Conflit transfrontalier : le Tchad et le Soudan signent un accord de réconciliation

Suite à l’incident sanglant survenu à la frontière, les deux pays ont signé ont signé un procès-verbal de réconciliation. Le conflit a opposé les éleveurs tchadiens et soudanais le 4 août 2022.

En ce début de mois d’août, plusieurs personnes, tchadiennes et soudanaises sont morts dans un conflit intercommunautaire. D’après l’armée tchadienne le problème serait parti de : « l’enlèvement de cinq têtes de chameaux en territoire tchadien par des citoyens soudanais, ce qui a dégénéré en affrontements lors de la poursuite par les propriétaires».

Ce sont les deux commandants de la force mixte Tchad-Soudan qui ont signé l’accord de réconciliation, prévoyant le paiement du prix du sang (Dia) et la restitution des animaux enlevés en marge des affrontements.

D’après les clauses de l’accord, la partie tchadienne paye le prix de sang de 18 soudanais tués, 108 millions de Fcfa. Le Tchad doit également restituer 55 chameaux enlevés. Le Soudan quant à lui doit payer le prix du sang de 9 éleveurs tchadiens, soit 54 millions de Fcfa. Et restituer trois chameaux.

Violence éleveurs-agriculteurs : un accord de réconciliation vient d’être signé

Le gouverneur du Moyen-Chari, Abadi Saïr a réussi à réconcilier deux camps après des violences entre éleveurs et agriculteurs qui ont fait 11 morts la semaine dernière.

Un procès-verbal de réconciliation a été signé entre les éleveurs et les agriculteurs de Sandana, localité située dans la sous-préfecture de Koumogo, dans la province du Moyen Chari.

Après le conflit qui les a opposés, les deux communautés se sont demandées mutuellement pardon. Cette réconciliation est rendue possible grâce aux efforts du gouverneur de la province du Moyen Chari, Abadi Saïr Fadoul et quelques associations œuvrant pour la cohabitation pacifique.

La dévastation du champ d’un agriculteur par les bœufs d’un éleveur et de son fils, serait à l’origine de ce malheureux incident qui a fait 11 morts dont huit du côté des agriculteurs et deux du côté des éleveurs ainsi que des blessés de part et d’autres.

Ce procès verbal de réconciliation n’empêchera pas aux enquêtes de se poursuivre afin de situer les responsabilités, a affirmé le gouverneur Abadi Saïr Fadoul.

« Je ne suis d’aucune couleur ethnique, ma couleur c’est le bleu, jaune, rouge qui réunit tous les fils et filles du Tchad », a indiqué le gouverneur.

Le gouverneur a par ailleurs, demandé aux populations de la province du Moyen Chari, de cultiver la paix afin d’éviter ces genres de conflits à l’avenir. Il a cité au passage le cas du Sila et du Ouaddaï où les conflits ont obligé les autorités à instaurer l’état d’urgence.

Les chefs religieux doivent s’impliquer dans la sensibilisation, a conclu le n°1 du Moyen-Chari.