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Développement humain: lancement à Abidjan du programme « Africain 5.0 »

Un programme de développement humain dénommé "Africain 5.0" visant à transformer la mentalité et le comportement de l'Africain vient d'être…

Un programme de développement humain dénommé « Africain 5.0 » visant à transformer la mentalité et le comportement de l’Africain vient d’être lancé à Abidjan.

Le programme « Africain 5.0 », promu par la Fondation FAFEDE, a été lancé le 24 juin 2021 dans les locaux du Bureau de l’Unesco à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. 

Selon Dr Samuel Mathey, président de la Fondation FAFEDE, ce programme a été conçu à la suite d’un constat montrant que tout ce qui a été fait dans le domaine de l’autonomisation des jeunes et des femmes pour aider ne réussissait pas à cause de leur mentalité et leur comportement.  

« Ca ne réussissait pas parce qu’on s’est rendu compte que le comportement et la mentalité de la jeunesse africaine et des Africains devraient changer (…) sinon tous les programmes qu’on fait n’auront pas les résultats escomptés », a-t-il renchéri. 

Appelé « Africa 5.0 ou Africain 5.0 », ce programme est similaire à « l’Ivoirien nouveau » prôné par le président ivoirien Alassane Ouattara dans le sens qu’il vise à transformer la mentalité et le comportement de l’Ivoirien, a-t-il fait observer.

Ce programme se déroule en trois matinées avec « un atelier sur la première matinée où on fait redécouvrir à l’Africain les valeurs africaines dans le temps, comme le respect de l’aîné, le respect de la parole donnée,  l’honnêteté, la ponctualité,  la solidarité, la rigueur », a-t-il dit.

« Ensuite, durant la deuxième matinée, on enseigne l’hygiène de vie, car les pays Africains sont en  bas du classement par rapport à la qualité de l’offre de la santé » et pour le troisième module, on montre comment mieux gérer son salaire, son revenu et comment avoir des revenus complémentaires, a-t-il ajouté. 

Dr Samuel Mathey a par ailleurs fait remarquer qu’en Afrique « on n’a pas de protection sociale et derrière chaque employé, il y a au moins 20 personnes qui sont nourries » et donner de l’argent, d’où l’intérêt d’aborder cette thématique pour le rendre « heureux et productif ».

Le Bureau de l’Unesco à Abidjan, séduit par ce programme, similaire à certains projets, a affiché un intérêt à ce programme. Selon M. Mathey, sa fondation et l’Unesco sont en discussions pour que l’institution accompagne ce projet dans la vulgarisation. 

Déjà, mentionnera Dr Samuel Mathey, le Burkina Faso est très intéressé par ce programme. L’objectif de ce projet est de « lancer ce programme dans tous les pays africains, mais également envers la diaspora ».

Il a exhorté les citoyens à suivre ce programme d’Africa 5.0 pour devenir une meilleure version d’eux-mêmes. La Fondation veut permettre à chaque Africain de participer désormais avec une nouvelle mentalité et un nouveau comportement au développement accéléré du continent.

Anne Lemaistre, représentant du bureau de l’Unesco à Abidjan a indiqué que son institution veut accompagner ce programme et souhaite le « dérouler à des étudiants, car ce sont des aptitudes de compétences qu’ on apprend pas forcément à l’université ni dans une formation professionnelle, mais qui sont indispensables à la vie professionnelle ».

Pour l’Unesco c’est un module qui serait utile pour l’employabilité des jeunes quand ils accèdent à un nouveau travail, a-t-elle fait savoir, soulignant que ce programme comporte des valeurs et il est bon pour les jeunes de pouvoir se reconnecter à ces valeurs africaines.

« Notre contribution pour le moment, c’est une contribution matérielle, mais nous souhaitons organiser cette formation pour des étudiants qu’ils soient dans une formation professionnelle ou universitaire », a-t-elle poursuivi.

En vue d’étendre ce programme, la Fondation FAFEDE veut former plusieurs coaches à travers le continent pour diffuser les modules de formation, car plus il y aura des formateurs, plus cela sera étendu. La Fondation envisage de former le maximum d’Africain en 10 ans.