N’Djamena, la capitale tchadienne

N'Djamena (étymologiquement « Nous nous sommes reposés1 », Fort-Lamy avant 1973) est la capitale administrative et la plus grande ville…

N’Djamena (étymologiquement « Nous nous sommes reposés1 », Fort-Lamy avant 1973) est la capitale administrative et la plus grande ville de la république du Tchad. Sa population compte plus de 1 092 066 habitants (estimation de 2012). Elle est la deuxième capitale économique du pays (derrière la ville de Moundou) et vit une croissance économique sans précédent depuis l’avènement de l’ère pétrolière au Tchad le 10 octobre 2003, et grâce à la pérennisation de la paix dans le pays depuis 2009. Néanmoins, l’instabilité dans les pays voisins (Nigeria, Cameroun, Libye, RCA2) empêche la ville de profiter pleinement de son vrai potentiel et de ses deux atouts que sont l’exportation du bétail (au Nigeria principalement) et le lac Tchad (grenier agricole, gisements pétroliers identifiés mais non exploitables à cause de Boko Haram).

La ville a longtemps souffert du manque d’électricité, mais de nouvelles centrales ont permis d’améliorer significativement la fourniture en énergie. Elle souffre également d’une croissance démographique exceptionnelle due à l’exode rural, qui oblige les autorités à investir de façon massive dans les infrastructures. Les populations nouvelles, désœuvrées pour la plupart, vivent souvent à la périphérie de la ville, où les services de l’État sont inexistants.

Le boom économique tchadien de la décennie 2003-2013 y reste visible à l’œil nu. Les chantiers innombrables ont néanmoins été fortement impactés par la récession de 2016-2017, due à la chute des prix du pétrole. La Banque mondiale et le FMI ont annoncé le 28 avril 2015 que le pays avait atteint le point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés.

N’Djaména est située au centre-ouest du pays, au conflue du fleuve Chari et de la rivière Logone, sur la rive droite du Chari. Deux ponts relient N’Djaména à la rive gauche du Chari : un à voie unique (le pont de Chagoua), et un à double voie (le pont de Taiwan). La ville camerounaise de Kousséri est située à environ dix kilomètres de N’Djaména, sur la rive gauche de la rivière Logone, qui marque la frontière et qui est accessible par le pont de N’gueli.

N’Djaména se situe à une centaine de kilomètres, à vol d’oiseau, au sud du lac Tchad. Le lac approvisionne en eaux la ville et son agglomération (c’est l’une des raisons de l’asséchement du lac Tchad depuis 1960).

Bien qu’excentrée, N’Djamena est le principal nœud de communication du Tchad. Les principales routes goudronnées du pays s’organisent autour de la capitale. N’Djaména est ainsi située à 450 km de la seconde ville du pays Moundou, et à 750 km d’Abéché, la plus grande ville de l’Est du Tchad.

N’Djaména a été fondée par l’explorateur et administrateur français Émile Gentil le 29 mai 1900 sur l’emplacement d’un petit village kotoko sous le nom de Fort-Lamy, en souvenir du commandant François-Joseph-Amédée Lamy, décédé à la bataille de Kousséri quelques jours plus tôt3. Le 6 novembre 1973, pendant sa campagne d’Authenticité, le premier président tchadien François Tombalbaye a changé son nom par (Ngarta Tombalbaye) en suite Fort-Lamy la renomme N’Djaména, du nom d’un village arabe voisin (Am Djamena, signifiant « le lieu où l’on se repose »).

La ville a subi de lourdes destructions en 1979 et surtout en 1980 au moment de la guerre civile communément appelée la « guerre de Tizah chuhur ». Une bonne partie de la population d’origine méridionale a alors quitté la ville.

N’Djaména s’est fortement repeuplée depuis sans grands travaux d’aménagement ni même de réparation. Les infrastructures existantes ne sont pas suffisantes (voirie, alimentation en eau, drainage, ordures ménagères, électricité).

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