Le conflit du lac Tchad : une augmentation alarmante du nombre d'enfants utilisés par Boko Haram dans les attentats à la bombe
Par unicef.fr/ - 13/04/2017
Trois ans après l'enlèvement des 276 filles de Chibok, 117 enfants ont été utilisés par Boko Haram pour mener des attaques "suicide" au Nigéria, au Tchad, au Niger et au Cameroun
Le nombre d'enfants utilisés dans des attaques «suicide» dans le conflit du lac Tchad s’élève à 27 au premier trimestre 2017, contre neuf à la même période l'an dernier.
"Au cours des trois premiers mois de cette année, le nombre d'enfants utilisés dans les attentats à la bombe est presque le même que celui de toute l'année dernière - c'est la pire utilisation possible des enfants dans les conflits", explique Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.
Cette augmentation reflète une méthode particulièrement terrifiante utilisée par les insurgés, selon le rapport « Silent Shame : Bringing out the voices of children caught in the Lake Chad crisis ». Jusqu'à présent, 117 enfants ont été utilisés pour mener des attentats à la bombe dans des endroits publics au Nigeria, au Tchad, au Niger et au Cameroun depuis 2014 : quatre en 2014, 56 en 2015, 30 en 2016 et 27 au cours des trois premiers mois de 2017. Des filles ont été utilisées dans la grande majorité de ces attaques.
Par conséquent, les filles, les garçons et même les nouveau nés sont perçus avec de plus en plus d’inquiétude sur les marchés et les points de contrôle, où ils pourraient porter des explosifs.
"Ces enfants sont des victimes, pas des coupables", explique Mme Poirier. "Les forcer à commettre de tels actes horribles est répréhensible".
Publié trois ans après l'enlèvement de plus de 200 collégiennes à Chibok, le rapport fournit des données troublantes sur les enfants détenus par Boko Haram et montre comment ces enfants sont confrontés à de profonds soupçons lorsqu'ils retournent dans leur communauté.
Lors des entretiens, de nombreux enfants qui ont été associés à Boko Haram rapportent qu'ils gardent cachée leur expérience, de peur de la stigmatisation et des représailles violentes de leur communauté. Certains sont obligés de supporter en silence les horreurs subies, en quittant certains groupes, de peur d’être expulsés et stigmatisés.
"Au cours des trois premiers mois de cette année, le nombre d'enfants utilisés dans les attentats à la bombe est presque le même que celui de toute l'année dernière - c'est la pire utilisation possible des enfants dans les conflits", explique Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.
Cette augmentation reflète une méthode particulièrement terrifiante utilisée par les insurgés, selon le rapport « Silent Shame : Bringing out the voices of children caught in the Lake Chad crisis ». Jusqu'à présent, 117 enfants ont été utilisés pour mener des attentats à la bombe dans des endroits publics au Nigeria, au Tchad, au Niger et au Cameroun depuis 2014 : quatre en 2014, 56 en 2015, 30 en 2016 et 27 au cours des trois premiers mois de 2017. Des filles ont été utilisées dans la grande majorité de ces attaques.
Par conséquent, les filles, les garçons et même les nouveau nés sont perçus avec de plus en plus d’inquiétude sur les marchés et les points de contrôle, où ils pourraient porter des explosifs.
"Ces enfants sont des victimes, pas des coupables", explique Mme Poirier. "Les forcer à commettre de tels actes horribles est répréhensible".
Publié trois ans après l'enlèvement de plus de 200 collégiennes à Chibok, le rapport fournit des données troublantes sur les enfants détenus par Boko Haram et montre comment ces enfants sont confrontés à de profonds soupçons lorsqu'ils retournent dans leur communauté.
Lors des entretiens, de nombreux enfants qui ont été associés à Boko Haram rapportent qu'ils gardent cachée leur expérience, de peur de la stigmatisation et des représailles violentes de leur communauté. Certains sont obligés de supporter en silence les horreurs subies, en quittant certains groupes, de peur d’être expulsés et stigmatisés.

© Droits reservés
Le rapport souligne également les défis auxquels sont confrontées les autorités locales avec les enfants qui ont été interceptés aux points de contrôle et ont été placés sous détention administrative pour interrogatoire et contrôle, ce qui soulève des inquiétudes sur les longues détentions. En 2016, près de 1 500 enfants étaient sous détention administrative dans les quatre pays. La libération de plus de 200 enfants par les autorités nigérianes le 10 avril est une étape positive vers la protection des enfants affectés par la crise en cours.
L'UNICEF appelle les parties au conflit à s'engager sur les actions suivantes pour protéger les enfants dans la région :
• Mettre fin aux violations graves commises contre les enfants par Boko Haram, y compris le recrutement et l'utilisation d'enfants dans les conflits armés et les «attaques suicides».
• Déplacer les enfants d'un environnement militaire vers un environnement civil le plus rapidement possible. Les enfants qui ont été placés en détention uniquement pour leur association présumée ou réelle à des groupes armés doivent être immédiatement remis aux autorités civiles pour être réinsérés et soutenus. Des protocoles de transfert doivent être mis en place dans chacun des quatre pays pour les enfants engagés dans des opérations militaires.
• Fournir des soins et une protection aux enfants séparés ou non accompagnés. Tous les enfants affectés par la crise ont besoin d'un soutien psychosocial et d'espaces sûrs pour se rétablir.
En 2016, l'UNICEF a fourni à plus de 312 000 enfants un soutien psychosocial au Nigéria, au Tchad, au Cameroun et au Niger, et a réuni plus de 800 enfants avec leurs familles.
L'UNICEF travaille avec les communautés et les familles pour lutter contre la stigmatisation des victimes de violences sexuelles et pour créer un environnement protecteur pour les anciens enfants enlevés.
Dans une crise qui a déplacé plus de 1,3 million d'enfants, l'UNICEF soutient également les autorités locales pour fournir de l'eau salubre et les services de santé vitaux, rétablir l'accès à l'éducation en créant des espaces d'apprentissage temporaires, et offrir un traitement thérapeutique aux enfants en situation de mal nutrition.
La réponse à cette crise reste gravement sous-financée. L'année dernière, l'appel de fonds de l'UNICEF de 154 millions de dollars pour le bassin du lac Tchad n'a été financé qu’à hauteur de 40%.
L'UNICEF appelle les parties au conflit à s'engager sur les actions suivantes pour protéger les enfants dans la région :
• Mettre fin aux violations graves commises contre les enfants par Boko Haram, y compris le recrutement et l'utilisation d'enfants dans les conflits armés et les «attaques suicides».
• Déplacer les enfants d'un environnement militaire vers un environnement civil le plus rapidement possible. Les enfants qui ont été placés en détention uniquement pour leur association présumée ou réelle à des groupes armés doivent être immédiatement remis aux autorités civiles pour être réinsérés et soutenus. Des protocoles de transfert doivent être mis en place dans chacun des quatre pays pour les enfants engagés dans des opérations militaires.
• Fournir des soins et une protection aux enfants séparés ou non accompagnés. Tous les enfants affectés par la crise ont besoin d'un soutien psychosocial et d'espaces sûrs pour se rétablir.
En 2016, l'UNICEF a fourni à plus de 312 000 enfants un soutien psychosocial au Nigéria, au Tchad, au Cameroun et au Niger, et a réuni plus de 800 enfants avec leurs familles.
L'UNICEF travaille avec les communautés et les familles pour lutter contre la stigmatisation des victimes de violences sexuelles et pour créer un environnement protecteur pour les anciens enfants enlevés.
Dans une crise qui a déplacé plus de 1,3 million d'enfants, l'UNICEF soutient également les autorités locales pour fournir de l'eau salubre et les services de santé vitaux, rétablir l'accès à l'éducation en créant des espaces d'apprentissage temporaires, et offrir un traitement thérapeutique aux enfants en situation de mal nutrition.
La réponse à cette crise reste gravement sous-financée. L'année dernière, l'appel de fonds de l'UNICEF de 154 millions de dollars pour le bassin du lac Tchad n'a été financé qu’à hauteur de 40%.
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