Afrique de l’Est : l’insécurité alimentaire aiguë s’aggrave

L’alerte est donnée par l’Organisation des Nations unies (Onu).La Corne de l’Afrique connaît l’une de ses pires sécheresses, avec plus de 15 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë en Ethiopie, au Kenya et en Somalie, a déclaré le Bureau coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

« La menace de pertes humaines à grande échelle augmente chaque jour et des fonds supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour permettre aux partenaires humanitaires de répondre à cette crise unique en son genre », a indiqué OCHA dans son dernier rapport publié hier mardi.

L’organisme onusien souligne que des familles prennent des mesures désespérées pour survivre, des milliers d’entre elles quittant leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages.

Il ajoute que les risques auxquels sont confrontées les femmes et les filles, notamment les violences sexistes et les décès pendant l’accouchement, ont fortement augmenté depuis le début de la sécheresse.

Dans son rapport, OCHA note que la saison des pluies de mars à mai 2022 devrait être moyenne ou inférieure à la moyenne. Cela intervient après que les saisons d’octobre-décembre 2020, de mars-mai 2021 et d’octobre-décembre 2021 ont toutes été marquées par des précipitations inférieures à la moyenne, laissant de larges pans de la Somalie, du sud et du sud-est de l’Éthiopie, ainsi que du nord et de l’est du Kenya confrontés à une sécheresse exceptionnelle.

« Si les pluies de mars-mai (2022) ne sont pas au rendez-vous, ce sera la première fois au cours des 40 dernières années que la région aura enduré quatre saisons consécutives inférieures à la normale », a précisé OCHA.

L’UA salue l’envoi d’une force régionale de paix en RDC

L’Union africaine (UA) s’est félicité de la décision des dirigeants d’Afrique de l’Est de déployer une force régionale de maintien de la paix dans les régions de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à des troubles.Dans un communiqué de presse publié lundi soir, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré qu’il saluait la récente décision des dirigeants régionaux d’envoyer des soldats de la paix en RDC.

« L’UA salue les résultats du deuxième conclave des chefs d’Etat sur la RDC qui s’est tenu jeudi à Nairobi, en particulier la décision de déployer immédiatement une force régionale pour rétablir la paix et la stabilité en RDC », indique le communiqué.

« Le Président de la Commission félicite le président kenyan Uhuru Kenyatta et les dirigeants d’Afrique de l’Est pour leurs efforts communs en vue de trouver une solution durable à la situation dans l’est de la RDC et dans l’ensemble de la région des Grands Lacs », ajoute le communiqué.

M. Mahamat a également déclaré que l’UA poursuivrait son engagement à être l’un des garants des efforts de paix en RDC et dans la région au sens large.

Cinq pays africains ont décidé jeudi de déployer une force régionale en République démocratique du Congo pour lutter contre l’insurrection rebelle dans le pays.

Les présidents, dont Uhuru Kenyatta du Kenya, Yoweri Museveni de l’Ouganda, Evariste Ndayishimiye du Burundi, Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagamé du Rwanda, représentés par leurs ministres des affaires étrangères, ont demandé à tous les groupes armés de la RDC de participer sans condition au processus politique visant à résoudre leurs griefs.

La partie orientale de la RDC est agitée depuis des décennies par des violences commises par de multiples milices, en particulier les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et ceux du Mouvement du 23 mars (M23), un cauchemar commun des pays de la région.

Sénégal : la famille de la femme décédée en couches retire sa plainte

Alors que la famille d’Astou Sokhna a accordé son pardon, le procès des six sages-femmes d’un hôpital du nord du Sénégal, poursuivies pour non-assistance à personne en danger, a été renvoyé au 5 mai prochain.Les prévenues n’étaient pas seules ce mercredi 27 avril au tribunal de grande instance de Louga (nord). Dès les premières de la matinée, les alentours de l’édifice ont été pris d’assaut par de nombreuses personnes dont des agents de santé solidaires reconnaissables à travers leurs blouses blanches. Ils sont venus de partout pour assister au jugement de leurs collègues dont quatre sages-femmes placées sous mandat de dépôt depuis que la justice s’est saisie de cette affaire.

L’entrée était toutefois filtrée par l’impressionnant dispositif sécuritaire déployé par la police. Seuls les témoins et les journalistes étaient autorisés à accéder à la salle d’audience où les plaidoiries n’ont finalement pas eu lieu.

Le juge a prononcé le renvoi du procès jusqu’au 5 mai, en audience spéciale, sur demande des conseils de la partie civile. Ils expliquent leur démarche par le fait qu’ils venaient de prendre connaissance du dossier.

En revanche, la demande de liberté provisoire des avocats de la défense pour les quatre sages-femmes a été rejetée par le tribunal de Louga. La veille pourtant, une médiation d’une autorité maraboutique de la région a abouti au retrait de la plainte par la famille d’Astou Sokhna. Néanmoins, le pardon de l’époux et de la mère de la femme enceinte décédée n’a pas empêché la poursuite de l’action judiciaire.

Vent d’apaisement ?

gée de 34 ans et enceinte de neuf mois, Astou Sokhna était venue accoucher au début de ce mois à la maternité de l’hôpital régional de Louga. Après plusieurs heures sans assistance, selon son mari, elle succombe. Sa famille a dénoncé un décès par déni de soins après une longue agonie alors que l’hôpital avait conclu à une mort naturelle.

Depuis lors, la clameur populaire et médiatique s’abat sur les professionnels de santé, notamment les sages-femmes qui sont souvent accusées de négligence et de mauvais accueil des malades.

Après avoir limogé le directeur de l’hôpital, le chef de l’État a demandé aux services compétents de faire « toute la lumière » sur ce drame. Une mission d’audit du ministère de la Santé et une autosaisine du procureur ont été également annoncées.

Face à ce qu’il qualifie de « mépris », le Collectif des travailleurs de la santé et de l’action sociale (CTSAS) a décrété jeudi dernier une « grève générale » de vingt-quatre heures, précisant que la « durée de la lutte dépendra du (…) traitement de cette affaire Astou Sokhna et de celui de nos plateformes revendicatives par l’Etat du Sénégal ».

Ce drame est venu s’ajouter en effet sur la crise que vit le secteur de la santé au Sénégal depuis de nombreux mois. Les syndicats observent régulièrement des mouvements d’humeur pour pousser l’Etat à satisfaire leurs doléances portant notamment sur le régime de leurs indemnités et leurs conditions de travail.

Contacté par APA, un infirmier en service dans un centre de santé de l’est du pays les trouve « exécrables ». « Nous travaillons dans des conditions difficiles. La logistique fait défaut dans certaines structures où nous n’avons même pas d’ambulance pour évacuer les patients. Certains bâtiments menacent ruine », déplore-t-il.

Par ailleurs, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a rencontré lundi 25 avril, l’Alliance des syndicats de la santé « And Gueusseum » pour tenter de mettre fin à l’escalade dans son secteur. Il s’est engagé à matérialiser dix-sept points inscrits dans le cahier de revendications.

Il s’agit entre autres de la régularisation de la situation administrative des techniciens supérieurs de santé, la signature du décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la fonction publique locale et le versement des aides sociales dans les corps des assistants sociaux. « Cette signature est le résultat d’un dialogue permanent avec les partenaires sociaux », s’est réjoui le ministre, invitant maintenant les syndicats à cesser leur mouvement de grève.

Côte d’Ivoire : le quotidien Le Temps suspendu par l’ANP

L’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse écrite et numérique en Côte d’Ivoire, a suspendu le journal pour parutions et l’un de ses journalistes pour un mois, suite à des « manquements ».La décision, prise en Conseil de discipline le 21 avril 2022, porte notamment sur des sanctions applicables au quotidien Le Temps édité par l’entreprise de presse Cyclone Sarl et au journaliste Guigrei Dallou Simplice alias Simplice Allard, auteur de l’article incriminé.

L’article incriminé, à l’origine de cette mesure, a été publié par le quotidien dans son édition numéro 5.446 du jeudi 14 avril 2022. Il est intitulé « Après la visite de Gbagbo aux Wê/Le parti au pouvoir en perte de vitesse/Ce qui inquiète le régime ».

Dans cet article, l’auteur, selon le régulateur, s’essaie à une analyse du contexte sociopolitique depuis le retour de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, en Côte d’Ivoire. Cependant, l’article contient « de nombreux manquements au code de déontologie du journaliste ».

A l’entame de son article, le journaliste plante un décor alarmiste de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, en ces termes : « peur panique au sommet du Rhdp (…) où le souverain Ouattara lui-même ne sait plus où donner de la tête ».

Poursuivant son analyse, l’ANP note que le journal s’autorise des écrits injurieux, des expressions malveillantes et offensantes à l’encontre du président de la République, en écrivant « Alassane Ouattara sait qu’il ne pèse pas lourd dans l’électorat ivoirien, sinon, il n’userait pas de violence pour s’imposer ».

« Les Ivoiriens le vomissent comme on vomirait un corps abject qui rentre dans la bouche par inadvertance. Et il y a plusieurs raisons à cette révulsion populaire. Mais, la principale cause reste sans conteste, le recours à la violence pour un oui ou pour un non et le pic a été atteint avec la déportation de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale », a-t-il ajouté.

L’ANP dénonce « l’apologie de la violence, l’irrévérence envers le chef de l’Etat, l’incitation des populations à la haine et à la détestation, un procès d’intention, des accusations sans fondements et de la manipulation de l’information ».

Pour l’organe de régulation, « les manquements relevés dans l’article en cause sont de nature à nuire à la paix et la cohésion sociale ». Le droit fondamental du journaliste d’informer et d’éveiller les consciences comporte des limites et des règles déontologiques.

Côte d’Ivoire : des heurts entre des étudiants et policiers à Bouaké

Le Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI) est en grève pour dénoncer l’insuffisance d’infrastructures et d’enseignants dans la métropole du centre ivoirien.Alors que les étudiants, membres du CEECI, tentaient de déloger, aux environs de 8 heures heure locale, les élèves des autres lycées et collèges de la cité, des forces de l’ordre armés ont fait barrage pour tenter de les en empêcher.

Des scènes d’échauffourées éclatent devant plusieurs établissements à Bouaké. Les étudiants vont ainsi se rabattre sur le campus de l’Université Alassane Ouattara, où l’on observera de véritables affrontements.

Selon des témoins, le bilan des échauffourées, en début d’après-midi faisait état d’une « trentaine de motos saccagées, une dizaine de blessés côté étudiant, des vitres de bâtiments cassées et des étudiants battus en chambre ».

Pour disperser les étudiants manifestants, les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène. Sur le boulevard qui mène à cette université publique, l’on pouvait apercevoir des restes de gourdins, dont étaient munis des étudiants pour leur défense.

Ce théâtre a perturbé les cours au niveau de l’université Alassane Ouattara, où des dégâts matériels importants ont été enregistrés. Le calme est revenu en début de soirée dans la cité de Bouaké, la deuxième ville du pays.

Social, justice, enseignement et tourisme au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le dialogue social à la veille du 1er Mai, le nouveau dispositif relatif à l’arbitrage et à la médiation conventionnelle, le dossier des étudiants marocains rapatriés d’Ukraine et la promotion du tourisme national.+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le gouvernement et les syndicats sont engagés dans une véritable course contre la montre afin d’arriver à un accord avant cette date dans le cadre du dialogue social. Pour l’instant, tout laisse présager qu’une annonce dans ce sens pourrait avoir lieu dans les 48 prochaines heures.

La publication explique qu’après les négociations en commission, des représentants de l’Exécutif continuent de négocier avec les principales centrales syndicales afin de finaliser rapidement un accord. Les détails de ce dernier, soulignent les sources du journal, devraient être rendus publics juste après une réunion pressentie avant la fin de la semaine entre Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, et les patrons des principaux syndicats.

D’ici là, certaines informations commencent déjà à filtrer sur les principaux engagements que devrait prendre le gouvernement dans ce cadre. Selon une source auprès de la Confédération démocratique du travail (CDT), il semblerait que l’Exécutif a acté l’idée d’une unification du salaire minimum dans le secteur agricole (SMAG) et celui dans les autres secteurs (SMIG). Le soutien du pouvoir d’achat serait également sur la table, à travers un allégement de la fiscalité sur les revenus dans les secteurs publics et privés.

Les informations qui ont filtré font également état d’une augmentation des quotas réservés aux promotions dans le secteur public, ainsi que l’accès à une pension de retraite pour les salariés n’ayant pas cumulé les 3.240 jours de travail déclarés à la CNSS.

A la lecture de ces fuites, les sources du journal concluent que le gouvernement compte certes s’attaquer au renforcement du pouvoir d’achat, mais ne semble guère emballé à l’idée d’une augmentation générale des salaires comme demandée par les syndicats.

+Al Massae+ fait savoir que l’Organisation démocratique du travail (ODT) a appelé à cesser immédiatement les attaques lancées contre le pouvoir d’achat des citoyens. Elle a souligné la nécessité de stopper la hausse des prix des carburants et des denrées de première nécessité, de réviser la loi sur la liberté des prix et de la concurrence, de remettre en marche la Samir, de réduire la TVA et de réguler les marges bénéficiaires afin de mettre un terme à la hausse excessive des prix et à l’enrichissement illicite.

Le Syndicat a également appelé à contrôler les chaînes de distribution et la qualité des denrées alimentaires et à saisir et détruire tous les produits contrefaits, périmés ou impropres à la consommation, tout en s’efforçant d’améliorer le pouvoir d’achat à travers l’augmentation des salaires et des pensions de retraites, ajoute-t-il.

+L’Economiste+ écrit que le très attendu, le nouveau dispositif relatif à l’arbitrage et à la médiation conventionnelle quitte finalement le Parlement. Ce projet de loi a été approuvé par les députés, en 2ème lecture, lors de la séance plénière législative, tenue lundi dernier à la Chambre des représentants.

Pour le ministre de la justice, Abdellatif Ouahbi, «ce texte permettra au Maroc de disposer d’un système juridique complet et cohérent dans le domaine des procédures alternatives pour la résolution des différends» Ce qui ne manquera pas d’impacter positivement, selon lui, la dynamique d’investissement et de développement économique.

Ce nouveau dispositif ambitionne de donner un coup de fouet aux activités d’arbitrage et de médiation, toujours régies par un texte datant de 2005. L’un des apports de la nouvelle loi est de séparer les dispositions portant sur l’arbitrage et la médiation du code de procédure civile, relève la publication.

+Aujourd’hui Le Maroc+ relève que le dossier des étudiants marocains rapatriés d’Ukraine en raison de la guerre s’approche de son dénouement. En tout cas, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, a fait de nouvelles annonces. En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers concernant les étudiants marocains rapatriés de ce pays de l’Europe de l’Est depuis le déclenchement des hostilités, le ministre a fait savoir que plusieurs pays européens voisins de l’Ukraine avec un système éducatif et universitaire similaire ont manifesté leur disposition à accueillir les jeunes marocains.

Dans ce sens, le ministre vient d’annoncer que la Hongrie a donné son accord pour recevoir plus de 1.000 étudiants.

+L’Opinion+ fait observer que les premiers jours de l’avant-saison touristique approchent à grands pas. Si la longue traversée du désert durant les 24 derniers mois a occasionné des dégâts irréversibles auprès d’un grand nombre d’opérateurs et d’entreprises touristiques, l’objectif est de pouvoir reconstruire et réanimer le secteur dans les meilleures conditions possibles.

Entre la promotion de la destination Maroc, les partenariats avec les tour-opérateurs internationaux et la mise en branle du programme d’urgence dédié, la reprise tant attendue se précise, au grand bonheur de professionnels plus éprouvés que jamais.

La RAM n’est pas en reste et s’apprête à proposer 6 millions de sièges sur 80 liaisons aériennes à travers les quatre continents, pour la prochaine saison estivale, dont 2,2 millions rien que pour le continent européen, indique la publication.

Le Mali accuse la France d’«espionnage» et de «subversion»

Le gouvernement de transition a accusé mardi soir l’armée française de violer délibérément l’espace aérien malien, une semaine après la restitution de la base de Gossi (centre) par la force Barkhane.Les relations entre Paris et Bamako sont de plus en plus tendues. Près de trois mois après avoir annoncé le retrait progressif de ses soldats, l’armée française a restitué, le 19 avril dernier, une base du centre du Mali à proximité de laquelle un charnier a été découvert. En réponse, l’état-major français a diffusé des vidéos tournées par un de ses drones montrant des hommes enterrant des cadavres. Cette manœuvre a outré les militaires maliens au pouvoir.

« Outre l’espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant des fausses images montées de toute pièce afin d’accuser les FAMa d’être l’auteur de tueries de civils dans le but de tenir l’image des forces armées maliennes engagées pour la libération du territoire, la protection et la sauvegarde des populations éprouvées par une longue crise », a indiqué le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, dans un communiqué lu à la télévisons nationale, invitant les autorités françaises « à respecter la souveraineté » de son pays.

Pour Bamako, les aéronefs français ont fait l’objet, depuis le début de l’année, de « plus de 50 cas délibérés de violation » du territoire aérien malien. Le colonel Assimi Goïta et ses hommes reprochent à l’armée française son « refus d’obtempérer suite aux instructions de service de contrôle aérien » et « la falsification de documents de vol ».

Ils fustigent aussi « les atterrissages d’hélicoptères dans des localités hors aérodrome, sans autorisation préalable et les vols d’avion de renseignements et de drones évoluant à haute altitude pour se livrer à des activités considérées comme de l’espionnage, de l’intimidation, voire de la subversion ». Bamako rappelle que « tout survol de l’espace aérien malien est subordonné à l’obtention d’une autorisation expresse délivrée par l’Armée de l’Air du Mali ».

L’explication de Paris

Par ailleurs, Paris n’a pas encore réagi au communiqué des autorités maliennes. Mais le 21 avril, deux jours après qu’elle eut restitué aux FAMa sa base de Gossi, l’armée française avait entrepris de contrer ce qu’elle a qualifié d’« attaque informationnelle » et publié une vidéo de ce qu’elle affirme être des mercenaires russes en train d’enterrer des corps près de cette base afin d’accuser la France de crimes de guerre au Mali.

Ces images, prises par un drone, montrent des soldats s’affairer autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable. Dans une autre séquence, on voit deux de ces militaires filmer les corps à moitié ensevelis. Pour l’état-major français, il s’agit de « soldats blancs » membres de la société militaire privée russe Wagner.

Après la publication de ces images, la justice militaire malienne a annoncé l’ouverture d’une enquête « pour faire toute la lumière ». Selon le procureur de la République près le tribunal militaire de Bamako, « l’opinion sera tenue régulièrement informée de l’évolution de l’enquête, dont les résultats seront rendus publics ».

Plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler, le Mali a connu deux coups d’Etat militaires depuis août 2020, une situation qui a occasionné l’embargo du pays par les pays de la Cedeao.

La junte au pouvoir à Bamako s’est progressivement rapprochée de Moscou en même temps qu’elle se détournait de la France, engagée militairement dans le pays contre les jihadistes depuis 2013.

Si les attaques terroristes ont visé ces derniers jours des camps militaires du centre et du nord du pays, les autorités militaires insistent en revanche sur « la montée en puissance des Forces Armées Maliennes (FAMa), motif de fierté du Peuple malien, se traduit notamment par des victoires éclatantes contre nos ennemis, ainsi qu’un contrôle de plus en plus efficace du territoire national et de l’espace aérien ».

Djamel Belmadi : autopsie d’un dérapage

Le bruit de la déflagration de la bombe lâchée par le volcanique sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie de foot a étourdi l’Afrique, mais pas que.« Le sage tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». Djamel Belmadi a fait entorse à cette conduite de vie dont la paternité est attribuée au prophète Salomon (Souleymane pour les musulmans) dans la Bible.

Dimanche 24 avril, presque un mois après la défaite sur le gong de l’Algérie face au Cameroun (1-2), synonyme de non-participation à la Coupe du monde 2022, l’entraîneur des Fennecs rue dans les brancards. Sa cible toute désignée : Bakary Gassama qui a officié la rencontre fatale. Le sifflet gambien, l’un des as sur le continent noir, porte sur lui tous les péchés d’Israël.

« Je n’ai pas du tout aimé voir cet arbitre confortablement assis à l’aéroport d’Alger et boire un café. J’ai vidé mon sac quand je l’ai croisé en Turquie. Je n’ai pas apprécié que les Algériens acceptent ce genre de choses. Quand nous allons dans ces pays, nous n’avons souvent pas ces traitements de faveur. Il a enlevé l’espoir de tout un peuple et on le laisse (s’en tirer à bon compte). Je ne dis pas qu’on doit le tuer, mais il nous lèse. Plus jamais, on laissera deux ou trois personnes conspirer contre nous. Dorénavant, aucun arbitre ne viendra mettre à mal notre pays », a ruminé Belmadi dans une interview d’une heure environ accordée à la chaîne YouTube de la Fédération Algérienne de Football (FAF).

Partagée rapidement sur Twitter notamment, cette séquence surréaliste a déclenché un torrent de critiques d’acteurs célèbres du foot et d’anonymes abasourdis par la violence assumée du vocabulaire. « J’ai un sentiment de déception à son égard (Belmadi). Pendant trois ans, j’ai trouvé que c’était un manager remarquable, passionné et travailleur. Depuis trois mois, je constate qu’il a un peu perdu pied », a analysé froidement Nabil Djellit, journaliste à France Football, dans l’émission Les Grandes bouches diffusée lundi soir sur Canal+.

Jugé chauvin sur la twittosphère, le Franco-algérien ne s’est pourtant pas défilé à ses risques et périls : « Il (Belmadi) a le droit de dire que l’arbitrage est mauvais. Par contre, je ne suis pas d’accord sur le fait de s’en prendre nommément à Bakary Gassama. C’est une sortie de route. Je comprends sa frustration, mais les propos me paraissent déplacés », a asséné M. Djellit.

« C’est extrêmement grave dans la mesure où il profère une menace physique. Le sport ne doit pas conduire à ces excès-là », a fustigé Mamadou Koumé, président de l’Association de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS) de 1997 à 2003 puis de 2008 à 2017.

Dans un communiqué daté du 25 avril, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a annoncé se réserver « le droit de porter l’affaire devant la Commission d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa) » au regard des « allégations diffamatoires instillées de manière allusive et formulées de manière répétitive par les dirigeants du football algérien ».

Le Qatar va accueillir, du 21 novembre au 18 décembre prochain, le premier Mondial dans un pays arabe. Djamel Belmadi se voyait déjà avec ses protégés dans cet émirat du Golfe persique qu’il connait comme sa poche. Entre 2010 et 2018, le natif de Champigny-sur-Marne (France) y a aiguisé ses armes en tant que coach après avoir raccroché les crampons. « Géopolitiquement, ce n’est pas une bonne affaire pour l’Algérie. Que la Tunisie et surtout le Maroc se qualifient et (qu’elle n’y parvient pas), ça fait tache », a décrypté M. Koumé.

En travers de la gorge

Au terme du duel contre le Cameroun, au stade Mustapha Tchaker de Blida plein à craquer, Djamel Belmadi a senti la terre se dérober sous ses pieds. La gestuelle et l’expression faciale montrent un état de stress post-traumatique.

Le champion d’Afrique 2019 est inconsolable car le ticket pour Qatar 2022, « qui sera
peut-être la meilleure Coupe du monde de toute l’histoire », disait-il en novembre 2021, vient de lui filer entre les doigts alors qu’il pensait l’avoir sécurisé avec le but égalisateur d’Ahmed Touba dans les prolongations.

Au-delà du patron quadragénaire des Fennecs, le scénario de la partie est vécu comme un drame national. S’appuyant sur certains faits de jeu, les Algériens crient au complot et déposent un recours auprès de la Fifa aux fins de rejouer le match à cause de « l’arbitrage scandaleux ». Un mince espoir auquel s’accroche toujours des millions de gens. Le verdict de l’instance dirigeante est attendu ce jeudi.

« Je pense qu’il n’y a pas eu d’erreurs manifestes et grossières de la part de cet arbitre. Sportivement, l’Algérie est dans une mauvaise passe. Ce qu’on a vu à la Coupe d’Afrique des nations 2021 et qui s’est confirmé dans la double confrontation face au Cameroun prouve qu’elle a baissé d’un ton », a disséqué Mamadou Koumé, par ailleurs ancien Directeur Général de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique).

D’octobre 2018 à janvier 2022, l’Algérie a enchaîné 35 matchs sans défaite toutes compétitions confondues. Cette série, un record en Afrique et la deuxième meilleure performance dans le monde, a pris fin lors de la Can 2021 face à la Guinée équatoriale (0-1).

Aux yeux de nombreux observateurs avertis du foot africain, Bakary Gassama est jute le bouc émissaire d’un sélectionneur qui dénie la réalité. « Je suis inquiet parce que j’ai l’impression que Belmadi ne digère pas encore cette désillusion. Je m’attendais à ce qu’il se remette en question », a indiqué Nabil Djellit.

Un peu de recul permet de se rendre compte que le Burkina, à l’ultime journée du 2e tour des éliminatoires du Mondial 2022, a mis à nu les carences d’une équipe orpheline entre autres de l’activité d’Adlène Guedioura, un milieu défensif dur sur l’homme.

Ce jour-là, les Fennecs ont dû se contenter d’un point à domicile (2-2) pour accéder au tour suivant. Deux mois plus tard, dans la grand-messe du foot continental au Cameroun, l’Algérie, tenante du titre, a explosé en plein vol avec un nul et deux défaites.

Le Maroc rejoint l’Organisation de la coopération numérique

Le Maroc a adhéré à l’Organisation de la coopération numérique (DCO), a annoncé mardi l’organisation multilatérale basée à Riyad.Il devient ainsi le 9ème membre de l’Organisation après que l’ambassadeur du Royaume en Arabie Saoudite, Mustapha Mansouri, ait signé l’acte constitutif de la DCO lors d’une cérémonie à Riyad.

L’adhésion du Maroc « constitue un apport qualitatif à l’action de la DCO, eu égard à la position du Royaume en tant qu’axe numérique et technologique de référence au niveau africain », a indiqué mardi l’Organisation dans un communiqué.

Elle « s’inscrit dans le cadre des objectifs du Maroc en matière d’accélération du chantier de la transition numérique, visant à répondre aux nouveaux défis socio-économiques, contribuer à l’amélioration du climat des affaires et élargir les initiatives visant l’autonomisation des femmes, des jeunes et des entrepreneurs, en vue de réaliser les potentialités de l’économie numérique”, a-t-on ajouté de même source.

En rejoignant la DCO, le Maroc contribuera à augmenter le PIB global des pays membres, qui dépassera 2 trillions de dollars, tandis que la population des États membres augmentera à plus d’un demi-milliard d’habitants, dont 70% âgés de moins de 35 ans.

Tunisie : une ONG appelle le président à annuler le référendum prévu en juillet prochain

L’ONG tunisienne « I Watch » a appelé, mardi, le président de la République, Kaïs Saïed, à « annuler le référendum prévu le 25 juillet prochain, d’autant plus qu’à ce jour, la composition de la commission chargée d’élaborer les projets d’amendement liés aux réformes politiques n’a pas été dévoilée ».« La Présidence de la République a des antécédents dans la formation de commissions qui n’atteignent jamais l’objectif pour lequel elles ont étés mises en place », a souligné l’ONG.

Elle a exhorté « toutes les composantes de la société civile à prendre des positions claires et décisives pour appeler au boycott du référendum s’il est maintenu, et à déjouer tout plan visant à contourner la volonté du peuple ».

« I Watch » a exprimé sa crainte que la Présidence de la République ne mette en place, en si peu de temps, une commission « formelle », dont le rôle serait de présenter au public le projet personnel de Kaïs Saïed comme étant celui d’une commission spécialisée, alors que 90 jours seulement séparent les Tunisiens du référendum du 25 juillet.

Kaïs Saïed avait lancé, à la mi-janvier, une consultation nationale électronique visant à « renforcer la participation des citoyens au processus de transition démocratique », qui sera suivie d’un référendum le 25 juillet 2022 pour amender la Constitution et des élections législatives anticipées en décembre 2022. 

Algérie : les fonctionnaires en grève pour réclamer des mesures de soutien du pouvoir d’achat 

Plusieurs secteurs de la fonction publique en Algérie ont été perturbés, ce mardi, par une grève des travailleurs organisée par une trentaine d’organisations, regroupés au sein de la Confédération des syndicats algériens (CSA). Décidée pour réclamer des mesures pour soutenir le pouvoir d’achat « érodé » des travailleurs et des ménages.« Il y a une adhésion conséquente de la part des travailleurs des différents secteurs, surtout l’éducation, les impôts et à un degré moindre le secteur de la santé. Il y a aussi l’adhésion collectivités locales dans certaines wilayas (départements) », a expliqué Boualem Amoura, coordinateur du CSA, dans une déclaration à la presse algérienne.

Le taux global de la participation, selon Boualem Amoura, était autour de 70% dans tous les secteurs concernés par la grève. Le responsable de la CSA estime que « les taux de suivi de la grève vont encore augmenter demain où la paralysie totale sera atteinte ». 

Jusqu’à 18h30 ce mardi (heure locale/GMT+1), les autorités n’ont pas réagi. Jeudi dernier, le ministère du Travail a déclaré cette grève illégale car « la CSA n’est pas encore agréée ».

Maroc : la Marine royale porte assistance à 192 candidats à la migration clandestine

Des garde-côtes de la Marine royale marocaine, opérant en Atlantique et en Méditerranée, ont porté assistance durant la nuit de lundi à mardi, à un total de 192 candidats à la migration clandestine à majorité subsahariens, dont des femmes et des enfants, a indiqué une source militaire, citée par l’agence de presse marocaine.Ces migrants parmi lesquels se trouvait un cadavre, étaient en difficulté à bord d’embarcations de fortune, de jet-skis et certains s’aventuraient même à la nage, a précisé la même source.

Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine royale avant d’être acheminées par la suite vers les ports les plus proches du Royaume, puis remises à la Gendarmerie royale pour les procédures d’usage.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km et de nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide. 

Guerre en Ukraine : de fortes tensions sur les prix alimentaires

Les prix vont se maintenir à des niveaux historiquement élevés jusqu’à la fin de 2024, alerte la Banque mondiale (BM).La guerre en Ukraine a provoqué un choc majeur sur les marchés des produits de base et modifié la physionomie des échanges, de la production et de la consommation dans le monde.

Selon la dernière édition du rapport Commodity Markets Outlook publiée par la BM, la hausse des prix de l’énergie au cours des deux dernières années a été la plus importante depuis la crise pétrolière de 1973. Celle des matières premières alimentaires (dont la Russie et l’Ukraine sont de grands producteurs) et des engrais, dont la production dépend du gaz naturel, n’a jamais été aussi forte depuis 2008.

« Globalement, il s’agit du plus grand choc sur les produits de base que nous ayons connu depuis les années 1970. Comme c’était le cas à l’époque, ce choc est aggravé par une recrudescence des restrictions au commerce des denrées alimentaires, du carburant et des engrais », explique Indermit Gill, vice-président de la Banque mondiale pour le pôle Croissance équitable, finances et institutions.

Il souligne que ces phénomènes ont commencé à faire planer le spectre de la stagflation. Pour inverser la tendance, M. Gill invite les décideurs politiques à saisir toutes les occasions de stimuler la croissance économique au niveau national et éviter toute action néfaste pour l’économie mondiale.

Les prix de l’énergie vont probablement grimper de plus de 50 % en 2022 avant de baisser en 2023 et 2024. Quant à ceux des biens non énergétiques, notamment les produits agricoles et les métaux, ils devraient augmenter de près de 20 % en 2022, puis diminuer également au cours des années suivantes.

Cependant, les prix des produits de base devraient rester bien supérieurs à la moyenne des cinq dernières années et, en cas de guerre prolongée ou de nouvelles sanctions contre la Russie, ils pourraient devenir encore plus élevés et plus volatils que ce qui est actuellement prévu.

L’institution de Bretton Woods note qu’en raison des perturbations du commerce et de la production consécutives à la guerre, le cours du pétrole brut (Brent) devrait atteindre une moyenne de 100 dollars le baril en 2022, ce qui correspond à son plus haut niveau depuis 2013 et à une augmentation de plus de 40 % par rapport à 2021. Il devrait baisser à 92 dollars en 2023, ce qui sera bien au-dessus de la moyenne sur cinq ans de 60 dollars le baril.

Les cours du gaz naturel (européen) devraient être deux fois plus élevés en 2022 qu’en 2021, tandis que les prix du charbon devraient être 80 % plus élevés, soit des sommets historiques dans les deux cas.

« Les marchés des produits de base subissent l’un des plus grands chocs d’offre depuis des décennies en raison de la guerre en Ukraine. La hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie qui en résulte a un coût humain et économique considérable et risque de freiner les progrès en matière de réduction de la pauvreté. En outre, cette augmentation des prix des matières premières exacerbe les pressions inflationnistes déjà élevées partout dans le monde », analyse Ayhan Kose, directeur de la division Perspectives de la Banque mondiale.

Selon les prévisions de la Banque mondiale, les cours du blé devraient augmenter de plus de 40 % et atteindre un niveau record en valeur nominale cette année, ce qui pénalisera les économies en développement qui dépendent des importations de blé, notamment en provenance de Russie et d’Ukraine. Les prix des métaux devraient pour leur part progresser de 16 % en 2022 avant de s’atténuer en 2023, mais en se maintenant à des niveaux élevés.

Pêche industrielle: le Sénégal invité à suivre l’exemple mauritanien

La Mauritanie a récemment procédé au lancement de son 2e Rapport de l’initiative pour la transparence des pêches (FiTI, sigle anglais) qui couvre les années civiles 2019 et 2020.Le document rendu public vendredi 22 avril 2022 et traitant des informations relatives aux douze exigences de transparence du Standard de la FITI (Ref) « démontre les efforts mis en œuvre par la Mauritanie pour améliorer la transparence dans la gestion des pêcheries », se félicite l’ONG Greenpeace Afrique.

Ce rapport, informe le communiqué parvenu à APA, met à la disposition du public des informations inédites sur les accords et conventions de pêche entre les pays et groupes privés étrangers, l’état des stocks, la liste des navires de pêche à grande échelle, les paiements et les captures etc. Ces données, poursuit la note, sont indispensables et cruciales pour informer les citoyens sur le secteur de la pêche dans leur pays.

« Contrairement à la Mauritanie, le Sénégal tarde, depuis 2016, à compléter les étapes d’adhésion à cette importante initiative qu’est la FiTI. Pourtant, les professionnels du secteur de la pêche artisanale du Sénégal ont manifesté à maintes reprises, leur souhait de voir se concrétiser l’engagement public de son excellence, le président Macky Sall à faire adhérer le Sénégal à l’initiative FiTI », déplore Abdoulaye Ndiaye, Chargé de Campagne Océans pour Greenpeace Afrique.

En outre, fustige l’ONG britannique, les professionnels de la pêche et la société civile n’ont cessé de demander la publication de la liste des navires de pêche industrielle autorisés à pêcher dans la Zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal par l’autorité compétente. Ces requêtes seraient naturellement satisfaites si le Sénégal avait respecté son engagement d’adhérer à la FiTI, soutient-elle.

« Greenpeace Afrique rappelle au gouvernement du Sénégal que la bonne gouvernance prônée par les autorités débute par une transparence dans la gestion des ressources halieutiques du pays et l’accès aux informations fiables et à jour sur la gestion de ces ressources pour les professionnels du secteur de la pêche », conclut le communiqué.

Sénégal: des chercheurs pour une politique alimentaire holistique

Des mécanismes et institutions de gouvernance efficaces et inclusifs sont essentiels pour accélérer la transformation des systèmes alimentaires, estiment les scientifiques.Face à la récurrence des crises exogènes qui menacent l’approvisionnement en denrées de première nécessité, le recours à la production locale est inéluctable. Le Sénégal, fortement dépendant des importations, dispose des potentialités pour produire ce dont il a besoin. Toutefois, pour y arriver, Dakar doit se doter d’une « politique alimentaire holistique » a suggéré le chercheur émérite de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), Ibrahima Hathie.

Cette politique, a fait savoir Dr Hathie, devrait permettre aux décideurs de définir les régimes alimentaires à promouvoir, comment assurer un approvisionnement suffisant et stable en aliments sûrs et nutritifs, comment améliorer le pouvoir d’achat de la population pour accroître l’accessibilité des aliments et comment garantir une nutrition adéquate pour tous.

Dr Ibrahima Hathie s’exprimait à l’occasion du « Webinaire : Post covid-19 et guerre en Ukraine : quelles conditions à la souveraineté alimentaire ? » organisé ce mardi par l’Ipar.

Le manque de coordination a souvent été à l’origine des échecs des programmes de développement. Dans sa formulation et sa mise en œuvre, a expliqué l’économiste agricole, la politique alimentaire devra être en cohérence avec les politiques agricole, d’élevage, de pêche, commerciale, industrielle, sanitaire, environnementale et de protection sociale pour tirer parti des synergies et gérer les compromis.

Par ailleurs, a-t-il ajouté, des mécanismes et des institutions de gouvernance efficaces et inclusifs sont essentiels pour mettre en œuvre une politique alimentaire holistique et accélérer la transformation des systèmes alimentaires.

Ces instruments devront notamment intervenir le long des chaînes d’approvisionnement alimentaire pour réduire le coût des aliments nutritifs et renforcer la résilience climatique dans les systèmes alimentaires. De même, ils devront s’attaquer à la pauvreté et aux inégalités structurelles, en veillant à ce que les interventions soient inclusives et favorables aux pauvres.

En outre, ils œuvreront à renforcer les environnements alimentaires et modifier le comportement des consommateurs pour promouvoir des modèles alimentaires ayant des effets positifs sur la santé humaine et l’environnement.

Mis à l’échelle, les marchés publics alimentaires serviront de fer de lance d’une telle politique. Ceux-là sont en effet susceptibles d’apporter de multiples avantages à une multitude de bénéficiaires et d’influencer les modes de consommation et de production alimentaires, a poursuivi Dr Ibrahima Hathie.

« Les marchés institutionnels, c’est aussi une volonté politique. Cela veut dire que nous devons augmenter les infrastructures pour connecter les zones de production et les zones de consommation. Il faut également continuer à investir dans la formation et dans le conseil des producteurs, mais aussi dans l’accompagnement des jeunes agriculteurs », a indiqué le Directeur exécutif de l’Ipar, Dr Cheikh Oumar Ba.

Selon lui, la question des marchés publics alimentaires renvoie à la nécessité d’organiser les assises de l’agriculture non pas sous l’angle de la production uniquement, mais celui de la consommation de nos produits locaux.

« C’est une question extrêmement importante qui va justifier notre souveraineté pour arriver à sécuriser notre production dans un contexte où les problèmes de mobilité, de production et de consommation de nos denrées sont légion », a-t-il soutenu.

Tout en rappelant l’enjeu géostratégique qu’est devenue la souveraineté alimentaire, le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent, Abdou Karim Fofana, a assuré que tout est mis en œuvre pour permettre au Sénégal de se doter des infrastructures nécessaires à sa souveraineté alimentaire et pharmaceutique.

Afrique de l’Ouest : les solutions endogènes pour contrer la faim (FAO)

Dans un entretien accordé à APA, le Coordonnateur du bureau sous-régional de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais) pour l’Afrique de l’Ouest, Robert Gueï, invite les États à davantage développer leurs productions locales.1. Qu’est ce qui explique le risque de famine en Afrique de l’Ouest que votre organisation redoute ?

Plusieurs facteurs peuvent être convoqués. Nous avons l’exacerbation de la crise sécuritaire dans le bassin du lac Tchad et l’insécurité qui règne dans la partie anglophone du Cameroun. En Afrique de l’Ouest, la crise sécuritaire se dégrade également au Nord-Est du Nigeria et se propage dans d’autres zones du pays. Nous savons tous aussi ce qui se passe dans la zone des trois frontières (Burkina, Mali et Niger) où des bandes armées sévissent.

Cette situation a causé des déplacements de populations qui ont alors perdu leurs capacités de production. Ces gens sont aujourd’hui dépendants des aides humanitaires. Cela a un impact sur la sécurité alimentaire. En outre, le Sahel est confronté au changement climatique. Les phénomènes extrêmes (longues sécheresses, inondations…) affectent la production agricole. Par ailleurs, les affrontements ethniques liés souvent au pastoralisme s’accentuent. La Covid-19 est venue aggraver la situation. Les crises politiques, ayant occasionné les coups d’État, ont multiplié les tensions et moult frontières ont ainsi été fermées. Aujourd’hui, la crise ukrainienne a déjà un impact sur l’inflation. Ce sont tous ces facteurs réunis qui menacent la sécurité alimentaire de la région.

2. Qu’est-ce que la FAO préconise comme réponses ?

Notre mandat est de développer l’agriculture et l’alimentation dans le monde. Donc, en ce qui concerne la production agricole et la production animale et même dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, nous aidons les pays à pouvoir faire face à ces crises. Mais il faut dire qu’ils ne pourront pas le faire seuls. C’est pourquoi, ils sont soutenus par des organisations sous-régionales.

La crise ukrainienne devrait ouvrir les yeux des dirigeants de la sous-région. Ils ne pourront pas toujours compter sur l’extérieur pour nourrir leurs populations. Il faut résolument croître les capacités internes de ces pays pour produire suffisamment ce dont ils ont besoin. Nous aidons les pays à se préparer contre les effets de cette guerre en Europe en augmentant la production locale et en développant les chaînes de valeurs avec nos céréales. Nous les assistons également dans la fabrication de l’engrais au niveau local.

3. Les États de la région sont-ils préparés à faire face à une éventuelle crise alimentaire ?

Il faut signaler que certains États n’ont suffisamment pas investi dans la production agricole. Ce secteur n’a malheureusement pas été considéré comme une priorité. Cette crise permet ainsi d’ouvrir les yeux de ceux-là qui ont négligé l’agriculture.

Les données de la FAO ont montré que nous sommes très dépendants de l’Ukraine et de la Russie d’où nous importons du blé devenu au fil du temps une denrée incontournable de notre alimentation. Nous avons pourtant d’autres farines issues du maïs, du mil, du sorgho… Dans certains pays, elles sont mélangées avec la farine de blé pour fabriquer du pain. C’est le moment pour nos gouvernants de promouvoir ces farines et le pain qui en provient. Cela ne veut pas dire que nous allons nous passer de la farine de blé, mais cette crise est l’occasion pour nous de développer notre agriculture locale.

Par ailleurs, il faut encourager le secteur privé pour qu’il puisse intervenir. Il faut faire en sorte que les femmes et les jeunes, qui constituent une force inestimable pour le travail agricole, puissent mener à bien leurs projets en accédant notamment à la terre, à l’eau, à la formation et aux financements. Ce n’est pas souvent le cas. Nous pensons qu’avec cette crise les choses vont commencer à se mettre en place.

Kigali attend de Macron de nouveaux partenariats (Kagame)

Emmanuel Macron a été réélu, le 24 avril dernier, président de la République française à l’issue du second tour de l’élection présidentielle.Le président rwandais, Paul Kagame, a salué la « réélection bien méritée » de son homologue français, Emmanuel Macron et magnifié son « leadership visionnaire ».

« Félicitations pour votre réélection bien méritée Président Emmanuel Macron. Cela témoigne de votre leadership visionnaire qui cherche à unir et non à diviser », a écrit Kagame sur son compte Twitter.

Selon lui, « le Rwanda attend avec impatience des partenariats encore plus nombreux et plus forts entre nos peuples et nos nations ».

Macron est devenu le premier président français en exercice à remporter un second mandat en 20 ans après avoir battu la candidate d’extrême droite Marine Le Pen au second tour de dimanche.

Après le dépouillement de la quasi-totalité des votes, le président sortant, âgé de 44 ans, a obtenu 58,6% des voix, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, tandis que Mme Le Pen devait recueillir 41,4% des suffrages exprimés.

Dans son discours de victoire dimanche soir, le président Macron a déclaré : « Beaucoup de gens dans ce pays ont voté pour moi, non pas parce qu’ils soutiennent mes idées, mais pour écarter celles de l’extrême droite. Je veux les remercier et leur faire savoir que j’ai une dette envers eux dans les années à venir ».

Bénin : nouvelle attaque contre un commissariat de police

Le bilan fait état d’un policier tué.Les attaques attribuées aux jihadistes se multiplient dans le nord du Bénin. Ce mardi matin, huit hommes à bord de motos ont pris d’assaut le commissariat de police Monsey (nord), faisant un mort du côté des forces de l’ordre.

Les assaillants ont ensuite mis le feu sur les locaux du commissariat. Le raid est survenu aux environs de 3 heures du matin dans la commune de Karimama non loin du parc W, à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso.

Après l’incident, un important détachement des forces de sécurité a été déployé sur les lieux.

Epargné par les terroristes actifs dans la sous-région, le Bénin est, depuis novembre 2021, la cible d’attaques devenues récurrentes.

Le mardi 8 février 2022, le parc transfrontalier W, partagé entre le Niger, le Bénin et le Burkina Faso, avait été attaqué par des djihadistes. Sept personnes au moins y avaient perdu la vie.

Burkina : la famille de Sankara réclame le franc symbolique

La famille exige toutefois que le certificat de décès de Thomas Sankara soit délivré conformément au déroulement des faits et que ses effets personnels comme son alliance et son arme soient restitués.A l’approche du verdict sur le procès des intérêts des parties civiles dans l’assassinat de Thomas Sankara le 10 mai prochain, sa famille demande l’éclatement de la « vérité et la justice » dans ce feuilleton judiciaire qui tient en haleine le Burkina Faso.

Mariam Sankara, sa veuve, a annoncé qu’elle ne réclamait que le franc symbolique pour la réparation des préjudices matériels et moraux, presque 32 ans après l’assassinat de son mari et père de la révolution burkinabè.

Par contre, d’autres familles des victimes réclament des centaines de millions de francs pour leur indemnisation. De son côté l’Agent judiciaire de l’État, réclame un peu 1 milliard 145 millions FCFA pour les préjudices financiers, matériels et moraux subis. Une requête rejetée par les avocats de la défense qui jugent le montant faible.

Pour rappel, le tribunal militaire après six mois d’audience, avait déjà prononcé le 6 avril dernier, la prison à perpétuité pour Blaise Compaoré, ancien président du pays exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, le commandant de sa garde, Hyacinthe Kafando et Gilbert Diendéré, chef de l’armée au moment des faits, pour « complicité d’assassinats » et « atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Un verdict salué par la famille et les avocats de Thomas Sankara. « Je suis très émue, c’est à la hauteur de ce que l’on espérait, nous allons enfin pouvoir faire le deuil, même si j’aurais voulu que tous les accusés soient présents et demandent pardon », avait confié Mariam Sankara.

Sénégal: la coalition présidentielle prépare activement les Législatives

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur le bon score de la coalition Benno Bokk Yakaar (ensemble pour un même espoir) dans la collecte de parrainages pour les élections législatives du 31 juillet prochain.« Benno mouille le maillot », titre EnQuête, soulignant que la coalition présidentielle a récolté près de 300.000 parrainages dans la région de Dakar dont plus de 100.000 dans les départements. C’est une percée pour les leaders de BBY puisque « mardi dernier, Macky Sall avait jugé ridicules les 30.000 parrainages engrangés au niveau régional ».

En direction des Législatives, « Benno engrange déjà 101.807 parrains dans le département de Dakar et 278.823 dans la région », précise Vox Populi là où L’AS souligne que « Amadou Ba et Cie collectent  plus de 100 mille signatures » pour la « bataille de Dakar ».

Dans ces élections prévues le 31 juillet prochain, L’Observateur relève déjà « le piège des ambitions » pour Yewwi Askan Wi (libérer le peuple). Le journal analyse « la passe de deux et les risques de cassure » même si les leaders de la principale coalition de l’opposition rassurent sur la force de leur union.

Toutefois, Walf Quotidien souligne que le camp présidentiel enregistre des ralliements d’éléments de l’opposition. Le journal affirme que la transhumance est « l’arme secrète de Macky » Sall.

Par ailleurs, Le Quotidien affiche une « Soham vers la sortie ». « Je pense quitter » la scène politique, confie l’ex-maire de Dakar, affirmant qu’elle ne fera « pas de liste pour les Législatives ».

Sur la crise dans le secteur de la santé, Le Soleil note « un pas important vers la fin de la grève » après la signature d’un protocole entre le gouvernement et les syndicats. Cet accord, qui s’articule autour de 17 points, « vise à stabiliser » le secteur.

Alors que Sud Quotidien relève cainsi e « temps de consensus » dans la santé, Bés Bi note que « le palu fait des vagues » avec plus de 91.000 cas recensés en 2021. Ainsi, la pandémie de Covid-19 est « l’arbre qui cachait la malaria », souligne le journal.

Le Rwanda signe un accord pour étendre l’accès à l’électricité

Cet important projet énergétique est financé par la Banque africaine de développement (Bad) pour 180 millions de dollars.Ce projet permettra d’étendre l’accès à l’électricité aux zones rurales et réduire les émissions de gaz à effet de serre au Rwanda. Au total, 77 470 foyers seront raccordés, pour la première fois, à l’ensemble du réseau électrique, affirme la Bad dans un communiqué reçu mardi à APA.

Par ailleurs, il permettra de raccorder 75 écoles, huit centres de santé et 65 centres administratifs tout en assurant le déstockage de 125 mégawatts d’énergie propre provenant des centrales hydroélectriques. Il permettra aussi de créer 455 emplois permanents et 760 emplois à temps partiel, dont 30 % pour les femmes.

Le projet comprendra la construction de plus de 1000 kilomètres de lignes à moyenne tension et de 3 300 kilomètres de lignes à basse tension pour faciliter l’accès à l’électricité jusqu’au dernier kilomètre, explique la même source. Il permettra également de construire 137 kilomètres de lignes à haute tension et six sous-stations nécessaires au renforcement du réseau.

« La Banque veut soutenir l’objectif du pays de parvenir à un accès universel à l’électricité d’ici 2024. Ce projet permettra d’améliorer la qualité de vie des populations en leur facilitant un meilleur accès à l’éducation et à la santé », souligne Aissa Touré-Sarr, directrice pays du Groupe de la Banque africaine de développement pour le Rwanda.

« Il permettra aussi de stimuler la croissance du secteur privé, contribuant ainsi au programme de transformation sociale et économique du Rwanda qui vise à le faire passer de pays en développement à celui de pays à revenu intermédiaire en 2035 », a-t-elle ajouté.

Côte d’Ivoire : des jeunes écoliers initiés sur le tri des déchets plastiques

Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du géant agroalimentaire suisse, initie des jeunes écoliers d’Abidjan au tri des déchets plastiquesCe programme a été lancé avec la mairie de Cocody (Est d’Abidjan), à l’école primaire de M’Badon. L’évènement a eu lieu, en présence du maire de la commune de Cocody, M. Jean-Marc Yacé qui s’est montré particulièrement très engagé dans ce programme, en s’entretenant avec les enfants du l’école primaire de M’Badon.

Le maire de Cocody, face aux élèves de l’école primaire de M’Badon, a exprimé son ravissement, en déclarant « tant qu’il sera question d’environnement et d’éducation, nous serons toujours là ». Il a salué le tri réussi de certains écoliers.

La filiale agro-alimentaire met également en oeuvre ce programme avec la collaboration technique de Envipur. Cette entreprise spécialisée dans la gestion des déchets implémente sur le terrain le projet avec l’ONG Arc-en-ciel qui sensibilise les élèves deux fois par semaine.

Ce programme de sensibilisation cible les jeunes écoliers en vue d’une meilleure gestion des déchets plastiques dans leurs établissements. Il a été initié par l’entreprise en partenariat avec la mairie et intervient à la suite d’un projet de collecte de déchets plastiques lancé depuis 2020.

« Nous nous adressons aux enfants, parce qu’ils représentent l’avenir, l’espoir. Il est donc important qu’ils puissent être impliqués dans le développement durable », a déclaré M. Thomas Caso, directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire.

Son souhait, laissera-t-il entendre, est que les enfants apprennent à bien gérer les déchets plastiques afin de devenir des alliés de leur environnement et rendre leur cadre de vie toujours propre.

Trois poubelles avec des indices spécifiques serviront aux enfants à séparer les déchets. Une poubelle est dédiée aux déchets papiers, une seconde aux déchets plastiques et une troisième pour les autres déchets.

Ce programme est une suite logique d’une dynamique entamée en 2020 par le groupe agroalimentaire avec trois modèles de collecte et recyclage des déchets plastiques dans cinq communes d’Abidjan.

A Cocody, une commune huppée, plus de 9 tonnes de déchets plastiques ont été collectés et recyclés à 100% grâce au modèle de collecteurs indépendants recrutés, formés, et équipés pour se spécialiser dans les déchets plastiques.

Plus tôt les jeunes écoliers sont avisés sur ces questions, plus tôt ils seront impliqués et deviendront une génération impliquée dans le développement durable. M. Jean Marc Yacé a souhaité que ce projet s’étende sur toute la commune de Cocody estimée à 132 Km2.

Avec la complicité des 12 enseignants de l’établissement, la filiale espère sensibiliser efficacement les 800 élèves qui constituent l’effectif de l’école. Elle a offert en avril 2022 une classe écologique au Groupe scolaire régional de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Transition au Burkina: l’ultimatum de la Cedeao a expiré

Le Burkina Faso ne s’est pas plié à la demande de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de proposer un nouveau chronogramme sur la durée la transition.C’est une fin de non-recevoir pour la Cedeao qui n’aura pas son nouveau calendrier de transition au Burkina Faso. L’organisation régionale avait fixé lors de son sommet extraordinaire des chefs d’Etat du 26 mars dernier à Accra au Ghana, deux exigences au Burkina Faso : un nouveau chronogramme pour la transition et la libération « inconditionnelle et sans délai » de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré. 

Si Ouagadougou a répondu favorablement à la seconde requête  en élargissant le président Kaboré, elle reste inflexible sur la première, car estimant que les trois années (36 mois) de transition en cours d’exécution, ont été adoptés de façon « consensuelle » lors des assises nationales du 28 février.

« Nous n’allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix au Burkina Faso en courant derrière un calendrier intangible », explique Lionel Bilgo, le porte-parole du gouvernement burkinabé à l’Agence France-Presse (AFP).

Les consultations nationales de février dernier, ont fixé une durée de transition de trois ans (36 mois) pour permettre au régime de Paul Henri Damiba Sandaogo de redresser le pays et lutter contre l’insécurité.

Mais la Cedeao juge ce délai trop long et préconise une transition plus courte de 18 mois au maximum. La requête a finalement été rejetée par le gouvernement burkinabè qui estime que l’urgence est de faire face à la menace terroriste. « Nous n’allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix au Burkina Faso en courant derrière un calendrier intangible », ajoute Lionel Bilgo qui soutient toutefois que son pays est dans les « dispositions pour entendre les remarques de la Cedeao.»

Les autorités de la transition soutiennent que la situation sécuritaire du pays empêche la tenue des élections dans les dix-huit mois à venir. « Est-ce qu’on est capable aujourd’hui, alors qu’on ne peut pas faire 150
km sur notre territoire, d’organiser des élections dans la paix et la quiétude
? », s’interroge Lionel Bilgo, qui estime que les exigences de la Cédéao, « ne tiennent pas du tout compte des réalités de terrain. » 

Le Burkina Faso est en proie à la menace terroriste depuis 2015. Les violences jihadistes au Sahel, notamment au Mali, se sont propagées dans le nord du pays. Dimanche dernier, trois attaques simultanées ont été perpétrées contre un détachement militaire causant la mort de quinze personnes dont neuf militaires. 

Lutte contre le paludisme en Afrique : avancées importantes malgré la Covid-19

Des succès importants ont été enregistrés l’année dernière en matière de lutte contre le paludisme en dépit de la persistance de la pandémie selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).La preuve par les chiffres ! Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus d’un million d’enfants au Ghana, au Kenya et au Malawi ont reçu une ou plusieurs doses du premier vaccin antipaludique au monde grâce à un programme pilote qu’elle a coordonné. Ces campagnes de vaccination, lancées pour la première fois par le gouvernement malawite en avril 2019, ont démontré que le vaccin antipaludique RTS,S était sans danger et qu’il réduisait considérablement les cas graves et mortels de paludisme, affirme l’organisme onusien.

« Ce vaccin sera utilisé pour prévenir le paludisme chez les enfants âgés de six mois à cinq ans et vivant dans des milieux où la transmission est modérée à forte », a indiqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti, citée dans une note parvenue lundi à APA. L’OMS estime que s’il était déployé à grande échelle, le liquide pourrait sauver la vie de 40.000 à 80.000 enfants africains supplémentaires chaque année.

Malgré un certain ralentissement des progrès accomplis en matière de réduction des cas et des décès dus au paludisme et les perturbations des services de santé liées à la Covid-19, « force est de constater que nous sommes bien plus lotis que nous ne l’étions en 2000 », se félicite l’OMS. « Nous devons absolument recréer cette dynamique et consolider les avancées récentes », a fait valoir la Dre Moeti, relevant qu’ensemble, il est possible d’accélérer les efforts « pour parvenir à une Afrique exempte de paludisme ».

Par ailleurs, se réjouit l’agence onusienne, les campagnes de chimioprévention du paludisme saisonnier mises en œuvre comme prévu en 2021, ont permis de protéger 11,8 millions d’enfants supplémentaires. En outre, des opérations de pulvérisation intradomiciliaire d’insecticides à effet rémanent et de distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action ont été menées, dans une large mesure conformément aux prévisions établies.

S’il s’agit là d’une avancée révolutionnaire dans la mise au point de nouveaux outils capables de sauver des millions de vies dans le cadre de la lutte contre cette maladie, relève l’OMS, il convient de relever que les stocks disponibles sont limités. À ce titre, il importe de veiller à ce que les doses disponibles soient utilisées pour un impact maximal, tout en garantissant la disponibilité continue d’autres mesures de prévention pour les personnes les plus à risque.

Toutefois, le paludisme reste un problème majeur de santé publique et de développement dans les zones tropicales. L’année dernière, environ 95 % des 228 millions de cas estimés ont été détectés sur le continent africain pour 602.020 décès. Selon les indications, les six pays les plus touchés par le paludisme dans la région concentrent près de 55 % de la morbidité et 50 % de la mortalité imputable à cette maladie dans le monde entier.

Parallèlement, Unitaid, organisation internationale d’achats de médicaments, note que plus des deux tiers de tous les décès dus au paludisme surviennent chez les jeunes enfants âgés de moins de cinq ans en Afrique. Aussi, Unitaid signale que la lutte antivectorielle, qui cible les moustiques propageant la maladie, est également une composante particulièrement efficace et vitale dans les stratégies d’éradication du paludisme.

Dans ce combat contre la malaria, Unitaid entend promouvoir de nouveaux outils efficaces avec des investissements dans des moustiquaires de nouvelle génération qui luttent contre la résistance croissante des moustiques, des nouveaux répulsifs spatiaux et un traitement des hommes et du bétail par un médicament qui tue les moustiques qui les piquent.

Aviation: Plus de 2,2 millions de passagers dans les aéroports marocains

Les aéroports du Royaume ont accueilli 2.228.723 passagers à travers 21.330 vols aériens, durant la période allant du 7 février (1er jour de la reprise des vols internationaux) au 31 mars 2022, selon l’Office national des aéroports (ONDA).Durant le seul mois de mars, les aéroports marocains ont enregistré un volume de trafic commercial de 1.452.030 passagers et 13.543 vols, soit un taux de récupération par rapport à la même période de l’année 2019 de 70% pour les passagers et 80% pour les mouvements aéroportuaires, précise l’ONDA dans un communiqué.

L’aéroport Mohammed V, première plateforme aéroportuaire du Royaume, a accueilli durant le mois de mars 565.484 passagers à travers 5.330 vols. Ce trafic représente 71% du trafic passagers et 75% des mouvements aéroportuaires enregistré le mois de mars 2019.

Et de noter que sur les 26 aéroports ouverts à la circulation aérienne, à peine 17 aéroports ont été desservis depuis la réouverture du ciel aérien.

Par ailleurs, l’ONDA fait savoir qu’avec 170.735 passagers accueillis durant le mois de mars 2022, le trafic aérien domestique a enregistré un taux de récupération de l’ordre de 67% par rapport à la même période de l’année 2019. De son côté, le trafic aérien international a enregistré 1.281.295 passagers, soit un taux de 71%.

Hormis les marchés de l’Amérique du Sud et des Pays de Maghreb, tous les autres marchés ont enregistré des taux de récupération supérieurs à 65% par rapport à la même période de 2019. L’Europe qui représente plus de 82% du trafic aérien international a enregistré un taux de récupération de l’ordre de 66% par rapport à 2019.

Le fret aérien a enregistré, pour sa part, durant le mois de mars 2022, un taux de récupération de 83% par rapport au à la même période de 2019. Il s’est établi à 6.796 tonnes contre 8.221 tonnes la même période en 2019.

Sahara: le soutien de l’Espagne à l’initiative marocaine est une décision « souveraine » (MAE)

La position du gouvernement espagnol de soutenir l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour régler la question du Sahara est une « décision souveraine », a affirmé, lundi, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, José Manuel Albares.En reconnaissant l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc comme étant la base « la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour la résolution du différend autour du Sahara, « l’Espagne a pris une décision souveraine », a souligné M. Albares dans un entretien à la radio privée « Onda Cero ».

La position prise par le gouvernement espagnol « s’inscrit dans le cadre de la légalité internationale et il n’y a rien à ajouter à ce sujet », a fait observer le chef de la diplomatie espagnole, appelant à éviter les « polémiques stériles » sur cette question.

«Je ne vais pas alimenter des polémiques stériles. Notre décision est souveraine et elle est conforme à la légalité internationale», a insisté Albares en allusion aux réactions hostiles intempestives du régime algérien.

Cette déclaration intervient après la condamnation par le président algérien du revirement espagnol en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara.

Abdelmadjid Tebboune a qualifié samedi d’« inacceptable moralement et historiquement » le revirement de l’Espagne en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara qui a permis de mettre fin à une brouille diplomatique de près d’un an entre Madrid et Rabat. Le président algérien avait aussi assuré que son pays ne « renoncerait jamais à ses engagements d’assurer la fourniture de gaz à l’Espagne quelles que soient les circonstances ».

« De toutes ces déclarations, ce que je retiens c’est la garantie totale de l’approvisionnement en gaz algérien à l’Espagne et le respect des contrats internationaux », a souligné lundi Albares.

Le milliardaire Elon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars

Le conseil d’administration du groupe, a l’unanimité a accepté lundi soir l’offre du milliardaire.Elon Musk était déjà actionnaire de Twitter avec un peu plus de 9 % de son capital. Désormais, il en est le seul propriétaire après avoir racheté l’intégralité de l’entreprise ce lundi 25 avril pour 44 milliards de dollars assure le New York Times.

Le patron de Tesla motors avait proposé mi-avril une offre monstrueuse de 44 milliards de dollars pour s’emparer de l’intégralité du réseau social.

L’homme le plus riche du monde avec 219 milliards de dollars, selon le dernier classement de la revue américaine Forbes, a promis de transformer le réseau social pour en faire « la plateforme de la liberté d’expression à travers le monde » sans détailler les changements qu’il comptait mettre en œuvre.

Elon Musk (50 ans) est un chef d’entreprise et milliardaire sud-africain, naturalisé canadien en 1988 puis américain en 2002. Parmi ses principales entreprises  : Tesla motors, SpaceX, Neuralink, Paypal, The Boring Company, Zip2, OpenAl,X.com, Plus

Attractivité des investissements : le Sénégal classé 4e africain

La qualité de ses infrastructures et de ses ressources humaines fait du pays de la Teranga une destination prisée par les investisseurs.Belle embellie des investissements étrangers au Sénégal. De l’avis du président-directeur général du Fonds d’investissement AFIG Funds, Pape Ndiaye, le Sénégal est le quatrième pays africain qui engrange le plus de fonds étrangers.

« Cela est dû au nombre de transactions. Ce qui veut dire que sur le plan technologique, il y a eu beaucoup d’avancées », a dit M. Ndiaye, expliquant également cette situation par la qualité des infrastructures et des ressources humaines du Sénégal, mais aussi par son environnement des affaires propice, doté d’un cadre légal protégeant l’investisseur.

Il s’exprimait au cours d’une conférence de presse marquant le lancement de la 18e conférence annuelle de l’Association africaine du capital-investissement et du capital-risque (AVCA, sigle anglais) qui se tient à Dakar du 25 au 29 avril 2022. La rencontre à laquelle prennent part entre 500 et 700 personnes est axée sur le thème : « Résurgence, résilience et résultats : le capital privé en Afrique à la croisée des chemins ».

Pape Ndiaye a indiqué que « tout ce qui est volet technologique, infrastructurel et digital est en plein essor dans ce pays. Le Sénégal a un rôle important à jouer dans cela ».

Côte d’Ivoire : le RHDP entame sa restructuration

Le travail sera achevé par la tenue d’un congrès.Le président du directoire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir), Kafana Koné, a annoncé ce lundi à Abidjan une « restructuration » de la formation politique d’ici à septembre-octobre 2022, avec la création de 345 départements politiques.

Ces structures devraient être mises en place jusqu’à « fin juin » 2022, a indiqué M. Kafana Koné devant la presse, à l’issue d’une réunion avec l’ensemble de l’encadrement politique du parti présidentiel.

Il a expliqué que les départements politiques ont été conçus sur la base de la liste électorale et le lieu de vote et comprendront des sections et des comités de base.

Kafana Koné a assuré que les délimitations anciennes se trouvent incluses dans les nouveaux découpages, ajoutant que « les nouveaux responsables seront désignés par des militants (et) personne ne sera mis de côté ».

« Nous avons décidé de clarifier l’épine dorsale du parti, la hiérarchie » afin d’avoir des responsables locaux qui seront désignés par « des militants membres d’encadrement et des cadres qui seront utilisés pour animer les structures », a-t-il ajouté.

Après l’installation de ces départements politiques, le RHDP, dans sa restructuration prévoit l’organisation d’« un congrès pour redynamiser le parti » et terminer avec la restructuration au mois de septembre-octobre 2022, où l’ossature sera définie.

Il est également prévu des missions de délégations du RHDP pour recenser les militants du 5 au 15 mai 2022.

Le secrétariat exécutif, dirigé par Adama Bictogo, est quasiment pourvu. M. Kafana a déclaré que le chef de l’Etat « a l’ambition de bâtir un parti qui résiste au temps (car) nous voulons gérer le pays de façon durable ».

Mali : des jihadistes annoncent la capture d’un mercenaire russe

Le membre du groupe paramilitaire russe Wagner a été appréhendé dans le centre du pays.Une preuve de la présence de mercenaires russes au Mali ? Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) annonce avoir mis la main sur un membre de la société Wagner dans la région de Ségou (centre).

« Durant la première semaine d’avril, nous avons capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou », écrit le GNIM dans un communiqué relayé par la presse, précisant que le captif était engagé sur le front de la lutte antijihadiste.

La source précise que les combattants de Wagner « ont participé avec l’armée malienne à une opération de parachutage sur un marché dans le village de Moura où elles ont affronté plusieurs moudjahidines avant d’encercler cette localité pendant cinq jours et tuer des centaines de civils innocents ».

« Les moudjahidines, poursuit le GNIM, ont par ailleurs fait face à deux opérations de parachutage menées par les mercenaires au-dessus des falaises de Bandiagara, à 70 km de Sévaré. Ils ont réussi à confisquer des armes des mercenaires qui ont pris la fuite ».

Au cours d’une une offensive aéroterrestre contre les jihadistes menée du 23 au 31 mars 2022 à Moura, dans le Centre du Mali, les Forces armées maliennes (FAMa) avait annoncé la mort de 203 jihadistes. Mais selon plusieurs organisations de défense des droits humains, il s’agit d’un massacre de civils, poussant Bamako à annoncer des « investigations approfondies » confiées à la Gendarmerie nationale.