Mali: le CPJ demande la levée de la suspension de RFI et France 24

Le Comité de protection des journalistes (CPJ) a exhorté jeudi les autorités maliennes à permettre à la presse étrangère de travailler librement.Selon le CPJ, les autorités maliennes doivent revenir sur la suspension « définitive » de RFI et de France 24 et cesser d’empêcher les journalistes de couvrir et de diffuser l’actualité », a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ.

 « La décision des autorités maliennes de suspendre ces suspensions indique à quel point elles sont déterminées à refuser l’accès à l’information aux habitants de leur pays », a-t-elle ajouté.

La société mère publique des radiodiffuseurs, France Media Monde, a annoncé qu’elle contesterait les suspensions, selon un communiqué.

Le CPJ a essayé d’entrer en contact avec la Haute Autorité de la Communication du Mali selon sa coordonnatrice. Les questions envoyées via une application de messagerie à Sambi Touré, le directeur du centre d’information du gouvernement, et Harbert Traoré, conseiller technique du ministère de la Communication, sont restées sans réponse. 

Le ministère malien de l’Administration territoriale et de la décentralisation avait suspendu provisoirement les deux médias le 16 mars pour « diffusion de fausses allégations » sur les abus commis par l’armée malienne. 

Le mercredi 27 avril, la Haute autorité de la communication (HAC) du Mali a annoncé la suspension « définitive » de RFI et France 24.

Le Réseau Africain de Télédiffusion bientôt à Dakar

L’Assemblée Générale, prévue du 5 au 6 mai dans la capitale sénégalaise, devrait permettre aux acteurs du secteur d’évoquer les enjeux à l’heure du basculement à la Télévision Numérique Terrestre (TNT).Durant deux jours, les opérateurs du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo discuteront des voies et moyens pour mener à bien leurs missions lors de la 2e Assemblée Générale du Réseau Africain de Télédiffusion (RAT).

« Ce seront des moments de partage d’expériences et de modèles économiques, politiques et institutionnels », a fait savoir la Directrice du Partenariat, de la Prospective, du Commercial et de la Communication à la Société Anonyme de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), Nafissatou Diouf.

S’exprimant jeudi soir face à la presse nationale, elle a indiqué que la rencontre du RAT devrait aussi permettre de savoir : « Comment rendre viable une société de TDS ? A travers quel modèle institutionnel ? A travers quel modèle politique ? »

Les discussions porteront sur trois thèmes. Il sera d’abord question des défis des opérateurs de diffusion à l’heure du basculement à la Télévision Numérique Terrestre (TNT). S’ensuivront des échanges sur les droits de passage (assiette et stratégies de recouvrement) et le modèle économique des sociétés de diffusion (cas de la Société malienne de télédiffusion du Mali).

A travers ce rendez-vous, les huit pays de la région affichent leur « volonté de travailler en synergie »,  a déclaré Nafissatou Diouf. Le Réseau Africain de Télédiffusion (RAT) a été créé en novembre 2021 au sortir des universités de la communication tenues à Ouagadougou, au Burkina. Il se veut un cadre sous-régional de coopération et de collaboration à l’ère des grands ensembles avec comme slogan « Être ensemble est nécessaire pour relever les défis de la diffusion à l’heure du basculement à la TNT ».

Covid -19: l’Afrique du Sud redoute une cinquième vague

Face à la recrudescence des contaminations de coronavirus, l’Afrique du Sud craint une cinquième vague, a déclaré vendredi le ministre de la Santé Joe Phaahla.L’émergence des sous-variants omicron BA.4 et BA.5 est à l’origine de l’augmentation de plus de 6.300 nouveaux cas de Covid-19 mercredi, a déclaré le ministre devant les médias.

Malgré une augmentation des hospitalisations, M. Phaahla a affirmé qu’il n’y avait pas de changement spectaculaire dans les admissions dans les unités de soins intensifs ou les décès dans les hôpitaux du pays.

Le ministre de la Santé a ensuite déclaré qu’à ce stade, les autorités sanitaires n’avaient pas été alertées d’une nouvelle variante, hormis les modifications apportées à la variante dominante circulant sous le nom d’Omicron.

Richard Lessells, spécialiste des maladies infectieuses, a déclaré lors de la même réunion d’information que la baisse de l’immunité due aux vagues précédentes pourrait contribuer à la résurgence plus précoce que prévu des cas.

L’Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre de cas de coronavirus et de décès du continent. La nation arc-en-ciel n’est sorti de la quatrième vague du virus qu’en janvier dernier.
Les autorités sanitaires avaient déjà prévenu qu’une cinquième vague pourrait frapper le pays entre mai ou juin, correspondant à l’hiver dans l’hémisphère sud. 

Le nombre d’infections au cours des quatorze (14) derniers jours a atteint 6.375 mercredi selon l’Institut national des maladies transmissibles.

Gambie: le Nigeria renforce la force militaire de la Cedeao

L’armée nigériane va déployer 197 soldats dans le cadre de la mission de maintien de la paix de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en Gambie.L’annonce a été faite par le chef des opérations de l’armée nigériane, le major-général Olufemi Akinjobi. Ce contingent est composé de 12 officiers et 185 soldats, selon la presse locale.

Profitant de la cérémonie de remise des diplômes de la 7e compagnie nigériane, au Centre international de leadership dans le nord de l’État de Kaduna, chef d’état-major Olufemi Akinjobi, a déclaré que le Nigéria est prêt pour la mission. Il a ajouté que son pays s’engageait à déployer des soldats de la paix de qualité pour la paix et la sécurité mondiales.

Akinjobi qui était représenté par le chef d’état-major Zakari Abubakar, directeur des opérations de paix au quartier général de l’armée, a expliqué que le Nigeria avait participé avec succès à 40 missions de maintien de la paix dans le monde et déployé plus de 100 000 soldats de la paix depuis 1960.

Selon lui, la mission de la Cedeao en Gambie a été mise en place pour forcer Yayah Jammeh exilé en Guinée équatoriale, à quitter le pouvoir après sa défaite lors de l’élection présidentielle du 1er décembre 2016 contre Adama Barrow.

La mission, dit-il, a contribué à rétablir la paix et la stabilité dans le pays.

Côte d’Ivoire : une certification pour l’égalité du genre

Le label Blamo’o, une certification visant à promouvoir l’égalité du genre, est lancé à Abidjan.Cette initiative est promue par 21 femmes qui ont décidé de matérialiser leur engagement pour l’égalité du genre. C’est ainsi qu’elles ont mis en place une certification appelée Label Blamo’o, dont le lancement a été effectué le 27 avril dernier devant un parterre de personnalités dans la capitale ivoirienne.

Ce label a pour objectif d’offrir aux femmes africaines en général et aux Ivoiriennes en particulier des outils pour le renforcement de leurs capacités et favoriser le développement de leurs initiatives professionnelles, entrepreneuriales et sociales.

Les fondatrices de Blamo’o opèrent sur ce projet en partenariat avec SGS Côte d’Ivoire, organisme certificateur. Pour Caroline Bamba, chef de projet certification Blamo’o, cette initiative vise à reconsidérer la place de la femme pour une égalité homme et femme, surtout en milieu professionnel.

« A diplôme égal, salaire égal », a-t-elle indiqué, avant de préciser qu’il faut distinguer l’égalité du genre du féminisme.

Mary Wainaina Mbeche, directrice générale de SGS Côte d’Ivoire, a dit sa fierté d’être à l’origine de la certification du label Blamo’o, parce que « la question du genre étant un sujet d’intérêt majeur national et international ».

« Cette certification sera, à n’en point douter, un atout supplémentaire pour les entreprises », a ajouté Mme Mbeche, qui a par ailleurs annoncé la certification prochaine de plusieurs entreprises.

Pour sa part, Mme Boua N’Guessan, directrice de publication du magazine Blamo’o, a exprimé sa satisfaction de voir l’aboutissement du projet grâce à l’engagement des hommes et des femmes volontaires.

Elle a remercié les personnalités présentes, à l’image du représentant du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et des représentants des institutions internationales et entreprises privées, pour leur engagement aux côtés de Blamo’o.

Huawei s’engage à booster les startups africaines

Huawei, le géant chinois des Télécoms, annonce avoir lancé une nouvelle initiative pour booster les startups sur le continent africain par l’accompagnement des projets de développement en matière des TIC.« On vient de lancer une nouvelle initiative pour booster les startups », a indiqué mercredi par visioconférence, Adnan Ben Halima, vice-président en charge des relations publiques de Huawei en Afrique du Nord.

Il s’exprimait en marge de Huawei global analyst summit 2022 qui s’est tenu les 26 et 27 avril 2022 à Shenzhen, en Chine, expliquant par la même occasion la stratégie du groupe en termes d’innovations technologiques.

Il a fait savoir que ce programme vise à « transférer » un savoir-faire pour que sur des initiatives de projets de développement en lien avec les TIC, il y ait assez de compétences sur le terrain.

Le groupe chinois forme déjà des jeunes africains à travers plusieurs programmes comme Huawei ICT Compétition. Ces programmes visent à transférer un certain savoir-faire sur des technologies nouvelles comme le cloud, l’intelligence artificielle, la 5 G, le computing.

Cela a, par ailleurs, pour objectif de donner à ces jeunes talents la possibilité d’être certifiés sur certaines technologies. Ensuite le groupe essaie de mettre en relation les meilleurs éléments en relation avec des partenaires ou des clients.

Pour encourager l’entrepreneuriat au niveau des startups, « on vient de lancer un programme qui s’appelle Spark, et ce programme vise à aider et donner des impulsions à des start-ups qui ont besoin d’outil digital pour se développer », a poursuivi Adnan Ben Halima.

Il a relevé que la contribution va se faire à plusieurs niveaux, ajoutant que « le premier, c’est qu’on ouvre un accès sur notre cloud public au plan international pour leur donner la possibilité d’utiliser le computing, le stockage et des applications ».

En outre, Huawei permet aux startups d’être « sélectionnées à travers des compétitions nationales et internationales » et de coopérer sur des évènements majeurs dans le monde pour avoir accès aux financements pour les investisseurs et à des marchés à travers des clients potentiels.

« Le programme Spark a commencé dans des régions du monde comme en Asie du Sud et maintenant on vient de commencer en Afrique du Nord, on aura les premiers résultats d’ici le 3e trimestre 2022 et on espère avoir des résultats concrets sur place », a précisé M. Halima.

Avec la révolution numérique, les États peuvent accélérer la transformation de l’économie traditionnelle afin d’impacter tous les secteurs : agriculture, pêche, Fintech, commerce, transport, infrastructures, tourisme, divertissement, santé, éducation…

D’ici à 2030, quelque 200 millions d’agriculteurs seront intégrés dans la digitalisation en Afrique. Et ce, grâce à des applications numériques, ce qui permet d’augmenter la rentabilité de leur business.

Concernant la problématique de la connectivité digitale, M. Adnan a soutenu qu’on aura la bonne connectivité selon le scénario sur le terrain, mais il n’y a pas mal de prérequis. Pour ce faire, il faut lever des contraintes comme la couverture en électricité.

Les pays se mettent à la 5G, mais le rythme dépend du modèle de gouvernance et surtout de la volonté de faire de la transformation digitale une priorité.

Mali: l’armée française plaide non coupable du charnier de Gossi

Accusée d’« espionnage » et de « subversion » par Bamako, l’armée française a réfuté ce vendredi ces arguments et se dit prête à tout « pour apporter la preuve de sa bonne foi ».La guerre de l’information continue entre Paris et Bamako. Mercredi 27 avril, le gouvernement malien s’est violemment attaqué à la France après la découverte d’un charnier à Gossi (centre), près de la base récemment restituée par la force Barkhane. Il l’accuse de violer « délibérément » son espace aérien « depuis le début de l’année » par l’utilisation de drones et d’aéronefs. Il affirme avoir relevé « plus de cinquante cas » de ces violations même si l’armée note qu’elle a le droit de déployer un drone dans la zone.

« Les forces françaises qui sont déployées au Mali le sont dans le cadre d’un accord de stationnement de la force Serval qui date de mars 2013 et qui prévoit dans son article 5 une liberté de circulation, une liberté de mouvement pour les forces françaises et à aucun moment nous ne nous sommes rendus coupables de violations ou d’activité d’espionnage vis-à-vis des Maliens », a dit le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l’état-major français.

La semaine dernière, l’armée française a révélé la mise en scène d’un charnier dans cette localité du centre du Mali et accuse les mercenaires de la société privée russe Wagner d’être à l’origine de l’opération. Paris avait publié ces images filmées à partir d’un drone pour contrer ce qu’elle qualifie d’« attaque informationnelle ». L’armée française a affirmé ensuite que les mercenaires russes ont enterré ces corps près de sa base pour l’accuser de crimes de guerre au Mali.

La menace de Paris

Hier également, l’état-major français a diffusé des photos de militaires blancs faisant du sport dans le camp de Gossi qui a été restitué il y a dix jours à Bamako. Pour Paris, c’est une nouvelle preuve de la présence de Wagner.

« Nous faisons face en permanence à des actions de désinformation, des campagnes de dénigrement et notre principale arme, c’est la transparence et montrer par les images. Si besoin, nous déclassifierons des informations relevant du renseignement militaire pour apporter la preuve de notre bonne foi et surtout contrer tous ces adversaires qui attaquent indument les armées françaises », a menacé le colonel Ianni.

En attendant, le bras de fer reste intense. Ce vendredi, le gouvernement malien a étendu la Zone interdite temporaire (ZIT) qu’il avait créée le 14 avril. Tout survol est censé être interdit au-dessus de cette région longue de plus de 1000 km. Désormais, elle englobe Gossi et se rapproche de Gao. Une ZIT dont l’objectif, selon Paris, serait surtout de permettre le déploiement du groupe Wagner, loin des regards étrangers.

Plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler, le Mali a connu deux coups d’Etat militaires depuis août 2020. Cette situation a occasionné l’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Par ailleurs, la junte au pouvoir s’est progressivement rapprochée de Moscou en même temps qu’elle se détournait de la France, engagée militairement dans le pays contre les jihadistes depuis 2013. Paris a annoncé en février dernier son retrait du Mali, précisant que cette opération allait s’achever à l’été.

Si les attaques terroristes ont visé ces derniers jours des camps militaires du centre et du nord du pays, les autorités maliennes insistent en revanche sur « la montée en puissance des Forces Armées Maliennes (FAMa), motif de fierté du peuple malien, (qui) se traduit notamment par des victoires éclatantes contre nos ennemis, ainsi qu’un contrôle de plus en plus efficace du territoire national et de l’espace aérien ».

Cyril Ramaphosa au Kenya pour les obsèques de Kabiki

Le dirigeant de la nation arc-en-ciel est par le ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor.Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, est arrivé à Nairobi pour assister aux funérailles de l’ancien président kényan, Mwai Kibaki, prévues ce vendredi.

La cérémonie funéraire du président Kibaki, qui est décédé le 21 avril dernier à l’âge de 90 ans, se tient au Stadium national de Nyayo.

Au cours de sa carrière, le défunt a servi son pays en tant que vice-président de 1978 à 1988 sous l’administration du président Daniel arap Moi. Il est devenu président de 2002 à 2013 après avoir succédé à Moi qui, à son tour, avait succédé au président Jomo Kenyatta, le premier président fondateur du pays, décédé en 1978.

Social, migration et tourisme au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur le dialogue social à la veille du 1er Mai, le partenariat Maroc-UE en matière de migration, et la promotion du secteur touristique.+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que les négociations entre le gouvernement et les centrales syndicales se déroulent dans un climat constructif, selon le porte- parole du gouvernement.

Alors que les partenaires sociaux ont multiplié les réunions dans le cadre du dialogue social depuis février dernier, un accord est très attendu à la veille du 1er mai. Des sources syndicales ont annoncé qu’une offre gouvernementale est aujourd’hui posée sur la table.

Les centrales syndicales les plus représentatives vont examiner les détails de l’offre avant de donner une réponse à l’Exécutif dans les prochaines heures. Un accord social pourrait être signé ainsi à la veille de la fête du travail, croit savoir la publication.

Sur le même registre, +Al Ahdath Al Maghribia+ indique que le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a rencontré mercredi les dirigeants syndicaux les plus représentatifs, en présence de plusieurs ministres de son gouvernement.

Lors de cette réunion, tant attendue et sur laquelle les centrales syndicales fondaient beaucoup d’espoir afin d’extirper quelques gains au profit des travailleurs à l’occasion du Premier mai, le chef du gouvernement a proposé un projet d’accord avec les syndicats, selon des sources syndicales.

L’accord ne comprend aucune augmentation générale des salaires. Mais, précisent ces sources, prévoit une augmentation de 10% sur deux ans, soit une hausse de 5 % l’année en cours pour le public et pareille l’année prochaine pour le secteur privé, avec une révision de l’impôt sur le revenu, en plus de quelques autres propositions, informe la publication.

+Al Bayane+ souligne que la Commission européenne a annoncé son ambition de nouer d’ici fin 2022 un “partenariat destiné à attirer les talents » avec le Maroc.

Lancée en juin 2021, l’initiative « Partenariats destinés à attirer les talents » vise à contribuer à remédier aux pénuries de compétences dans de nombreux secteurs clés dans l’UE et « à renforcer les partenariats mutuellement bénéfiques en matière de migration avec des pays tiers ».

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative, l’Exécutif européen a ainsi fait part de son ‘’intention, sur la base une coopération forte et continue sur tous les aspects de la gestion des migrations dans le cadre du nouveau pacte sur la migration et l’asile, de lancer les premiers partenariats de talents avec des partenaires maghrébins, notamment le Maroc, l’Égypte et la Tunisie pour que leur mise en œuvre démarre d’ici fin 2022 ».

+Les Inspirations Eco+, qui s’intéresse au secteur touristique, cite le président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et président-directeur général d’Accor Gestion Maroc, Hamid Bentahar, assure que les professionnels veulent tout d’abord apprécier le fait que le pays soit en train de se sortir des affres de la crise.

«Après plus de 22 mois de difficultés, les professionnels ont vraiment besoin d’énergie positive et surtout de se projeter dans l’avenir avec l’ouverture des frontières et l’exploration de toutes les opportunités pour remettre le secteur sur les rails de la croissance», souligne-t-il Bentahar. Il est donc trop tôt, selon lui, de pouvoir évaluer les répercussions de la guerre en Ukraine même s’il est certain qu’il y aura certainement un impact.

 En attendant, l’activité touristique nationale tente, bien que timidement, de rependre progressivement sa croissance en main. Cela se traduit par la reprise d’activité des agences de voyages, les transporteurs, et les guides touristiques, les hôteliers, ou encore les restaurateurs. Ce qui est d’autant plus réconfortant c’est «l’accueil réservé au Maroc dans les différentes manifestations touristiques mondiales.

Le journal pense toutefois, que «la machine peut aller plus vite» et recommande «d’harmoniser les conditions d’accès au territoire national». L’obligation de présenter un test PCR pour des touristes qui sont vaccinés est une véritable contrainte qui ralentit le rythme de la reprise.

Pour que le Maroc récupère ses parts naturelles du business et de la demande touristique, il doit principalement lever cette contrainte majeure. Il faut, parallèlement, «améliorer collectivement les dispositifs de soutien aux métiers touristiques, protéger les emplois et les entreprises».

La conférence de presse du gouvernement sénégalais à la Une

L’essentiel des quotidiens sénégalais reçus, ce vendredi à APA, mettent l’accent sur la 9e édition de la conférence de presse du gouvernement.Lors de cette rencontre, Le Quotidien s’est intéressé à l’approvisionnement en hydrocarbures et fait état d’un « stock de mesures ». « 30 jours d’autonomie en kérosène. 30.000 tonnes de gasoil et 15.000 tonnes de super disponibles », rapporte le journal, relayant les propos du ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima.

« Après 100 d’exploitation-Le Ter (Train express régional) fait taire les critiques. Cinq millions de passagers enregistrés pour trois milliards de Fcfa de recettes. Bientôt la mise en service des trois trains restants sur les 15. Des parkings seront aménagés dans les gares », détaille le quotidien national Le Soleil, citant le ministre Mansour Faye.

« Santé, énergie, et Transports du Ter-Le gouvernement étale son bilane », note Le Témoin.

Dans le journal, le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, affirme que « le système sanitaire du Sénégal est un modèle dans l’espace Uemoa et en Afrique ».

« Le Ter a généré 3 milliards de francs depuis sa mise en exploitation (le 27 décembre 2021) », affirme Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

« Bilan des 100 jours du Ter- cinq millions de passagers et 3 milliards Fcfa », renchérit L’As.

De son côté, Walf Quotidien titre : « Politique sociale contre inflation-Le prix des suffrages. Macky coincé par les cours mondiaux ».

Vox Populi s’intéresse au débauchage des maires de l’opposition et écrit que « Macky continue de déplumer Yewwi et Wallu ».

Afrique : flambée des maladies évitables par la vaccination

Le continent africain fait face à une hausse des épidémies de maladies évitables par la vaccination.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’inquiète de la résurgence d’épidémies comme la poliomyélite et la fièvre jaune en Afrique. Près de 17.500 cas de rougeole ont été rapportés dans la Région africaine entre janvier et mars 2022, soit une augmentation de 400 % par rapport à la même période de 2021, rapporte le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS). Vingt pays africains ont signalé des flambées de rougeole au premier trimestre de l’année en cours, soit huit pays de plus que lors des trois premiers mois de 2021.

Les flambées épidémiques d’autres maladies évitables par la vaccination sont aussi devenues très courantes. Vingt-quatre ont confirmé l’apparition d’un variant de la poliomyélite en 2021, soit quatre pays de plus qu’en 2020. En 2021, de nouvelles épidémies de fièvre jaune ont été notifiées dans treize pays de la Région africaine, alors que neuf pays l’avaient fait en 2020 et que trois pays avaient notifié de nouvelles flambées de fièvre jaune en 2019.

Les inégalités dans l’accès aux vaccins, les perturbations causées par la pandémie de COVID-19, y compris la forte pression sur les capacités du système de santé, ont bouleversé les services de vaccination de routine dans de nombreux pays africains et ont conduit à la suspension des campagnes de vaccination.

« La recrudescence des épidémies des maladies évitables par la vaccination est un signal d’alarme. Au moment où l’Afrique œuvre sans relâche pour vaincre la COVID-19, nous ne devons pas pour autant oublier les autres menaces sanitaires. Les systèmes de santé pourraient être mis à rude épreuve non seulement par la Covid-19, mais également par d’autres maladies », a averti la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon elle, « les vaccins sont au cœur d’une riposte efficace en matière de santé publique et, à mesure que les pays rétablissent leurs services, la vaccination de routine doit être un élément essentiel de systèmes de santé redynamisés et résilients ».

Les estimations de l’OMS et de l’UNICEF indiquent qu’en 2019, six pays de la Région africaine ont atteint une couverture de 95 % de la première dose du vaccin contre la rougeole, tandis que trois seulement ont atteint cet objectif en 2020.

Pour élargir en urgence la couverture et de protéger les enfants, l’OMS et les partenaires fournissent un appui aux pays africains pour qu’ils puissent mener des campagnes de rattrapage de la vaccination de routine. Plus de 90 % des 38 pays africains qui ont répondu à une enquête mondiale déclarent avoir mené au moins une campagne de rattrapage de la vaccination de routine au cours du second semestre 2021.

Certains pays ont réussi à intégrer d’autres campagnes de vaccination essentielle à la vaccination contre la Covid-19. Par exemple, le Ghana a intégré la vaccination contre la COVID-19 aux campagnes de vaccination contre la fièvre jaune en décembre 2021, dans le but d’enrayer une flambée épidémique survenue un mois plus tôt. Le Nigéria a lancé récemment une stratégie d’intensification de la vaccination qui sert de référence pour l’intégration de la vaccination de routine à la vaccination contre la Covid-19 pour les mères et leurs bébés.

Les campagnes de vaccination de masse stimulent également l’adoption du vaccin contre la COVID-19. Depuis le mois de janvier, la proportion des Africains entièrement vaccinés contre le virus est passée de 11,1 % à 17,1 %.

« La vaccination de routine, une pratique établie de longue date dans de nombreux pays africains, a été mise à rude épreuve par les répercussions négatives de la Covid-19. Lorsque cette pandémie aura pris fin, nous nous engageons à accompagner les pays dans la conception d’approches innovantes pour intensifier la vaccination contre la Covid-19 et rétablir et étendre parallèlement les services de vaccination de routine », a souligné Dr Benido Impouma, Directeur du groupe organique Couverture sanitaire universelle/Maladies transmissibles et non transmissibles au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

L’impact de la crise ukrainienne au menu des échanges UA-Allemagne

Des responsables de la Commission de l’Union africaine (CUA) et de l’Allemagne se sont entretenus de l’impact de la crise ukrainienne sur la sécurité alimentaire en Afrique et d’autres questions bilatérales.La réunion a eu lieu lors d’une visite, mardi dernier, de Svenja Schulze, ministre allemande de la Coopération économique et du Développement, au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba.

L’ambassade d’Allemagne en Ethiopie a publié ce jeudi un communiqué indiquant que la ministre a eu un échange de vues avec Monique Nsanzabaganwa, présidente de la CUA, « sur l’impact de l’invasion russe en Ukraine sur la sécurité alimentaire en Afrique ».

« La sécurité alimentaire est une préoccupation commune de l’Union africaine et du gouvernement allemand. Il ne faut pas que la crise alimentaire déstabilise d’autres régions d’Afrique », a déclaré le ministre du Développement, Mme Schulze.

Rien que dans la corne de l’Afrique, les organisations humanitaires affirment que la sécheresse prolongée pourrait pousser environ 13 millions de personnes à la famine.

Le conflit en Ukraine aggrave encore la situation, en perturbant les marchés de l’alimentation et de l’énergie, et en faisant grimper le coût des importations au-delà de la portée de nombreux consommateurs du continent.

« La dépendance de nombreux pays africains à l’égard des importations de céréales en provenance d’Ukraine et de Russie pourrait entraîner une pénurie de l’offre et une hausse massive des prix », a ajouté Mme Schulze.

En février dernier, l’Allemagne a apporté un soutien de 20 millions d’euros à la FAO pour faire face à la grave sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique.

Ethiopie : plusieurs morts dans un conflit religieux

Les fidèles musulmans et chrétiens se disputent depuis longtemps la propriété des terres situées autour du cimetière de Sheikh Elias.Au moins 20 personnes ont été tuées dans un conflit religieux dans la ville de Gonder, située dans l’Etat régional d’Amhara, dans le nord de l’Ethiopie, a appris APA ce jeudi.

Dans un communiqué de presse, le Conseil des affaires islamiques de la région d’Amhara, le principal organe islamique officiel de la région, a déclaré qu’« un massacre » avait été commis mardi dernier contre des musulmans qui s’étaient rassemblés dans un cimetière pour enterrer le corps d’un éminent religieux islamique.

« Les informations dont nous disposons à ce jour portent à plus de 20 le nombre de morts des attaques du 26 avril 2022 », informe le communiqué.

Le principal organisme islamique de la région d’Amhara a également déclaré qu’au moins 100 musulmans avaient été blessés et nombreuses de leurs propriétés saccagées au cours des violences.

S’exprimant plus tôt dans la journée de mercredi, Zewdu Malede, maire de la ville de Gonder, a imputé la responsabilité de ces violences meurtrières à des éléments extrémistes isolés au sein des populations chrétienne et musulmane de la ville.

Sénégal: la souveraineté pharmaceutique est en marche (ministre)

Le Sénégal s’est doté d’une feuille de route articulé autour de neuf réformes prioritaires pour relancer son industrie pharmaceutique.Être autonome dans la production de médicaments, c’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement du Sénégal. De l’avis du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, cette ambition est en train de se réaliser. « (…) cet objectif de souveraineté pharmaceutique est en bonne marche avec toutes les initiatives en cours relatives notamment à la relance de l’industrie pharmaceutique soutenue par la Belgique, et au projet de production de vaccins anti-covid-19 et autres vaccins par l’Institut Pasteur de Dakar », a dit le ministre.

Il s’exprimait au terme du lancement officiel du « Portefeuille thématique climat-Sahel-volet Sénégal » et du Programme « Promotion de l’accès équitable aux médicaments et vaccins de qualité » financés par le Royaume de Belgique à hauteur de plus de 10 milliards Fcfa.

De l’avis de M. Hott, à travers le programme « climat-Sahel », la Belgique soutient les efforts du Sénégal visant à améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et à restaurer de manière durable les écosystèmes naturels.

« Je voudrais exprimer tout le plaisir de notre pays à bénéficier, avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, de ce programme qui porte sur un montant de 50 millions d’euros (33 milliards Fcfa) en don. Dans cette enveloppe, un montant de 11,5 millions d’euros, soit environ 7,5 milliards Fcfa, est alloué au Sénégal », a poursuivi Amadou Hott.

A propos du Programme « Promotion de l’accès équitable aux médicaments et vaccins de qualité » dénommé « karaange garab yi » (en wolof), il a souligné que ce dernier constitue le 4e pilier important du programme bilatérale 2019-2023 entre le Sénégal et la Belgique.

« Ce projet qui porte sur un montant de 4 millions d’euros, soit environ 2,6 milliards Fcfa, est très important, vu son alignement à notre objectif de souveraineté pharmaceutique qui vise l’autonomie en matière de production de médicaments, de vaccins et de produits médicaux de qualité », a-t-il indiqué.

Abondant dans le même sens, l’ambassadeur de la Belgique au Sénégal, Hubert Roisin, a rappelé que la relance de l’industrie et, en particulier, de l’industrie pharmaceutique est une priorité du Président de la République, Macky Sall, inscrite dans le Plan Sénégal Emergent (PSE).

« La pandémie a, en effet, mis en évidence des inégalités énormes entre les pays au niveau de l’accès aux médicaments, aux produits médicaux, aux vaccins et aux équipements. L’atteinte de la souveraineté dans les biens médicaux demeure une orientation majeure des autorités sénégalaises à travers le projet du PSE Dakar Médical City », a soutenu le diplomate.

La Suède expulse un fugitif du génocide rwandais

Il s’agit de l’un des principaux accusés du génocide rwandais.La Suède a extradé, hier mercredi, Jean-Paul Micomyiza alias Mico, vers le Rwanda, où il devra répondre de son rôle dans le génocide de 1994 contre les Tutsis.

L’Autorité nationale des poursuites publiques (NPPA) s’est félicitée de cette extradition de Micomyiza, 49 ans, et ancien étudiant de l’Université nationale du Rwanda pendant le génocide.

« L’Autorité nationale des poursuites publiques félicite les autorités judiciaires de la Suède pour l’extradition du fugitif du génocide, la coopération continue et l’assistance juridique mutuelle, ainsi que la contribution à l’effort mondial de lutte contre l’impunité », écrit la NPPA dans une déclaration dont APA a obtenu copie.

Début avril 2022, la Suède a donné son feu vert à l’extradition de Micomyiza vers son pays, où il est accusé d’avoir participé au génocide contre les Tutsis. Cette décision a été prise trois mois après qu’un tribunal suédois a estimé, le 21 décembre 2021, qu’il n’y avait aucune raison pour que le Rwandais arrêté dans le pays nordique en 2020 ne soit pas extradé vers Kigali, où il est recherché pour des crimes qu’il aurait commis pendant le génocide de 1994 dans la commune de Butare, devenu aujourd’hui le district de Huye.

Le porte-parole du Procureur rwandais, Faustin Nkusi, a déclaré que le processus d’extradition passait par les tribunaux. « Donc, avant toute chose, nous avons rédigé une demande d’extradition et l’avons soumise au royaume de Suède en 2020. Ils ont donc commencé le processus d’évaluation et d’examen de notre demande, en ce qui concerne les charges qui auraient été commises par Micomyiza », a dit M Nkusi.

Un certain nombre de pays ont hésité à extrader des personnes vers le Rwanda, craignant qu’elles n’y bénéficient pas d’un procès équitable ou d’une protection adéquate. Cette position est partagée par la plupart des groupes de défense des droits humains.

Soudan : la junte libère deux figures de l’opposition

Khaled Omar Youssef, ex-ministre du gouvernement civil et Mohammed al-Fekki Suleiman, ancien membre du Conseil souverain, ont été libérés après deux mois de prison.Ces deux responsables politiques avaient été arrêtés et détenus à la prison de Kober à Khartoum en février, lors des émeutes ayant entraîné une vague d’arrestations dans les rangs de l’opposition.

La junte militaire qui dirige le pays depuis la chute de l’ancien président Omar el-Béchir en avril 2020, a libéré des dirigeants des Forces de la liberté et du changement (FLC), la principale alliance politique civile du pays.

En procédant de la sorte, les tenants actuels du pouvoir matérialisent leur promesse du mois d’avril de libérer les prisonniers politiques. Le Soudan est soumis aux pressions internationales avec le blocage de l’aide étrangère. La situation économique s’est considérablement dégradée et le pays se retrouve sans gouvernement depuis la chute de l’ancien Premier Abdallah Hamdock il y a six mois.

Selon l’Organisation des Nations unies (Onu), un millier de personnes ont été détenues dont 148 enfants, 94 autres ont été tués et 13 cas de viols de femmes ont été recensés depuis le putsch militaire de novembre dernier.

Sénégal : 3 milliards de recettes du Ter en 100 jours (ministre)

Le Train express régional (Ter) du Sénégal a transporté « plus de cinq millions de passagers », cent jours après le début de son exploitation commerciale.Le 27 décembre 2021, le Sénégal lançait en grande pompe l’exploitation commerciale de son Ter. Ce train ultramoderne, reliant dans un premier temps les villes de Dakar à Diamniadio, soit environ 36 kilomètres, en une vingtaine de minutes, est une des réalisations phares du président Macky Sall. Ses détracteurs ne lui pardonnent pas encore les 700 milliards investis. Mais le Ter a commencé à faire des bénéfices, d’après le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye.

« En termes de recettes, nous pouvons dire que c’est environ trois milliards de FCFA de recettes générées par le Ter. Et c’est un chiffre qui va monter. D’autant plus qu’il y a une forte affluence et des mesures supplémentaires seront prises pour mettre davantage les passagers dans les conditions les plus appropriées », a déclaré M. Faye, prenant part ce jeudi 24 avril à Dakar à la neuvième édition des conférences de presse dénommées « Le gouvernement face à la presse ».

Depuis le début de son exploitation commerciale, « le Ter a transporté plus de cinq millions de passagers. C’est en moyenne 50.000 passagers » par jour, a relevé le ministre, assis aux côtés de trois de ses collègues. « Ce qui est important à préciser c’est le sentiment de satisfaction des Sénégalais transportés. Ils ont vu leurs quotidiens changés, leurs vies transformées surtout en termes de gain de temps et d’économie », a insisté Mansour Faye.

Les défis aujourd’hui pour le gouvernement concernent « l’aménagement des gares, en termes de parking » en vue d’alléger la souffrance des automobilistes qui prennent le train. Ce changement sera effectué « dans les meilleurs délais », a promis le ministre, annonçant par ailleurs l’augmentation des rames en circulation qui vont passer de douze à quinze.

En outre, le Sénégal a lancé en mars les travaux de la deuxième phase du Ter. A terme, le trajet entre la capitale sénégalaise et l’aéroport international Blaise-Diagne, soit 57 kilomètres, se fera en 45 minutes. De même, ce trajet sera desservi par « 22 trains » et « plus de 300.000 passagers à transporter par jour » sont escomptés, d’après le ministre Mansour Faye.

Umaro Sissoco Embaló en visite d’Etat en Afrique du Sud

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa va accueillir ce jeudi à Prétoria son homologue bissau-guinéen pour une visite d’Etat à Pretoria, a annoncé la présidence sud-africaine.Selon le bureau du président sud-africain, cette visite sera l’occasion pour l’Afrique du Sud et la Guinée-Bissau de renforcer les relations politiques et socio-économiques entre les deux pays.

« Les deux Etats partagent une vision et un partenariat stratégique sur l’avancement de la paix et de la sécurité, de la prospérité et du développement de notre continent », a poursuivi la présidence.

La visite servira également de plateforme pour redynamiser un certain nombre d’accords qui nécessitent une mise en œuvre plus étroite depuis leur signature il y a quelques années, selon la même source.

Et d’ajouter qu’il y a eu un regain d’intérêt pour la mise en œuvre des accords et l’extension du partenariat entre eux depuis l’arrivée au pouvoir d’Embaló il y a quelques années.

L’accord général de coopération entre les deux pays, qui a été signé en septembre 2008, a jeté les bases du lancement d’une commission bilatérale mixte.

« La visite devrait permettre d’explorer de nouveaux domaines possibles de coopération économique, commerciale et d’investissement, notamment dans des secteurs clés en Guinée-Bissau, notamment l’agroalimentaire, la défense, les infrastructures et l’exploitation minière, dans l’intérêt mutuel des deux pays », a ajouté la présidence.

Les deux dirigeants devraient également échanger leurs points de vue sur des questions régionales, continentales et mondiales d’intérêt mutuel, notamment en matière de paix, de sécurité et de développement économique, a ajouté le bureau.

Pretoria et Bissau ont établi des relations diplomatiques en 1994, après l’avènement de la démocratie en Afrique du Sud et dans l’ancienne colonie portugaise située en Afrique occidentale.

Après une visite de travail du Premier ministre de l’époque, Martinho Dafa Cabi, en Afrique du Sud en août 2007, l’Afrique du Sud avait finalement ouvert une ambassade à Bissau en mars 2008.

Niger: 73 rapports sur la mal-gouvernance et les détournements

Dix-neuf de ces rapports ont été transmis aux procureurs des tribunaux de la grande instance de Niamey et Dosso.Le président nigérien Mohamed Bazoum est décidé à lutter contre la pauvreté et la mal-gouvernance dans cet Etat du Sahel en proie à la menace jihadiste. Élu à la tête du pays en février 2021, le successeur de Issoufou Mahamadou, mesure l’immense chantier dans ce pays classé parmi les plus pauvres du monde en 2022.

En effet, le dernier rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) a produit durant l’année 2021, soixante-treize (73) rapports sur la mal-gouvernance et le détournement de deniers publics. Ces rapports, souligne le communiqué de la présidence du Niger, sont répartis comme suit : 30 rapports sur les délits et dénonciations, 27 sur les contrôles des recettes et 16 sur le contrôle des dépenses et réalisations physiques des structures déconcentrées du ministère de la Santé publique, de l’hydraulique de l’Intérieur, de l’Agriculture et de l’Environnement.

 Le ministre de la Justice a décidé d’engager des poursuites contre les personnes épinglées pour ces délits économiques dans les tribunaux. Ainsi, en suivant les recommandations des vérificateurs, 19 rapports ont été transmis aux procureurs des tribunaux de la grande instance de Niamey et Dosso.

 Selon le dernier indice annuel de l’organisation non gouvernementale Transparency International de janvier 2022, la corruption gagne toujours au Niger, qui a connu pas moins de quatre coups d’Etat réussis en soixante ans d’indépendance. Sur 180 pays, le pays a été classé 124e avec une note de 31 sur 100, perdant même un point par rapport à l’indice 2020.

La Cedeao va envoyer des missions en Guinée et au Burkina

Les juntes militaires en Guinée et au Burkina Faso n’ont pas fixé des chronogrammes de transition tel que souhaité par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).L’ultimatum de l’organisation régionale a expiré. Elle avait le 25 avril comme date butoir au Burkina et la Guinée Faso pour recevoir un calendrier « raisonnable » en vue d’un retour au pouvoir des civils. Mais les militaires au pouvoir à Ouagadougou et Conakry ont demandé plus de temps pour poursuivre les consultations devant mener à la fin de la transition.

Le Burkina Faso a été le premier à réagir, dès le 22 avril, selon un communiqué rendu public mercredi 27 avril par la Cedeao. Dirigé depuis le 24 janvier par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba après le renversement de Roch Marc Christian Kaboré, le pays demande « un délai supplémentaire par rapport à la date butoir afin de poursuivre les consultations sur diverses questions » en suspens.

La Guinée du lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, à la tête du pays depuis le coup d’Etat mené en septembre 2021 contre Alpha Condé, souhaite « également avoir davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril 2022 pour permettre la poursuite des consultations », relève la Cedeao. Elle souligne que ce pays a « présenté les évolutions récentes concernant le processus de transition ». Le ministre des Affaires étrangères, Dr Morissanda Kouyaté, s’était rendu en effet à Accra, au Ghana, le dernier jour de l’ultimatum, pour discuter et négocier avec Nana Akufo-Addo, le président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Cedeao.

Si plusieurs observateurs craignaient des sanctions après la fin de leur mise en demeure, la Cedeao « a décidé d’envoyer des missions dans ces deux pays qui permettront de préparer un rapport pour le sommet » des chefs d’États, prévu en mai. Tous les scénarios sont alors possibles pour Ouagadougou et Conakry.

Toutefois, l’embargo prononcé en janvier dernier par la Cedeao contre le Mali n’a pas permis d’obtenir une transition plus courte. Prétextant la situation sécuritaire instable du pays, elles ont proposé un calendrier de cinq ans puis de deux ans avant d’organiser des élections. Mais toutes ces propositions n’ont pas été acceptées par l’organisation régionale qui a décidé de maintenir ses sanctions.

En revanche, le Burkina et la Guinée sont deux cas différents. Si le premier pays a choisi de mener sa transition sur trois ans, le second n’a jusqu’à présent pas présenté de calendrier de transition. Ce qui rend sa situation « plus compliquée », affirme un diplomate, au moment où des tensions sont notées dans le climat politique avec la perspective de nouvelles manifestations pour dénoncer les lenteurs des autorités.

Niger : les délits de diffamation et d’injure par voie de presse dépénalisés

En conseil des ministres le 27 avril 2022, le gouvernement du Niger a adopté le projet de loi modifiant et complétant la loi du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger.C’est une avancée majeure en matière des droits de liberté de la presse au Niger. Désormais, les délits commis par voie de presse ne conduisent plus à la prison au Niger. « L’ordonnance du 04 juin 2010, portant régime de la liberté de presse a consacré le principe selon lequel aucun journaliste ne peut, dans l’exercice de ses fonctions, être privé de sa liberté pour délits commis par voie de presse » peut-on lire dans le communiqué du conseil des ministres publié dans la soirée de mercredi.

Une décision saluée par Mohamed Bazoum, élu à la tête du pays en février 2021. « Avec les modifications relatives à la cybercriminalité hier en conseil des ministres, les délits de diffamation et d’injure ne conduisent plus à la prison » s’est réjoui le président nigérien sur Twitter.

Selon le gouvernement nigérien, « le développement accéléré des nouvelles technologies de l’information et de la communication ayant engendré des nouvelles formes de criminalités a nécessité l’intervention de la loi du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger qui prévoit des peines privatives de liberté » explique le communiqué.

Ainsi, le nouveau projet de loi, mettra en harmonie « les dispositions des deux textes pour la suppression de la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique notamment l’injure ou la diffamation » a précisé le communiqué. 

Umoa : le Sénégal lève 330 milliards F CFA

La Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti (Sogepa), agissant au nom de l’État sénégalais, a réalisé « la plus grande opération de l’histoire du marché sous-régional », indique le ministère des Finances et du Budget.Mardi 26 avril 2022, une date historique dans le marché des titres publics de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa). « L’État du Sénégal, par le biais de la Société de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (Sogepa) comme véhicule financier, a procédé à la mobilisation du premier emprunt obligataire (sukuk) émis, au sein de l’Umoa, en conformité avec les principes de la finance islamique par une société », lit-on dans un communiqué reçu mercredi soir à APA.

Cette levée de fonds, précise la source, a suscité une forte adhésion des investisseurs de la sous-région et du Moyen-Orient avec un taux de couverture de l’émission supérieur à 110 % en 3 jours de souscription. Respectant les préceptes religieux de la charia, le sukuk est un titre financier islamique qui équivaut à une obligation dans la finance classique.

« L’État du Sénégal demeure fidèle à sa tradition de pôle d’innovation financière au niveau du marché sous-régional », souligne le document dans lequel il est mentionné que ce premier sukuk en Afrique subsaharienne « ouvre des perspectives à la finance islamique dans le continent en impulsant une nouvelle dynamique sur ce compartiment de marché ».

Le sukuk de 330 milliards F CFA est une émission avec trois tranches simultanées : une tranche à 7 ans pour un montant de 55 milliards F CFA, une deuxième à 10 ans pour le même montant et une troisième de 15 ans pour un montant de 220 milliards F CFA. « Ces différentes tranches ont une marge de profit respective de 5,80, 5,95 et 6,10 % », renseigne le ministère sénégalais des Finances et du Budget.

L’État du Sénégal estime que cette opération concrétise son approche novatrice du patrimoine bâti pour en faire un levier de soutien à la politique de gestion des finances publiques et d’amélioration du parc d’immeubles à usage administratif. 

« Ainsi, se félicite le gouvernement, des économies substantielles seront réalisées sur les charges locatives d’immeubles à usage administratif. Le sukuk, par le rachat des contrats de crédit-bail, permet à l’État du Sénégal de passer (du statut) de locataire à propriétaire des sphères ministérielles de Diamniadio », la nouvelle ville située à la périphérie de la capitale Dakar.

Enfin, ajoute la note, l’argent récolté permettra d’effectuer des investissements au plan national pour conforter le contrôle de l’État sur des actifs stratégiques touchant à la souveraineté ou à forte rentabilité, notamment la prise de participation dans des activités telles que le Port de Ndayane ou encore la Société de gestion de l’Autoroute à péage, etc.

Gambie : la fédération de foot déploie un filet de sécurité pour Bakary Gassama

L’instance faîtière annonce un ensemble d’actions visant à protéger l’arbitre gambien victime de « multiples attaques verbales ».La Fédération Gambienne de Football (GFF, sigle en anglais) rompt le silence. À travers un communiqué, publié mercredi soir, elle affirme suivre avec « une profonde inquiétude » l’acharnement contre Bakary Gassama que l’Algérie tient pour responsable de sa non-qualification à la prochaine Coupe du monde Qatar.

Bakary Gassama a dirigé le match retour des barrages entre l’Algérie et le Cameroun. Le 29 mars 2022, les Lions indomptables sont allés battre, deux buts à un, les Fennecs à Blida au terme d’une rencontre haletante.  

Depuis lors, cet arbitre considéré comme l’un des meilleurs en Afrique est la cible d’une bordée d’injures et de menaces. Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’équipe nationale algérienne de football, s’est aussi tristement distingué de la sorte tout dernièrement.

« Je n’ai pas du tout aimé voir cet arbitre confortablement assis à l’aéroport d’Alger et boire un café. J’ai vidé mon sac quand je l’ai croisé en Turquie. Je n’ai pas apprécié que les Algériens acceptent ce genre de choses. Quand nous allons dans ces pays, nous n’avons souvent pas ces traitements de faveur. Il a enlevé l’espoir de tout un peuple et on le laisse (s’en tirer à bon compte). Je ne dis pas qu’on doit le tuer, mais il nous lèse. Plus jamais, on laissera deux ou trois personnes conspirer contre nous. Dorénavant, aucun arbitre ne viendra mettre à mal notre pays », a déclaré le coach des Fennecs dans une interview d’une heure environ accordée à la chaîne YouTube de la Fédération Algérienne de Football (FAF).

Face à cette situation, les dirigeants du foot gambien protestent auprès de leurs homologues algériens. Ils demandent, en outre, à la Fédération internationale de football association (Fifa) et à la Confédération africaine de football (Caf) d’engager « une procédure disciplinaire » à l’encontre de Djamel Belmadi.

D’ores et déjà, la Fédération Gambienne de Football souhaite que la partie algérienne fasse une « déclaration publique » pour notamment condamner les propos de M. Belmadi et s’engager à prendre toutes les dispositions allant dans le sens d’éviter de pareils écarts de langage. À défaut, la GFF souligne que la Fédération Algérienne de Football sera jugée complice s’il arrive quelque chose à Bakary Gassama.

Maroc : saisie record de plus de 31 tonnes de résine de cannabis à Tanger

Les services sécuritaires de Tanger ont déjoué ce mercredi une importante opération internationale de trafic de drogue et saisi une cargaison record de 31 tonnes et 197 kg de résine de cannabis, indique un communiqué de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).Cette opération, menée à l’intérieur d’un entrepôt situé sur la route de Rabat à la sortie de Tanger, a permis l’interpellation d’une personne ayant des antécédents judiciaires, soupçonnée d’être liée à un réseau actif dans le trafic international de drogue, précise la même source.

Les perquisitions à l’intérieur de l’entrepôt ont abouti à la saisie d’une grande remorque réfrigérée contenant des dizaines de sacs et paquets remplis de résine de cannabis, souligne-t-on.

Les quantités de drogue saisies ont été mises à la disposition des services douaniers compétents, tandis que le mis en cause a été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent.

Le Marocain Karim Mosta prêt à relier Amsterdam à Dakar à vélo

Le coureur marocain Karim Mosta, double vainqueur de la coupe du monde d’ultra-marathon, va relier, à partir de mai prochain, Amsterdam à Dakar à vélo sur un parcours total de 6 000 km. Le coup d’envoi de ce périple sera donné le 8 mai depuis le stade Abdelhak Nouri, à Amsterdam, avant de prendre fin à Dakar, vers le 25 juillet.Durant cette aventure, Karim Mosta va traverser les Pays-bas, la Belgique, la France, l’Espagne, le Maroc, sur 2 900 km, la Mauritanie et le Sénégal.

En 2019, Karim Mosta a relié Casablanca à La Mecque, parcourant 8 000 km et traversant treize pays. Né à Casablanca, il a participé à 165 raids à travers le monde et pris part à 29 éditions du marathon des sables. Il a également effectué à cinq reprises le tour de la terre en courant.

Les 72H du Livre de Conakry : Le Maroc apprécie hautement sa désignation comme invité d’honneur

Le Maroc a apprécié sa désignation comme invité d’honneur de la 14ème édition des 72H du livre de Conakry, qui ont eu lieu du 23 au 25 avril dans la capitale guinéenne, a indiqué, mercredi, à APAnews une source autorisée au ministère marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.La même source a précisé que le ministre en charge du secteur, Mohamed Mehdi Bensaid, n’a pas pu faire le déplacement à Conakry du fait que l’invitation lui a été adressée tardivement et aussi pour des contraintes d’agenda, ajoutant que le « ministère apprécie hautement la désignation du Maroc en tant qu’invité d’honneur de cette messe culturelle de grande envergure organisée par un pays qui entretient des relations privilégiées avec le Royaume ».

Et d’ajouter que le ministre n’a pas pu se déplacer en raison d’engagements pris à l’avance, mais il était en contact permanent avec la délégation marocaine ayant pris part à l’évènement.

« Le Maroc et la Guinée entretiennent des relations fortes exemplaires et la diplomatie culturelle est l’une des priorités du ministère », a relevé la même source, soulignant que le ministère intensifie ses efforts pour établir un partenariat renforcé avec les pays africains dans le domaine culturel ».

Il a fait savoir que le ministère a envoyé une délégation pour participer à ce salon du Livre et veillé à réussir la participation marocaine.

Lors de cette édition des 72H du Livre de Conakry, le Maroc a été représenté par deux délégations. L’une de l’Académie du Royaume du Maroc et l’autre du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication outre l’ambassade du Maroc en Guinée.

La participation du Royaume à cette manifestation s’inscrit dans le sillage des relations maroco-guinéennes qui ont connu un développement majeur en s’inscrivant dans la perspective ouverte par la nouvelle politique africaine du Maroc.

Placé sous le thème : « Sauvegarde du patrimoine et paix sociale », le salon du livre de Conakry a été marquée par des expositions-ventes, des dédicaces, des tables-rondes, des panels, des ateliers de formation et des rencontres professionnelles, entre autres.

Le Rwanda drague les investisseurs sénégalais

Plusieurs opérateurs économiques et acteurs financiers ont assisté, ce mercredi, à la présentation du Centre financier international de Kigali (KIFC, sigle anglais) à l’ambassade rwandaise à Dakar.Le Rwanda veut attirer davantage d’investisseurs sénégalais. Dans les locaux de sa représentation diplomatique au pays de la Téranga, une délégation venue spécialement de Kigali s’est livrée à une véritable opération de charme envers les hommes d’affaires locaux. Pour les convaincre, Ntoudi Mouyelo, responsable des investissements et des partenariats stratégiques au sein de l’Agence Rwanda Finance qui développe et fait la promotion du KIFC a vanté les avantages qu’offre ce centre.

« L’Afrique manque en général de centres financiers qui permettent aux capitaux d’être déployés à travers le continent. Et la position du Rwanda est d’être la nouvelle maison pour ces investisseurs aussi bien africains qu’étrangers qui cherchent à avoir une plateforme qui leur permet, en étant conforme à la réglementation internationale, de déployer leurs capitaux sur les différents projets et opportunités qu’elle offre », a soutenu M. Mouyelo.

En plus d’être ouvert à toute l’Afrique, le KIFC se distingue par sa célérité dans le traitement des dossiers des potentiels investisseurs. « Au Rwanda, la création d’une entreprise ne prend que six heures et le processus de cotation à la bourse de Kigali ne dure que trois mois », a expliqué Ntoudi Mouyelo. Cette diligence s’explique, d’après lui, par la forte collaboration qu’entretiennent le KIFC et les différents ministères sectoriels.

Pour attirer plus d’investisseurs au KIFC, le pays de l’Afrique de l’Est a par ailleurs adopté dix-sept lois sur les deux dernières années. Celles-ci ont, entre autres, permis de fixer les taux d’imposition entre 3 % et 15 % sur les revenus en fonction du secteur d’activité.

« Le Rwanda a l’ambition de devenir un pays émergent. Et pour cela, nous nous donnons les voies et moyens pour assainir le climat des affaires et faciliter les investissements, tout en les protégeant. Nous assurons aux investisseurs aussi la possibilité de rapatrier l’argent qu’ils ont gagné au Rwanda le plus facilement possible et le plus rapidement possible », a relevé l’ambassadeur du Rwanda au Sénégal, Jean Pierre Karabaranga.

A travers la rencontre de ce mercredi, le diplomate espère ainsi mettre à profit les excellentes relations qu’entretient son pays avec Dakar pour rapprocher leur secteur privé respectif. D’ailleurs, a annoncé M. Karabaranga, une délégation d’opérateurs économiques sénégalais se rendra à Kigali d’ici la fin de l’année pour découvrir les opportunités d’investissement qu’offre le Rwanda. De même, a-t-il ajouté, il est prévu, « dans deux mois », l’établissement d’une liaison aérienne directe entre les deux capitales.

« Les opérateurs économiques sénégalais sont invités à venir au Rwanda non seulement pour profiter de ce lien que nous avons pu créer avec les investisseurs africains et étrangers, mais également pour bénéficier de l’écosystème que le Rwanda offre en termes d’accès à des professionnels de tous les secteurs », a conclu Ntoudi Mouyelo.

Côte d’Ivoire Terminal réceptionne six portiques de parc

Cette livraison fait partie d’une commande globale de 13 engins de manutention.Le 23 avril 2022, Côte d’Ivoire Terminal a réceptionné six portiques de parc pour le second terminal à conteneurs en cours de construction au port d’Abidjan.

Les engins de manutention de 30 mètres de haut, vont permettre d’assurer le chargement, le déchargement et le rangement des conteneurs sur le parc à conteneurs, a annoncé ce mercredi Bolloré Transport & Logistics dans un communiqué de presse.

Le texte souligne que les nouveaux portiques fournis par ZPMC sont dotés des dernières technologies qui intègrent notamment un système de contrôle de pointe et un système d’alimentation électrique de nouvelle génération permettant de réduire considérablement les émissions de CO2 mais aussi la consommation d’énergie.

« Les nouveaux portiques de parc qui ont été réceptionnés participent de la démarche éco-responsable mise en œuvre dans le cadre de ce projet. Outre les constructions aux normes environnementales pointues, les équipements du futur terminal participent du processus de labellisation Green Terminal », a déclaré Koen De Backker, Directeur général de Côte d’Ivoire Terminal.

La réception de ces premiers équipements est une étape majeure du projet de construction de ce terminal, qui vise à améliorer la desserte logistique de la Côte d’Ivoire et des pays de la sous-région.

Grâce à un investissement global de 262 milliards Fcfa, le second terminal du port d’Abidjan sera équipé à sa mise en service en novembre 2022, de 6 portiques de quai, 13 portiques de parcs et 36 tracteurs, tous électriques.

« Ces équipements sont les premiers d’une longue série, avec la réception prochaine, en mai 2022, des premiers tracteurs électriques et des portiques de quai en août 2022. L’arrivée de ce matériel matérialise les engagements d’investissements pris par Côte d’Ivoire Terminal et ses actionnaires de référence, Bolloré et APMT », a indiqué Olivier De Noray, Directeur général des concessions de Bolloré Ports.

La RDC lance une campagne de vaccination contre Ebola

Trois équipes de vaccination sont déployées sur le terrain et travailleront pour atteindre toutes les personnes à haut risque.La République démocratique du Congo (RDC) a démarré ce mercredi 27 avril 2022 la vaccination contre la maladie à virus Ebola dans la ville de Mbandaka, capitale de la province de l’Équateur, dans le nord-ouest du pays. L’initiative vise à arrêter la propagation du virus à la suite de la survenue de l’épidémie qui a fait deux morts depuis le 21 avril.

Dans un communiqué de presse, le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) informe qu’environ200 doses du vaccin rVSV-ZEBOV contre Ebola, ont été expédiées à Mbandaka depuis la ville orientale de Goma. D’autres doses seront délivrées progressivement dans les prochains jours.

La vaccination utilise la « stratégie en anneau » où toutes les personnes qui sont entrées en contact avec un patient souffrant d’Ebola confirmé reçoivent le vaccin ainsi que les agents de première ligne.

Jusqu’à présent, 233 contacts ont été identifiés et sont sous surveillance. Trois équipes de vaccination sont déjà sur le terrain et travailleront pour atteindre toutes les personnes à haut risque. Seuls deux cas, tous deux décédés, ont été confirmés depuis le début de l’épidémie. La maladie n’est actuellement signalée que dans le district sanitaire de Mbandaka.

« Avec des vaccins efficaces à portée de main et l’expérience des agents de santé de la République démocratique du Congo dans la riposte contre Ebola, nous pouvons dès maintenant changer pour le mieux le cours de cette épidémie », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Nous soutenons le pays dans tous les aspects clés de la riposte d’urgence contre Ebola pour protéger et sauver des vies ».

Les autorités sanitaires congolaises intensifient la riposte en plus de la vaccination. Un centre de traitement d’Ebola de 20 lits a été mis en place à Mbandaka. La surveillance des maladies et l’investigation des cas suspects sont en cours pour détecter toute nouvelle infection, avec l’appui de l’OMS qui fournit un soutien matériel et met à disposition six épidémiologistes pour aider dans la riposte.

De son côté, l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) du pays a effectué une analyse d’un échantillon du premier cas confirmé, dont les résultats montrent que l’épidémie en cours est un incident parallèle du virus hôte ou du réservoir animal. Des investigations sont en cours pour déterminer la source de la nouvelle épidémie et comment elle a pu infecter le premier cas confirmé.

La République démocratique du Congo connaît sa 14ème épidémie d’Ebola depuis 1976, dont six depuis 2018 seulement.

Inondations en Afrique du Sud : l’Onu évalue les dégâts

Les récentes inondations dans l’Est de la nation arc-en-ciel ont fait plus de 400 morts et des milliers de sans-abri, selon le bilan officiel.Une équipe technique de l’Organisation des Nations unies (Onu) est en visite dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal pour évaluer les dégâts causés par les récentes inondations qui ont frappé la région. Cela permettra d’accélérer les opérations de secours, a déclaré ce mercredi un haut responsable de l’Onu.

« Ce n’est pas la première fois que l’Onu entreprend une telle action humanitaire dans le pays, puisqu’elle l’a fait il y a trois ans », a déclaré Ayodele Odusola, coordonnateur-résident par intérim de l’Onu en Afrique du Sud.

« Nous avons soutenu la province après les inondations de 2019 et les troubles civils de 2021. Nous continuerons de soutenir les efforts de reconstruction pour nous assurer que personne n’est laissé pour compte dans le cadre du protocole d’accord que nous avons mis en place avec les dirigeants du KwaZulu-Natal », a poursuivi Odusola.

L’équipe technique, composée de membres de diverses agences onusienne devrait terminer son évaluation des dégâts ce jeudi 28 avril 2022.