Vandalisme à l’ambassade du Tchad à Paris : les coupables écopent de 2 à 3 mois de sursis

Huit individus de nationalité tchadienne et en situation irrégulière en France ont écopé de 2 à 3 mois de condamnation avec sursis pour dégradation en réunion commise à l’encontre de la représentation diplomatique.

La 10e chambre pénale du tribunal de grande instance de Paris a rendu le 25 octobre 2019 son verdict sur l’affaire de saccage de l’ambassade du Tchad à Paris. Les huit individus impliqués dans le saccage ont été tous déclarés coupables des faits qui leur sont reprochés.

Huit individus de nationalité tchadienne et en situation irrégulière en France ont écopé de 2 à 3 mois de condamnation avec sursis pour dégradation en réunion commise à l’encontre de la représentation diplomatique du Tchad à Paris, violences volontaires en réunion commises sur la personne de l’huissier de l’ambassade du Tchad et menaces de mort.

L’Etat du Tchad et l’huissier de l’ambassade étant reconnus comme victimes peuvent réclamer indemnisation, ils ont jusqu’au 14 mai 2020 pour le faire.

Les peines se répartissent comme suit :

  • Adam HAMED : 3 mois d’emprisonnement avec sursis
  • Alfidel ABBAKAR : 3 mois d’emprisonnement avec sursis
  • Djidda MAHAMAT DOUNGOUS : 2 mois d’emprisonnement avec sursis
  • Mouhamad MOUSSA : 2 mois d’emprisonnement avec sursis
  • Ousman MOHAMED AHMED : 3 mois d’emprisonnement avec sursis
  • Sef HASSAN : 3 mois d’emprisonnement avec sursis
  • Youssef ADAM BASSIM : 2 mois d’emprisonnement avec sursis

Les faits se sont déroulés dans la matinée du 26 mars 2019. Un groupe de jeunes de nationalité tchadienne et pour la majorité en exil ont pris d’assaut l’ambassade du Tchad à Paris situé au 65 Rue des Belles Feuilles dans le 16e arrondissement. Ils ont agressé physiquement l’huissier de l’ambassade, détruit des biens matériels et déchirés des documents. Au menu des revendications, le départ de l’armée française du Tchad, la fin du régime Déby et l’arrêt de la mauvaise gouvernance. La Police, dépêchée sur les lieux, a procédé à des arrestations.

En son temps, le ministère des Affaires étrangères, par la voix de son porte-parole « condamne avec force cet acte de vandalisme que rien ne justifie, et se félicite de la prompte réaction des forces de l’ordre françaises qui ont interpellé les auteurs de cet acte. »

Saccage à l’ambassade du Tchad à Paris : après la casse, la chasse !

Vingt-et-une personnes ont été arrêtées après avoir envahi et saccagé l’ambassade du Tchad à Paris. Selon un opposant tchadien, il s’agissait de migrants protestant contre la non-délivrance de leur passeport par les autorités.

L’ambassade du Tchad à Paris a été envahie, dans la matinée du mardi 26 mars, par une vingtaine de Tchadiens qui réclamaient la délivrance de leur passeport par l’administration consulaire. A la suite de cette occupation, 21 personnes ont été interpellées pour dégradations et violences volontaires, a précisé la préfecture de police de Paris.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères tchadien, Béchir Issa Hamidi, a dénoncé « une bande d’une vingtaine de délinquants », qui a « [agressé] le personnel et [vandalisé] les documents consulaires et autres biens matériels ». Dans un communiqué, le ministère « condamne avec force » l’occupation de son ambassade et « félicite » les forces de l’ordre françaises « qui ont interpellé » les auteurs.

Selon un opposant tchadien ayant requis l’anonymat, ces migrants tchadiens protestaient contre la non-délivrance de leur passeport par les autorités tchadiennes.

Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, prise lors de l’occupation, on entend en outre un des Tchadiens reprocher à la France de protéger le régime du président Idriss Deby, arrivé au pouvoir en 1990 en renversant Hissène Habré avec l’aide de Paris.