Tibesti : le PLD exige « l’arrêt immédiat des affrontements »

Le parti pour les libertés et le développement  (PLD), dans un communiqué a condamné les affrontements dans la région de Tibesti.

Dans un communiqué rendu public mercredi, 24 octobre 20219, Djassira Ngar, le secrétaire à l’information, à la sensibilisation et à la mobilisation du Parti pour les libertés et le développement  (PLD), a condamné « la guerre que mène le Gouvernement aux populations » du Tibesti.

Djassira Ngar a aussi exigé « l’arrêt immédiat des confrontations. »

« Après avoir géré de manière calamiteuse les ressources pétrolières du bassin de Doba et des autres champs pétroliers du pays, sans oublier l’or du Batha, le président Idriss Déby Itno voudrait coûte que coûte faire main basse sur l’or de Miski. Selon des informations concordantes, le gisement d’or dans cette localité serait considéré parmi les plus importants au monde », indique le PLD.

Selon le parti, « le gouvernement tchadien aurait octroyé un permis d’exploration minière de l’or de Miski à Benny Steinmetz Group Ressources (BSGR) qui aurait signé un protocole d’accord avec la SOGECT, une entreprise des proches du Président Déby. Ce qui expliquerait la hargne et la rage de celui-ci de mettre la main sur cette manne au prix d’extermination des habitants de la province. »

« Est-il besoin de rappeler que, depuis l’indépendance du pays, les populations du Tibesti ont payé un lourd tribut dans les différentes guerres qui y ont sévi. Comme tous les autres tchadiens, ils ont droit aussi à la paix, à la quiétude et au bonheur. »

Le PLD demande « aux forces vives de la nation de mobiliser, non seulement pour ramener la paix dans cette province, mais également pour la tenue d’un dialogue national inclusif pour une véritable réconciliation nationale entre les filières et les fils du pays. »

Tchad : les chefs des armées en visite de travail dans la province de Tibesti

Cette visite intervient quelques jours après un regain de tension suite à des affrontements qui ont été signalés entre l’armée et le comité d’auto-défense de Miski.

Toucher du doigt les réalités du terrain, c’est l’objectif de la visite du ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de la défense nationale, de la sécurité, des victimes de guerre et des anciens combattants, Mahamat Abali Salah, le chef d’état-major général des armées, Tahir Erda Taïro, et plusieurs officiers de l’armée ainsi que des responsables sécuritaires.

Cette visite intervient quelques jours après un regain de tension suite à des affrontements qui ont été signalés entre l’armée et le comité d’auto-défense de Miski.

De nombreux orpailleurs ont été déguerpis des zones de campement tandis que l’armée encercle les sites d’exploitation aurifère. La force mixte inter-mobile multiplie également la saisie de véhicules et d’armes.

Le ministre en charge de la défense a tenu plusieurs rencontres avec les autorités locales et les autorités traditionnelles. Il s’est également entretenu avec les chefs de canton de la province de Borkou, à Faya. Il les a appelé à soutenir et accompagner les mesures des autorités.

Tchad : de possibles affrontements dans la province de Tibesti

Selon la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme, des affrontements sont en cours dans cette province, au nord du pays.

Ces affrontements opposeraient l’armée tchadienne régulière à un comité d’autodéfense. Ils auraient démarré en milieu de semaine dernière à proximité de Miski. Ce comité est un groupe armé créé par les habitants au lendemain de la découverte des gisements d’or dans la zone. Une information que démentent les autorités à Ndjamena. Selon le ministère de la sécurité, il n’y a pas de groupes armés sur place.

Selon les indications données par Molly Sougui, ancien sous-préfet de Miski,  après le début du blocus opéré par l’armée tchadienne il y a près d’un an, des habitants de la zone de Miski dans la province du Tibesti avaient entamé des négociations. Actuellement en France, il reste tout de même le coordinateur d’un groupe d’autodéfense local.

Il n’y a pas d’affrontements, assure le ministre de la Sécurité. L’armée est effectivement sur place, poursuit Abali Sala, mais son rôle est seulement de lutter contre l’orpaillage illégal. « Nous avons commencé depuis le début de l’année des opérations avec pour objectif de mettre de l’ordre. Nous avons certainement rencontré des bandes organisées qui exploitaient l’or illégalement. »

La Convention tchadienne des droits de l’homme dans un communiqué, se dit inquiète face à la situation. Notons tout de même que l’association n’a établi aucun bilan.