Afrique du Sud : se reconstruire après le déluge

Le gouvernement sud-africain a débloqué environ 70 millions de dollars pour secourir en urgence les victimes des inondations historiques dans la province du KwaZulu-Natal.De mémoire d’homme, jamais l’Afrique du Sud n’avait subi un tel cataclysme. Pendant quatre jours consécutifs, la pluie est tombée dru dans la côte est du pays. Ces intempéries ont causé près de 400 morts et détruit les habitations de plus de 40.000 personnes.

À Durban, le décor est apocalyptique : routes coupées, arbres et poteaux électriques déracinés, véhicules renversés, etc. La ville est privée d’eau courante et d’électricité. Dans le port, ouvert sur l’océan Indien, les conteneurs sont sens dessus dessous.

Face au chaos, « il faut vite agir » d’où la mobilisation d’environ 70 millions de dollars, a déclaré ce vendredi Enoch Godongwana, le ministre sud-africain des Finances. Des bénévoles ont déjà commencé à dégager les rues et nettoyer la plage.

Société générale de Côte d’Ivoire: un total bilan de 3.000 milliards Fcfa

Depuis cinq ans, l’institution bancaire a augmenté les fonds prêtés aux acteurs économiques ivoiriens.Le total bilan de Société générale Côte d’Ivoire est estimé 3.000 milliards de Fcfa, a informé son Directeur général, Aymeric Villebrun, annonçant par la même occasion une série de festivités pour le 60e anniversaire de la banque.

« Aujourd’hui, le total bilan de Société générale Côte d’Ivoire, c’est 3.000 milliards de Fcfa. Il comprend (d’une part) l’ensemble des financements qu’on accorde à l’économie ivoirienne, et (d’autre part) l’ensemble des dépôts et des fonds que les actionnaires nous ont confiés pour avancer », a indiqué, mardi dernier, Aymeric Villebrun, lors d’une conférence de presse au siège de la banque.

Concernant les fonds propres de la banque, il a fait savoir qu’aujourd’hui, l’établissement dispose de 300 milliards Fcfa comme fonds que les actionnaires ont confiés à la Direction générale pour prêter à l’économie ivoirienne, un chiffre qui est en très forte croissance depuis cinq ans.

« Cette année, ce sont plus de 30 milliards Fcfa de fonds propres additionnels que les actionnaires de la banque vont laisser, si c’est bien voté à l’Assemblée générale, dans un peu moins d’un mois, pour nous donner la capacité de continuer à accroître et accompagner l’économie », a-t-il ajouté.

L’établissement bancaire, dans son accompagnement de l’économie locale, fait par ailleurs des investissements dans son réseau d’agences. Depuis quatre ans, il aura ouvert à la fin de cette année une vingtaine d’agences dites traditionnelles et une vingtaine d’agences digitales, surtout à l’intérieur du pays pour se rapprocher des clients et être en mesure de répondre à leurs besoins.

La crise sanitaire de Covid-19 a impacté cette filiale de Société générale à l’instar de plusieurs autres  dans le monde. Selon M. Villebrun, la pandémie a été « plus drastique » en Europe, où les impacts étaient sévères.

 Le Directeur général chargé des marchés financiers, Marc Guigni, a rappelé qu’une stratégie dédiée aux PME, mise en place en 2019, prévoyait à travers un protocole signé avec le ministère de tutelle, une enveloppe 350 milliards Fcfa sur une période de quatre ans.

« A la fin de l’l’année 2021, on devrait être à peu près à 260 milliards Fcfa d’utilisation », a-t-il relevé, avant d’ajouter qu’on est sûr d’atteindre nos objectifs qui étaient fixés pour 2023″.

En outre, la banque fait de l’accompagnement non financier qui se traduit en termes de gouvernance, de formation et d’accompagnement à travers les partenariats, notamment en termes de levée de fonds pour la croissance des PME.

A ce jour, la filiale ivoirienne de Société générale a, en 60 ans, accompagné 3.000 entreprises dont 44% de PME, 500.000 clients particuliers et professionnels inscrits dans les livres. Elle fait également des actions citoyennes en termes de Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE).

Au niveau de l’art contemporain, la banque envisage d’ouvrir un musée pour accompagner ce secteur ainsi que l’inclusion’financière.  

Lors de ces festivités marquant son 60e anniversaire, la banque va célébrer la Fondation Société générale Côte d’Ivoire, créée pour renforcer son ancrage de banque solidaire au service des communautés et du développement social du pays.

Après 60 ans, le management de la banque veut apporter un « beau rafraîchissement » du siège inauguré en 1965 par feu Félix Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien, avec une « complète rénovation de ce siège dans le plus grand respect de sa valeur architecturale ».  

Pour sa part, Adama Ouattara, Directeur général adjoint, chargé des Ressources, a mentionné que la banque veut « autonomiser au maximum » les clients afin que les services ne soient pas un parcours du combattant.  

Pour améliorer son réseau bancaire, la filiale a élaboré des portefeuilles projets très larges et très riches avec des outils digitaux innovants pour renforcer sa présence et accompagner beaucoup plus les acteurs économiques ivoiriens.

Inondations en Afrique du Sud : le bilan passe à 400 morts

Des pluies torrentielles s’abattent dans l’est de la nation arc-en-ciel depuis le 9 avril dernier, poussant les autorités à décréter l’état d’urgence.Le bilan macabre continue en Afrique du Sud. Dans ce pays d’Afrique australe, où les pluies ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis plus de 60 ans, des inondations ont causé la mort de 400 personnes dans le Kwazulu-Natal (KWN, est).

« Un total de 40 723 personnes ont été touchées. Malheureusement, le nombre de décès continue d’augmenter, le dernier bilan enregistré faisant état de 395 morts », a annoncé ce vendredi 15 avril le département de la Coopération et des Affaires traditionnelles de la province du Kwazulu-Natal.

La plupart des victimes ont été enregistrées dans la région côtière de Durban, l’épicentre des intempéries. Au total, 250 écoles sont touchées par les coulées de boue et les inondations qui ont endommagé les routes et détruit des milliers de maisons.

Botswana: que cache l’énorme don de 500 éléphants au Mozambique

Le Botswana, réputé pour la conservation de sa faune, veut aider le Mozambique à reconstituer son stock d’éléphants après la décès 10.000 pachydermes dans la réserve de Niassa entre 2009 et 2011.Le Botswana a promis de transférer 500 éléphants au Mozambique et s’engage à ce que cela se fasse dans un « avenir proche, » a déclaré jeudi le président Mokgweetsi Masisi. 

S’adressant aux journalistes en marge d’une visite d’Etat de trois jours du président Filipe Nyusi du Mozambique au Botswana, Masisi a réitéré une promesse qu’il a faite en 2018 de donner 500 éléphants au Mozambique dans le cadre des efforts de son gouvernement pour réduire la population de ces animaux dans le pays.

« Je souhaite réitérer le don par le Botswana de 500 éléphants au Mozambique. Nous attendons avec impatience leur transfert ultérieur au Mozambique dans un avenir proche et sommes très impatients de les voir enfin évoluer dans leur nouvel habitat », a poursuivi M. Masisi.

Le nombre d’éléphants au Botswana a été divisé par deux en l’espace de cinq ans, chutant de 20.000 à 10.000 en 2015. Le braconnage intensif pour l’ivoire et l’apparition de certaines bactéries comme le cyanobactérie, causée par le réchauffement climatique; ont durement touchés ces mammifères.

Désormais le pays s’est fixé pour objectif de reconstituer son stock d’éléphants devenus par le passé, la cible des braconniers venus des pays voisins comme la Tanzanie. Les défenses d’éléphants et les cornes de rhinocéros sont très prisées en Asie, l’ivoire étant sculpté en statuettes et en bijoux tandis que les cornes finissent dans des remèdes traditionnels.

La réserve Niassa abrite le plus grand troupeau d’éléphants du Mozambique, actuellement estimé à plus de 15.000 pachydermes.

Sénégal : Adji Sarr maintient ses accusations contre Ousmane Sonko

Longuement auditionnée jeudi par le Doyen des juges, la jeune masseuse a maintenu les accusations de viols et menaces de mort contre l’opposant Ousmane Sonko.Adji Sarr est arrivée hier au tribunal de Dakar sous bonne escorte sécuritaire en compagnie de son avocat, Me Elhadji Diouf, et plusieurs de ses soutiens. Ces derniers brandissaient des pancartes où ils réclamaient justice pour elle qui, au même moment, récoltait les huées des partisans de Sonko. Mais avant d’entrer dans l’édifice, elle a lancé dans un air serein aux journalistes : « Je dis oui au procès ».

L’ex-employée de Sweet Beauté était confrontée à son ex-patronne Ndèye Khady Ndiaye, elle-aussi accompagnée de son mari et ses avocats. L’audition a été organisée dans le bureau du nouveau Doyen des juges, Oumar Maham Diallo, qui a succédé à Samba Sall, décédé en avril 2021. Selon le quotidien L’Observateur, le face-à-face a été houleux par moments alors qu’Adji Sarr a « snobé » la propriétaire du salon de massage, où Ousmane Sonko affirmait venir pour soigner un mal de dos.

« Tu ne m’intéresses pas dans cette affaire, je n’ai pas porté plainte contre toi. C’est Ousmane Sonko que j’attends pour une confrontation », aurait dit la jeune fille, qui se dit avoir été victime de « viols répétés » de la part de l’actuel maire de Ziguinchor (sud).

Toutefois, Ndèye Khady Ndiaye a réitéré n’avoir jamais été informée de scènes de viols dans son salon. Interrogée sur ses connaissances en kinésithérapie, elle aurait répondu ne pas s’y connaître même si elle précise avoir le « don de soigner » des maux de dos par le massage.

A la suite de ces deux femmes, l’audition d’Ousmane Sonko ne devrait pas également tarder même si elle a été plusieurs fois annoncée par la presse. L’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle, sous contrôle judiciaire depuis un an dans cette affaire, a repris ses émargements dans le registre du juge d’instruction du tribunal de Dakar. Il avait décidé de boycotter un moment cette signature mensuelle obligatoire pour pousser la justice à vider cette affaire, expliquait-il.

Comme Adji Sarr, il se dit lui aussi prêt pour un procès même s’il souligne qu’aucun juge ne peut le condamner sur la base des accusations de la plaignante. Il continue de dénoncer un « complot » pour torpiller sa candidature à la magistrature suprême en 2024 alors que le camp de Macky Sall réfute toute instrumentalisation de la justice.

Récemment, Ousmane Sonko a demandé à ses partisans de rester chez eux s’il est de nouveau convoqué par le juge pour ne pas revivre les mêmes événements de mars 2021. Son interpellation, alors qu’il répondait à une convocation du tribunal dans cette affaire, avait déclenché les pires troubles qu’ait connus ces dernières années le Sénégal, réputé pour être un rare îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest. Au moins treize personnes avaient été tuées.

ONU Femmes : la Côte d’Ivoire obtient deux sièges

L’ONU Femmes est l’entité des Nations Unies qui promeut l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmesCette élection survient à l’issue de la 66è session de la Commission des Conditions de la Femme à New York. C’est la première fois que la Côte d’Ivoire accède à ce niveau de prise de décision au niveau du Système des Nations Unies.

Désormais, le pays siégera au Conseil d’Administration d’ONU-Femmes pour un mandat de quatre ans. La Côte d’Ivoire a été élu également à la Commission des Conditions de la Femme pour une période de trois ans. Un poste qui confère à la Côte d’Ivoire une place prépondérante dans le cercle restreint des pays membres de l’Onu qui dirigent et coordonnent les travaux de cette Commission.

La création d’ONU Femmes s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’ONU qui vise à regrouper les ressources et les mandats pour en accentuer l’impact. L’une de ces missions principales est d’appuyer des organes intergouvernementaux, tels que la Commission de la condition de la femme, dans l’élaboration de politiques, de règles et de normes mondiales

Ces élections sont certainement le fruit de la grande offensive de lobbying menée par la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré auprès des institutions internationales, lors de son séjour aux Etats-Unis.

En effet, dans le cadre de la 66è session de la Commission de la condition des femmes, tenue du 14 au 25 mars dernier, la ministre et son équipe ont multiplié les actions auprès des instances des Nations Unies.

C’est également la confirmation du rayonnement de la Côte d’Ivoire à l’international sous le leadership du président de la République Alassane Ouattara, qui a su donner à la Côte d’Ivoire, une place de choix sur l’échiquier politique mondial.  

Dans la foulée de l’annoncée de cette nouvelle, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, a exprimé sa reconnaissance au président de la République, Alassane Ouattara pour « son engagement constant », qui a permis à ses équipes et à elle, « de faire du lobbying fructueux auprès des institutions internationales, et de montrer son combat en faveur de l’amélioration de la condition des femmes et de la défense de leurs droits fondamentaux ».

Standard Chartered quitte le Zimbabwe et six autres pays

La banque Standard Chartered, basée au Royaume-Uni, a annoncé son intention de se retirer du Zimbabwe et de six autres pays, dans le cadre d’un exercice de restructuration visant à réduire les coûts.Dans un communiqué publié jeudi, le Directeur général du Standard Chartered Group, Bill Winters, a déclaré que la banque envisageait également de quitter l’Angola, le Cameroun, la Gambie, la Jordanie, le Liban, la Sierra Leone et le Zimbabwe, et de fermer ses unités de banque de détail en Tanzanie et en Côte d’Ivoire pour se concentrer uniquement sur la banque d’affaires.

« Comme nous l’avons indiqué plus tôt durant cette année, nous nous concentrons sur les opportunités de croissance les plus importantes tout en simplifiant nos activités », a déclaré M. Winters.

Il a révélé que les sept pays où la banque mettait fin à ses activités généraient environ 1% de son revenu total en 2021. L’institution financière est actuellement présente dans 59 pays et sert des clients dans 83 autres.

La Standard Chartered, l’une des plus grandes institutions financières du Zimbabwe, est présente dans ce pays d’Afrique australe depuis 1892.

Elle a toutefois considérablement réduit sa présence au Zimbabwe au cours des dernières années pour ne conserver que deux succursales et servir la plupart de ses clients via des canaux numériques.

Sénégal : 11,3 milliards F CFA dans l’agriculture et l’élevage

Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération a signé, jeudi à Dakar, un accord de financement avec Benoit Thierry, le Représentant Résident du Fonds international de développement agricole (Fida).Le Sénégal en quête de souveraineté alimentaire. À cet effet, le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) est mis en œuvre depuis 2019. Pour accélérer la cadence, le Projet de Compétitivité pour l’Agriculture et l’Elevage au Sénégal (PCAE) a reçu le soutien financier du Fonds international de développement agricole (Fida).

Environ 900.000 agriculteurs, dont 50 % de femmes et 30 % de jeunes, devraient bénéficier de ce programme. L’objectif, a précisé Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, est d’« améliorer la productivité des chaînes de valeur agricoles, notamment l’accès au marché des produits de base de l’agriculture et de l’élevage dans le bassin arachidier et les zones agropastorales ».

Au Sénégal, le portefeuille de projets et programmes financés par le Fida « a contribué à accroître les revenus des populations rurales pauvres, à réduire les inégalités entre les sexes et à autonomiser les femmes et les jeunes », a souligné M. Hott.

Ces investissements, a-t-il ajouté, sont capitaux dans la transformation de l’agriculture de subsistance traditionnelle en systèmes de production agro-pastoraux orientés vers le marché avec un rôle important actif pour le secteur privé.

Grâce à cette dynamique, « nous espérons offrir aux entreprises, qui seront implantées dans l’agropole centre, de réelles opportunités de transformation », a déclaré le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

Côte d’Ivoire : Patrick Achi vers la vice-présidence (politologue)

Le politologue Eddie Guipié décrypte, pour Apa news, les raisons et suites éventuelles de la démission récente du premier ministre ivoirien, Patrick Achi.La démission de Patrick Achi du poste de Premier ministre est-elle une surprise ?

On serait tenté de dire à la fois oui et non. Le fait qu’il n’ait pas été limogé ou que le gouvernement n’ait pas été dissous à l’initiative du président de la République montre toutefois que Patrick Achi garde la confiance du chef de l’Etat.

Dans notre système, lorsque le Premier ministre démissionne, cela veut tout de suite dire qu’il faut mettre en place un nouveau gouvernement. C’est pourquoi, nous avons deux hypothèses. La première serait que le gouvernement Patrick Achi est reconduit sur des bases beaucoup plus resserrées avec moins de ministres pour répondre aux soucis et aux attentes des populations frappées par la vie chère.

La seconde hypothèse serait qu’un autre Premier ministre soit nommé par le chef de l’Etat pour conduire l’action gouvernementale.

Il faut savoir qu’en politique, tous les jeux sont ouverts et on ne doit ignorer aucune hypothèse. Il y a eu une dépêche deux à trois heures avant la démission du Premier ministre qui indiquait qu’il allait avoir une refonte gouvernementale et que le Premier ministre allait être nommé comme vice-président et probable dauphin du chef de l’Etat.

Nous sommes dans une architecture constitutionnelle où le président a l’initiative et cumule beaucoup de pouvoirs. Cela lui permet de choisir son dauphin ou de brouiller les cartes pour essayer de ralentir ou stopper les ambitions de certains cadres.

Quelle était la nature des rapports entre le président Alassane Ouattara et Patrick Achi ?

Ce sont des rapports cordiaux, des rapports de travail et de confiance (bien qu’il soit issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, ex-allié) parce que M. Patrick Achi, avant d’être Premier ministre, a été Secrétaire général de la présidence de la République. A ce poste, on côtoie tous les jours le président de la République. C’est la courroie de transmission du chef de l’Etat. On ne peut pas confier ce poste à quelqu’un en qui on n’a pas confiance.  

Cela veut dire que c’est un homme que le président a eu à éprouver à plusieurs charges.  

 Le Premier ministre Patrick Achi est venu dans un contexte d’urgence, où son prédécesseur était décédé. Il fallait donc tenir la barre gouvernementale et le chef de l’Etat a décidé de choisir celui qui aujourd’hui est reconnu comme un technocrate.

Ceci étant, le chef de l’Etat avait marqué son insatisfaction sur certains points, notamment sur le volet social, et le gouvernement a communiqué qu’il devait répondre aux attentes sociales.

Quel pourrait être le profil du prochain Premier ministre ivoirien ?

Je suis surpris par la démission du Premier ministre Achi qui obéit toutefois à des contraintes politiques. Le gouvernement démissionne la plupart du temps après des élections capitales, mais dans ce cas de figure, on n’a plus d’élection en ce moment. Les municipales, c’est en 2023 et la présidentielle en 2025.

C’est à l’issue des compétitions électorales qu’on remanie le gouvernement pour apporter un signal, alors qu’aujourd’hui, on se retrouve dans une période tout à fait assez atone qui n’est pas propice à un remaniement.

Mais, le chef de l’Etat a estimé qu’il fallait réformer son équipe gouvernementale pour aussi répondre aux besoins des Ivoiriens.

Pour ce qui concerne le profil du prochain Premier ministre, un technocrate, un cadre de l’ancien Rassemblement des républicains (RDR, fondé par Alassane Ouattara et devenu le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), peut-être un astre de la finance internationale ou un diplomate. Je pense que le chef de l’Etat a l’embarras du choix eu égard à la coalition gouvernementale, les ressources ne manquent pas.

Mais il faut signaler que la Constitution oblige le président de la République à informer le Parlement réuni en congrès de sa décision de nomination du vice-président. Donc, je pense que c’est à cet exercice constitutionnel que va sacrifier le chef de l’Etat pour informer le Parlement (l’Assemblée nationale et le Sénat le 19 avril 2022 à Yamoussoukro).

Maintenant, il peut aller au-delà et faire un message beaucoup plus exhaustif pour essayer de donner un sens à son projet. Même si le président a annoncé un nouveau gouvernement (la semaine prochaine), Patrick Achi peut être reconduit et quelqu’un d’autre peut être choisi comme vice-président.

Covid-19 : l’Afrique sort de la quatrième vague (OMS)

L’Afrique connaît sa plus longue période de baisse du nombre de cas de Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le nombre de cas de Covid-19 enregistrés chaque semaine régresse depuis 16 semaines, alors que le nombre de décès a diminué au cours des huit dernières semaines. Au cours de la semaine qui s’est achevée le 10 avril 2022, environ 18.000 cas et 239 décès ont été notifiés sur le continent, soit une baisse respective de 29 % et de 37 %, par rapport à la semaine précédente, rapporte l’OMS dans son dernier bilan publié ce jeudi.

Sur la même période, les contaminations, en grande partie dues à la quatrième vague pandémique induite par le variant Omicron, sont passées d’un pic de plus de 308.000 cas par semaine au début de l’année à moins de 20.000 cas.

L’OMS explique que ce faible niveau d’infection n’avait pas été observé depuis avril 2020, au tout début de la pandémie en Afrique.

La précédente plus longue période de baisse du nombre de cas d’infection par la Covid-19 avait été enregistrée entre le 1er août et le 10 octobre 2021.

Actuellement, aucun pays africain n’est confronté à une résurgence de la Covid-19, poursuit l’OMS. Un pays est dit en résurgence lorsqu’il enregistre une augmentation de 20 % des cas pendant au moins deux semaines consécutives et que la progression enregistrée d’une semaine à l’autre est supérieure de 30 % ou cette augmentation est supérieure au pic d’infection hebdomadaire le plus élevé précédemment atteint.

« Malgré la baisse du nombre d’infections, il est essentiel que les pays continuent à faire preuve de vigilance et maintiennent les mesures de surveillance, y compris la surveillance génomique pour détecter rapidement les variants de la Covid-19 en circulation, améliorer le dépistage et intensifier la vaccination », a indiqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti.

Selon elle, « le virus étant toujours en circulation, le risque d’émergence de nouveaux variants potentiellement plus mortels demeure, et les mesures de lutte contre la pandémie sont essentielles pour riposter efficacement à une recrudescence des infections », a-t-elle ajouté.

A la date du 14 avril 2022, l’Afrique a enregistré officiellement 11.597.206 cas de Covid-19 pour 252.452 décès.

Dieudonné Evou Mekou, nouveau président de la BDEAC

Le nouveau président remplace l’Equato-guinéen Fortunato Ofa Mbo Nchama.La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) a un nouveau patron. Les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont porté leur choix sur le Camerounais Dieudonné Evou Mekou, neveu du président Paul Biya, pour présider aux destinées de leur banque centrale pour les cinq prochaines années, rapporte Financial Afrik.

Jusque-là vice-gouverneur de la (BEAC), le nouveau président remplace l’Equato-guineen Fortunato Ofa Mbo Nchama en fin de mandat.

Le futur patron de la BDEAC sera secondé par un Gabonais, Léandre Emmanuel Bouloubou.

Entretien: Thierno Monénembo s’inquiète pour la Guinée

Le célèbre écrivain guinéen, plusieurs fois distingué par de prestigieux prix littéraires dont un Renaudot, s’inquiète de la situation politique de son pays et appelle, dans un entérine avec Apa news, à une sérieuse hygiène du passé » en Guinée.Il y a huit mois, le président Alpha Condé, dont vous étiez un des critiques les plus virulents, était déposé par une partie de l’armée. La Guinée va-t-elle mieux aujourd’hui, alors que la junte tarde à fixer un calendrier de transition? 

Dire que cela va mieux serait un pieux mensonge. 
Sur le plan économique, personne ne s’attendait à une amélioration avant une décennie ou deux. Les Guinéens sont habitués à l’inflation chronique et au chômage galopant. Ce qui est nouveau, c’est que pour des raisons  internes aussi bien qu’externes, on assiste à une brusque accélération de la montée des prix. Les denrées de première nécessité sont devenues inabordables même pour les bourses les mieux garnies. Les Guinéens vivent un ramadan particulièrement pénible. 
Le chapitre politique n’est pas plus réjouissant. A ce jour, le délai de la Transition n’a toujours pas été fixé. La liste des membres du CNRD (l’organe suprême de a junte) n’a toujours pas été publiée. Un gouvernement qui avance masqué est un gouvernement qui a des choses à cacher. Mais il n’y a pas que ça :  le Lieutenant-Colonel Doumbouya a décidé tout seul sans même informer son Premier Ministre, d’attribuer à l’aéroport de Conakry le nom du sanguinaire Sékou Touré. C’est un acte doublement condamnable. Sur le plan du droit, rien n’autorise le putschiste  qu’il est à baptiser ou à débaptiser un lieu public, à nouer ou à rompre des relations diplomatiques etc. 
Sur le plan de la morale, il s’impose d’abord de condamner les crimes du tyran avant de célébrer le Sékou Touré du 28 Septembre 1958. Les 50 000 êtres humains assassinés au Camp Boiro méritent d’être rétablis dans leurs droits de victimes ne serait-ce que de manière symbolique. Rappelons qu’ils n’ont jamais eu droit à un procès. Ils ont été arrêtés de nuit, ils ont émis des aveux sous la torture avant d’être mis à mort par fusillade, par pendaison ou par diète noire (privation totale de boisson et de nourriture jusqu’à ce mort s’en suive). La décence veut qu’on retrouve leurs fosses communes, qu’on érige des stèles en leur mémoire, bref qu’on permette enfin à leurs descendants de porter leur deuil. C’est une question de décence. Après cela, tout le reste est possible. La Guinée n’ira pas loin sans une sérieuse hygiène de son passé. C’est maintenant qu’il faut crever l’abcès des rancoeurs et des frustrations sinon demain, ce sera l’explosion. 
Avec cet aéroport Sékou Touré, notre Lieutenant-Colonel n’a pas posé qu’un acte illégal, il a aussi posé un acte clivant, dangereusement clivant. 

Le Lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, le chef de la junte, avait promis lors de sa prise du pouvoir, que la justice serait sa « boussole ». Depuis, plusieurs dignitaires de l’ancien régime ont été interpellés. Certains dénoncent une chasse aux sorcières. Êtes-vous de cet avis ? 

Il y a loin de la parole aux actes surtout dans ce pays réputé depuis Sékou Touré justement, comme étant celui du simulacre et de la démagogie. La chasse aux sorcières est la marque de fabrique de la vie politique guinéenne. Tous les Guinéens savent qu’Alpha Condé et ses ministres ont volé et tué. Ils méritent tous d’être jugés mais pas comme ça.  Sans transparence et sans respect de la procédure, il n’y a pas de justice. A cet égard, la boussole de Mamadi Doumbouya a déjà perdu le nord. Dommage parce qu’il n’y a qu’une seule denrée qui manque à cette véritable corne d’abondance qu’est la Guinée : la justice.Les Guinéens n’ont pas besoin de vengeance mais de justice. La justice, rien que la justice mais toute la justice. 

La junte mène, actuellement, une campagne de récupération des domaines et propriétés de l’État. Approuvez-vous cette opération? 

Non, je ne l’approuve pas. Dans le principe, l’Etat a le droit de récupérer ses biens si jamais ils sont vraiment les siens. Mais c’est aux juges, aux greffiers, aux huissiers de faire le travail dans le strict respect des formalités et non à des hordes de bidasses armés jusqu’aux dents. On a l’impression que Mamadi Doumbouya, comme ses  prédécesseurs utilise les moyens de l’Etat pour régler des comptes personnels. Et puis, la voilà, la seule question qui vaille : quel est le rôle d’un gouvernement de transition ? Poser les questions de fond (qui reviennent de fait à un gouvernement constitutionnel) ou organiser les élections en expédiant les affaires courantes ?

Les « Assises Nationales, la récupération des biens de l’Etat, la Cour de la Répression des Infractions Economiques et Financière (CRIEF) tout cela n’est que de la poudre aux yeux, de simples moyens de diversion. Mamadi Doumbouya veut tromper le peuple pour rester le plus longtemps au pouvoir. 

Lors de sa dernière rencontre avec les dirigeants des compagnies minières, Le lieutenant-colonel 
Mamadi Doumbouya leur a demandé de construire des raffineries pour traiter la bauxite sur place. Cette exigence est-elle réaliste ?  

Evidemment qu’elle n’est pas réaliste et Mamadi Doumbouya le sait plus que tout le monde. C’est juste pour l’opinion. Je le disais plus haut, l’Etat guinéen a l’art de manier le discours. Tout est slogan, envolée lyrique et incantation. C’est la culture héritée du système du parti unique, celui du PDG, le Parti Démocratique de Guinée de Sekou Touré : si c’est dit, c’est que c’est fait. 
La transformation de la bauxite est l’un des procédés industriels les plus coûteux. Elle absorbe énormément d’énergie et beaucoup de capitaux. Et puis,  c’est un secteur dominé par de puissantes multinationales qui rechignent aux ordres des gouvernements les plus puissants de la planète à plus forte raison celui d’un petit pays comme la Guinée. Un pays qui ne peut même pas satisfaire ses besoins en électricité domestique ne peut pas penser produire de l’alumine ou de l’aluminium. 
C’est du pipeau tout cela, c’est juste pour amuser la galerie.

Arabie Saoudite : Lancement de la plus grande compétition de récitation du Coran et de l’appel à la prière (Adhan)

L’Autorité générale du divertissement en Arabie Saoudite lance la plus grande compétition de récitation du Coran et de l’appel à la prière avec la participation de 36 candidats talentueux venant de 15 pays des différents coins du monde.Baptisée « Otr El-kalam » (Parfum de parole), cette compétition a connu une participation massive de 40.000 candidats dans les phases de présélection, une étape qui a abouti à la sélection de 36 candidats qualifiés pour les phases finales de la compétition. Il s’agit du premier concours au monde à combiner les deux catégories de la récitation du Saint Coran et de l’appel à la prière dans un seul programme.

Les 36 candidats sont originaires d’Arabie saoudite, de l’Égypte, de l’Indonésie, du Maroc, du Yémen, de la Grande-Bretagne, de la Suisse, du Bahreïn, de la Malaisie, de la Syrie, de la Turquie, de la Libye, de l’Irak, de l’Algérie et l’Iran. De ces 36 candidats des deux catégories (récitation du Saint Coran et de l’appel à la prière), 24 seront qualifiés pour la deuxième étape.

Le concours sera diffusé dans un programme préenregistré sur la première chaine de télévision saoudienne +Saudia TV+, durant mois de Ramadan 2022, sous le nom de « Otr El-kalam ». Au total, ce sont 19 épisodes préenregistrés sur 19 jours, et le dernier épisode sera diffusé en direct dans lequel les gagnants seront annoncés pendant l’émission.

Le concours, qui a débuté ses premières étapes en 2019, vise à mettre en valeur les belles voix dans la récitation du Saint Coran et l’appel à la prière. La compétition puise sa raison d’être dans le principe de glorification du Saint Coran et de l’appel à la prière et de la mise en valeur de la beauté des voix et du maqamat (le Maqam arabe est un système de gammes, motifs mélodiques, possibilités de modulation, normes d’ornementation et conventions esthétiques qui forment ensemble un cadre mélodique et une tradition artistique riches), pour les récitants du Coran et les muezzins.

La valeur totale des prix du concours s’élève à 12 millions SAR (3,2 millions de dollars), ce qui est le prix le plus important au monde dans ce domaine.

Pour les prix pour la meilleure récitation du Coran, ils sont répartis comme suit : La première place SAR 5 millions (1,33 million de dollars), la deuxième place SAR 2 millions (533 000 de dollars), la troisième place SAR 1 million (266 000 de dollars) et la quatrième place 500 000 SAR (133.00 de dollars).

Quant aux prix pour le meilleur appel à la prière, ils sont répartis comme suit : première place 2 millions SAR (533.000 de dollars), deuxième place 1 million SAR (266 000 de dollars), troisième place 500.000 SAR (133.000 de dollars) et quatrième place SAR 250.000 (66.500 de dollars).

Depuis son lancement en 2019, le concours se distingue par ses critères précis qui renforcent la compétitivité à travers des étapes de qualifications par lesquelles les candidats retenus accèdent aux phases finales.

Le jury est composé d’une équipe spécialisée dans les concours coraniques, comprenant les muezzins des deux Saintes Mosquées, les meilleurs récitants dans le monde et des évaluateurs de concours de renommée internationale.

Ainsi, le jury est composé de 13 membres, dont le secrétaire général du concours, ce qui en fait le plus grand jury de l’histoire des concours coraniques. Cela reflète l’universalité et l’importance de la compétition. Tous les membres du jury se spécialisent dans des domaines particuliers, y compris des spécialistes de l’appel à la prière, des récitations et des maqamat.

Dans un souci d’égalité, l’Autorité générale du divertissement a permis à tous les candidats du monde entier de participer au concours grâce à des procédures d’inscription simples et faciles qui ne nécessitaient pas de déplacement. Les candidats sont passés par quatre phases de qualification en ligne avant d’atteindre les phases finales, qui seront diffusées dans l’émission télévisée (Otr El-kalam).

Mali : libération des trois Allemands suspectés de « terrorisme »

Les trois ressortissants européens interpellés et suspectés de terrorisme par l’armée malienne ont été relâchés.Dans son communiqué hebdomadaire sur ses opérations antiterroristes, l’armée malienne a affirmé mardi avoir « procédé à l’interpellation le 10 avril 2022 de cinq suspects dont trois ressortissants européens » à Diabaly, une localité située à quelque 300 km au nord-ouest de Bamako. Le document n’avait pas précisé l’identité de ces « suspects », mais le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué que ces trois personnes « sont des Allemands membres d’une ONG, présents au Mali dans le cadre d’un jumelage ».

« Je vous confirme que trois ressortissants allemands ont été arrêtés ce week-end à Diabaly. L’ambassade (à Bamako) a été en contact avec eux et leur a fourni une assistance consulaire. Tous ont été relâchés et se portent bien », a affirmé mercredi un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Christofer Burger, lors d’une conférence de presse. Il a ajouté que les trois Allemands n’étaient « pas dans le cadre d’une mission officielle allemande », sans plus de détail.

L’annonce de leur arrestation est intervenue alors que la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock se trouve depuis lundi soir au Mali. Elle y a notamment rencontré le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, au moment où Berlin envisage de retirer ses soldats du pays.

« J’ai eu le plaisir de recevoir ce matin Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères. Nos échanges ont porté sur la situation politique et sécuritaire au Mali et le renforcement de la coopération bilatérale », a déclaré dans un tweet le chef de la junte militaire malienne.

La visite de Mme Baerbock au Mali prendra fin samedi. Elle se rendra ensuite au Niger voisin, pays clé dans le redéploiement des forces militaires internationales au Sahel après la brouille avec Bamako.

Le Mali est, depuis août 2020, dirigé par une junte militaire qui assure que son objectif est de créer les conditions sécuritaires pour la reconquête de l’intégrité territoriale. Mais depuis janvier dernier, le pays s’est coupé de plusieurs de ses partenaires dont les pays de la Cedeao qui ont imposé un embargo pour obliger les autorités militaires à rendre rapidement le pouvoir aux civils.

Si l’armée malienne est depuis quelques temps accusée d’exactions sur des civils, elle conteste ces allégations, mais insiste sur sa « montée en puissance » sur des terroristes en « débandade » et dont la force de nuisance repose « essentiellement sur les poses d’engins explosifs improvisés ».

Le Rwanda va accueillir des demandeurs d’asile au Royaume-Uni

Le Rwanda a signé un accord de plusieurs milliards de francs CFA avec la Grande-Bretagne pour accueillir des migrants de diverses nationalités qui cherchent à entrer au Royaume-Uni, a appris APA jeudi.C’est un accord initial de 120 millions de livres sterling, soit près de 95 milliards de francs CFA, conclu entre Kigali et Londres. Le gouvernement britannique cherchait depuis des mois des pays tiers pour envoyer les migrants en attendant de traiter leur dossier. Le Rwanda et le Ghana avaient été évoqués, mais Accra a fermement nié en janvier être en discussion avec le Royaume-Uni sur le sujet.

Le Premier ministre Boris Johnson espère en effet dissuader les traversées illégales de la Manche. Il s’engage, dans un premier temps, à financer ce dispositif à hauteur du montant évoqué.

« Le Rwanda se réjouit de ce partenariat avec le Royaume-Uni pour accueillir des demandeurs d’asile et des migrants, et leur offrir des voies légales de résidence » dans ce pays d’Afrique australe, a déclaré dans un communiqué le ministre rwandais des Affaires étrangères Vincent Biruta.

Kigali précise que les migrants accueillis seront « intégrés dans les communautés du pays ». « Il s’agit de s’assurer que ces personnes sont protégées, respectées et habilitées à poursuivre leurs propres ambitions et à s’installer de façon permanente au Rwanda si elles le souhaitent », a ajouté M. Biruta.

Un des sujets clés du Brexit, la campagne de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, le dirigeant britannique conservateur avait promis de contrôler l’immigration. Le nombre de clandestins traversant la Manche a triplé en 2021.

Malgré tout, son projet de durcissement de la politique migratoire a été fortement critiqué par des organisations de défense des droits de l’Homme dénonçant son « inhumanité ».

Sénégal : la machine judiciaire s’accélère après la mort d’une femme enceinte

La justice n’a pas attendu longtemps pour s’autosaisir dans l’affaire Astou Sokhna, la jeune dame morte en couches à l’hôpital régional de Louga (nord), rapportent les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.Le Soleil indique que « le directeur de l’hôpital (est) limogé ». Amadou Guèye Diouf a été relevé de ses fonctions en Conseil des ministres après lecture du rapport de la mission de vérification, explique le quotidien national. Pendant ce temps, le procureur de Louga « promet une application rigoureuse de la loi ». Dans Vox Populi, il parle d’ « extrême gravité des faits » et précise que « s’ils sont avérés, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur ».

Mais EnQuête compare ce procédé à « l’art de noyer le poisson », rappelant qu’on a assisté l’année dernière au « même scénario » après la tragédie des bébés morts brûlés, « toujours à Louga ». Le Pr Abdoul Kane, cardiologue, explique dans le journal, que « l’absence de soins palliatifs dignes de ce nom mène à des drames ». Toutefois, indique l’activiste Guy Marius Sagna, « le système de santé est en état de putréfaction avancé depuis des années ».

L’AS et Le Quotidien en profitent pour évoquer le cas de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, « un grand malade (…) en phase terminale ». Les journaux pointent, entre autres maux, la vétusté des locaux, l’absence d’électricité, le manque d’eau, la paralysie du service de néphrologie et la rupture de médicaments. « Nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions », indiquent les médecins et professeurs de l’hôpital.

Revenant sur l’affaire Astou Sokhna, L’Observateur interroge « une des mises en cause » qui révèle que « la défunte était gravement malade, sa grossesse était risquée ». Le journal fait « le point » en même temps sur la nouvelle convocation des sept agents de santé ce jeudi matin. Mais Vox Populi précise qu’il s’agit de « huit agents cueillis par la police » hier alors que le ministre de la Santé a suspendu la sage-femme et l’équipe gynécologique de garde.

Afrique du Sud : le bilan des inondations passe à 306 morts

Le Kwazulu-Natal (KZN, est) enregistre de fortes pluies depuis le 9 avril 2022.Le bilan s’est alourdi. En Afrique du Sud, des coulées de boue et des inondations ont fait 306 morts, selon le dernier bilan établi mercredi soir par le bureau de gestion des catastrophes.

« Le 13 avril au soir, nous avons été informés que le bilan des inondations dans le Kwazulu-Natal s’élève à 306 morts », a déclaré Nonala Ndlovu, son porte-parole.

Dans la région, des ponts sont effondrés et des routes ravagées. Il y a au moins 140 écoles endommagées. Au même moment, plus de 2000 maisons et 4000 logements informels sont détruits.

En visite mercredi dans la ville côtière de Durban, l’épicentre des inondations, le président Cyril Ramaphosa a promis de l’aide aux familles sinistrées.

Sahel : ISS Africa prône le dialogue avec les jihadistes

Chercheur principal à l’institut d’études et de sécurité en Afrique (ISS Africa) au sein du bureau de l’Afrique de l’Ouest en charge du Sahel et du bassin du Lac Tchad, Hassan Koné décrypte, pour APA News, le dialogue que prône son organisme entre les gouvernements sahéliens et les groupes jihadistes.Dans une étude récente du think tank ISS Africa, dont vous êtes le coauteur, la nécessité d’un dialogue entre le gouvernements sahéliens et les groupes jihadistes est fortement défendue. Pourquoi ?

L’idée du dialogue avec les jihadistes au Sahel, ou certains d’entre-eux, part d’un constat simple: depuis dix ans, les forces de défense des différents pays de cette région, appuyés par d’importants partenaires étrangers, comme la France et la force européenne Takuba, n’arrivent pas à éradiquer la menace jihadiste qu’ils s’efforcent de combattre. L’action  militaire n’ayant pas, à elle seule, réussi à résoudre le problème, l’idée d’envisager d’autres outils devient ainsi évidente. Il ne s’agit pas d’abandonner, purement et simplement, l’option sécuritaire. Il s’agit d’y associer d’autres moyens ayant fait leurs preuves ailleurs.
Cette approche qui se veut plus globale implique le recours à la médiation, d’autorités traditionnelles, religieuses notamment. Mais elle implique surtout l’exploration de solutions politiques susceptibles de convaincre les jihadistes ou certains d’entre-eux d’abandonner le recours à la violence. Or, cette voie-là que l’on peut assimiler à une sorte de politique de la « la main tendue » passe forcément par le dialogue. Elle a réussi dans les pays de la péninsule arabique et dans le Maghreb. Il n’y as pas de raison qu’elle ne soit pas tentée dans le Sahel.

Ces groupes sont-ils suffisamment réalistes pour accepter de dialoguer avec des gouvernements dont ils contestent la légitimité?

En règle générale, les jihadistes ne sont pas radicalement fermés au dialogue. Cela vaut, sans doute, plus pour les groupes liés à Al Qaida que pour ceux affiliés à l’Etat islamique.
Il est vrai que leurs exigences sont, par certains aspects, difficiles à accepter pour les Etats. Mais dans le Sahel, il y a des éléments qui pourraient rendre ce dialogue souhaité plus facile que dans d’autres régions du monde. Par exemple: si l’on prend les trois pays sahéliens où la menace jihadiste est la plus manifeste, qui sont le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, l’essentiel des combattants islamistes sont nationaux. Une majorité d’entre-eux ont rejoint ces groupes non pas pour des raisons idéologiques, mais politiques ou sociales. Les recherches que nous avons menées au sein de l’Institut d’études de sécurité en Afrique (ISS Africa), ont démontré qu’une grande partie des jeunes engagés dans ces groupes, y ont adhéré pour avoir les moyens de se protéger, défendre ou venger leurs communautés contre les exactions réelles ou supposées des forces gouvernementales de sécurité ou d’autres groupes armés. Parfois, c’est aussi pour protéger leurs biens ou les moyens de substances de leurs groupes ethniques.
Cette diversité de profils est d’ailleurs un élément essentiel à prendre en compte dans le cadre du dialogue que l’ISS Africa prône entre les gouvernements et ces groupes.
Quels sont les compromis envisageables au Sahel avec les groupes jihadistes?

Avant d’envisager tout dialogue avec les jihadistes, les gouvernements doivent se pencher sur les raisons qui sont à l’origine de leur choix pour les armes. Une fois ce préalable franchi, le dialogue proprement dit peut être envisagé. Dans le cadre des concessions que pourraient faire les gouvernements, il ne faudrait pas avoir peur de proposer l’option du pardon en contrepartie d’un abandon des armes. Le dialogue souhaité pourrait d’ailleurs s’inscrire dans une sorte d’accords politiques, ou de proposition unilatérale de la part des autorités, sous forme de « réconciliation nationale ». L’essentiel est de faire preuve d’imagination et de courage politiques. Dans certaines situations individuelles, il est possible, par exemple, d’accorder une libération des détenus dont la situation personnelle le permet selon la loi. Si la législation l’autorise, les autorités peuvent encourager une atténuation des peines pour certains condamnés. Une fois démobilisés, les individus devraient également pouvoir bénéficier d’un plan d’insertion social rigoureux. Des réformes des programmes d’enseignement des écoles coranique sont aussi à envisager. L’enseignement théologique dispensé dans ces établissements doit être accompagné de cours de formation préparant à l’exercice de métiers générateurs de revenus.
Des retouches au sein du système judiciaire pourraient être apportées en fonction des pays et des situations. Le « cadi », ce juges musulman qui a toujours existé dans des pays comme la Mauritanie, le Niger et même le Mali, pourrait voir son statut clarifié ou amélioré. C’est une fonction très appréciée par les populations en raison de son rôle traditionnel de médiateur et de régulateur efficace de certains conflits sociaux.
Dans le même esprit, les Etats ne devraient surtout pas oublier un sujet essentiel: la crise du pastoralisme. Aussi bien au Mali, au Niger, au Burkina Faso, que dans les pays du Golfe de Guinée, comme le Bénin ou le Togo qui commencent à être touchés par la menace jihadiste, le problème est une cause majeur de la violence islamiste. Dans tous ces pays, les éleveurs ont des problèmes d’accès aux pâturages. Avec la hausse de la démographie, les terres subissent une surexploitation pour l’agriculture, rendant les espaces de pâturages moins disponibles. Cette situation crée des tensions entre éleveurs transhumants et agriculteurs sédentaires, contraignant les premiers, faute de quoi entretenir leur bétail, de commettre dee actes de banditisme ou de criminalité.

Votre étude cite l’exemple mauritanien où un dialogue entre religieux et détenus jihadistes a contribué au repentir d’une majorité de ces derniers. Peut-il servir de modèle ?

Le dialogue initié en 2010 par le gouvernement mauritanien avec une partie des partisans du jihad en Mauritanie en 2010 était une réussite incontestable. Le fait que depuis 20011, soit un an après le lancement de ce dialogue, aucune opération jihadiste n’a eu lieu dans ce pays, s’explique d’ailleurs en partie par les résultats de cette initiative.
S’il peut servir d’exemple pour les autres pays sahéliens actuellement confrontés à la menace jihadiste, il ne peut cependant y être copié sans avoir été adapté aux réalités locales.
En Mauritanie, le dialogue était purement doctrinal, en raison du fait que la majorité des jeunes mauritaniens alors engagés dans les rangs des groupes jihadistes ou partisans du jihad armé, avait fait un choix fondé sur une conviction religieuse.
Dans les autres pays de la région, les raisons qui ont poussé leurs citoyens à rejoindre les groupes islamistes armés sont, souvent, différentes. Les motivations dans ces pays sont largement dominées par le besoin de se protéger ou de défendre les siens, contre des agressions extérieures, réelles ou supposées, qu’elles soient le fait de forces régulières ou d’autres groupes armés.

Le modèle mauritanien ne peut donc s’exporter sans adaptation au contexte propre à chaque pays. Faute de quoi, son échec est assuré. 

Côte d’Ivoire : Spacia, le nouvel outil pour lutter contre la corruption

L’annonce de la création de cette plateforme de dénonciation des actes de corruption et infractions assimilées a été faite ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres.À travers Spacia, le gouvernement ivoirien veut « améliorer le dispositif de prévention et de lutte contre la corruption de façon à insuffler un peu plus de transparence dans la gestion des affaires publiques ».

Le décret portant création de la plateforme a été adopté par le Conseil des ministres. Face à la presse, Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement, a informé que Spacia est le fruit de la collaboration entre le ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption et la Société Nationale de Développement Informatique (SNDI).

Le nouvel outil anti-corruption est doté d’un numéro vert et d’un système informatique avec pour objectif de recueillir les signalements de cas de corruption et de procéder à leur traitement. En cas d’infractions avérées, Spacia peut saisir les autorités compétentes, mais également assurer le suivi des mesures prises.

Selon une étude de l’Institut National des Statistiques (INS) de Côte d’Ivoire, les secteurs les plus exposés à la corruption sont la santé, la justice, la construction et la douane. Ce phénomène, d’après un rapport réalisé en 2019, a fait perdre environ 1400 milliards F CFA au pays de Félix Houphouët-Boigny. Ce montant représente 64 % du service de la dette de la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : Namahoua Touré Bamba à la tête de l’ARTCI

La nomination de cette femme du sérail met fin à l’intérim au poste de Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI).Réuni ce mercredi, le Conseil des ministres « a donné son accord en vue de la nomination de Namahoua Touré Bamba en qualité de directeur général de l’Autorité de régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) », informe Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement.

Depuis le 30 juin 2021, Bassoumarifou Sanogo, Directeur des ressources et du contrôle technique de l’ARTCI, était l’intérimaire après la suspension de Bilé Diéméleou découlant « des investigations préliminaires sur la gouvernance de certaines structures de l’Etat ».

Avant l’ARTCI, Namahoua Touré Bamba occupait la fonction de Directeur Général de l’Économie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation.

Maroc: 28 millions d’euros versés aux professionnels du transport

Un total de 28 millions d’euros  (307 millions de dirhams) a été débloqué à ce jour au profit des professionnels du transport routier dans le cadre du soutien que le gouvernement leur a octroyé face à la flambée des prix du carburant », a fait savoir le ministre du Transport Mohamed Abdeljalil.Sur ce total, 8,5 millions d’euros ont été versés sous forme de mandats bancaires et 20,2 millions d’euros sous forme de virements bancaires », a précisé le ministre en réponse à des questions orales à la Chambre des conseillers, notant que le gouvernement a décidé de fournir ce soutien « pour maintenir l’activité économique, éviter toute perturbation dans l’écosystème de transport et réduire les effets de la crise sur le pouvoir d’achat des citoyens ».

Il a également relevé que cette mesure a permis la poursuite du mouvement des déplacements dans les différentes régions durant cette conjoncture, marquée par une hausse sans précédent des prix du pétrole à l’échelle internationale et « qui s’est répercutée sur le prix du carburant à l’échelle locale, amenant des professionnels à exprimer leur incapacité à honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs clients, au niveau national ou international.

Le ministre  a souligné que ce soutien devrait bénéficier à près de 180.000 véhicules, ajoutant qu’afin de faciliter le processus de son obtention et d’accélérer son rythme, le ministère a mis en place en coordination avec les services du Département du Chef du gouvernement et les ministères de l’Intérieur et de l’Économie et des Finances, une plateforme numérique pour le dépôt des demandes et leur suivi par les professionnels.

Il a fait état de l’enregistrement de plus de 78.000 demandes concernant plus de 120.000 véhicules, notant que ces demandes se répartissent entre 50.000 camions de transport de marchandises, 33.500 grands taxis, près de 20.000 petits taxis, 10.000 bus pour le transport du personnel, près de 3.300 voitures et bus de transport touristique et près de 300 véhicules répartis entre le milieu rural, les bus urbains et les dépannages.

Le responsable gouvernemental a en outre affirmé que les hydrocarbures sont pour les entreprises de transport routier la principale composante du coût de transport avec un pourcentage oscillant entre 35% à 70%, du total des dépenses de l’entreprise, et ce selon le type de véhicules utilisés, des distances parcourues, des conditions de transport et des prix du carburant.

Dissolution de l’Agence Côte d’Ivoire PME (officiel)

Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a annoncé ce mercredi la création d’une nouvelle entité dénommée Côte d’Ivoire PME.Le Conseil des ministres a adopté un décret portant création de la société d’Etat Côte d’Ivoire PME (CI-PME) et un décret portant dissolution de l’Agence Côte d’Ivoire, a rapporté Amadou Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie.

Dans sa communication, il a précisé que la mission de Côte d’Ivoire PME consiste à réaliser directement ou indirectement, pour le compte de l’Etat, la promotion des Petites et Moyennes Entreprises et de contribuer à la mise en oeuvre opérationnelle de leur stratégie de développement.

Côte d’Ivoire PME est, en outre, chargée de favoriser la création de ce type de sociétés et d’améliorer leur accès aux financements et aux marchés, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien. Pour promouvoir le développement des PME en Côte d’Ivoire, le Conseil des ministres a aussi entériné la mise sur pied de la Société de Garantie et de crédits des PME (SGPME).

Seules les entreprises dont le capital est détenu en concurrence de plus de 50 % par des nationaux ivoiriens sont éligibles à la garantie, a soutenu M. Coulibaly.

Ralentissement de la croissance économique en Afrique subsaharienne

La dernière édition du rapport Africa’s Pulse de la Banque Mondiale (BM) prévoit une croissance de 3,6 % pour 2022, en baisse par rapport aux 4 % enregistrés en 2021.L’Afrique subit une fois encore les contrecoups de la conjoncture internationale. Alors que les économies de la région subsaharienne peinent à se relever de la récession de 2020 induite par la pandémie de coronavirus, elles sont maintenant confrontées à de nouveaux défis économiques exacerbés par l’invasion russe de l’Ukraine.

L’étude note que la reprise demeure inégale, incomplète et à géométrie variable à travers la région. L’Afrique du Sud, deuxième puissance économique africaine, devrait voir son niveau de croissance reculer de 2,8 points de pourcentage en 2022 à cause de contraintes structurelles persistantes.

L’Angola, troisième puissance économique au Sud du Sahara et le Nigeria, première économie régionale, devraient quant à eux poursuivre sur leur trajectoire de croissance de 2022, en progrès respectivement de 2,7 % et 0,2 %. Ces deux pays bénéficient notamment des prix élevés du pétrole et d’une bonne performance du secteur non pétrolier.

Par ailleurs, souligne la Banque Mondiale, les pays riches en ressources, en particulier dans le secteur extractif, enregistreront une meilleure performance économique du fait de la guerre en Ukraine, tandis que les pays ne disposant pas de ressources naturelles abondantes connaîtront un ralentissement de leur activité économique.

Si l’on exclut l’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud, note le rapport, la croissance régionale est projetée à 4,1 % pour 2022, et 4,9 % en 2023. L’Afrique de l’Est et australe affiche une reprise soutenue après la récession avec 4,1 % en 2021, mais elle devrait baisser à 3,1 % en 2022 et se situer aux alentours de 3,8 % en 2024.

À court et moyen terme, la République démocratique du Congo et la Zambie devraient profiter de la montée du prix des métaux, mais aussi de la transition vers les combustibles non fossiles sur le long terme. Le Rwanda et les Seychelles devraient connaître la plus forte contraction en 2022 avec une baisse de 4,1 et 3,3 %.

Le document indique, en outre, qu’en Afrique de l’Ouest et centrale, on s’attend à une croissance de 4,2 % en 2022 et de 4,6 % pour 2023. Excepté le Nigeria, la sous-région devrait croître de 4,8 % en 2022 et de 5,6 % en 2023.

L’évolution de la croissance pour le Cameroun, dont l’économie est relativement diversifiée, affiche de solides performances dans la durée pour atteindre 4,4 % en 2024. Au Ghana, la croissance devrait s’accélérer en 2022 jusqu’à 5,5 % avant de ralentir progressivement à 5 % en 2024, toujours en retrait par rapport aux 7 % de croissance d’avant la pandémie.

Le rapport de l’institution de Bretton Woods souligne également l’importance du développement des programmes de protection sociale au-delà des filets sociaux. L’objectif est de renforcer la résilience économique et la capacité de faire face aux chocs, en particulier pour les ménages pauvres et vulnérables.

Parmi les recommandations, l’étude encourage le développement des programmes d’assurance sociale, d’épargne et d’emplois qui contribuent à la résilience économique en protégeant les employés urbains du secteur informel et en aidant les populations à investir dans leur santé et leur éducation.

Mali : arrestation de trois Européens suspectés de « terrorisme »

L’armée malienne annonce l’arrestation de trois ressortissants européens suspectés de mener des actions terroristes.Les « suspects » ont été interpellés à Diabaly, une localité située à quelque 300 km au nord-ouest de Bamako, d’après un communiqué de l’armée publié mardi 12 avril. Ils ont été interpellés dans le centre du Mali lors d’opérations menées contre des jihadistes.

« Le détachement FAMa (Forces armées maliennes) de Diabaly a procédé à l’interpellation le 10 avril 2022 de cinq suspects dont trois ressortissants européens », affirme l’état-major général des armées. Toutefois, le communiqué ne précise pas l’identité de ces « suspects » européens interpellés dans cette localité située à quelque 300 km au nord-ouest de Bamako.

Accusée d’avoir récemment mené des exactions contre des civils à Moura (centre), l’armée malienne conteste ces allégations, mais confirme une nouvelle fois sa « montée en puissance » sur des terroristes en « débandade » et dont la force de nuisance repose « essentiellement sur les poses d’engins explosifs improvisés ».

Le Mali est, depuis août 2020, dirigé par une junte militaire qui assure que son objectif est de créer les conditions sécuritaires pour la reconquête de l’intégrité territoriale. Mais depuis janvier dernier, le pays s’est coupé de plusieurs de ses partenaires dont les pays de la Cedeao qui ont imposé un embargo pour obliger les autorités militaires à rendre rapidement le pouvoir aux civils.

Mozambique : la SADC « prend le dessus » sur les jihadistes

Les soldats de la SADC ont repris des villages occupés par les insurgés islamistes et neutralisé leurs bases.Le président Cyril Ramaphosa est rentré du Mozambique plein d’éloges pour la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe au Mozambique (SAMIM, sigle anglais) qui, selon lui, a pris le dessus sur une insurrection islamiste dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays.

M. Ramaphosa a présidé, hier mardi, la réunion de l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité, qui a entendu un rapport d’étape sur le travail de la mission militaire à Maputo, la capitale mozambicaine.

Après l’évaluation du rapport, le président sud-africain a déclaré qu’il y a eu des « succès notables » dans la lutte contre le terrorisme au Mozambique, où les insurgés sont en fuite après avoir perdu l’initiative militaire pour lancer des raids.

Ces derniers mois, la SAMIM affirme avoir remporté des succès spectaculaires contre les insurgés, en reprenant des villages, en neutralisant des bases rebelles et en saisissant des armes et du matériel militaire.

Elle a déclaré que cela a réduit la capacité des insurgés et permis à l’ancien point chaud de jouir d’une paix relative et d’un passage plus sûr de l’aide humanitaire destinée aux personnes touchées par l’insurrection.

La SADC a exprimé sa confiance dans la capacité des troupes de la SAMIM à rétablir la normalité dans cette province instable et à faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs foyers.

Selon le chef de l’Etat sud-africain, le sommet de l’organe extraordinaire de la SADC avait demandé au chef de la mission de coordonner avec Maputo la mise en œuvre du plan global de reconstruction et de développement intégré de la province de Cabo Delgado.

« Le Comité ministériel de l’organe a également demandé au secrétariat de la SADC de convoquer une réunion pour élaborer la stratégie de sortie de la SAMIM », a indiqué Cyril Ramaphosa, ajoutant : « Nous voudrions exprimer notre appréciation et saluer le travail de la SAMIM sur le terrain ».

L’Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo, le Lesotho, le Malawi, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Mozambique, pays hôte, sont les Etats contributeurs de la SAMIM.

Le Rwanda, non membre de la SADC, joue également un rôle majeur dans la lutte contre les rebelles.

Les troupes de la SAMIM ont été déployées dans la région rétive de Cabo Delgado au Mozambique en juillet 2021 pour combattre les insurgés.

Social et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le dialogue social, la lutte contre les crimes financiers, la promotion de l’auto-entreprenariat et la campagne agricole.Maroc-Presse

+L’Economiste+ écrit que les propositions du gouvernement aux partenaires sociaux sont attendues au cours des prochains jours. Les syndicats et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) ont livré leurs priorités au cours des réunions tenues la semaine dernière. Les attentes par rapport à ce dialogue social sont importantes. Les syndicats tout autant que le patronat veulent du concret, des assurances et des engagements fermes.

+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que l’Agence Judiciaire du Royaume (AJR) a récupéré plus de 44 millions de dirhams en 2020 (1 euro = 10,6 DH) dans le cadre de sa lutte contre les crimes financiers commis dans le secteur public, notamment en matière de détournement de deniers publics.

Elle a eu gain de cause au profit de l’Etat marocain dans huit décisions définitives de justice avec un impact financier de près de 91 millions de dirhams restitués au Trésor public, indique le rapport 2020 de l’AJR.

Ce document exhaustif retrace le bilan des activités de l’Agence au cours de cette période pandémique et dévoile ses actions en tant qu’acteur majeur dans la défense et la préservation des intérêts de l’Etat devant la justice.

+Maroc Le Jour+ se fait l’écho d’une déclaration du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, qui a affirmé que le gouvernement œuvre à traiter de façon définitive les problématiques liées à l’économie informelle.

Selon le ministre, l’attention sera portée, entre autres, sur le statut « auto-entrepreneur » comme instrument permettant des domaines d’activité plus larges. L’exécutif œuvrera également, selon le ministre, à simplifier les procédures et à augmenter le plafond des avantages financiers accordés, ainsi qu’à fournir un appui aux personnes qui ne sont pas en mesure de déclarer leurs transactions.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le ministre de l’agriculture, Mohamed Sadiki a indiqué que 53% de la surface cultivée des céréales, soit 1,6 million d’hectares, est perdue à cause de la sécheresse.

Et le ministre de souligner que le Maroc a connu une saison agricole caractérisée par la rareté de l’eau et le retard des précipitations à fin février dernier, la saison agricole actuelle est considérée comme étant la plus aride depuis 40 ans. Le niveau du stock d’eau dans les barrages est très bas pour permettre aux bassins irrigués de jouer leur rôle au niveau de la production.

Le déficit hydrique, ajoute Mohamed Sadiki, a atteint 34% par rapport à l’année dernière. Et le ministre de poursuivre que malgré ce retard les dernières précipitations ont eu un impact positif sur la saison agricole actuelle.

Maroc: l’inflation au plus haut niveau depuis 2008

La tendance haussière des prix à la consommation au Maroc se serait accélérée au premier trimestre 2022, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), une institution publique chargée de la statistique. »En variation annuelle, les prix à la consommation auraient évolué à un rythme jamais atteint depuis 2008, affichant une hausse de 3,6%, au lieu de 0,1% au cours de la même période de 2021″, précise le HCP dans une note de conjoncture.

Cette accélération aurait été principalement le fait de l’envolée des prix des produits alimentaires de +5,3%, explique la note qui fait état de la situation des principaux indicateurs économiques observés pour le quatrième trimestre 2021, estimés pour le premier trimestre 2022 et relatant les prévisions pour le deuxième trimestre.

Les prix des produits alimentaires hors frais auraient enregistré une hausse de 6,4%, tirée par l’augmentation de ceux des produits à base de céréales et des huiles végétales. Les prix des produits frais se seraient, également, renforcés, notamment ceux de viande de la volaille qui auraient contribué pour 1,9 point de pourcentage à l’augmentation des prix.

Hors produits alimentaires, les prix se seraient accrus de 2,5%, sous l’effet des hausses des prix des produits énergétiques, du transport et de l’accélération de ceux des produits manufacturés, sur fond des tensions liées aux difficultés d’approvisionnement et des augmentations des coûts de production industrielle.

L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l’intervention de l’Etat et les produits à prix volatils, aurait, pour sa part, nettement progressé, pour atteindre +3,4% au premier trimestre 2022, tirée par l’évolution très dynamique de ses composantes, en particulier alimentaire et manufacturière, note le HCP.

Côte d’Ivoire : démission du Premier ministre Patrick Achi

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a annoncé sa démission du gouvernement ce mercredi 13 avril 2022.Le Premier ministre Patrick Achi a remis sa démission au Président de la République Alassane Ouattara, ce jour, lors du Conseil des ministres. La démission du Premier ministre Patrick Achi entraîne également la démission du gouvernement ivoirien. 

« Dans ce contexte d’extrême exigence internationale, qu’elle soit sous continentale ou mondiale, vous avez clairement exprimé votre volonté de procéder à un réaménagement du gouvernement, je voudrais donc respectueusement vous présenter ma démission en tant que Premier ministre ainsi que celle de l’ensemble du gouvernement », a-t-il déclaré.

Une démission acceptée par Alassane Ouattara. « M. le Premier ministre, vous venez de me remettre votre démission ainsi que celle de votre gouvernement, je l’accepte en vue de renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement et pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale actuelle, j’ai décidé de la réduction du nombre de ministres du gouvernement », a déclaré le président de la République ivoirien.

Il a expliqué « qu’il est impératif de réduire les dépenses de l’Etat tout en les réorientant vers la résilience sociale et sécuritaire. La réduction du nombre de ministre entraînera certainement le départ de certains d’entre vous », a regretté Alassane Ouattara.

Le président ivoirien a annoncé la nomination d’un nouveau premier ministre dès la semaine prochaine et d’un gouvernement resserré d’une trentaine de membres.

Ce fidèle du chef de l’État ivoirien, avait été nommé à la primature le 26 mars 2021 après le décès d’Hamad Bakayoko. 

Le Sénégal signe quatre accords de financement avec la BM

La Banque mondiale a débloqué une enveloppe de 272 milliards FCFA pour financer divers projets de développement au Sénégal.Les quatre accords ont été conclus mardi 12 avril entre Nathan Belete, directeur des opérations de la BM au Sénégal et Abdoulaye Daouda Diallo, ministre sénégalais des Finances et du Budget. Ces contrats couvrent plusieurs secteurs et visent principalement l’électricité, l’éducation, l’agriculture et le désenclavement du sud du pays où les opérations de l’armée contre la rébellion ont repris ces derniers jours.

Ainsi, le Projet d’amélioration des performances du système Éducatif (Papse), le Projet d’amélioration de l’accès à l’électricité au Sénégal (Padaes), le Projet de développement économique de la Casamance (Pdec) et le Programme d’amélioration de la connectivité dans les zones de production agricole du nord et du centre du Sénégal (Pcza) vont bénéficier du soutien de la Banque mondiale.

Selon le ministre, le premier accord va absorber plus de 30% du financement, soit 82,5 milliards, et vise à accroître l’accès aux services d’électricité pour les ménages, les entreprises et les installations publiques essentielles au Sénégal.

Le deuxième accord, financé à hauteur de 110 milliards FCFA, soit près de 40%, va améliorer la connectivité routière dans les principales zones agricoles du centre et du nord du pays. Le centre du pays est connu pour la culture de l’arachide alors que dans le nord, bordé par le fleuve, les populations ont la possibilité de cultiver en dehors de l’hivernage.

Le troisième point du contrat avec l’institution de Bretton Woods est lié à un projet d’amélioration du système éducatif pour près de 55 milliards FCFA. Quant au dernier aspect, financement pour près de 25 milliards, il vise à renforcer la cohésion sociale et la résilience des communautés en Casamance (sud).

Sénégal : l’émoi après la mort d’une femme enceinte

L’une des pistes pour élucider le décès d’Astou Sokhna, survenu le 31 mars dernier au Centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga (Nord-Ouest), suggère une négligence du personnel de garde.L’affaire de trop ? Depuis plusieurs jours, cette histoire mobilise la presse sénégalaise et alimente les discussions sur les réseaux sociaux. Les témoignages glaçants sur la déliquescence du système de santé s’amoncellent. Entre coûts hors de portée et manque d’empathie du personnel soignant, les hôpitaux sont considérés comme des mouroirs par une frange de la population.

Pourtant, le Sénégal est réputé pour la qualité de ses ressources humaines dans ce domaine. La Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar accueille des étudiants de diverses nationalités africaines.

Astou Sokhna, dont la grossesse était arrivée à terme, aurait rendu l’âme dans la plus grande indifférence. Sa famille, décidée à porter l’affaire en justice, rapporte que la défunte est arrivée à 9h30 à la maternité du Centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga pour y subir une césarienne, mais a quitté ce monde au petit matin sans avoir reçu les soins adéquats.

Dans un communiqué, publié mardi soir, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé l’envoi de « trois missions distinctes sur les lieux ». La première est chargée d’effectuer une inspection administrative, la deuxième de faire l’audit technique du décès et la troisième d’apporter un accompagnement psychosocial à la famille éplorée.

L’objectif, précise la source, au-delà de connaitre les circonstances du drame, est de situer les responsabilités et de prendre les mesures appropriées. Un sit-in, en vue de réclamer justice pour Astou Sokhna, est prévu vendredi prochain à la Place de la nation de Dakar. Une pétition en ligne, allant également dans ce sens, a déjà récolté près de 80.000 signatures.