Tchad : la HAMA encourage l’utilisation responsable des médias et réseaux sociaux

L’Agence nationale  de sécurité informatique et de certification électronique (ANSICE) et la Haute autorité de médias et de l’audiovisuel (HAMA) ont organisé une journée d’information et d’échange ce lundi 14 juin 2021 à N’Djamena

 

Les assises ont lieu au CEFOD sous le thème : « média et réseaux sociaux », sous la conduite Dieudonné Djonabaye, président de la HAMA. Cette  journée d’information et d’échange vise ouvrir les discussions allant dans le sens du renforcement de l’unité nationale et le vivre ensemble, le respect des valeurs culturelles et identités nationales, de l’ordre public et de la vie privée des citoyens

Au cours des échanges, les participants ont fait allusion au cadre juridique et institutionnel de la presse en ligne, les discours de haine dans les médias et réseaux sociaux, ainsi que le désordre de l’information et des techniques de vérification de Fake news. Des exposés sur les outils de lutte contre le Fake news et sur le rôle d’Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique, la protection des données et la lutte contre la cybercriminalité étaient également au menu des échanges.

Le directeur général de l’ANSICE a laissé entendre que : « la problématique des réseaux sociaux et leur utilisation constituent un enjeu majeur pour le monde entier », c’est pourquoi les autorités du pays appellent les tchadiens à une utilisation saine et responsable de ces outils.

Tchad : des avocats s’insurgent contre la privation d’internet

Les défenseurs de la loi,  Me Frédéric Nanadjingue et Me Maxwell Loalngar ont organisé un point de presse le 4 août 2020, pour dénoncer la restriction d’accès aux réseaux sociaux à N’Djamena et la coupure d’internet dans le Tchad profond.

Ils font savoir que c’est une « violation de la liberté d’expression, de communication et d’information constitutionnelle consacrée ». Ainsi que des droits élémentaires du consommateur tchadien, protégé par la loi n°005/PR/2015. Les avocats estiment que l’Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique et (ANSICE) et l’agence nationale de sécurité (ANS) doivent user des mécanismes légaux et adaptés pour traquer les promoteur de la haine raciale, ethnique, tribale, religieuse, du terrorisme et l’usurpation de titre dans le cyber espace. « Cependant, en lieu et place de leur identification et de leur poursuite judiciaire, le gouvernement a arbitrairement décidé de ladite mesure hautement impopulaire », notamment la privation d’internet dans tout le pays, déplorent-ils.

Les protecteurs des droits de citoyens accusent les opérateurs de téléphonie mobile d’être de mèche avec le gouvernement pour priver le citoyen de son besoin élémentaire d’information.  Ils prennent à témoin, l’opinion nationale et internationale. Les défenseurs des droits regrettent que les opérateurs : « tenus à l’égard de leurs abonnés par les devoirs d’information et de loyauté », sont prompts à appliquer les mesures de restriction. « La violation de cette obligation légale les rend complices de cette injustice », ajoutent-ils

Toutefois, indiquent les avocats : « nous interpellons le gouvernement à prendre ses responsabilités face à la mauvaise utilisation des réseaux sociaux par l’entremise de l’ANSICE et de l’appareil judiciaire ; plutôt que de priver tous les citoyens quant à la jouissance de leur droit et liberté fondamentaux, en ce temps de la COVID 19 où communiquer entre les proches dispersés par les diverses mesures barrières est devenu une nécessité impérieuse ».

 

Tchad : l’Ansice entend traquer les «criminels des réseaux sociaux »

Le directeur général de l’Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique (Ansice) envisage pourchasser ces malintentionnés.

Sextap, cybercriminalité, harcèlement tels sont entre autres les grands maux qui alimentent les réseaux sociaux depuis quelques temps. Ces pratiques qui portent atteinte à la dignité de l’homme et mettent à mal le bon vivre ne cessent de gagner de plus en plus les milieux jeunes. Créée par la loi numéro 006/PR/2015, l’Agence nationale de la sécurité informatique et de la certification électronique (Ansice) veut aller en guerre contre cette mauvaise utilisation des réseaux sociaux.

« Le cas d’abus, d’escroquerie et de fausses accusations ont atteint un niveau important sur les réseaux sociaux », s’inquiète le directeur général de l’Ansice, Mahamat Awar avant d’affirmer que « les réseaux sociaux au Tchad sont devenus le moteur de détachement des membres de nos sociétés et de nos normes culturelles. »

A entendre Mahamat Awar, le désordre que font les jeunes tchadiennes et tchadiens à travers les réseaux sociaux doit cesser car, « l’Ansice est outiller des moyens pour identifier et traquer ces criminels qui mettent en mal la cohabitation pacifique dans notre pays et les mettre à la disposition de la justice. » Pour la réalisation de cette mission, le directeur général de l’Ansice, Mahamat Awar entend établir des partenariats avec tous les acteurs concernés par la question de la cybercriminalité pour une lutte plus efficace.