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Le Tchad livre à la CPI l’ex chef des Anti-Balaka, Maxime Mokom accusé de crimes contre l’humanité

L’ancien chef du groupe armé Anti-balaka, arrêté au Tchad, a été remis à la Cour pénal international. Il fait l’objet…

L’ancien chef du groupe armé Anti-balaka, arrêté au Tchad, a été remis à la Cour pénal international. Il fait l’objet de poursuites pour crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en RCA entre 2013 et 2014.

Le  14 mars 2022,  Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka, a été remis à la Cour pénale internationale, par les autorités de la République du Tchad en vertu d’un mandat d’arrêt de la CPI délivré sous scellés le 10 décembre 2018.

Le mis en cause est suspecté de : « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » qui auraient été commis à Bangui et dans d’autres localités de la République centrafricaine (« RCA ») en 2013 et 2014, peut-on lire dans le communiqué produit par la Cour.

La Chambre estime : « qu’il existait des motifs raisonnables de croire que, de septembre 2013 au moins à décembre 2014 au moins, une attaque aurait été menée par les Anti-Balaka contre la population civile musulmane et les personnes perçues comme collectivement responsables, complices ou soutenant la Séléka, en vertu ou dans le prolongement d’une politique organisationnelle visant principalement la population musulmane de Bangui et d’autres préfectures. »

La Chambre a trouvé des motifs raisonnables de croire que M. Mokom, un ressortissant de la République centrafricaine, né le 30 décembre 1978 à Bangui, était un Coordonnateur National des Opérations des Anti-Balaka et, à ce titre, est suspecté d’être responsable des crimes présumés suivants :

Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka est soupçonné de, rimes contre l’humanité : tentative demeurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population, emprisonnement ou autre privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparitions forcées et autres actes inhumains ; et Crimes de guerre : tentative de meurtre, torture, traitement cruel, mutilation.

Les crimes présumés auraient été commis en divers endroits de la RCA, notamment Bangui, Bossangoa, la préfecture de la Lobaye, Yaloké, Gaga, Bossemptélé, Boda, Carnot et Berberati, entre au moins le 5 décembre 2013 et au moins décembre 2014.

Le Greffier de la CPI, M. Peter Lewis, a remercié les autorités de la République du Tchad pour leur coopération lors de l’arrestation et de la remise de M. Mokom à la Cour.

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