Plus d’un quart de la population du continent noir est confronté à la famine selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR tire la sonnette d’alarme. Selon l’organisme de secours, quelque 346 millions de personnes sont confrontées à une crise de la sécurité alimentaire. Celle-ci contraint des familles entières à sauter des repas chaque jour. Si rien n’est fait, prévient-elle, la situation risque de s’aggraver dans les mois à venir.

La crise alimentaire est présente sur tout le continent, de la Mauritanie et du Burkina Faso à l’ouest, à la Somalie et à l’Éthiopie à l’est. Pour y faire face, le CICR s’apprête à intensifier ses opérations dans dix pays. Il interviendra en étroite coordination avec d’autres composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de porter assistance à 2,8 millions de personnes supplémentaires.

« C’est une catastrophe qui passe largement inaperçue. Des millions de familles souffrent de la faim et des enfants meurent de malnutrition », a déclaré Dominik Stillhart, le directeur des opérations du CICR cité dans une note reçue ce mardi à APA.

« Nous intensifions nos opérations en Somalie, au Kenya, au Nigéria, au Burkina Faso et dans bien d’autres pays pour tenter de secourir le plus de gens possible, mais le nombre de personnes qui se retrouvent sans nourriture et sans eau est effarant », a-t-il ajouté.

Plusieurs facteurs comme les conflits, les chocs climatiques (sécheresses en Afrique de l’Est et précipitations cumulatives inférieures à la normale en Afrique de l’Ouest), l’augmentation spectaculaire du nombre de personnes déplacées et la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants ont contribué à créer des besoins considérables.

La situation est d’autant plus compliquée que beaucoup de pays touchés par la crise alimentaire subissent encore les contrecoups économiques négatifs de la pandémie de Covid-19.

« Pour faire face à cette crise, nous avons besoin de renfort. Le CICR a pour mission essentielle d’aider les gens à rester en vie, mais ici cela ne suffit pas. Une crise d’une telle ampleur nécessite un effort concerté. Gouvernements, partenaires humanitaires et donateurs devront se concentrer sur des solutions à moyen et long terme afin d’aider les personnes touchées à se relever. Cela doit être la priorité », a ajouté M. Stillhart.

Préservation des forêts: l’engagement de Macky Sall salué

Le chef de l’Etat sénégalais a promis de tout mettre en œuvre pour arrêter la déforestation de la Casamance.L’ONG Greenpeace se félicite de l’instruction donnée par le président de la République du Sénégal, Macky Sall, de préserver les forêts notamment celles de la Casamance, dans le sud du pays.  

« La déforestation a un impact notable sur le climat. Les écosystèmes forestiers sont aujourd’hui ceux qui captent le plus de carbone derrière les océans. Les détruire accélère le réchauffement climatique », soutient Dr Aliou Ba, responsable de Campagne de Greenpeace Afrique.

Ce faisant l’organisation demande aux exportateurs de bois d’adopter des engagements forts contre la déforestation, en mettant en place des chaînes d’approvisionnement transparentes et traçables de bout en bout et en excluant de celles-ci les producteurs qui ravagent les forêts.

Greenpeace Afrique rappelle le caractère vital de nos ressources forestières qui ne sont pas des ressources illimitées et invite les populations à s’engager dans la protection des forêts.

Dans son discours, hier lundi 4 avril, au terme de la prise d’armes marque le 62e anniversaire de la fête de l’indépendance du Sénégal, le président Macky Sall a affirmé que « nous ne pouvons plus accepter qu’un seul arbre soit abattu en Casamance pour être exporté hors de nos frontières ».

Guinée: le directeur de la justice militaire reprend service

La suspension du Haut commandant de la gendarmerie nationale, Colonel Balla Samoura, de ses fonctions a été levée ce mardi, a appris APA.Fin de la disgrâce pour le Colonel Balla Samoura. Membre influent du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD, junte), il avait été suspendu de ses fonctions le 30 mars dernier suite à un différend avec Alphonse Charles Wright, le procureur de la Cour d’appel de Conakry.

Ce dernier, lors d’une conférence, l’avait sèchement accusé d’interférer dans les affaires judiciaires qui ne relèvent pas de sa compétence. Le procureur fustigeait notamment l’arrestation et la séquestration de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ibrahim Kalil Kaba. Celui-ci aurait passé, selon ses avocats, deux jours dans les locaux de la direction de la justice militaire, dirigée par M. Samoura, sans avoir reçu au préalable une convocation. Il n’aurait pas non plus eu accès à ses conseils.

Le procureur avait enfoncé le clou en maintenant ses accusations contre l’officier dans une émission de grande écoute.

Face au tollé suscité par cette sortie, Balla Samoura s’était défendu par voie de presse, arguant que son statut lui permettait d’agir comme un officier de police judiciaire.

Tous les deux ont ensuite été suspendus de leurs fonctions. Le procureur « pour faute disciplinaire » et le Haut commandant de la Gendarmerie pour « non-respect des consignes relatives à la prise de parole publique ».

Après la reprise de fonction de ce dernier, Alphonse Charles Wright devrait également regagner son poste dans les heures à venir.

Af’Sud : nomination d’un nouveau ministre de la Fonction publique

La décision est rendue publique ce mardi par le Cabinet présidentiel.Le président Cyril Ramaphosa a nommé Thulas Nxesi au poste de ministre de la Fonction publique et de l’Administration par intérim.

M. Nxesi continuera à assumer ses responsabilités en tant que ministre de l’Emploi et du Travail, tout en assurant l’intérim du ministre de la Fonction publique et de l’Administration, a précisé la présidence de la République.

Sa nomination fait suite au départ de l’ancienne ministre de la Fonction publique et de l’Administration, Ayanda Dlodlo, qui a été nommée au Conseil d’administration de la Banque mondiale à Washington, aux Etats-Unis.

M. Ramaphosa a remercié Mme Dlodlo pour avoir servi la nation à divers postes de direction, notamment dans les portefeuilles des communications, des affaires intérieures, de la sécurité de l’Etat et du service public et de l’administration.

Le président lui a souhaité bonne chance dans ses nouvelles responsabilités, où elle sera l’un des trois membres du conseil d’administration représentant les intérêts des 25 Etats membres africains.

Mali : de quoi l’offensive de Moura est-elle le nom ?

L’armée malienne a qualifié, samedi 2 avril, de « combattants de groupes terroristes » les 203 personnes qu’elle a neutralisées dans le centre du pays alors que certaines organisations et médias internationaux affirment le contraire.Plus de 200 jihadistes tués et une cinquantaine d’interpellations. Le bilan officiel de l’opération des Forces armées maliennes (FAMa), menée du 23 au 31 mars dans le village de Moura (centre), a de quoi renforcer le discours sur leur montée en puissance sur le terrain jihadiste. Toutefois, cette action antiterroriste fait aussi l’objet de très nombreuses allégations de violences commises par les soldats maliens contre des civils.

La semaine dernière, des images de cadavres baignant dans leur sang ont défilé sur les réseaux sociaux. D’autres montraient des hommes avec des armes enterrant leurs proches. Mais il est difficile de dire que ces morts sont de Moura, même si c’est une localité qui subit depuis plusieurs années le joug des jihadistes de la katiba Macina du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Selon certaines sources, ils viennent régulièrement effectuer des prêches et se ravitailler.

Toutefois, RFI affirme qu’à ce stade, « on ne parle plus d’exactions, c’est un massacre » qui a été effectué par les FAMa dans ce village. Le média français cite notamment une source qui juge l’opération militaire malienne disproportionnée et indiscriminée.

Human Rights Watch dénonce de son côté « le massacre de plus de 300 personnes à Moura », se fondant sur plusieurs témoignages. « Ils ont été tués parce qu’ils portaient la barbe et un pantalon court », explique un survivant à l’organisation des droits humains, avant de préciser que les habitants y étaient obligés.

Mariko, Minusma, enquête…

A Bamako, l’opposant Oumar Mariko est, depuis le week-end dernier, dans le collimateur de la justice après avoir accusé l’armée d’« assassiner des gens » à Moura. Après ses propos très critiques, sa maison a été encerclée par des hommes armés tandis qu’il ne s’y trouvait pas.

Toutefois, l’armée dit avoir mené cette « opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure » à Moura « suite à des renseignements bien précis » sur « une rencontre entre différentes katibas ». C’est ainsi qu’elle a procédé à un « nettoyage systématique de la zone ».

Toutefois, l’armée malienne a rappelé dans son communiqué que le respect des droits de l’homme et le droit international humanitaire restaient une priorité dans la conduite de ses opérations antijihadistes. « Ceci s’explique par d’énormes efforts de sensibilisation et de formation sur les différents modules, de même que l’ouverture d’enquêtes à chaque fois que des allégations sont portées contre les FAMa », a-t-elle assuré.

Mais pour éclairer la lanterne de tout le monde sur les allégations d’exactions sur des civils, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) souhaite mener une enquête. « Tout est planifié, nous n’attendons plus que l’accord des autorités », selon la Minusma, qui veut par son action établir les faits et répondre à toutes ces questions.

Mali : la botte secrète des militaires pour faire plier la CEDEAO

Si un accord n’est pas trouvé entre les autorités de la transition malienne et la CEDEAO, Bamako envisage de décréter unilatéralement une transition de vingt-quatre mois.Suite et pas fin entre le Mali et la CEDEAO. Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est attendu ce mardi ou mercredi à Bamako. En dépit des divergences, les deux camps tentent de trouver un accord sur la durée de transition.

Le chef de l’Etat malien Assimi Goïta, avait carte blanche pour dérouler une transition de cinq ans selon les conclusions des Assises de refondation de décembre 2021. Mais, dans un « ultime sursaut », il a accepté une transition de vingt-quatre mois pour convaincre les chefs d’Etat de la CEDEAO qui campent sur une durée de seize mois. 

La différence n’est pas insurmontable, mais elle est suffisamment importante pour créer un blocage. L’urgence pour le Mali est d’arriver à faire plier le bloc régional de lever l’embargo décrété en janvier 2022.

Mais cette issue ne serait envisageable que s’il y a d’accord entre les deux parties sur la durée de transition. Cet énième visite de Goodluck Jonathan, qualifiée par certains comme celle de la dernière chance, permettra-t-elle de décrocher enfin un accord pour la levée des suspensions ?

La CEDEAO mise devant le fait accompli ?

En cas d’échec des négociations, Bamako compte maintenir son chronogramme de vingt-quatre mois pour achever cette transition, avant de fixer une date pour les élections qui doivent déboucher sur le retour des civils au pouvoir. La CEDEAO serait dans ce cas mise devant le fait accompli avec l’obligation de se prononcer clairement sur le maintien ou la levée de l’embargo sur le Mali.

Sur le terrain, les effets de ces sanctions commencent à se faire sentir chez les populations surtout avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Dans un contexte de menace jihadiste dans le Sahel, la CEDEAO peut-elle maintenir indéfiniment l’embargo sur cet État enclavé ?

A côté, les sanctions économiques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) commencent à inquiéter les banques exposées à certains risques face à l’accumulation des impayés de l’Etat malien dont les avoirs sont gelés par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) basée à Dakar. A la date du 28 février 2022, les impayés de Bamako auprès des certains établissements financiers s’élevaient à 90,8 milliards francs Cfa selon la plateforme d’informations financières et boursières, Sika Finance.

Au niveau interne, les banques maliennes détentrices des créances des autres pays de la zone UEMOA ne peuvent pas être payées en raison de la suspension des transactions commerciales et financières entre le Mali et les autres pays de la CEDEAO.

Aujourd’hui, les créances détenues par les établissements de crédit auprès de l’UEMOA sur le Mali seraient estimées à 1825,34 milliards francs CFA soit 2,8 milliards d’euros.