Tchad : le budget des académies de l’éducation a été adopté

Le conseil d’administration des académies de l’éducation a examiné ce 7 août 2020, les projets du Plan d’action et du budget 2020. Le budget en dépenses et en recettes adopté s’élève à 122 500 000 FCFA

Les administrateurs des huit académies de l’éducation ont tenu leur premier conseil ce jour. Ils ont débattu autour des grands axes du Plan d’action et du budget 2020. Au terme des échanges, ils ont adopté le budget en dépenses et en recettes de l’année 2020. Soit la somme de Cent vingt-deux millions cinq cent mille Francs FCFA. Le président du Conseil d’administration, David Houdeingar Ngarimaden, par ailleurs, ministre de l’enseignement supérieur exhorte les recteurs des académies à la gestion rationnelle des ressources.

Le président du conseil d’administration fait savoir qu’il veut redorer la qualité d’éducation, afin de faire rayonner le système éducatif : « Ce que l’on peut suggérer à ce stade, c’est la rationalisation des ressources et l’enracinement des principes de bonne gouvernance. J’émets le vœu que les uns et les autres puissent apporter leur concours aux recteurs d’académies et à l’ensemble des responsables qui sont en charge du système éducatif pour que juste avec la mise en place de ces académies, nous puissions constater une amélioration sensible dans le système de formation dans notre pays », note David Houdeingar Ngarimaden

Rappelons que les recteurs et les secrétaires généraux de ces Académies ont été installés le 14 juillet dernier dans leur circonscription académique respective.

Tchad : le gouvernement a adopté le projet de loi de finances 2020

Au cours du Conseil extraordinaire de ministres, convoqué le 3 août 2020, par le président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno, le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2020 a été adopté

Le compte rendu de la rencontre a été fait par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Chérif Mahamat Zene. Il explique que le l’adoption de ce projet de loi se justifie par : «  la survenance brusque et dramatique de la pandémie du Covid-19, ayant brutalement entraîné l’effondrement de l’économie mondiale, la chute drastique des prix des matières premières, notamment celui du pétrole et la rupture de la chaine logistique mondiale. ». Il ajoute que c’est dans ce contexte de détérioration de l’environnement macroéconomique international, et de ses conséquences sur l’économie nationale, marqué par la pandémie du COVID-19, que le gouvernement s’est battu pour maintenir son économie, ses recettes, supporter les nouvelles dépenses, assurer le service public

Le ministre de la communication a fait savoir que : « la loi de finances rectificative se veut réaliste et vise à apporter des réponses adaptées mais fortes, à la conjoncture socio-économique, sanitaire et sécuritaire que traverse notre pays. »

Au plan macroéconomique, le projet de loi de Finances rectificative est conçu sur la base des hypothèses suivantes :

  • Le taux de croissance de PIB rectifié passe de 3,4% à 0,5% ;
  • La production pétrolière passe de 150 953 barils/jour à 147 408 barils par jour;
  • Le cours du Brent passe de 60,5 USD le baril à 36,2 USD.

De manière chiffrée, les recettes budgétaires passent de 1.209 milliards FCFA à 1.136 milliards FCFA alors que les dépenses passent de 1052 milliards FCFA à 1196 milliards FCFA avec un déficit budgétaire de 60 milliards 252 millions FCFA, non compris le règlement des arriérés intérieurs à hauteur de 165 milliards FCFA, la recapitalisation des banques pour 14 milliards FCFA, l’amortissement de la dette intérieure et extérieure pour 97 milliards FCFA et l’abondement du compte de lissage des prix et de la production pétrolière à hauteur de 10 milliards FCFA, indique le porte-parole du gouvernement.
Ces différents gaps seront financés par les appuis budgétaires des partenaires, les prêts projets et prêts bancaires, ainsi que par de nouvelles émissions de titres publics sur le marché régional et par l’allégement du service de notre dette extérieure à hauteur de 27 milliards FCFA.

Tchad : le projet autorisant le président à ratifier le traité de la CEAC a été adopté à l’assemblée nationale

Les parlementaires tchadiens ont voté et adopté ce 23 juin, un projet de loi qui autorise désormais au président de la République de régir l’organisation de la CEAC

Ce traité est un instrument juridique qui permettra de régir l’organisation et le fonctionnement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale. Il vise à accélérer l’intégration régionale et améliorer l’efficacité de l’institution dans les domaines économiques et sécuritaires, a fait savoir Le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la coopération internationale et de la diaspora, Mahamat Zene Bada au cours de la plénière de ce 23 juin. Le membre du gouvernement a indiqué que la CEAC est considéré comme le pilier dans le processus d’intégration continental. « On ne peut pas envisager une intégration continentale sans que les régions qui composent ce continent ne soient intégrées à leurs niveaux », explique le chef de la diplomatie tchadienne

Toutefois, il regrette que cet instrument essentiel pour l’intégration continental accuse un retard depuis 1983, date de sa création. « Jusqu’aujourd’hui nous ne remplissons pas les critères d’une communauté économique régionale digne de ce nom », s’indigne le ministre.

Quand à la corrélation CEAC-CEMAC, Chérif MAhamat Zene martèle qu c’est la CEAC qui est l’instrument d’intégration continentale et non la Cemac.

Tchad : les députés adoptent une loi renforçant leur autonomie financière

Une loi portant modification du budget autonome de l’Assemblée nationale a été votée et adopté. C’était au cours de la plénière du 11 juin en présence du ministre des finances Hamid Tahir Guilim

La nouvelle loi offre à l’Assemblée nationale la possibilité de gérer ses ressources financières de façon autonome. Elle vient corriger les incohérences et les insuffisances en inadéquation avec l’environnement juridique et institutionnel actuel. Elle veut également mettre en exergue le principe de séparation de pouvoir.

Le parlement pourra donc jouir d’une consécration formelle de l’autonomie financière, l’approvisionnement des fonds par la trésorerie payeur général, le renforcement de pouvoir de l’ordonnateur principal et le dépôt  des fonds de l’Assemblée nationale dans un sous compte du trésor public à la banque des Etats de l’Afrique central

Le ministre des Finances et du Budget Hamid Tahir Guilim admet que la séparation de pouvoir en matière d’exécution du budget de l’Assemblée nationale est une réalité. Toutefois, il précise que le trésorier général de l’Assemblée nationale doit être un comptable public.

Les parlementaires ont également interpellé le ministre sur à l’effectivité de la subvention de l’Etat, la stabilité des délais de payements de salaires et du dépôt de projet de finance

Rappelons que la nouvelle loi vient modifier la loi du 23 du 30 décembre 1999 portant création d’un budget autonome.