Tchad : les députés examinent la loi de finances 2020 adopté par les ministres

Une session extraordinaire a été ouverte ce mardi, 4 août au Palais de la démocratie. C’est la première de l’année, elle est consacrée à l’examen de la loi de finances rectificative de l’année en 2020

La rencontre du parlement fait suite à celle de l’exécutif du lundi 3 août 2020. Les membres du gouvernement, avec à leur tête le président de la République, Idriss Deby Itno, ont adopté la loi de finances rectificative 2020. Le texte a été soumis à examen à l’Assemblée nationale. La session extraordinaire  ouverte au palais de la démocratie est en droite ligne de celle ouverte hier au Palais présidentielle.

Le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi apporte des précisions : « il convient de rappeler que cette première session extraordinaire 2020, sera consacrée à l’examen des projets de loi rectificative à la loi des finances de l’année 2020 ».  « On vient de prendre en compte, un certain nombre de paramètres intervenus lors de son exécution du 1er semestre », fait-il savoir

Le président de l’Assemblée nationale explique que, la loi de finances 2020 a été réalisée dans un environnement macro-économique très difficile. Au regard du contexte économique marqué par des crises exogènes et des incertitudes liées à la pandémie du Covid-19. « Notre pays a fait face au cours du premier semestre 2020, à un concentrée de problèmes qui ont impacté négativement la loi de finances, initialement prévue pour 2020. », note-t-il. Il ajoute que, ces mesures ont nécessité la mise à disposition des moyens financiers importants, non-inscrits dans la loi de finances initiale.Dans cette optique, le gouvernement a initié une multitude de reformes, dont le renforcement du partenariat public privé, poursuit-il.

 

Tchad : le gouvernement a adopté le projet de loi de finances 2020

Au cours du Conseil extraordinaire de ministres, convoqué le 3 août 2020, par le président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno, le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2020 a été adopté

Le compte rendu de la rencontre a été fait par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Chérif Mahamat Zene. Il explique que le l’adoption de ce projet de loi se justifie par : «  la survenance brusque et dramatique de la pandémie du Covid-19, ayant brutalement entraîné l’effondrement de l’économie mondiale, la chute drastique des prix des matières premières, notamment celui du pétrole et la rupture de la chaine logistique mondiale. ». Il ajoute que c’est dans ce contexte de détérioration de l’environnement macroéconomique international, et de ses conséquences sur l’économie nationale, marqué par la pandémie du COVID-19, que le gouvernement s’est battu pour maintenir son économie, ses recettes, supporter les nouvelles dépenses, assurer le service public

Le ministre de la communication a fait savoir que : « la loi de finances rectificative se veut réaliste et vise à apporter des réponses adaptées mais fortes, à la conjoncture socio-économique, sanitaire et sécuritaire que traverse notre pays. »

Au plan macroéconomique, le projet de loi de Finances rectificative est conçu sur la base des hypothèses suivantes :

  • Le taux de croissance de PIB rectifié passe de 3,4% à 0,5% ;
  • La production pétrolière passe de 150 953 barils/jour à 147 408 barils par jour;
  • Le cours du Brent passe de 60,5 USD le baril à 36,2 USD.

De manière chiffrée, les recettes budgétaires passent de 1.209 milliards FCFA à 1.136 milliards FCFA alors que les dépenses passent de 1052 milliards FCFA à 1196 milliards FCFA avec un déficit budgétaire de 60 milliards 252 millions FCFA, non compris le règlement des arriérés intérieurs à hauteur de 165 milliards FCFA, la recapitalisation des banques pour 14 milliards FCFA, l’amortissement de la dette intérieure et extérieure pour 97 milliards FCFA et l’abondement du compte de lissage des prix et de la production pétrolière à hauteur de 10 milliards FCFA, indique le porte-parole du gouvernement.
Ces différents gaps seront financés par les appuis budgétaires des partenaires, les prêts projets et prêts bancaires, ainsi que par de nouvelles émissions de titres publics sur le marché régional et par l’allégement du service de notre dette extérieure à hauteur de 27 milliards FCFA.

Baccalauréat 2020 : l’enrôlement biométrique des candidats a repris

L’opération d’enrôlement  des candidats au baccalauréat session 2020 a repris le 8 juin. L’information a été donnée par le directeur de l’ONECS, Pr Bakari Abbo

Le directeur général de l’Office national des examens et concours (ONECS) a annoncé la reprise de l’enrôlement biométrique des candidats au baccalauréat 2020. Des candidats se sont fait enrôler dans la province du Mayo Kebbi Est, hier lundi 8 juin. Le directeur de l’ONECS appelle les délégués provinciaux de l’enseignement, les délégués départementaux de l’éducation, les inspecteurs pédagogiques de l’éducation, les chefs d’établissement et les partenaires de l’éducation à être au rendez-vous dans le cadre des activités pédagogiques et de recherches.

L’opération d’enrôlement concerne spécifiquement les candidats résidant au Tchad a précisé le Pr Bakari Abbo. Après le Mayo Kebbi Est, les équipes se déploieront dans tout le pays. Les instructions fermes ont été données aux responsables de différents nouveaux pour que les consignes sanitaires soient respectées fait savoir le patron de l’ONECS.

Rappelons que les opérations d’enrôlement biométriques ont été stoppées le 19 mars pour éviter la circulation de la Covid-19.