Tchad : des mesures pour mettre fin à des années académiques élargies

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Tom Erdimi, prend des mesure pour mettre fin à ce qu’on qualifie : ‘’ d’élasticité des années académiques’’.

Depuis des années, il est presqu’impossible pour un étudiant de terminer le cursus sur une durée normale. L’obtention d’une licence intervient généralement 4 ou 5 ans après l’entrée à l’université. Cette situation créée un manque à gagner dans l’environnement universitaire. Plusieurs jeunes sont contraints de poursuivre les études dans d’autres pays afin d’obtenir leurs diplômes à temps.

Pour remédier à cette situation, le ministre de l’Enseignement supérieur, prend des mesures. La circulaire du 28 avril 2023, répertorie  trois catégories d’établissements d’enseignement supérieur pour l’année 2022-2023.

  • Les établissements d’enseignement supérieur dits « avancés » avec un taux d’exécution de plus de 40% ;
  • Les établissements d’enseignement supérieur ayant commencé l’année académique 2022-2023 avec un retard, mais avant le mois d’avril 2023;
  • les établissements d’enseignement supérieur n’ayant pas commencé l’année 2022-2023.

Face à cette situation relativement alarmante et dans le souci de renouer avec le cycle normal d’une année académique ; « il est formellement interdit aux établissements d’enseignement supérieur n’ayant pas encore commencé l’année académique 2022-2023 de la démarrer. » Le patron de l’enseignement supérieur, somme les établissements ayant commencé l’année académique avant le mois d’avril 2023, de l’achever au plus tard le 31 août 2023 au risque d’écoper des sanctions.

Tom Erdimi invite également chaque enseignant à assumer totalement sa charge horaire annuelle dans l’établissement d’affectation principal avant de prétendre à une quelconque mobilité dans le cadre de l’enseignement, de la recherche ou de la coopération. Et au chef de l’établissement doit sanctionner systématiquement tout enseignant ayant voyagé sans autorisation écrite préalable et sans ordre de mission de la tutelle. « Le chef de l’établissement doit faire respecter les horaires établis et affichés en vue de l’exécution dans le délai du chronogramme académique. »