Tchad : deux policiers impliqués dans l’affrontement sanglant du Hadjer Lamis arrêtés

Les visages des personnes impliquées dans l’affrontement sanglant du canton Moïto, département de Ngoura, province du Hadjer Lamis commencent à être dévoilés

Plus de 20 personnes ont perdu la vie dans le conflit intercommunautaire opposant ‘’les Boulala, des cultivateurs sédentaires, aux Arabes, des éleveurs nomades’’. Une délégation ministérielle s’est rendue sur les lieux pour s’imprégner de la situation et éventuellement chercher des pistes de solution pour un retour définitif au calme. Après concertation avec les forces vives de la circonscription, le ministre de la Sécurité publique, Souleymane Abakar Adam a intimé l’ordre de répertorier et de mettre aux arrêts tous les instigateurs dudit conflit.

Ainsi, deux agents des forces de l’ordre ont été arrêtés. Il a été rapporté aux membres du gouvernement que ces derniers ont participé au combat en faisant usage des armes à feu.  « Nous avons également procédé à l’arrestation immédiate de tous les détenteurs des armes à feu et ordonné à la justice locale de les juger avec les procédures d’urgence pour leur transfèrement à des prisons de haute sécurité », fait savoir le ministre en charge de la sécurité.

Le ministre de la Justice Mahamat Ahmat Alhabo, regrette que du sang soit versé à cause des problèmes de terre : « Le Tchad a une superficie de 1.284 000kmet pour une superficie qui ne dépasse pas 1 hectare, 22 personnes sont mortes. Chacun pense qu’il peut se faire justice lui-même et n’a pas besoin d’attendre l’autorité de l’État ni une décision de justice ». Il s’indigne également de la volonté de certains citoyens de vouloir se faire justice face à certaines situations.

Rappelons que le conflit oppose les agriculteurs et les éleveurs, il est né de la discussion d’un terrain. Pour le moment, la délégation ministérielle a décidé que la surface soit utilisée par les deux parties.

Tchad : Général Djimadoum Tiraïna démantèle un réseau des forces de l’ordre qui arnaquent à Toukra

Les policiers et gendarmes raquetteurs, installés à la gare routière de Toukra, à la sortie Sud du pays ont été déguerpis  par le vice-président du Conseil militaire de transition,  le général Djimadoum Tiraïna

Au cours d’une descente effectué à la gare routière de Toukra, le lundi 02 août 2021, le vice-président du CMT, le général Djimadoum Tiraïna a démantelé des postes de contrôle créés par certains gendarmes et policiers pour arnaquer les commerçants et passagers en provenance de la partie Sud du pays. Le numéro 2 du Tchad entend prendre des mesures drastiques pour mettre fin à cette pratique qui gagne davantage du terrain. Le général Djimadoum Tiraïna a rassuré qu’il va : « nettoyer la gare de Toukra des occupants illégaux ». Ces hommes en tenues qui prélèvement illégalement de l’argent aux passagers et commerçants.

Ipso facto, il a mobilisé des engins pour détruire les hangars en tôles servant de poste de contrôle. Indigné, le vice-président du CMT note que le : « constat est amer. Il y a bien des policiers et gendarmes qui se sont installés ici, à la gare routière de Toukra. On a eu à faire le constat que ces gens installés ici se préoccupent de l’arnaque, du prélèvement des sommes sur les transporteurs ». Il a confié que les auteurs de ces forfaitures sont connus. «  Ils prélèvent des taxes qui n’entrent pas dans les caisses de l’État.  Ces abus poussent les commerçants à augmenter les prix de vente sur les marchés », déclare le maire de la ville de N’Djamena Ali Haroun, également présent sur les lieux.

Tchad : le maire de N’Djamena met en garde les agents communaux absentéistes

Après avoir constaté les absences récurrentes des agents municipaux des postes de travail, le maire de la ville de N’Djamena, Ali Haroun entend prendre des mesures sévères contre les concernés

Dans une note rendue public, le 29 juillet 2021, le numéro 1 de la commune de N’Djamena, regrette que malgré les multiples rappels à l’ordre et la fermeté de tons utilisés, le personnel communal continu allègrement à s’absenter pendant les heures de service.

« Pour en témoigner, sur 1286 agents faisant partie de l’effectif communal contrôlés de manière  inopinée le 22 juillet 2021, seulement 224 étaient présents », s’offusque le maire de la ville de N’Djamena, face à ces absences répétées. Ali Haroun entend prendre des mesures de représailles sérieuses contre les absentéistes.

« Je rappelle, pour la dernière fois, que toute absence constatée en violation de l’article 44 de la Convention collective du 14 février 2012, entrainera la suspension de salaire et peuvent occasionner d’autres sanctions, conformément à l’alinéa 3 », averti-t-il.

Le maire exhorte les inspecteurs, directeurs et chefs de service à faire appliquer les termes de la note.

Tchad : le Pr Avocksouma Djona Atchénémou démissionne de l’UNDR

Il a annoncé son départ de la formation politique, l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), au cours d’un point de presse, organisé le vendredi 30 juillet 2021, à la maison des médias.

« Je démissionne de l’UNDR en tant que militant pour ne pas avoir à être comptable des actions politiques qui vont engager d’autres militants », a déclaré le Pr Avocksouma Djona Atchénémou, au cours de sa communication. Cette décision est motivée par le fait que l’Union nationale pour le développement et le renouveau (Undr), ait accepté de partager les idéaux du Conseil militaire de transition en se rapprochant des nouveaux hommes forts. Il avait déjà fait l’objet de contestations après une sortie condamnant les prises de position de Saleh Kebzabo, président national dudit parti.

Le Pr Avocksouma Djona Atchénémou avait dès lors, été évincé du bureau exécutif du parti pour « activités fractionnistes ».

Pour ce désormais ex-membre de l’UNDR, la formation politique aurait bataillé pour gagner du terrain suite à la mort de l’ancien président, Idriss Deby Itno, plutôt que de se rapprocher du CMT : « c’était là une occasion à saisir, une opportunité pour l’UNDR de repartir à la base afin de renforcer les structures du parti, d’élaborer des stratégies innovantes de conquête du pouvoir et de bâtir de nouvelles alliances », s’indigne le Pr Avocksouma Djona Atchénémou

L’ancien membre du bureau exécutif de l’UNDR estime que, l’idée d’associer le parti à la mangeoire va bousiller le parti.

Pour ne pas être associé à cette ‘’forfaiture’’, le Pr Avocksouma Djona Atchénémou, s’engage à : « poursuivre son combat avec le peuple sous une forme qui sera précisé dans un futur très proche ».

Tchad : compte rendu du Conseil des ministres du 29 juillet 2021

Il s’est tenu ce jour, jeudi 29 juillet 2021, un Conseil ordinaire des Ministres sous la Présidence du Président du Conseil Militaire de Transition, Président de la République, Président du Conseil des Ministres. Le compte rendu du porte-parole du gouvernement

Un seul point est inscrit à l’ordre du jour notamment :

– L’examen et la validation du projet de la feuille de route du Gouvernement de Transition

La démarche du Gouvernement dans la conduite de la transition s’est traduite par une feuille de route dynamique et respectant les délais de 18 mois conformément aux engagements forts pris par le Président du Conseil Militaire de Transition.

Pour mener à bien cette transition, le Gouvernement, sur la base des orientations stratégiques du Conseil Militaire de Transition, a élaboré une feuille de route du Gouvernement de Transition. Elle devra permettre de continuer d’assurer la défense, la sécurité du pays et renforcer la paix et l’unité nationale pour l’organisation d’un Dialogue National Inclusif devant déboucher sur des élections libres, transparentes, gage de paix et de stabilité.

Pour l’opérationnalisation de cette feuille de route du Gouvernement de Transition, trois (03) axes stratégiques sont retenus. Il s’agit de :

Axe 1 : Renforcement de la Sécurité et de la Défense ;

Axe 2 : Organisation du Dialogue National, Consolidation de la Paix et de l’Unité Nationale et ;

Axe 3 : Renforcement de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance.

Partant des actions recensées auprès des Institutions et Départements ministériels, il se dégage123 actions prévues dans le cadre de la Transition dont le coût de financements à rechercher sur le budget Etat et/ou auprès des Partenaires est de 841milliards et 29 millions de F CFA.

Les actions prévues à l’axe 1 portant sur la sécurité et la défense relèvent des activités ordinaires et continues de l’Etat mais essentielles pour celles liées à la transition dont l’organisation du Dialogue National Inclusif prévu à l’axe 2, le tout devant s’harmoniser avec l’axe 3 dont les actions combinées doivent conduire à la réforme du corpus juridique résultant des résolutions issues du Dialogue ainsi qu’à l’organisation d’un référendum constitutionnel et des élections générales libres et transparentes répondant aux aspirations légitimes du peuple tchadien.

Ces élections contribueront ainsi à la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie dans notre pays.

L’élaboration de la feuille de route du Gouvernement de Transition ne met essentiellement en évidence que des actions pour lesquelles des ressources additionnelles doivent être mobilisées et qui nécessitent des recherches de financement sans préjudice des autres chantiers de développement financés sur ressources propres et/ou auprès des partenaires, qui contribuent à l’amélioration de la qualité de vie des Tchadiens.

Cette feuille de route est donc sous tendue par un programme indicatif prenant en compte les 18 mois impartis par la Charte de Transition et reflétant les engagements pris par le Conseil Militaire de Transition.

Ce programme se répartit comme suit :

  1. Elaboration et dépôt du rapport préparatoire du Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (CODNI) pour compter du mois d’Aout à octobre 2021 ;
  2. Tenue du Dialogue National Inclusif (DNI) pour compter du mois de novembre à décembre 2021 ;
  3. Réforme de textes en application des résolutions du Dialogue National Inclusif et préparation des élections pour compter du mois de juin à septembre 2022.

La feuille de route soumise à l’attention du Conseil des Ministres a été adoptée.

Commencé à 10 heures, le Conseil a pris fin à 11 heures 20 minutes.

Tchad : le président de l’URD craint la prolongation de la période de transition

Le président national de l’Union pour le renouveau et la démocratie (URD), Romadoumgar Félix Nialbé a animé, le 27 juillet 2021 une conférence de  presse, relative à la situation politique au Tchad

Durant sa communication, le chef de fil de l’opposition a insisté sur le caractère sacré d’un dialogue national pour une transition démocratique et apaisée. Romadoumgar Félix Nialbé invite les entités impliquées dans l’organisation du dialogue avenir à copier le modèle de la Conférence nationale souveraine de 1993. Il souhaite également que la période de transition de 18 mois soit respectée. Toutefois, il émet des doutes : « je pressens en tant qu’homme politique averti qu’il y aura prorogation »,

Le président de l’URD est revenu sur les propositions contenues dans un mémorandum élaboré par une quarantaine de partis politiques. « La mise en place immédiate d’un comité chargé de la révision de la charte de transition ; l’exclusion  des membres du Conseil militaire de transition (CMT), du Premier ministre de transition et du président du Conseil national de transition (CNT) de la future élection présidentielle », lesquelles propositions ont été à l’origine de plusieurs débats.

Pour le chef de fil de l’opposition, Félix Nialbé, prolonger la période de transition sera envisageable si et seulement si les conditions pour la formation d’un Conseil national de transition sont réunis et un dialogue national inclusif réel est organisé.

Tchad : manifestation conte le pouvoir du CMT prévue le 29 juillet 2021

La coordination des actions citoyennes, Wakit Tama entend descendre dans les rues de N’Djamena le 29 juillet 2021, pour exprimer son mécontentement contre le Conseil militaire de transition

Après plus de trois mois d’exercice, le Conseil militaire de transition est toujours contesté. La plateforme de revendication Wakit Tama estime que la junte qui a pris le pouvoir après la mort de l’ancien président, Idriss Deby Itno est illégale et illégitime. « Le peuple tchadien rejette toute dévolution dynastique du pouvoir et sa confiscation par les armes en exigeant une véritable conférence nationale souveraine », écrivent les responsables du mouvement.

« Le CMT et son gouvernement ont opté pour le passage en force », s’indigne le coordinateur du mouvement, Max Loalngar. Wakit Tama accuse également le CMT de n’avoir pas trouvé une solution à : « la grogne des diplômés sans emploi, la situation des retraités et des justiciables désabusés…ils n’ont pas l’intention d’organiser une véritable réconciliation dans un esprit de justice et de vérité. Ils se révèlent incapable de juguler nos malheurs et la misère que vit le peuple. »

D’où la marche prévue le 29 juillet 2021, pour exiger une conférence nationale sincère ou le peuple désignera les personnes capables de diriger le pays pour le bien-être de tous.

Trois itinéraires ont été arrêtés, informe le coordinateur de Wakit Tama, Un groupe partira du terrain Festafrica à Moursal dans le 6ème arrondissement pour atteindre la place de la Nation dans le 2ème arrondissement. Un autre quittera le rond-point Adoum Tchéré vers la place de la Nation et la troisième équipe débutera la marche au rond-point Travaux de Farcha pour la destination commune : place de la Nation.

Tchad : l’ancien ministre des Finances Idriss Ahmed Idriss est le nouveau directeur national de la BEAC

A l’issue de la session ordinaire  du Conseil d’administration de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale du  1er juillet 2021, Idriss Ahmed Idriss a été présenté au poste de directeur national de la BEAC pour le Tchad

La proposition a été validée et rendue officielle le 05 juillet 2021. Le nouveau patron de la BEAC au Tchad, Idriss Ahmed Idriss remplace à ces fonctions, Annour Mahamat Hassan relevé de ses fonctions en mai dernier. Le président du Conseil d’administration de la BEAC, le camerounais, Alamine Ousmane Mey explique que cette nomination est faite : « en application de l’article 55 alinéa 1er des Statuts de la BEAC ». Le Conseil d’Administration s’est appuyé sur l’accord qui en a  résulté sur l’agrément d’un nouveau Directeur national de la BEAC pour le Tchad.

La candidature de l’ancien ministre tchadien des Finances, Idriss Ahmed Idriss a été présentée aux autorités tchadiennes par le Conseil d’administration de la BEAC. L’accord a été donné et rendu public le 05 juillet 2021.

Tchad : les diplômés sans emplois ont l’intention d’organiser les troubles pour se faire entendre

Alors que leur grève de la fin 3 jours, arrive à terme ce vendredi 02 juillet 2021, les diplômés sans-emplois entendent changer de stratégies pour interpeller les autorités sur leur sort

Par une communication faite ce jour, le porte-parole des lauréats d’écoles professionnelles en instance d’intégration à la fonction publique, condamne le « silence complice et criminel » du gouvernement. Neuzilka Emmanuel donne 48 heures au gouvernement pour « faire signer et publier l’arrêté d’intégration afin d’éviter la situation désastreuse et calamiteuse qui s’abattra sur le pays »

Le porte-parole de la plateforme fait savoir qu’étant donné que les rencontres avec le gouvernement n’a pas permis de trouver une solution à leur situation, les prochaines actions sont les suivantes. Du 8 au 9 juillet 2021, opération sit-in à la bourse de travail; le 10 juillet 2021, opération, Brûle diplômes même lieu ; et la perturbation de la tenue des examens de fin d’année sur toute l’étendue du territoire national.

« Depuis plus de six ans, nous avons toujours utilisé les moyens pacifiques pour revendiquer nos droits. Nous avons en face de nous des sanguinaires, des inhumains qui n’entendent plus le bruit des personnes en détresse », clame Neuzilka Emmanuel, le porte-parole de la plateforme des lauréats d’écoles professionnelles en instance d’intégration.

Tchad: tension entre le pouvoir de transition et la Commission de l’Union africaine

C’est une information RFI, le torchon brûle entre le pouvoir de transition et la Commission de l’UA depuis la nomination du Sénégalais Ibrahima Fall au poste de haut représentant de l’Union africaine pour accompagner la transition.

Une nomination dont le Conseil militaire de transition, installé le 20 avril, ne veut pas entendre parler. Cette crise qui couvait depuis sa nomination en juin vient d’éclater au grand jour avec l’annonce d’une visite à N’Djamena rejetée par les autorités de transition.

Ibrahima Fall faisait le pied de grue à Addis-Abeba depuis plusieurs jours. Ses propositions de dates pour une visite de prise de contact avaient été courtoisement écartées par N’Djamena qui avait prétexté à chaque fois un calendrier chargé. Jusqu’à il y a une dizaine de jours lorsqu’on lui a opposé un « non ferme et définitif » alors qu’il avait programmé son arrivée pour vendredi dernier, le 25 juin.

Motif invoqué : « Le Tchad ne supporte pas les méthodes cavalières de la présidence de l’Union africaine », a justifié un haut responsable de ce pays, qui explique que le gouvernement n’a jamais reçu une notification en ce sens de la part de l’organisation africaine. « Nous avons immédiatement demandé à notre ambassade à Addis-Abeba de lui dire qu’il n’était pas le bienvenu », précise notre source. Une information confirmée à l’Union africaine.

Mais le malaise semble plus profond, car N’Djamena remet en cause très clairement sa nomination. « On n’est pas contre la personne de Ibrahima Fall, mais on n’accepte pas la méthode utilisée pour le désigner », nuance le haut responsable tchadien, en fustigeant « les méthodes contraires aux usages diplomatiques de la Commission de l’Union africaine lors de sa désignation. »

Principaux reproches selon lui, elle n’a pas consulté le Conseil miliaire de transition et encore moins son président, Mahamat Idriss Deby, lorsqu’il a porté son choix sur le Sénégalais Ibrahima Fall et elle n’a pas pris « la peine de nous notifier officiellement de cette nomination ». « Nous l’avons appris en consultant Facebook, s’est-il étranglé, avant de trancher : le Tchad n’est pas sous tutelle de l’UA. »

Aucun responsable de l’Union africaine n’a souhaité réagir pour le moment, mais l’ambassadeur nigérian à Addis-Abeba, à la tête du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine pour juillet, est attendu à N’Djamena ce vendredi 2 juillet. Son objectif est de tenter de ramener le pouvoir tchadien à de meilleurs sentiments. Pas sûr qu’il y arrive selon notre source, d’autant que cette crise serait exacerbée par « les relations tendues » entre le clan Deby et le président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

Source: RFI

Tchad : le président de la junte condamne l’assassinat du procureur d’Oum Hadjer

Avec la plus grande fermeté, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby a condamné l’assassinat du procureur d’Oum Hadjer, dans la province du Batha

Sur son compte Twitter, le président du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Idriss Deby a condamné : « avec la plus grande fermeté l’assassinat crapuleux », de Ahmat Mahamat Hamba, procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer dans la province du Batha.

Mahamat Idriss Deby adresse également ses pensées à la famille éplorée et à tout le corps judiciaire tchadien. « Une justice apaisée est le socle sur lequel repose notre vivre ensemble », note le président du Conseil militaire de transition.

Au sujet des circonstances qui ont conduit à la mort du magistrat, une source fait savoir que le bourreau essayait de venger son frère injustement mort en prison. Le justiciable accuserait le procureur d’avoir laissé son frère mourir.

« Les faits remontent en plein mois de ramadan dernier, dans un débit de boisson, lorsqu’un homme serait mort par overdose. Pas convaincues par cette thèse, les autorités judiciaires locales se sont activées pour chercher le coupable.

Par hasard, un homme que les uns qualifient de ‘’malade mental’’ et d’autres d’ ‘’alcoolo’’, qui serait présent au moment des faits, fait circuler des informations au quartier comme quoi il connait l’auteur du meurtre. Ayant eu vent, les autorités judiciaires locales s’empressent pour l’arrêter. Mais il n’arrive pas à donner des informations fiables concernant l’auteur du meurtre. Il est donc jeté en prison.  Les conditions de détention ici à Oum-Hadjer sont infernales. Les prisonniers sont même enchainés. En deux mois, 4 personnes sont décédées dans cette prison , informe une source.

Le prisonnier tombe malade. Son frère qui suit particulièrement l’affaire demande aux autorités de le libérer puisqu’il n’y est, d’après lui, pour rien. En vain. Le prisonnier finit par décéder en geôle.

Le frère de la victime accuse le procureur d’avoir laissé son frère mourir. Dans la matinée de la journée du mercredi, le frère, désormais meurtrier, arrive au parquet et se met à gueuler. Etant dans son bureau, le procureur sort pour s’enquérir de la situation. Connaissant l’intention de ce monsieur que certains qualifient lui aussi d’instable, les personnes présentes sur place ont demandé au procureur de regagner son bureau. Dans la foulée, le meurtrier sort un couteau et poignarde le procureur Hamba qui décède sur place. », raconte Tchadinfo

Tchad : le ministre de la Justice condamne l’assassinat d’un procureur

Le ministre de la Justice, chargé des droits humains, Mahamat Ahmad Alhabo, condamne l’assassinat du procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer et présente ses condoléances à la famille

Le procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer, Ahmat Mahamat Hamba a été assassiné ce mercredi 23 juin 2021 par un justiciable. La victime a succombé à plusieurs coups de poignards reçus. Le magistrat en fonction a été assassiné dans son bureau, au Palais de justice d’Oum Hadjer. Les raisons qui ont motivé l’acte de son bourreau ne sont pas encore connues

« Au nom du personnel de la Chancellerie, le Ministre de la Justice, Chargé des Droits Humains, Mahamat Ahmad Alhabo condamne cet acte ignoble et adresse ses vives condoléances à la famille du disparu et à ses collègues magistrats », écrit le membre du gouvernement.

Les Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat des magistrats autonomes du Tchad (SYAMAT) ont décidé de fermer les portes des tribunaux pendant trois jours. Ils prévoient également une assemblée générale extraordinaire le 28 juin 2021.

Les magistrats tchadiens regrettes que malgré les multiples plaintes le gouvernement tarde à trouver des solutions à la : « sempiternelle question de la sécurité des Magistrats dans l’exercice de leurs fonctions ».

Tchad : le procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer a été tué

L’annonce de l’assassinat d’Ahmat Mahamat Amba, procureur de la République près du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer ébranle la société tchadienne depuis la matinée du mercredi 23 juin 2021

D’après le secrétaire général du syndicat des magistrats du Tchad, Djonga Arafi : « Le meurtrier s’est introduit dans son bureau et l’a mortellement poignardé ». La victime, Ahmat Mahamat Amba est le procureur en fonction au Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer, dans la province du Batha

Le site Alwihda Info, fait savoir,  que le magistrat a été nommé à ce poste le 04 mars 2021, par décret n° 427. Un justiciable a débarqué à son lieu de service pour s’en prendre au patron de cette juridiction

Le meurtre du magistrat suscite des réactions au sujet de la sécurité que brandissent les membres du Conseil militaire de transition, au pouvoir depuis la mort de Deby père. Le problème de la protection du procureur et des hauts cadres suscite également l’indignation.

Tchad: Ibrahima Fall nommé Haut Représentant de l’UA pour la transition

Le diplomate sénégalais Ibrahima Fall est nommé Haut Représentant de l’Union africain pour accompagner la transition au Tchad.A 79 ans, ce juriste de profession mène l’une des missions les plus délicates dans sa longue carrière de diplomate international. Ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères (1984-1990), Ibrahima Fall «interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad», indique le communiqué publié mercredi soir par l’Union africaine (UA).

L’UA avait exigé, le 20 mai dernier, que la junte respecte la période de transition démocratique de « 18 mois» pour organiser des élections «libres, justes et crédibles».

L’Organisation panafricaine a prévenu «qu’aucune forme d’extension de la période de transition prolongeant la restauration de l’ordre constitutionnel ne saurait être acceptable pour l’UA».

Et pour parvenir à cette mission, l’Union africaine s’appuiera sur l’expérience de son Haut Représentant qui n’est pas en terrain inconnu, pour avoir occupé plusieurs fonctions au sein des Nations Unies et effectué plusieurs missions pour le compte de l’organisation onusienne.

Son riche parcours l’a mené à l’Onu entre 1992 à 1997 où il est nommé Sous-secrétaire général aux Droits de l’Homme de l’Onu et directeur général adjoint de l’Office des Nations Unis à Genève (Suisse). Il occupa ensuite le poste sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’Onu (New York-USA) chargé des affaires politiques africaines (1997-2002), et sous-secrétaire général et Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Région des Grands Lacs (Nairobi) (2002-2007). L’ancien Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, était aussi envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la Guinée de 2008 à 2010.

L’ancien candidat malheureux à la présidentielle sénégalaise de 2012, sera l’interlocuteur privilégié du Conseil militaire de transition (CMT) présidé par Mahamat Idriss Déby, un des fils du président Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir le 20 avril au Tchad après la mort du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, qui aurait été tué au front contre des rebelles.