Le nouveau monde forgé par le grand perturbateur, Donald Trump, a accouché d’un improbable rapprochement. La crise aiguë survenue il y a six ans entre la Chine et le Japon autour de questions de souveraineté sur des îlots désertiques a longtemps laissé des traces. Elle avait considérablement envenimé des relations déjà compliquées par des contentieux liés à la Seconde Guerre mondiale. Mais la visite du premier ministre japonais Shinzo Abe à Pékin, à partir de ce jeudi, symbolise le rapprochement des deux puissances asiatiques rivales, sur fond de guerre commerciale déclenchée par les États-Unis. Aucun chef de gouvernement nippon ne s’était rendu en Chine depuis 2011.