Afrique du Sud : le processus de demande de visas assoupli

Le gouvernement sud-africain ambitionne de booster les entrées dans son territoire.Jeudi soir, Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud, a promis l’amélioration du système de délivrance de visas lors du discours annuel sur l’état de la nation. Cette mesure concerne les demandes de visas pour le tourisme, les affaires et le travail.

À en croire M. Ramaphosa, il est temps de « moderniser » davantage ladite procédure. Depuis l’année dernière, des visas électroniques ont été lancés par l’Afrique du Sud dans 14 pays du monde entier dont la Chine, l’Inde, le Kenya et le Nigeria.

Cette dynamique va se poursuivre selon le successeur de Jacob Zuma. La nation arc-en-ciel espère attirer de bons profils pour son économie et accélérer la reprise du secteur touristique.

Sénégal : « bilan satisfaisant » d’internalisation des directives de l’Uemoa

En 2021, Dakar a atteint un taux moyen de mise en œuvre des réformes de 76,1 % et un taux moyen d’exécution technique des projets et programmes de 81 %.Si la pandémie de la Covid-19 a rudement malmené l’économie sénégalaise, elle n’a cependant pas empêché le pays de faire des progrès dans le respect de ses engagements communautaires. C’est ce qui ressort des résultats de la 7e revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) au Sénégal présentée ce jeudi dans la capitale sénégalaise.

Dans le cadre de la revue 2021, les évaluations ont porté sur 116 réformes et 9 projets et programmes. Ceux-ci concernent plusieurs domaines sectoriels répartis en trois composantes : la gouvernance économique et la convergence, le marché commun et les réformes structurelles.

« Au niveau du Sénégal, les trois composantes ont évolué de façon relativement homogène. Pour la gouvernance économique et la convergence, nous sommes à presque 2 % de progression. Pour le marché commun, nous sommes aussi à presque 2 % et pour les réformes structurelles à presque 2,8 %  », a indiqué le président de la Commission de l’Uemoa, le Sénégalais, Abdoulaye Diop.

Selon lui, pour aller de l’avant, gagner les batailles de la compétitivité, de la croissance et de la résilience, les économies de la zone ont besoin de réformes structurelles fortes. « Or, relève-t-il, dans cette composante, le Sénégal a connu des gains de près de 2,8 %. Ce qui est important. Parce qu’il faut que l’effort soit bien calibré, homogène dans le temps et dans les composantes pour que l’on puisse avoir des résultats durables ».

En outre, M. Diop s’est félicité de la performance du Sénégal : « Ce que je retiens fondamentalement est l’engagement du ministre et de ses collègues pour prendre les mesures nécessaires afin d’aller vers des efforts supplémentaires, des performances que nous aurons à constater lors des prochaines revues ».

« Il s’agit là d’un résultat satisfaisant dont il faut se réjouir », a déclaré de son côté le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, ajoutant qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. Il s’est ainsi engagé à effectuer des efforts beaucoup plus importants pour essayer d’internaliser le maximum de textes.

Des difficultés à surmonter

Pour parvenir à une application complète des directives de l’Uemoa, le Sénégal et les autres pays de l’espace communautaire devront relever quelques obstacles. Il s’agit entre autres des droits d’établissement, des professions libérales, de la passation des marchés publics, de la charge à l’essieu…

« Nous sommes dans une communauté où il nous faut avoir un même niveau d’application du dispositif réglementaire. C’est ce qui justifie notre travail à avoir des textes à internaliser parce que les législations sont différentes. Et il faut quand même, pour avoir une économie communautaire, travailler à avoir un dispositif réglementaire commun », a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo.

La libre circulation des biens et des services est l’autre objectif que les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine doivent atteindre. A ce propos, le ministre des Finances et du Budget a rappelé que le président Macky Sall a décidé récemment de regrouper tous les organes de contrôle routier sur un même site. Cette mesure devrait limiter les tracasseries que rencontrent les transporteurs sur les différents corridors.

« Nous sommes très satisfaits. Je pense que cela constituera un point important pour pousser les autres Etats où nous avons des difficultés sur ce point à faire avancer les choses », a estimé Abdoulaye Diop.

Tout en reconnaissant les difficultés inhérentes à la marche de l’Union, l’ancien ministre sénégalais du Budget a souligné la nécessité de veiller à assurer l’effectivité dans la mise en œuvre de tous les textes communautaires.

Par ailleurs, le président de la Commission de l’Uemoa a plaidé pour une meilleure collaboration dans le domaine de l’enseignement supérieur. Des progrès sont ainsi à faire en ce qui concerne l’organisation du baccalauréat pour assurer une plus grande mobilité des étudiants dans l’espace communautaire.

De même, il a préconisé de transposer le plus efficacement possible les actes pris dans le domaine de la mutualité sociale. S’agissant des marchés publics, M. Diop a indiqué qu’il faut travailler à ce qu’ils puissent permettre une bonne exécution des projets et programmes aussi bien au niveau des Etats que de la communauté. Tout cela, en gérant la double contrainte que constitue la célérité, mais également la transparence.

« L’objectif est d’être dans une communauté forte et où les conditions de concurrence sont davantage assainies », a soutenu Abdoulaye Daouda Diallo, assurant que le gouvernement sénégalais s’est engagé à faire tous les efforts qu’il faut pour respecter ses engagements communautaires.

Ghana: le taux d’inflation atteint près de 14%

L’indice des prix à la consommation (IPC), qui mesure l’inflation, a augmenté à 13,9% pour le mois de janvier 2022.Le statisticien du gouvernement, Samuel Kobina Annim, a expliqué que ce chiffre représente une hausse de 1,3 points de pourcentage par rapport aux 12,6% enregistrés au mois de décembre 2021.

Selon le professeur Annim, l’inflation mensuelle entre décembre 2021 et janvier 2022 est de 2,1 %.

Le logement, l’eau, l’électricité, le gaz, les autres combustibles et le transport, a-t-il ajouté, ont enregistré des taux d’inflation supérieurs à la moyenne nationale de 13,9%.

Au niveau régional, il a déclaré que l’inflation globale en glissement annuel va de 6,9% dans la région orientale à 18,4% dans la région du Grand Accra.

S’agissant de l’inflation alimentaire et non alimentaire, le professeur Annim a souligné que le taux d’inflation alimentaire de janvier est de 13,7%, ce qui est supérieur à l’inflation alimentaire de décembre (12,8%) et à la moyenne des 12 mois précédents (10,4%).

La Gambie va organiser un sommet sur la finance islamique

Le huitième Sommet africain de la finance islamique (AIFS, sigle anglais) se tiendra le 23 mars prochain à Banjul.Le Sommet va servir de plateforme aux groupes de réflexion africains pour discuter de stratégies innovantes d’inclusion financière qui contribueraient à faciliter davantage le développement en Afrique.

Le Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE, sigle anglais) et les Emirats arabes unis sont les principaux organisateurs du Sommet africain de la finance islamique, en collaboration avec le ministère gambien du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi. Il aura lieu dans le nouveau Centre de conférence international Sir Dawda Kairaba Jawara le 23 mars 2022.

Un atelier post-événement de deux jours suivra à la fin du sommet. Les organisateurs de l’AIFS considèrent l’Afrique comme une autre destination pour le développement socio-économique grâce au système financier islamique.

Muhammad Zubair Mughal, Directeur général du Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE), a déclaré que l’avenir de l’industrie de la finance islamique en Afrique est très prometteur, car bien que les pays africains soient confrontés à une myriade de défis socio-économiques, leurs économies sont sur la voie de la croissance.

Il a ajouté que le moment est peut-être venu d’adopter les concepts de la finance islamique pour élaborer des politiques financières non seulement au niveau institutionnel mais aussi au niveau de l’Etat.

M. Mughal s’est dit convaincu que les dirigeants africains, tout en plaçant leurs pays sur les bonnes trajectoires de développement, considéreront le système financier islamique comme la clé de la réalisation de leurs objectifs socio-économiques.

L’ordre du jour du sommet comprendra une introduction à la finance islamique à partir du développement historique, des défis réglementaires et des opportunités. Il va décrire le rôle du système financier islamique dans l’inclusion financière, la gouvernance et le cadre de conformité à la charia, et la mise en œuvre du système d’audit de la charia pour réglementer l’industrie financière islamique.

L’AIFS reconnaîtra également le rôle des institutions financières gambiennes dans le développement du système financier islamique par le biais d’avenues conformes à la charia.

Des sommets similaires organisés par le Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE) ont déjà eu lieu en Ethiopie, au Kenya, à Maurice et en Tanzanie.

Présent dans 35 pays, le Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE) est un organisme de recherche dans le secteur de la banque et de la finance islamiques, qui fournit des services de conseil et d’éducation de pointe.

Namibie : la découverte de pétrole change la donne (expert)

La récente découverte de pétrole en Namibie doit être bien gérée pour éviter les déboires qu’ont subis d’autres pays auparavant, a déclaré ce jeudi un expert en énergie.Le Directeur général de Fannon Global Advisors, Frank Fannon, a affirmé que la nouvelle découverte de pétrole sur le projet Graff-1 de Shell « confirme à l’industrie mondiale que la Namibie a les ressources nécessaires pour attirer les meilleurs et les plus brillants éléments du monde ».

La compagnie Shell avait annoncé le mois dernier la découverte de pétrole au niveau de son puits d’exploration Graff-1 au large de la Namibie.

« Cette découverte change la donne pour le pays : c’est la première découverte de pétrole en Namibie », a déclaré M. Fannon à la Chambre africaine de l’énergie.

Il a toutefois mis en garde les autorités namibiennes pour qu’elles puissent « rester sur une voie disciplinée », afin d’éviter de prendre des décisions politiques qui mettraient en péril les perspectives d’une industrie pétrolière prospère, capable de changer radicalement l’économie du pays.

« Avec une découverte de cette importance, il y a souvent des hommes politiques qui voudraient commencer à dépenser de l’argent et accélérer les délais ou couper les coins pour répondre à des cycles politiques plutôt que commerciaux. J’encourage le pays à rester sur une voie disciplinée », a-t-il déclaré.

Transition verte et numérique: l’UE va investir 1,6 milliard d’euros au Maroc

L’Union européenne (UE) va investir un montant de 1,6 milliard d’euros dans la transition verte et numérique au Maroc, un investissement qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie européenne, baptisée, Global Gateway, lancée en décembre dernier.L’annonce a été faite, ce mercredi par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, via son compte Twitter, à l’occasion de sa visite à Rabat.

‘’L’UE investit 1,6 milliard d’euros au Maroc. C’est une grande opportunité pour la transition verte et numérique. J’espère que nous réaliserons ensemble de grands projets, pour le bénéfice des Marocains », a souligné la responsable européenne.

Selon la Commission européenne, la stratégie européenne Global gateway vise à ‘’développer des liens intelligents, propres et sûrs dans les domaines du numérique, de l’énergie et des transports et à renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de recherche dans le monde entier ».

Ce modèle européen consiste ainsi à investir, dans le monde entier et en particulier en Afrique, dans des infrastructures tant matérielles qu’immatérielles, dans des investissements durables dans les domaines du numérique, du climat et de l’énergie, des transports, de la santé, de l’éducation et de la recherche.

Global Gateway s’est fixé pour objectif de « »mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros d’investissements entre 2021 et 2027 pour soutenir une reprise mondiale durable, en tenant compte des intérêts de l’UE et des besoins de ses partenaires ».

Le premier pays à recevoir un financement dans le cadre de ce programme d’infrastructures.

Af’Sud : vers l’imposition de quotas d’emploi pour les étrangers

L’Afrique du Sud prépare une loi qui imposera un quota d’étrangers que les entreprises nationales afin de permettre au gouvernement de lutter contre la montée du chômage, a déclaré mercredi le ministre de l’Intérieur Aaron Motsoaledi.Motsoaledi a déclaré que la loi proposée introduirait des quotas d’emploi pour les ressortissants étrangers dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement du président Cyril Ramaphosa pour faire face à la hausse du chômage et à la résurgence du sentiment anti-migrants. 

« Si vous êtes un homme d’affaires sud-africain qui ouvre un restaurant ou une usine, il n’y a pas de loi qui vous dit quoi faire, vous pouvez faire venir 100% de ressortissants étrangers ou 100% de Sud-Africains. Nous disons qu’il y a un problème de chômage et l’absence de tels quotas », a déclaré M. Motsoaledi à l’agence de presse Bloomberg.

La présence d’un grand nombre d’étrangers – en particulier les Africains noirs des pays voisins – a alimenté le ressentiment à l’égard des non Sud-Africains ces dernières années, entraînant des attaques xénophobes meurtrières en 2008 et 2015.

Les attaques contre les étrangers ont refait surface ces derniers mois, des Sud-Africains s’en prenant à des entreprises appartenant à des non-Sud-Africains ou à des camions conduits par eux.

Le ressentiment a été aggravé par la hausse du chômage, évalué à un taux record de 35% à la fin de 2021.

Sénégal : haro sur les usines de farine de poissons

Le Sénégal pourrait connaître un déficit de l’offre de poisson d’environ 150 mille tonnes par an au cours des années 2020 à cause de ces installations industrielles.En Afrique de l’Ouest et plus particulièrement au Sénégal, la rareté du poisson n’est pas seulement due à la surpêche. Les usines de farine et d’huile de poissons installées en masse sur les côtes sont aussi pointées du doigt.

Dans un récent rapport, publié le 21 janvier dernier,l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais) alerte sur « l’impact négatif considérable
» de ces industries de farine et d’huile de poisson au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.

La matière première utilisée dans ces usines consiste en de grandes quantités de petits poissons pélagiques (essentiellement des sardinelles et des ethmaloses) pêchés dans les eaux marines et estuariennes puis transformés en farine ou huile de poisson pour nourrir des animaux dans les pays développés au détriment de la consommation locale.

Selon le rapport, le pays de la Teranga à lui seul risque ainsi de perdre des milliers de tonnes de poissons à cause de l’activité de ces usines alors que le pays est « fortementdépendant de la consommation de poisson ».

Par ailleurs, souligne la FAO citant des chiffres de 2018, ces unités industrielles présentent un faible poids socio-économique alors qu’elles représentent une menace majeure pour les moyens de subsistance de 600 mille travailleurs du secteur de la pêche artisanale. Alors qu’elles n’emploient, selon la FAO, que 129 travailleurs permanents et 264 travailleurs temporaires, généralement recrutés parmi la population locale.

Partant de constat, le Responsable de la campagne Océans à l’ONG Greenpeace Afrique, Dr Aliou Ba, estime que « les États Ouest-africains devraient se passer de ces industries destructives et prendre leurs responsabilités afin de préserver la sécurité alimentaire, les emplois et le bien-être des populations. »

A en croire M. Ba, « nos gouvernements ont créé un modèle économique qui profite aux industriels des pays développés, plutôt qu’à notre propre population. Ils doivent changer cela maintenant. (Car) tout type de développement devrait placer les intérêts des peuples africains en son centre. »

Greenpeace Afrique réclame donc des actes forts de la part de l’Etat du Sénégal pour la durabilité de la pêche et la protection des métiers des femmes transformatrices de poissons.

L’ONG préconise le gel de nouvelles autorisations d’implantation  d’usines de farine de poisson comme stipulé dans les recommandations des concertations nationales sur les usines de farine et d’huile de poisson tenues le 24 Octobre 2019.

Par ailleurs, elle demande la prise de décision interdisant l’utilisation du poisson entier par les usines de farine et d’huile de poisson, et la fermeture des usines de farine et d’huile de poisson utilisant du poisson frais propre à la consommation humaine.

Elle plaide enfin pour la protection des métiers des femmes par la signature du décret de reconnaissance des métiers de la transformation artisanale des produits halieutiques.

Entreprise : Kajou lève 1 million d’euros pour son développement en Afrique

Kajou est une entreprise sociale créée par l’ONG Bibliothèques Sans Frontières qui développe des solutions innovantes pour distribuer du contenu numérique de formation et d’information aux populations peu ou pas connectées à internet. Kajou vient de clôturer un tour de table d’1 million d’euros (655 millions francs CFA) pour accélérer son développement en Afrique de l’Ouest, en particulier au Sénégal, en Côte-d’Ivoire, au Bénin, au Togo et au Cameroun.

La BOAD engagée à optimiser son impact et sa capacité d’investissement

Face aux multiples défis auxquels est confrontée la sous-région, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) est bien décidée à optimiser son impact en renforçant sa capacité d’investissement et sa gouvernance.

L’institution bancaire réaffirme ses ambitions à appuyer les États membres afin de lutter contre la pauvreté, l’inégalités d’accès à l’éducation et à la santé, ainsi que le changement climatique, l’insécurité alimentaire, la crise sécuritaire au Sahel et le déficit d’infrastructures.  

Avec une croissance annuelle soutenue (+5,3%) supérieure à la moyenne subsaharienne (3,1%), une évolution du revenu moyen par habitant de 2,3% en moyenne annuelle, l’UEMOA a enregistré d’importants progrès économiques ces dix dernières années. 

Des performances auxquelles a contribué la BOAD en finançant des projets majeurs dans les secteurs public et privé. Face aux multiples défis révélés ou amplifiés par la pandémie de Covid-19, l’institution compte plus que jamais jouer ce rôle de catalyseur, rapporte une note d’information transmise à APA.  

L’objet de son nouveau plan stratégique « Djoliba » s’étend de 2021 à 2025, dont l’approche vise à renforcer sa capacité d’intervention à travers une augmentation du capital et un recours à des outils d’optimisation de son bilan.

Porté par le président de la BOAD, le Béninois Serge Ekué, le plan Djoliba comprend trois axes forts : le renforcement des fonds propres de l’institution pour accroître les capacités d’action et le nombre de projets soutenus (niveau de financements fixé à 3 300 milliards de FCFA, soit plus de 50 % par rapport au plan précédent).  

Ce plan comprend en outre une meilleure gestion des ressources financières et la transformation de l’institution en une banque « experte » dédiée aux projets à impact, pour des programmes d’investissements plus pertinents. 

Accélérer l’intégration économique 

Pour faire de la BOAD l’institution de référence en matière d’impact durable, d’intégration et de transformation de l’Afrique de l’Ouest, le Plan Djoliba 2021-2025 fixe cinq secteurs prioritaires d’intervention : l’agriculture et la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables, les infrastructures de base, la santé-éducation et l’habitat social. Fin 2021, 436,2 milliards de FCFA avaient ainsi été engagés.

L’institution compte aussi favoriser le développement des entreprises, avec comme objectif de contribuer à la création de 245 000 emplois supplémentaires, dont environ 17 000 dans le segment des micro-entreprises et des PME. 

Un accord de coopération BOAD-BPI France a notamment été formalisé mi-septembre 2021 afin de développer des activités et cofinancer des projets relatifs à la création, l’innovation, le développement, l’investissement, et l’internationalisation. 

A travers ce partenariat, les deux institutions se sont engagées à renforcer les relations d’affaires entre les entreprises européennes et celles de l’UEMOA, à dynamiser le cofinancement des projets et de programmes dédiés, et à renforcer l’assistance technique mutuelle. 

Cercle vertueux

En affichant comme objectif d’augmenter le capital de la BOAD et de favoriser l’arrivée d’acteurs financiers bien notés, Serge Ekué espérait voir la note de la banque s’améliorer et pouvoir lever davantage de fonds pour faire face aux défis de développement des États de l’UEMOA: C’est désormais chose faite. 

Le 17 novembre 2021, l’agence de notation Fitch a révisé la perspective de la notation de la BOAD de négative à stable et a confirmé sa note à BBB, du fait du renforcement de la capacité de soutien de ses actionnaires avec le rehaussement des notations de la Côte d’Ivoire, de B+ à BB- en juillet 2021, et du Bénin, de B à B+ en octobre 2021, dans un contexte d’amélioration des perspectives macroéconomiques.

Ces bons résultats, l’institution les doit aussi au renforcement et à l’acquisition de nouvelles compétences du personnel. En novembre 2020, Maryse Lokossou est nommée directrice de Cabinet du président de la BOAD, où elle épaule M. Ekué dans ses initiatives visant à augmenter les fonds propres de la banque. 

Un poste clé pour celle qui fut conseillère technique chargée des financements internationaux auprès du ministre de l’Economie et des finances du Bénin et qui connaît parfaitement les enjeux liés aux attentes des Etats membres, des agences de notation et des investisseurs internationaux. 

Sa nomination illustre le renouvellement de génération et l’importance de la question du genre, une cause chère à cette Béninoise qui a cumulé quinze ans d’expérience dans le secteur de la banque et la finance.

Mme Maryse Lokossou compte parmi les sept personnalités béninoises distinguées dans la dernière promotion de Young Leaders, le programme phare de la French-African Foundation.

Selon elle, « rejoindre ce programme représente une opportunité unique de construire ensemble une vision stratégique répondant aux problèmes auxquels le continent est confronté : chômage, infrastructures durables, énergie, éducation, questions climatiques, inégalités de genre ». 

Une position que partagent d’ailleurs deux autres lauréats de ce programme, le Béninois Albéric Patinvoh, directeur général du courtier d’assurance Willis Towers Watson Côte d’Ivoire et l’Ivoirien Claude Koua, économiste senior au sein de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire.  

Le premier se dit convaincu que les réponses apportées à « nos défis ne pourront provenir que d’une réflexion conjointe ». Quant au second, il souligne que « la connaissance du terrain, du milieu social, du contexte économique et de l’historique de notre zone de compétence me permettent d’éclairer au mieux les décisions de coopération entre la France et l’Afrique de l’Ouest, à travers des recommandations visant à améliorer l’impact des politiques économiques ». 

Ce sont des synergies que le prochain séminaire des Young Leaders qui se tiendra à Dakar au mois de mars, contribuera ostensiblement à renforcer.  

Les enjeux du contrôle de la dette au menu de la 9e AG de l’AISCCUF à Abidjan

Les enjeux du contrôle de la dette et le contrôle de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) sont au menu de la 9e Assemblée générale l’Association des Institutions Supérieures de Contrôle ayant en Commun l’Usage du Français (AISCCUF), dont les travaux se sont ouverts, lundi, à Abidjan.

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé à l’ouverture de cette 9e Assemblée Générale de l’Association des Institutions Supérieures de Contrôle ayant en Commun l’Usage du Français (AISCCUF).

Le chef du gouvernement ivoirien, qui représentait le président de la République, Alassane Ouattara, a déclaré que « sans administration transparente utilisant rationnellement et pertinemment la richesse nationale commune », l’on ne peut atteindre efficacement les ODD. 

Il a ajouté qu’une « administration dotée de la probité la plus grande, sans administration attentive, véritable » alliée au secteur privé et des entrepreneurs dans leur développement, cette vison ne pourra se réaliser à la pleine mesure des ambitions. 

Pour lui, la Cour des comptes, dans son rôle, doit permettre d’assurer la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion des affaires publiques, ainsi que la lutte contre le détournement des deniers publics.

L’AISCCUF est une organisation regroupant les Institutions Supérieures de Contrôle (ISC) de l’espace francophone. Elle a pour but de favoriser les partages d’expériences, d’échanger sur les normes internationales et de renforcer les capacités de ses membres par la formation et l’assistance technique. 

Cette 9e Assemblée générale qui se tient sur les bords de la lagune Ebrié se déroule du 1er février 2022. Aujourd’hui,  l’association comprend 43 membres contre 18 membres à sa création en 1994. 

Report à 2023 des assemblées annuelles du FMI et de la BM prévues à Marrakech

Les assemblées annuelles du Fonds monétaires International et de la Banque mondiale prévues en octobre prochain à Marrakech ont été reportées à 2023 en raison des incertitudes liées à l’évolution de la situation sanitaire, ont annoncé lundi les institutions de Bretton Woods.Les réunions annuelles de cette année auront ainsi lieu à Washington en octobre, indique un communiqué conjoint des deux institutions, notant que suite à des consultations avec le gouvernement marocain, il a été décidé de reporter la tenue de ce conclave au Maroc jusqu’en 2023.

Le FMI et la Banque mondiale reportent ainsi pour la deuxième fois leurs réunions au Maroc. Les deux institutions avaient initialement prévu de tenir les assemblées annuelles de 2021 dans le Royaume, avant que le contexte sanitaire ne vienne chambouler leurs plans.

Les assemblées annuelles se tiennent généralement pendant deux années consécutives au siège de la Banque mondiale et du FMI à Washington, puis dans un pays membre tous les trois ans.

Par ailleurs, le doute plane toujours quant au format qui sera adopté lors de la réunion de printemps en avril prochain. «Nous espérons pouvoir organiser des réunions hybrides, mais le format exact dépendra de l’évolution des conditions sanitaires et de voyage», indiquent la Banque mondiale et le FMI.

Côte d’Ivoire: le litre de l’essence super augmente de 20 Fcfa

Le prix de l’essence super passe de 615 à 635 Fcfa/litre du 1er au 28 février 2022, soit 20 Fcfa d’augmentation.

Selon une note de la direction générale des hydrocarbures consultée par APA, lundi, le prix maxima de détail des produits pétroliers pour la période du 1er au 28 février 2022 indique pour l’essence super sans plomb à l’ambiant un coût de 635 Fcfa/litre contre 615 Fcfa/litre les mois précédents, soit une augmentation de 20 Fcfa.  

Le prix du gasoil, lui, reste inchangé à 615 Fcfa/litre de même que le pétrole lampant qui reste inchangé à 555 Fcfa le litre à l’ambiant.  Et ce, depuis quelques années.

Ce produit pétrolier est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages, où les populations n’ont pas accès à l’électricité.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B 6) reste également stable à 2 000 Fcfa. De même le coût de la bouteille de 12,5 Kg, une bonbonne très utilisée dans les ménages dans le pays, qui demeure inchangé à 5 200 Fcfa.

La bouteille de 15 Kg est fixée à 6 965 Fcfa et celle de 17,5 Kg à 8125 Fcfa. Quant à la bouteille de 25 Kg elle est cédée à 11 610 Fcfa et celle de 28 Kg à 13.000 Fcfa.

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.

Afrique : la Bad au secours de l’industrie pharmaceutique

La Banque africaine de développement (Bad) va débloquer 3 milliards de dollars pour accompagner la relance de l’industrie pharmaceutique du continent, a annoncé, samedi à Dakar, Dr Akinwumi Adesina.C’est une visite symbolique qu’a effectuée le président de la Bad, Dr Akinwumi Adesina, à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD). Ce centre de recherche est en effet à la pointe de la lutte contre les maladies infectieuses dont souffre l’Afrique et travaille actuellement sur la production de vaccins contre la Covid-19.

Accompagné du ministre en charge du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE), Abdou Karim Fofana, le patron de la banque panafricaine a passé en revue les installations de l’IPD avant d’animer une conférence de presse.

Au cours de cette dernière, il a annoncé la mise à la disposition de l’Afrique d’un pactole de 3 milliards de dollars, soit 1764 milliards de francs CFA, pour booster la production locale de médicaments.

Dans l’immédiat, ces fonds devraient permettre la production de remèdes contre le coronavirus. Car au moment où « les gens parlent de quatrième et de cinquième doses, après avoir pris les trois premières, en Afrique, on cherche la première », a déploré le banquier, ajoutant que l’inégalité qui existe dans la distribution des vaccins doit être réglée.

« Les Africains ne doivent pas être laissés au plus bas de l’échelle concernant les vaccins. Ils ne peuvent pas aussi dépendre toujours d’un système qui produit tout ce qui est lié aux vaccins, aux tests et qui est concentré hors de l’Afrique », a soutenu Dr Adesina.

Pour inverser la tendance, il a estimé que « l’Afrique doit avoir la capacité de gérer tout ce qui est lié à la Covid-19 en étant capable de faire des tests, d’avoir accès aux vaccins, mais aussi de pouvoir les produire sur place ».

A l’en croire, entre 80 et 95% des produits pharmaceutiques utilisés en Afrique sont importés, alors qu’il y a là « une concentration » de maladies comme le Paludisme, le Sida, la Fièvre jaune ou encore Ebola.

Faisant référence à la pénurie de médicaments durant la crise de la Covid-19, il a rappelé l’attitude des pays occidentaux qui se sont d’abord préoccupés de la santé de leurs populations avant de penser aux pays en développement.

Partant de ce constat, il a souligné la nécessité pour le continent « d’avoir la capacité de produire des médicaments pour assurer la santé de la population et ne pas laisser la santé de 1,4 milliard de personnes à la générosité des autres. »

Et pour y arriver, a-t-il affirmé,  les États africains doivent avoir les capacités techniques, la matière première, les laboratoires, mais aussi soutenir le secteur pharmaceutique local.

Il a ainsi annoncé une collaboration entre la Bad et l’IPD dans la production de tests rapides, de produits pharmaceutiques pour d’autres maladies et la fabrication des vaccins contre la Covid-19 dont moins de 1% des sont produits en Afrique.

L’Administrateur général adjoint de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Ousmane Faye, a estimé à 220 millions de dollars les fonds nécessaires à l’IPD pour produire 50 millions de doses de vaccins entre 2022 et 2023. Dr Akinwumi Adesina lui a assuré du soutien de la Bad et promis une assistance financière comprise entre 45 et 100 millions de dollars.

Le concept « Elu produit de l’année » s’installe en Côte d’Ivoire

Le concept « Élu Produit de l’année », visant à désigner des produits et services lauréats, par des consommateurs, a été lancé vendredi en Côte d’Ivoire, 35 ans après la création de ce concours qui se déroule chaque année dans près de 40 pays.

Le concept a été lancé vendredi, en Côte d’Ivoire, par M. Youssef Othmani, le managing director « directeur général » et M. Ismail Ben Miled, lors d’une conférence de presse, devant un pool de journalistes, dans un hôtel au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan. 

« Elu produit de l’année » est le leader mondial en matière de trophées pour l’innovation produit, et le seul prix 100% désigné par les consommateurs. Selon M. Ismail Ben Miled, aujourd’hui, en Afrique le concept est présent en Tunisie, Algérie, Maroc et l’Afrique du Sud. 

La Côte d’Ivoire est le premier pays en Afrique de l’Ouest où ce concept sera implémenté dès cette année 2022. Ce concours se veut une étude sur le comportement du consommateur face à l’innovation des produits. 

Il concerne tous types de produits de large consommation et de services mettant en avant leurs innovations et a pour objectif de guider les consommateurs vers les meilleurs nouveaux produits disponibles sur le marché et valoriser l’innovation.

Selon le processus, les entreprises dans une catégorie ciblée s’inscrivent et indiquent leur produit en remplissant un formulaire via un site web. Ensuite, une présélection est faite par un Comité d’éthique.

  Les produits présélectionnés seront présentés au spécialiste local de la recherche pour procéder à une enquête auprès des consommateurs composés d’un panel représentatif de 2.400 consommateurs. 

M. Youssef Othmani a relevé que l’étude, menée par un Cabinet reconnu, évaluera les produits présélectionnés à travers le plus grand sondage national auprès des consommateurs et identifiera les gagnants selon trois principaux critères.

 Ces trois principaux critères sont notamment l’innovation, l’intention d’achat et la qualité du produit, basés sur un paramètres de Score Global Product. Les gagnants et les participants reçoivent à terme,  les rapports d’enquêtes de leurs catégories respectives.  

Un  « test en situation réelle du produit » est par ailleurs effectué auprès de ménages. Tous les produits sont testés par un panel représentatif issu de familles consommatrices des produits candidats.

Les testeurs reçoivent les produits avec leurs emballages pour une expérience client, authentique et en situation réelle de consommation, une opération encadrée par le partenaire d’étude, indépendant, de manière hebdomadaire. 

M. Philippe Gelder est le concepteur du logo « Élu produit de l’année » qui récompense l’innovation pour les produits et les marques. Le concept fait son entrée en Côte d’Ivoire grâce au mandat donné à sa représentation en Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie).

« Aujourd’hui, nous arrivons en Côte d’Ivoire (…) parce qu’il faut que nous ayons les bonnes personnes, le bon contexte. Nous allons défendre les valeurs de ce logo avec une équipe de qualité et en respectant tous les paramètres », a-t-il dit.      

Crée en 1987, le logo « Élu produit de l’année » est aujourd’hui présent dans près de 40 pays soit plus de 3,5 milliards de consommateurs à travers le monde qui sont exposés au fameux logo rouge. 

Le logo a pour but essentiel de guider le consommateur vers les nouveaux produits sur le marché et de récompenser les marques et les fournisseurs de services pour leurs innovations. Il est décerné par un échantillon représentatif de la population. Une distinction qui sert d’indicateur pour les acheteurs, en suivant la recommandation de milliers d’autres consommateurs.

Quant aux produits gagnants, le logo représente pour eux un argument marketing très puissant, avec des résultats prouvés notamment à travers l’augmentation des ventes, l’élargissement de la distribution et la notoriété de la marque.

Côte d’Ivoire: déclaration de la TVA « uniquement » sur e-impôt dès le 1er février 2022

La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Côte d’Ivoire se fera désormais « uniquement » sur le portail e-impôts, à partir du 1er février 2022, a annoncé vendredi le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara.

M. Abou Sié Ouattara a annoncé cette disposition, à l’occasion du lancement de la nouvelle administration digitalisée de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en présence du ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo.  

Il s’agit « d’informatiser toute la chaîne de gestion de la TVA depuis la déclaration jusqu’au contrôle fiscal », a dit M. Abou Sié, ajoutant qu' »à partir du 1er février 2022, la déclaration de la TVA se fera désormais uniquement sur le portail e-impôts ».

Le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, a souligné que cette déclaration « obéira aux conditions légales de déductibilité dont le non-respect entrainera un rejet automatique des montants à déduire ».

M. Moussa Sanogo a souligné que « l’objectif est de simplifier les procédures administratives, de réduire le temps nécessaire à l’accomplissement des obligations fiscales par les contribuables et d’alléger les charges induites par ces procédures pour les contribuables ». 

Cela, ajoutera-t-il, vise également à offrir un service public fiscal de qualité, à renforcer la prévisibilité des lois et des règles fiscales et à induire un environnement propice pour la réalisation des affaires en Côte d’Ivoire. 

Pour prévenir tout désagrément, le ministre du Budget a invité les opérateurs économiques à vérifier leurs immatriculations au fichier des contribuables afin d’éviter des difficultés concernant le bénéfice du droit à déduction ou le bénéfice du remboursement de la TVA.  

« Il était urgent pour nous de mettre en place une administration digitalisée de la TVA qui sécurise les entreprises et leurs opérations en Côte d’Ivoire », a-t-il dit, soutenant qu’au-delà des conditions fiscales, cela touche l’environnement des affaires.  

« Le non respect des conditions prescrites par la loi pour exercer le droit de déduction entraînera le rejet de la taxe indûment déduite, et c’est la machine qui dira que le droit de déduction n’est pas conforme à la loi », a poursuivi le directeur général des impôts. 

Cette plateforme digitale se veut « un outil de déduction automatique ou de non déduction automatique de la taxe qui aura été indûment récupérée par l’entreprise », a relevé M. Abou Sié Ouattara.   

L’administration fiscale ivoirienne a mis en place en 2017 le portail e-impots pour la déclaration et le paiement en ligne des impôts et taxes. Il est annoncé dans les semaines à venir, la mise en place d’un système digital de gestion de la fiscalité immobilière.

Dakar et la Bad signent quatre conventions de financement

La Banque africaine de développement (Bad) a alloué au Sénégal des fonds estimés à plus de 183 milliards de FCFA pour accompagner plusieurs secteurs dont le privé national.La visite officielle du président de la Bad, Dr Akinwumi Adesina, au Sénégal a été fructueuse pour ce dernier. En effet, au sortir de la rencontre entre Dr. Adesina et les organisations du secteur privé, jeudi soir à Dakar, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a signé quatre accords de financements avec des représentants de la banque régionale.

Le premier accord de financement porte sur un prêt concessionnel d’un montant de 71 milliards de FCFA. Il vise à soutenir la relance économique, l’accélération de l’industrialisation et la création d’emplois, et à accompagner les micros, petites et moyennes entreprises ainsi que l’accroissement de l’investissement privé.

Cette convention permettra aussi le renforcement de la compétitivité des chaînes de valeurs, la mise en place d’une task-force compétitivité à Dakar et dans six régions pilotes, l’assistance technique, la formalisation et l’adoption de technologies, l’autonomisation des femmes…

La deuxième convention porte sur un financement de 110 milliards de FCFA. Elle est destinée au Programme de désenclavement des zones agricoles et minières. L’objectif visé est de permettre aux acteurs économiques s’activant dans sa zone d’intervention d’être plus compétitifs. Elle prévoit notamment la réhabilitation de 361 km de routes, l’aménagement de 112 km de routes et de six km de voiries pavées.

La troisième signature a porté sur un protocole de don pour le programme de partenariat d’affaires des PME d’un montant de 580 millions de FCFA. Le but est de faciliter l’accès aux marchés de 120 PME sénégalaises au marché local et à l’étranger.

La quatrième et dernière convention portait sur l’autonomisation de 1300 entreprises détenues par des femmes. Elle est dotée d’une enveloppe de 2,33 milliards de FCFA.

Dr Akinwumi Adesina a profité de l’occasion pour appeler le secteur privé à davantage investir dans les infrastructures, l’agriculture et l’énergie qui constituent des piliers incontournables au développement de l’Afrique.

Amadou Hott s’est quant à lui félicité de la confiance renouvelée de la Banque africaine de développement à l’endroit du Sénégal.

Nestlé Côte d’Ivoire veut « accélérer le revenu » de 10 000 producteurs de cacao

Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du géant agroalimentaire suisse, a lancé jeudi à Abidjan, un Programme d’accélération des revenus des producteurs de cacao, visant à améliorer les conditions de travail et de vie de 10 000 paysans sur la période 2022-2023.

« Nous tenons à accélérer l’accès et le revenu des producteurs de cacao à travers une chaîne de valeurs », a dit à la presse le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, Thomas Caso, indiquant « le groupe commence, en Côte d’Ivoire, le premier pays d’approvisionnement de cacao ».

Ce programme, insinuera-t-il, vise à adresser « les causes racines derrières les fléaux qu’on voit comme le travail des enfants au sein des champs de cacao », et cette « cause racine, c’est plutôt la pauvreté ». 

A travers ce programme d’envergure, la firme s’engage également à « aider les ménages, à trouver des sources de revenus hors du champ de cacao avec de petits projets » qu’elle accompagnera,  tout en leur offrant des formations nécessaires.   

Le programme devrait permettre de développer l’agroforesterie. Pour M. Caso, « on ne peut pas se permettre, ou que ce soit dans le monde, de couper les arbres des forêts pour faire un produit quelconque ».  

Il est par ailleurs prévu « un bonus à l’incitation à chaque ménage afin de planter au moins 10 arbres forestiers d’ombrage par an », toujours avec un accompagnement et des formations et « ces arbres seront subventionnés par le groupe », a ajouté M. Thomas Caso. 

Le but dernière tout cela est de s’assurer que les producteurs de cacao ont « un niveau de vie juste, important et équitable et le groupe s’engage ainsi à faire un petit pas en avant, à reconnaître qu’il reste encore un travail à faire » pour investir dans la traçabilité de la filière, a-t-il renseigné.  

« On a déjà piloté pour 12 mois ce projet et les résultats sont vraiment impressionnants, maintenant on monte à la deuxième échelle, partant de 1000 ménages à 10 000 ménages et d’ici 2030 le groupe va investir plus que 1,3 milliard de francs suisse sur la chaîne de cacao à travers le monde », a-t-il poursuivi. 

« Nous sommes conscients que le revenu actuel moyen des producteurs de cacao n’est pas suffisant », c’est pourquoi le groupe veut « mener des actions concrètes » pour améliorer les conditions de vie des producteurs, a-t-il laissé entendre.   

Le programme intègre un volet de « transferts directs auprès des producteurs et de leurs épouses, individuellement, en fonction de leur comportement pour inciter quelques changements de comportement », a-t-il relevé. 

Par exemple, dans le domaine des pratiques agricoles, le programme va amener les paysans à améliorer un peu plus la taille du cacao qui a un rôle incroyable pour augmenter la production, a-t-il souligné. 

Par visioconférence, le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, a échangé avec les dirigeants du groupe, en Suisse. Il s’est félicité de ce que le choix du groupe s’est porté sur la Côte d’Ivoire pour le lancement mondial du Programme d’accélération des revenus des producteurs de cacao.

Il a fait observer que la filière cacao, en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, occupe plus de 55% des terres arables du pays, emploie directement ou indirectement près de 25% de la population et représente « autour de 47 à 50% des revenus d’export ».  

M. Patrick Achi a salué ce mécanisme d’amélioration des revenus des producteurs et le fait que le groupe soit aux côtés de l’Etat, en synergie, pour mener des actions qui visent à réduire l’impact de certains phénomènes qui trouvent leurs causes profondes dans l’insuffisance des paysans. 

Le PDG de Nestlé, Mark Schneider, a pour sa part noté que les « défis sont complexes », c’est pourquoi la collaboration avec les gouvernements sont importants, avant d’ajouter « on ne peut pas accepter que les enfants soient privés de leur avenir et de leur éducation ». 

« Une telle façon de faire, ne peut qu’améliorer les conditions de vie de nos producteurs et je crois que l’initiative de Nestlé Côte d’Ivoire est à saluer parce qu’ici nous voyons une société qui travaille à soutenir les populations qui sont dans les plantations », a déclaré le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Adjoumani Kouassi Kobenan. 

« C’est unique », car « cela permet aux producteurs d’avoir des moyens conséquents », et en outre « mettre les enfants à l’école est une priorité de l’Etat de Côte d’Ivoire », a-t-il insinué, faisant observer que « la durabilité du cacao, c’est aussi la relève ».   

M. Nathan Bello, manager Cocoa plan, a précisé que la phase pilote en Côte d’Ivoire a eu lieu en 2020-2021 et a concerné 1000 ménages. La phase « test », dans le cadre du plan d’implémentation se déroulera de 2022-2023 et ciblera 10.000 ménages. 

Une phase dite de « déploiement » devrait permettre sur la période 2024-2030 d’atteindre 160 000 ménages, de façon globale. Le programme vise à relever les défis de la production de cacao durable. 

A travers ce programme, le groupe va adresser la problématique de la faiblesse de rendement, la rareté de la main d’oeuvre, le risque du travail des enfants, les perturbations climatiques et l’accès au financement dans l’optique de relever la rentabilité des plantations.

M. Bello a évoqué l’autonomisation des femmes et le manque d’infrastructures scolaires. Déjà, la filiale a construit et réhabilité 53 écoles, mis en place un système de suivi et de remédiation du travail des enfants couvrant 86.000 producteurs et a apporté de l’aide à plus de 149.000 enfants. 

Nestlé Côte d’Ivoire a acheté 150.000 tonnes de cacao durable et octroyé plus de 5 milliards Fcfa en primes versées aux producteurs en 2021. La vision est d’améliorer les pratiques agricoles, améliorer les conditions de vie et la qualité du cacao. 

Le Maroc rouvrira son espace aérien le 7 février prochain

Le gouvernement marocain a annoncé, jeudi soir, la réouverture à partir du 7 février 2022 de l’espace aérien aux vols au départ et à destination du Royaume.Dans un communiqué, l’exécutif annonce que sur la base des exigences légales liées à l’état d’urgence sanitaire et conformément aux recommandations du Comité scientifique et technique chargé de suivre l’évolution du Coronavirus, le Maroc rouvrira son espace aérien le 7 février prochain.

Cette décision est également motivée par « l’évolution de la situation épidémiologique » au Royaume.

Pour accompagner ce processus, un comité technique sera chargé de mettre en place « les mesures et procédures à prendre au niveau des postes frontières ».

Le gouvernement rappelle également aux citoyens à prendre leurs mesures de précautions et à suivre les directives publiques pour éviter la transmission du COVID-19.

Pour rappel, le Maroc avait fermé son espace aérien depuis le 29 novembre 2021 pour lutter contre la propagation du variant Omicron du Covid-19. Cette fermeture a asséné un coup dur au secteur du tourisme dans le Royaume.

Maroc: Lancement les travaux de l’usine de fabrication de vaccins anti-Covid

Le Roi Mohammed VI a présidé, jeudi à la province de Benslimane (région de Casablanca), la cérémonie de lancement des travaux de réalisation d’une usine de fabrication de vaccins anti-COVID-19 et autres vaccins, un projet structurant qui, à terme, contribuera à assurer la souveraineté vaccinale du Maroc et du continent africain dans son ensemble.Cette unité industrielle s’inscrit dans le cadre de la vision royale destinée à positionner le Maroc en tant que hub biotechnologique incontournable en Afrique et dans le monde, capable d’assurer les besoins sanitaires du Continent à court et à long terme, en y intégrant la recherche pharmaceutique, le développement clinique, la fabrication et la commercialisation de produits biopharmaceutiques de grande nécessité.

Elle doit mobiliser à terme un investissement d’environ 400 à 500 millions d’euros.

Ce projet consiste en la mise en place d’une usine de fabrication et de mise en seringue de vaccins, disposant de 3 lignes industrielles dont la capacité combinée de production atteindra 116 millions d’unités en 2024. Ces lignes seront dédiées à la production de seringues pré-remplies, de flacons de liquides et de flacons lyophilisés. L’investissement projeté est d’environ 200 millions d’euros, et le lancement de la production des lots d’essais est prévu le 30 juillet 2022.

Fruit d’un partenariat public-privé, notamment l’accompagnement d’un des leaders mondiaux de la biotechnologie et de l’industrie du « Fill & Finish », la société suédoise Recipharm, ce projet permettra d’assurer l’autosuffisance du Royaume en matière de vaccins et de faire du pays une plateforme de biotechnologie de premier plan à l’échelle du Continent africain et du monde dans le domaine de l’industrie du « fill & finish ».

Baptisée « SENSYO Pharmatech », l’unité industrielle, la plus grande plateforme par capacité de Fill & Finish de vaccins en Afrique, sera à terme amenée à devenir l’une des 5 premières au monde. Ce projet d’envergure vise, à moyen terme (2022-2025), le transfert du remplissage aseptique et de la fabrication de substance active de plus de 20 vaccins et produits bio-thérapeutiques, incluant 3 vaccins anti Covid-19, en moins de 3 ans au Maroc, couvrant plus de 70% des besoins du Royaume et plus de 60% de ceux du Continent.

Il est prévu dans ce cadre le transfert vers le Maroc de plateformes biotechnologiques avancées, incluant la recherche clinique, le développement et la production de thérapies cellulaires et géniques, cellules souches, et de technologies de pointe de diagnostic in vitro.

Le projet ambitionne, à long terme (2023-2030), la création d’un Pôle africain d’innovation biopharmaceutique et vaccinale au Maroc reconnu mondialement et ce, dans le cadre d’un partenariat entre des acteurs majeurs internationaux dans les domaines de recherche et de développement de technologies de pointe dans les vaccins et produits bio-thérapeutiques et toutes les institutions marocaines de tutelle.

Un transfert de savoir-faire massif et en continu est prévu à ce titre pour positionner le Royaume dans les 5 années à venir en tant que locomotive du Continent en recherche, développement et production de produits biopharmaceutiques de pointe.

Aujourd’hui, le Maroc produit plus de 3 millions de doses localement par mois. La capacité de production augmentera à environ 5 millions de doses à partir du mois de février 2022 et à plus de 20 millions de doses par mois à fin 2022. A partir de 2025, le Maroc sera en capacité de produire plus de 2 milliards de doses de vaccins.

Impôts ivoiriens: 2819 milliards Fcfa collectés en 2021 sur 2701 milliards attendus

Les services des impôts en Côte d’Ivoire ont collecté 2819 milliards Fcfa en 2021 sur 2701 milliards attendus, soit un écart positif de 118,7 milliards Fcfa, a indiqué le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, lors d’un séminaire bilan.

« L’objectif qui avait été assigné par l’Etat pour 2021, c’est 2.701 milliards Fcfa, (mais) les réalisations se sont établies à 2819 milliards Fcfa soit un écart positif d’à peu près 119 milliards Fcfa », a dit à la presse M. Abou Sié Ouattara, en marge du séminaire, à Abidjan.  

Pour 2022, ce sont 3107 milliards Fcfa de recettes qui sont attendues de la direction générale des impôts. M. Abou Sié Ouattara a assuré que ses services feront davantage avec l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte contre la fraude fiscale et l’éducation des populations.

Les perspectives de mobilisation de recettes pour 2022 ressortent un accroissement d’à peu près 10% par rapport aux réalisations de l’année 2021. Pour atteindre cet objectif, ‘l’administration fiscale a initié ce séminaire pour améliorer ses process. 

Le directeur de Cabinet du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Adama Sall, a exprimé la « satisfaction » du ministre de tutelle qu’il représentait, des efforts réalisés dans un contexte, marqué par la pandémie de Covid-19 qui a affecté les entreprises. 

Sur un objectif de recettes attendues de 2701 milliards Fcfa la direction générale des impôts a recouvré au titre de l’année 2021 la somme 2819 dégageant ainsi un écart positif de 118,7 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 104%.  

Toutefois, dira-t-il, de nombreux défis restent encore à relever afin de permettre au gouvernement de mener à bien son ambitieux programme de développement et de faire face à ses engagements internes et vis-à-vis de ses partenaires extérieurs.

Au nombre des défis de la mobilisation des ressources, figurent « la problématique de relèvement du taux de pression fiscale dont la faiblesse contribue à instaurer des zones de fragilité au niveau des finances publiques de nos pays », a-t-il poursuivi. 

Le taux de pression fiscale en Côte d’Ivoire est de 12,4%, selon M. Adama Sall, un pourcentage en deçà du taux de 20% fixé par la Commission de l’Uemoa. A contrario, « ce taux, bas, pose la problématique de l’accroissent de la capacité de mobilisation des recettes fiscales ». 

Suivant plusieurs études, le taux de pression fiscale optimal de la Côte d’Ivoire devrait se situer normalement à 22% du PIB au regard des immenses potentialités du pays, a fait observer M. Adama Sall.  

« Un taux de pression de ce niveau, permettrait de collecter annuellement 8.000 milliards Fcfa dont 5000 milliards pour la direction générale des impôts » selon ces études, a relevé M. Adama Sall. 

Dans l’optique d’accroître ses recettes, l’Etat ivoirien a engagé des mesures structurelles, notamment la digitalisation des procédures, l’aménagement de l’assiette et des taux de certains impôts, le renforcement de l’efficacité du contrôle fiscal et la consolidation des performances de l’administration fiscales.

M. Adama Sall a annoncé que, ce vendredi, il y aura le lancement de la nouvelle administration digitalisée de la TVA. En outre, dans les semaines prochaines, il sera livré le système de gestion de la fiscalité immobilière. 

Le pays dénombre 135 000 contribuables assujettis aux impôts divers hors impôts fonciers soit un ratio d’un contribuable sur 125 personnes. À côté de cela, le coût des exonérations, lui, est estimé à environ 400 milliards Fcfa par an. 

Afrique : bientôt une banque d’investissement pour les jeunes

La banque pour l’entreprenariat et l’investissement pour les jeunes africains devrait permettre à ces derniers de disposer davantage de ressources nécessaires au développement de leurs entreprises.En Afrique, les initiatives pour pallier le sous-financement des jeunes entrepreneurs se multiplient. En visite officielle de deux jours à Dakar, le président de la Banque africaine de développement (Bad), Dr Akinwumi Adesina, a annoncé, ce jeudi, la création prochaine d’une banque africaine dédiée exclusivement au soutien des jeunes entrepreneurs du continent.

« Le système bancaire traditionnel tel qu’il est conçu ne répond pas nécessairement aux besoins de financement des jeunes entrepreneurs. Il  nous faut donc créer un écosystème financier autour de la jeunesse pour leur permettre de transformer leurs idées en des projets finançables et viables », a déclaré M.Adesina dans les locaux de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) où il a tenu sa première rencontre.

Selon le ministre, Délégué général à la DER/FJ, Papa Amadou Sarr, l’objectif de cette institution financière est de faire une alliance africaine autour du financement de l’entreprenariat pour les femmes et les jeunes. Et la DER/FJ qui accompagne déjà certains pays africains aidera d’autres Etats à développer leurs propres programmes gouvernementaux, a indiqué M. Sarr.

« Je veux que la DER soit l’exemple pour toute l’Afrique », a ajouté le président Akinwumi Adesina.

Se disant satisfait du taux d’exécution des projets financés par la DER/FJ et des résultats qu’ils ont produits, le président de la Bad a promis d’augmenter les fonds alloués à la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes. « Soyez assuré du fort soutien de la Banque africaine de développement », a-t-il dit.

De même, il a annoncé l’organisation dans la capitale sénégalaise d’un forum sur le financement des jeunes entrepreneurs africains. Cette rencontre, qui réunira des acteurs financiers du monde entier, sera évoquée au cours de son entretien avec le président Macky Sall.

Côte d’Ivoire: Minaya Coulibaly nommé PCA du Conseil café-cacao

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi la nomination de M. Minaya Siaka Coulibaly comme Président du Conseil d’administration du Conseil café-cacao, en remplacement de Lambert Kouassi Konan.

Proposé à ce poste, le Conseil a donné son accord en vue de sa nomination comme membre du Conseil d’administration du Conseil café-cacao, le Conseil de régulation, de stabilisation et de développement de la filière café-cacao. 

M. Coulibaly Siaka Minaya est nommé président du Conseil d’administration de cet organe de régulation des filières café-cacao, « au titre de la présidence de la République, en remplacement de Lambert Kouassi Konan ».  La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de cacao. 

Lesotho : vers la réhabilitation des centrales hydroélectriques

Le Japon a accordé une subvention de 12,4 millions de dollars pour aider le Lesotho à améliorer sa sécurité énergétique.La réhabilitation des petite centrale hydroélectriques du Lesotho est lancée. L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a signé, ce mercredi 26 janvier, un accord de subvention avec le gouvernement du Lesotho « pour fournir une aide non remboursable d’un montant maximal de 1,415 milliard de yens pour le projet d’amélioration de la petite hydroélectricité ».

« Dans le cadre de ce projet, les installations de production de petite hydroélectricité du barrage de Katse seront réhabilitées sur la base de technologies japonaises, dans le but de fournir une énergie stable », a indiqué la JICA dans un communiqué.

Le projet devrait contribuer au développement des énergies renouvelables au Lesotho et à la réalisation de l’Objectif de développement durable numéro 7, qui concerne l’accès à une énergie durable.

Côte d’Ivoire: le Kg de la noix de cajou fixé à 305 Fcfa pour la campagne 2022

Le gouvernement ivoirien a fixé mercredi à 305 Fcfa le prix du kilogramme de la noix de cajou, maintenant le même coût que la campagne précédente, a indiqué son porte-parole Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Le Conseil a fixé l’ouverture de la campagne cajou pour l’année 2022 au 4 février prochain et a arrêté, sur proposition du Conseil coton-anacarde, le prix planché obligatoire bord champ à 305 Fcfa le Kg, a indiqué M. Amadou Coulibaly.  

Les autres prix planchés obligatoires sont respectivement 330 Fcfa le kilogramme au magasin intérieur, 359 Fcfa le kilogramme au magasin usine et 389 Fcfa le kilogramme au magasin portuaire, a-t-il ajouté.   

Pour la campagne 2022, une production de 1,40 million de tonnes de noix de cajou est attendue, soit le quart de la production mondiale, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly. 

Selon le bilan de la campagne 2021, il ressort que la production nationale de noix de cajou a atteint 968.676 tonnes, soit une hausse de 14% par rapport à l’année 2020 qui avait enregistré une production de 848.700 tonnes.

Le Conseil Coton-anacarde note que le respect du prix minimum bord champ, fixé à 305 Fcfa, a permis une hausse de 14% des revenus des producteurs de l’anacarde, passant de 297 milliards Fcfa distribués dans la filière en 2020 à 339 milliards Fcfa en 2021.

La Côte d’Ivoire, en dépit de la pandémie de Covid-19, est devenu le premier pays transformateur de noix de cajou en Afrique et le troisième dans le monde en 2021 avec 136.854 tonnes transformées.  

Le pays maintient toujours son rang de leader mondial au niveau de la production et de l’exportation avec 805.748 tonnes exportées. Ce qui témoigne du succès de sa politique de transformation de la noix de cajou. 

Dakar Terminal obtient la labellisation Green Terminal

La filiale sénégalaise de Bolloré Ports et opérateur du terminal roulier El Hadji Malick Sy du port autonome de Dakar a obtenu le label Green Terminal.La labellisation de Dakar Terminal fait suite à l’audit mené le 23 décembre 2021 par Bureau Veritas. Dakar Terminal est ainsi la cinquième concession portuaire à obtenir ce label en reconnaissance de ses engagements et des mesures prises pour atténuer l’impact de ses activités sur l’environnement.

« L’audit a été conduit par les experts de Bureau Veritas sur la base des huit piliers du processus de labellisation qui inclut notamment les processus de travail, la construction d’infrastructures conformes aux standards internationaux, l’acquisition d’équipements de manutention plus respectueux de l’environnement ou encore la gestion des déchets et la formation des collaborateurs aux bonnes pratiques liées aux enjeux environnementaux », rapporte l’entreprise dans un communiqué de presse.

Le document souligne que depuis plusieurs années, Dakar Terminal travaille au quotidien sur plusieurs axes d’amélioration de sa performance environnementale en particulier l’optimisation de sa consommation de carburant des engins de manutention qui a diminué de 26 % depuis 2019 et la réduction de la congestion urbaine rendue possible par la dématérialisation des documents de transport ainsi que le transfert des véhicules importés vers le port sec de Diamniadio.

L’opérateur s’est également entouré de prestataires qualifiés pour collecter, valoriser et recycler les déchets produits au sein du terminal. Grâce aux différentes initiatives mises en place, la part de valorisation de déchets dangereux et non – dangereux est ainsi passée de 4 % en 2019 à 64 % en 2020.

« L’obtention du label Green Terminal, validée par Bureau Veritas, vient souligner les efforts qui ont été faits à plusieurs niveaux par nos équipes, notamment en ce qui concerne la gestion des déchets, la dématérialisation des documents ainsi que les actions de sensibilisation auprès de nos collaborateurs et sous-traitants. Notre challenge pour l’année 2022 sera de réduire davantage notre empreinte environnementale sur la base de notre scoring actuel et d’atteindre un niveau de performance encore plus élevé », explique Jérôme Beseme, Directeur général de Dakar Terminal.

Le label Green Terminal a été lancé par Bolloré Ports en juin 2021 avec l’objectif de contribuer à la réduction de l’empreinte carbone de ses activités en s’appuyant sur une méthodologie validée par Bureau Veritas, l’un des principaux leaders mondiaux des essais, de l’inspection et de la certification, et couvrant l’ensemble des préoccupations environnementales.

BRVM: 2,9 milliards de Fcfa transigés en moyenne par jour en 2021

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a enregistré une performance « record » en 2021 avec 983 078 titres échangés en moyenne journalière et 2,9 milliards Fcfa transigés en moyenne journalière.

La Brvm, qui a connu un regain d’activités, a enregistré en 2021 une « forte progression de ses indices », a indiqué mardi à Abidjan son directeur général Amenounve Edoh Kossi, déclarant que « l’année 2021, a été une année record pour notre marché ». 

« La capitalisation boursière globale du marché est passée de 10.419 milliards Fcfa à 13.332 milliards Fcfa, soit une hausse de 27,96% », a souligné M. Amenounve, relevant qu’au 31 décembre 2021 il a été enregistré 772,53 milliards Fcfa de valeurs de transactions.

A fin 2021, l’on dénombre 46 sociétés cotées avec 247,74 millions de titres échangés contre 82 millions en 2020, 94 lignes obligataires, trois Sukuks, 983 078 titres échangés en moyenne journalière et 2,9 milliards Fcfa transigés en moyenne journalière pour 13,70 « PER » moyen du marché.  

Dans le détail, dira-t-il, le marché des actions a connu une progression de 39,33% par rapport à son niveau de décembre 2020, atteignant 6085,42 milliards Fcfa, tandis que le marché obligataire a enregistré une capitalisation qui s’est élevée à 7 247 Fcfa contre 6 051 milliards en 2020, soit +19%. 

L’indice composite de la Brvm, lui, a progressé de 39,15% à 202,28 points au 31 décembre 2021 contre 45,37 points à la fin de l’année 2020. Par ailleurs, tous les secteurs d’activités à la Brvm ont connu à travers leurs indices une progression positive et très forte.

Selon l’analyse boursière, le secteur de l’industrie, à la Brvm, a été le premier levier de la remontée du marché avec une hausse de 203,75%, suivi du secteur agricole, et des autres secteurs tels la distribution, le transport, l’énergie, les finances et les services publics. 

Le bilan des structures centrales ressort, en 25 ans, une évolution de la capitalisation boursière de 1 018 milliards Fcfa de Fcfa en 1998 à 13 332,4 milliards Fcfa en 2020, soit 15% du Produit intérieur brut de l’Uemoa. 

Vingt « IPO » réalisés depuis la création du marché financier régional ont un montant total levé de 312,86 milliards Fcfa. Aujourd’hui, sur la place boursière de la Brvm, des valeurs de transactions sont en constante progression avec 722 milliards Fcfa en 2021 contre 145,84 milliards en 2012.

Côte d’Ivoire: la FAO veut davantage accompagner les mareyeuses

Le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji, a indiqué mardi que l’institution est en quête de « financements supplémentaires » pour accompagner les mareyeuses.

La FAO est engagée sur plusieurs projets dans le secteur de la pêche en Côte d’Ivoire. Mardi, son représentant en Côte d’Ivoire a visité le point de débarquement de pêche Mohammed VI de Locodjro, dans l’Ouest d’Abidjan, pour échanger avec les mareyeuses.  

Cet échange avec ces femmes vise à « comprendre les défis qu’elles rencontrent » et les entendre, a dit M. Samy Gaidi, qui a salué leur engagement tout en promettant accompagner ces activités dans le District d’Abidjan et à Sassandra (Sud-Ouest). 

Pour apprendre les techniques de fumage de poissons avec les fours FTT du débarcadère de Locodjro, huit mareyeuses, en provenance de Sassandra, ont passé un séjour de formation à Abidjan. 

Marie Compaoré, mareyeuse, et secrétaire de la coopérative « Matrafa Sassandra », a relevé que sa coopération fait le fumage de façon traditionnelle. Ici, elles ont appris  pour le procédé de cuisson via les fours FTT pour aller les appliquer à Sassandra. 

« Ces fours FTT sont modernes et n’ont pas trop d’inconvénients au niveau de la santé », a-t-elle affirmé, ajoutant « de retour chez nous, avec la communauté, on va leur expliquer ce qu’on a appris ».  

« On a besoin de financement au niveau de notre activité qui est le fumage de poisson, ainsi que des moyens pour le transport des poissons, mais surtout les fours améliorés », a déclaré Marie Compaoré.

Mme Elisabeth Abouo (65 ans), présidente des transformatrices de Locodjro, coopérative « CMAFA », a instruit les mareyeuses venues de Sassandra. Elle a témoigné qu’avant, elle fumait le poisson sur les barriques, ce qui lui donnait des maux yeux, mais aujourd’hui elle n’a plus ce problème.    

Le fumage avec le four FTT permet d’avoir des poissons sains, ainsi que la protection de la santé des marayeuses mais aussi, cela, leur permet d’avoir plus de temps pour faire d’autres activités, a fait observer M. Samy Gaiji.  

« Les fours FTT promus par la FAO, c’est aussi un gage d’un engagement futur pour promouvoir la mise à l’échelle de ces fours à Abidjan », a-t-il poursuivi, assurant que l’institution va « appuyer » les mareyeuses.

Outre la promotion de ces fours FTT qui sont plus simples pour la cuisson du poissons (…) nous allons augmenter notre investissement de façon exponentielle sur ces fours » et « faire la promotion de la deuxième génération de four qui sont meilleurs », a-t-il dit.  

« Déjà, nous sommes en négociation avec des investisseurs pour aider les marayeuses autour d’Abidjan et à Sanssandra pour la transformation du poisson », a confié le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire.   

Il a par ailleurs salué les résultats du projet de Locodjro, souhaitant que cela puisse être dupliqué à Sassandra, mentionnant « on recherche énormément de nouveaux financements et des financements complémentaires, pendant qu’on est en train d’exécuter ce projet ».  

Un apport en capitaux aux PME ouest-africaines grâce à un partenariat AGF-USAID

L’USAID, l’agence des États-Unis pour le développement, et l’African Guarantee Fund (AFG), scellent un partenariat permettant aux PME d’Afrique de l’Ouest de bénéficier d’un apport de capitaux et d’une assistance technique, selon un communiqué.

L’AGF a signé ce partenariat avec l’USAID eu égard à l’accès limité des PME au capital, un obstacle important à la croissance pour de nombreuses petites et moyennes entreprises ouest-africaines, aggravé par la pandémie de Covid-19. 

Dans le cadre de ses efforts pour soutenir les PME à fort potentiel de la région pendant  cette crise et les entreprises qui les financent,  West Africa Trade & Investment Hub, financé par USAID, a accordé une subvention de co-investissement de 2,5 millions de dollars (1,44 milliard Fcfa) à l’AGF pour les PME.

L’AGF, une institution financière non bancaire de référence, s’appuiera sur cette subvention, ainsi que sur 20 millions de dollars de capitaux privés, pour soutenir son mécanisme de garanties Covid-19 au profit des PME sur deux volets. 

Il est prévu un co-investissement cumulé de 22,5 millions de dollars qui permettra à AGF d’absorber des risques supplémentaires liés à la pandémie et de fournir des garanties à ses Institutions financières partenaires (IFP) dans des conditions plus avantageuses tout en restant financièrement viable. 

Ensuite, par le biais du mécanisme de garanties Covid-19, AGF prévoit d’émettre des garanties de prêts à 30 Institutions Financières Partenaires, afin de débloquer jusqu’à 160 millions de dollars de financement pour environ 3.000 PME basées en Afrique de l’Ouest touchées par la pandémie. 

Par ailleurs, ce fonds africain de garantie fournira une assistance technique aux IFP et aux PME bénéficiant du mécanisme de garanties Covid-19 en vue d’accélérer leur redressement post-pandémique.

Durant ce partenariat de trois ans entre AGF et Trade Hub, le mécanisme de garanties Covid-19 devrait aider les PME à créer 15 000 nouveaux emplois, à maintenir 20 000 emplois existants et à générer collectivement 100 millions de dollars de ventes et 8 millions de dollars d’exportations.

« Au cours des deux dernières années, les difficultés de financement des PME se sont intensifiées en raison des incertitudes économiques provoquées par l’impact de la pandémie », a renchéri Jules Ngankam, le directeur général du Groupe AGF. 

« Notre mécanisme de garanties Covid-19 est une réponse à ce défi, et nous sommes ravis de nous associer au Trade Hub pour accroître notre capacité à combler le déficit de financement des PME grâce à cette démarche innovante », a-t-il ajouté. 

Les partenariats du Trade Hub avec AGF représentent son approche prospective pour aider les  entreprises à fort potentiel basées en Afrique de l’Ouest à obtenir le financement nécessaire pour  rebondir après la pandémie de Covid-19. 

« Des partenariats similaires avec Cordaid Investment Management et Cross Boundary, lancés en 2021, montrent déjà leur succès en réunissant les partenaires, les capitaux et les ressources qui créent un environnement plus stable pour les PME afin qu’elles puissent se développer et avoir un impact positif dans la région « , a déclaré Robin Wheeler, chef de Projet du Trade Hub. 

M. Robin Wheeler, le chef de Projet du Trade Hub, a déclaré que son institution était « ravie » d’ajouter l’African Guarantee Fund (AGF) en tant que partenaire de co-investissement.  

Le Trade Hub est une initiative financée par l’USAID pour stimuler la croissance économique grâce à des partenariats avec le secteur privé, en vue de générer de nouveaux investissements, créer des emplois et renforcer la valeur des exportations régionales et internationales en Afrique de l’Ouest.

Grâce au mécanisme de garanties Covid-19 d’AGF, les propriétaires d’entreprises basées en Afrique de l’Ouest auront un accès indispensable au capital pour non seulement survivre, mais aussi prospérer pendant la pandémie en cours.

L’African Guarantee Fund est une institution financière non bancaire dont l’objectif est de promouvoir le développement économique, d’accroître l’emploi et de réduire la pauvreté en Afrique en fournissant aux institutions financières des produits de garantie et une assistance au développement des capacités spécifiquement destinés à soutenir les PME en Afrique.

Maroc/e-commerce: 20,7 millions d’opérations pour 7,7 milliards DH en 2021

Les sites marchands et sites des facturiers affiliés au Centre monétique interbancaire (CMI) au Maroc ont réalisé, durant l’année 2021, 20,7 millions d’opérations de paiement en ligne via cartes bancaires, marocaines et étrangères, pour un montant global de 7,7 milliards de dirhams (1 euro= 10,5 DH).Ainsi, l’activité ressort en progression de +45% en nombre et +28,1% en montant par rapport à l’année 2020, indique le CMI qui vient de rendre public son rapport sur l’activité monétique marocaine au titre de l’année 2021.

L’activité des paiements en ligne des cartes marocaines a progressé de +44,5% en nombre d’opérations à 19,9 millions de transactions et de +27,1% en montant à 7,3 milliards DH durant l’année écoulée, précise la même source. S’agissant de l’activité des paiements en ligne des cartes étrangères, elle a progressé de +57,7% en nombre d’opérations, passant à 794 milles transactions et de +47,4% en montant à 447,1 millions de dirhams (MDH), fait savoir le CMI, notant, dans ce sens, que l’activité reste très fortement dominée par les cartes marocaines à hauteur de 96,2% en nombre de transactions et de 94,2% en montant.

Le rapport fait, en outre, ressortir que les commerçants et eMarchands affiliés au CMI ont enregistré 111,9 millions d’opérations de paiement, par cartes bancaires marocaines et étrangères, pour un montant global de 46 milliards DH, en progression de 32,1% en nombre d’opérations et de 24,8% en montant.

En termes de volume, les paiements par cartes bancaire marocaines et étrangères se répartissent sur la grande distribution (25,2%), l’habillement (10,6%), les hôtels (7,2%), les stations (7%), les restaurants (6,2%), les meubles et articles électroménagers (5,6%), la santé (5,4%) et autres secteurs (32,6%).