Tchad : le ministre de la communication fait le point du tout 1er conseil de ministre présidé par Mahamat Idriss Deby

Au terme du tout premier Conseil de ministre présidé le 06 mai 2021, par le président du CMT, le ministre de la Communication de transition, Abderaman Koulamallah fait le compte rendu

Le premier Conseil extraordinaire des ministres s’est tenu ce jeudi 6 Mai 2021, sous la présidence du Général des Corps d’armées Mahamat Idriss Déby, président du Conseil militaire de Transition, président du Conseil des ministres.

Deux points étaient inscrits à son ordre du jour : la présentation de nouveaux membres du Gouvernement au Président du Conseil militaire de transition et une communication du président du Conseil Militaire de transition.

Le Premier Ministre a, dans son mot introductif, déploré la date fatidique du 11 avril 2021 marquant l’incursion d’un groupe de terroristes en provenance de la Lybie dont l’objectif était de déstabiliser le pays, d’interrompre le processus électoral en cours dans le but de plonger le Tchad dans le chaos.

Avant de saluer la mémoire de notre regretté MARECHAL du Tchad, IDRISS DEBY ITNO, Président de la République, Chef de l’Etat qui dans sa quête permanente de défendre l’intégrité territoriale du Tchad face aux menaces terroristes a donné sa vie. Une minute de silence a été observée en mémoire de l’illustre disparu.

Il a aussi rappelé la circonstance particulièrement douloureuse et charnière de l’histoire de notre pays, face à la vacance du pouvoir et après désistement du Président de l’Assemblée Nationale ayant entrainé la création du Conseil Militaire de Transition, par quelques Hommes avec à leur tête le Général des Corps d’armées, MAHAMAT IDRISS DEBY, Président du Conseil Militaire de Transition, Chef de l’Etat, pour stabiliser la situation et ramener la quiétude sur le territoire national.

Il a remercié le Président du Conseil Militaire de Transition pour la confiance accordée à sa modeste personne pour conduire le Gouvernement de transition dont il mesure avec gravité le poids de la charge et l’immensité du sacrifice à consentir pour le Tchad à ce moment charnière de son histoire. Il a également félicité les membres du gouvernement pour le choix porté sur leurs personnes.

Il a rappelé que ce Gouvernement est le fruit d’une large consultation des forces politiques et sociales du pays. Il est composé de 40 membres dont 9 femmes. La mission de cette équipe est, aux côtés du Conseil Militaire de Transition, de rassembler les Tchadiens dans un élan de solidarité et d’unité pour la consolidation de la paix et de la stabilité. Il s’agit de la refondation d’un nouveau contrat social par un dialogue inclusif au terme duquel le peuple tchadien réconcilié avec lui-même, pourra choisir librement ses dirigeants par des élections libres et transparentes.

Le Premier Ministre de la Transition a insisté sur la solidarité gouvernementale qui est un impératif préalable au succès pour un Tchad uni, stable et en paix. La diversité d’opinion qui a prévalu dans la formation de ce gouvernement doit enrichir le travail gouvernemental. Elle ne doit cependant s’exprimer hors de la salle du Conseil que par une symphonie irréprochable.

Il a exhorté tous les membres du Gouvernement, par devant le Conseil Militaire de Transition, à taire tous calculs personnels, ambitions et égos, et privilégier l’intérêt suprême du peuple Tchadien. Ils doivent constituer une équipe gouvernementale soudée autour du Premier Ministre et avec lui, autour du Président du Conseil Militaire de Transition de manière solidaire et dans une discipline sans faille, point sur lequel il ne transigera pas.

Le Premier Ministre après avoir invité les membres du Gouvernement à se mettre au travail, a rassuré le Président du Conseil Militaire de Transition de pouvoir compter sur cette équipe composée de femmes et d’hommes de valeur, en pleine conscience des défis actuels de notre pays.

A la suite du premier ministre, le président du Conseil Militaire de Transition, s’adressant aux membres du gouvernement de transition, après les avoir félicités, a indiqué que la République a fait appel à eux, parmi tant d’autres Tchadiens compétents et pétris de valeurs intrinsèques, pour accomplir cette responsabilité historique au regard du contexte dans lequel évolue notre pays et des enjeux importants qui en découlent.

Personne n’aurait imaginé gérer une situation aussi exceptionnelle comme cette transition qui fait ses premiers pas. Ainsi donc, chacun de nous a l’obligation citoyenne de se mettre rapidement au travail pour la tenue des élections libres démocratiques et transparentes dans un environnement calme et paisible à l’issue de la période de 18 mois.

Le président du Conseil instruit le Gouvernement de cimenter en urgence le vivre ensemble mis à rude épreuve, consolider la paix, assurer la sécurité et garantir l’état de droit.

Aussi, souligne t-il l’urgence de créer rapidement les conditions de la tenue d’un dialogue national inclusif qui posera le socle de la réconciliation nationale et le futur de notre pays.

Compte tenu des impératifs qui s’affichent, une feuille de route claire et précise, déterminant les actions urgentes à mener doit être immédiatement élaborée et mis en œuvre et chaque membre du Gouvernement, au delà de ses missions régaliennes, doit avoir un tableau de bord contingent.

Le président du CMT indique qu’il n’y aura pas de temps de grâce. Les Tchadiens doivent sentir, à travers les faits, gestes et actes du Gouvernement que c’est une nouvelle culture de responsabilité qui s’instaure car ils aspirent à la paix, à la quiétude, à la stabilité et au bien être social.

Les membres du Gouvernement pour l’atteinte de tous ces objectifs, doivent faire montre de solidarité et de cohésion gouvernementale en évitant tous calculs politiciens et les intérêts personnels.

La diversité et la pluralité de sensibilité politiques qui caractérisent le Gouvernement, est une richesse et nous devons l’exploiter pour le bien être de nos populations.

Le Président du Conseil de transition a insisté sur l’impérieuse nécessité de la bonne gouvernance et de la gestion saine des ressources de l’Etat, le pays étant confronté à plusieurs chocs : économique, sécuritaire, sanitaire et humanitaire.

Il a souligné également l’importance de la justice sociale et de l’équité qui sont des aspirations fortes du peuple. Il a insisté sur la nécessité d’une bonne communication gouvernementale en évitant la rétention de l’information pour édifier efficacement l’opinion publique.

Tchad : le nouveau ministre de la communication Abderaman Koulamallah déroule son projet

Le ministre de la Communication, nommé par le gouvernement de transition, a officiellement pris services le 04 mai 2021. Abderaman Koulamallah a déroulé son projet à l’issue de la cérémonie de passation de services

Prenant officiellement la parole comme ministre de la communication, Abderaman Koulamallah a laissé entendre qu’il a un style qu’il compte bien mettre en place et un projet qu’il compte faire valoir. Toutefois, il rassure les travailleurs de ce département ministériel qu’il n’aura pas de bouleversements : « sachez d’ores et déjà que j’ai des exigences de qualité et je veux donner à la presse ses lettres de noblesse », interpelle-t-il.

Pour Abderaman Koulamallah, le service public assure l’expression de notre pluralité et don devrait  donner : « la parole à tous les acteurs de la vie politique et civile en assurant l’équité dans la parole publique. ».  « C’est en ouvrant la radio, la télévision et la presse écrite publique à l’expression plurielle que nous crédibiliserons les organes publics et susciterons une attractivité de leurs émissions », souligne le nouveau ministre de la communication.

Le porte-parole du gouvernement poursuit que : « Nos journalistes ne sont pas des acteurs politiques, ni de relais du pouvoir, ils doivent se limiter à leur rôle de créer les conditions d’une expression libre et plurielle de la parole et distilleront des informations justes pour renforcer la crédibilité de notre démocratie dans cette phase si délicate de la transition. »

Il s’engage également à tenir des engagements pris en faveur de la prise privée : « quant à la presse privée, je serai à leurs côtés car elle contribue à notre démocratie et nous avons le devoir de la subventionner et lui permettre de survivre. Sa disparition serait la disparition de la démocratie plurielle que nous voulons. A la Conférence nationale souveraine, nous avons pris des résolutions pour subventionner la presse privée. Cet engagement doit être tenu et je m’y engage avec l’appui des plus hautes autorités ».